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  • Henri Fabre-Luce : "soyez cohérent Monsieur Ménard" - Ouh là là, ça va être de plus en plus dur !

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    Ce communiqué d'Henri Fabre-Luce, ancien candidat de Reconquête, paru dans l'édition du Midi Libre du 11 juillet, est frappée au coin du bon sens. Un élève de primaire aurait immédiatement relevé la contradiction des prises de position du maire de Béziers. Nous avons constaté que les déclarations antinomiques variaient d'un trimestre à l'autre. Désormais c'est du jour au lendemain.

    Vite, vite, le remaniement se rapproche, ce n'est pas le moment d'en manquer une ! "La boussole politique de Robert Ménard pointe vers un opportunisme permanent" n'est pas mal vu non plus.

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  • En finir avec les "valeurs de la République"

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    Article paru dans Politique magazine

    Par Yves Morel

    Cache pitoyable de la décrépitude de notre société et de son système politique, les « valeurs de la République » sont, par là même, un venin dont il convient de se purger.

    Les valeurs de la République dont on nous rebat continuellement les oreilles sont devenues la référence dernière de la gauche et de la droite, particulièrement du PS, des Républicains et de Renaissance, amalgame des deux précités. Ces formations se rabattent sur elles dans la mesure où elles ont perdu leur clientèle électorale, leurs idéaux d’autrefois, ont vu (et tous nos compatriotes avec eux) leurs idées démenties et la mise en œuvre de leurs programmes respectifs échouer totalement, si bien qu’elles n’ont plus de raison d’exister et n’intéressent plus personne. L’invocation permanente et assommante des « valeurs de la République » résulte de la faillite et de la mort des idéaux et idéologies politiques, et de l’échec patent des projets de société et programmes politiques qu’ils ont inspirés.

    Au temps où tous les partis de gouvernement se devaient de proclamer leur caractère républicain dans leur dénomination

    Depuis la Convention, les Français ont la République chevillée à l’âme. Au XIXe siècle, le parti républicain gangrena tous les régimes monarchiques de notre pays (sauf le Premier Empire en raison de sa puissance politique, et parce que Napoléon avait restauré en France une paix intérieure et une stabilité dont elle avait été cruellement privée sous la Révolution et le Directoire) et constitua le ferment d’un prurit révolutionnaire constant qui finit par provoquer l’instauration définitive de la République en 1870. Une fois les républicains définitivement maîtres du pouvoir (janvier 1879), ils se scindèrent entre « opportunistes » gambettistes et ferrystes (conservateurs) et « radicaux ». Ces derniers finirent par former le Parti républicain radical et radical-socialiste en 1901, cependant que les opportunistes, devenus la composante essentielle de la droite du régime, se groupaient en diverses formations (Alliance républicaine démocratique, Fédération républicaine, Républicains progressistes, etc.). Aucune formation politique, y compris celles qui contestaient la démocratie et le parlementarisme, ne se dispensait d’intégrer l’adjectif « républicain(e) » à sa dénomination, à l’exception notable de quelques monarchistes obstinés, de catholiques affirmés et peu ou prou « ralliés » (de Mun, Jacques Piou), et des divers partis socialistes, fondus en 1905 dans la Section française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). Ceux-là, sans renier la République, la mettaient entre parenthèses pour faire prévaloir un projet de société qui leur était propre, inspiré du catholicisme social pour les uns, du socialisme d’orientation marxiste pour les autres. Les adversaires déclarés de la République, comme l’Action française, jouissaient d’une aura intellectuelle et faisaient grand tapage mais se tenaient en dehors de toute compétition électorale et ne disposaient donc d’aucune force au Parlement ou ailleurs.

    Le temps de l’oubli relatif de la référence expresse à la République

    Socialistes, nationalistes et catholiques progressistes provoquèrent, au fil des décennies, un glissement du débat politique de la question constitutionnelle (censément réglée, puisque plus personne ou presque ne contestait la République et ne se trouvait en mesure de l’abolir ou, tout au moins, de la menacer sérieusement) vers celle du type de société en lequel on souhaitait vivre, et considéré comme le plus juste ou le plus efficace. Ce glissement sembla être devenu définitif après 1945. Répartis entre gauche et droite, l’une et l’autre in essentia républicaines et n’imaginant pas une seconde une alternative institutionnelle à la République, les Français s’opposaient ou se rejoignaient, suivant les moments, sur des projets de société articulés sur les questions économiques et les rapports entre les classes (ou entre les groupes socio-professionnels) et le rôle de l’État dans leur règlement, et se divisaient entre communistes, socialistes, radicaux, centristes et conservateurs libéraux, et non plus entre « républicains » (démocrates) et anti-démocrates (monarchistes maurrassiens et autres nationalistes anti-parlementaristes) ou révolutionnaires de type blanquiste ou anarchiste. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la question de la forme du régime avait disparu du débat politique et, avec elle, les mots « République », « républicain » et ce qu’ils recouvraient de consensuel. L’usage de ces mots dans le discours politique était devenu rare et anodin, et aucun candidat, élu ou dirigeant ne les employait avec une volonté revendicative ou le désir d’affirmer ainsi une forte conviction.

    Les formations de gauche ne les incluaient pas dans leur dénomination courante. On disait : « le parti radical », non « le parti républicain radical », « le parti communiste », non « le parti communiste français ». Et la SFIO puis le PS n’incluaient pas l’adjectif « républicain(e) » dans leur dénomination officielle. Les formations de droite les utilisaient pour masquer la vacuité de leur projet politique, leur absence de références intellectuelles, leur attachement aux institutions et le désir de montrer que l’on pouvait être républicain et démocrate sans être de gauche, ce qui n’allait pas nécessairement de soi dans un pays comme le nôtre, empreint d’idéal révolutionnaire.

    Les « valeurs de la République », bouée de sauvetage des naufragés de la gauche et de la droite

    Mais de nos jours, répétons-le, tous les idéaux, toutes les idéologies, tous les projets politiques et de société se sont fracassés contre la dure réalité qu’on ne modèle pas comme de la glaise, qu’on ne rebâtit pas sur des idées. Ayant perdu tout crédit, les partis se raccrochent à ces fameuses « valeurs de la République » comme à une bouée de sauvetage, comme à la dernière planche d’un bateau naufragé. Les socialistes ne parlent plus depuis longtemps de socialisme, ou de « changer la vie ». La République est devenue leur seule référence, ils n’ont qu’elle et ses « valeurs » à la bouche, et leur parti devrait s’appeler « parti républicain ». Toute notre classe politique ne jure donc plus que par les « valeurs de la République ». D’ailleurs, en son temps, Manuel Valls proposa le changement de nom de son parti. Les adhérents du PS refusèrent ; beaucoup d’entre eux étaient inhibés par un scrupule, où la crainte superstitieuse le disputait à la mauvaise conscience et à la nostalgie, qui les empêchait de jeter aux orties, avec l’adjectif « socialiste », un idéal et un projet de société auxquels ils avaient renoncé depuis longtemps. On songe au mot d’un politologue disant que le parti radical des années 1950 n’était plus qu’un vieux parti frileux et petit-bourgeois qui, « en souvenir d’une folle jeunesse, s’appelle encore radical-socialiste ». Le même jugement pourrait s’appliquer, mutatis mutandis, aux adhérents du PS tenant, au mépris de la réalité, à qualifier leur parti de « socialiste ».

    Conséquence : les partis de droite n’ont plus le droit moral de s’intituler officiellement « républicains »

    La droite, elle, parce qu’elle était traditionnellement dépourvue de références idéologiques, de culture de parti et d’esprit militant, et du fait de son absence de projet de société, inclinait davantage à changer de nom lorsque les circonstances l’y invitaient. De plus, l’introduction de l’adjectif « républicain(e) » dans ses dénominations présentait deux avantages : elle montrait son attachement aux institutions démocratiques de la France contemporaine, elle permettait de la distinguer des socialistes et autres partis de gauche en la présentant comme le groupement des républicains purs, sans idéologie, celle-ci pouvant se révéler funeste. Ainsi, sous la Ve République, les héritiers de la droite parlementaire classique se regroupèrent sous l’appellation de Républicains indépendants (RI). Leurs successeurs sont moins heureux. Mais la récupération ostentatoire de la référence à la République et à ses inestimables « valeurs » (évitons d’employer l’expression peu laïque « sacro-saintes ») par les socialistes et toute la gauche a rendu très difficile pour eux la possibilité d’insérer les mots « République » et « républicaine(e) » dans leur dénomination. Le cas de leur principale formation actuelle est significatif à cet égard. En mai 1977, les Républicains indépendants décidaient de se constituer en Parti républicain sans que nul n’y vit le moindre inconvénient. Pendant vingt ans (de mai 1977 à juin 1997, date à laquelle ce parti décida de s’appeler Démocratie libérale, laquelle devait se fondre dans l’UMP en 2002), on parla du Parti républicain et de ses parlementaires – les députés et sénateurs républicains – sans que nul n’y trouvât à redire. Il n’en alla pas de même lorsque, en 2015, l’UMP décida de prendre le nom de Les Républicains. Cette décision provoqua, à gauche, un tonnerre de protestations indignées. Le PS tenta d’empêcher, par voie de justice, l’adoption officielle de cette appellation, invoquant l’appropriation abusive par la droite de ce qu’elle appelait un « patrimoine commun », et affirmant que ce nouveau nom sous-entendait, fort indûment, que les adhérents de ce parti conservateur étaient les seuls vrais républicains, ou étaient plus républicains que leurs adversaires de gauche… lesquels avaient pris l’habitude, depuis déjà plus d’une quinzaine d’années, de se réclamer de leurs fameuses « valeurs de la République », et non plus du socialisme, auquel plus personne ne croyait.

    Les socialistes ne parvinrent pas à interdire cette appellation de Les Républicains. Ils eurent cependant la consolation de faire en sorte, grâce à leurs relais dans les médias, que le parti de la droite constitutionnelle fût désigné par l’expression de « parti Les Républicains » (et non par leur simple dénomination de Les Républicains), et que leurs représentants au Parlement fussent appelés « députés LR » et « sénateurs LR » et non pas « Républicains ».

    Les « valeurs de la République », caution morale de la décadence

    L’expression, les « valeurs de la République » est le paravent de la vacuité intellectuelle, morale et politique de la gauche et de toute la classe politique. On se demande d’ailleurs ce que recouvre cette expression continûment assénée. Assurément, elle repose sur la devise républicaine Liberté-Égalité-Fraternité, dont on connaît la vanité. Ajoutons que tous les pays occidentaux se réclament de la liberté, de l’égalité et de la fraternité sans être nécessairement républicains, sans avoir connu l’équivalent de notre Révolution, sans rien nous devoir, et en entendant ces mots d’une façon différente de la nôtre. Il est vrai que nos vaillants républicains, socialistes et autres se sont trouvés une autre valeur cardinale : la laïcité. Mauvaise pioche : la laïcité, quand elle n’est pas le pur et simple alibi de l’offensive anti-chrétienne, est une notion juridique qui ne fonde en rien une civilisation. Mais nos gens de gauche ne sont jamais à court d’imagination. Depuis trois bonnes décennies, ils ont élargi le champ des « valeurs de leur République ». Ainsi, de nos jours, nos hommes et femmes politiques de tous bords estiment que les « valeurs de la République » imposent la reconnaissance du droit constitutionnel et illimité à l’interruption volontaire de grossesse, du mariage homosexuel, de la procréation médicale assistée (PMA, en attendant celle de la gestation pour autrui, GPA), de la plus large tolérance en matière d’immigration et, par ailleurs, légitiment une propagande aussi matraqueuse qu’insidieuse, diffusée par les médias, l’enseignement d’État et l’intelligentsia, destinée à étayer un conformisme intellectuel et moral totalitaire à base d’une conception sommaire, spécieuse et perverse des droits de l’homme, et impliquant la persécution des rebelles à l’orthodoxie instituée de ce fait. Bref, les « valeurs républicaines » sont celles du gauchisme le plus débridé et de la décadence de notre civilisation.  

    Yves Morel a publié La névrose française. Essai sur les causes de l’éternel malaise politique de notre nation, Dualpha,éd. 2022, et aussi La fatale perversion du système scolaire français, Via Romana, 2011.

  • Livre. Notre sélection : "Le Charnier de la République" ou l’horreur de la Grande Terreur

     

    Le Charnier.jpgÀ ceux qui se demanderaient (et ils sont sûrement nombreux) quelles sont ces fameuses « valeurs de la République » dont nous parle sans cesse le courageux et efficace Gérald Darmanin, Joachim Bouflet offre ici, indirectement, une réponse précise, complète et argumentée. Son livre, Le Charnier de la République, publié par les toujours excellentes Éditions Salvator, s'intéresse à la période de la Grande Terreur à Paris, en juin et juillet 1794. Du 14 juin au 27 juillet 1794, précisément, près de 1.300 personnes ont été guillotinées, le plus souvent après des parodies de jugement. Un grand nombre d'innocents, parfois arrêtés à cause d'une simple homonymie avec des « suspects » qui n'avaient, eux-mêmes, rien fait de mal.

    Joachim Bouflet est méthodique, rigoureux. Il est remonté aux sources de la bienfaisante idéologie républicaine : « Le vaisseau de la République ne peut arriver au port que sur une mer rouge de sang », disait, en 1793, Bertrand Barère, rapporteur du Comité de salut public. Comme quoi la Révolution, ce sont encore ses partisans qui en parlent le mieux. Pendant ces six semaines immondes, des femmes enceintes, des vieillards infirmes, des jeunes filles gracieuses, des garçons à peine majeurs sont condamnés pour des conspirations imaginaires. Les procureurs de ces tribunaux d'exception ont des faces de gargouille, sont laids et sales, éructent, rabaissent tout : le plus connu est Fouquier-Tinville, mais l'auteur nous en fait découvrir d'autres, tout aussi cauchemardesques. C'est un tableau atroce de ce que la nature humaine peut produire de plus minable et de plus abominable.

    Pour accueillir les dépouilles de ces victimes innocentes, la République a dû faire preuve d'une répugnante ingéniosité : à deux pas de la place du Trône-Renversé (aujourd'hui place de la Nation), une fosse commune est creusée. Le gouvernement républicain tentera de faire oublier sa soif de sang inextinguible, mais ce cimetière restera dans l'Histoire : c'est Picpus. Sous cette terre qui recouvrit tant de simples « citoyens », ceux à qui on avait écrit une Déclaration des droits mais qu'on maltraitait bien davantage que sous la monarchie, il y eut des pères tués avec leurs enfants, il y eut des royalistes et des indifférents, et même des républicains idéalistes. Il y eut des poètes, comme Antoine Roucher et André Chénier. Il y eut enfin, pour les lecteurs de Bernanos, les fameuses carmélites de Compiègne, inspiratrices des dialogues du même nom, qui montèrent à l'échafaud en chantant des cantiques.

    Il faut lire ce livre bref, impeccablement documenté, qui remet le régime républicain à sa juste place, proche de la fosse commune. Joachim Bouflet n'en est pas à sa première enquête sur une imposture : il a démonté le mythe de Marthe Robin dans un ouvrage irréfutable. Il s'attaque désormais à cette autre « fraude mystique » qu'est la foi en la République, quel que soit le numéro qu'elle porte et les hommes, d'État ou de paille, qui prétendent la gouverner.

    Tiré du site Boulevard Voltaire

  • Le clan Ménard, cache-sexe de Macron

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    Le clan Ménard trompe de moins en moins de monde. La nouvelle séquence de communication à laquelle il vient de se livrer a fait réagir tous ceux qui ne sont plus dupes de ses manigances.

    Dans cette vidéo, Louis de Dreslincourt, au travers de sa chaine Youtube, ne mache pas ses mots pour stigmatiser les allers-retours Macron‑Ménard. Les pirouettes très acrobatiques d’il y a deux ans ont tout d’abord amusé la galerie, puis énervé les plus impatients par son coté grotesque et enfin hérissé les plus conscients par la répétition et l’importance de ses revirements.

    On voit bien à quel point les manœuvres uniquement destinées à la promotion personnelle ont pour seul effet une atteinte aux intérêts français les plus fondamentaux. Tous ces tartufes sont à inscrire sur la liste des renégats qui resteront dans les mémoires comme ayant contribué à l’effondrement déjà avancé de notre pays et à la guerre civile qui s’annonce. On espère toujours, dans les périodes difficiles, voir surgir la responsabilité et le courage de ceux qui ont prétendu avoir les capacités de diriger. Leur désertion en est d’autant plus honteuse.

    Cliquez sur la photo ci-dessous pour visionner ce court extrait

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  • Les tribulations ménardiennes

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    Par Jacques Nain

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    Drôle d’idée !

    Drôle d’idée ! "Les prisons doivent être considérées comme des logements sociaux pour encourager les maires à en construire !" indique la Députée de l’Hérault dans une intervention de ce jour 13 juillet dans l’hémicycle.

    On croit rêver ! Si elle devait être votée, une telle proposition substituerait le pouvoir du maire au domaine régalien de l’État, celui de l’Administration Pénitentiaire 3e force de sécurité publique du pays, mais aussi à celui portant sur l’obligation pour les communes de constructions de logements sociaux : 20 % depuis la loi SRU de 2000 et 25 % depuis la modification de 2013 !

    De fait, avec cette proposition le pourcentage de logements attribué aux honnêtes citoyens serait en diminution au profit des logements sociaux des prisons occupés par des délinquants : cherchez l'erreur !

    À dire vrai, rien n’est surprenant ! En effet, quand on évoque les logements sociaux on pense à la loi SRU et aux 20 % de logements sociaux du ministre communiste Jean-Claude Gayssot, biterrois d’origine. Cette loi pourrait donc désormais être amendée par la proposition de la Députée de l’Hérault, élue justement dans la circonscription biterroise. Une superbe continuité entre les deux élus du cru !

  • Pourquoi ne pas reprendre une équipe qui perd ?

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    Il est fort probable qu’ils recommencent. Qui ? les black blocs ? les voyous des territoires de non-droit ? les racailles de tout bord ? les immigrés en mal de révolte ? Non, bien sûr que non. Eux, ils vont continuer de plus belle, sans le moindre complexe ni la plus petite opposition.

    Après l’affaire de Nanterre et les exactions qui ont suivies, le ministère de l’intérieur a donné des instructions à la police : "ne répondez pas aux provocations, n’allez pas au contact, ne prenez pas de risques, faites-vous discrets, levez le pied", ajoutant que "toute prise en charge de véhicule (suite à un refus d’obtempérer…) est proscrite jusqu’à nouvel ordre". 

    Moussa Darmanin peut compter sur l'aide du syndicat de la magistrature, considérant comme établies les "violences policières", demande l’abrogation de la loi permettant l’usage des armes en cas de refus d’obtempérer, et la création d’un service d’enquête indépendant "chargé de veiller à la déontologies des forces de l’ordre". Il aura aussi l'appui des députés de la France insoumise dénonçant les communiqués des syndicats de policiers « tendant à faire entrer une partie de la police dans une dynamique de guerre civile ». Il aura l'appui également de quelques responsables syndicaux scandalisés par un texte de policiers invitant les forces de l’ordre à combattre les émeutiers qualifiés de « nuisibles ». Dans les tractations à visées électoralistes - il faut bien conserver les places - il ne craindra pas non plus les LR et autres "Horizons". Sans parler de l’ONU — de quoi se mêle-t-elle ? — qui demande à la France de se pencher sur les problèmes de racisme parmi les forces de l’ordre ! Pendant ce temps 39 locaux de police, 16 casernes de gendarmeries, 119 bâtiments publics ont été violemment attaqués, 79 policiers et gendarmes blessés, 2560 incendies…

    On ne voit pas pourquoi toutes ces racailles se gêneraient !

    Non, ceux qui vraisemblablement recommenceront, ce sont ces naïfs, ces crédules, incorrigibles pigeons, se disant, comme dans une rengaine défraîchie à force d'être ressassée, démocrato-républicains, pusillanimes et craintifs, éternels déçus à la recherche, depuis plus de deux siècles, de l'homme providentiel, pris de panique pour leurs quatre sous, à la veille de chaque élection. D’une réflexion politique plus que limitée, formatée aux nouvelles de 20 h., spécialistes de la politique de l'autruche, ils estimeront inconvenant d’évoquer Marine Le Pen ou Éric Zemmour. Cela ne se fait pas dans les « dîners en ville » ou dans les réceptions entre gens raisonnables. Pensez donc ma bonne dame, vraisemblablement des fachos nostalgiques, des excités « d’esssstrême droooiiiite ». Non vous n’y pensez pas, avec eux ce serait le chaos assuré, la faillite économique, la mise à l’index des nations.

    Alors ils revoteront pour les mêmes, pour ceux qui ont fait preuve d'un courage et d'une science politique inégalées, les Giscard et son regroupement familial, les Chirac et son fameux "le premier problèmes est de maîtriser l'immigration !", les Sarkozy qui ne voulait recruter que "des immigrés hautement qualifiés !" et passer les autres au Karcher, les Hollande qui annonçait dans son programme "Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale !" et enfin Macron, vous savez celui qui a mis l’économie française à genoux en dilapidant au profit des États-Unis et de l’Allemagne nos plus belles entreprises, qui détruit l’éducation nationale, qui a été mis à la porte de l’Afrique, méprisé par Poutine et ridiculisé par Xi Jinping, insulté par l'Algérie, responsable de la guerre civile qui s’approche : « Nous étions à côté, nous serons en face » lui avait pourtant prédit son ancien ministre de l’intérieur. Tous ces pantins et Macron, c'est évidemment beaucoup plus sérieux ! 

    Il y a des moments où on se demande s’ils méritent d’être défendus…

    Henri Bec

  • C’est d’abord l’idéologie de gauche qui a tué à Nanterre !

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    Cet article est tiré du site Riposte laïque. Il fustige avec raison l'idéologie gauchiste, creuset du drame que nous connaissons. Mais il ne faut surtout pas oublier ceux qui, au pouvoir depuis des dizaines d'années, ont refusé de prendre les dispositions qui s'imposaient pour préserver l'unité nationale. Ils se faisaient et se font toujours qualifier de droite (?!), uniquement préoccupés de leur réélection, de leur place et de celle de leurs affidés. Ils portent, sur la situation désastreuse de notre pays, une lourde responsabilité.

    *****

    Des justifications ethniques et culturelles à la pelle pour des immigrés accueillis en masse et sans aucun souci de leur intégration au corps national ; des invectives contre quiconque suggère le recours à l’autorité ; une stigmatisation de la France à tous les niveaux et une exaltation de sa destruction identitaire ; un refus de rendre la vraie justice ; une propagande culturelle et éducative incessante couplée à une censure féroce  ; un recours systématique à l’intimidation des dissidents, avec de fréquentes violences physiques ; une réécriture imposée de l’Histoire ; une haine viscérale de la famille, etc.

    Voici ce qu’a apporté la gauche à notre pays depuis plus de quarante ans. Aussi, et peu importe que l’on considère ma proposition comme un syllogisme digne de Ionesco, mais le jeune garçon de 17 ans, mort à Nanterre, a d’abord été tué par l’idéologie de gauche et ses effets dévastateurs.

    Une idéologie qui s’est greffée sur la France pour en ronger les fondations et offrir en échange le chaos des ruines. Car, au risque de paraître réactionnaire, sans un minimum d’ordre et de règles il n’est rien de viable dans une société, alors en proie à la loi du plus fort. Une loi que subissent les habitants de Marseille et des cités en général.  Étonnant, à ce propos, de voir le nombre de personnes issues de l’immigration exiger l’armée pour rétablie l’ordre dans ce qu’on appelle les quartiers. Comme quoi, contrairement aux éructations de la gauche, tout n’est pas une affaire raciale dans ce dossier !

    Rappelons aussi que l’acte fondateur de la gauche fut le vote – à une très faible majorité – par la Convention nationale de la mort de Louis XVI, le 15 janvier 1793, conduisant l’intéressé à l’échafaud le 21 janvier de la même année. Ceux qui avaient voté pour la mort du roi se rangèrent à gauche et ceux qui avaient voté contre, à droite. Cette disposition est toujours en vigueur à l’Assemblée nationale.

    À partir de là, la gauche française embryonnaire devint la Terreur de la Nation, depuis la Vendée jusqu’aux exécutions de masse, dont l’aristocratie constitua un très faible pourcentage. Je conseille à chacun de visiter le cimetière de Picpus à Paris, où reposent de nombreuses victimes de ladite Terreur dans des fosses communes. Dans la chapelle attenante, Notre-Dame-de-la-Paix, on peut y lire les noms des guillotinés et se rendre compte que la plupart étaient des gens du peuple.

    Oui, la gauche n’est qu’un mensonge qui se pare des attributs de la vertu et la générosité quand elle n’est en réalité qu’un maelström de mauvaises intentions. Par exemple, la Commune de 1871, en plus des exécutions sommaires dont elle se rendit coupable, se proposait de brûler le Louvre et ses collections. Elle parvint, hélas, à incendier le palais des Tuileries et l’ancien Hôtel-de-Ville, entre autres.

    La gauche, qui entraîne toujours dans son sillage les plus humbles pour servir ses dessines ignobles, se dédouane de tout pour fustiger le camp adverse – c’est-à-dire tous ceux qui ne sont pas entièrement d’accord avec elle, ce qui fait du monde ! –, ainsi que l’a encore démontré Jean-Luc Mélenchon dans le drame de Nanterre.

    Lequel Mélenchon, s’il avait le pouvoir, serait un dictateur stalinien, rien de moins. Ainsi, ce personnage effrayant de fanatisme ose parler de peine de mort lorsque lui et sa bande ignorent superbement les victimes très nombreuses de l’immigration. LFI est un parti ennemi déclaré de la Nation. Idem pour les Verdâtres, dont l’une des représentantes les plus stupides, Marine Tondelier, a prétendu que le drame de Nanterre était de nature… raciste… ! Donc, si je la suis, le fait que des flics noirs – de plus en plus nombreux – tabassent des manifestants blancs, c’est du racisme ?! Pauvre carotte bio de gauche !

    Quant à Omar Siphonné, qui n’a jamais de pensées ni de prières pour les Blancs assassinés en France parce que Blancs, son avis sur la question nous est indifférent

    Abolir les règles, comme on aime à le faire à gauche, c’est abolir la cohésion nationale. C’est aussi livrer à elle-même une jeunesse qui, au lieu d’apprendre à se construire, se déconstruit et cède à toutes les bouffées délirantes, dont le refus de sa réalité morphologique, avec la folie transgenre, n’est pas des moindres.

    Alors non, je ne me réjouis pas de la mort d’un môme qui aurait pu bénéficier d’une éducation réelle au lieu d’un amalgame idéologique informe de gauche et, ainsi, ne pas mourir dans une rue de banlieue à un âge où l’on ne doit avoir que l’avenir comme phare. Quant au policier, je ne peux que le plaindre en même temps, car sa vie est détruite. Ce, quelles que soient les décisions de justice ultérieures.

    Pour conclure, à force d’avoir voulu tout abolir, la gauche a aboli la Nation. Et je crains que le chemin ne soit bien long avant de la retrouver telle qu’en elle-même. Si cela est encore possible…

    Une chose est sûre : la gauche doit prendre sa part pleine et entière dans cette mort, car, si elle n’a pas directement tiré sur ce conducteur de 17 ans – qui roulait déjà sur l’autoroute de la délinquance, faute d’une société forte pour lui mettre des limites –, elle a indéniablement causé ce drame par sa politique néfaste et ainsi tacitement autorisé Naël à se moquer de la loi et mépriser ses représentants, avec le résultat que l’on sait.

    Mes pensées vont aux familles des deux victimes du système gauchiste criminel, le policier autant que le jeune Naël, lequel ne serait pas mort s’il avait eu affaire plus tôt à l’autorité de l’État, aujourd’hui absente des cités pour cause d’antiracisme imbécile et… gauchiste. Enfin, ceux qui menacent la vie de l’enfant et la femme du policier incriminé doivent être, quant à eux, neutralisés sans complexe.

    Charles Demassieux

    Riposte laïque

  • Politique étrangère : avec plus de 13 000 morts, Kiev et l’Occident commencent à paniquer

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    Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Patrushev, a annoncé plus de 13 000 soldats morts dans les forces armées ukrainiennes lors de la contre-offensive. D’autres sources donnent plus de 14 000 tués et davantage de blessés.

    Il semble que les alliés occidentaux de l’Ukraine aient effectivement décidé de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien, a souligné Vladimir Poutine.

    Cela dit, le potentiel offensif de Kiev est loin d’être épuisé. Les Russes se préparent à un probable regain des assauts ukrainiens.

    Pour ceux qui n’ont pas oublié l’Histoire et qui savent qu’on ne juge pas un pays et son peuple à son seul PIB, la capacité de résistance de la Russie, attaquée par l’ensemble de l’Occident totalement soumis à la bannière étoilée, n’a rien de surprenant. Vaincre la Russie est mission impossible. Comme le répète le président de la Douma, Piotr Tolstoï : “Napoléon et Hitler ont essayé. Cela s’est terminé avec l’entrée des troupes russes à Paris et à Berlin”. Voici des chiffres que vous n’entendrez pas sur vos chaines TV.

    Pour écraser la toute puissante Allemagne nazie, la Russie a engagé 60% de son PIB et sacrifié 26 millions de citoyens dont 10 millions de soldats. Mais aujourd’hui, face à la coalition otanienne, elle n’a engagé que 3% de son PIB. Autant dire que la potentielle montée en puissance de l’armée russe est colossale.

    Pour les armes les plus sophistiquées, la capacité de production de l’industrie de l’armement a déjà été multipliée par 2,7 selon Poutine. Pour les équipements plus rudimentaires, la capacité de production a été multipliée par 10.

    Si besoin est, avec 146 millions d’habitants, Moscou peut mobiliser des millions de soldats et peut sortir des milliers de chars et d’avions de ses usines. Et que dire du peuple russe, dont le patriotisme et l’esprit de sacrifice n’ont aucun équivalent en Occident ? Ce peuple éminemment courageux a conservé la mentalité de nos Poilus de 14-18, alors que la jeunesse occidentale est totalement avachie après 80 ans de paix.

    Il ne faut donc pas s’étonner que les Russes aient su faire face aux 11 trains de sanctions économiques et à l’escalade continue des livraisons d’armes, passées en 15 mois du simple équipement de soldat au chasseur F-16, avant les armes nucléaires tactiques, si les fous furieux du Pentagone refusent d’admettre que la mentalité d’un Russe est le contre-modèle de celle d’un Américain. La Russie ne pliera jamais.

    Un Américain, biberonné à la propagande hollywoodienne, est arrogant au point de se croire invincible. Un Russe, élevé dans la tradition historique du sacrifice à la patrie, sait que quoi qu’il arrive, le peuple et ses élites ne capituleront jamais. D’ailleurs, il suffit d’observer la sérénité de Poutine pour comprendre qu’il n’y a qu’une issue possible à cette guerre : la victoire de la Russie, tôt ou tard.

    La presse a beaucoup ironisé sur les déboires de l’armée russe aux premiers jours de l’offensive. Mais si Poutine, très mal informé par ses services de renseignement, a cru rejouer avec le Donbass l’épisode de la Crimée, que dire des monumentales erreurs de l’Occident ?

    – sous-estimation des capacités de résistance de l’économie russe

    – sous-estimation de la puissance de l’armée russe et de la compétence des officiers russes

    – sous-estimation de l’écrasante avance technologique des armes russes

    – surestimation de la doctrine otanienne sur la soi-disant doctrine soviétique

    – surestimation des capacités militaires de l’Europe, à court de matériels

    – méconnaissance consternante de la mentalité russe

    – erreur sur le supposé isolement de la Russie

    – échec des pressions américaines pour que la Chine, l’Inde, l’Afrique et le Moyen-Orient lâchent Poutine

    De plus en plus de pays sont séduits par la perspective d’un monde multipolaire qui mettrait fin à la domination sans partage de Washington et à celle du dollar.

    “L’organisation BRICS, constituée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, représente plus de 40% de la population de la Terre et plus de ¼ de son PIB et de sa surface, a reçu en juin et en novembre 2022 les candidatures officielles à l’adhésion de la part de trois nouveaux pays, dont deux sont des géants énergétiques : l’Algérie, l’Argentine et l’Iran.”

    D’autres se mettent sur les rangs : les Émirats Arabes Unis, la Turquie, l’Indonésie, la Syrie, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Mexique, la Thaïlande, le Nigeria, le Cambodge, la Malaisie, le Sénégal, l’Ouzbékistan, les Fidji, l’Éthiopie et même la Grèce. L’Égypte et le Bangladesh sont les candidats officiels à l’adhésion dès 2023. Les candidats devront satisfaire aux critères d’adhésion. Car on n’adhère pas aux BRICS comme on entre dans un moulin. La Corée du Sud, valet des États-Unis, a été écartée.

    On le voit, le monde multipolaire s’est mis en marche depuis le 24 février 2022 et plus rien n’arrêtera ce mouvement, même s’il faut s’attendre à ce que les États-Unis fassent tout pour conserver leur hégémonie et leur pouvoir de nuisance. Ce sont des forces militaires et économiques immenses qui se lèvent contre Washington.

    Biden va perdre cette guerre et c’est Poutine qui sera auréolé de la victoire, pour avoir été le seul à résister aux États-Unis et à vaincre les 40 nations qui soutiennent l’Ukraine, dont 25 militairement.

    La France a la malchance d’être gouvernée par un président immature, arrogant, prétentieux et plus qu’incompétent. Il est imperméable à la géopolitique. En Afrique, au Liban, en Chine, en Algérie, il ne subit que des échecs.

    Ne comptons pas sur lui pour sortir notre pays de cet engrenage guerrier insensé. Bien au contraire, méprisé par Poutine, Macron enrage d’être mis sur la touche et pousse à l’escalade. Mais quand on veut jouer les pacificateurs tout en livrant à Kiev des canons Caesar qui tuent des soldats russes, il ne faut pas s’étonner de perdre toute crédibilité aux yeux du Kremlin. La politique du “en même temps”, summum d’hypocrisie et de débilité, ça ne marche pas avec Poutine. On ne mène pas le tsar en bateau très longtemps.

    Stoppons cette escalade. Le ministre de la Défense russe Choïgu vient de déclarer qu’il était inutile de livrer des armes à Kiev. Cela ne changera pas l’issue de cette guerre.

    Jacques Guillemain

  • L’Allemagne finance l’affaiblissement du nucléaire français

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    Cette étude est importante pour comprendre comment l'Allemagne combat, comme toujours au cours de l'histoire, avec l'aide des États-Unis, nos intérêts essentiels. Il faut la naïveté ou l'incompétence d'un Macron - en réalité une ambition démesurée - avec ses nuées européistes et mondialistes, pour croire encore à une Europe de plus en plus fantomatique. Ce ne serait que des observations sans grande portée si cela ne se traduisait pas par une atteinte grave à notre souveraineté.

    *****

    En 2020, l’Allemagne remporte une victoire décisive : la fermeture de la centrale de Fessenheim. Alors que le parc nucléaire français est mal en point, Berlin en profite pour multiplier les actions dans le but d’affaiblir l’industrie française du nucléaire. Pour sauver sa compétitivité économique, l’Allemagne finance des fondations politiques qui mènent des opérations d’influence anti-nucléaire sur le territoire français et à l’étranger, notamment auprès des fournisseurs d’uraniums. Enquête sur cette croisade contre l’atome français. 

    Propos recueillis par Côme de Bisschop

    Étude tirée du site Revue Conflits

    Vingt et un ans après sa décision de sortir de l’atome, l’Allemagne a définitivement débranché ses trois derniers réacteurs nucléaires en activité. Comment l’opinion publique allemande est-elle devenue farouchement antinucléaire ? 

    L’opposition de l’opinion publique allemande à l’atome se développe durant la guerre froide. Si elle concerne initialement le nucléaire militaire (notamment au travers de mouvements pacifistes parfois instrumentalisés par les Soviétiques comme ce fût le cas lors de la crise des Euromissiles), elle s’étend progressivement au domaine civil, notamment après l’accident de Tchernobyl. Dès lors, l’atome inspire une telle criante qu’on trouve des livres “traumatisants” destinés à enseigner la peur du nucléaire à la jeunesse. On peut notamment citer les ouvrages de Gudrun Pausewang qui contenaient des descriptions détaillées d’enfants agonisant à la suite d’un “Tchernobyl géant” en Allemagne et qui furent mis au programme par de nombreux instituteurs de l’époque.

    Depuis, le sujet du nucléaire n’a pas disparu des débats publics. Il a notamment été utilisé par des partis politiques, à l’instar de Die Grunen, comme cheval de bataille électoral. Tous ces éléments contribuent au développement d’une psychose autour de la question nucléaire. Celle-ci fut notamment observable à l’issue de l’accident de Fukushima en mars 2011 lorsqu’une frénésie s’empara de l’opinion publique allemande. Cela poussa Angela Merkel à accélérer l’abandon de l’atome face à la menace d’un revers politique au profit de Die Grunen lors des élections suivantes.

    Les fondations politiques sont des acteurs spécifiques de la politique étrangère allemande. Ces dernières sont-elles des agents d’influence de l’État allemand ? En vue de quels objectifs agissent-elles ?

    Les fondations politiques sont une spécificité du système allemand qui ne trouve pas vraiment d’équivalent dans le reste du monde. Il s’agit de structures parapolitiques, financées majoritairement par l’État et rattachées à un parti politique allemand. On compte 7 fondations, la fondation Friedrich Ebert (SPD), la fondation Konrad Adenauer (CDU), la fondation Friedrich Naumann (FDP), la fondation Hans Seidel (CSU), la fondation Rosa Luxembourg (PDS/Die Linke), la fondation Heinrich Böll (Les Verts) et la fondation Desidarius Erasmus (AfD). Elles fonctionnent sur un modèle assimilable à celui d’un think tank avec comme objectif déclaré la promotion d’une ligne idéologique proche de celle de leur parti de rattachement. Elles agissent sur le sol allemand, mais également à l’international. Bien que revendiquant une indépendance vis-à-vis de l’État fédéral, l’examen empirique de l’action des fondations depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale met en lumière leur rôle d’agent d’influence aligné sur les intérêts allemands.

    Dès les années 50, les fondations sont massivement employées par la République Fédérale Allemande dans sa stratégie de lutte contre l’influence communiste, notamment contre celle de la RDA face à qui elle souhaite incarner “l’Allemagne légitime”. Les fondations sont notamment employées en Amérique du Sud où leur efficacité est tel qu’elles serviront de modèle à des expériences telles que la National Endowment for Democracy, une structure financée par le gouvernement américain, et impliquée dans de nombreuses opérations de déstabilisation de régimes étrangers. L’État allemand est particulièrement satisfait de l’action des fondations. Il loue dans un rapport leur capacité à “influencer le développement de pays à travers une orientation de leurs élites dans un sens sociopolitique déterminé”, mais également le fait que leur emploi permet de dissimuler l’implication du gouvernement fédéral. Par moment, l’État estime même que l’emploi des fondations politiques est plus efficace que celui de ses services secrets.

     

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    En 1996, le Président fédéral Roman Herzog déclare considérer les fondations comme “l’un des instruments les plus efficaces et éprouvés de la politique étrangère allemande, si on ne se limite pas aux seules méthodes et au savoir traditionnel de la diplomatie”. Depuis la fin de la Guerre froide, les fondations politiques ont été engagées en Europe de l’Est dans des opérations “d’européanisation” des sociétés et de rapprochement des élites politiques avec l’Allemagne ; en Afrique, afin d’appuyer la politique étrangère allemande ; dans les États des printemps arabes afin de peser sur les modalités de fonctionnement des nouvelles institutions et, plus récemment, en France afin de pousser Paris à renoncer à l’énergie nucléaire.

    La liste ci-dessus est loin d’être exhaustive, les fondations politiques allemandes mènent des actions partout dans le monde avec la bénédiction d’un État allemand particulièrement satisfait n’ayant de cesse d’augmenter leur budget.

    Vous précisez que les fondations politiques doivent la quasi-totalité de leur budget à l’État allemand. Ce dernier est-il ainsi le commanditaire du projet qu’il finance ?

    Il existe deux modes de financement des fondations politiques par l’État allemand. Le premier est un financement de droit calculé en fonction des résultats du parti politique de rattachement de la fondation sur les quatre derniers scrutins législatifs. Le second, et principal mode de financement des fondations pour leurs actions à l’étranger, est une attribution de fonds dédiée à une initiative spécifique : une fondation politique présente un projet à un ministère et celui-ci décide s’il accepte ou non de le financer.

    Dans ce cadre, l’État allemand, par l’intermédiaire de son ministère, peut être qualifié de commanditaire du projet. Bien qu’il n’en soit pas l’architecte premier, il n’en demeure pas moins le principal financeur et un acteur central sans qui l’entreprise ne pourrait se concrétiser. Il est important de souligner que le ministère sollicité contrôle le projet en amont et est entièrement libre de refuser d’accorder des fonds. Ainsi, lorsque les ministères du Développement et des Affaires étrangères financent des projets d’influence visant à entraîner des “transformations socio-écologiques”, ils le font en toute liberté et en toute connaissance de cause.

    Quels sont les objectifs de l’Allemagne dans ses exercices d’affaiblissement de la filière nucléaire française ? Est-ce pour rattraper l’avantage concurrentiel français ou pour convertir ses voisins limitrophes à cette peur de la potentielle catastrophe ?

    Si la peur du nucléaire au sein de l’opinion publique allemande peut pousser Berlin à voir d’un mauvais œil le développement de l’atome dans un pays limitrophe, la principale raison des manœuvres d’affaiblissement de la filière nucléaire française reste économique. L’abandon de l’atome par l’Allemagne en 2011 supposait une hausse durable des coûts de l’énergie. Si cette augmentation était problématique pour les ménages, elle était catastrophique pour le tissu industriel allemand qui allait voir sa compétitivité s’effondrer, notamment par rapport à l’industrie française qui, n’ayant pas abandonné le nucléaire, n’allait pas voir ses coûts de production exploser.

    À cette époque, l’obstacle se tenant entre l’Allemagne et un déclassement industriel majeur se résume au marché commun de l’énergie (adopté en 2007 sous présidence allemande) et à ses mécanismes permettant de juguler la hausse des prix, mais dont la pérennité sur le temps long n’est en rien assurée (en témoignent les débats actuels autour de l’ARENH). N’ayant pas les moyens de compenser les avantages octroyés à l’industrie française par l’utilisation du nucléaire, Berlin tente donc de pousser Paris à y renoncer. 

    Certaines de ses fondations politiques sont particulièrement actives dans la lutte contre la filière nucléaire française en utilisant des relais médiatiques et associatifs. Comment arrivent-elles à propager le paradigme antinucléaire au sein de l’opinion publique française ?

    La fondation politique la plus active sur le territoire national est la Fondation Heinrich Böll. Sa stratégie d’influence vise à propager le paradigme antinucléaire au sein de l’opinion publique française et conjugue une approche directe et une approche indirecte. L’approche directe consiste à produire et diffuser de la doctrine pseudoscientifique militante visant à diaboliser le secteur nucléaire. Ces productions, souvent alarmistes et manichéennes, ont pour objectif de jouer sur la perception du grand public afin que celui-ci ne voit plus dans l’atome qu’une énergie du passé, dangereuse, qu’il serait vital d’abandonner. L’approche indirecte se traduit par le financement de structures tierces, notamment d’associations militantes. La Fondation Heinrich Böll finance ainsi, et ce depuis plusieurs années, le Réseau Action Climat. Il s’agit d’une fédération regroupant une trentaine d’associations écologistes et enregistrées en tant que représentante d’intérêts auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

    Cela étant, l’intérêt majeur du Réseau Action Climat et de ses associations membres réside dans leur capacité à mener des actions militantes “choc” à fort impact médiatique. Ces dernières, dont la conduite est impossible pour la Fondation Heinrich Böll du fait de ses faibles effectifs et de son positionnement, permettent de provoquer l’irruption du sujet nucléaire dans le débat public sous un angle négatif, bien plus émotionnel que rationnel. Ces actions sont doublement efficaces, car elles permettent également de “rabattre” les tiers vers la documentation d’influence élaborée par la Fondation Heinrich Böll, favorisant, par voie de conséquence, la propagation du paradigme antinucléaire au sein de la société française.

     

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    Selon la stratégie adoptée par ces fondations politiques, cette stigmatisation massive du nucléaire au sein de l’opinion publique française doit mener à un abandon de la filière par les autorités publiques. La bataille idéologique du nucléaire peut-elle être remportée en dissuadant l’opinion publique plutôt que les dirigeants politiques ?

    La conquête de l’opinion publique est une excellente stratégie d’influence, particulièrement dans un système démocratique. La population est ici un effecteur à instrumentaliser afin de faire pression sur l’ensemble du paysage politique. Il convient de rappeler qu’en 2011, c’est la peur de l’opinion publique et des conséquences électorales liées qui ont poussé Angela Merkel à accélérer la sortie du nucléaire. Mme Merkel était loin d’être une dogmatique anti-atome. En effet, 6 mois auparavant, son gouvernement avait fait passer une loi sur l’allongement du temps de fonctionnement des centrales nucléaires qu’elle avait qualifié de “révolution énergétique”.

    De plus, la Fondation Heinrich Böll est loin d’avoir délaissé le monde politique. Elle entretient d’excellentes relations avec Europe Ecologie Les Verts. En mars dernier, le Vice-Président de l’antenne parisienne de la fondation a ainsi été le premier intervenant lors d’une conférence de presse au siège d’EELV censée marquer le début de ce que Marine Tondelier a elle-même qualifié de “contre-offensive culturelle” contre le nucléaire.

    Les associations antinucléaires comme « GreenPeace France » ou « Les Amis de la Terre » sont financées par des fondations politiques allemandes, elles-mêmes financées par l’État allemand. Notre voisin d’outre-Rhin nous a-t-il déclaré une guerre idéologique en s’infiltrant au sein de la société française pour affaiblir le fleuron de notre industrie qu’est l’énergie nucléaire ?

    Les stratégies d’influence mises en place par l’Allemagne s’apparentent moins, du fait de leur effet final recherché, à des actions de guerre idéologique qu’à des manœuvres de guerre économique. Bien qu’il serait exagéré d’affirmer que Berlin nous mène une guerre économique, le bon sens nous pousse à rappeler la propension de l’Allemagne à prioriser ses intérêts, et ce, même au détriment de ses “alliés proches”.

    Il n’est pas question de faire ici de “l’anti-germanisme primaire”, il n’en demeure pas moins essentiel, à nos yeux, d’insister sur la nécessité d’une prise de conscience quant à l’asymétrie demeurant entre l’Allemagne et la France à l’importance accordée  à la notion de “couple franco-allemand”, un concept vraisemblablement tombé en désuétude outre-Rhin.

    Les fondations politiques allemandes œuvrent également à l’étranger. Comment la Fondation Rosa Luxemburg, par exemple, attaque-t-elle le problème à la source en menant des opérations d’influence auprès des fournisseurs d’uranium ?

    Contrairement à la Fondation Heinrich Böll évoquée précédemment, la Fondation Rosa Luxemburg ne mène pas d’action importante sur le territoire français. Cela étant, elle joue tout de même un rôle dans la stratégie d’affaiblissement de la filière nucléaire française. Elle œuvre notamment à dégrader les relations entre la France et ses fournisseurs de matière première nucléaire. Dernièrement, la Fondation Rosa Luxemburg a particulièrement ciblé la relation entre la France et le Niger, un pays qui, en 2020, a pourvu a plus d’un tiers des besoins français en uranium. Pour cela, la fondation élabore et diffuse de la doctrine d’influence particulièrement virulente contre la France. Elle y développe un narratif caricatural qui accuse Paris de mener une politique néocoloniale aux dépens de Niamey.

    La Fondation Rosa Luxemburg cherche ici à capitaliser sur le sentiment anti-français s’étant développé en Afrique de l’Ouest. Elle aspire à stigmatiser la France dans l’espoir de dégrader les relations entre Paris et Niamey afin de perturber la chaîne d’approvisionnement de la filière nucléaire française en uranium. Il est par ailleurs pertinent de souligner que l’élaboration et la diffusion de cette documentation d’influence sont officiellement financées par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement. Il n’est pas question ici d’affirmer que les modalités d’exploitation des mines nigériennes par Orano seraient au-dessus de toute critique. Il est question de déterminer s’il est acceptable ou non qu’un État finance au travers d’un organe parapolitique des manœuvres de perturbation de l’approvisionnement d’une filière stratégique d’un de ses prétendus alliés proches.