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Sortie-Ouest flashée par la Gauche et cernée par le PS

   

demandons un referendum !

 

Par Jean-Pierre PELAEZ

Auteur Dramatique Biterrois

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Lors des dernières élections départementales, appelé à la rescousse par les amis de Gauche, le critique-caviar de Libération Thibaudat s’effrayait de ce que sortieOuest était « flashé par la Droite », puis, comme en écho, sa consoeur du Monde écrivait que sortieOuest était cette fois «cerné par le FN ». Conformément à la célèbre méthode Joffrin, il s’agissait, au lieu de répondre sur le fond à des critiques amplement justifiées, de crier au loup, de dénoncer un complot de Droite ou d’Extrême-Droite, contre un établissement culturel de Gauche. Mais dire que sortieOuest, présenté comme « le phare culturel de la région » -après celui de la Jetée/Est de Valras-Plage-, serait menacé par les fascistes réincarnés des années 30 ne pouvait faire oublier ce qu’est réellement ce lieu.

Aujourd’hui, loin de l’être par le FN ou par la Droite, sortieOuest se retrouve « flashé » par la Gauche et « cerné » par le PS. C’est que la vérité des critiques formulées ces dernières années sont en train de rattraper cette caricature de lieu culturellement correct, dit de service public : sortieOuest -dont la devise pourrait être « nul n’a de talent hors nous et nos amis »- est à l’idéal du théâtre populaire de Jean Vilar ce que le trou du souffleur est à la scène. C’est un lieu sectaire et politicartistique qui, au nom d’une excellence auto-proclamée, piétine depuis dix ans la liberté d’expression et la diversité de la création théâtrale et du théâtre contemporain, y compris en région. On était en droit d’attendre d’un théâtre financé par l’argent public du département qu’il accueille la diversité de la création dans le département, il n’en fut rien. Confiné dans l’entre-soi, le snobisme provincial, et le moule culturel bien pensant défini par le Ministère, ses DRAC et ses critiques parisiens, microcosme censé détenir la Vérité, rabâchant les Classiques revisités, le Tout Adaptable et les sempiternels « spectacles d’après… », sclérosé par le sectarisme de gauche, il est en définitive une sorte de réminiscence de l’art soviétique sous Brejnev, et un affligeant conformisme d’Etat, à l’instar du circuit des Scènes Nationales, la pire caricature qui soit de l’Art Officiel, et dont le fossé avec le peuple se creuse de jours en jours. Or l’Art en général, le théâtre en particulier doivent être libres et ouvert à tous, s’ils veulent être en prise sur le peuple, porteurs de réflexion et d’intelligence, et non une sinistre propagande bienpensante, un salon de précieuses ridicules ou un étalage de couillonnades subventionnées dites avant-gardistes. Rattrapé par toutes ces évidences, accumulant les déficits, ce théâtre est déclaré aujourd’hui contre-productif à tous égards, et promis au recyclage écologique par ceux-là même qui ont porté le monstre depuis dix ans.

Mais déjà, et selon le quotidien Midi Libre / Béziers, les adeptes s’organisent, par le biais d’une association intitulée Les amis de sortieOuest. Ils occupent le temple et prient pour sa résurrection. Si bien, qu’au début de son article, la journaliste de Midi-Libre elle-même, pourtant bienveillante, les appelle "adeptes", nom que tous les dictionnaires sans exception donnent aux membres d'une secte ou d’une religion ! L’association dénonce le procès qui est fait à ce théâtre que d’aucuns -en tout cas pas moi !-, qualifieraient d’élitiste. C’est archi-faux : personne ne dit que ce théâtre est élitiste, et il est en général qualifié de pseudo-élitiste ou bien il est dit amicalo-élitaire et d’excellence auto-proclamée. C’est tout à fait différent. 

Face au flash et à l’encerclement,  Les amis de sortieOuest promettent des actions. Vont-ils, selon la méthode habituelle, aller brailler sous les fenêtres du Prince Départemental/Socialiste, danser et taper dans les mains pour faire tomber le jackpot et la manne financière dont les sachants se nourriront, dans l’intérêt du peuple ignorant ? Vont-ils se rassembler sous les fenêtres du Président Vidal, à la mairie de Cazouls-les-Béziers, où le déesse-dieu Vartralala pourrait apparaitre en lévitation dans le ciel de la place des Cent-Quarante, et lire l’Évangile selon Saint-Vitez à l’assemblée des adeptes et des fidèles mécontents. Ou bien obligeront-ils le Président Mesquida, une serpillère sur la tête, à assister tous les soirs aux pensums de l’art officiel du théâtre, relu par un metteur en scène de l’avant-garde d’État ?

La seule façon à mon avis de sortir de cette situation, c’est d’organiser à Béziers un grand referendum, qui est la forme la plus démocratique qui soit. Que les innombrables spectateurs de sortieOuest, pédagogues, cultureux, sociologues, femmes libérées, militants en tous genres, leurs parents, leurs amis, leurs nièces, cousins, cousines et neveux, tous les fidèles, les amis, les amoureux, les adeptes, les rendus idiots, les utiles, les adorateurs, les barons socialistes et leurs manants électeurs, mais aussi les plombiers, les zingueurs, les charcutiers, les banquiers, les pharmaciens, les éboueurs, les gendarmes, les marchands de chaussettes, les battants, les camionneurs, enfin tous, que le peuple tout entier, et aussi tous ceux qui, de manière générale, n’ont pas encore réalisé la dimension cosmique et comique de ce lieu, qui n’ont pas été illuminés, qui n’ont pas entrevu son intelligence subliminale ou sondé sa profondeur abyssale, appellent comme moi à l’organisation immédiate d’un referendum, dont la question posée pourrait être : Sortie Ouest doit il rester ce qu’il est, un théâtre amicalo-élitaire de gauche et d’excellence auto proclamé,  ou bien doit-il devenir un théâtre exigeant et populaire, inspiré des  idéaux de Jean Vilar, un véritable lieu de Culture, ouvert à tous parce que délivré de la politicaillerie sectaire ?

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