Le maire de Béziers a tenu, dans le Midi Libre du 13 mai, des propos totalement déplacés mais très révélateurs. Réponse a été apportée le 18 mai dans le journal local.
Mais tout le monde ne lit pas Midi Libre. Il nous a donc paru opportun d'en informer les lecteurs de notre bulletin. Le communiqué qui a été envoyé n'est pas repris intégralement dans le journal. Vous le trouverez au-dessous de la reproduction de l'article.
MIDI LIBRE DU 13 MAI 2021
TEXTE INTÉGRAL DU COMMUNIQUÉ :
Madame la rédactrice en chef,
J’ai pris connaissance, avec stupéfaction, des propos tenus par le maire de Béziers, relatifs aux élections cantonales, rapportés dans l’édition du 13 mai : « Il y a besoin de renouvellement. Certains peuvent être usés et d’autres n’ont pas fait leur travail. Ensuite je ne souhaitais pas qu’il y ait de candidats qui appartiennent à quelque parti que ce soit. »
Nous sommes en effet quatre sur six, des trois cantons biterrois, à ne pas nous représenter aux prochaines élections départementales, ce qui en dit long sur l’intérêt porté par la grande majorité de ce groupe à rester dans le giron de Robert Ménard, quelles que soient les explications maladroites qu’il s’efforce d’avancer.
Ces propos, proprement scandaleux et désobligeants, illustrent le mépris qu’il peut avoir pour ceux qui le côtoient ou l’ont côtoyé et défendu pendant 6 ans, sans qu’il émette la moindre critique. Mais Robert Ménard n’aime pas ceux qui ont des idées. Ils risquent, trop facilement, de lui faire de l’ombre. C’est le signe classique d’un autoritarisme très préoccupant, antithèse parfaite d’une véritable autorité naturelle.
Ces propos sont en outre, comme bien souvent, incohérents.
Chacun a pu constater que les critiques virulentes qu’il proférait à l’égard du Rassemblement national et de sa présidente, et la menace réitérée pendant des semaines, de présenter une liste aux élections régionales, ont brusquement cessé à l’approche d’un nouveau scrutin. Parce qu’il sait, bien sûr, ne pas pouvoir émerger sans leur appui. Et l’on est surpris, pour quelqu’un qui ne veut plus entendre parler de parti politique, de le voir figurer aujourd’hui sur les tracts du RN ! Explication : comme le pratiquent ceux qui n’ont aucun amour-propre et font semblant de se racheter pour conserver une parcelle de pouvoir, il est, lui aussi, allé à Canossa !
Pour ma part, je n’appartiens pas à un parti politique, et ne me sens ni usé et encore moins responsable d’une absence d’implication dans le travail départemental, bien au contraire. C’est pourquoi, alors que je n’entendais pas continuer à patauger dans le margouillis de la politique politicienne plus que décevante, je ne pouvais laisser passer de telles grossièretés. Et en raison même de ce dérapage inopportun, qui vient troubler une sérénité que je pensais définitive, nous n’avons pas fini d’en reparler !
Henri Bec
Conseiller départemental