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  • Conseil départemental de l'Hérault : ça commence bien mal !

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    Dans une de nos précédentes publications (ICI) nous annoncions que les prochaines prises de position à Béziers ne manqueraient certainement pas de sel, mais nous ne pensions pas que cela se produirait dès le lendemain des élections. Il est vrai que pour le Clan Ménard, les belles déclarations de campagne sont vite revues une fois que l'électeur a voté comme on le lui demandait ! Une information, que vous ne trouverez qu'ici.

     

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    Nous savons, par expérience, que, lorsque les socialistes sont aux manettes, il ne reste rien pour les autres. Cela permet une gestion confidentielle à l’abri des regards indiscrets. C’est ainsi que les désignations dans les différentes instances où le département est représenté (il y en a plusieurs centaines) se sont toujours faites au profit des seuls élus socialistes, les autres sont exclus.

    Ce sont des méthodes autocratiques et sectaires qui ne changent pas, mais contre lesquelles il est indispensable de s’élever. Même si ces protestations ne modifient rien, les membres de l’opposition, qui sont en principe là pour surveiller les décisions prises, les commenter, les critiquer si besoin et les porter à la connaissance des électeurs, doivent impérativement faire connaître leur point de vue et, en l’espèce, s'indigner avec vigueur contre le mépris manifesté à l’encontre d’une partie de l’opinion, et enfin, pour le moins, voter contre de telles délibérations…

    Avec une totale surprise, on constate que lors de la première session de l’assemblée de juillet dernier, ces désignations ont été approuvées à l’unanimité. Les six conseillers biterrois, dont certains se vantaient pendant la campagne qu’avec eux, au moins, « on allait voir ce qu’on allait voir », ont donc donné un blanc-seing à leurs adversaires politiques à la première occasion, et se sont pliés, sans même une tentative de contestation, aux injonctions du président… Désormais, on ne voit pas trop comment ils vont pouvoir se plaindre des décisions prises dans ces instances, au risque d’une ridicule contradiction !

    Bien mieux, on relève qu’a été également voté à l’unanimité la décision de déléguer « à la commission permanente l’ensemble des compétences du conseil départemental » (délibération n° 3) à l’exception des point relatifs au budget, au compte administratif et aux dépenses obligatoires. Il s’agit d’un aspect un peu technique qui signifie tout simplement que, sauf les questions mentionnées ci-dessus, la totalité des décisions soumises au vote du Conseil départemental seront prises dans le cadre d’une assemblée confidentielle, à huis clos, hors presse et public, où les délibérations sont votées en bloc, sans aucune discussion (dix minutes suffisent) ! Il y en a plusieurs dizaines par session, notamment les subventions diverses et variées aux associations qui œuvrent à l'immigration massive et autres aides aux différentes structures gauchistes ou mineurs isolés… qu'il eut été indispensable de traiter en assemblée publique. Ce ne sera plus le cas ! La pseudo opposition s'est volontairement bâillonnée et va ainsi pouvoir passer un mandat en toute quiétude. Le président a estimé que les contre-attaques, quelques fois musclées, auxquelles il avait dû faire face lors de la précédente mandature, ne pouvaient perdurer. Il peut être désormais rassuré, il ne sera plus ennuyé. Une belle et exemplaire reprise en main !

    Voilà donc cette ex-opposition (ça n'a duré que le temps d'une courte campagne) qui, en une seule assemblée, a rallié la majorité socialiste sans la moindre hésitation ni le moindre scrupule, comme l'avait fait auparavant le groupe Les Républicains. Ce n’est rien d’autre qu’une pitoyable tromperie à l’égard de ceux qui les ont élus.

    Ce qui est presque le plus grave, c'est le profond mépris dans lequel doivent désormais les tenir leurs adversaires, en constatant leur reddition sans condition ni résistance, mépris qui retombe nécessairement sur leurs mandants. On entend d'ici les ricanements auxquelles ils doivent se livrer. Pour le Clan Ménard qui a voulu placer ses mandats sous le signe de la résistance, c'est raté ! 

    Et nous n'irons pas jusqu'à imaginer que ces nombreuses bévues au cours de la même assemblée sont involontaires : ce serait alors le signe et la démonstration d'une incompétence dramatiquement préoccupante.

    En réalité, tout cela n’est pas anodin. Il est plus que probable, comme nous l'annoncions, que nous allons assister à Béziers, d’ici les prochaines élections présidentielles et législatives, à un glissement progressif mais rapide sur la pente du politiquement le plus correct. Le premier mot d’ordre à respecter sans discussion se résume désormais dans la formule : "pas de vagues" ! Il y avait l’UMPS, nous allons maintenant découvrir la nouvelle configuration ménardo-républicano-socialo-macronienne. Le maire de Béziers ne disait-il pas, avant les élections, à qui voulait l’entendre, que le bilan de Carole Delga était globalement positif ? Et aujourd'hui que l'on pourrait se rallier à... Xavier Bertrand ! Le système a imposé son dictat : appliquer toutes les tromperies et déloyautés, tous les mensonges, renversements et reniements pour un second mot d'ordre fondamental : tout pour être élu, "la place d'abord" !

    Henri Bec

    PS : Pour prendre connaissance de la délibération sur la commission permanente, cliquez ICI

    PS : Pour prendre connaissance de la liste des organismes dans lesquels seuls les socialistes ont été désignés à l'unanimité, cliquez ICI

    PS : exemple des désignation faites à l'unanimité, c'est ICI

  • Quelqu’un m’a demandé : « Vous êtes sûr que cet entretien est fictif ? »

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    L'actualité biterroise nous a incité à publier une communication téléphonique entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, qui, parait-il, est fictive. Mais après sa lecture, quelqu'un m'a demandé : "Vous êtes bien sûr qu'elle est fictive ?"

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    - Marine Le Pen : Allo, Éric, c’est Marine.

    - Éric Zemmour : Ah Marine, comment vas-tu ? Ravi de t’entendre. Qu'est-ce qui t'amène ?

    - MLP : Je voulais d'abord t'apporter mon soutien à la suite de ton éviction de Cnews. Cette censure du CSA est tout de même scandaleuse. Et te parler aussi de notre caméléon.

    - ÉZ : Merci, ton soutien me réconforte. Pour le second, Je crois deviner , la nouvelle trouvaille du Clan Ménard, je suppose.

    - MLP : Bien sûr Éric. Toi aussi tu as du bien rigoler. Ça fait six ans qu’il me tape dessus et, comme par hasard, quelques mois avant les élections il m’invite pour déjeuner avec toi. Ici, au siège de Nanterre, je ne les arrêtais plus. Ils avaient tous attrapé un fou-rire monumental en apprenant cette fantaisie.

    - ÉZ : Ici c’est pareil. Moi y compris, j’en pleurais de rire. Tu sais, avec moi c’est la démarche inverse. Au début, tout allait bien et à la fin ça s’est gâté.

    Comme je l'ai rappelé dans l'émission On est en direct il m'a envoyé il y a deux ans une longue lettre pour me demander de me présenter d'abord aux européennes puis à la présidentielle, et maintenant c'est le contraire ! Mais c'était à l'époque où il voulait t'éliminer. Et  j'ai ajouté : "Robert varie, fol qui s'y fie". 

    En février 2020, d’accord avec Bompard, le maire d’Orange (il faut toujours qu’il aille chercher quelqu’un pour se mettre en valeur), il t’avait dit que ma candidature était souhaitable. Mais c’était à l’époque où il avait estimé plus opportun de s’éloigner de toi ; et puis moi, je commençais à avoir du succès à la télé. Il a dû penser que me faire des compliments lui permettrait d’y passer plus souvent. Et maintenant il raconte que ce n’est plus du tout opportun. Il faut dire que lorsqu’il est revenu vers le RN, il ne connaissait pas mes intentions, sinon il aurait été plus prudent, wait and see. Maintenant il se sent un peu coincé et il tente de s’en sortir comme il peut.

    Lors de la convention de la droite, il avait piqué sa fausse grosse colère pour, là encore, faire l’intéressant, et maintenant il dit le contraire. Tout cela est vraiment pitoyable.

    - MLP : Oui, bien sûr, on le sait, il adore faire des coups en s’imaginant qu’il va remonter dans l’opinion, mais à part quelques bénis oui-oui, la mayonnaise ne prend plus. Et en plus, il ne pense qu’à se produire à la télévision ou à la radio. On m’a rapporté les propos d’une personne de son conseil « quand il voit un micro ou une caméra, il rentre en transe » ! Mais dans le milieu de la presse il paraît qu’on commence à en avoir assez de ses demandes incessantes, d’autant qu’il raconte toujours les mêmes choses « dans "MA" ville, il y a trop de musulmans, etc. » Au début ils ont bien aimé parce que ces coups de menton ridicules faisaient de l’audience, mais tu le sais comme moi, le public s’aperçoit vite quand c’est creux et l’audience chute d’un coup.

    Tu vas voir qu'après le succès de ton livre, et  ta cote qui  monte, il va peut-être en venir à te soutenir !

    - ÉZ : Ne le dis pas trop fort Marine, pas de malheur, tu vas finir par m’attirer la scoumoune ! Il ne me manquerait plus que ça !

    C’est toujours pareil avec les egos démesurés. Ils ne se rendent que rarement compte de la situation. Ils s’imaginent toujours être le centre du monde. Pour en revenir à notre affaire, refuser ce repas au prétexte que tu ne voulais pas de publicité était très bien vu. Je n’avais plus qu’à dire que je voulais de la publicité pour faire tout capoter. En un tour de main on avait tout réglé.

    - MLP : Tu comprends bien que je n’allais pas me déplacer à Béziers pour ses beaux yeux. Je n’ai pas vocation à servir de faire valoir au Clan Ménard. D’autant qu’à l’Assemblée, elle s’ingénie souvent à ne pas voter comme nous. Et après avoir tapé sur tout le monde, le Clan prêche pour l’union des droites. Au siège j’entends souvent : « tu as des nouvelles du père Ubu ? » C’est vrai que tout cela devient brindezingue.  Comme on dit, un peu ça va, trop c’est trop.

    - ÉZ : Moi non plus, je n’ai aucune envie de me ridiculiser. J’y suis allé pour vendre mes livres, c’est suffisant. Surtout si maintenant il passe son temps à me critiquer, tout en enrobant le tout de grandes déclarations d’amitié… Il a toujours tendance à prendre les autres pour des imbéciles.

    - MLP : D’autant qu’il était capable de nous demander de nous retirer tous les deux de la présidentielle à son profit, parce qu’il ose tout, tu sais.

    - ÉZ (après un grand éclat de rire) : Je n’avais pas pensé à cette option. Je vais la raconter au président de mon comité de soutien, il va s’étrangler de rire lui aussi.

    Et tu as vu la dernière, il sort un nouvel opuscule pour te donner des leçons de stratégie politique. C’est de plus en plus calamiteux. Je me souviens de la maxime de La Rochefoucauld que tu m’avais rappelée quand on évoquait le sujet : « le propre de la médiocrité est de se croire supérieur ».  Elle est, décidemment, chaque jour un peu plus d’actualité.

    - MLP : Éric, je vois sur mon agenda qu’on déjeune ensemble bientôt. On ajustera mieux notre position pour les présidentielles. On ne va pas perdre notre temps avec ces incidents mineurs. J’estime maintenant que ce genre de plaisanterie a assez duré. On a quand même autre chose de plus sérieux à faire. Toi, tu vas pouvoir attirer cette vielle droite réactionnaire et me laisser le champ libre pour cette vielle gauche réactionnaire. Nous aurons tout le temps de faire ami-ami au second tour.

    - ÉZ : C’est parfait. Tu sais, je veux apporter un témoignage. C’est la lecture de Bainville qui m’a décidé à m’engager pour appuyer ce que j’écris ou ce que je dis à la télé.

    - MLP : Oui, je sais. Il faut rester sur la même ligne. C’est comme cela que l’on pourra peut-être parvenir à remplir les urnes, c’est l’essentiel ; et non en organisant de grands baroufs qui se cassent la figure deux jours après.

    - ÉZ : Marine, on reparle de tout cela bientôt. Bonne continuation pour ta campagne.

    - MLP : Merci Éric, toi aussi.

  • Quand Robert Ménard réclamait un chef pour 2022... Lui peut-être ?

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    Le 30 août dernier, le site très suivi, Le Salon Beige,  a repris la déclaration d'Érik Tegner, organisateur de la Convention de la droite, excédé, comme beaucoup, des incohérences du Clan Ménard qui se dit, parait-il, partisan de l'union des droites. S'il souhaite la faire échouer il ne s'y prendrait pas autrement. Mais il est vrai que dans son esprit cette union n'avait de valeur que s'il en était le pilote ! Comme on dit chez nous, "pauvret".

    Ce qui est aussi très intéressant, ce sont les commentaires qui suivent. Ils sont, bien sûr, tous tirés de l'article du Salon Beige.

     

    *****

    Erik Tegnér, co-organisateur de la Convention de la droite en 2019, pousse un coup de gueule contre Robert Ménard, qui avait critiqué, à demi-mots, Marion Maréchal (de ne pas revenir en politique) lors de cette convention et qui semble aujourd’hui reprocher à Éric Zemmour sa possible candidature pour 2022 :

     « J’en ai assez de ceux qui se trouvent des excuses pour ne pas se présenter en 2022 ! Trop vieux, trop intello..je m’en fous! On a besoin d’un chef ! »

    Ça c’est l’engueulade de Robert Ménard à la Convention de la Droite. Maintenant il reproche à #Zemmour... de l’avoir écouté.

    … Je n’arrive plus à le suivre, comme beaucoup. Y compris parmi ceux qui soutiennent Marine Le Pen. Même s’ils se réjouissent évidemment qu’il la soutienne (pour l’instant !).

    On avait organisé une belle convention à la sueur de notre front. Robert Ménard est venu juste pour nous engueuler et doucher l’ambiance. Certains se sont bougés... Et maintenant il les engueule à nouveau. Éric Zemmour et son entourage (toujours facile de critiquer les proches...).

    Quand on a une voix qui porte…, on se doit de suivre une cohérence. Au risque de semer le trouble. On ne peut pas inciter des gens à se jeter dans le grand bain, puis dès que c’est fait, à les lâcher. Ou alors qu’on ne parle pas d’amitié.

    … Mais le coup du “avec Éric, on est potes” sur BFMTV après avoir critiqué Zemmour pour la ixième fois de la semaine, c’était trop… Un peu de décence dans ses critiques de Zemmour serait la bienvenue.

    Et cerise sur le gâteau, Robert Ménard se justifie de son côté au point d’imaginer pouvoir se ranger derrière…Xavier Bertrand pour 2022 :

    « Soyons réalistes. Soyons intelligents. Que les candidats de droite s’engagent à soutenir celui ou celle qui sera en tête au premier tour, que ce soit Le Pen, Zemmour, Bertrand ou le candidat LR  » !

     

    COMMENTAIRES DES LECTEURS

    31 août 2021

    Tout à fait d’accord avec lui, ces critiques vis à vis de Zemmour sont assez ridicules. Hier, Zemmour de retour de vacances était dans une forme olympique à Face à l’info : pas un autre politique n’aurait parlé aussi courageusement et intelligemment que lui sur l’Afghanistan, le pass sanitaire et l’immigration.

    31 août 2021

    Le problème de Robert Ménard c’est qu’il se serait bien vu à la place de Zemmour mais que personne ne l’a mis à cette place. Il y a un peu de jalousie, c’est dommage.

    31 août 2021

    Après ses prises de position sur le vaccin et le passe sanitaire, et aujourd’hui sur l’éventuelle candidature Zemmour, on se demande si Ménard n’a pas été atteint par un virus à conséquences neuronales. À vouloir toujours être à contre-courant de la pensée dominante, le voici maintenant à jouer les mascarets dans son propre camp.
    Hé Robert, tu joues à quoi là ?

     31 août 2021

    Robert Ménard est fondamentalement de gôôche. C’est un nuisible.

    31 août 2021

    Il faut être bien naïf pour ne pas avoir vu que Robert Menard avait viré du côté de la macronie depuis des mois, ses propos de soutien à la politique sanitaire sur les plateaux ne laissaient pas de doutes, c’est qu’on appelle un collabo, tout comme Estrosi ou Falco.

     31 août 2021

    La navrante dérive de RM prend sa source dans sa peur de la “pandémie” – il devrait sans doute se désintoxiquer des médias dominants qui semblent son unique source d’information.

     31 août 2021

    La solution est justement de ne plus le suivre. Les plus clairvoyants avaient subodoré dès le début ce qui se vérifie depuis plusieurs mois : le couple Ménard n’a aucune conviction. Sa seule motivation est la réélection, ce qui justifie tous les renoncements, contradictions, désertions, et autres capitulations. L’habileté dans la communication n’arrive plus à cacher le vide des idées… et finalement le retour vers les premières amours gauchistes. Cela devient insupportable.

     31 août 2021

    Mettre sur le même plan Bertrand, Pécresse et Zemmour non mais ça va pas, les deux sont des lèche-babouches qui seront des incapables, ils continueront sur la lancée de l’ignoble micron et nous enfoncerons encore plus, qu’attendre de FM pourris ? Zemmour c’est quand même autre chose sortir la France du puits où elle est tombée ce n’est pas avec une sauterelle et un crabe qu’on se sortira de ce m…….

     1 septembre 2021

    Mais surtout stupéfiant pour quelqu’un qui se disait défenseur de la liberté d’opinion et d’expression que de refuser à Z sa signature de maire pour la présidentielle

     1 septembre 2021

    ‘Cherchez la femme’ ! Ainsi vous comprendrez mieux les positions du siège, devenues acrobatiques, manifestées oralement par Robert Ménard. Se déroulent actuellement des discussions foudroyantes au sein du foyer de Robert Ménard…

    La voilà un peu marginalisée par un homme de haute valeur virile et chevaleresque, je nomme Eric Zemmour. Et le mari Robert perd alors pieds et se lance dans des discours sulfureux sur le passe sanitaire sans voir l’apartheid et la discrimination en droit qu’il recèle…

    La dérive intellectuelle de Robert est donc liée à une question de couple en politique lors de la venue du cas Zemmour dans leur planning. Robert a fait son outing, il est sorti de la cohérence de ‘Droite’. Emmanuelle va essuyer les pots cassés.

  • Non chrétiens : les plus attentifs à la préservation de l'héritage judéo-chrétien ?

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    « Bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle.  » Michel Onfray

     

    Par Gérard Leclerc - France catholique

    Leclerc.jpgLe cardinal De Kesel, archevêque de Bruxelles-Malines, vient de publier un essai sur la situation des chrétiens dans une société qui n’est plus chrétienne (Foi & religion dans une société moderne, Salvator). Faute de l’avoir lu, je ne me permettrai pas d’interpréter sa pensée.

    Je m’interroge néanmoins sur l’analyse qu’il peut faire de cette société. S’il lui accorde des crédits, quels sont-ils ? Peut-être ses jugements sont-ils accordés à la complexité du monde actuel. Mais je me pose tout de même une question. Signale-t-il le basculement spirituel, moral, d’une civilisation qui, de chrétienne, est devenue a-chrétienne ? Un Chesterton, un Bernanos étaient particulièrement sensibles à un tel basculement, car pour eux, un monde qui avait perdu le sens de Dieu, était mûr pour les pires déviations.

    Athéisme et christianisme

    Ce qui me frappe, aujourd’hui, c’est que ce sont le plus souvent des non-chrétiens, ou des gens éloignés de la pratique religieuse, qui se montrent les plus attentifs au caractère judéo-chrétien de notre civilisation et à la perte irréparable que constitue le naufrage de cet héritage. Le cas de Michel Onfray est particulièrement significatif. Il a commencé sa carrière philosophique à l’enseigne d’un athéisme revendiqué et d’une déconstruction du christianisme. Et voilà qu’il déclare dans Le Figaro du 18 juin : « Je regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne, je me bats pour elle. » De ce déclin, il nous offre une analyse qui fait plus que froid dans le dos et qui devrait singulièrement alerter tous ceux qui, du côté chrétien, chantent les louanges de notre bel aujourd’hui. Le mieux est de le citer longuement.

    « La fin du sacré tuile avec la prochaine civilisation qui sera probablement post-humaniste. Rien ne pourra moralement interdire son avènement qui seffectue avec dactuelles transgressions qu’aucune éthique, aucune morale ne saurait arrêter. L’intelligence artificielle qui crée des chimères faites d’humain et d’animaux, la marchandisation du vivant, l’abolition de la nature naturelle au profit de l’artifice culturel, constituent une barbarie qui, un jour, sera nommée civilisation, car toute civilisation nouvelle est dite un jour barbare par les témoins de ceux qui voient la leur s’effondrer. Nous sommes dans le temps nihiliste du tuilage qui tuile la décomposition et le vivant (…). Eu égard à ce qui nous attend, et en regard de l’idéologie “woke“ qui travaille à l’avènement de ce nouveau paradigme civilisationnel, bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle. »

    Le rôle des non-chrétiens

    Voilà qui contraste avec les complicités des chrétiens qui saluent sans regrets « feu la chrétienté ». Faut-il donc un non-chrétien pour mesurer les dégâts irréversibles dune mutation de civilisation ? Peu importe que je sois en désaccord avec Michel Onfray sur la cause de ce décrochage. Cause qu’il attribue à une Renaissance qui annoncerait les Lumières. Érasme et Pic de la Mirandole sont des génies chrétiens qui attestent combien l’humanisme post-médiéval ne va pas sans un ressourcement aux origines chrétiennes. Fides et ratio marchent de concert. Mais le problème actuel n’est pas là. Il réside dans une déshumanisation consécutive à une déchristianisation. « Ôtez le surnaturel, écrivait Chesterton, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel. »   

  • Livre - Notre sélection : Décadence

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    Chacun connaît les pyramides égyptiennes, les temples grecs, le forum romain et convient que ces traces de civilisations mortes prouvent… que les civilisations meurent, donc qu'elles sont mortelles ! Notre civilisation judéo-chrétienne vieille de deux mille ans n'échappe pas à cette loi. Du concept de Jésus, annoncé dans l'Ancien Testament et progressivement nourri d'images par des siècles d'art chrétien, à Ben Laden qui déclare la guerre à mort à notre Occident épuisé, c'est la fresque épique de notre civilisation que je propose ici. On y trouve : des moines fous du désert, des empereurs chrétiens sanguinaires, des musulmans construisant leur "paradis à l'ombre des épées", de grands inquisiteurs, des sorcières chevauchant des balais, des procès d'animaux, des Indiens à plumes avec Montaigne dans les rues de Bordeaux, la résurrection de Lucrèce, un curé athée qui annonce la mort de Dieu, une révolution jacobine qui tue deux rois, des dictatures de gauche puis de droite, des camps de la mort bruns et rouges, un artiste qui vend ses excréments, un écrivain condamné à mort pour avoir écrit un roman, deux jeunes garçons qui se réclament de l'islam et égorgent un prêtre en plein office, sans parler de mille autres choses... Ce livre n'est ni optimiste ni pessimiste, mais tragique car, à cette heure, il ne s'agit plus de rire ou de pleurer, mais de comprendre.