Macron, président élu à la minorité,
et moins que ça encore…
Pourquoi les journalistes se priveraient-ils d’annoncer la victoire écrasante d’Emmanuel Macron, puisqu’il n’existe aucune presse pour les contredire, et que les rares intellectuels qui le pourraient sont interdits d’antenne.
Pourquoi les médias, qui pendant des mois ont accusé Donald Trump de ne pas avoir de légitimité, car au vote populaire il a été battu par Hillary Clinton (alors que l’élection repose sur le nombre de grands électeurs et qu’il a remporté, là, une victoire vraiment écrasante), auraient-ils maintenant l’honnêteté de faire le même reproche à Macron, puisque le totalitarisme a supprimé l’honnêteté.
Pourquoi diraient-ils qu’avec 20 millions de voix, Emmanuel Macron n’est élu qu’avec une minorité de 43%, quand ils peuvent afficher un chiffre autrement plus reluisant de 63%.
Juridiquement, Macron a été légitimement élu président, reconnaissons-le. Politiquement, il a été battu, écrasé même, disons-le.
Sondage IPSOS/SOPRA STERIA
- De cette petite minorité de 20 millions de Français qui ont voté pour lui, il faut en outre retirer les 43% qui n’ont pas voté Macron, mais on fait obstacle à Marine Le Pen.
- Cela donne qu’à peine 12 millions de Français – sur 47,6 millions – ont voté pour Emmanuel Macron, que ce soit parce qu’ils pensent qu’il incarne le renouvellement politique (33% selon IPSOS/SOPRA STERIA), parce qu’ils croient en son programme (16%), ou qu’ils aiment sa personnalité (8%).
Vous me répondrez – et vous aurez raison – qu’être politiquement approuvé par 25% des Français, cela ne dérange en rien la gauche, car il y a belle lurette que la démocratie, lorsqu’elle se dresse en travers de son ambitieux et délirant programme de transformation de l’être humain et de la société, ne lui inspire que la rage de la combattre.
Il paraît que 61% des Français ne veulent pas donner la majorité parlementaire à Macron. J’ai vécu cela avec Barack Obama. Cela ne l’a pas empêché de détruire l’Amérique par décret et chantage. Je serais le dernier surpris si Macron en fait autant.
Conclusion :
Ma fortune est que je ne suis pas impliqué dans la vie politique, je me contente de la commenter pour les lecteurs en manque d’analyses honnêtes.
N’interpellez pas les Français de droite qui ont voté Macron pour fait obstacle à Le Pen. Ils n’auront, pour se justifier pendant 5 ans, que « vous préfériez Le Pen ? »
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.