Clocher-peigne, clocher arcade, clocher-jour, clocher-pignon ou bien encore campapenard, le clocher-mur — terme générique plus communément employé — ne manque pas de dénominations. On en dénombre plusieurs centaines à travers la France.
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Rustique avec parfois des allures de forteresse, le clocher-mur est un élément majeur du paysage religieux français. Au début du siècle, l’historien et archéologue René Fage estimait à 1.600 le nombre de clochers-murs en France et au moins à 50 rien que dans le Cantal. Sa caractéristique ? Construit le plus souvent sur la façade d’une église, il se présente sous la forme d’un mur plat et vertical percé de plusieurs arcades accueillant des cloches.
Bien loin des beaux clochers à plusieurs étages richement ornés, le clocher-mur est d’une grande simplicité. Difficilement datable, les premiers exemples remontent cependant à l’époque romane. Rencontré davantage dans les campagnes, le clocher-mur est généralement signe de pauvreté. Avec ses lignes simples et brutes dépourvues de décorations, sa construction ne nécessitait pas l’intervention d’un architecte. Pour réaliser les plans d’un clocher aussi rudimentaire, un simple maçon pouvait suffire. Robuste et résistant dans le temps, le clocher-mur a ainsi vite été adopté par les sanctuaires reculés.
En pierres ou en briques, le clocher-mur s’adapte à chaque région ! Sa forme varie également offrant une diversité incroyable. Des styles variés qui ont naturellement engendré des dénominations multiples. Parmi elles, le fameux clocher-peigne ! Sa caractéristique ? En forme de rectangle, la largeur du clocher-peigne est généralement la même que celle de l’église et le haut est arasé à l’horizontal. Coiffé ou non d’un petit toit en bois pour le protéger, il est percé de plusieurs arcades sur un ou plusieurs étages. Sa forme si caractéristique, qui fait indéniablement penser à la forme des peignes à cheveux, lui a naturellement valu ce surnom original !
Tiré du site Aleteia