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Il est plus qu'urgent et opportun de réfléchir à la légitimité de nos institutions

 

Un livre avait déjà nourri notre réflexion, Être (ou ne pas être) républicain du professeur Rouvillois, qui y démontre que cette expression ne signifie rien alors qu'elle n'a jamais été aussi envahissante. Il s'agit, explique-t-il d'un terme creux qui contribue à geler et à vider le débat politique. De la gauche à la droite tout le monde s'en réclame sans savoir très exactement ce qu'il recouvre. En 1840, Proudhon répondait à quelqu'un lui demandait s'il était républicain : "républicain, oui ; mais ce mot ne précise rien. Res publica, c'est la chose publique. Or quiconque veut la chose publique, sous quelque forme que ce soit, peut se dire républicain. Les rois aussi sont républicains".

Le colloque qui se tient demain à Paris, réunissant nombre de personnalités, remédiera à la réflexion politique qui manque cruellement. Il analysera les causes de la crise du système actuel, ce qui peut rester des idées qui ont fait 1789, et les moyens de restaurer la France. La question sera posée de savoir s'il est possible ou opportun de changer de régime, de se demander si la monarchie n'est pas le meilleur moyen de remettre les républiques sous le roi.

Le 7 juillet 2015, dans le journal Le 1, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, affirmait : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! ».

En écho, Marion Maréchal, député français, en campagne pour les régionales, déclarait le 1er décembre à Toulon : « Qui n'a pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération n'est pas vraiment Français. ».

La situation dramatique de notre pays tant sur le terrain politique, économique, social, ou moral rend ce débat sur les institutions urgent et fondamental.

Henri Bec

Commentaires

  • Avant de parler de roi , appliquons les principes de la laicité, et de la démocratie
    mettons en place de vrais hommes pour la gestion de nos institutions et non des politiciens issus des partis. Reprendre les lois qui autoriseraient la non éligibilité d' élus corrompus afin de supprimer les personnes qui se font élire pour se servir et non pour servir.

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