KLEBER MESQUIDA ET
LE JEU DES MILLE EUROS DU PARTI SOCIALISTE
La chronique de Jean-Pierre Pelaez
Le Canard Enchaîné de cette semaine nous apprend que si certains se montrent généreux avec leurs femmes et leurs enfants, n’hésitant pas, en bons pères de famille, à leur trouver un travail bien rémunéré en cette dure période de chômage, il en est d’autres qui se distinguent par leur avarice envers le parti qui les a investis. Et c’est une sorte de Hit-Parade des radins que publie le journal satirique, au quatrième rang desquels figure le Président Mesquida, célèbre pour ses lancers du Journal d’Anne Frank en séance du Conseil Départemental.
Tout le monde connaît le Jeu des Mille Euros, retransmis tous les jours de la semaine et depuis plus de cinquante ans, et qui est la dernière émission populaire de France Inter, la radio des bobos de gauche et de la lutte contre le Front National.
Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que le Parti Socialiste, emboîtant le pas à cette radio, avait appliqué ce même jeu à ses élus, et notamment au Président du Conseil Départemental de l’Hérault. Appliqué ou plutôt détourné de son sens. Car le jeu revu par les socialistes consiste à présent non pas à poser des questions aux adhérents élus pour leur faire gagner cette somme, mais au contraire à leur faire payer cette somme pour pouvoir poser des questions. Et c’est ainsi que le pauvre Président devait s’acquitter tous les mois de 650 € pour le parti, 350 € pour le groupe et 150 € pour la Fédération… soit en tout mille euros !
Or, voyez comment dès lors qu’on a pris goût à ce jeu, l’addiction est telle qu’on ne peut plus s’arrêter. Et le goût de l’impôt et des taxes est tel chez les socialistes que tout est bon pour les augmenter. Ainsi, le trésorier du groupe a transformé les 350 € en 1200 € pour le malheureux Kléber, coupable d’être monté en grade depuis qu’il est Président du Conseil Départemental et donc redevable d’une somme plus importante. Lequel n’ayant pas fait vœu de pauvreté au service de sa passion d’Hérault, ne l’entend pas de cette oreille. Apprenant la nouvelle entre une visite à la cave coopérative de St Matthieu de Tréviers et un banquet républicain à Bédarieux, le président, pris d’un accès de furibardise aiguë, a refusé de payer, si bien qu’il se retrouve aujourd’hui avec un passif de 17000 €, et à la quatrième place du hit-parade des ratchous. Heureusement, au moment où il a appris la nouvelle, le Journal d’Anne Frank ne se trouvait pas à portée de sa main.
Toutefois, et malgré son avarice présumée, on ne peut que le louer d’avoir ainsi refusé cette exploitation scandaleuse des élus par un parti qui lutte depuis toujours contre l’exploitation de l’homme par l’homme. Trop c’est trop, et notre rebelle a préféré démissionner du groupe, et garder ses mille euros.
La question qui se pose à présent -et elle est cruciale, car porteuse de sens- est la suivante : que va t il faire tous les mois de ces mille euros qu’il a vaillamment réussi à soustraire à l’avidité du Parti Socialiste ? Et comme je suis toujours prêt à aider mon prochain et en tant que manant électeur à faire des propositions sérieuses et responsables aux princes élus socialistes, en voici quelques-unes que je lui suggère, et qui me paraissent tout à fait appropriées :
- Verser cette somme aux restos du cœur de l’Hérault, dont le nombre des bénéficiaires a très nettement augmenté pendant le quinquennat socialiste Hollande, consacré au combat contre la grande finance.
- Renflouer tous les mois Sortie Ouest, actuellement en déficit, pour la poursuite de son excellence auto-proclamée et son combat pour le progrès indéfini et indéfinissable de l’Homme vers un futur désirable. En échange il pourra bénéficier d’une invitation permanente à aller tous les soirs assister aux spectacles de lutte contre le divertissement des foules.
- Effectuer un virement de ce montant, tous les mois, à la Mairie de Béziers, pour la restauration de la statue du Titan.
- Attribuer généreusement ces mille euros à J. M. Du Plaa, obligé de marcher à pieds, pour qu’il puisse enfin passer le permis de conduire, et s’acheter une voiture.
- Refaire la façade délabrée de la permanence du Parti Socialiste avenue Foch, qui menace de s’écrouler sur la tête des passants et constitue une véritable pollution visuelle, à l’heure où la ville de Béziers est en pleine rénovation. .
- Attribuer cette somme à sa collègue biterroise Mme Rossignol, pour l’organisation de conférences chantantes et pédagogiques sur l’art d’apprendre à apprendre et sur la construction par l’élève de son parcours de savoirs, de savoirs-être et de savoir-faire.
Les utilisations possibles, on le voit, de ces mille euros sont innombrables : souhaitons donc que le Président Mesquida, dans son souci de démentir le Canard Enchaîné, saura trouver celle qui le lavera de tout soupçon de radinerie.