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ARRIBA ESPANA !

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(Cliquez sur les photos pour mieux les visualiser)

Henri Bec - Conseiller départemental

Avec son implacable lucidité tirée des leçons de l’histoire, Jacques Bainville écrivait que « trop tard est un grand mot, un mot terrible de l’histoire ».

Il évoquait dans cette phrase l'erreur majeure du principe des nationalités, politique inconséquente et irréfléchie, mise en œuvre par Napoléon III. Elle aboutira à l’unité italienne et surtout allemande, génitrice de trois épouvantables guerres. L’empereur réalisait les rêves de son oncle, codifiés dans les écrits de Sainte-Hélène, qu’une sage politique capétienne avait veillé, pendant des siècles, à ne pas voir réalisés. Il s’agissait, pour les héritiers de la révolution, de bouleverser l’équilibre européen, abolir les traités de 1815, accomplir la politique des nationalités, pour instaurer "la justice et la liberté des peuples". Lorsque Bismarck comprit le parti qu’il pouvait tirer de cet esprit révolutionnaire, on sait comment il s’est appliqué à soutenir en France les partisans d’une grande Allemagne.

Le peuple français était alors satisfait. Son chef comblait ses vœux romantiques. La marche vers les trois embrasements cataclysmiques de l’Europe avait commencé. Le réveil fut terrible. C'était trop tard.

Est-ce aujourd'hui trop tard pour l'Espagne ?

La question est d'importance parce que nous savons que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Et ce sont toujours les mêmes qui sont à la manœuvre, toujours les mêmes révolutionnaires au service, volontairement ou pas, des états étrangers intéressés par l'affaiblissement des autres nations. Et, de fait, la Catalogne est minée de l'intérieur, et ceci n'a fait que croitre et empirer depuis la disparition de Franco, par des mouvements séparatistes, d’abord souterrains puis officiels, qui ont reçu le soutien moral et surtout financier des américains. Ces derniers ont en effet un intérêt évident à la disparition des nations européennes, puissantes et bien défendues, pour les remplacer, éclatées et brisées, par des entités sans mémoire et sans unité.  Peu nombreux sont Catalogne-Américains-1.JPGceux qui ont relevé que les slogans imprimés et brandis dans les manifestations séparatistes étaient, en grand nombre, écrits en américain et doublés du drapeau européen. Le premier ambassadeur officieux nommé par la généralité de Catalogne se nommait Andrew Davis (consonance typiquement catalane !), diplômé d’universités d’Angleterre et de Washington, chercheur à l’institut européen de Londres. M. Senen Florensa, secrétaire aux affaires étrangères du gouvernement de Catalogne a fait ses études en Amérique et obtenu une bourse Fullbrigth. Les anciens boursiers de cet institut sont attentivement surveillés par les services de contre-espionnage du monde entier, comme étant des agents potentiels de la CIA

Les américains, toujours pragmatiques, ont bien vu le bénéfice qu’ils pouvaient tirer du financement des minorités gauchisantes dont le rêve est justement de briser leC.JPG consensus national. Celles-ci ne sont que des instruments ignorants et niais, des pantins désarticulés savamment manœuvrées par d'habiles marionnettistes. Car tout cela ne vise qu’à l’éclatement de l’Espagne, dans la perspective d’une Europe des régions, peuplée d’individus isolés, détachés de toute racine nationale, intellectuelle, culturelle et religieuse, parfaitement formatés à un consumérisme anglo-saxon. En France, l'instauration des grandes régions vise la même finalité. Avec notre nouveau président, efficace VRP de la fortune anonyme et vagabonde, nous sommes C-3.JPGà la veille de très désagréables surprises ... qui n’en seront pas pour ceux qui ont un soupçon de réflexion.

Les idées romantico-révolutionnaires, parce que détachées de toute analyse réaliste et critique des phénomènes naturels, conduisent la plupart du temps à des drames.

L'Espagne n'y échappe pas. La Catalogne s’est peu à peu enfoncée dans l’impasse d’un régionalisme asphyxiant, étroit et confiné, alors que son statut lui permettait au contraire de préserver une forte autonomie, sa langue, sa culture, sa richesse, sans altérer l’appartenance protectrice à une nation historique.

Mais, fort heureusement, et contrairement à ce que peuvent affirmer les héritiers de ces mêmes révolutionnaires inconséquents, ou quelques libéraux qui jouent à se faire peur, ce n’est pas tout un peuple qui sollicite son indépendance, seulement une minorité, d’ailleurs divisée, d’écolo-gauchistes, subventionnée par des forces et des intérêts qui la dépassent. Espérons qu'elle se heurtera aux saines réactions du sursaut national. Il n'est jamais trop tard.

Tel qu'il est prévu, un référendum si proche, même s'il s'agit d'une subtile manœuvre politicienne, comme savent le faire nos démocraties soumises à une fuite en avant permanente, n'est peut-être pas la meilleurs idée. On voit bien que, pour l'instant, la tentative indépendantiste a totalement échoué. Il eut été certainement préférable de laisser le peuple espagnol reprendre et concrétiser son unité dans la quiétude, plutôt que de provoquer de nouvelles raisons de division.

L'action politique demande de la réflexion et de l'expérience, une connaissance des phénomènes historiques, de la durée et de la sagesse. Il n'y a aucune place pour l'improvisation, le romantisme et les idées abstraites. A défaut, "on aura les conséquences" disait également Bainville.

 Henri Bec

 

   Carte établie par l'European Free Alliance (Verts européens).

La France est dépecée.

Une patiente construction de plus de mille ans est menacée.

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CURIEUSEMENT L'ALLEMAGNE S'EN SORT PARFAITEMENT

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Commentaires

  • Très bon commentaire. Sans compter que les séparatistes reviennent avec leur vielle lune du franquisme. Il faut espérer que le référendum rétablira la situation très délicate de l'Espagne, les indépendantistes étant minoritaires.

  • Comme d'habitude, mais pas assez souvent, un style parfait et une analyse remarquable. Encore bravo.

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