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Politique étrangère : avec plus de 13 000 morts, Kiev et l’Occident commencent à paniquer

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Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Patrushev, a annoncé plus de 13 000 soldats morts dans les forces armées ukrainiennes lors de la contre-offensive. D’autres sources donnent plus de 14 000 tués et davantage de blessés.

Il semble que les alliés occidentaux de l’Ukraine aient effectivement décidé de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien, a souligné Vladimir Poutine.

Cela dit, le potentiel offensif de Kiev est loin d’être épuisé. Les Russes se préparent à un probable regain des assauts ukrainiens.

Pour ceux qui n’ont pas oublié l’Histoire et qui savent qu’on ne juge pas un pays et son peuple à son seul PIB, la capacité de résistance de la Russie, attaquée par l’ensemble de l’Occident totalement soumis à la bannière étoilée, n’a rien de surprenant. Vaincre la Russie est mission impossible. Comme le répète le président de la Douma, Piotr Tolstoï : “Napoléon et Hitler ont essayé. Cela s’est terminé avec l’entrée des troupes russes à Paris et à Berlin”. Voici des chiffres que vous n’entendrez pas sur vos chaines TV.

Pour écraser la toute puissante Allemagne nazie, la Russie a engagé 60% de son PIB et sacrifié 26 millions de citoyens dont 10 millions de soldats. Mais aujourd’hui, face à la coalition otanienne, elle n’a engagé que 3% de son PIB. Autant dire que la potentielle montée en puissance de l’armée russe est colossale.

Pour les armes les plus sophistiquées, la capacité de production de l’industrie de l’armement a déjà été multipliée par 2,7 selon Poutine. Pour les équipements plus rudimentaires, la capacité de production a été multipliée par 10.

Si besoin est, avec 146 millions d’habitants, Moscou peut mobiliser des millions de soldats et peut sortir des milliers de chars et d’avions de ses usines. Et que dire du peuple russe, dont le patriotisme et l’esprit de sacrifice n’ont aucun équivalent en Occident ? Ce peuple éminemment courageux a conservé la mentalité de nos Poilus de 14-18, alors que la jeunesse occidentale est totalement avachie après 80 ans de paix.

Il ne faut donc pas s’étonner que les Russes aient su faire face aux 11 trains de sanctions économiques et à l’escalade continue des livraisons d’armes, passées en 15 mois du simple équipement de soldat au chasseur F-16, avant les armes nucléaires tactiques, si les fous furieux du Pentagone refusent d’admettre que la mentalité d’un Russe est le contre-modèle de celle d’un Américain. La Russie ne pliera jamais.

Un Américain, biberonné à la propagande hollywoodienne, est arrogant au point de se croire invincible. Un Russe, élevé dans la tradition historique du sacrifice à la patrie, sait que quoi qu’il arrive, le peuple et ses élites ne capituleront jamais. D’ailleurs, il suffit d’observer la sérénité de Poutine pour comprendre qu’il n’y a qu’une issue possible à cette guerre : la victoire de la Russie, tôt ou tard.

La presse a beaucoup ironisé sur les déboires de l’armée russe aux premiers jours de l’offensive. Mais si Poutine, très mal informé par ses services de renseignement, a cru rejouer avec le Donbass l’épisode de la Crimée, que dire des monumentales erreurs de l’Occident ?

– sous-estimation des capacités de résistance de l’économie russe

– sous-estimation de la puissance de l’armée russe et de la compétence des officiers russes

– sous-estimation de l’écrasante avance technologique des armes russes

– surestimation de la doctrine otanienne sur la soi-disant doctrine soviétique

– surestimation des capacités militaires de l’Europe, à court de matériels

– méconnaissance consternante de la mentalité russe

– erreur sur le supposé isolement de la Russie

– échec des pressions américaines pour que la Chine, l’Inde, l’Afrique et le Moyen-Orient lâchent Poutine

De plus en plus de pays sont séduits par la perspective d’un monde multipolaire qui mettrait fin à la domination sans partage de Washington et à celle du dollar.

“L’organisation BRICS, constituée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, représente plus de 40% de la population de la Terre et plus de ¼ de son PIB et de sa surface, a reçu en juin et en novembre 2022 les candidatures officielles à l’adhésion de la part de trois nouveaux pays, dont deux sont des géants énergétiques : l’Algérie, l’Argentine et l’Iran.”

D’autres se mettent sur les rangs : les Émirats Arabes Unis, la Turquie, l’Indonésie, la Syrie, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Mexique, la Thaïlande, le Nigeria, le Cambodge, la Malaisie, le Sénégal, l’Ouzbékistan, les Fidji, l’Éthiopie et même la Grèce. L’Égypte et le Bangladesh sont les candidats officiels à l’adhésion dès 2023. Les candidats devront satisfaire aux critères d’adhésion. Car on n’adhère pas aux BRICS comme on entre dans un moulin. La Corée du Sud, valet des États-Unis, a été écartée.

On le voit, le monde multipolaire s’est mis en marche depuis le 24 février 2022 et plus rien n’arrêtera ce mouvement, même s’il faut s’attendre à ce que les États-Unis fassent tout pour conserver leur hégémonie et leur pouvoir de nuisance. Ce sont des forces militaires et économiques immenses qui se lèvent contre Washington.

Biden va perdre cette guerre et c’est Poutine qui sera auréolé de la victoire, pour avoir été le seul à résister aux États-Unis et à vaincre les 40 nations qui soutiennent l’Ukraine, dont 25 militairement.

La France a la malchance d’être gouvernée par un président immature, arrogant, prétentieux et plus qu’incompétent. Il est imperméable à la géopolitique. En Afrique, au Liban, en Chine, en Algérie, il ne subit que des échecs.

Ne comptons pas sur lui pour sortir notre pays de cet engrenage guerrier insensé. Bien au contraire, méprisé par Poutine, Macron enrage d’être mis sur la touche et pousse à l’escalade. Mais quand on veut jouer les pacificateurs tout en livrant à Kiev des canons Caesar qui tuent des soldats russes, il ne faut pas s’étonner de perdre toute crédibilité aux yeux du Kremlin. La politique du “en même temps”, summum d’hypocrisie et de débilité, ça ne marche pas avec Poutine. On ne mène pas le tsar en bateau très longtemps.

Stoppons cette escalade. Le ministre de la Défense russe Choïgu vient de déclarer qu’il était inutile de livrer des armes à Kiev. Cela ne changera pas l’issue de cette guerre.

Jacques Guillemain

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