Après l’explosive publication, vendredi 2 février, du mémo du Congrès révélant comment Obama a fait mettre Donald Trump sur écoute durant la campagne présidentielle, mémo que je déplore d’avoir été le seul journaliste à traduire, parce que les lecteurs de Dreuz info sont avides de vérité, la puanteur du marécage de Washington est remontée à la surface, et un tremblement de terre a commencé à secouer nos institutions, malgré le déni et les cris de vierges effarouchées de la presse.
Le mémo le FBI et le département de la Justice de l’administration Obama de corruption et de grave délit pénal pour avoir détourné la loi FISA (qui permet au FBI d’obtenir d’un tribunal secret la possibilité d’espionner un citoyen américain soupçonné d’espionnage), et mis la campagne de Trump, en la personne de Carter Page, sur écoute de ses communications téléphoniques, de ses emails, SMS et toutes ses communications électroniques, en présentant aux juges un faux dossier de collusion entre Trump et les Russes secrètement financé par Hillary Clinton et le parti Démocrate.
Les journalistes américains, quasiment tous de gauche, ont évoqué pendant 10 jours, la gorge serrée et le ton menaçant, la probable parution du mémo.
Devin Nunès : « En résumé, le FBI a déclenché une enquête de contre-espionnage contre la campagne Trump durant l’élection de 2016 »
Le mémo a été rendu public, et je me devais de vous tenir informé, vu la gravité de ce scandale, des derniers développements, et apporter quelques commentaires.
- Premier fait très important, je veux rappeler ici que Sara Carter et John Sullivan, les formidables journalistes d’investigation dont je vous parle depuis plusieurs mois et qui sont à l’origine de la découverte du scandale, ont révélé l’affaire du détournement du FISA le 8 mars 2017, il y a presque un an. Aucun média n’a voulu alors enquêter, car les journalistes sont presque tous de gauche, activistes de gauche pourrait-on ajouter sans risque excessif, et ils protègent les leurs impliqués dans les scandales, c’est la nouvelle façon de faire leur métier.
- Second fait important, Sara Carter a déclaré hier soir que les révélations du mémo ne couvrent que 10% du scandale, et que le meilleur est à venir.
- Devin Nunès, le président de la Commission d’enquête du Congrès qui a mené l’enquête, vient de déclarer, après avoir rendu public le mémo accusateur, que la gauche et les médias inventent des rumeurs pour discréditer le dossier, par exemple le fait que sa commission aurait volontairement ignoré des documents embarrassants.
- Nunès a indiqué, contrairement à la propagande avancée par la presse, qu’il est tout à fait disposé à rendre publique la version préparée par les Démocrates d’un mémo sur le même sujet, tout en précisant que ce mémo ne vient pas « d’intervenants honnêtes », car ce sont ces mêmes Démocrates qui ont d’abord refusé de lancer une enquête sur l’abus de la loi FISA par le FBI, puis qui ont tenté de bloquer les réquisitions de documents de la commission d’enquête faite au département de la Justice, et qui ont tenté d’empêcher la commission de se procurer les archives et les relevés bancaires de Fusion GPS qui ont permis de voir que Clinton et le parti Démocrate ont financé le dossier sur la Russie.
- Nunès a totalement rejeté l’affirmation de la gauche que le FBI aurait signalé à la Cour secrète que le dossier Steele utilisé pour obtenir la mise sur écoute a été financé par Hillary Clinton. « Si le FBI avait dit au juge que le dossier sur lequel il s’appuie pour demander d’espionner Trump avait été financé par Clinton », explique Nunès, « le juge n’aurait évidemment jamais autorisé le FBI à mettre Trump sur écoute ».
- Devin Nunès, pour décrire le mémo, a déclaré qu’en résumé, « le FBI a déclenché une enquête de contre-espionnage contre la campagne Trump durant l’élection de 2016 ».
- Le contenu du mémo montre que le FBI a menti lorsqu’il a dit que la publication du mémo met en danger la sécurité nationale : vous l’avez lu comme moi, et avez constaté comme moi, que rien dans ce rapport ne met en danger la sécurité nationale ni celle de ma grand-tante du Colorado ou de son caniche.
- Le FBI a ensuite demandé que le nom des personnes citées dans le mémo soit caviardé. Dans quel but ? En quoi pouvons-nous profiter du fait que les noms des personnes impliquées dans la corruption nous soient cachés ? La réponse, que nous connaissons maintenant, est que les dirigeants du FBI et du département de la Justice qui ont demandé au Congrès de cacher les noms, sont précisément les personnes dont les noms sont cités : ce ne sont pas les citoyens américains que le FBI a voulu protéger, mais lui-même.
- Suite à la publication du mémo, des législateurs ont demandé que des dirigeants du FBI et du département de la Justice soient mis en accusation pour trahison. Jeff Sessions, le secrétaire d’Etat à la Justice qui vit la plupart du temps tremblant et caché sous son bureau, examine sérieusement ces demandes (et je préfère à tout choisir un ministre poltron qu’un corrompu comme ses deux prédécesseurs nommés par Obama).
- La Maison-Blanche a demandé au département de la Justice d’annuler les poursuites judiciaires contre Paul Manafort, ex-directeur de campagne de Trump mis en accusation pour fraude fiscale par Robert Mueller, puisque la base de la commission d’enquête sur le dossier russe est entachée d’illégalité. Une demande similaire concernant Michael Flynn, l’ex-conseiller politique étrangère de Trump, également inculpé par Mueller pour avoir donné au FBI deux versions différentes d’une rencontre banale avec les Russes, devrait suivre.
- Ce samedi, un des directeurs du FBI a donné sa démission au prétexte de « l’agression acharnée contre le FBI à des fins politiques ». Retenez son nom : Josh Campbell. Je ne serais pas excessivement étonné d’apprendre qu’il pourrait bien apparaître dans la seconde partie du volet de la commission d’enquête du Congrès– car l’enquête n’en est qu’à ses débuts.
- Le 10 janvier dernier, le sous-directeur du département de la Justice Rod Rosenstein, qui est déjà mal en point car mis en cause dans le mémo, a utilisé le pouvoir de son bureau pour faire chanter et menacer d’assigner à comparaître les membres de la commission d’enquête du Congrès, afin d’obtenir qu’ils arrêtent leur enquête sur le ministère de la Justice et le FBI. Il s’agit d’un abus de pouvoir et d’une obstruction. Bien entendu, ce volet n’intéresse pas les médias, qui pour Trump se disent scandalisés qu’il ait pu faire obstruction à la justice : si la gauche n’avait pas deux poids deux mesures, elle n’aurait ni poids ni mesure.
- Le même jour où le Président Trump a autorisé la publication du mémo, un juge fédéral a interdit la divulgation aux membres de la commission d’enquête du Congrès des notes de l’ex-directeur du FBI James Comey, qui se trouve au centre du scandale.
- La semaine dernière, une silhouette trouble liée aux Clinton est soudainement apparue dans le dossier russe, au travers d’une liste de 40 noms communiquée à la commission d’enquête du Congrès. Il s’agit de Cody Shearer, un proche de Bill et Hillary Clinton, et collègue de travail du farouche défenseur des Clinton Sidney Blumenthal. Selon The Guardian, Shearer aurait lui aussi rédiger sa version d’un dossier de collusion entre Trump et la Russie, ce qui laisse supposer, si les révélations du Guardian se confirment, que le FBI a enquêté sur la base de deux dossiers et non un, rédigés sous l’impulsion d’Hillary Clinton (source : Washington Times.com).
Conclusion
- Adam Schiff, le principal Démocrate de la commission d’enquête, est à lui seul l’auteur de la plupart des intox concernant le mémo. Il a successivement déclaré que,
- le mémo, s’il était publié, mettrait en danger la sécurité nationale. Nous l’avons tous lu, et nous pouvons constater que ce n’est pas du tout le cas.
- Il a dit ensuite, pour justifier qu’on ne le publie pas, qu’il contenait des sources et des méthodes qui ne pouvaient pas être divulguées. Sa lecture montre clairement qu’il mentait.
- Il a dit que le mémo avait subi des modifications matérielles. Ce n’était pas vrai non plus.
- À maintes reprises, Schiff a alimenté les médias avec ses Fake news, et ces derniers les ont allègrement repris sans la moindre vérification.
- La semaine dernière, les médias étaient vent debout pour exiger que le mémo ne soit pas publié, arguant qu’il mettait en danger la démocratie, la Constitution, les administrations, et la sécurité nationale. Aujourd’hui que le mémo est publié, les mêmes médias affirment que le mémo est vide, que c’est du vent et qu’il ne contient rien d’intéressant.
- Il y a bien eu interférence de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016– mais ce n’est pas Donald Trump qui en a profité et mérite d’être sur le banc des accusés, mais Hillary Clinton. Ce sont les Russes qui ont fourni à Christopher Steele la propagande qui lui a permis de fabriquer son dossier pour Fusion GPS payé par la campagne Clinton et le parti Démocrate. C’est le dossier Steele qui a servi à accuser Trump de collusion avec la Russie, et c’est donc Clinton qui est coupable de collusion avec les Russes pour remporter la présidentielle– précisément ce dont Trump est accusé depuis un an– (notez qu’à ce jour, personne n’a présenté la plus petite preuve de collusion ou d’obstruction contre Trump).
- En réalité, et ceci a été confirmé il y a deux mois lorsque Facebook a examiné les publicités diffusées et payées par des officines russes durant la campagne américaine, les Russes sont intervenus dans l’élection de 2016, mais ils se contre-fichaient de savoir qui serait le prochain président américain. Ce qu’ils voulaient, et qu’ils ont parfaitement réussi je dois le reconnaître, c’était déstabiliser l’Amérique, secouer nos fondements démocratiques, et nous faire perdre confiance dans nos institutions. En ce sens– et je le déplore– ils ont réussi à détruire la réputation du FBI, l’un des corps en lequel nous avions une grande confiance. En même temps, les Russes nous ont rendu un immense service sans le vouloir, en exposant au grand jour la façon dont Barack Obama, en bon agitateur gauchiste formé par l’idéologue extrémiste Saul Alinsky, a perverti son administration comme jamais l’Amérique ne l’a connu, et ce pour atteindre des objectifs politiques et détruire l’opposition – un procédé hérité des régimes communistes et de leurs polices politiques.
- La prochaine phase de l’enquête du Congrès, a déclaré Nunès, sera le département d’État : tout doucement, le scandale se rapproche de Barack Obama.
Phil Mudd, un ancien responsable de la lutte antiterroriste de la CIA, a menacé Trump hier sur CNN :
» Les agents du FBI sont remontés et ils vont dire à Trump : ‘Vous êtes là depuis 13 mois. On est là depuis 1908’. Je sais comment ce jeu va se jouer. Nous allons gagner. »
Chuck Schumer, le chef de file du parti Démocrate, a également menacé la commission d’enquête du Congrès, sur MSNBC :
« Laissez-moi vous dire, si vous vous en prenez à la communauté du renseignement, ils ont six façons de se venger ».
John Latimer, journaliste, a violemment attaqué sa consœur Sara Carter, parce qu’elle est à l’origine de la révélation du scandale :
« Vous vous dites juste et honnête ? Vous n’avez plus de crédibilité pour produire de rapports sur cette Administration. Allez vous asseoir au dernier rang. Ecrivez des articles sur les courses de voiture ou les chiens écrasés, parce que vous êtes maintenant la définition de #FakeNews. »
La gauche a une longue tradition de défense des droits civiques et de la vie privée contre les pouvoirs excessifs du gouvernement. Elle a toujours honoré les lanceurs d’alerte qui dénoncent la corruption. Elle a dénoncé avec force les écoutes de la NSA, et applaudit Edward Snowden lorsqu’il a mis sa liberté en danger pour les exposer. Elle a manifesté contre l’installation des premières caméras de surveillance dans les villes. Elle a réclamé plus de transparence pour plus de démocratie. Elle a demandé, dans le dossier d’accusation de Trump, que toute la lumière soit faite sur ses liens avec la Russie au motif que « le public a le droit de savoir ».
Dans le cas présent, c’est le Président américain et non les journalistes qui a demandé à rendre public le rapport confidentiel de la commission d’enquête du Congrès, et c’est la gauche, assistée de sa chambre d’écho médiatique, qui a hurlé pour qu’il ne soit pas publié.
L’histoire nous a constamment appris que chaque fois qu’un président est impliqué dans une affaire difficile ou un scandale, le gouvernement fait tout son possible pour bloquer la divulgation des faits – pas les médias.
Il y a tout juste un an, le Washington Post, qui mène avec CNN et le New York Times le combat pour détruire Donald Trump, adoptait un nouveau et magnifique slogan : « Avec l’obscurité, la démocratie meurt ». Et c’est le Washington Post qui a demandé que le mémo ne soit pas publié.
De toute évidence, la gauche aime cette obscurité, elle ne veut pas de transparence, lorsqu’elle peut révéler ses vices et sa perversion.
La gauche, comme le poisson, pourrit par la tête. Et là, qu’est-ce qu’elle pue !
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info