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Religion

  • Patrimoine cinématographique • Le Dialogue des Carmélites

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    Le remarquable site "Je Suis Français" a eu l'excellente idée, alors que l'on va célébrer, à coup de déclarations très romantiques et d'erreurs historiques majeures, les débuts de la Révolution française, de publier une belle analyse de Pierre Builly - chroniqueur cinématographique habituel de cette publication - d'un film de 1960, "Le Dialogue des Carmélites", dialogues écrits par Georges Bernanos en Tunisie dans le courant de l’hiver 1947-1948. C'est un exemple, parmi des milliers, de la barbarie qui s'est emparée du pays dans ces années dénommée, à juste titre "La Terreur".

    Il n'est pas inutile de s'en souvenir alors que des menaces identiques planent à nouveau. 

    *****

    Synopsis : Durant la Révolution française, le clergé est persécuté. C’est la période de la Terreur. Dans un carmel à Compiègne, la vie des religieuses bascule. En mai 1789, deux jeunes filles prennent le voile au carmel de Compiègne. Si la première se donne joyeusement à l’existence austère qui l’attend, la seconde, Blanche de la Force, que tourmente depuis l’enfance une horrible peur de la vie et de la mort, entre en dévotion avec toutes ses angoisses et prend le nom de Sœur Blanche de l’Agonie du Christ. La mère supérieure meurt peu après, dans d’atroces souffrances morales. Elle confie Blanche à mère Marie de l’Incarnation. Cependant, à la porte du couvent se pressent les révolutionnaires, porteurs d’un mandat de réquisition…  ■ 

    En fin d'article, vous trouverez le lien vous permettant de visionner le film dans son intégralité.

     

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    Par Pierre Builly

    Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et du R. P. Bruckberger (1960)

    Durée du film : 1h52

    Avec Jeanne Moreau (Mère Marie de l’Incarnation), Alida Valli (Mère Thérèse de Saint-Augustin), Madeleine Renaud (la Mère prieure) … George Wilson , Pierre Brasseur

     

    Marche au supplice

    D’une vision télévisée très ancienne, je ne conservais guère que le souvenir des dernières séquences, qui sont absolument bouleversantes, sauf à être de ceux qui ricanent devant le sacré et le vrai pathétique et qui relatent le martyre des seize Carmélites de Compiègne, guillotinées le 17 juillet 1794, seulement onze jours avant que le buveur de sang Robespierre et sa clique de fous furieux soit conduite à l’échafaud le 27 juillet (9 Thermidor an II). On peut ne voir là qu’une coïncidence ou peut-être bien l’exaucement par Dieu du vœu solennel que les religieuses avaient formé pour obtenir la fin des violences et la paix pour l’Église et l’État. 

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    Dernières séquences, donc. Alors que l’une des religieuses – la plus fragile, la plus jeune, la plus angoissée – Blanche de La Force (Pascale Audret) est tombée dans le piège des révolutionnaires, a fait défection, s’est soustraite à l’exécution, alors que ses compagnes, appelées l’une après l’autre à la guillotine, y montent en chantant le Veni Creator et que leur chant s’estompe à mesure qu’elles sont l’une après l’autre coupées en deux, lorsque, la dernière Carmélite assassinée, le silence se fait,  monte d’un coin de la foule hystérique et assoiffée de sang le même chant, la même pureté, de Blanche qui rejoint ses sœurs et monte à l’échafaud les rejoindre au Paradis…

    Dans mes souvenirs, c’était un beau film grave et austère, poignant aussi –arret.jpg mais le sujet l’est tout autant – pas du tout un film à regarder distraitement, un film qui demande un certain état d’esprit, une certaine attention… Un peu comme le lumineux Thérèse d’Alain Cavalier, athée qui a perçu mieux que quiconque le mystère du cloître et de la sainteté… J’avais eu beau lire et relire les beaux dialogues écrits par Georges Bernanos en 1948, juste avant sa mort, sur la base de La dernière à l’échafaud, nouvelle écrite en 1931 par l’écrivain allemand Gertrud von Le Fort descendante d’immigrés français réformés mais convertie au catholicisme, je ne me souvenais plus que le film avait une telle intensité.

    Le DVD vient de paraître. D’abord, un coup de gueule sur l’infâme qualité du son, souvent chuintant, souvent presque inaudible. Entre deux crises de rage sur ce massacre, l’émerveillement devant  la beauté, l’austérité, la rigueur, l’intelligence du film. Philippe Agostini, son réalisateur, est davantage connu pour ses qualités du directeur de la photographie des plus grands : Ophuls, Carné, Autant-Lara, Grémillon et tant d’autres. Il est, là, touché par une sorte de grâce, son sujet, le texte qu’il porte le poussant vers les sommets. 

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    Film grave sur des sujets graves, disais-je en introduction : des tas de mystères, la vocation, la clôture, la Foi, le courage, la peur de la mort. Il n’y a pas un moment, dans le film, où on frôle la bassesse ou l’ordinaire, la trivialité des choses ; on est continuellement tiré vers des domaines rares. Comment peut-il se faire que des jeunes filles veuillent épouser le Christ ? Et c’est la première séquence : à Compiègne, au mois de mai 1789, Blanche de La Force (Pascale Audret) et Marie-Geneviève Meunier (Anne Doat), vêtues en mariées deviennent Blanche de l’Agonie du Christ et Constance de Saint Denis martyre, entrent, pour la totalité de leur vie derrière les grilles qui les retirent à jamais du monde et jurent obéissance et soumission complètes à la Prieure de leur Ordre (Madeleine Renaud). Vous ne comprenez pas ? Moi non plus. Et alors ?

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    Toujours est-il qu’au fur et à mesure que la Révolution spolie, humilie, disperse les religieuses, celles-ci cristallisent leur résistance à l’injure et à la haine. Les carmélites, guidées par leur aumônier (Georges Wilson) ne voient plus devant elles que la perspective du martyre.

    Le martyre, ce n’est évidemment pas une attraction masochiste et suicidaire pour le supplice : c’est un témoignage et une acceptation. Et, comme le rappelle l’Aumônier à Mère Marie de l’Incarnation (Jeanne Moreau, admirable) qui, in fine, miraculeusement préservée, ne cherche qu’à rejoindre ses sœurs, elle n’est pas là pour mourir, mais pour préserver le Carmel. La nouvelle Prieure, Mère Thérèse de Saint Augustin (Alida Valli, souveraine) lui en donne l’ordre par un seul regard. 

    Le Carmel demeure, les tueurs sont morts.   

     

    Cliquez sur l'image ci-dessous pour visionner le film.

     

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    Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et du R. P. Bruckberger (1960).

     

    Durée du film : 1h52

     

    Avec Jeanne Moreau (Mère Marie de l’Incarnation), Alida Valli (Mère Thérèse de Saint-Augustin), Madeleine Renaud (la Mère prieure) … George Wilson , Pierre Brasseur.

  • Notre civilisation ne serait pas de culture chrétienne ? Ah bon !

    Au début d'une année qui s'annonce difficile, il nous a paru opportun de s'évader du médiocre spectacle quotidien de nos saltimbanques de plateaux et montrer quelques unes de nos plus belles abbayes, afin de ne pas oublier, au-delà de ces pitoyables et insignifiantes chamailleries politiciennes, l'essentiel de ce que nous avons à préserver. 

    La lutte contre l'ennemi de l'intérieur est désormais l'affaire de tous.

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  • Les saints Céphalophores

    À l’occasion de la fête de la Toussaint, nous vous proposons quelques images de saints Céphalophores.

    Du grec képhalê (tête) et phorein (porter), le nom est attribué aux saints qui ont été décapités et ont ensuite porté leur tête. C’est le cas de nombreux martyrs dont les légendes rapportent qu’ils se sont déplacés après avoir eu la tête tranchée. Le cas le plus connu est celui de saint Denis de Paris, évêque martyrisé au IIIe siècle. Mais de sainte Quitterie à saint Aphrodise de Béziers en passant par sainte Solange, il existe des dizaines d’autres saints céphalophores. Selon les légendes, la céphalophorie est souvent accompagnée de jaillissement de sources miraculeuses et parfois de tremblements de terre.

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    ET BIEN SÛR

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    Tiré du site Alétaia

     

  • Chronique religieuse

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    Monseigneur Xuereb et le pape François

     

    Le chemin que prend l'Église, certes depuis Vatican II, mais surtout depuis l'élection de François, est si éloigné de l'orthodoxie catholique établie par les conciles, papes et théologiens depuis 2000 ans qu'elle impose de s'y intéresser de très prés.

    Notre publication n'a aucune vocation cultuelle. Elles se contente de rapporter les faits politiques et sociaux qui impactent notre culture pour en tirer les leçons qui s'imposent et dénoncer les graves attaques qu'elle subit. L'Église, "temple des définitions du devoir", comme l'a qualifiée Ch. Maurras, matrice de notre civilisation, exige un examen attentif de ses évolutions et dérives. Nous relaterons donc désormais les informations qui nous paraîtrons devoir être relevés.

     

    *****

     

    Et de trois

     

    La haine de Bergoglio envers son prédécesseur a fait une nouvelle victime : Mgr Alfred Xuereb, qui avait été le deuxième secrétaire de Benoît XVI, et qui n’a jamais eu le moindre mot déplaisant envers le maître de Sainte-Marthe.

    Alfred Xuereb est né  à Rabat (Malte). Il étudie la philosophie et la théologie au grand séminaire du diocèse de Gozo pour lequel il est ordonné prêtre le . Il a ensuite étudié à la Faculté pontificale de théologie Teresianum, où en 1989 il a obtenu son doctorat avec une thèse sur : Le mystère pascal dans la vie chrétienne, biblique, liturgique et théologique perspectives spirituelles à la lumière des enseignements du Concile Vatican II.

    Il est retourné au service pastoral dans son pays, mais revient à Rome en 1991 comme secrétaire du recteur de l'Université pontificale du Latran. À partir de 1995, il travaille au sein de la Secrétairerie d'État du Saint-Siège et au Vatican depuis 2000 dans la préfecture de la Maison pontificale.

    Le Pape Jean-Paul II lui a décerné le titre de Prélat d'honneur de Sa Sainteté le , lui conférant ainsi le titre de "Monseigneur".

    Le  le pape Benoît XVI le nomme comme deuxième secrétaire privé pour remplacer Mieczysław Mokrzycki. Il accompagne Benoît XVI au château de Castel Gandolfo à la suite de sa renonciation.

    En 2018, Mgr Xuereb a fait l’objet d’une spectaculaire promotion sanction : il a été nommé nonce apostolique en Corée et Mongolie.

    François se rend en Mongolie du 31 août au 4 septembre. Et pour ne pas voir Mgr Xuereb, il l’a viré, très discrètement, le 19 juin, sans explication et sans lui donner un autre poste. 

    Ainsi ont déjà été virés sans affectation les deux autres secrétaires de Benoît XVI : Mgr Joseph Clemens en 2016, et Mgr Georg Gänswein tout récemment.

  • Les cloches reviennent de Rome - Elles vont retrouver nos clochers-murs bien de chez nous

    Clocher-peigne, clocher arcade, clocher-jour, clocher-pignon ou bien encore campapenard, le clocher-mur — terme générique plus communément employé — ne manque pas de dénominations. On en dénombre plusieurs centaines à travers la France.

     

    Cliquez sur chaque image pour l'agrandir

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    Rustique avec parfois des allures de forteresse, le clocher-mur est un élément majeur du paysage religieux français. Au début du siècle, l’historien et archéologue René Fage estimait à 1.600 le nombre de clochers-murs en France et au moins à 50 rien que dans le Cantal. Sa caractéristique ? Construit le plus souvent sur la façade d’une église, il se présente sous la forme d’un mur plat et vertical percé de plusieurs arcades accueillant des cloches.

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    Bien loin des beaux clochers à plusieurs étages richement ornés, le clocher-mur est d’une grande simplicité. Difficilement datable, les premiers exemples remontent cependant à l’époque romane. Rencontré davantage dans les campagnes, le clocher-mur est généralement signe de pauvreté. Avec ses lignes simples et brutes dépourvues de décorations, sa construction ne nécessitait pas l’intervention d’un architecte. Pour réaliser les plans d’un clocher aussi rudimentaire, un simple maçon pouvait suffire. Robuste et résistant dans le temps, le clocher-mur a ainsi vite été adopté par les sanctuaires reculés.

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    En pierres ou en briques, le clocher-mur s’adapte à chaque région ! Sa forme varie également offrant une diversité incroyable. Des styles variés qui ont naturellement engendré des dénominations multiples. Parmi elles, le fameux clocher-peigne ! Sa caractéristique ? En forme de rectangle, la largeur du clocher-peigne est généralement la même que celle de l’église et le haut est arasé à l’horizontal. Coiffé ou non d’un petit toit en bois pour le protéger, il est percé de plusieurs arcades sur un ou plusieurs étages. Sa forme si caractéristique, qui fait indéniablement penser à la forme des peignes à cheveux, lui a naturellement valu ce surnom original !

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    Tiré du site Aleteia

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  • Voter Macron ? La réponse du sabre au goupillon

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    C'est peu de dire que la hiérarchie de l'Église est en dessous de tout. À l'image de la haute administration, sa démagogie est sans limite. 

    Ce dimanche, l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, a annoncé qu’il voterait pour Emmanuel Macron.

    Ancien commandant de la brigade parachutiste, le général Emmanuel Maurin lui a répondu dans une lettre qu’il accepte de rendre publique sur L’Incorrect. Il est maintenant nécessaire que les meilleurs officiers leur rappellent le cours élémentaire de catéchisme !

     

    Monseigneur,

    J’ai eu la stupeur de lire dans la presse votre déclaration qui annonce que « le citoyen Ravel votera Emmanuel Macron, bien entendu ».

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui annonce vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat dont la majorité entend faire de l’euthanasie la grande cause sociétale du prochain quinquennat.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui souhaite légiférer pour la PMA sans père en attendant le trafic des GPA.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui trouve beau de rencontrer une femme voilée, préférant manifestement le racolage électoral à la dignité de la femme.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat « plus capable de fédérer » après avoir pourtant fractionné à dessein la société en trois blocs et, accessoirement, avoir « emmerdé » les non-vaccinés (je précise que je suis trois fois vacciné).

    Bien entendu, tout cela vous l’avez longtemps mûri, oint de votre onction ecclésiastique d’évêque et de successeur des Apôtres. Bien entendu, vous le dites en conscience.

    Bien entendu, vous acceptez donc de porter votre part de responsabilité dans ces lois à venir.

    Je pensais pourtant, naïvement sans doute, qu’en qualité de successeur des Apôtres, vous aviez à guider vos fidèles vers le Christ qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Souhaiteriez-vous aujourd’hui les guider vers l’impasse, le Mensonge et la Mort ? Impasse d’un projet de société libertaire qui détruit la famille, arrache l’homme de tous ses racinements comme disait Péguy pour une liberté chimérique et prométhéenne. Mensonge d’un projet de société qui nie la nature essentiellement mixte de l’humanité.

    « Homme et femme il les créa », avez-vous entendu comme moi samedi soir lors de la veillée pascale.

    Culture de mort d’une société qui ne reconnaît plus la dignité des plus fragiles et des plus diminués. Culture de mort d’une société sans Dieu qui dès lors, par peur et refus de la mort, ouvre grand la porte à l’eugénisme et au transhumanisme.

    L’évêque de Carthage, Saint Cyprien disait au IIIe siècle : « Dès le début de mon épiscopat, je me suis fait une règle de ne rien décider d’après mon opinion personnelle sans votre conseil, à vous les prêtres et les diacres et sans le suffrage de mon peuple ». Manifestement dix-huit siècles plus tard, le citoyen-évêque Ravel s’est bien émancipé. Votre « bien entendu » sonne comme l’acte manqué d’un pasteur de l’Église qui préférerait la quiétude de l’approbation des puissants à l’affirmation à temps et à contretemps que la sagesse de Dieu est et reste une folie aux yeux des hommes.

    Votre fallacieuse distinction entre l’évêque et le citoyen a pour seul et triste mérite, au pire de mal masquer une hypocrisie pharisienne, au mieux de voiler difficilement comme une sorte de gêne, une sorte de scrupule, comme un petit caillou dans la conscience d’un homme coincé dans le conformisme de l’entre-soi des gens respectables. Votre « bien entendu » sonne comme une recherche de respectabilité, il est comme l’acte manqué d’un pasteur de l’Église qui préférerait la quiétude de l’approbation des puissants à l’affirmation à temps et à contretemps que la sagesse de Dieu est et reste une folie aux yeux des hommes.

    Je ne sais quel était votre but en faisant cette déclaration malheureuse. Je sais en revanche quel en est d’ores et déjà le résultat : une déchirure plus grande encore dans la tunique du Christ.

    Monseigneur, à la personne que vous êtes, j’adresse l’expression de toute ma profonde considération. À l’évêque que vous êtes et au Pasteur que vous devriez être, l’expression de ma totale incompréhension, de mon entier désaccord et de ma profonde colère.

    Général Emmanuel Maurin

  • Pourquoi les catholiques ne revoteront pas pour Macron

    Catholiques.jpg"Non possumus". Voici le titre de la conclusion de l’ouvrage de Loïc Simonet, en référence aux paroles des premiers chrétiens (« nous ne pouvons pas ») qui refusaient de renier le Christ en marchant vers la croix. L’auteur explique : "Sans exagérer dans la grandiloquence, il me semble que tout devrait faire entrer ce qui reste de chrétien en France en dissidence intellectuelle vis-à-vis du macronisme, qui constitue un système de valeurs que nous ne pouvons raisonnablement cautionner."

    Ce "système de valeurs", Loïc Simonet l’explique avec beaucoup de profondeur tout au long du livre. Tout en étayant son argumentation par des exemples très précis d’événements ou d’actes effectués par des "Marcheurs", il puise dans des registres variés : philosophie, droit, histoire, enseignement de l’Église.

    Il pointe du doigt l’"entourloupe" du discours des Bernardins de 2018 devant la Conférence des évêques de France (CEF) pendant lequel Emmanuel Macron a loué la "beauté de l’action associative et de l’engagement des catholiques", ce qui constitue "une tentative de réduire l’Église à son action horizontale et de supprimer sa dimension verticale, vieux rêve de ses adversaires". Ce discours était une manière de se mettre les catholiques dans la poche, avant de les mépriser à bien des reprises, dont les plus flagrantes furent la non-réouverture des lieux de culte à la fin du premier confinement en mai 2020, montrant à quel point les considérations spirituelles sont parfaitement étrangères à la Macronie (Olivier Véran a indiqué combien il lui semblait superflu de "passer une demi-heure sur les cultes »)…

    L’auteur dénonce également la mise à mal du "bien commun", qu’il définit en reprenant les termes de l’encyclique Gaudium et spes : "Cet ensemble de conditions sociales qui permet, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée." Ce bien commun, tel que saint Thomas l’avait théorisé, se voit inversé, avec Emmanuel Macron : "Le bien de chacun n’est plus ordonné au bien commun, mais le bien commun est désormais asservi aux exigences particulières et antagonistes de chacun."  C’est ainsi que l’on assiste, selon l’auteur, à un délitement de la société où coexistent des groupes d’individus qui partagent de moins en moins de "commun" et qui s’affrontent dans un "ensauvagement" grandissant. Certes, ces problèmes n’ont pas commencé avec Emmanuel Macron, mais il a fait bien peu pour tenter de les pallier.

    La raison la plus importante du non possumus se situe dans la "démolition de l’humanisme" opérée depuis cinq ans : "Au-delà des discours, des postures et des effets d’annonce, c’est donc sur la qualité de son respect de l’homme qu’il va nous falloir jauger […] le bilan du Président sortant." L’auteur rappelle la Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, publiée le 24 novembre 2002 par le cardinal Joseph Ratzinger, qui forge le concept de "principes non négociables", qui sont ceux qui n’acceptent "ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis". Voilà ce que Ratzinger dit précisément : "La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui." Autrement dit, tout ce qui concerne les enjeux bioéthiques (les questions d’avortement, de PMA, de GPA et d’euthanasie) entre dans ces "principes non négociables". Car comme le dit Loïc Simonet : "Il est un domaine dans lequel aucun accommodement ne paraît possible et qui relève d’une loi absolue et sans exception, c’est le respect de la vie de la conception jusqu’à la mort, puisque c’est du droit à la vie que relèvent tous les autres droits, et de sa négation la disparition de tous les autres."

  • Le clan Ménard : une nouvelle et inadmissible dérobade

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    Un prince de l'Église : Mgr de Cabrières

     

    Dimanche dernier 19 décembre à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, une foule importante est venue célébrer le centième anniversaire de la mort du cardinal de Cabrières (21 décembre 1921), grande figure de l’Église et du Midi languedocien. La confrérie Sant-Andiu de la Galinière, ses agrégés et ses consuls, bannières et tenues de rigueur, avait tenu à participer à cette cérémonie, sachant ce que les viticulteurs du Midi lui devaient, et spécialement ceux de Béziers.

    La messe solennelle était concélébrée par Mgr Carré archevêque de la province de Montpellier et Mgr Brugues archevêque émérite d’Angers et ancien archiviste et bibliothécaire du Vatican. Inutile de préciser que les orgues ont brillamment coloré cette splendide cérémonie.

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     ***

    M. de Vallavielle, membre de l’Académie de Nîmes écrivait : « C’est un vrai chapitre de l’histoire de notre pays que l’on écrira le jour où l’on retracera l’existence du grand prélat dont les actions furent si intensément liés à la vie de sa ville épiscopale, de la région languedocienne, et on peut le dire sans exagération, du pays tout entier. » Mgr Blaquière, archiprêtre de Saint Nazaire, a publié un ouvrage sur le cardinal en 1947. La présente note s'inspire de l'étude complète (plus de 500 pages), parue en 1947, réalisée par M. Gérard Choly, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Montpellier).

    Anatole de Cabrières nait à Beaucaire le 30 août 1830 ; son berceau, c’est le Languedoc où sa famille laisse des traces dès le XIVe siècle. Son arrière grand-père François fut officier du régiment d’Auvergne et lieutenant du roi et son grand-père, lieutenant au régiment de Picardie. Son père, né en 1788 fut le témoin des événements douloureux de la révolution qui n’ont pas épargné sa famille. Tous ses membres étaient incarcérés au 9 Thermidor.

    Ordonné prêtre le 25 septembre 1853, il est nommé évêque de Montpellier le 18 décembre 1873 malgré l’opposition de certains. Mgr Le Courtier, alors en fonction, pris dans une importante tempête médiatique, avait écrit qu’il subordonnait sa démission à l’assurance que le gouvernement ne nommerait pas Cabrières pour lui succéder ! Ce à quoi le ministre, bien que connaissant les fortes convictions royalistes de ce dernier, lui écrit : « votre nomination est désirée à Montpellier par tous les esprits sérieux. Il y a nécessité à choisir un homme du Midi à même d’apprécier et de diriger les tempéraments de nos bons méridionaux ».

    Il est élevé à la dignité de cardinal en 1911 par le pape Pie X, ce qui déclenchera un enthousiasme considérable, concrétisé par l’immense foule venue l’accueillir à son retour de Rome, 80 000 personnes sur le passage du cortège à Montpellier.

    Il serait bien long d’énumérer ses actions et interventions : citons la défense de la décentralisation et son appartenance au Félibrige, son implication dans la béatification de Jeanne d’Arc qui lui donnera l’occasion de demander une illumination de la ville de Montpellier largement suivie, la dénonciation des « erreurs d’une secte impure et violente, l’albigéisme (ce qui nous change des histoires et commentaires ridicules qui fleurissent depuis des années, comme dans un son et lumières de Béziers), sa réserve publique sur l’encyclique de Léon XIII « au milieu des sollicitudes », sa très ferme opposition à l'expulsion des congrégations religieuses qui l'amènera à notifier en personne son excommunication au préfet de l'Hérault , ses innombrables œuvres de charité, toujours préoccupé du sort des plus faibles, etc.  

    Il est élevé au grade de chevalier de la légion d’honneur en 1919 et demande au jeune comte de Paris alors âgé de 11 ans, qui le raconte dans ses mémoires, de la lui épingler sur sa poitrine.

    Tombeau.jpgSeule la mort n’a pas permis son élection à l’Académie française. De sombres et malsaines manœuvres étaient tentées pour le faire battre, par les atrabilaires de la démocratie chrétienne, mais ses amis ne manquaient pas. Il était soutenu par Bourget, P. d’Haussonville, A. de Mun, les deux Vogüe, Bazin, Barres, P. de Ségur, Émile Olivier, Lemaître, Loti, etc. Son élection était assurée.

    Venons-en à ce qui constitue son engagement le plus connu, pour lequel le midi de la vigne ne cesse de lui rendre hommage. L'épisode se situe au moment de la crise viticole de 1907, consécutive aux dégâts causés par le phylloxera et par la surproduction. De très nombreux manifestants avaient envahi les villes du  Languedoc (120 000 à Béziers, 250 000 à Carcassonne, 500 000 à Montpellier…). Les conditions d’hébergement faisant défaut, Mgr de Cabrières fit ouvrir églises et cathédrales où des milliers de femmes et enfants purent se réfugier et passer la nuit. Ces édifices appartenaient à l'État. Le cardinal s'exposait à des poursuites mais le gouvernement n'a pas osé.

    Ce n’est donc pas un hasard si, en ce 19 décembre 2021, la cathédrale Saint-Nazaire se souvenait et était à nouveau pleine. Dans le milieu viticole et à Béziers, ce sont des actes que l’on n’oublie pas !

     ***

    Malheureusement certains, si ! 

    Le clan Ménard n’a pas cru devoir s’associer à cet hommage, une absence qui n’a pas manqué d’être relevée par de nombreux participants, outrés de constater que maire, député ne s'étaient pas déplacés pour honorer cette personnalité majeure de la vie biterroise. Et marquer la plus élémentaire des corrections à l'égard de l'archevêque qui s'était spécialement déplacé. Ce qui illustre la leçon de mon ébéniste : "vous ne transformerez jamais du formica en marqueterie".

    Paniqués par les prochaines échéances électorales, piégés par des prises de position brouillonnes et incohérentes, obsédés par le politiquement correct macronien, ils ont préféré promener un sourire figé parmi les flonflons de la fête et faire le tour des foires au gras, appliquant cette vielle recette démagogique, "du pain et des jeux", qui n'est rien d'autre qu'un mépris total de la population, considérée comme incapable de réfléchir. Ils ont du estimer plus "rentable" de se livrer à des tentatives de récupération de voix avec les impôts des biterrois, que de participer à cet hommage exceptionnel. Les soupçonner d'avoir la moindre sympathie pour cette haute personnalité de Blanc du Midi n'est désormais plus compatible avec l'image pécresso-macronienne à la mode à la mairie de Béziers. Ce ne fut pas toujours le cas, mais ça, c'était avant ! Ce qui en dit long sur la solidité des convictions !

    À la sortie de la cathédrale, une dame, entendant les nombreuses protestations, s’est approchée d’un groupe : « Vous savez, dit-elle , c’est aussi bien qu’ils ne soient pas venus, ils auraient fait tache ». Et tous ont réalisé en un instant : c’est elle qui avait raison.

    Les surprises arrivent quand les petits autocrates à géométrie variable s’aperçoivent, mais trop tard, que cette population réfléchit et n’oublie pas. Décidément nous avons de plus en plus de motifs de nous souvenir, et au train où vont les choses, il y faudrait tout un livre…

    Henri Bec

     

    PS. Dernière minute

    Nous ne pensions pas que les propos ci-dessus seraient aussi vite et une fois de plus confirmés. Le 5 janvier dernier, l’Assemblée nationale a adopté le texte liberticide sur la crise sanitaire, modifiant le Code de la santé publique, nouveau coup porté à l’unité nationale. La République en Marche a aligné 134 voix, le Modem 32 et Républicains 28, et, avec quelques apports complémentaires, la loi a recueilli 214 voix sur une assemblée comptant 577 membres. C’est dire que ce ne fut pas un raz de marée.

    Mais Macron peut compter sur ses députés carpettes et sur des collaborateurs obéissants et désormais retournés qui s’efforcent de lancer des œillades complices, au cas où on ne sait jamais

    Sachez en effet et faites savoir que le député E. Menard a voté pour ce texte,Vote assemblée.JPG seule du groupe des non inscrits, les 17 autres ayant voté contre, en parfaite conformité avec leurs convictions et le mandat de leurs électeurs (et le clan reçoit aujourd'hui même, sans aucun complexe, Marine Le Pen à Béziers : le baiser de Judas !). Vous conviendrez que ces trahisons successives deviennent de plus en plus difficiles  à supporter.

    Nous l'avions déjà dénoncé ICI et ICI

  • Non chrétiens : les plus attentifs à la préservation de l'héritage judéo-chrétien ?

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    « Bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle.  » Michel Onfray

     

    Par Gérard Leclerc - France catholique

    Leclerc.jpgLe cardinal De Kesel, archevêque de Bruxelles-Malines, vient de publier un essai sur la situation des chrétiens dans une société qui n’est plus chrétienne (Foi & religion dans une société moderne, Salvator). Faute de l’avoir lu, je ne me permettrai pas d’interpréter sa pensée.

    Je m’interroge néanmoins sur l’analyse qu’il peut faire de cette société. S’il lui accorde des crédits, quels sont-ils ? Peut-être ses jugements sont-ils accordés à la complexité du monde actuel. Mais je me pose tout de même une question. Signale-t-il le basculement spirituel, moral, d’une civilisation qui, de chrétienne, est devenue a-chrétienne ? Un Chesterton, un Bernanos étaient particulièrement sensibles à un tel basculement, car pour eux, un monde qui avait perdu le sens de Dieu, était mûr pour les pires déviations.

    Athéisme et christianisme

    Ce qui me frappe, aujourd’hui, c’est que ce sont le plus souvent des non-chrétiens, ou des gens éloignés de la pratique religieuse, qui se montrent les plus attentifs au caractère judéo-chrétien de notre civilisation et à la perte irréparable que constitue le naufrage de cet héritage. Le cas de Michel Onfray est particulièrement significatif. Il a commencé sa carrière philosophique à l’enseigne d’un athéisme revendiqué et d’une déconstruction du christianisme. Et voilà qu’il déclare dans Le Figaro du 18 juin : « Je regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne, je me bats pour elle. » De ce déclin, il nous offre une analyse qui fait plus que froid dans le dos et qui devrait singulièrement alerter tous ceux qui, du côté chrétien, chantent les louanges de notre bel aujourd’hui. Le mieux est de le citer longuement.

    « La fin du sacré tuile avec la prochaine civilisation qui sera probablement post-humaniste. Rien ne pourra moralement interdire son avènement qui seffectue avec dactuelles transgressions qu’aucune éthique, aucune morale ne saurait arrêter. L’intelligence artificielle qui crée des chimères faites d’humain et d’animaux, la marchandisation du vivant, l’abolition de la nature naturelle au profit de l’artifice culturel, constituent une barbarie qui, un jour, sera nommée civilisation, car toute civilisation nouvelle est dite un jour barbare par les témoins de ceux qui voient la leur s’effondrer. Nous sommes dans le temps nihiliste du tuilage qui tuile la décomposition et le vivant (…). Eu égard à ce qui nous attend, et en regard de l’idéologie “woke“ qui travaille à l’avènement de ce nouveau paradigme civilisationnel, bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle. »

    Le rôle des non-chrétiens

    Voilà qui contraste avec les complicités des chrétiens qui saluent sans regrets « feu la chrétienté ». Faut-il donc un non-chrétien pour mesurer les dégâts irréversibles dune mutation de civilisation ? Peu importe que je sois en désaccord avec Michel Onfray sur la cause de ce décrochage. Cause qu’il attribue à une Renaissance qui annoncerait les Lumières. Érasme et Pic de la Mirandole sont des génies chrétiens qui attestent combien l’humanisme post-médiéval ne va pas sans un ressourcement aux origines chrétiennes. Fides et ratio marchent de concert. Mais le problème actuel n’est pas là. Il réside dans une déshumanisation consécutive à une déchristianisation. « Ôtez le surnaturel, écrivait Chesterton, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel. »   

  • Jacques Bainville : "on aura les conséquences"

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    Par Henri Bec

    Henri.jpgLes stupides mesures annoncées par Emmanuel Macron dans son intervention du 24 novembre ont mécontenté plus d’un français, en particulier celle tenant à la limite de 30 personnes dans les églises, véritable insulte adressée non seulement aux chrétiens, non seulement à tous ceux qui pratiquent une religion, mais à tous les français ayant le sens de la dignité. Le dimanche précédent, de nombreux catholiques s’étaient rassemblés dans plusieurs villes de France pour demander le rétablissement de la messe. Belles et saines initiatives en faveur du maintien d’une liberté essentielle, celle du culte. Nous avons participé à celle de Béziers devant la cathédrale St Nazaire. Le parvis était comble, les retardataires ont dû se positionner plus loin. Bravo aux organisateurs !

    Mais il faut, malheureusement faire deux constats :

    Premier constat : L’ensemble du clergé de l’Église catholique, de ses plus hauts responsables au plus simple curé, ne s’est nullement mobilisé pour demander le rétablissement de la messe dominicale, quand il n’est pas venu au secours de ces mesures liberticides. Mgr Aupetit n’a-t-il pas fustigé ceux qui font leur « petit business » alors qu’une négociation était en cours ou Mgr Michel, évêque de Valence expliquant qu’ « il est préférable que nous prenions le chemin du service, du dialogue et de la fraternité, plutôt que le chemin de la confrontation ». Nous avons vu le résultat !

    Sur le parvis de la cathédrale de Béziers, sauf trois ou quatre prêtres énergiques, dignes de leur magistère, la quasi totalité du clergé biterrois était absent le 22 novembre. Inadmissible et pitoyable débâcle devant l'épreuve. Il est vrai que dans les temps troublés le courage n'est pas la qualité la plus répandue...

    Fort heureusement, après les malheureux mots blessants de l’archevêque de Paris  à l’égard des prêtres refusant de se soumettre aux illégitimes et illégaux oukases gouvernementaux, plusieurs évêques téméraires ont exprimé leur soutien à ceux, très majoritairement jeunes et de plus en plus nombreux, qui manifestent contre ces insupportables coups de force gouvernementaux.

    Dans la même semaine, les commissaires politiques de la République, régime paraît-il de liberté, n'ont fait que confirmer qu'elle n'était rien d'autre que le royaume de Foutriquet, entre les promesses du président et les rétropédalages du premier ministre. Le camouflet gouvernemental n'était plus supportable pour le président de la Conférence des évêques qui a fini par découvrir l'existence du référé-liberté. Mieux vaut tard que jamais !

    Deuxième constat : Lors des élections présidentielles de 2017, 62 % des catholiques ont voté Macron. À titre d'exemple, est très révélatrice de l'absence totale de réflexion, l'attitude de la population versaillaise qui a fourni le gros des organisateurs et des troupes à « La Manif pour tous », puis a donné 76,15 % de ses voix à Emmanuel Macron et 23,85 % à Marine Le Pen. Si la bonne volonté, le souci de voir abolir une législation mortifère, le courage de s'impliquer n'étaient pas absents de ces défilés, force est de constater qu'ils se sont limités à de simples protestations sans tirer les leçons de la situation. C'est au contraire volontairement que les responsables ont refusé d'élever le débat et de pratiquer la seule réflexion judicieuse qui s'imposait, rechercher la cause de nos maux, la cause politique.

    On a vu la brillante suite de ces mouvements sans colonne vertébrale : plus rien !... et les lois sont passées... jusqu'aux prochaines : "Les doctrines inconsistantes et mal définies ne poussent jamais à l'action".

    Ce n’est pas faute d’avoir prévenu avec insistance. Dans ce blog, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour expliquer les dangers supérieurs que représentait la candidature d’Emmanuel Macron, qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’a pas de vagues idées brouillées « d’en même temps », mais une idéologie bien assise et un dessein bien construit, ICI ou ICI ou ICI ou ICI ou ICI (et il y a de nombreux autres articles). On ne peut à cet égard que constater qu’il n’a, depuis son arrivée, modifié en rien ses options malgré les oppositions quelque fois difficiles qu’il a eu à gérer, manifestations nombreuses, « Gilets jaunes » et autres CGT. Il est là pour réaliser un projet. Il s’y tient, sachant que ses sponsors ne lui pardonneraient pas de s’en éloigner.

    Ne croyez pas que nous faisons ici du prosélytisme pour Marine Le Pen. Ce n'est pas la question. Nous ne faisons que prendre acte des institutions actuelles de la France : le Président est élu au suffrage universel. Vous savez que nous contestons radicalement ce système, mais nous ne sommes rien d'autres que réalistes. En attendant mieux il faut faire avec. Nous disons simplement que lorsqu’on a le choix il faut éviter de se tromper d’adversaire et surtout de l'aider dans sa prise de pouvoir ! même si le concurrent ne reçoit pas notre totale approbation. « La politique du pire est la pire des politiques ».

    Il serait grand temps de réaliser que le Politique (le masculin n’est pas une faute) est le moteur, comme l'est celui d'une voiture, la condition nécessaire de l’ensemble de la vie d’une nation, activités économique, sociale, culturelle, religieuse, etc… ; que la réflexion et la solution politique ne sont pas, bien sûr, les premières dans l’ordre de la dignité, mais qu’elles le sont dans l’ordre chronologique. Elle ne sont que le moyen qui précède la réalisation, la route qu’il convient, d’abord, de prendre pour arriver au but fixé. C’est tout le sens de l’expression « Politique d’abord ». L’ignorer c’est patauger, sans pilier mental solide, dans la bourbe des idées marécageuses et des opinions instables, et, concrètement, comme on le fait en France depuis longtemps, tenter de s’attaquer aux conséquences sans s'interroger sur les causes. Et ces causes ne sont rien d'autres que politiques.

    Si nous avons maintenant un gouvernement issu des milieux d’affaire les plus antinationaux, avec tout ce que cela implique de renoncements et de trahison, c’est bien à l’erreur de ceux qui l’ont élu que nous le devons, et qui n’ont peut-être pas encore réalisé qu’ils en seront les premières victimes. Si nous subissons les innombrables atteintes à nos libertés, c'est bien au pouvoir politique que nos le devons et à rien d'autre.

    "On aura les conséquences", disait Bainville.

    Absit reverentia vero « Ne craignons pas de dire la vérité »

     

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  • Après l'incendie de la cathédrale Sain-Pierre et Saint-Paul de Nantes

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    “Ça montre que notre République est en très mauvaise santé.

    Ça pose le problème du vivre ensemble.

    Si on s’attaque aux lieux de culte…”

    Stéphane Bern, complètement sous le choc de ce nouvel incendie, a répondu à quelques questions de nos confrères du Parisien.

    Quelle a été votre première réaction ce samedi matin ?

    STÉPHANE BERN : C’est dramatique. J’ai l’impression que le cauchemar recommence, avec la même émotion… Ce qui est encore plus terrible, c’est qu’il s’agit visiblement d’un incendie criminel avec trois départs de feu. Le vitrail d’Anne de Bretagne de 1499 détruit, des tableaux détruits, les grandes orgues détruites… J’ai l’impression de replonger depuis ce matin, 7h44, dans un cauchemar. Je me dis : « Mais quand est-ce qu’on va prendre enfin conscience que le patrimoine doit être protégé, défendu, et doit être une grande cause nationale! »

    Le fait qu’il ne s’agisse pas, selon les premiers éléments de l’enquête, d’un accident renforce votre colère…

    STÉPHANE BERN : C’est inimaginable, monstrueux. Ça pose question sur la société qu’on est devenu : ça veut dire que plus rien n’a de sens, plus rien n’a de valeur, plus rien n’a d’importance. C’est une forme de nihilisme terrible. Ça montre que notre République est en très mauvaise santé. Ça pose le problème du vivre ensemble. Si on s’attaque aux lieux de culte… (il ne termine pas sa phrase).

     

    HISTOIRE DU GRAND ORGUE DISPARU DANS L'INCENDIE

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    Le grand orgue : 4 siècles d’une histoire riche et mouvementée au service de la liturgie nantaise.

    Dominant majestueusement la nef depuis sa haute tribune érigée en 1620, le grand orgue, auquel on accède par un escalier ne comptant pas moins de …66 marches, est l’œuvre du « facteur » Girardet.

    Une évolution instrumentale aussi riche que permanente…

    De l’instrument de Girardet, doté à l’origine, en 1621, de 27 jeux (*) à l’instrument que nous connaissons aujourd’hui, fort de 74 jeux, une succession de 5 restaurations dont 2 méritent d’être plus particulièrement soulignées de par l’ampleur de l’impact qu’elles ont eue sur la composition et « l’esthétique musicale » de l’orgue que nous connaissons aujourd’hui.

    En 1784, le grand « facteur du Roy » François- Henri Cliquot (1732-1790) à la réputation considérable, achevait une restauration- extension significative portant l’instrument à 49 jeux répartis sur 5 claviers manuels et un pédalier : c’est cette « empreinte Cliquot » qui a donné au grand orgue l’ « esthétique classique» que l’on reconnaît aujourd’hui dès lors que sont interprétées à ses claviers les œuvres des « Grand–maitres » de l’ « Ecole d’Orgue française » de Nivers à Grigny, en passant par Clérambault, Le Bègue ou Marchand.

    Près de deux siècles après, en 1970, eut lieu la seconde restauration-extension décisive quant à la « définition esthétique » de l’instrument telle que nous pouvons l’appréhender aujourd’hui.

    Œuvre du facteur Joseph Beuchet, cette restauration-extension s’inscrivait dans le cadre d’un projet devant porter le grand orgue à 89 jeux * ce qui en aurait fait un « frère jumeau » de l’orgue de Saint-Etienne-du-Mont, à Paris.

    En écho à la touche « classique » de Cliquot, cette restauration-extension, réalisée par la « Manufacture nantaise de « Grandes Orgues Beuchet-Debierre », a apporté une « modernité » tant technique (transmission électrique ,combinaisons ajustables) qu’esthétique (jeux de fonds, mixtures) à l’instrument, autorisant les organistes, à interpréter désormais ,avec un égal bonheur, outre les « classiques » des 17è et 18è siècles, toute la littérature de l’Ecole d’Orgue française des 19è et 20è siècles, de César Franck à Jean-Louis Florentz, en passant par Louis Vierne, Charles Tournemire, Marcel Dupré, Maurice Duruflé et tant d’autres !

    Marquée par de nombreux contretemps, dont la réfection des voutes, cette restauration permit au grand orgue de « se reposer » près d’une dizaine d’années puisque, démonté en 1956, le « nouvel instrument », après une première tranche de travaux le portant à 74 jeux réels ¹, ne fut inauguré qu’en novembre 1971. Aujourd’hui encore, le grand orgue reste dans cette configuration, le projet initial du facteur, Joseph Beuchet, n’ayant toujours pas été mené à son terme. Ses 5500 tuyaux ne cessent de chanter la « beauté » avec conviction, mais non sans nuance, en un harmonieux dialogue alternant douceur mystique des pleins jeux et puissance « impressionnante » du « tutti ».

    Une histoire très mouvementée.

    Le grand orgue, tout au long de ses 4 siècles d’existence, a partagé la vie de la cathédrale et des Nantais.

    Rescapé de la révolution, des bombardements et de l’incendie de 1972….

    Moins de 5 ans après la réception des travaux effectués par François-Henri Cliquot , la révolution française éclate, avec son cortège d’ « exactions » ! A Nantes même, déjà, certaines orgues sont détruites et la cathédrale transformée en « Temple de la raison » : l’orgue est en grand danger et sera sauvé par…l’organiste de l’époque, Denis Joubert qui en y interprétant la Marseillaise, sut convaincre le Comité révolutionnaire de tout l’intérêt qu’il y aurait à conserver l’instrument pour animer les nombreuses « fêtes révolutionnaires » qui se déroulaient dans la cathédrale : pari gagné !

    Une dizaine d’années plus tard, c’était l’explosion de la tour des Espagnols, poudrière du Château-des-Ducs, qui détruisait tous les vitraux et les chapelles de la nef collatérale sud, sans toutefois causer de dommage à l’orgue.

    Quelques 150 ans après, ce fut autour des bombardements de menacer le transept sud de l’édifice et le « mobilier » de la cathédrale.

    Enfin, dans la nuit du terrible incendie du 28 Janvier 1972, seuls le courage et l’abnégation des compagnons de la « Manufacture Beuchet-Debierre », rappelés de nuit, Joseph Beuchet fils à leur tête, et de l’abbé Félix Moreau, lui aussi présent, agissant en concertation avec les pompiers, permirent de sauver le grand orgue, inauguré deux mois auparavant, après 10 ans de silence.

    Des hommes et femmes de talents au service de l’instrument et de la liturgie…

    De 1627 à nos jours, parallèlement à la vie propre de l’instrument, c’est une longue chaine humaine de 34 organistes qui se sont succédés à ses claviers pour accompagner la liturgie des offices, soutenant tour à tour le chant des fidèles ou interprétant les œuvres des plus grands maîtres ainsi que les leurs propres.

    Outre Denis Joubert, déjà cité pour son à-propos « historique », on peut distinguer dans cette succession d’ « artistes-serviteurs de la louange », pour leur rayonnement national voire international, le chanoine Georges Courtonne, compositeur et pédagogue illustre, qui tint les claviers durant 32 ans ; l’abbé Félix Moreau, son élève, actuel titulaire honoraire, qui lui succéda en 1954, soit soixante ans de service à ce jour, connu, lui aussi, pour ses qualités de professeur et compositeur de pièces liturgiques, notamment pour 2 orgues ; enfin, les actuels co-titulaires Marie-Thérèse Jehan, 1er Prix du CNSM de Paris, Michel Bourcier, 1er Prix d’Analyse musicale du CNSM de Paris et Mickaël Durand, le benjamin, diplômé de ce même CNSM en 2012.

    (*) Jeu : ensemble des tuyaux appartenant à une famille de timbre identique, dans une taille donnée : par exemple, « Flûte de 4 », « Bourdon de 8 », l’indice numérique indiquant la hauteur, en « pied », de la partie supérieure du tuyau, au dessus de la bouche, pour la note de « UT grave ».

    (1) pour découvrir la composition détaillée des jeux de ces deux instruments se reporter au site internet des « Amis de l’orgue de Loire- Atlantique » ainsi qu’au magnifique ouvrage, « La grâce d’une cathédrale », éditeur « La Nuée Bleue », pages 269 et 275, dans lequel l’abbé Félix Moreau, pour le grand orgue, et Pierre Legal, organologue, pour l’orgue de chœur, content avec érudition et talent l’histoire de ces deux instruments.

     

  • Après deux ans de travaux, les fresques de la nef de Saint-Germain-des-Prés ont été dévoilées

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    Depuis plusieurs années, la paroisse Saint-Germain-des-Prés a les yeux rivés sur les voutes de son église. Après plusieurs mois d’un long chantier, elle vient d'inaugurer la restauration des peintures de la nef. Et le résultat est époustouflant ! Cette rénovation, qui correspond à une troisième tranche de travaux après celle du chœur et du transept, vient compléter un chantier qui avait commencé en 2015. L’intégralité des peintures de la nef a été dépoussiérée et décrassée, permettant aujourd’hui de s’imaginer la splendeur que l’église pouvait revêtir au XIXe siècle, époque où ont été réalisées les fresques. Celles-ci ont en effet été exécutées par Hippolyte Flandrin et Alexandre Denuelle entre 1842 et 1864.

    Fondée au VIe siècle, l’église de Saint-Germain-des-Prés est l’une des plus anciennes paroisses de la capitale. Très endommagée durant la Révolution française et tout au long du XIXe siècle, elle a failli être détruite avant d’être sauvée in extremis et restaurée par l’un des plus célèbres architectes de l’époque, Victor Baltard. C’est à cette même période que de nouveaux décors ont été commandés afin de donner un nouveau souffle à la paroisse.

    À l'heure où la France s'enfonce dans de dangereuses perspectives et où la Grande Coalition des démolisseurs  consolide ses positions, il nous a paru opportun de reposer un instant nos esprits dans la (re)découverte de nos chefs-d'œuvre

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    1- La nef autrefois encrassée, dévoile désormais une voute bleu vif constellée d’étoiles

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    2- A la croisée du transept, les quatre anges, Saints Michel, Raphaël et Uriel ont retrouvé leur éclat

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    3- Outre le plafond de la nef, toutes les peintures murales ont également été restaurées et ont ainsi retrouvé leur couleur d’origine

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    4- Sur chaque paroi du sanctuaire, Hippolyte Flandrin a peint une scène de la vie du Christ. Alexandre Denuelle a, quant à lui, réalisé les peintures purement décoratives

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    5- Ce tableau illustre l’épisode du buisson ardent relaté dans l’Ancien testament

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    6- A droite, on reconnait la Vierge Marie et les apôtres assistant à l’ascension du Christ

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    7- Un aperçu de la voute et des parois avant le chantier de restauration

  • La fondatrice des Femen au Brésil demande pardon aux chrétiens

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    Spectaculaire revirement de Sarah Winter, fondatrice des Femen au Brésil en 2012 : elle présente ses excuses aux chrétiens pour les offenses des ultra-féministes et devient pro-vie.

    « Ce n’est pas une chose facile à faire, mais je demande pardon aux chrétiens pour nos protestations féministes… Nous sommes allées trop loin. » Répercutée quelques jours après Noël par le site LifeSiteNews, la repentance dans une vidéo YouTube de Sarah Winter, pseudonyme de militante de Sara Fernanda Giromini, fondatrice des Femen au Brésil puis militante du mouvement pro-bisexualité « Bastardxs », remonte au mois d’octobre dernier. Un mois après la naissance de son deuxième enfant, elle a exprimé son repentir pour l’avortement de son premier enfant, et a reconnu que la récente naissance du deuxième avait changé son regard sur le droit à la vie.

    « Des comportements offensants »

    Ce revirement a fait beaucoup de bruit au Brésil où « Sarah Winter » avait notamment défrayé la chronique en posant à moitié dénudée avec une autre fille, toutes deux s’embrassant devant l’église de Notre-Dame de la Candelaria à Rio de Janeiro, en janvier 2014. Une photo devenue un emblème de la militance homosexuelle et antichrétienne au Brésil.

    La repentance de Sara ne concerne pas seulement les agressions contre les lieux de culte et « les comportements offensants » contre les chétiens dont les Femen se sont fait une spécialité partout dans le monde, mais aussi leur militance pour l’avortement. Après la naissance de son fils, elle a écrit sur sa page Facebook : « Je me suis repentie d’avoir eu un avortement et aujourd’hui je demande pardon. Il y a un mois hier que mon bébé est né et ma vie a un sens nouveau. J’écris ceci pendant qu’il dort sereinement sur mes genoux. C’est la sensation la plus extraordinaire du monde ».

    « La destruction de la famille et de toutes les valeurs morales »

    Tournant le dos au mouvement dont elle a été l’une des dirigeantes (mais qu’elle a quitté dès 2013 en dénonçant son « business »), elle accuse les Femen de former une secte qui « promeut la destruction de la famille traditionnelle et de toutes les valeurs morales de la société ».

    « Dans un ouvrage de témoignage publié récemment, Vadia não ! Sete vezes que fui traída pelo feminismo, (Pas salope ! Sept fois trahie par le féminisme), la jeune femme explique de quelle manière les activistes du mouvement l’ont poussée à consommer des drogues, avoir des relations non consenties avec des inconnu(e)s, alors même que le mouvement prétend combattre pour le droit des femmes » (Infochrétienne .com).

    Elle-même est devenue une militante pro-vie et lance un vibrant plaidoyer à l’intention des femmes : « S’il vous plaît, vous qui cherchez désespérément à avorter, réfléchissez, faites attention. Je regrette énormément l’avoir fait. Je ne veux pas qu’il vous arrive la même chose ».

    Sarah Giromini milite à présent dans un groupe appelé « Pro-Femme » qui rejette le féminisme et l’idéologie du genre. Elle a écrit deux livres de témoignage et donne des conférences au côté d’une psychologue évangélique, Marisa Lobo.

    En France, le modèle de Marianne…

    Rappelons qu’en France, le mouvement Femen a multiplié les provocations et profanations notamment en 2013 à Paris, à la cathédrale Notre-Dame, le 12 février 2013, et en l’église de la Madeleine. C’est malheureusement la figure de proue des Femen, l’Ukrainienne Inna Schevchenko, qui a servi de modèle au dessinateur du timbre « Marianne » lancé il y a trois ans, avec la bénédiction du président de la République…

    Aleteia

  • Joyeuses fêtes de Noël !

    Les conseillers départementaux du biterrois

    vous souhaitent de joyeuses fêtes de Noël

    et vous proposent d'admirer

    les cloîtres de plusieurs abbayes,

    symboles et piliers de notre civilisation.

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  • Un beau cadeau pour les fêtes : La Bibliothèque monde - La Vaticane et les Archives secrètes

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    Entrez dans l’un des lieux les plus secrets au monde, conservatoire et mémorial de l’humanité.

    Des premiers manuscrits de la Bible à la dernière partition de Mozart, des premières relations épistolaires avec la Chine à la dernière lettre de Marie-Antoinette, mais aussi du procès de Galilée aux relations avec la République, relisez l’Histoire du monde grâce aux trésors de la Bibliothèque monde.

    Ancien Bibliothécaire de la Vaticane et de ses archives de 2012 à 2018, Mgr Jean-Louis Bruguès nous emmène avec lui dans ses promenades. Il nous invite à découvrir ces lieux d’exception et dévoile, en exclusivité, ses plus belles pièces : manuscrits rares, ouvrages remarquables, objets précieux. Tous ces documents racontent les événements et les personnages qui ont fait notre Histoire.

    Un album exceptionnel d’initiation à la chronique universelle en textes et en images.

    Mgr Brugues1.jpgAprès avoir enseigné la théologie morale fondamentale à Toulouse et à Fribourg, Jean-Louis Bruguès, dominicain, ancien évêque d’Angers et membre de la Commission théologique internationale, a été nommé archevêque et président de la Bibliothèque apostolique et des Archives secrètes du Vatican (2012-2018). Il a pris sa retraite à Béziers.

     

    Cet ouvrages est disponible

    à la librairie Le Chameau Malin 9 rue Montmorency 34500 Béziers.

     

     

    Format 16 X 24 - papier couché - 375 pages
    Prix public 35 €

     

    MGR JEAN-LOUIS BRUGUÈS :
    « Dans la rencontre entre le pape Nicolas V,
    son fondateur, et Fra Angelico, son décorateur,
    il y a l’ADN de la bibliothèque du Vatican :
    rigueur scientifique et splendeur esthétique. »

    Pouvez-vous en quelques phrases - exercice presque impossible -caractériser
    ce qu’est la "bibliothèque monde" ?

    On peut dire que la Bibliothèque du Vatican est l'une des plus vieilles du monde. On ne connaît certes pas la date exacte de sa création, mais on sait qu’elle a été fondée peu d’années avant 1450. L’une des plus anciennes donc, mais surtout l’une des plus riches. Bien sûr, d’un point de vue purement quantitatif, les bibliothèques de Washington, Paris ou Londres sont supérieures, quoique avec ses cinquante-quatre kilomètres de rayonnages et à peu près cent mille manuscrits, le moins que l’on puisse dire est qu’elle « présente bien ». Mais si je ne devais retenir qu’une seule caractéristique, c’est le mot "humaniste" qui me viendrait à l’esprit. Elle est humaniste bien sûr parce qu’elle a été créé à l’époque de l’essor de l’Humanisme, de la Renaissance. Elle est humaniste par ses fonds, puisqu’elle a eu très vite un fonds latin et grec, puis juif, puis arabe, puis au XVIIIe siècle des fonds asiatiques, de telle sorte que le meilleur de la culture du monde entier - d’où le titre de Bibliothèque monde - s’y trouve. Elle est humaniste aussi par sa destination, puisque le pape Nicolas V, qui a créé cette bibliothèque, voulait qu’elle s’adresse aux chercheurs du monde entier, et ce, quelles que soient leurs convictions personnelles. Un épisode est révélateur de cet état d’esprit particulier : au XVIIe et au XVIIIe siècle, les protestants n’avaient pas la possibilité d’acheter une maison à Rome. Mais le règlement de la Bibliothèque, à cette époque-là, est très explicite sur le fait que ces mêmes protestants étaient habilités à entrer chez nous et à y travailler exactement comme les autres.

     

    Nombre de pièces et oeuvres présentées dans le livre sont de caractère profane. En quoi nous ramènent-elles, in fine, au sacré et à la foi ?

    Le fait précisément que ce soit une bibliothèque humaniste, puisque le pape Nicolas V, son fondateur, avait voulu qu’y soit réuni ce que les hommes avaient fait de plus beau, de plus juste, de plus précis. Elle compte bien sûr de très nombreux ouvrages à caractère religieux - philosophie, théologie, droit canon - mais ce n’est pas une bibliothèque comme on peut en trouver dans les séminaires ou les facultés de théologie. Pour être clair, son fonds profane est beaucoup plus important que son fonds religieux. À preuve, nous avons là sans doute la meilleure bibliothèque au monde pour l’histoire de la médecine. Nous avons aussi un fonds exceptionnel pour les mathématiques ou pour l’astronomie. Sans parler évidemment des arts, pour lesquels le fonds est plus que riche. Beaucoup de profane avec beaucoup de religieux, donc. Et finalement, pourquoi opposer les deux ? Selon une phrase de Térence, l’auteur latin, "tout ce qui parle de l’homme nous enrichit". Pour le scientifique, comme pour l’artiste ou le théologien, tout cela contribue à la richesse et à la beauté de l’esprit humain. J’insiste sur le mot « beauté » qui me paraît être une bonne clef d’entrée. En effet, Nicolas V, avant d’être élu pape, était vu comme un scientifique et un érudit. La famille Médicis avait fait appel à lui pour créer à Florence une bibliothèque moderne. On lui donne le couvent Saint-Marc pour réaliser cette oeuvre et il va travailler là en même temps qu’un dominicain connu sous le nom de Fra Angelico, chargé de décorer les austères cellules de ce couvent - qui allait être un couvent de la Réforme dominicaine - de fresques magnifiques que nous admirons encore aujourd’hui. Ils ont travaillé ensemble. Ils se sont - en tout cas j’aime à le supposer - compris et appréciés réciproquement. Et lorsque Nicolas V est élu à Rome, il fait venir Fra Angelico et lui confie la décoration d’une partie des appartements pontificaux. Il y a dans cette rencontre entre ces deux hommes ce que je crois être l’ADN même de notre Bibliothèque : la rigueur scientifique et la splendeur esthétique. Et ces deux approches complémentaires, en tout cas intimement unies, ne relèvent ni de la foi, ni du religieux Mais elles sont sacrées parce qu'elles permettent d’aller au cœur de l’Homme.

    S’il n’y avait qu’une pièce dont vous voudriez faire partager l’amour au public ?

    S’il m’était donné de prendre chez moi une seule pièce - rêve impossible bien sûr - je crois que j’en prendrais… deux. Oh ! ce ne sont peut-être pas les plus importantes, mais ce sont celles qui sont les plus chères à mon cœur. D’abord, il y a le manuscrit Bodemer, c’est-à-dire le texte le plus ancien du Nouveau Testament, puisqu’il contient à peu près la moitié de l’Évangile de Luc et la moitié de l’Évangile de Jean. Il y a dans ce manuscrit un lien extraordinaire avec la personne même du Christ, puisque quelques années à peine se sont écoulées entre sa disparition et sa rédaction. Alors évidemment, on peut aller au Christ de diverses manières, mais il y a là une approche tout à fait propre à une bibliothèque. On a encore dans ce manuscrit qui date de la fin du IIe siècle comme un écho direct du Christ. Pour le second manuscrit… j’ai toujours aimé le courant de la devotio moderna, qui représente un peu la matrice spirituelle de ma formation. Ce courant est illustré dans le domaine de l’art par les « Livres d’œuvre », qui comportent les prières de la journée et qui sont magnifiquement illustrés. Pouvoir emporter la liturgie dans un livre de poche, cela me touche profondément. Et cela renvoie à la définition du livre que donnait Brigitte de Suède : un jardin que l’on mettrait dans sa poche.