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Le Pays réel

  • Bonne année !

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    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-2.jpgIl était une fois… En ce temps-là, celui qui exerçait la fonction de chef de l’État en France, était un homme calme et mesuré, plein en toute circonstance d’une dignité souveraine. Grave quand il assumait ce qu’il considérait comme son devoir d’état, enjoué et amène dans la vie courante, sans jamais rien d’excité ni de précipité.

     Quand il répondait aux journalistes ou aux citoyens qui l’interrogeaient, il ne prétendait pas leur faire la leçon, ne cherchait pas à les dominer par un flot de paroles plus ou moins incongrues, débitées à toute allure et de fort haut, comme jaillies d’un ciel jupitérien et dont l’infaillible élocution ne saurait être contestée ; non, il écoutait poliment et attentivement et quand il ne savait pas, il affirmait tout bonnement qu’il étudierait la question à tête reposée et ne se lançait pas dans des logorrhées incompréhensibles, aussi péremptoires que vaniteuses. Bref, un homme vraiment homme, intelligent et instruit, mais ne jouant pas au monsieur qui sait tout et qui répond à tout. C’était, bien sûr, en ce temps-là qui était devenu, comme chacun le devine, le plus heureux des temps dont on souhaiterait qu’il fût effectivement là et pour le plus long temps possible. Oui, en ce temps-là…

    Ce chef de l’État français respecté et aimé avait une épouse plus jeune que lui, comme il convient, et les enfants de sa femme étaient ses enfants à lui. Il avait une vie de famille en public et en privé ; il n’avait rien à cacher, mais il menait cette vie familiale avec la pudeur requise, laissant à son épouse tout son rôle et, dans les cérémonies officielles, lui donnant toute la place qui revient de droit à l’épouse légitime d’un chef de l’État, reconnu comme tel et traité en successeur de la longue lignée de ceux qui, avant lui, avaient exercé la même haute fonction : chef de l’État de la France, le plus vieux royaume d’Europe, dans la suite des quarante rois qui ont fait la France. Lui savait ce que cet énoncé représentait.

    Il avait un entourage politique, amical aussi, où certains détenaient des charges ministérielles, où d’autres s’impliquaient dans des fonctions de conseillers. Là, les messieurs étaient des messieurs et les dames des dames, ce qui était naturel et rassurant, et non pas l’inverse, ce qui ne laisse pas d’inquiéter, non pas tant en tant que tel, mais du fait que, dès lors, se trouve affichée ostensiblement comme une règle de comportement une manière d’être intime et qui doit rester personnelle. Il n’était pas dit dans cet entourage qu’il fallait absolument un nombre équivalent dans chaque sexe, quel que fût le mérite des détenteurs des différents portefeuilles. La compétence était la norme, si bien que chacun savait les vraies raisons qui l’avaient fait choisir ; la confiance du chef de l’État reposait sur le principe de vérité. Pas de calculs sordides ni d’équilibre de façade, d’autant plus que les choix n’étaient inspirés que par l’intérêt du pays.

    Le chef de l’État aimait la France

    Et, en effet, pour étonnant, voire pour stupéfiant, qu’une telle assertion puisse paraître, quand l’historien se souvient de ce qui a précédé, en ce temps-là le chef de l’État était un homme qui d’abord aimait la France et même la France seule, d’un amour singulier et à part, ce qui ne l’empêchait nullement de porter son intérêt ailleurs et, bien sûr, en priorité, sur les pays traditionnellement amis de la France, avec qui de vieilles alliances avaient été nouées lors de longues et cruelles guerres où tant de services réciproques avaient été rendus.

    L’affection du chef de l’État pour les Français, le peuple en général, mais chaque Français en particulier, se sentait dans chacun de ses propos : jamais une injure, une invective pour condamner, vilipender, rejeter, mépriser, écraser ses compatriotes quels qu’ils fussent. Pas du tout du genre à dire : « je les emmerde » ou « je n’ai rien à en foutre de ces réfractaires idiots », propos invraisemblables dans sa bouche, littéralement impossibles à sortir de son esprit, totalement inexistants dans son cœur. D’une vulgarité dégoûtante qui lui aurait spontanément répugné, mais qui, pourtant avaient été tenus avant lui.

    C’était l’inverse de tels sentiments qui animait la pensée et l’action de ce chef de l’État. En ce temps-là… Oui, l’inverse. Il louait la France d’exister, de continuer malgré les épreuves et les difficultés ; il exaltait son passé héroïque, ses vertus dont son œuvre à travers les âges rendait compte, son intelligence, son goût, son raffinement, sa politesse légendaire et il lui arrivait même de comprendre, peut-être même d’apprécier ses défauts. « La sotte vanité nous est particulière », dit le fabuliste avec justesse. Raison de plus pour la ménager !

    Plus question de salir le drapeau français

    Jamais, au grand jamais, il n’eût soutenu qu’il n’y avait pas de culture française et qu’il ne l’avait pour sa part jamais rencontrée. C’était pour lui plus qu’une culture, une civilisation et qu’il chérissait par-dessus tout, son architecture incomparable depuis les cathédrales, ses arts, ses villes, ses villages, ses paysages, ses jardins, sa littérature unique en son genre, son art de vivre, sa cuisine, sa conversation, sa langue… Il aimait tout ce qui était français, ce qui était marqué du sceau du génie français. Il n’aurait jamais imaginé qu’il fût possible de prétendre que tout ce patrimoine reçu comme un héritage béni pût être critiqué ou de concevoir d’en réviser les lignes directrices, l’esprit, les normes que l’usage des siècles avait consacrées. Par exemple de chambouler le langage « françois », façonné par tant d’histoire, pour émettre d’innommables borborygmes, sous prétexte de féminisation qui, loin de relever de l’éternel féminin, le souille d’abominables contrefaçons : « celles zé ceux » ou autres prétendues formules inclusives. Toute cette barbarie qui avait essayé d’envahir le pays jadis ou naguère, il la rejetait résolument, s’en tenant au bon sens qui doit régir en France les rapports humains.

    Surtout, il ne supportait même pas l’idée qu’il puisse être admissible que la France fût coupable. Et encore moins de crime contre l’humanité. Comme l’avait claironné un imposteur de prédécesseur, publiquement et face à de fausses autorités prises comme juges et devant lesquelles il avait cru bon de dénoncer, d’accuser et de condamner la France. Ce salopard, au nom de la France, avait osé faire cette démarche, puis avait eu le culot de maintenir ses accusations pour la honte de la France. C’était au point qu’il était permis de se demander comment le peuple français avait pu accepter une telle insulte et quelle compensation avait pu recevoir celui qui avait commis un tel sacrilège dont la seule énonciation convenait si bien aux intérêts de ceux qui profitaient de cette rente de situation établie sur le déshonneur français.

    Alors, la résolution avait été prise par le nouveau chef de l’État : plus question de salir le drapeau français, de conchier l’œuvre de la France qui fut ce qu’elle fut avec toutes ses grandeurs et même ses faiblesses humaines.

    Immigration jugulée et trafics bannis

    En ce temps-là, donc, le chef de l’État français, à la différence des prédécesseurs, se préoccupait de la France et des Français. Le gouvernement n’était plus un réseau de parvenus qui cherchaient le pouvoir pour les avantages, les honneurs et la gloriole qui s’y attachaient, ni un panier de crabes où chacun se poussait pour gagner une place plus prépondérante. Le ministère avait été réduit à l’essentiel, les fonctions régaliennes ramenées à leur véritable finalité : justice, ordre intérieur, autrement dit sécurité, défense, diplomatie, monnaie et finances, économie générale dans ses grands axes. Il y avait suffisamment de grands fonctionnaires et de serviteurs de l’État pour assurer une excellente répartition des tâches. La justice était simplifiée, les juges étant cantonnés dans leur strict devoir, sans empiètement sur la politique ; les codes et les lois étaient revus à la baisse ; leurs rédactions étaient clarifiées ; l’esprit des légistes du XVIIIe siècle était retrouvé et continué. Pas question non plus de soumettre le droit français à quelque subordination étrangère, anglo-saxonne ou germanique, ou prétendument européenne ou mondiale. Le droit français, selon son ancienne habitude, se construit par lui-même dans sa logique nationale sans directives contraignantes qui le dominent. Les hautes juridictions françaises étaient redevenues souveraines. Et le chef de l’État était le garant de l’ordre juridique et juridictionnel, la justice étant, par principe, déléguée selon l’antique adage : les juges ne possèdent pas la justice.

    ll en était de même de l’ordre intérieur. Être ministre de l’Intérieur ne consistait pas à s’agiter pour se donner de l’importance et briguer les plus hauts postes. Les mesures les plus précises étaient prises pour assurer l’ordre sur tout le territoire sans exception ; l’immigration était jugulée par les décisions les plus simples ; les trafics en tous genres bannis, punis des peines les plus sévères. Inutile de faire lois sur lois qui ne résolvent jamais rien. Le chef de l’État avait démontré sa détermination et ça suffisait.

    Intégration, assimilation, le vrai problème était de faire respecter la France, d’en faire la règle suprême, d’obliger à s’y rallier, sauf à la quitter sur le champ. Même pas besoin d’OQTF, l’État de droit n’était plus rien d’autre que la France dans toute sa réalité, ses lois, son passé, son avenir. Ne pas vouloir entrer dans ses normes, même progressivement, c’était s’en exclure. « Les valeurs de la République », la « laïcité » et autres calembredaines d’une vaine rhétorique avaient suffisamment montré précisément leur insuffisance.

    Dans l’intérêt de la France

    L’esprit militaire typiquement français avait été remis à l’honneur. Les lois de la Défense n’étaient plus des marchandages et des chiffres jetés pour cacher une misère profonde. Le chef de l’État, chef des Armées, lui-même formé militairement dans la grande tradition nationale, avait tenu à restaurer dans ce domaine essentiel l’intégrale souveraineté française en lui donnant tous les moyens appropriés et surtout le souffle spirituel qui doit l’animer. Enfin parti le jeune freluquet qui occupait la place précédemment, qui ne savait même pas tenir un fusil, qui n’avait jamais pris d’autre risque dans sa vie que financier, qui ne connaissait d’aventure que politicienne et qui se permettait de jouer au chef en répétant comme un gamin immature : « c’est moi le chef » !

    L’industrie d’armement française avait été heureusement relancée et, cette fois-ci, dans l’intérêt de la France ; les accords avec les autres puissances s’établissaient en fonction des besoins supérieurs de la nation. Pas question de se laisser avoir par un prétendu couple franco-allemand qui n’a jamais existé que pour brider l’indépendance française. Car, auparavant, dans l’État français, c’était perpétuellement à la limite de la trahison.

    La trahison au sommet de l’État, le chef de l’État y avait mis fin, en assumant lui-même les directions nécessaires et les grandes options, dans la visée stratégique de remettre la France à niveau dans les domaines financiers, économiques, militaires. L’industrialisation n’était plus laissée au seul argent du capitalisme international, principalement étranger, invité comme c’était le cas jadis à Versailles pour répondre aux charmes d’un faiseur sans consistance. Il s’agissait de renouer avec une séculaire tradition française et d’arrêter de jouer au « startuper » d’une nation sans histoire et sans avenir.

    C’en était fini des partis de gouvernement

    La diplomatie française s’inscrivait à nouveau dans l’esprit de la France de toujours, cette France qu’avaient attendue vainement, pendant tant d’années, des peuples qui l’aimaient et qui, du coup, se sentant abandonnés, s’étaient tous éloignés. Comment croire en effet en une France représentée en ces mauvais temps par un agité qui ne connaissait rien à rien, qui méprisait ses interlocuteurs, qui faisait son malin avec son « en même temps » dont ne sortait aucune solution, ni la moindre ligne directrice. Avec le nouveau chef de l’État, la France avait retrouvé son rang international. D’ailleurs, il avait rétabli le corps diplomatique dans toutes se prérogatives, comme aussi le corps des préfets.

    Tout le reste de l’administration, en grande partie inutile ou complètement démantibulé, fut révisé selon le principe que l’État n’était pas chargé de mener les Français du berceau au cercueil, de manier l’aiguille de l’avortement et la seringue de l’euthanasie, de s’occuper de la formation de tous les esprits selon des normes concoctées dans des bureaux fermés. En outre, les résultats de l’État éducateur et moralisateur et docteur et « socialisateur » étaient si catastrophiques qu’il n’était pas besoin de longs discours pour définitivement le disqualifier : le nombre de professeurs assassinés ou déprimés ou démissionnaires était suffisamment éloquent pour justifier la réforme. Elle se fit simplement et chacun y gagna en liberté à commencer par les familles, les institutions et les établissements. Faut-il préciser que toutes les agences, autorités, instituts qui offraient mille prébendes aux caciques de la République, furent supprimés sans inconvénient.

    Restait à restaurer la représentation française tellement mise à mal par les jeux imbéciles et destructeurs d’un exécutif transformé en machine à tout faire et pratiquement à tout détruire, mais aussi bien par les inconvénients d’un système qui par lui-même annihile et ridiculise le Parlement. De multiples scènes grotesques avaient scandé les rapports chaotiques d’un exécutif manipulateur et d’un législatif sans envergure. Tout le monde avait compris que c’en était fini des partis de gouvernement, ce dont avait profité l’énergumène qui s’était à l’époque emparé du pouvoir et de tout le pouvoir.

    La France se retrouvait comme à la veille de 1789. Cinq républiques successives – sans compter quatorze constitutions – n’avaient pas su régler la question de la direction de l’État ni celle de la représentation. Représentation non pas d’un peuple fictif – dit légal – tel que le définit la conception rousseauiste et constitutionnaliste, mais vraie représentation d’un peuple réel.

    Comment cet incroyable retournement put-il s’accomplir ?

    À cet effet, il fallait fonder la représentation nationale sur la base solide de ce qu’on appelle les territoires, à la condition que de mauvais découpages et de fausses lois de décentralisation ne pervertissent pas la réalité sociale. Le chef de l’État s’était attelé à cette œuvre, reprenant l’idée originaire du Sénat qui redevenait ainsi ce qu’il aurait toujours dû être, l’assemblée représentative des intérêts français dans leur diversité territoriale, sociale, économique, culturelle, à partir de représentations locales, non plus partisanes, mais en symbiose avec les populations concernées. Pour quelles raisons, s’il vous plaît, une ville, une région, un territoire, appartiendraient-ils à un parti ? Il est évident que c’est un non-sens. Voilà pourquoi les républicains pur jus ont toujours voulu abolir le Sénat et les tyranneaux de passage à l’Élysée avec leurs affidés l’ont toujours considéré comme leur ennemi.

    Si les partis veulent être représentés, avait déclaré le chef de l’État, fermement assis sur son fauteuil de représentant permanent de la France, libre à eux de former une chambre à leur convenance pour continuer leurs disputes et leurs chamailleries indéfinies. Il y aura toujours des rhéteurs pour s’époumoner derrière des micros, en s’illusionnant sur leur importance de prétendu député du peuple qui n’est jamais qu’un ridicule hochet de vanité que le peuple français, dans son ensemble, a toujours profondément méprisé.

    Et alors ? Comment cet incroyable retournement put-il s’accomplir ? À ce jour, nul ne le sait vraiment. Une sorte de grâce descendue d’En-Haut qui ouvrit les yeux des Français au milieu des ténèbres de leur nuit et qui illumina d’un coup le ciel du plus beau royaume qui fut jamais sur la terre. Il est ainsi des mystères qui ne s’expliquent pas. Les chimères qui encombraient et obscurcissaient l’intelligence des Français, trompés depuis si longtemps, ont laissé place aux clartés musicales d’un ciel de vérité. Ils ont été heureux d’avoir été apostrophés pour se rendre eux-mêmes à la rencontre de leur Salut. Car, oui, maintenant, ils ont le droit de se rendre à la Crèche, de la voir et de la contempler : elle n’est plus interdite. Et le chef de l’État lui-même, avec toute sa famille, s’y rend, lui aussi, en tête de son peuple.

    Alléluia, alléluia ! Noël, Noël !

    Tant on crie Noël qu’à la fin il s’en vient.

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    Paru dans Politique magazine

    n° 231 - Janvier 2024

  • La meilleure nouvelle de la fin d'année 2023 ! Naissance d'Alphonse d'Orléans le 31 décembre

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    Le Comte de Paris, prétendant légitime au trône de France, est désormais le père de six enfants : Gaston, Antoinette, Louise-Marguerite, Joseph, Jacinthe et Alphonse, né le 31 décembre 2023.

    Ici le Comte et la Comtesse de Paris entourés de leurs cinq premiers enfants. Une superbe famille française.  (Photo de David Nivière).

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    L'excellent site JE SUIS FRANÇAIS a eu la bonne idée de reproduire un article du journaliste Péroncel-Hugoz, paru en 2017 (ce qui explique la référence à l'élection d'Emmanuel Macron), plus que jamais d'actualité. Au-delà de la bonne nouvelle qu'apporte la naissance du sixième enfant de la famille de France, le 31 décembre dernier, ces propos ne peuvent que nous faire réfléchir aux solutions susceptibles d'assurer la pérennité de notre nation.

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    Peroncel-Hugoz.jpgL’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour « financier »), il n’aura pas de postérité. 

    Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » – mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de  Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne. 

    Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois… 

    Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.). 

    Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.

    Rendez-vous dans 50 ou 100 ans !  

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  • Notre civilisation ne serait pas de culture chrétienne ? Ah bon !

    Au début d'une année qui s'annonce difficile, il nous a paru opportun de s'évader du médiocre spectacle quotidien de nos saltimbanques de plateaux et montrer quelques unes de nos plus belles abbayes, afin de ne pas oublier, au-delà de ces pitoyables et insignifiantes chamailleries politiciennes, l'essentiel de ce que nous avons à préserver. 

    La lutte contre l'ennemi de l'intérieur est désormais l'affaire de tous.

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  • L’année 2023 en Afrique : bilan et perspectives pour 2024

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    Par Bernard Lugan

    Lugan1.jpgEn 2023 un nouveau paradigme s’est imposé en Afrique, celui du rejet des universalismes occidentaux, à commencer par la démocratie.

     Retour en arrière. Au mois de juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme.

     Obéissant à cette injonction de nature néo-coloniale, contrainte et forcée, l’Afrique francophone accepta ce diktat socialiste. Résultat, elle connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale.

     Trois décennies après le « discours de La Baule », la démocratie postulée être le remède aux maux du continent n’y ayant apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité, l’Afrique se tourne donc peu-à-peu vers des pouvoirs autoritaires, tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales.

     En 2023 la migration de masse déferlant sur l’Europe a encore augmenté, conséquence d'une démographie africaine devenue folle, interdisant tout développement, exacerbant les conflits et poussant les habitants au départ.

     Or, cette explosion démographique s'explique parce que, hier, au nom de leur « amour de l’autre », les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde, de la fièvre jaune etc., cependant que les militaires les libéraient de leurs frères esclavagistes.

     Résultat, avec la colonisation, en un siècle, la population du continent a été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990, à un milliard en 2014 et à 1,4 milliard en 2022. Selon l’ONU, dans les années 2050 les Africains seront plus de 2 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis plus de 4 milliards en 2100 et ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines (Unicef. Afrique/Génération).

     Dans ces conditions, l’aide au développement revient à labourer l’océan, tout progrès étant immédiatement avalé par la démographie qui créé automatiquement de nouveaux besoins… et qui provoque les migrations massives qui se déversent sur l’Europe.

  • Les saints Céphalophores

    À l’occasion de la fête de la Toussaint, nous vous proposons quelques images de saints Céphalophores.

    Du grec képhalê (tête) et phorein (porter), le nom est attribué aux saints qui ont été décapités et ont ensuite porté leur tête. C’est le cas de nombreux martyrs dont les légendes rapportent qu’ils se sont déplacés après avoir eu la tête tranchée. Le cas le plus connu est celui de saint Denis de Paris, évêque martyrisé au IIIe siècle. Mais de sainte Quitterie à saint Aphrodise de Béziers en passant par sainte Solange, il existe des dizaines d’autres saints céphalophores. Selon les légendes, la céphalophorie est souvent accompagnée de jaillissement de sources miraculeuses et parfois de tremblements de terre.

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    ET BIEN SÛR

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    Tiré du site Alétaia

     

  • L’arc républicain ou le désastre annoncé

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    Comme en vendémiaire an IV, comme en fructidor an V, comme en 1879-1880, comme en 1958, comme à chaque crise de régime, tout sera fait pour garder la République aux républicains, en dépit de la volonté populaire.

    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-1.jpgLe dimanche 27 août se tenait à Tourcoing la réunion de rentrée politique de Gérald Darmanin. Dans le fief électoral qu’il a réussi par ruse et détournement d’héritage à capter à son profit, le petit Gérald qui fut un sémillant jeune homme de bonne et vraie droite catholique et nationale, et qui, aujourd’hui, se complaît, comme tant de ses confrères et collègues, à rappeler, à chaque bout de phrase, du haut de ses rapides élévations, ses origines dites modestes et immigrées – en fait tout à fait honorables –, est devenu l’un des principaux barons de la République et, croit-il, l’homme fort de l’État républicain, le ministre de l’Intérieur qui n’a besoin et ne rêve que de devenir encore plus fort, comme naguère son chef et son modèle Sarkozy, pour le plus grand bien de la République, bien sûr, dont il a vocation à devenir le sauveur face à l’hydre redoutable du nationalisme sans cesse renaissant, nationalisme français qui fut tout de même, du moins pour les idées, comme pour beaucoup d’autres de son espèce, sa première et apparemment sincère conviction intellectuelle.

    Cette ascension, sans être fulgurante dans une république aussi platement nulle que la chiraco-sarkozie et la hollando-macronie et aussi mal, sinon de plus en plus mal gouvernée, s’est accomplie, somme toute, en très peu de temps, non tant par des coups de génie à la Bonaparte, mais plus vulgairement par le développement délibéré d’un appétit violent de pouvoir qui ne se dissimule jamais, avec la hardiesse un peu folle et téméraire d’un jeune loup, sûr de lui-même, et dans cette quête insatiable de tous les instruments de domination comme autant de hochets de satisfaction à procurer à sa gloire personnelle, quitte à publiquement se renier et à renier sans scrupule ce qu’il crut et ce qu’il fut, en particulier dans l’ordre familial. L’arrivisme ne se maîtrise plus, une fois que ce démon s’est emparé de sa proie.

    Il paraît, à l’évidence, qu’il lui plaît pareillement de signaler urbi et orbi ce qu’il pense être une réussite exceptionnelle, avec cette morgue aristocratique qui est la caractéristique de tous les grands féodaux, surtout quand, issus d’origine sans illustration notable, ils sont parvenus au sommet des honneurs étatiques et de la renommée mondaine. C’est alors, dit le proverbe, qu’il convient de tout particulièrement se méfier, la roche tarpéienne étant toute proche du Capitole.

    C’est ça, la politique

    Darmanin n’en a cure. Sa ville en cette fin août s’illuminait d’une célébrité qui la hissait au rang de capitale politique, ce dont il n’était pas peu fier, puisque l’éclat en rejaillissant encore sur sa personne qui se cherchait, presque gênée, une humilité de façade dans la modestie d’attitude et de propos, ce qui ne pouvait que susciter le sourire !

    Réunion donc autour des sacro-saintes « saucisses-frites » pour attirer le chaland et dégager cette sympathique atmosphère populaire aux odeurs vraies dont il veut faire sa marque de fabrique et son signe de ralliement. Ah ! Le brave homme, vraiment bien ancré dans son terreau fécondant ! Et digne des plus hautes destinées !

    Réunion, aussi et surtout, – mais l’avait-il vraiment voulu à ce point ? – du gratin ministériel, ceux qui pensent à l’avenir sans se croire nécessairement des chefs –, et avec la Première ministre en morceau de choix, ce qui n’était pas prévu initialement. Sans doute un changement de tactique de la part du chef – ou de la cheffesse – du gouvernement, et qui fut vite perceptible dans les comportements de tout un chacun.

    Élisabeth Borne a rempli son rôle à la perfection. Elle a d’abord fait le lien avec la haute pensée du président de la République, ce qui est la norme suprême à ne jamais oublier, comme elle l’a rappelé, et en dehors de laquelle il est interdit de penser ou même d’envisager de penser, un peu comme en Chine, en Russie, en Corée du Nord et comme dans tant d’autres pays qui se flattent, comme la France, d’être des républiques et des démocraties populaires. Elle n’a pas manqué de rappeler également le lien juridique et politique essentiel avec l’action gouvernementale dont il était superflu de signaler qu’elle en était la principale instigatrice et dont Darmanin faisait, certes, partie, mais pas seulement lui, d’autres aussi, ce qui fut suggéré avec autant de finesse que de gentillesse. Ce qui autorisait la dame qui met un talent singulier – bien meilleur que celui de Macron et de Darmanin – à faire résonner presque euphoniquement le fameux « celles-z-et ceux » si significatif de l’obligatoire, laïque et gratuite sottise qui illustre l’inculture et la vilenie démocratiques modernes, à prendre un petit ton supérieur, voire presque maternel, en tous cas protecteur, encourageant, volontiers professoral – car elle fait toujours la leçon comme Macron –, usant du compliment avec adresse, de la louange même, mais toujours mâtinée de bienveillance condescendante qui ressemblait par moments à une sorte d’indulgence, pour un jeune homme – il fallait l’entendre susurrer « cher Gérald » –, certes méritant, mais dont l’ambition devait être modérée, tempérée, apaisée, par une sagesse d’expérience et de culture qui lui faisait si évidemment défaut – à lui ! –, sagesse dont elle – elle bien sûr ! –, fille de la République par excellence, comme elle s’est proclamée, incarne par sa vie même tous les principes et, en conséquence, le destin supérieur, passé, présent et, donc, sans qu’il soit besoin de le préciser, à venir. Cette sagesse, elle la respire comme son air politique, avec l’aisance de la connaturalité, peut-être même de la consubstantialité, sagesse qui ne peut s’acquérir comme elle l’a souligné, que par une compétence technique d’une perfection incontestable et reconnue comme telle, doublée d’une longue pratique des cabinets ministériels et des plus hauts postes de direction, tels ceux qu’elle a fréquentés. Il n’y avait plus qu’à écouter et apprendre ! La réunion de Darmanin échappait à Darmanin et sa déconvenue presque visible était risible.

    Ainsi nous fut donné comme sur un théâtre le spectacle où se représente et se résume tout un régime. La République, au fond, ce n’est que ça : des mots qui sonnent, des ambitions qui se croisent et se heurtent, sans autre souci de la France que verbal, pour séduire un peuple trompé.

    La République en tous ses états

    Ainsi en va-t-il de toute cette vie politique qui s’agite à nouveau en cette rentrée à l’occasion des manifestations qui s’appellent pompeusement des universités d’été et qui ne sont que des moyens pour des chefs de parti de se rappeler au bon souvenir de leurs militants et de leurs électeurs, en se faisant valoir par des vaticinations aussi péremptoires que ridicules. LFI, EELV, présence de Médine acceptée ou non, vraiment quel haut degré de conscience politique ! Et Ségolène Royal qui revient dans la boucle ! Mais de même LR avec un Eric Ciotti qui essaie d’exister et où le seul à tenir des propos raisonnables est François-Xavier Bellamy le philosophe catholique et français qui sait de quoi il parle ; franchement, que va-t-il faire dans cette galère ?

    Les jeux sont faits, archifaits : LFI avec la Nupes est, malgré l’apparence, l’allié le plus utile de la macronie ; Mélenchon avec ses cris horribles et ses bras agités, sert de rabatteur de tous les perdreaux apeurés vers la ligne de tir de la macronie. Ça marche toujours et encore. Et le Rassemblement national a beau se républicaniser avec l’honnête conscience du bon élève qui se nettoie correctement les mains et s’efforce de tenir le langage convenu, il reste et demeure le repoussoir indispensable à la prochaine échéance présidentielle, la seule élection qui compte, sénatoriales et européennes, ne changeant jamais fondamentalement la donne politique. Darmanin n’a pas manqué de commencer par déclarer que Marine Le Pen pouvait gagner en 2027, pour montrer l’indispensable nécessité de sa candidature. D’autres envisagent la même posture avantageuse. C’est ce à quoi se ramène toute la vie politique française !

    Et, dans ces circonstances, Marine y arriverait-elle – ou un autre, peu importe – croit-on, vu l’état du pays et son délitement, que Bercy obéirait, que Grenelle suivrait, que Beauvau marcherait, que tout se mettrait au pas ? La France est arrivée à ce point de maladie républicaine qu’aucun traitement ne la tirera d’affaire, surtout pas dans le cadre des principes dits républicains.

    Reste l’événement imprévisible, ou peut-être trop prévisible, la catastrophe inéluctable, sociale, migratoire, économique, financière, politique, militaire, morale, culturelle et même aujourd’hui religieuse. Il est à craindre que ça vienne ! Et malheureusement assez vite. Trop vite ! Les Jeux olympiques n’y changeront rien, quel que soit leur déroulement.

    Autosatisfaction et déni des réalités

    « L’arc républicain » de Macron, dirigé uniquement contre tout esprit national français authentique, tout en invoquant la nation et même le « faire-nation » – c’est du Macron pur jus ! – se voudrait la solution, annoncée dès le début de l’été dans l’attente de la rentrée, comme « l’initiative politique d’ampleur », afin de recomposer le corps politique autour du président de la République et donner un sens à son deuxième mandat.

    Ainsi a-t-il convoqué les chefs de parti à la Légion d’Honneur à Saint-Denis – tout un symbole – pour s’entretenir avec eux des problèmes français, du malaise social, des émeutes, de la politique intérieure et de la politique internationale, en présentant des propositions et même des suggestions référendaires à plusieurs niveaux, manière de récupérer la chose à son profit ! Il est facile de prévoir que rien ne sortira de pareilles rencontres. Il suffit de lire le long entretien que Macron a accordé au Point fin août pour comprendre que l’homme ne sortira jamais de sa ligne d’autosatisfaction et de complet déni des réalités où il se complaît et que, de plus, il camoufle derrière de fausses concessions.

    Il est totalement incorrigible. Il faudra aller jusqu’au bout de cette politique insensée qui se refuse à toute remise en cause. Darmanin le pressent sans l’avouer, en s’avançant hardiment et le premier pour se situer au plus vite dans l’axe du compas sur le point fixe qui va définir l’arc républicain et autour duquel devront se placer les partenaires du jeu politique. Les autres concurrents ont parfaitement compris la manœuvre et tâcheront de briguer la même place. Ainsi finissent les institutions de la Ve République comme elles ont commencé. Car la République en France se définit essentiellement comme l’absence de roi et, donc, comme une lutte perpétuelle pour récupérer le pouvoir. Quitte à créer une République consulaire voire impériale, ou même une monarchie républicaine, en substituant au roi ce qui n’est jamais qu’un faux roi.

    État de la France

    Et pendant ces beaux discours les gosses tombent percés de balles dans les villes de France. Les règlements de comptes font l’actualité quotidienne. Darmanin, accompagné de ses CRS, court les scènes de meurtres, débitant les mêmes rodomontades. Le trafic de drogue domine la France. Le palais de justice d’Aurillac est pris d’assaut par la jeunesse formée dans l’école de la République. La vie sociale devient impossible sur la moitié du territoire. Les lois de la République achèvent de détruire la famille. Comment peut-on parler encore d’ordre et d’autorité ? L’inflation galope malgré les objurgations de Le Maire, toujours content de lui. La réindustrialisation est, en fait, un rêve, un jeu de dupes et un effet d’annonce, trompeur comme tous les chiffres affichés. L’industrie française – la nucléaire singulièrement – a été saccagée par de véritables actes de trahison qui ne seront jamais sanctionnés. Notre agriculture est livrée à une concurrence déloyale. Les intérêts français ne sont plus protégés. L’Europe, l’Allemagne singulièrement, œuvre maintenant ouvertement contre les intérêts français. La France devra payer son endettement, y compris européen, et de plus en plus cher. Les impôts augmenteront nécessairement, ne serait-ce que le produit de la TVA. Tout est de la frime et de la communication. Le pays a perdu son moral et cette morosité se ressent dans toutes ses activités. Sauf exception notable, les Français n’y croient plus. À quoi sert d’enseigner ? D’assurer la sécurité et l’ordre public ? Même de juger ? De soigner ? D’administrer ? De travailler ? Tout est systématiquement démoli. Gabriel Attal s’imagine qu’il va réussir à redresser le lourd navire de l’Éducation nationale qui est en train de sombrer, par ses ordres itératifs. Il n’arrivera à rien.

    Une partie des communautés qui fragmentent la France n’ont aucune intention de « faire nation ». Elles le feront savoir de nouveau et sans doute dans peu de temps. La partie est perdue d’avance, selon la logique républicaine qui ne sait jamais que céder et qui préférera, selon sa vieille habitude, livrer les populations fidèles à la France – et il y en a ! – aux voyous et aux assassins avec lesquels elle cherchera des accords – même électoraux – jusqu’au déshonneur, pour garder le pouvoir ! Macron, dans la suite de ses prédécesseurs, n’est-il pas allé en Algérie accuser lui-même la France de crime contre l’humanité devant ceux qui s’instituent pour exister comme ses accusateurs et ses juges, tout ça pour gagner des voix et quelques autres avantages évidemment non dits.

    L’Afrique est perdue

    S’ajoute à cette décrépitude intérieure une politique extérieure aussi défectueuse que grotesque. Macron faisant son cours de géostratégie aux ambassadeurs est aux limites de la prétention et du ridicule. Son Europe n’existe pas ; son rêve aboutit au néant. C’est pourtant sur ce faux tremplin qu’il prétend rebondir, en pensant vraisemblablement à la fin de son mandat. Les USA mènent leur politique. L’Allemagne a fait le choix de l’Allemagne, comme la Pologne celui de la Pologne. Rien de bon ne sortira pour la France de la guerre russo-ukrainienne, sauf des risques de plus en plus fréquents de cobelligérance.

    L’Afrique est définitivement perdue, aboutissement de cinquante ans d’incohérences et d’abus d’influences. Qui ose se souvenir que la Françafrique gaulliste ne fut qu’un trompe-l’œil pour permettre aux partis politiques d’exploiter les financements africains, avec retours de mallettes de billets ? Même trafic au Liban, en Syrie, en Irak et en Libye. Mais oui ! L’héritage des Lyautey, des Foucauld, des Gallieni, a été perdu dans toutes ses composantes, même spirituelles. La République ne développe plus que des principes absurdes censés justifier moralement des conduites parfaitement immorales. Même les interventions nombreuses et, d’ailleurs, remarquables qui sont à l’honneur de nos armées n’aboutissent à rien, faute de vraie politique. Ce qui fut sa zone d’influence échappe maintenant à la France, et totalement. Elle risque aujourd’hui un clash violent au Niger. Les pays de la francophonie passent les uns après les autres soit au Commonwealth, soit aux influences anglo-saxonne, russe ou chinoise. Cependant que les horreurs se poursuivent en Afrique sahélienne et en Afrique centrale, avec tueries, razzias, rapts, dans le silence de toutes les bonnes consciences de chez nous, car ces horreurs ne font pas partie des luttes intersectionnelles ! Jamais l’hypocrisie n’est allée aussi loin.

    Que faire ?

    Darmanin veut prendre la succession de Macron, on lui souhaite bien du plaisir. Aux autres pareillement. La politique républicaine s’achève dans le crime quotidien, l’abrutissement généralisé, le désastre d’un anéantissement sans nom et sans fin. Y aura-t-il des Français pour enfin comprendre ? Il est réconfortant de connaître des jeunes gens qui en prennent conscience.  

  • FERIA de Béziers 2024 : un partenariat avec "Qui veut gagner des millions" ? (LA REDACTION IMAGINAIRE)

     

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    Dessin de Mathieu

     

    Par Jean-Pierre Pélaez

    Pélaez1.jpgLa Féria 2023 de Béziers a connu un succès planétaire avec, selon la municipalité, un chiffre historique d’un million de participants, toutes catégories confondues, biterrois mais aussi touristes et vacanciers, pilotes de caisses à savon, aficionados fervents, simples badauds, amateurs de bon vin, buveurs d’eau et de limonade, gens d’église, propriétaires de chiens en possession de leur test ADN, pédagogues ivres, automobilistes ayant fait leur alcootest dans les centres prévus à cet effet et autres, tous réunis dans les bodegas, et venus voir la Petite Culotte ou écouter les chansons de Ricoune. 

    Hélas, le succès claironné de cette grande fête populaire s’est trouvé gâché par une vive polémique, le chiffre de la municipalité se trouvant contesté par certains. Comment a-t-il été établi ? A-t-il été arrêté, depuis le balcon de l’hôtel de ville, par un policier municipal, comptant les têtes qui passaient sur l’avenue, ou bien a-t-il été relevé grâce aux nombreux horodateurs installés sur les avenues ou par les enregistreurs automatiques de forfaits post-stationnement à 30 euros les cinq minutes ? On ne sait pas. 

    Les responsables écologistes locaux, encore plus verts qu’à l’ordinaire, ont également tenu à faire la différence entre les spectateurs des corridas, à peine quelques milliers, et les simples chercheurs de convivialité. 

    Enfin le journal Midi-Libre a refusé de publier dans ses pages un encart publicitaire payé par un contribuable ravi de célébrer ce succès, avant de revenir sur sa décision, face à des affiches exprimant l’indignation municipale contre une censure digne d’une médiathèque hiérarchisée, porteuse de différenciation.

     Cependant, en présence du sous-préfet, du chef de la police, du curé de Cucugnan et du capitaine des pompiers, le maire de Béziers s’est déclaré heureux de ce chiffre qualifié d’historique et confiant pour la suite ; et il le peut car déjà plusieurs rumeurs font état pour 2024 d’éléments susceptibles de l’augmenter encore.

    Ainsi, et même si rien n’est confirmé à ce jour, le pape François, confondant la future Féria avec une nouvelle Journée Mondiale de la Jeunesse, aurait prévu en août prochain de venir à Béziers et d’y célébrer dans les arènes la messe de compassion dédiée aux taureaux qui vont périr courageusement, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Même si, dit-on, à l’issue de la cérémonie, et en hommage aux chrétiens morts jadis de la même façon dans les arènes romaines, il appellerait à ce qu’ils soient tous graciés, au nom du vivre-ensemble, et qu‘après avoir fait un tour de piste sous les applaudissements, ils soient reconduits vers leurs prairies originelles où ils pourraient continuer, avec leurs vaches et leurs veaux, à couler des jours heureux.

    Par ailleurs, mais pour l’instant la rumeur n’a pas été confirmé par l’Élysée, le Président Macron en personne, accompagné de Gérald Darmanin et d’un bataillon de CRS, viendrait annoncer pendant la Féria 2024 un nouvel allongement de l’âge de départ à la retraite, qui serait porté à soixante-six ans au lieu de soixante-quatre. Il compte en effet sur l’ambiance festive et joyeuse pour faire passer une mesure qui reste, de l’avis de tous, très impopulaire. Reste que cette annonce devrait attirer, outre un renfort important de policiers, un nombre record de manifestants en colère, munis de casseroles, et qui seraient assimilés à des participants, exprimant leur joie de vivre et leur créativité.

    Mais surtout, côté médiatique, dit-on, un événement de la plus haute importance se prépare. Il est question en effet d’inviter le maire de Béziers, grand habitué des plateaux TV, à l’émission Qui veut gagner des millions ? animée par le célèbre Jean-Pierre Foucault. Il s’agirait là d’une nouvelle formule inventée pour la circonstance : à chaque réponse exacte du candidat maire, il engrangerait un million de participants supplémentaire pour son chiffre record de la Féria. Exemple de questions prévues : Qui est l’actuel(le) président(e) de la région Occitanie ? Réponse A Jean-Pierre Pelaez. Réponse B Carole Delga. Réponse C Louis XIV. Réponse D Jean Michel Du Plaa. Viendraient s’ajouter en prime quelques millions, mais d’euros, pour renflouer la supérette culturelle de la ville, dont les rayonnages sont aujourd’hui quasiment vides, entre quatre boîtes de sardines, une dizaine de paquets de pâtes et trois bocaux de petits-pois.

     On attend donc avec impatience la confirmation de toutes ces rumeurs, et notamment celle d’un futur partenariat entre la municipalité de Béziers et Qui veut gagner des millions ? Il devrait en être question lors du prochain conseil municipal. Mais l’on parie déjà sur un nombre bien supérieur de participants en 2024, au moins plusieurs millions, ce qui placerait Béziers, devant Miami et Las Vegas, en tête des villes de fiestas les plus festoyantes du monde.

  • Gérontocratie et climat de guerre civile dans l’Empire américain

    Par Antoine de Lacoste

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    Trump est pris dans un filet judiciaire, Biden est encombré de son fils scélérat, mais les deux séniors s’accrochent au pouvoir, image même d’États-Unis incapables de renoncer à leur leadership, quoi qu’il en coûte au monde.

    Gérontocratie et climat de guerre civile dans l’Empire américain

    L’inculpation de Trump a augmenté sa popularité

    Les prochaines élections américaines (novembre 2024) promettent d’aimables réjouissances. Les deux camps sont plus divisés que jamais, la haine y est implacable et le gouffre entre deux modèles de société, vertigineux. De plus chaque protagoniste a ses soucis judiciaires qui atteignent un niveau inédit.

    Donald Trump est, comme prévu, l’objet de multiples attaques de la part des juges. Quatre inculpations lui ont été notifiées : « l’assaut » du Capitole, la tentative de « fraude électorale » en Géorgie, le recel de documents classifiés et des paiements secrets à une actrice porno en échange de son silence. Cela peut sembler impressionnant mais comme plus personne ne croit à l’impartialité de la justice dans nos démocraties occidentales, cela peut aussi s’interpréter comme une tentative de coup d’État judiciaire.

    La France a connu cette intrusion des juges avec l’élimination de François Fillon sur laquelle nos médias mettent bien peu d’énergie à se demander si ce qui s’est passé fut normal. Le Parquet National Financier a mis un zèle inaccoutumé à déclencher, en pleine campagne électorale, une offensive majeure pour, au fond, des peccadilles. Certes, si Fillon avait moins aimé les beaux costumes et les pourboires nés de fiches de lecture fantômes, rien ne serait arrivé. Mais tout de même, tout ça pour ça, cela devrait interpeller, comme on dit dans le monde moderne…

    Les délices du vote par correspondance

    Pour Trump, les affaires peuvent sembler plus sérieuses. Mais si l’on y regarde de près, tout tourne (mis à part le vaudeville) autour du résultat de l’élection et surtout de l’organisation de son dépouillement. Il faudrait tout de même s’interroger sur l’invraisemblable archaïsme du mode de scrutin américain. La « plus grande démocratie du monde » (il est permis de sourire) repose sur un système totalement anarchique où chaque État (voire les comtés) a une organisation différente : le vote par correspondance peut se faire avant comme après le scrutin, avec des durées extraordinairement variables, parfois sans contrôle d’identité et avec l’intervention de militants autorisés à relancer les électeurs chez eux pour leur faire perforer un bulletin (quelle modernité !) remis ensuite au bureau de vote, mais tout de même transporté au préalable par la police municipale dans de grands sacs postaux. On croit rêver mais c’est ainsi que cela se passe dans l’Empire. Il veut imposer son modèle au monde entier, a bombardé beaucoup de récalcitrants qui avaient du mal à assimiler le concept d’« hégémonie bienveillante », mais n’est pas capable de dépouiller correctement un scrutin. Le feuilleton du duel de 2000 entre George Bush jr et Al Gore est encore dans toutes les mémoires : le dépouillement en Floride, clé de l’élection, s’est étiré en longueur. On vit des images surréalistes de scrutateurs examinant, indécis, des bulletins de vote longs comme le bras en se demandant s’ils étaient perforés ou non et au bon endroit. Aucun progrès n’a été fait depuis.

    Avant la prise en compte des bulletins par correspondance, Trump avait la partie gagnée. Ensuite, un interminable comptage se mit en branle et, au terme d’heures puis de jours d’attente, les résultats s’inversèrent. Dans certains bureaux, ce sont 90 % des votes par correspondance qui se portèrent sur Biden. Normal nous expliquaient nos spécialistes des États-Unis sur les plateaux : les Démocrates votent bien plus par correspondance que les Républicains. On ne sait pas pourquoi mais c’est ainsi, mon bon monsieur.

    La Géorgie fut le cas le plus emblématique de dépouillement opaque avec inversion des résultats à la clé. Trump, persuadé de la triche, exigea un retour au premier résultat, ne l’obtint évidemment pas et lança l’offensive médiatique qui aboutit à “l’assaut” du Capitole. Assaut bien relatif, aux zones d’ombre multiples : des enquêtes indépendantes du très démocrate FBI seront les bienvenues. Que donneront les résultats judiciaires de ces quatre inculpations ? Nul ne le sait mais ce qui est sûr c’est que leur calendrier se bousculera avec celui des élections.

    L’ordinateur d’Hunter Biden

    Joe Biden a ses propres ennuis mais par le biais de son fils, le sympathique Hunter : drogué, alcoolique, corrompu, érotomane, c’est ce qu’on appelle un cumulard. Hunter a renoncé à tout cela, jure-t-il et Joe est « fier » de son fils. Le plus intéressant dans les frasques d’Hunter concerne ses liens avec l’Ukraine. Coïncidence intéressante avec la grande guerre de Joe contre la Russie, par Ukrainiens interposés. De 2014 à 2019, Hunter siégea au conseil d’administration de Burisma holding, une des plus grandes sociétés privées ukrainiennes de production de gaz naturel. Il n’avait aucune expérience dans ce domaine, faut-il le souligner. Sa nomination est intervenue après une visite de son papa, alors vice-président, en Ukraine.

    En 2016, Joe va intervenir auprès du président Petro Porochenko pour faire limoger le procureur général Viktor Shokin. Le prétexte est tout trouvé : ce procureur ne met aucune énergie à lutter contre la corruption. C’est Biden lui-même qui a révélé cet épisode. Oui mais Shokin déclarera haut et fort qu’il a été renvoyé parce qu’il s’apprêtait à enquêter sur Hunter. Nous ne saurons sans doute jamais ce qui s’est vraiment passé.

    Mais le plus cocasse était à venir. Son ordinateur ayant connu un léger dégât des eaux, Hunter le déposa chez un réparateur et ne vint jamais le récupérer. Le FBI finit par mettre la main dessus et analysa le disque dur. Son contenu fuita dans le New York Post quelques jours avant l’élection présidentielle de 2020. Il révéla entre autres des échanges de courriels entre Hunter et des Ukrainiens, son salaire (50 000 dollars par mois), les liens de la famille Biden avec un fonds d’investissement chinois ou Hunter brandissant une arme à feu en fumant du crack.

    Les contre-feux ne tardèrent pas. Twitter (c’était avant Musk) et Facebook bloquèrent tout relais de ce disque dur pour ne pas diffuser « de fausses nouvelles ». Plusieurs responsables du renseignement américain publièrent une lettre ouverte où ils affirmaient que les courriels étaient des faux et que derrière tout cela il y a « un complot russe ». Poutine est tout de même très fort ! Une omerta quasi-complète recouvrit le dossier jusqu’à l’élection. Les médias conservateurs qui en parlèrent étaient bien sûr complotistes et complices des Russes.

    Le danger étant passé et le bon Joe élu, la justice commença à s’intéresser à Hunter et l’inculpa de fraude fiscale et de détention d’arme illégale (les drogués n’ont pas le droit de posséder une arme, même aux États-Unis). Hunter s’engagea dans une procédure de plaider-coupable qui devait lui épargner un procès. Le procureur en charge du dossier donna son accord mais la juge du Delaware (l’État de la famille Biden) a refusé de le valider. Car d’autres affaires, révélées par les journaux, pointent leur nez, notamment des liens d’Hunter avec une société énergétique au Kazakhstan ou avec un conglomérat chinois. Les Chinois ont de bons côtés finalement. Un procès devient donc probable et risque de perturber l’agenda électoral de Biden.

    Le duel des vieillards géants

    Il devrait logiquement opposer Joe Biden, qui aura 82 ans, à Donald Trump, qui en aura 78. Ce parfum de gérontocratie ne semble pas troubler le Parti républicain. Trump caracole dans les sondages et les primaires s’annoncent, pour l’instant, très favorables. Celui qui était présenté comme son rival le plus dangereux, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, est à la peine. Sa célébrité issue de son bras de fer avec les wokistes de Disney ne lui a pas permis de transformer l’essai : emprunté, raide, parfois maladroit, les commentaires des observateurs américains sont sévères et l’écart se creuse avec le redoutable Donald, bête de scène et des médias.

    À l’heure actuelle, personne ne semble en mesure de lui contester la victoire aux primaires, même si certains au Parti républicain s’inquiètent du rejet dont il fait l’objet dans l’électorat gauchiste, cela va sans dire, mais aussi modéré.

    Chez les Démocrates, l’ambiance est plus fébrile encore. Les problèmes cognitifs (soyons polis) que connaît parfois le président ont fait le tour des réseaux sociaux. Mais Biden a d’ores et déjà annoncé sa candidature, coupant tout débat sur son âge et son état de santé. La vice-présidente, Kamela Harris, a démontré son incompétence et n’est plus considérée comme un recours crédible. Un nouveau venu, Robert Kennedy jr, est en lice. Il a défrayé la chronique avec des positions assez distrayantes sur le covid et la guerre en Ukraine mais n’a, semble-t-il, que peu de chances.

    Cette élection qui verra peut-être s’affronter deux des plus vieux candidats de l’histoire, résonne comme un symbole. Le symbole du déclin d’un pays qui veut toujours dominer le monde mais n’a pas encore compris que celui-ci avait changé et ne voulait plus se soumettre à la prétendue « destinée manifeste ».

    Article paru dans Politique magazine

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  • La guerre secrète menée par l’Allemagne contre le nucléaire Français

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    Les fondations allemandes financées par l’État jouent un rôle majeur dans le sabotage méthodique du nucléaire français, ce qui met en danger la compétitivité économique de la France et l’indépendance énergétique de l’Europe. Le constat que vous lirez ci-dessous est sans ambiguïté. 

    La conclusion est toujours la même : empêtré dans une idéologie européiste et mondialiste, Macron ne souhaite pas intervenir. C'est en cela que son attitude n'est rien d'autre que criminelle depuis six ans.

    Bien plus, la remise en cause tous les cinq ans - sept ans c'est pareil - du sommet de l'État ne permet aucune politique nécessitant indépendance et durée. Une fois de plus le même constat s'impose : nos adversaires savent profiter de ces faiblesses mortifères. La République est le règne de l'inconstance et de l'étranger.

     

    L’Allemagne veut affaiblir la France

    L’Allemagne veut affaiblir l’industrie française qui lui fait concurrence, notamment grâce à la production d’électricité nucléaire bon marché d’EDF.

    Le gaz fossile représente toujours 27 % de la consommation d’énergie allemande en 2021, dont la moitié (55 %) de l’approvisionnement provenait de Russie. Et l’Allemagne continue à investir massivement dans les centrales électriques au gaz, et à développer ses capacités d’importation de méthane.

    Elle exploite la transition énergétique comme un outil politique, industriel et commercial. Elle souhaite toujours devenir le hub gazier indispensable de l’Europe, et renforcer ainsi son rôle de poumon économique de l’Union européenne.

    Lors de l’extraordinaire et édifiante audition de l’ancien PDG d’EDF Henri Proglio le 13 décembre 2022 à la Commission parlementaire sur la souveraineté énergétique (à écouter ou à réécouter pendant deux heures…), celui-ci a même déclaré (3 h 24 après le début d’autres auditions) :

    « Comment voulez-vous que l’Allemagne qui a bâti sa richesse, son efficacité, sa crédibilité sur son industrie, accepte que la France dispose d’un outil aussi compétitif qu’EDF à sa porte ? Depuis 30 ans, l’obsession allemande est la désintégration d’EDF ».

    C’est ce que dévoile magistralement l’École de Guerre Économique (EGE) qui a publié en juin 2023 un rapport, « Ingérence des fondations politiques allemandes et sabotage de la filière nucléaire française », pour alerter les autorités françaises sur la manière dont l’Allemagne sabote consciencieusement le nucléaire en France avec l’aide d’agents français et allemands.

    L’Allemagne procède via des fondations financées à coups de centaines de millions d’euros par l’État allemand, dont 73 millions uniquement pour la fondation Heinrich-Böll affiliée aux partis écologistes et chargée, parmi d’autres activités, de diffuser en France des rapports antinucléaires.

    Ce nouveau rapport, qui fait suite à celui de mai 2021, « J’Attaque ! Comment l’Allemagne tente d’affaiblir durablement la France sur la question de l’énergie », souligne les conséquences néfastes de ces fondations politiques gérées par des écologistes et des militants d’extrême gauche sur la filière française du nucléaire.

    Ce rapport de l’EGE s’appuie également sur le rapport d’investigation « Comment l’Allemagne finance l’affaiblissement du secteur nucléaire français ? » publié en avril 2023 par le Comité d’Intelligence Stratégique pour la Souveraineté (CI2S).

     Des agents de sabotage

    L’Union européenne est naturellement le théâtre de nombreux antagonismes.

    Toutefois, celui sur l’énergie entre la France et l’Allemagne atteint des sommets, car l’Allemagne interfère de manière insidieuse dans les affaires politiques et économiques de ses partenaires étrangers, notamment de la France, par l’intermédiaire « d’agents d’influences » inféodés à Berlin au sein de « fondations ».

    Ces dernières, directement affiliées aux partis politiques allemands, propagent une idéologie antinucléaire et façonnent des élites socio-politiques pour la défense… des intérêts économiques allemands !

    Par le biais de diffusions de contenus orientés et par l’organisation de rencontres, le but de ces fondations soutenues par l’Allemagne est d’infléchir la politique énergétique européenne en faveur des intérêts… de l’Allemagne, empêtrée dans le désastre de son « energiewende » et de ses énergies renouvelables.

    L’intérêt de l’Allemagne n’est pas de lutter contre le réchauffement climatique, mais de défendre le gaz fossile comme « énergie de transition » (une transition sans doute durable…), et de refuser le qualificatif « vert » à l’hydrogène produit à partir d’électricité nucléaire.

    Dans cette optique, l’Allemagne manœuvre pour affaiblir l’industrie nucléaire en France (et donc l’économie française en général) par le verrouillage des institutions européennes afin d’assurer son hégémonie au niveau européen.

    Ce manège détestable dure depuis plus de 20 ans, mais il n’y a pas pire sourd et aveugle que celui qui ne veut pas voir ni entendre !

    L’Allemagne verrouille également les postes clés de l’Union européenne : la présidence de la Commission européenne (depuis 2004), la présidence du Parlement européen (depuis 2007). Elle mène également une intense activité de lobbying au Conseil européen.

     Heinrich Böll et Rosa Luxemburg

    Au moyen d’opérations d’influence antinucléaire sur le territoire français, les fondations politiques Heinrich Böll et Rosa Luxemburg œuvrent directement au ralentissement du développement de l’atome en France.

    La plupart de leurs financements proviennent directement du gouvernement allemand qui soutient leurs objectifs. Il est même aussi le commanditaire de certaines actions. Ces fondations, composées pour partie d’activistes antinucléaires, constituent de redoutables instruments et de précieux leviers au service de la politique étrangère allemande : accès à certaines catégories de populations pour alimenter leurs craintes, défense de leurs intérêts économiques, et renseignement.

    Ces fondations travestissent leurs manœuvres nuisibles à la France en les habillant de valeurs d’humanisme pour les légitimer. En réalité, elles s’inscrivent dans une politique d’accroissement de puissance de l’Allemagne.

    Conformément à l’aversion dogmatique allemande pour le nucléaire, les ayatollahs du vent et du soleil d’outre-Rhin mènent une lutte messianique contre l’électricité nucléaire bon marché pour miner la compétitivité économique française.

    Malgré les récentes rebuffades au sein de l’Union européenne de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, la France semble encore bien passive et naïve devant ces attaques.

     MIVILUDEFOPOL

    Face à ce constat, l’EGE propose la mise en place d’une Mission Interministérielle de VIgilance et de Lutte contre les Dérives des Fondations PoLitiques (MIVILUDEFOPOL), sur le modèle de la MIVILUDES relative au sectarisme.

    En plus de coordonner l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre des dérives des fondations politiques, elle aurait également vocation à sensibiliser le grand public et à limiter l’impact des actions conduites par ces entités.

     Depuis au moins 20 ans que durent ces actions délétères pour la France et l’Europe, il serait temps que les responsables français ouvrent enfin les yeux sur le fantasme romantique du « couple » franco-allemand dont l’expression n’existe pas en Allemagne. Les Allemands disent le « tandem » : la France pédale derrière tandis que l’Allemagne tient le guidon et tente de lui enlever la selle

  • Dernier communiqué de presse de l'Association National de la Police Judiciaire

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    NI TOUR D'IVOIRE, NI RÉSIGNÉ

     

    À l’occasion de son premier anniversaire, l’ANPJ s’alarme de voir que les semaines et les mois passent sans qu’aucune information concrète n’ait encore été dévoilée sur la future organisation des services territoriaux de l’ex-DCPJ et des services d’investigation de l’ex-DCSP.

     En dehors de la parution d’organigrammes zonaux validés lors des derniers comités de pilotage de la DGPN le 06 juillet dernier, aucune question pratique n’est tranchée sur le devenir et les missions des enquêteurs, des personnels techniques, scientifiques et administratifs. Habilitation OPJ, cycle de permanence, arrêtés, fiche de poste, affectation zonale ou départementale, compétence territoriale, compatibilité des réseaux informatiques, gestion immobilière, gestion RH, … autant d’interrogations depuis la disparition de la DCPJ et de la DCSP le 1er juillet dernier auxquelles il est inlassablement répondu que les problèmes sont identifiés et que les réflexions sont en cours...
     
    À quatre mois de la mise en place effective de la réforme, l’ANPJ constate que rien n’est prêt et que l’équipe projet navigue toujours à vue. Alors qu’il est répété que cette réforme est préparée depuis 2020, l’improvisation est permanente dans sa mise en œuvre.
    L’avenir de l’investigation au sein de Police Nationale est donc toujours aussi incertain et morose, et les récentes expériences d’« acculturation » en marge des violences urbaines illustrent tristement ce que sera demain la réorganisation des services de police basée sur une approche globale et pluridisciplinaire. Engager sur des dispositifs de maintien de l’ordre des forces telles que le RAID, la BRI ou la BAC aura été aussi néfaste que demander au Service de Police Judiciaire d’ANGERS de suspendre la traque d’un fugitif soupçonné de meurtre au profit de constatations de dégradations commises par des émeutiers.
     
    Le mépris des spécificités et du savoir-faire de ces services aura eu dans ces deux cas des conséquences désastreuses laissant présager le pire quand cette acculturation sera généralisée. Le malaise engendré atteint toute une profession dont le moral était déjà au plus bas. Comment s’étonner de la multiplication des arrêts maladie au sein des services de voie publique, et avant eux des services d’investigation saturés des commissariats, quand à ce jour, moins de 10 % des enquêteurs de l’ex-DCPJ ont pu consulter un médecin de l’Administration.
    À la fin de l’été 2022, près de 1600 rapports dénonçant les risques psycho-sociaux liés à la mise en place de cette réforme avaient pourtant été transmis.
     
    À la veille des défis de sécurité majeurs que sont la coupe du monde de rugby et les jeux olympiques de PARIS, les démonstrations de violences de groupes criminels armés se multiplient, les policiers sont de plus en plus exposés et se sentent de moins en moins soutenus. Tandis que la Maison Police vacille, la réforme ne se concentre que sur la nomination et la prise de poste de ses dirigeants : directeurs zonaux adjoints, directeurs départementaux et interdépartementaux sans que ni leur rôle, ni leur mission ne soient encore clairement définis. Cette réforme de gouvernance, centrée sur l’unique promotion des commissaires de police est hors sujet et bien éloignée des réalités du terrain et des contraintes des métiers de l’investigation.
     
    Alors que l’ensemble de la profession est en souffrance, cette réforme reste aujourd’hui la seule préoccupation de l’Administration. La réorganisation des services au niveau départemental n’est toujours pas tranchée et les réunions de travail s’annoncent d’ores et déjà tendues. Certains chefs de services, ex-DDSP, pressentis au poste de chef de filière police judiciaire, ne cachent pas leur volonté d’absorber les effectifs PJ pour soulager les services de Sûreté Départementale.
     
    Les adhérents et sympathisants de l’ANPJ ne sont pas dupes. Leur répéter que cette réforme ne changera rien, qu’il n’y aura qu’une juxtaposition des services sans impacter la charge de travail des enquêteurs de l’ex-DCPJ est mensonger. Les intentions du futur DIPN d’île et Vilaine sont très claires sur le sujet. En continuant d’alimenter l’opposition insupportable entre les services traitant de la délinquance du quotidien et ceux de la délinquance spécialisée, il estime donc que les services de PJ devront prendre leur part à la première et que le temps long de l’enquête est révolu.
    Penser que la PJ est dans sa tour d’ivoire à l’heure où les services
    de PJ de Nîmes, Nantes ou Marseille sont étouffés par le traitement des règlements de comptes montre qu’il ne connaît manifestement rien de son fonctionnement alors qu’il devra diriger dans quelques mois ses effectifs. Ses propos honteux sont une énième illustration de la méconnaissance du métier de PJ que ces hauts fonctionnaires de Sécurité Publique méprisent maintenant publiquement.
     
    Les enquêteurs de l’ex-DCPJ continuent ainsi d’avancer dans un climat anxiogène sans aucune garantie fiable. Le projet de doctrine d’emploi des futures filières n’est toujours pas validé. En prévoyant le renforcement du niveau 2 par le niveau 3, la dernière version allait à l’encontre des préconisations de tous ceux qui se sont élevés contre les dangers de cette réforme. Certains parquets l’ont déjà compris et l’attribution des stocks de procédure non traités en matière financière aux services de Police Judiciaire est d’ores et déjà actée.
     
    Les mises en garde de l’ANPJ, confirmées par les missions d’information de l’Assemblée nationale et du Sénat, les audits des trois inspections et ses nombreux soutiens, ont de nouveau été mises en lumière dans le dernier rapport de la Cour des Comptes.
     
    Le ministre de l’Intérieur a, comme à son habitude, balayé d’un revers de la main le constat une nouvelle fois partagé et sans appel sur l’inefficacité, les dangers et les dérives de cette réforme qui n’améliorera en aucun cas l’efficacité du service public, ni ne réglera les problèmes des services de l’investigation. Crise de vocation, manque d’effectif, départs anticipés à la retraite, démissions, perte de motivation et du sens de la mission... Sans de bons remèdes, la future filière Police Judiciaire souffrira des mêmes maux.
     
    L’ANPJ a toujours défendu la complémentarité des différents services d’investigation et dénoncé les conditions de travail des enquêteurs en commissariat. Elle les assure de son soutien et constate que la sérénité, la bienveillance et l’accompagnement pourtant recommandés dans cette phase de préfiguration ne sont que de vains mots.


     Avant sa prochaine assemblée générale, l’ANPJ annonce qu’elle ne baissera pas la garde face à l’amateurisme et aux dangers de cette réforme. Elle rappelle que son objectif est de rassembler les policiers de tous corps, de tous grades et de tous horizons pour protéger et promouvoir leur attachement commun à l’enquête judiciaire.
     
    Elle appelle l’ensemble des métiers de police judiciaire à rejoindre ses rangs pour préserver et défendre l’Investigation au sein de la Police Nationale.
    Cette réforme est aussi opaque et mortifère qu’il y a un an !

  • Association TGV SUD TERRITOIRES-ENVIRONNEMENT - Assemblée générale

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    La très dynamique association TGV SUD TERRITOIRES-ENVIRONNEMENT a tenu son assemblée général de l'année 2023. Nous publions ci-dessous le compte rendu.

     

         *****                    

    Rapport moral et rapport d’activité

     

    RAPPORT MORAL

    Depuis notre AG 2022, nous avons passé une année alternant les chauds et froids en matière de transport :

    - une annonce par la première ministre d’un financement de 100 milliards d’€ sur 10 ans, mais sans programme ni calendrier ;

    - la déclaration d’utilité publique pour la phase 1 (Montpellier-Béziers) de la LNMP ;

    - lancement de la concertation sur la phase 2 Béziers-Perpignan.

    - l’annonce d’une contribution de l’aérien au ferroviaire au titre de l’impact environnemental de l’aérien (montant et modalités non définies à l’heure actuelle),

    - l’annonce d’une contribution du routier au ferroviaire par le biais d’une diminution de la détaxe sur le carburant (?) (montant et dates?) et des sociétés d’autoroute (modalités et montants?).

    Mais dans le même temps :

    - lancement de projets routiers (contournements de Nîmes et Montpellier, autoroute A69 Toulouse-Castres avec artificialisation de plus de 400 ha de terres agricoles, etc..)

    - lancement d’une ligne aérienne Toulouse-Barcelone et regain du transport aérien ;

    - nécessité de se battre contre une dégradation de l’offre ferroviaire qui ne parvient pas à répondre à la demande de plus en plus fréquemment (trains complets en dehors des périodes de forte affluence) ;

    - contrat dit « de performance » État/SNCF Réseau qui ne donne pas les moyens d’une perspective de développement du ferroviaire pour qu’il puisse jouer un rôle significatif par rapport au changement climatique.

    Quant au projet Lyon-Turin, il n’en finit pas de susciter des controverses !

    Et on ne sent pas une réelle volonté de l’État de dynamiser le ferroviaire et de le rendre plus attractif comme on le voit dans nombre de pays voisins . On se méfie donc des effets d’annonce, lorsque ces annonces ne sont pas assorties de programmes ni de calendrier.

    Pour notre association, cela a impliqué une vigilance constante, une participation aux réunions de concertation initiées par la SNCF pour le service TER, les Département et la Région sur les questions de mobilité, car on ne peut défendre valablement le ferroviaire que si on prend en compte l’ensemble des modes de déplacement pour répondre aux besoins de mobilité. Cela est particulièrement vrai pour le projet LNMP quant au positionnement des gares et à la mixité voyageurs/fret ; d’ailleurs, la question de la mixité a bien progressé, c’est une nécessité de plus en plus reconnue et l’action des associations, de TGV SUD en particulier et de la FNAUT Occ-Py-Méd, n’est pas pour rien dans cette évolution.

     

    Donc rien de très spectaculaire au cours de cette année, mais nous avons continué ce travail de fonds et cette veille indispensable, avec, à l’occasion, l’interpellation des décideurs, notamment des élus, comme nous l’avons fait à l’occasion de la publication du Contrat de Performance État/SNCF Réseau.

     

    RAPPORT D’ACTIVITE

    - CA chaque 2ème mardi du mois

    - Participation à la journée des associations sur les Allées à Béziers le 10/09/2022.

    - Participation à la journée des associations à Montpellier sur le stand de FNE pour échanger avec les visiteurs sur les questions touchant aux transports.

    - Participation aux activités de la Fnaut Occ-Py-Méd.

    - Participation à la Commission Locale de l’Eau nappe Astienne pour FNE Occ-Med

    - Participation aux réunions de concertation initiées par la SNCF sur le service TER.

    - Participation aux Comités Départementaux de Mobilité qui traitent tous les modes de transport.

    - Participation à la concertation sur la phase 2 Béziers-Perpignan du projet LNMP.

    - Suivi de la préparation de la Convention TER Région-SNCF.

    - Lettre aux élus suite à la publication du Contrat de Performance État/SNCF pour les inciter à intervenir pour donner davantage de moyens au rail.

     

    ÉLECTION DU CA

    4  membres du CA arrivent  au terme de leur mandat, qui est renouvelable s’ils se déclarent candidat.

    Sylvette ROMANO, Alain LACOMBE et Pierre MICHEL sont prêts à continuer et sont réélus à l’unanimité. Jean BADAROUX souhaite, lui, mettre un terme à sa participation au CA et n’est donc pas candidat et aucun nouveau candidat ne s’est manifesté.

     

    - Compte rendu de la lettre de Carole DELGA.

    La Présidente de Région a répondu de façon détaillée à la lettre que nous avions adressée aux élus et a expliqué la politique de la Région et son engagement pour la défense et le développement des transports en commun et du rail (notamment la défense de la ligne Béziers – Clermont-Ferrand).

    - Point sur la LNMP : nos positions et celles de la Région convergent pour la nécessaire mixité complète de la ligne ; la Région s’interroge aussi sur la nécessité et le positionnement des gares nouvelles.

    - Béziers Clermont-Ferrand ; la situation est tendue en raison d’incertitudes concernant la participation financière de l’État et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Comité Pluraliste a engagé des actions dans plusieurs lieux le long de la ligne au cours de l’été et nous soutenons ces actions.

     

    Action FNAUT

     

    RAPPORT D'ACTIVITE 2022 FNAUT OCCITANIE PYRENEES MEDITERRANEE

     Créée en 2017 la FNAUT Occitanie Pyrénées Méditerranée a entamé sa sixième année d'existence.

    En 2022, dans un contexte toujours difficile lié à de multiples mouvements sociaux et à une qualité de service très dégradée en ce qui concerne le ferroviaire la fédération a exprimé auprès de SNCF Mobilités, SNCF TER et la Région Occitanie le mécontentement des usagers et la nécessité de rétablir la situation.

    2 réunions ont eu lieu avec le Vice -Président sur la préparation de la nouvelle convention TER.

    Le CESER où nous sommes représentés travaille également sur ce sujet et a souhaité auditer la FNAUT Occitanie en février 2023.

    1 réunion a eu également lieu avec le directeur régional SNCF TER.

    Point téléphonique au minimum deux fois par mois avec la direction SNCF TER Occitanie.

    La FNAUT a également été invitée aux différentes réunions associations d'usagers/SNCF/ Région.

    La FNAUT a également participé aux comités de pilotage des projets prioritaires nés des EGRIM (états généraux du rail et de l'intermodalité)

    Participation accrue également aux comités départementaux sur la mobilité.

    Participation également sur les comités mobilités des agglos (Sète, Montpellier)

    Une difficulté subsiste toujours : nous ne parvenons pas à couvrir les 13 départements

    TGV Sud Territoire et environnement, l'AUTATE, TARSLY, Train en Tet ont représenté tour à tour la FNAUT,

    Interventions à plusieurs reprises auprès de la Région et de la SNCF pour soutenir des demandes d'indemnisation de voyageurs qui ont presque toutes été couronnées de succès.

    Consultation par SNCF réseau sur des fermetures de Lignes

    Mise en place de réunions téléphoniques trimestrielles avec Directrice SNCF Réseau régionale.

    La FNAUT Régionale participe aussi aux événements comme la « fête du train » et le congrès de la Fédération Européenne de voyageurs et travaille à l'amélioration des relations transfrontalières.

    A partir de ces différentes représentations et avec le travail des associations, différentes avancées ont eu lieu.

    Le président FNAUT Occitanie ainsi que de Jean Pierre Wolff ont été nommé au conseil national de la FNAUT.

    Le travail se poursuit également en lien avec la FNAUT nationale pour faire évoluer et aboutir le dossier épineux de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan ainsi que celui de la transversale Sud.

     

    Échéances à venir, points de vigilance

    et prochain rendez-vous

    Nous participerons aux démarches et actions pour défendre la ligne Béziers-Clermont-ferrand.

    Nous continuerons à suivre le projet de la LNMP, la préparation de l'enquête publique pour la phase 2 'Béziers-Perpignan et à intervenir pour promouvoir la mixité et remettre en question les gares nouvelles.

    Nous resterons vigilants sur toutes les questions relatives aux transports en commun et plus spécialement au rail qui doit être défendu et soutenu par des actions et des financements à hauteur des enjeux.

    Notre prochaine échéance : la journée des Associations sur les Allées Paul Riquet le samedi 9 septembre de 10h à 17h à laquelle nous participerons.

     

    Association TGV SUD Territoires~Environnement  

    Maison de la Vie Associative,

    2 rue Jeanne Jugan, boîte n°37, 34500 BEZIERS

      Blog : http://tgvsud.over-blog.com Courriel: tgvsud34@gmail.com Numéro Siret : 813 742 244 00011

  • Quand l’idéologie transforme le marché de l’électricité en usine à gaz

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    L’idéologie libérale exigeant la disparition des monopoles d’État, EDF a été dépecée. Mais le citoyen-consommateur y a-t-il gagné quoi que ce soit ? Non. Les énergies alternatives sont financées par des taxes et le prix de l’électricité, devenu purement spéculatif, varie au gré des financiers. Le Marché triomphe,
    le citoyen-client finance.

     

    Depuis l’effondrement du monde soviétique et, en France, la conversion des gouvernements socialistes au développement des marchés financiers, on nous répète que le monde occidental est entièrement dominé par le libéralisme le plus absolu. La Commission européenne, qui croit en la concurrence universelle, expliquant qu’elle est la condition sine qua non du progrès pour tous, participe fortement à l’entretien de cette illusion. En fait cette idéologie de la libre concurrence se heurte chaque jour aux réalités et a pour effet de tuer le fonctionnement d’un marché véritable. Les prix censés permettre une rencontre équilibrée entre l’offre et la demande, et traduire ainsi la valeur de l’utilité d’un produit, ne répondent plus à cet objectif. Le « pouvoir de marché » des entreprises intermédiaires – dont le souci principal est de se créer une rente de situation et de la conserver – et le comportement grégaire des gouvernements des pays riches – qui leur sont soumis par le truchement du financement des campagnes électorales – ont tout perverti. L’exemple du marché de l’électricité suffit à montrer les aberrations qui en résultent et portent atteinte à la liberté des consommateurs.

    Le démantèlement de tout monopole étatique

    L’idéologie « ultra-libérale » véhiculée par les économistes de l’école de Chicago impose, en particulier, la disparition de tous les monopoles d’État et la séparation patrimoniale des biens qui y concourent par une activité intégrée, comme la production, la circulation et la distribution de l’électricité. De plus, lorsque l’une de ces activités concerne la gestion d’un réseau, elle doit être isolée et organisée de façon à offrir un traitement « équitable » à tous ses fournisseurs et usagers qui doivent pouvoir y avoir accès de façon indiscriminée. C’est en vertu de cette analyse idéologique que la Commission européenne a exigé qu’en France le monopole d’EDF soit démantelé entre un producteur (EDF), un réseau de transport (RTE) et un distributeur (ENEDIS). C’est une directive du 19 décembre 1996 qui a imposé l’éclatement du monopole en ses diverses branches et l’ouverture à la concurrence de chacune d’entre elles.

    La mise en place de ce nouveau marché européen de l’électricité s’est alors heurtée à une difficulté majeure : le fait que la concurrence ne peut pas s’appliquer de façon uniforme aux producteurs, dont les investissements et le savoir-faire sont très importants, et aux distributeurs, qui ne sont que de simples intermédiaires dont la valeur ajoutée n’est pas de même nature. Ces intermédiaires se contentent d’acheter l’électricité à un fournisseur, de la faire circuler sur un réseau et de la vendre à leurs clients. Ils n’ont pas besoin d’investissement spécifiques ; il leur suffit d’avoir librement accès à tous les fournisseurs possibles sans qu’aucun d’eux ne puisse jouir d’un avantage concurrentiel particulier, de pouvoir faire librement circuler l’électricité achetée sur un réseau intégré au niveau européen et de la revendre à leurs clients en leur proposant une offre personnalisée en fonction de leur politique commerciale propre. Ce système considère pour rien le fait que sur le réseau tous les électrons circulent de façon indifférenciée et qu’ils y sont donc mélangés, quels qu’en soient leur provenance et leur mode de fabrication. En fait, un distributeur achète une certaine quantité d’électricité à un fournisseur et revend la même quantité à ses clients. Plus encore que la monnaie, l’électricité est fongible.

    Un monopole de production d’origine nucléaire

    dans un marché libre

    En France, EDF jouissait aussi du monopole de la fabrication. Et si l’entreprise nationale a été autorisée, à contrecœur, à conserver son monopole de mise en œuvre des centrales nucléaires, elle a dû céder ses barrages hydrauliques à des concurrents potentiels. Seulement le coût de fabrication de l’électricité n’est pas le même selon le mode de production utilisé. L’électricité d’origine nucléaire est bien moins onéreuse que celle d’origine thermique (centrales à gaz1 ou à charbon). Dès lors EDF se trouvait dès le départ avantagée et jouissait d’une position dominante dont la Commission européenne avait peur qu’elle abuse. Elle a donc pris deux séries de mesures. La première a consisté à imposer à EDF de vendre à ses concurrents dans l’activité de distribution, un tiers de sa production d’électricité d’origine nucléaire à un prix réglementé de 42 euros le mégawatt/heure et de ne plus disposer pour ses propres clients que des deux tiers de sa production. La seconde a été de susciter le développement de la production privée d’électricité produite par des énergies dites renouvelables (éoliennes, panneaux photovoltaïques). Mais ces électricités sont beaucoup plus chères à produire ; d’abord parce qu’elles nécessitent des investissements lourds (et qu’aucun des matériels nécessaires n’est fabriqué en France), ensuite parce que leur production n’est pas stable dans le temps et doit donc être complétée en tant que de besoin par des centrales thermiques, ce qui permet de penser que, pendant de nombreuses années encore le charbon restera la principale source d’électricité dans le monde. Or comme le coût de revient de cette électricité propre ne pouvait pas être compétitif, la Commission européenne a inventé une nouvelle façon de la subventionner, sans que ces subventions ne puissent donner lieu à une répartition discriminatoire entre les fournisseurs. Le prix d’acquisition de cette électricité est garanti à hauteur de 220 euros le mégawatt/heure ; la différence entre ce prix garanti et celui pratiqué sur le « marché européen de l’électricité » est financé par une nouvelle taxe payée par le consommateur et qui frappe aussi bien celle d’origine nucléaire que celle d’origine thermique, solaire, éolienne, hydraulique…

    La Bourse européenne de l’électricité

    Pour assurer la sécurité de l’approvisionnement on a donc organisé une « Bourse européenne libre » de l’électricité confiée à la gestion d’une société privée, Powernext. Sur cette Bourse, les producteurs excédentaires à un moment donné peuvent vendre leur électricité aux fournisseurs qui en ont besoin pour leurs clients. Pour que la concurrence puisse jouer librement, la directive européenne du 5 juin 2019 a poussé à la « tarification dynamique » de l’électricité au client final. En vertu de ce texte, finis les tarifs réglementés garantis ; le prix facturé au client doit refléter, heure par heure, le cours de l’électricité pratiqué sur la Bourse européenne de l’électricité, ce qui a été rendu possible en France grâce au développement du compteur Linky2. Désormais le prix de l’électricité facturé aux clients ne se réfère plus au coût moyen de production et de distribution mais ne reflète plus que l’intensité de la spéculation sur les marchés internationaux. Si l’on en croit l’association de consommateurs CLCV, citée par Capital le 14 juin 2023, certains fournisseurs alternatifs déclareraient des besoins supérieurs à ceux nécessités par les besoins réels de leurs clients afin d’acheter à EDF plus d’électricité au tarif réglementé par l’ARENH afin de la revendre au prix fort sur Powernext.

    Comme nous l’avons vu, les électrons sont fongibles. Dès lors nul fournisseur ne peut dire que l’électricité qu’il vend a telle ou telle origine. Et pourtant, il est intéressant dans le monde actuel de dire que cette énergie est « propre » ; c’est un bon argument de vente. On a donc créé un nouveau marché : un producteur d’électricité « verte » peut vendre à n’importe quel intermédiaire qui est prêt à en payer le prix, un « certificat » spécial qui permet à ce distributeur de lier virtuellement l’électricité qu’il distribue à une source particulière d’énergie et de prétendre ainsi qu’il atteint la « neutralité carbone »3.

    Le client est roi !

    Compte tenu des aléas politiques rencontrés depuis deux ans, le gouvernement français a imaginé de mettre en place le « bouclier tarifaire » qui consiste à déporter sur le contribuable une partie du coût de l’électricité consommée. Comme les finances publiques sont déficitaires, ce surcoût électrique dû à la spéculation est renvoyé, augmenté des intérêts des emprunts contractés pour financer le mécanisme, sur les générations futures. C’est probablement ce que l’on appelle la « vérité des prix ».

    Si le client est roi, comme le veut la doxa actuelle, il est le Roi des C… ! Grâce à cette usine à gaz, nul ne peut plus aujourd’hui calculer à combien devrait revenir le coût de l’électricité qu’il consomme, ni combien il devra payer demain. Quant au contrôle de la régularité de ces divers mécanismes, c’est une véritable gageure. Mais l’idéologie est sauve : la concurrence existe et le marché européen de l’électricité est bien unique et totalement intégré.    

    1. 1. Les centrales à gaz émettent 60 % moins de CO2 que les centrales à charbon.
    2. 2. On comprend pourquoi le gouvernement a décidé d’instaurer une taxe spéciale, dite de relevé de consommation, pour les clients qui ont refusé chez eux l’installation d’un compteur Linky.
    3. 3.  Le 14 septembre 2022, le Parlement européen a demandé l’inclusion dans la catégorie des « énergies renouvelables » de l’hydrogène produit à partir de l’électricité, même si celle-ci provient des centrales à charbon.
  • Bernard Lugan : les délires de l'afrocentrisme

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    Quand de la « blonde Athéna aux yeux bleu clair », les afrocentristes prétendent faire une « négresse », le moins averti s’aperçoit qu’on se paie sa tête. Et pourtant, c’est ce que soutient dans son livre Black Athéna, l’Américain Martin Bernal, le pendant blanc de l’afrocentriste Cheick Anta Diop dont nous avons analysé les écrits dans le précédent numéro de l’Afrique Réelle.

    Il est affligeant de devoir réfuter de telles stupidités, mais, la marche pour le moment inexorable de l’afrocentrisme, du décolonialisme et du wokisme, oblige à le faire afin de ne pas laisser le terrain à ceux dont le but est la déconstruction systématique de notre civilisation. Afin de mieux nous asservir.

    Nous savons pourtant fort bien à quoi ressemblaient les anciens Grecs. Nous le savons par la statuaire, par une foule de documents figurés, de témoignages littéraires, et notamment les traités de physiognomonie. À supposer que les Proto-grecs du IIe millénaire aient été colonisés par des Égyptiens postulés être des « Nègres », il n’en est donc rien résulté du point de vue physique… Qu’ils aient le fin visage de Platon ou celui, plus grossier, de Socrate, les Grecs ne ressemblaient pas plus à des Égyptiens que leurs temples à des pyramides, ou leurs cités à leur monarchie théocratique.
    Acculés devant le vide de son néant historique par les spécialistes de toutes les disciplines concernées, Bernal a eu recours à un procédé bien peu scientifique mais constamment utilisé par les afrocentristes : il a accusé de racisme les spécialistes de la Grèce classique lesquels auraient écarté toutes les preuves africaines qui, lors de leurs découvertes seraient venues en contradiction du schéma des origines indo-européennes de la Grèce.

    En dépit de ses immenses richesses en hydrocarbures, le Nigeria, quadrilatère artificiellement découpé par la colonisation britannique, n’en finit pas de mourir.
    En plus du nord-est du pays où sévissent Boko Haram et l’État islamique (EIAO), une autre guerre sanglante se déroule au Nigeria, dans la région du Middle-Belt, avec pour épicentre la ville de Jos.

    Historiquement, la région constitue un front historique entre sultanats nordistes esclavagistes et populations sédentaires qui, aux XVIIIe et XIXe siècles, subirent les raids des premiers. Et qui voient dans les actuelles migrations des Peul-Fulani un retour aux temps anciens, d’avant la colonisation libératrice. La région forme également une ligne de faille religieuse entre un islam septentrional en pleine expansion et des christianismes sur la défensive.
    Les affrontements sanglants qui s’y déroulent sont clairement le prolongement de ceux de l’époque précoloniale. Ils sont inscrits dans la longue durée ethnique régionale.
    En réalité, ici comme partout ailleurs au Sahel, nous assistons à la reprise d’un mouvement historique en direction du monde soudanien, mouvement qui fut provisoirement bloqué par la colonisation. On, lira à ce sujet mon livre « Histoire du Sahel ».

    Pour accéder à la lettre de Bernard Lugan, cliquez sur l'image ci-dessous.

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  • Livre - Notre sélection : "La République contre la France" - Recension d'Hilaire de Crémiers

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    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-TV Liberté copie.jpgCe livre se veut un essai. L’essai mérite de devenir un traité : une démonstration par les faits et par la simple logique des idées que la République, loin d’être la gloire de la France comme le prétend la thèse officielle, est la cause proportionnée de tous ses déboires, de sa déroute spirituelle, de sa décadence politique, même de son appauvrissement économique, relatif bien sûr par rapport aux autres, comme de sa crise sociale permanente.

    L’auteur fait partie d’une jeune génération, extrêmement intéressante, qui entend n’être plus dupe des récits de la vulgate idéologique qui cherche à façonner l’esprit public dans le sens de l’histoire républicaine, tel que l’imposent la vision libérale ou les explications matérialistes des divers socialismes. Ces jeunes esprits qui ont étudié et réfléchi de leur propre côté, remettent en cause les enchaînements de raisonnements qui justifient une doctrine républicaine qui serait immanente à l’histoire, portant en elle-même sa propre nécessité et dont les événements accoucheraient régulièrement de la forme politique la plus appropriée. Notre auteur s’attaque à la période cruciale de la Révolution en se situant successivement avant, pendant et après, trois points de vue qu’avec raison il juge éclairants.

    L’état de la société avant 1789 était-il réellement gros de la Révolution, telle qu’elle s’est présentée, certes avec une élite défaillante et une autorité royale affaiblie ? La Révolution avait-elle en elle-même sa logique interne qui l’a menée selon un déroulé quasiment obligé, y compris le génocide programmé ? La société issue de la Révolution ne pouvait-elle engendrer qu’un libéralisme ravageur ou un socialisme chaque jour plus totalitaire, en fait un combiné des deux, tel que le subit la France, tenue implacablement entre un individualisme hédoniste et un étatisme laïciste et matérialiste ?

    La Révolution française vue par les contre-révolutionnaires

    Poser ces trois questions, c’est tout comprendre, surtout quand la réponse par l’alignement des faits est éclairée par les auteurs contemporains de ces faits, français et étrangers, de Burke à Joseph de Maistre, de Sénac de Meilhan à Mallet du Pan, de Bonald à Donoso Cortès, de Montlosier à Tocqueville pour citer quelques-uns des plus illustres : la Révolution française vue par les contre-révolutionnaires. C’est éclairant et définitif. Entre Voltaire et Rousseau, la République a non seulement détruit les fondements de l’ordre social, mais elle a substitué sa religion – car c’est une religion – à la religion du Dieu incarné, faisant de l’homme abstrait qu’elle déifie l’instrument d’une subversion totale et permanente où elle est à elle-même sa propre cause et sa propre finalité : un monstre métaphysique, le Baal qui brûle ses enfants. Félicitations à l’auteur, en attendant la suite.  

    Cet article est paru dans Politique magazine.

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  • Pin-pon, pin-pon, Ménard-Zorro est arrivé !

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    Les gens du voyage ont envahi dernièrement le terrain municipal des sports de Cazouls-lès-Béziers, après avoir cisaillé la clôture. Aussitôt, pin-pon, pin-pon, le clan Ménard a sauté sur l’occasion de pouvoir faire l'intéressant et protester auprès des représentants de l’État pour leur demander, selon la formule classique qui n’a aucun intérêt, les mesures qu’ils comptent prendre pour voler au secours des élus locaux sans renvoyer la "basse besogne" à des forces de l’ordre tout simplement dépassées…

    Si on lit bien, demander aux forces de l’ordre de rétablir la sécurité des biens et des personnes constituerait une « basse besogne ». Merci pour eux !

    On se demande en outre à qui pourraient être confiées les opérations de maintien de l’ordre, si ce n’est… aux forces de l’ordre !

    À courir trop vite derrière l’électeur, il ne faut pas s’étonner de rater quelques marches. On a cependant compris que, policiers et gendarmes connaissant actuellement de sérieuses difficultés, il fallait immédiatement donner un signe de sympathie. Démagogie nécessaire, mais en l’espèce, turlupinade récurrente.

    La réponse de Jacques Nain a définitivement fait le point sur la question avec une hauteur de vue qui tranche, comme toujours sur les médiocre jérémiades habituelles :

    Nain.jpgEn matière de gens de voyages, en France, les femmes et les hommes politiques se succèdent mais les problèmes subsistent avec la multiplication des occupations illégales de terrains communaux ou privés. Selon un rapport du Sénat, en Europe, il y aurait entre 10 et 12 millions de Roms. Dans ce cadre, le 7 octobre 2020, la Commission européenne a adopté une nouvelle stratégie pour «améliorer l’inclusion des Roms dans les sociétés européennes d’ici 2030». En réalité, nos édiles, ministres et parlementaires ne sont donc que des marionnettes de l’Europe fédérale qui se dessine au détriment des souverainetés nationales. En effet, la chronologie politique en matière de gens du voyage démontre qu’en dépit de certaines bonnes intentions pour endiguer le phénomène, nous restons les prisonniers d’une Europe pour laquelle les majorités des Français avaient voté le 29 mai 2005 contre le projet de loi autorisant la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe. Revenir aux fondamentaux de notre souveraineté nationale est la seule solution afin de se réapproprier notre Nation et le pouvoir de décider de notre destinée par l’application des lois sur notre territoire national. Madame la Députée, même s’il a le mérite d’exister, votre courrier à monsieur le ministre de l’Intérieur ne changera strictement rien à de telles situations. Pour le pays, la seule solution consiste à défendre de solides et profondes convictions pour le respect de notre souveraineté nationale…

  • L'avertissement était pourtant clair !

    Sachons reconnaître la puissance des institutions de certaines nations. Le discours du roi Mohammed VI, repris dans la chronique précédente, est empreint d'une grande sagesse et d'un amour de son peuple que l'on sent sourdre tout au long de la lecture. Les institutions marocaines disposent de la durée, de la continuité et de l'indépendance que ne saurait avoir un président, quel qu'il soit, dont la survie politique est remise en cause tous les cinq ou sept ans, et dont l'élection n'est que le résultat d'une surenchère de promesses mensongères.

    Toutefois, l'admiration que l'on peut avoir à l'égard de ces sages institutions ne doit pas nous empêcher de faire preuve de lucidité, bien au contraire. Notre réflexion ne doit pas se départir du souci des intérêts français. Et cet intérêt bien compris nécessite une approche réaliste de celui de nos voisins ; les relations n'en ont alors que plus de solidité. Ce n'est qu'entre nations qui savent rester elles-mêmes que les accords, traités, négociations peuvent avoir le plus de force. Nos relations avec le Maroc, tissées pendant des décennies avec une finesse et une intelligence rares, notamment par le Maréchal Lyautey, sont malheureusement saccagées par nos gouvernements successifs.

    Regardez cet interview du roi Mohammed V en 1993, il y a exactement trente ans. Elle a été vue des milliers de fois, mais on ne se lasse pas d'écouter un chef d'État faire preuve d'une telle clairvoyance. Il eut été d'une sage politique d'en tirer les leçons qui s'imposaient. Nos gouvernements, pour des raisons électorales, comme toujours ont, depuis, volontairement refusé de le faire, une lâcheté qui ne saurait recevoir un autre qualificatif que celui de trahison.

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    Lors d’une interview en 1993 par Anne Sinclair, Hassan II affirma l’impossibilité d’intégration des ressortissants marocains en France, exprimant ainsi que la colonie marocaine y resterait marginale et s’y développerait en vase clos avec sa propre culture musulmane. Trente ans plus tard, cette colonie occupe en France 750 « zones de non-droit » et forme ses jeunes au djihad par le trafic de drogue, l’incendie des voitures, l’attaque des forces de l’ordre, les émeutes urbaines, en vue d’une guerre civile, dont les émeutes de 2005 puis de 2023 n'ont été que les répétitions générales.