Nous avions relaté, dans une chronique précédente, l’arrivée sur notre territoire d’un dangereux virus provocant des Troubles Obsessionnels Compulsifs dont avait été notamment victime notre sous-préfet. Nos premières études avaient montré que cette phobie avait vraisemblablement pour origine l'élection puis la présence constante des conseillers départementaux de Béziers dans tous les aspects de la vie de l’arrondissement.
Par mesure de précaution il avait été procédé à une désinfection complète et méticuleuse du bureau du président de l’agglo. Mais le caractère très contagieux de ce virus ne l’a pas épargné. Dans un entretien accordé à une publication très gauchiste, et donc confidentielle, il lui était notamment demandé s’il entendait se présenter aux élections législatives. Ce à quoi il se contentait de répondre que les conseillers régionaux et départementaux ne servaient à rien et ne pensaient qu’à fréquenter les cocktails. L’incohérence de la réponse permet de se rendre compte de l’effet dévastateur de ce trouble irrépressible.
Il faut dire que des informations constantes lui parviennent régulièrement de ses amis PS et autres UMP : oui, lui dit-on, les conseillers départementaux sont présents sur le terrain, auprès des associations, des particuliers, des maires, attentifs aux difficultés ou aux projets de chacun. Oui, ils sont assidus aux commissions de travail et aux assemblées départementales à Montpellier. Oui, Ils interviennent régulièrement sur les sujets généraux et techniques. Oui, ils les étudient préalablement lors de fréquentes réunions de travail. En résumé lui disaient ses informateurs : "C'est exact, président, on les voit partout". Cela le mettait dans un état second.
Bien que non relayés par la presse muselée, ces rapports, puisés aux meilleures sources, ne manquaient pas de le troubler : d’où ce profond traumatisme et la perte progressive de ce sourire que l’on pensait définitif. Appelé en consultation, un jeune interne de l’hôpital, qui approfondit ses études psychiatriques, a quant à lui, diagnostiqué « le syndrome de la grenouille contrarié » qui, a-t-il expliqué à ses proches, se traduit par le sentiment chez le patient que des forces obscures l’empêchent de gonfler comme les grandes qualités qu’il s’attribue lui permettraient de l’espérer. On dit que dans ses phases les plus aigües, il lui arrive de se dresser la nuit, transpirant et hagard, marmonnant des propos incohérents dans lesquels on arrive à distinguer des noms comme « Nicole !, Isabelle ! ou Marie-Emmanuelle !».
Cela se traduirait également par des angoisses fébriles, des cauchemars incontrôlables, des phobies abstruses ou des troubles violents.
La gravité de son état laisse très perplexes et désemparés ses collaborateurs les plus proches qui sont désormais « à bout 1» de souffle et renoncent définitivement à continuer à lui faire « du plat 1 » pour obtenir des soutiens qu’il n’est plus en mesure de leur accorder, tellement les résultats des consultations populaires successives montrent une désaffection et un désamour constants et durables. Et comme la force de leur conviction leur a toujours permis de rester fidèle à la maxime du président Edgard Faure « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent », on dit qu’ils envisageraient maintenant de rallier la puissante formation « Force Nouvelle » à laquelle d’aucun prédisent un avenir prometteur…
Malgré le regret d’avoir à vous communiquer de si pénibles informations, il nous a semblé indispensable de les porter à votre connaissance, afin que chacun puisse comprendre l’origine de tels propos qui risquent de se reproduire si un traitement radical n’est pas trouvé entre temps. Il semblerait que sur le territoire de nombreuses bonnes volontés s'y emploient.
Henri Bec
1 - Toute ressemblance avec des personnages existants ne serait que pure coïncidence
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