G-BDQD17ZWM0

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le clan et le "syndrome du caméléon"

    Manif anti-vaccin.jpg

    Des milliers d'opposants au pass sanitaire défilent en France « pour la liberté » (Le Point)

    L’allocution prononcée le 12 juillet dernier par Emmanuel Macron a déclenché une vague de protestations que le pays n’avait pas connue depuis longtemps. On a vu les Villiers, Poisson, Zemmour, Le Pen, Philippot, Marion Maréchal… et nombreux autres proclamer avec force leur hostilité aux décisions liberticides annoncées. C’est en effet, une fois de plus la réalisation de ce que Maurras analysait dans un de ses ouvrages prophétiques De Démos à César : la République balance toujours entre un anarchisme ingérable et un césarisme brutal.

    La décision sur l’obligation du pass sanitaire n’a pas arrangé les choses.

    Comment, en effet, peut-on tolérer de la part d’un président de la République un air aussi suffisant, une attitude aussi méprisante et des décisions aussi agressives ? Il n’est pas admissible, ce qui, en outre, est vraisemblablement juridiquement infondé, d’imposer à toute une population, l’injection dans le corps d’une substance qui n’est, faut-il le rappeler, qu’au stade expérimental ; et alors que nombre d’éminents professeurs (professeur Éric Caumes, professeur Perronne…), médecins et autres spécialistes émettent de sérieuses réserves, tant sur la cohérence des méthodes employées depuis un an et demie que sur leur efficacité. Sans parler du personnel médical, le mieux placé en principe, qui, dans une forte proportion refuse cette injection… Le professeur Montagnier, prix Nobel, affirmait récemment : « Une science que l’on apprenait autrefois à l’école primaire : on ne vaccine pas en pleine épidémie, ça crée des variants », aussitôt qualifié de complotiste.

    Mais force est malheureusement de constater que les adversaires de la vaccination obligatoire sont pratiquement interdits de plateau.

    Quant au passe sanitaire, il s’agit d’une atteinte intolérable aux libertés les plus élémentaires. « Nous sommes en dictature » titrait Le Point il y a quelques jours, sous la signature de Franz Olivier Gisbert.

    « Quand on importe les méthodes de l’Arabie Saoudite et du Pakistan, seuls pays au monde à avoir osé rendre la vie impossible aux non vaccinés pour mieux les contraindre, quand on singe la Chine qui prévoit d’interdire l’accès à l’hôpital ou à l’université aux non-vaccinés, oui il y a basculement. » (Marion Maréchal)

    Seul le clan Ménard fait entendre, comme d’habitude, une voix discordante pour tenter d’attirer à nouveau à lui une attention qui s’en détourne chaque jour un peu plus. Il faut bien se faire remarquer d'une manière ou d'une autre, comme plaider pour le vaccin et le pass sanitaire obligatoires. Il est vrai que ses immenses connaissances médicales sont sans commune mesure avec celles de ces spécialistes !

    Devant cette levée de boucliers qu’il n’avait pas prévue, le clan Ménard tente maintenant un rétropédalage qui ne trompera personne. Nécessité fait loi : il ne faudrait pas qu’à quelques mois des législatives, même le carré des derniers et peureux courtisans prenne la poudre d’escampette ! Alors on dépose un amendement à l’Assemblée pour demander que le pass soit limité à la durée de l'épidémie. Ridicule initiative qui consiste à demander la suppression d'une mesure lorsqu’on n’en a plus besoin ! Il n’en reste pas moins qu’E. Ménard n’a pas voté contre cette loi, la seule du groupe des non-inscrits, représentant ce qui reste de droite. Il faudra s’en souvenir…

    Oh ! N’allez pas vous imaginer que toutes ces déclarations et manœuvres soient le résultat de savantes réflexions et de convictions profondes. Après avoir joué au yoyo pendant six ans avec le RN (on pense ce qu’on veut de ce mouvement, la question n’est pas là), faisant assaut d’éloges à l’approche des élections, puis le critiquant, parfois violemment, lorsque le risque disparaissait, puis recommençant la comédie, surtout avant les législatives de 2017 (!), il a démontré son absence totale de sérieux et sa grande maitrise du retournement de veste, ce que les plus perspicaces avaient subodorée depuis le début. Les compliments destinés à Marine Le Pen sont d’une bouffonnerie achevée quand on sait qu’il l’avait menacée de monter une liste concurrente aux élections régionales quelques semaines auparavant. Sans compter les qualificatifs plus que désobligeants dont il la gratifiait.

    Aujourd’hui, le clan ne dissimule plus la finalité de la stratégie mise en place : le succès lors des prochaines législatives, au prix de tous les renoncements (inauguration il y a quelques jours d’un buste du socialiste Giacomo Matteotti ! – Nous y reviendrons) ou des alliances les plus ambiguës (appel à voter UDI aux élections sénatoriales !)… Nous pourrons dans les jours et semaines suivantes, sans risque de nous tromper, commenter les futurs agissements qui ne vont pas tarder de voir le jour et ne manqueront pas de sel. On voit déjà, avec la prise de position sur le vaccin et le pass obligatoires, que mettre ses pas dans ceux de Macron a dû être jugé électoralement rentable. C’est ce que l’on appelle « le syndrome du caméléon ». Médias-Presse-Info titrait récemment : Robert Ménard rejoint la meute au service de la dictature sanitaire.

    Il nous avait berné, la main sur le cœur, avec « l’union des droites ». Elle n’avait en réalité de valeur à ses yeux, que s’il en était le pilote. Lorsque la pantomime de « Oz ta droite » s’est effondrée trois jours après, on n’en a plus entendu parler. C’est désormais à la désunion des droites à laquelle il travaille.

    Sachez que nous ne laisserons pas perdurer cette mascarade sans la commenter et la dénoncer.

    Henri Bec

    PS : si vous souhaitez connaître le nom des députés qui on voté contre le pass sanitaire, cliques ICI

  • Marion Maréchal : "oui, il y a basculement"

    Marion.jpg

    Marion Maréchal a accordé un entretien à Valeurs actuelles. Nous en donnons ci-dessous un extrait

    *****

    Que craignez-vous ?

    Un véritable changement de société, où la norme n’est plus la liberté mais la contrainte, où la solidarité nationale s’efface au profit d’une société de défiance et de contrôle, où la culpabilisation et la délation sont devenues la norme dans les rapports sociaux. L’émergence d’une société de la suspicion divisée entre les “bons” et les “mauvais” citoyens où l’Etat, plutôt que d’apporter des réponses sur le plan hospitalier, industriel et technologique dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, organise la relégation sociale et le licenciement massif des récalcitrants. Il y a encore deux ans, le secret médical était considéré comme sacré, sa violation était criminalisée. Et maintenant, on devrait justifier de son état de santé à un inconnu pour avoir le droit de prendre un café en terrasse ? Il y a une dérive évidente, avec une radicalisation de ceux qui détiennent les instruments de pouvoir (…)

    Le sujet n’est pas d’être “pour” ou “contre” le vaccin. On peut parfaitement être vacciné et opposé au pass vaccinal. De même, il est fréquent de ne pas être vacciné contre la COVID sans pour autant être un “antivaxx” primaire. Ma fille a fait ses 11 vaccins obligatoires et pourtant je suis résolument opposée à l’obligation vaccinale contre la COVID et au pass sanitaire. Il me semble que le doute devrait encore être permis au pays de Descartes ! Accessoirement, il y a eu de nombreux scandales sanitaires retentissants en France (le sang contaminé ou encore le Distilbène, le Mediator, la Dépakine, les implants mammaires PIP, etc.) qui rendent compréhensibles les précautions d’une partie de la population.

    Par ailleurs, rappelons que l’obligation vaccinale, avec un produit en phase expérimentale, est illégale. Les vaccins actuels sont encore en phase III des essais cliniques jusqu’en 2022 voire 2023 pour certains. Cette obligation se heurte au libre consentement de la personne et ce droit est protégé au niveau national dans le code de la santé publique et au niveau européen par une directive du 4 avril 2001. C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement met en place une obligation indirecte déguisée. (…)

    Quand on est prêt à mettre au ban de la société des enfants dès 12 ans parce qu’ils ne sont pas vaccinés contre une maladie totalement inoffensive pour eux, oui je pense que l’on peut parler de basculement. Quand on importe les méthodes de l’Arabie Saoudite et du Pakistan, seuls pays au monde à avoir osé rendre la vie impossible aux non vaccinés pour mieux les contraindre, quand on singe la Chine qui prévoit d’interdire l’accès à l’hôpital ou à l’université aux non-vaccinés, oui il y a basculement.

  • Le masque et la vie

    Le canari.jpg

    Par Michel Rosenzweig (philosophe et psychanalyste)

    Rosenzweig.jpgVivre masqué en permanence dans les espaces clos et à l’extérieur alors que ce virus circule à bas bruit est un non-sens total. Et quoi qu’en pensent les adhérents au masque obligatoire qui n’y voient toujours rien d’autre qu’une simple mesure d’hygiène envers les autres, ce qui reste encore à démontrer, c’est toute la vie quotidienne qui est affectée et durablement. Car tout est à présent soumis au règne du masque obligatoire, les moindres gestes, la moindre action, les moindres déplacements, les visites, les rendez-vous, c’est toute notre vie quotidienne qui est à présent régie et rythmée par ce régime du masque : sortir, faire ses courses, aller chez le coiffeur, au restaurant, dans un bar, un musée, au cinéma, faire du sport, de la danse, etc. etc.

    Et si ce régime est imposé aujourd’hui dans des conditions sanitaires saines, qu’en sera-t-il lorsque les autres coronavirus mutants et les influenza reviendront bientôt ?

    Au moindre rhume, aux moindres symptômes grippaux, que fera-t-on ?

    Si ces contraintes limitantes drastiques sont imposées alors qu’elles ne se justifient pas aujourd’hui, à quelles mesures aurons-nous droit à la saison des grippes ?

    Dans ces conditions, il est clair que ce régime sera maintenu sans aucune limite de temps. C’est un peu comme si on avait érigé un immense barrage face à une hypothétique vague démesurée, un tsunami dont la survenue est loin d’être certaine. C’est un peu aussi comme le désert des Tartares avec sa forteresse érigée contre un ennemi qui ne venait jamais.

    Nous avons basculé dans un univers de précaution absolue visant l’asepsie et le risque zéro pour préserver la vie et nous sommes en réalité en train de perdre la vie. Car la vie n’est pas la survie.

    Lorsque vous marchez dans une rue commerçante de votre quartier et qu’un inconnu masqué vous fonce dessus pour vous prévenir que la police vient de verbaliser deux personnes pour non port du masque alors que rien n’indique qu’il est obligatoire dans ce secteur, vous réalisez qu’il se passe quelque chose qui n’a strictement rien à voir avec la santé. Lorsque vous prenez les transports en commun et que des patrouilles de police sanitaire arpentent la plateforme en dévisageant les passagers, vous comprenez que ce monde est devenu invivable. Lorsque vous entrez dans votre bistrot familier et qu’on exige de vous de mettre votre masque pour faire 2m50, et qu’en vous installant, la serveuse masquée vous présente un carnet dans lequel vous êtes invité à indiquer votre nom et votre numéro de téléphone pour être autorisé à manger, vous comprenez que rien ne sera jamais plus comme avant et que la joie, le plaisir de sortir, la convivialité, les échanges et les partages dans ces conditions, c’est terminé.

    Je suis désolé pour toutes les personnes qui approuvent ce régime de dictature sanitaire, sincèrement, car je pense qu’elles ont perdu leur sens commun, leur bon sens, leur faculté de juger et de discriminer. Et je le pense sincèrement. Ces personnes qui en insultent d’autres sont en réalité atteintes d’un autre virus bien plus toxique, celui de l’intoxication médiatique et du formatage des cerveaux alimenté et entretenu par la propagande médicale et politique anxiogène et contre lequel il n’y a aucun remède ni aucun vaccin.

    Ce masque qu’ils exigent parfois avec violence au nom de leur santé en masque en réalité un autre, celui qui voile leur conscience et surtout leur liberté de conscience, de penser, d’apprécier et d’évaluer correctement la situation, celui qui voile la raison au profit du fantasme de la maladie mortelle qui rode à chaque coin de rue, celui de la peur panique d’être contaminé par la peste.

    D’abord il y a eu un virus. Ensuite des malades, puis des morts. Comme chaque année à la même saison, cette année l’aire des morts aura juste été plus concentrée sur une plus courte période. Mais au total, comparé aux pics épidémiques annuels et saisonniers ? Prenez la peine honnêtement de regarder un graphique de santé publique étalé sur les dernières années.

    C’est la visibilité de cette épidémie qui a choqué les consciences et construit une image, une représentation erronée de la réalité, une discordance, ce sont les discours et les messages changeants, les injonctions contradictoires et paradoxales, les conflits d’intérêts de toute catégorie, l’instrumentalisation, la récupération et l’exploitation politiques de l’épidémie qui ont brouillé la lisibilité correcte et rationnelle de cet épisode.

    Oui il y a eu une épidémie due à un coronavirus dont l’origine demeure mystérieuse pour moi et pour d’autres.

    Oui les plus fragiles et les plus âgés en ont été victimes. Soit. Et alors ? Est-ce une raison suffisante pour imposer ce régime de dictature sanitaire totalement disproportionné au moment où nous avons besoin de légèreté et d’air ?

    Est-ce une raison pour enfermer et astreindre toute une population au moment où rien ne le justifie lorsqu’on regarde les courbes des hospitalisations et des décès ?

    Et après ?

    Le contrôle électronique et numérique des contaminés ?

    Des codes de couleurs ?

    Un bracelet électronique pour les pestiférés ?

    Et puis pourquoi faire croire que ce régime prendra fin avec un vaccin alors que l’on sait parfaitement bien qu’aucun vaccin contre un coronavirus n’a jamais vraiment fonctionné ? Si les vaccins contre la grippe saisonnière fonctionnaient massivement, on le saurait me semble-t-il. A-t-on éradiqué la grippe avec un seul vaccin ?

    Alors j’avoue, oui, j’avoue et je reconnais volontiers que je suis atteint d’un syndrome très connu : celui du canari dans la mine. Vous savez, cet oiseau que les mineurs emportaient pour les prévenir du gaz méthane qui s’échappait du charbon, un gaz incolore inodore et indétectable.

    Lorsque que le canari s’endormait, ou mourait, il était temps de sortir.

    Source : le blogue de Jean-Dominique Michel

  • François Furet : "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789"

    Pierre Chaunu-La révolution.jpg

    Avec Jacques Bainville,

    déconstruire le premier et le plus sordide

     des pseudo "mythes fondateurs" de la Révolution et du Système

     

    « Les ridicules légendes de la Bastille », les « canailles et les plus sinistres gredins de mauvaises gens, des criminels capables de tout », disait Bainville… Ridicules et tragiques légendes, oui, mais annonciatrices et créatrices de la Terreur.

    Il n'y a a jamais eu de "prise" de la Bastille, mais la perfidie d'une poignée d'émeutiers sanguinaires, brutes avinées, assassins et terroristes dans l'âme, qui, après avoir promis liberté et vie sauve aux quelques dizaines d'hommes présents dans le lieu, n'eurent rien de plus pressé que de les massacrer, de couper leurs têtes et de les promener dans les rues au bout de piques ! C'est le même geste qui a tué Hervé Cornara à Saint Quentin Fallavier le 26 juin 2015 ou le père Hamel le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray. Ce qui légitime la question : comment peut-on à la fois organiser des hommages à leur égard et se réjouir du 14 juillet ? Il est vrai que nous ne sommes pas à quelques confusions prêt. 

    Et tout cela a commencé avec et par la pseudo "prise" de la Bastille, vocabulaire convenu employé pour masquer une horreur et une monstruosité, matrice de la Terreur, comme l'a fort bien montré l'historien François Furet qui avait pourtant commencé sa trop courte carrière… à l'extrême-gauche ! Furet écrit que, dès cet épisode du 14 juillet 89, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...

    Certes, c'est la Fête de la Fédération (14 juillet 1790) que l'on commémore le 14 juillet, mais l'ambigüité persiste. De nombreux journalistes et autres ignorants répètent à satiété tous les 14 juillet : c'est "la prise de la Bastille" que l'on célèbre. Une ambigüité malsaine et savamment entretenue par le Système, qui persiste à parler des "valeurs républicaines".

    Denis Tillinac a écrit : "Les valeurs républicaines, ça n'existe pas !" À sa suite Chantal Delsol, Eric Zemmour et bien d'autres, de plus en plus nombreux le répètent…

    Les seules "valeurs républicaines" que nous rapporte ce monstrueux "14 juillet 1789", c'est la Terreur, le Totalitarisme, le Génocide

    ***

    Lisons l'historien Jacques Bainville, qu'Éric Zemmour nomme "le grand Bainville"  (Journal, Tome III, note du 15 juillet 1929) :

    "Supposons qu'on apprenne ce soir qu'une bande de communistes, grossie des éléments louches de la population, a donné l'assaut à la prison de la Santé, massacré le directeur et les gardiens, délivré les détenus politiques et les autres. Supposons que cette journée reste dépourvue de sanctions, que, loin de là, on la glorifie et que les pierres de la prison emportée d'assaut soient vendues sur les places publiques comme un joyeux souvenir. Que dirait-on ? Que se passerait-il ?

    D'abord les citoyens prudents commenceraient à penser qu'il ne serait pas maladroit de mettre en sûreté leurs personnes et leurs biens. Tel fut, après 1789, le principe de l'émigration. Mais peut-être y aurait-il aujourd'hui plus de français qu'en 1789 pour accuser l'imprévoyance et la faiblesse du gouvernement et pour les sommer de résister à l'émeute.

    Aujourd'hui le sens primitif du 14 juillet devenu fête nationale est un peu oublié et l'on danse parce que c'est le seul jour de l'année où des bals sont permis dans les rues. Mais reportons-nous au 14 juillet 1789 comme si nous en lisions le récit pour la première fois. Il nous apparaîtra qu'il s'agissait d'un très grave désordre, dont l'équivalent ne saurait être toléré sans péril pour la société, qui a conduit tout droit en effet à la Terreur et au règne de la guillotine, accompagnée des assignats. Et le gouvernement qui a laissé s'accomplir sans résister ces choses déplorables serait digne des plus durs reproches.

    Nous avons connu un vieux légitimiste qui disait, en manière de paradoxe, que Louis XVI était la seule victime de la Révolution dont le sort fût justifié. Quel avait donc été le tort de Louis XVI ? Quand on lit les Mémoires de Saint-Priest, on s'aperçoit que l'erreur du gouvernement de 1789 n'a pas été d'être tyrannique (il n'était même pas autoritaire) ni d'être hésitant, ni d'être fermé aux aspirations du siècle. Son erreur, énorme et funeste, a été de ne pas croire au mal. Elle a été de ne pas croire qu'il y eût de mauvaises gens, des criminels capables de tout le jour où ils ne rencontrent plus d'obstacle.

    Saint-Priest montre Louis XVI dans toutes les circonstances, et jusqu'au 10 août, ou peu s'en faut, convaincu que tout cela s'arrangerait et que ni les émeutiers de la Bastille ni les révolutionnaires n'étaient si méchants qu'on le disait, et d'ailleurs, au moins au début, bien peu de personnes le lui disaient. A la Convention, pendant son procès, Louis XVI répondait encore poliment, comme à des juges impartiaux et intègres. D'ailleurs on peut voir dans les Mémoires de Broussilof, par le général Niessel, que Nicolas II avait sur l'espèce humaine exactement les mêmes illusions, les mêmes illusions mortelles.

    Malheur aux peuples dont les chefs ne veulent pas savoir qu'il existe des canailles et restent incrédules quand on leur dit qu'il suffit d'un jour de faiblesse pour lâcher à travers un pays ses plus sinistres gredins !"

    Cette analyse est toujours d'actualité. Puissent tous ceux qui vont défiler en hommage à ces jours de terreur, se dire que ce n'est peut-être pas aussi glorieux qu'ils l'imaginent.

    Henri Bec

  • Le dernier "POLITIQUE MAGAZINE" est sorti - Lisez l'article d'Hilaire de Crémiers

     

    PM204-une.png

     

    Ce bulletin, vous le savez, n'est pas là pour se livrer à des propos et manœuvres démagogiques. L'article ci-dessous, que certains trouveront un peu long, analyse avec finesse les dernières élections. Il provoque la réflexion. Allons jusqu'au bout

    ***

    Un certain désarroi s’empare de la classe politique

    qui n’en continue pas moins

    dans sa course éperdue vers le pouvoir et les places.

     

    Hilaire-1.jpgLes élections départementales et régionales ont donc eu lieu fin juin, alors que Macron, on s’en souvient, eût préféré les reporter après les présidentielles. Et, en effet, un tel calcul était compréhensible ; les résultats du scrutin en ont confirmé la pertinence : une déroute dont les conséquences sont loin d’être négligeables tant dans l’immédiat de son action présidentielle que pour l’avenir même de son pouvoir.

    Son audace n’a pu aller en cette circonstance jusqu’au bout de son cynisme et de sa désinvolture qui caractérisent sa carrière tant personnelle que politique ; il a reculé devant le risque énorme d’un soulèvement de toutes les oppositions qui auraient crié au détournement démocratique et à la captation autocratique, ce qui est sa méthode depuis le début de sa vie politique. Lui restait pour satisfaire l’électorat à décider souverainement, lui et lui seul, de rendre au peuple français qui étouffait sous le carcan sanitaire, quelque liberté de respirer, de se déplacer, de se rassembler, de se divertir, en espérant en retour un mouvement de reconnaissance des citoyens. Le souci électoral opère des retournements singuliers.

    Nombre de ministres étaient chargés de porter la bonne nouvelle d’une macronie non plus punitive mais bienveillante. Ces petites ruses tactiques, qui entraient dans la mirifique stratégie des Solère et des Séjourné, n’ont guère produit d’effet. Au contraire. Sauf en Paca où Thierry Mariani n’a pu résister à la conjonction de tous les appareils politiciens, jusqu’au retrait forcé du pitoyable écologiste, tous ligués pour empêcher son accession au pouvoir régional qui eût signifié une vraie nouveauté dans le paysage politique français. En vérité, la seule ! Tout le reste demeurant en l’état, sans changement, sauf à la Réunion, et pour bien peu, malgré tous les beaux discours de rénovation et malgré toutes les prétentions macroniennes. Marion Maréchal, aux élections précédentes de 2015, avait déjà été victime de la même coalition haineuse, alors qu’elle était très largement majoritaire ; le front républicain des minoritaires devait l’emporter. Il faut y voir, sans doute, la fine pointe de l’esprit démocratique.

    Il y a bien un système

    C’est que l’enjeu est considérable. Comme l’a dit Thierry Mariani, toute la question se résume globalement dans l’existence d’un système. Système contraignant dont tout le monde reconnaît la réalité tout en feignant de croire qu’il n’entrave pas la liberté du suffrage ! Cet extraordinaire paradoxe constitue depuis toujours l’ordinaire de la République française. C’est le fameux précepte « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté » qui est au commencement de toute l’œuvre républicaine et en justifie toute la finalité.

    Ce mot « système » est, certes, employé à toutes les sauces du discours politique pour synthétiser des interactions partisanes qui échappent à l’analyse rationnelle ; toutefois, en l’occurrence, rien, de fait, n’est plus approprié comme dénomination. Il s’agit bien, en effet, d’un système, perçu et voulu comme tel, et dont relève nécessairement, physiquement et métaphysiquement, le fonctionnement de la République qui ne saurait appartenir qu’aux candidats et aux partis qui y font allégeance. Tout est permis, y compris le coup de force ou le coup d’État, ou plus simplement le coup électoral, dissimulé ou déclaré peu importe, pour éviter le risque de sortir de cette combinaison, en quelque sorte ontologique et qui sauvegarde les intérêts majeurs de ceux qui vivent du régime. Par le régime et pour le régime.

    Telle est la règle intangible depuis le début de la République, née avec elle, dans les affres de ses origines mouvementées. Même si le non-dit couvre d’un voile pudique ce qui est une perpétuelle machination politicienne, il n’est pas besoin d’être un grand expert pour déceler la trame qui sous-tend la réalité de la vie politique dans notre démocratie dont le modèle a eu tendance à se reproduire ailleurs dans toutes ses formes, libérales ou totalitaires. Avec les mêmes mécanismes. Pour des raisons impérieuses de survie, la République est obligée de transformer son modèle en credo, en faisant de tout citoyen, par l’Éducation qu’elle détient comme par l’Administration et la Législation qu’elle met en œuvre, un adepte de ses formules, un religionnaire de ses combats. Son modèle est tellement sa raison d’être, sa religion et son unique morale, que, sous le nom de France qu’elle s’est si indûment approprié, elle veut l’imposer, en plus et à son image, au monde entier ; c’en est grotesque ; et l’histoire, aussi bien passée que présente, prouve qu’à chaque fois cette prétention philosophico-politique s’est retournée concrètement contre la France et ses intérêts, entraînant déconvenues et désastres. Ce qui n’empêche pas les corniauds qui, parce qu’ils tiennent le pouvoir avec de tels schémas intellectuels, s’imaginent façonner la politique française, de continuer indéfiniment sur la même lancée de conceptions dont l’ineptie frôle le crime. Comme jadis un Brissot, niais à force de crédulité républicaine, comme avant-guerre un Briand, le roublard qui se fit jouer par l’Allemand plus roublard que lui, comme plus récemment encore une décolonisation si absurdement conçue et menée que la France en paye aujourd’hui les funestes conséquences, tout comme les malheureux pays livrés à des engeances dont les peuples ne peuvent plus se libérer. Il faudra bien un jour revenir sur toute cette histoire et en tirer le bilan qui s’impose.

    Au-delà du système, le régime

    En politique intérieure comme en politique extérieure, la République ne tient que par ses présupposés sur lesquels il est convenu que nul n’a le droit de revenir ou même seulement d’exercer un doute méthodologique. La logique du système, puisque système il y a, lie dans cette perspective toutes les formes diverses et successives du régime. La 1ère République ne pouvait, dans une analyse objective, que déboucher sur la monocratie impériale de Napoléon qui ne pouvait finir qu’en catastrophe ; la 2e République ne pouvait trouver son issue pour résoudre son problème existentiel que dans l’autocratie de Napoléon III qui devait s’achever à Sedan dans une défaite mémorable. « La République était belle sous l’Empire », disait-on, car la III e ne fut qu’une succession de contradictions, d’incapacités, de guerres civiles larvées et de scandales qui aboutit au désastre sans nom de 1940. De Gaulle fut la solution pour sauver la République d’elle-même et de ses crises permanentes qui jetaient la IVe dans les poubelles de l’histoire. Depuis, la Ve République, à chaque changement, annonce qu’elle va se renouveler ; elle sera toujours plus belle demain à défaut d’avoir jamais été belle dans le passé, de Giscard en Mitterrand, de Chirac en Sarkozy, de Hollande en Macron qui devait définitivement la tirer d’affaire par sa moderne gouvernance. Même propos novateur, et même décrépitude de fait, loin des discours ampoulés de la Sorbonne ou du Forum de Davos au début du quinquennat. Finalement, le régime seul compte dont il est toujours le garant attitré. Macron n’y a rien changé, sauf à en tirer toutes les ficelles exécutives et législatives à son profit. Il n’a pas dérogé à la règle des règles. Le seul principe véritable de l’action politique est que le détenteur de la principale fonction se doit d’être en tant que tel le sauveur du régime. Comme par le passé. C’est la constance républicaine, ce qui fait que les vraies questions, qui portent précisément sur les vices essentiels du régime et sur ses mécanismes effroyablement diviseurs et contraignants, ne sont jamais posées. Telle est la condition sine qua non de l’existence politique dans pareil cadre. Tous ceux qui font de la politique le savent pertinemment et tous les candidats sans exception qui, au vu des résultats des régionales dès le soir du dimanche 27 juin, ont pensé que leurs ambitions présidentielles étaient confortées, se sont présentés comme les sauveurs de demain – encore et toujours ! – et ont donc obéi à la règle imprescriptible qui les force à se déclarer d’abord comme défenseur du régime et adversaire implacable de tout ce qui peut le remettre en cause, qualifié d’« extrémisme », l’extrémisme étant, comme nécessairement, de droite, celui de gauche n’étant dénoncé en vis-à-vis que pour mieux équilibrer le panorama du bel alignement de la légitimité républicaine.

    L’impossible gageure

    Macron voulait jouer seul la partie dans ce grandiose scénario. Le voilà concurrencé par ce qu’on appelle déjà les candidats de droite, les Bertrand, les Pécresse, les Wauquiez, peut-être bientôt ceux de gauche. Et chacun de parler avec emphase des valeurs de la République pour bien signifier son opposition radicale à l’extrême-droite.

    Tout ce qui n’est pas dans la « norme » républicaine ou qui est soupçonné d’avoir un regard différent, est stigmatisé de cette désignation qui est déjà une incrimination. Le procédé est facile. L’extrémisme a bon dos ; il suffit de l’invoquer pour rejeter tout ce qui serait susceptible de modifier le système ou de contredire l’ambition politique de s’en emparer.

    Aussi ce fut une erreur de calcul de Marine Le Pen de vouloir se normaliser pour être acceptée dans ledit système, ce qui était une manière de vouloir elle aussi s’en emparer à sa manière. Il fallait s’attendre à ce que la manœuvre ne prît pas. Le pouvait-elle ? L’astuce de ses adversaires et du régime en lui-même était de la maintenir dans la malignité absolue d’un dilemme impossible : ou tu restes en-dehors du système et tu ne parviendras jamais à tes fins, ou tu consens à rallier le système et tu perds toute la qualité spécifique qui te permet de briguer la place que tu convoites pour transformer l’état des choses. Elle a cherché assez naturellement à se désaffubler de l’épithète « extrémiste », d’ailleurs infamante et injuste, et il est vrai qu’une telle qualification se porte comme une tunique de Nessus dont la jalouse marâtre de République vous revêt pour mieux vous carboniser. Les électeurs ont, semble-t-il, compris la gageure qui lui était imposée et qui rendait inutile son combat électoral. Tous les médias étaient chargés de répéter la leçon en boucle, reprise par tous les affidés du système. Le vote Rassemblement National en a été le plus affecté. Cette pente est difficile à remonter. Il y faudrait des stratèges décidés à aller au fond des choses.

    Ceux qui se croient vainqueurs avec des scores qui ne sont que de façade puisqu’ils sont calculés sur le nombre de votants qui fut, presque partout, dérisoire, ne sauraient se targuer d’avoir une quelconque onction populaire. Et, pourtant, ils s’y voient déjà, se substituant à Macron dans le scénario anti-Le Pen ! Alors que le système justement rend vaines toutes leurs promesses. Toujours la même chose. La France n’en sort pas. Quant à La République en marche, elle a montré ce qu’elle était, un ectoplasme au service d’un Macron qui, lui, ne croit plus en la France au point de décider de favoriser systématiquement les investissements étrangers en France, sans doute pour mieux la brader, en primant et en aidant de l’argent de l’État et de l’Europe ceux qui viennent chez nous s’installer ou faire leurs emplettes, comme si les Français n’étaient plus capables de rien faire par eux-mêmes. Macron reste celui qu’il a toujours été, l’homme de Davos et du mondialisme friqué, dénoncé justement par tous les patriotes.

    Où est la légitimité ?

    Depuis la fin juin, que de flots de paroles ! Des explications à n’en plus finir. Surabondance de commentaires. Pour qu’ils soient si nécessaires, faut-il que plus rien ne soir clair en République française. Et faut-il que la leçon politique soit inquiétante pour ne dire en de telles circonstances que des banalités de peur d’affronter de trop rudes réalités ? Mille discours s’essaient dans la psychologie et la sociologie électorales afin d’éviter d’aborder la seule question qui fâche : la remise en cause pratique d’un régime qui ne fonctionne plus que pour ceux qui en vivent et en profitent. Rien n’est plus fort que la passion du pouvoir, à quelques exceptions près, souvent locales, de dévouements sincères au bien commun.

    Les Français ne votent pas. S’ils votaient franchement, il est probable qu’ils ne voteraient pas comme il faut. De votation en votation, le phénomène prend de l’ampleur. Quoi demain ? Aucune offre ne satisfait la demande et, plus simplement, l’inutilité d’un système fermé sur lui-même décourage le zèle électoral. Rien ne sert de rien, c’est ce qui se dit dans les marchés et sur les comptoirs des bars. Malgré tous les appels pressants à la mobilisation citoyenne, les résultats du second tour ont rejoint ceux du premier. Entre 66 et 67 % d’abstentions !

    Il est question de désenchantement. Soit ! La vie démocratique serait quasi éteinte : bravo, Macron ! La République serait à l’arrêt et, de fait, sans citoyens comment pourrait-elle fonctionner ? Ce qui n’empêche pas Macron, ses sbires, ses concurrents de continuer sur leur lancée comme si de rien n’était : oui, oui, disent-ils en chœur, nous allons réformer, réformer, réformer ! Malgré les Français ?

    La crise est gravissime, ajoutent certains. Et même il en est qui consentent à avouer que la légitimité du pouvoir politique et, par voie de conséquence, de presque tout pouvoir qui y est rattaché, administratif, législatif, éducatif, même juridictionnel, est désormais compromise. Ce qui est annoncé régulièrement dans ces colonnes.

    Mélenchon qui ne peut s’empêcher de faire son intéressant, en est à décréter que des élections sans électeurs sont sans valeur ! Admirable apophtegme ! À ce compte-là, aucune désignation des membres des assemblées révolutionnaires, aucune élection de 1792 à 1799, votation ou référendum, car il y en eut, n’aurait de légitimité. D’après les sources les mieux établies, dans le meilleur des cas, entre 15 et 20 % du corps électoral répondait présent, plus souvent entre 5 et 10 %, ce qui représentait à peine 1% de la population. L’historiographie officielle passe sur ce néant de représentation. Évidemment. La révolution, en tant que telle, n’a jamais été menée que par des intrigants et des rhéteurs, profitant d’une envie réelle de changements dans le pays, et qui se disputaient le pouvoir en se servant de bandes aussi criminelles que fanatisées. Aucune légitimité, Mélenchon ! Aucune ! Et quand le risque royaliste pointait le nez, le coup de force pour l’écraser s’imposait comme en Vendémiaire. Et le général « Vendémiaire », Bonaparte lui-même, finit par faire son propre coup d’État un certain 18 brumaire pour clore le cycle révolutionnaire sur sa propre personne. Les votations ne lui servaient plus qu’à asseoir sa nouvelle légitimité, mais pour quelle durée ? Et dans quelle incertitude ?

    Ainsi va l’histoire de France qui se répète, comme le soulignait Bainville. Et si tout le problème politique français ne revenait jamais qu’à cette question de légitimité. 

    Hilaire de Crémiers

    Pour vous abonner, c'est ICI

  • Macron demande l’annulation de la dette de l’Afrique ! Lisez le commentaire de Bernard Lugan

    macron-france-algérie.jpg

    Lugan.jpgLe président Macron appelle à effacer la dette africaine, étape selon lui « indispensable pour aider le continent africain à travers la crise du coronavirus ». Les PME, les TPE, les professions libérales et les commerçants français qui vont, eux, devoir rembourser  les emprunts qu’ils vont être contraints de faire pour tenter de survivre, apprécieront !

    Trois remarques :

    1) Si une telle mesure était réellement prise pour aider l’Afrique à lutter contre la pandémie, l’on pourrait la juger comme légitime. Mais, au moment où cette unilatérale proposition présidentielle était faite, et fort heureusement, le continent africain était quasiment épargné par le coronavirus.

    2) Depuis des décennies, les pays "riches" ne cessent de consentir à l’Afrique des allègements et des suppressions de dette. Au début des années 2000, les PPTE (Pays pauvres très endettés) ont ainsi bénéficié de considérables remises par les créanciers bilatéraux. Or, à peine sauvés du gouffre de l’endettement, ils y ont replongé...

    3) En plus des remises de dette, l’Afrique engloutit année après année, des sommes colossales versées au titre de l'APD (Aide pour le Développement). De 1960 à 2018, le continent a ainsi reçu en dons, au seul titre de l'APD, près de 2000 milliards de dollars (pour une dette d’environ 400 milliards de dollars dont entre 180 et 200 milliards de dollars de dette chinoise), soit en moyenne 35 milliards de dollars par an.

    En dollars constants, le continent a donc reçu plusieurs dizaines de fois plus que l’Europe du lendemain de la guerre avec le plan Marshall. Or, ces prêts, ces allègements de dette, ces aides et ces dons n’ont servi à rien car, en plus de sa suicidaire démographie, le continent est paralysé par son immobilisme. En effet, en dehors du don de la nature constitué par le pétrole et les minerais contenus dans son sous-sol, l’Afrique ne produit rien, sa part de la valeur ajoutée mondiale dans l’industrie manufacturière est en effet de moins de 2% dont les 9/10e sont réalisés par deux pays sur 52, l’Afrique du Sud et l’Egypte…

    L’annulation de la dette proposée par le président Macron ne changera donc rien à cet état des lieux. D'autant plus que la Chine, prédatrice souriante, est désormais à la manœuvre. Mue par le seul moteur du profit, elle endette chaque jour un peu plus le continent à travers des prêts généreusement octroyés.

    Ces derniers font replonger les pays bénéficiaires dans la spirale de l’endettement dont ils commençaient tout juste à sortir après les considérables allègements consentis dans les années 2000 aux PPTE par les Occidentaux. Comme ces prêts ne pourront jamais être remboursés, Pékin va mettre la main sur les grandes infrastructures données en garantie par ses débiteurs. Ainsi en Zambie où le gouvernement, après avoir été contraint de céder à la Chine la ZNBC, la société radio-télévision, s’est vu contraint d’engager des discussions de cession concernant l’aéroport de Lusaka et la ZESCO, la société  nationale d’électricité.

    Morale de l’histoire : quand la Chine endette l’Afrique, la France propose de renoncer à sa propre créance…

    * Bernard Lugan est un spécialiste reconnu de l'Afrique et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.

    Source : le blog de Bernard Lugan cliquez ici

  • Le système est à bout de souffle

    Orwell Georges.jpg

    Nous avons le plaisir de reprendre, sous une nouvelle version, La Lettre que nous avons diffusée au cours des six années de mandat au Conseil départemental. Si ce n’est le nouveau titre de ce bulletin, La voix du pays réel, il n’est pas, sur la forme, bien différent du précédent. Sur le fond, il poursuivra ses efforts d’analyse des phénomènes politiques et sociaux, mais nous le ferons avec toujours plus de liberté. La vie politique, qui s’apparente désormais à un cirque ambulant, peuplé de jongleurs et de clowns indignes de ce peuple français qui fut, on s’en souvient à peine, le phare du monde civilisé, ne peut plus recevoir l’assentiment de ceux pourvus d'un minimum de réflexion et de dignité. Nous continuerons à dénoncer toutes les dérives démagogiques et idéologiques, de ceux, quels qu’ils soient, qui s’imaginent pouvoir persister, par des propos ou attitudes irresponsables, dans l’unique recherche de leur intérêt propre, au mépris de l’intérêt général. Au-delà des commentaires "savants" sur les dernières élections, force est de constater simplement plus de 65 % des français ne sont pas allés voter, malgré des appels déchirants lancés entre les deux tours. Quelles que soient ses motivations, c'est une immense majorité qui ne se sent plus concernée, sans qu'il soit besoin de s'interroger sur ses options, peu importe. Viendra-t-il à l'idée des élus, misérablement élus, que le système n'est plus adapté au génie français, à sa diversité, à son histoire. Son administration pléthorique, toujours et toujours renforcée, ses multiples strates de représentation locale, pour la plupart totalement inutiles, mais bien utiles pour satisfaire les ambitions des amis, sa représentation nationale artificielle qui ne représente plus qu'elle-même, ses libertés les plus élémentaires sans cesse bridées, et la lutte artificielle et stérile des partis sont des obstacles majeurs à tout développement social, économique, politique et moral de notre nation. Le système est à bout de souffle, au bord de l'asphyxie. 

    Patrick Buisson, dont on ne présente plus les remarquables analyses et la justesse de ses prévisions, écrivait dans son premier ouvrage : « Le slogan "élection piège a con" est le slogan le plus partagé du monde, pour le peuple parce qu’il ne vote plus et pour l’élite car elle souhaite que le peuple ne vote pas pour ne pas biaiser ses élections ». Nous y sommes !

    Mais rien n'est jamais perdu. Il est toujours temps de dénoncer les tartuferies, mensonges, tromperies, trahisons et autres impostures du pays légal, de plus en plus arrogant et méprisant, appliqué depuis tant d'années à détruire l’âme même de notre pays. Et malheureusement pour ce pays, nous ne manquons pas de matière première !

    Nous allons continuer à nous y employer.

    Vous avez été, depuis six ans de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire. Merci. C'est aujourd'hui près de trois mille personnes qui sont destinataires de ce bulletin. Il est envoyé gratuitement et continuera de l'être bien sûr. Si vous estimez que, dans l'ambiance malsaine et délétère que nous connaissons, il peut contribuer à remettre les idées à l'endroit, n'hésitez pas à demander à vos amis ou membres de vos familles que vous souhaitez voir en être les destinataires, de nous adresser leur adresse courriel à : aupaysreel@gmail.com.  Elle sera protégée par la plus stricte et totale confidentialité.

    Henri Bec

  • Des remerciements malencontreusement omis mais oh! combien mérités

    téléchargé.png

    Mise au point

     

    Il est difficile d'imaginer que la politique du citron pressé, qui consiste à s’approprier le meilleur de quelqu’un puis à s’en débarrasser après usage, puisse se rencontrer chez ceux qui se revendiquent d’une certaine éthique, pour ne pas dire morale, où la fidélité, l’honneur, le courage, un certain art de vivre, pour tout dire une certaine correction naturelle sont la règle commune.

    C’est sur ces bases que notre groupe des six biterrois élus en 2015 au Conseil départemental de l’Hérault a fonctionné pendant six ans. Notre cohésion a été renforcée, dès l’origine, par les obstacles majeurs mis à l'exercice de notre mandat et par l’ambiance hostile à laquelle nous nous sommes heurtés. Jamais nous n’avons cédé aux injures et provocations, ce qui, peu à peu, nous a valu la sympathie des uns et l’animosité redoublée de certains autres. Nous étions ainsi parvenus à nous imposer, très surveillés par la majorité socialiste qui a compris le sérieux de nos positions et fini par redouter nos interventions. La presse, muselée, ne les a jamais répercutées. Nous n’avons, non plus, pendant six ans, aperçu le moindre écho dans la presse municipale de Béziers…

    Pour d’obscures raisons, sur lesquelles nous reviendrons plus tard, le maire de Béziers a fait obstacle à la poursuite de ce travail.

    Mais il n’était pas interdit, une fois le risque de concurrence écarté, de dire un mot sur cette difficile mission et ceux qui l’avaient accomplie. C’eut été une simple marque, non de reconnaissance, n’en demandons pas trop, mais du plus élémentaire des savoir-vivre. En son absence, il est nécessaire de le faire ici. S'y dérober aurait été une profonde injustice :

     Isabelle.jpg- Isabelle des Garets était membre de la commission permanente et de la commission de l’aménagement rural – agriculture, viticulture, pêche et forêt, secteur important s’il en est dans notre département. Isabelle a toujours assumé ce travail par une parfaite étude et connaissance des dossiers ainsi qu’une une présence constante au département. L’expérience acquise eut été, pour l’avenir, un atout irremplaçable. C’est sur un simple et rapide coup de téléphone qu’elle a appris ne plus faire partie de la liste des candidats. Pas très courageux… pour le moins !

    Corbiere_Jean-Francois-1.jpg - Jean-François Corbière était membre de la commission permanente et de la commission de l’environnement. Il n’avait rien à apprendre sur l’histoire de la politique locale et sa connaissance, acquise depuis des années, des dossiers intéressant le biterrois était précieuse, même irremplaçable. Cela en faisait, lors des assemblées, un intervenant écouté et redouté par un président du département très attentif à ses prises de parole. Il avait décidé de ne pas se représenter.

     Manogil1.jpg- Franck Manogil était membre de la commission permanente et de la commission de l’éducation, de la culture, de la jeunesse, sports et loisirs. Il était la fougue de notre groupe et n’hésitait pas à se heurter, parfois violemment avec le président, sur des sujets majeurs, toujours travaillés avec sérieux, tels les mineurs non accompagnés, les subventions aux associations d’aide aux migrants en situation irrégulière, etc. Il a découvert son absence de la liste des candidats lorsqu’il en a pris connaissance, alors qu'elle avait été déposée en préfecture à son insu. Un coup de poignard dans le dos peu glorieux ! Son indéfectible loyauté a amené le RN à le faire figurer en bonne place sur la liste des régionales. Bravo pour son élection.

    C’est un très sincère remerciement que leur doivent ceux qui les avaient élus. Ils les ont représentés avec conscience, compétence et détermination.

    Pour ma part, j’appartenais à la commission permanente et à la commission de l’aménagement du territoire, du logement, de la politique foncière et à celle des finances et des marchés publics – Administration générale – Relations extérieures. J’ai déjà dit dans le journal local ce que je pensais de ces basses manœuvres. Pour ceux qui ne lisent pas Midi Libre, le communiqué est repris dans l’article suivant.

    Notre seul tort, notre seule faiblesse est d’avoir, avec un grand angélisme, oublié que les vents mauvais font aussi tourner les girouettes.

     Henri Bec

  • Pour ceux qui ne lisent pas Midi Libre

    ob_9f309a_ob-62668a-smiley-entre-4-yeux.jpeg

    Le maire de Béziers a tenu, dans le Midi Libre du 13 mai, des propos totalement déplacés mais très révélateurs. Réponse a été apportée le 18 mai dans le journal local.

    Mais tout le monde ne lit pas Midi Libre. Il nous a donc paru opportun d'en informer les lecteurs de notre bulletin. Le communiqué qui a été envoyé n'est pas repris intégralement dans le journal. Vous le trouverez au-dessous de la reproduction de l'article.

     

    MIDI LIBRE DU 13 MAI 2021

    2021-05-18-Midi Libre.png

     

    TEXTE INTÉGRAL DU COMMUNIQUÉ :

     

    Madame la rédactrice en chef,

    J’ai pris connaissance, avec stupéfaction, des propos tenus par le maire de Béziers, relatifs aux élections cantonales, rapportés dans l’édition du 13 mai : « Il y a besoin de renouvellement. Certains peuvent être usés et d’autres n’ont pas fait leur travail. Ensuite je ne souhaitais pas qu’il y ait de candidats qui appartiennent à quelque parti que ce soit. »

    Nous sommes en effet quatre sur six, des trois cantons biterrois, à ne pas nous représenter aux prochaines élections départementales, ce qui en dit long sur l’intérêt porté par la grande majorité de ce groupe à rester dans le giron de Robert Ménard, quelles que soient les explications maladroites qu’il s’efforce d’avancer.

    Ces propos, proprement scandaleux et désobligeants, illustrent le mépris qu’il peut avoir pour ceux qui le côtoient ou l’ont côtoyé et défendu pendant 6 ans, sans qu’il émette la moindre critique. Mais Robert Ménard n’aime pas ceux qui ont des idées. Ils risquent, trop facilement, de lui faire de l’ombre. C’est le signe classique d’un autoritarisme très préoccupant, antithèse parfaite d’une véritable autorité naturelle.

    Ces propos sont en outre, comme bien souvent, incohérents.

    Chacun a pu constater que les critiques virulentes qu’il proférait à l’égard du Rassemblement national et de sa présidente, et la menace réitérée pendant des semaines, de présenter une liste aux élections régionales, ont brusquement cessé à l’approche d’un nouveau scrutin. Parce qu’il sait, bien sûr, ne pas pouvoir émerger sans leur appui. Et l’on est surpris, pour quelqu’un qui ne veut plus entendre parler de parti politique, de le voir figurer aujourd’hui sur les tracts du RN ! Explication : comme le pratiquent ceux qui n’ont aucun amour-propre et font semblant de se racheter pour conserver une parcelle de pouvoir, il est, lui aussi, allé à Canossa !

    Pour ma part, je n’appartiens pas à un parti politique, et ne me sens ni usé et encore moins responsable d’une absence d’implication dans le travail départemental, bien au contraire. C’est pourquoi, alors que je n’entendais pas continuer à patauger dans le margouillis de la politique politicienne plus que décevante, je ne pouvais laisser passer de telles grossièretés. Et en raison même de ce dérapage inopportun, qui vient troubler une sérénité que je pensais définitive, nous n’avons pas fini d’en reparler !

    Henri Bec

    Conseiller départemental