Sur Réinformation.tv, Jeanne Smits évoque une commentatrice danoise, Iben Thranholm, dont l’analyse a été reprise par LifeSiteNews. Pour expliquer les abus sexuels dans l’Eglise, il faut remonter à l’époque bolchevique et à celle de Staline et au résultat d’une stratégie soviétique pour détruire l’Église de l’intérieur.
Iben Thanholm cite d’emblée une vidéo disponible sur YouTube où l’on voit le témoignage d’un ancien responsable de la propagande soviétique, Youri Bezmenov, membre du KGB avant de passer à l’Ouest en 1970. Il fut longtemps collaborateur de l’agence de presse soviétique Novosti et s’expliqua après sa défection sur la propagande marxiste de l’Occident en cours, affirmant dans cette vidéo datant de 1983 que le KGB menait sa guerre contre l’Amérique essentiellement au moyen de « la subversion idéologique ».
Il précisait alors que l’espionnage à la James Bond représentait seulement 15 % de l’activité du KGB ; à l’inverse, les « mesures actives » visaient à démoraliser la jeunesse en Occident représentaient le plus gros du travail de la police politique communiste. Les marxistes cherchaient surtout, selon Bezmenov, à « corrompre la jeunesse, à la focaliser sur le sexe, à l’éloigner de la religion ». Les jeunes, il fallait les « rendre superficiels et les affaiblir (…) ; il fallait détruire la foi des peuples en leurs chefs nationaux en exposant ceux-ci au mépris, au ridicule, au déshonneur (…) ; en organisant l’effondrement des vieilles vertus morales : l’honnêteté, la sobriété, la maîtrise de soi, le respect de la parole donnée. »
Dans cet entretien filmé, Youri Bezmenov précisait que les principales cibles étaient les institutions religieuses, l’enseignement, les médias et la culture : pendant que les Etats-Unis rejetaient – en apparence – fermement le communisme soviétique tout au long de la Guerre froide (il n’est pas question dans l’article d’Iben Thranholm des collusions entre le capitalisme et le communisme dans les hautes sphères mondialistes), l’endoctrinement marxiste-léniniste était endémique dans les universités, les médias et le monde de la culture en Occident au cours des années 1960 et 1970, comme le résume Iben Thranholm. […]
Elle évoque alors le témoignage de l’ancienne communiste Bella Dodd, convertie au catholicisme en 1952 grâce à Mgr Fulton Sheen : devant le Comité des activités antiaméricaines de la chambre des représentants (HUAC), celle-ci avait témoigné à l’époque d’un plan déjà ancien d’infiltration.
« Au cours des années 1930, nous avons orienté 1.100 hommes vers le sacerdoce en vue de détruire l’Eglise de l’intérieur. L’idée était de les faire ordonner, afin qu’ils puissent grimper sur l’échelle de l’influence et de l’autorité en devenant des Monsignors et des évêques. »
Ils étaient choisis pour leur absence de foi et de vertu morale. Alice von Hildebrand, veuve de Dietrich von Hildebrand, elle-même philosophe et professeur, qui connaissait bien Bella Dodd, affirme que celle-ci avait assuré que du temps où elle était membre actif du Parti, elle avait eu affaire à pas moins de quatre cardinaux au Vatican « travaillant pour nous », comme elle le disait. […]
Pour Iben Thanholm, ce qui se déroule actuellement sous nos yeux pourrait bien être le terrible résultat de cette infiltration, les « agents » implantés au milieu du siècle dernier s’étant chargés de recruter d’autres hommes de leur acabit dans les séminaires. De fait, l’explosion des cas d’agressions sexuelles remonte aux années 1960, de telle sorte qu’on peut se demander si, plutôt que de s’agir de prêtres ayant cédé à la tentation, il n’existe pas ici une attaque généralisée à l’encontre de la foi et de la morale chrétiennes du fait d’un ennemi rusé et profondément pervers.
En 2016, Alice von Hildebrand attirait l’attention sur ce fait, notant que l’un des éléments clefs des faits qui sont aujourd’hui mis au jour est bien le fait que de nombreux coupables n’étaient pas
« des prêtres catholiques devenus esclaves d’une “concupiscence sans limites” mais des infiltrés ayant obtenu de faux certificats de baptême et qui étaient à l’évidence des agents du communisme et de la démoralisation ». « J’ai su par Bella Dodd que ces hommes pervers avaient même infiltré le Vatican – car l’Eglise catholique est la pire ennemie du communisme. Et ils le savent ».
« Ainsi, la mission stalinienne anti-chrétienne est en passe d’atteindre son but deux générations après Staline, à un moment où l’Occident est confronté au second avènement du marxisme »
Selon Iben Thranholm, la subversion de ce qui reste des culture chrétienne en Occident va permettre une nouvelle ère soviétique :
« Nous pouvons déjà en observer les signes avant-coureurs : la suppression de la liberté d’expression, la tyrannie du politiquement correct, et la persécution politique et psychologique brutale des chrétiens. Seule une Eglise purifiée est capable de se dresser face à ce type de régime diabolique. »