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Un discours de Donald Trump que la presse aux ordres s'est bien gardée de reprendre

 

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A Riyad, devant le roi d’Arabie saoudite et 50 dirigeants de pays musulmans, le Président américain a fait discours historique, puissant et sans compromis, d’une intelligence, d’une finesse et d’un réalisme que personne n’a jamais osé prononcer.

Trump s’est adressé au monde musulman comme s’il parlait à des enfants, de façon ferme mais respectueuse.

Il a donné aux dirigeants musulmans réunis une leçon de morale, tout en insistant sur le fait que « l’Amérique ne cherchera pas à imposer son mode de vie sur les autres, mais à tendre la main dans un esprit de coopération et de confiance ». En expliquant qu’il n’entend pas que les Etats-Unis leur dictent ou tentent de réformer leur façon de vivre – un virage à 180° par rapport aux néo-conservateurs qui voulaient démocratiser l’Irak, ou à celui d’Obama qui voulait incliner l’Amérique en direction de l’islam, Trump a habilement malaxé le cuir des leaders pour les préparer à entendre ce qu’il est venu leur dire…

Les dépêches ont été très oublieuses des parties les plus importantes de son discours : l’évocation du christianisme, du judaïsme, d’Israël et de Jérusalem, du terrorisme islamique

Avec élégance et fermeté, le Président américain a fait ce qu’aucun homme politique occidental n’avait jamais fait ni même songé à faire : il a remis à leur place 50 leaders musulmans, y compris le roi d’Arabie saoudite, médusés, subjugués par autant de force et de résolution, alors que son prédécesseur leur faisait des courbettes.

Pour des raisons évidentes – éviter la désinformation extrême qui entoure tout ce qui touche au Président Trump, j’ai préféré regarder son discours plutôt que me fier aux retranscriptions et commentaires politiques. Grand bien m’en fit, puisque les dépêches ont été très oublieuses des parties les plus importantes de son discours : l’évocation du christianisme, du judaïsme, d’Israël et de Jérusalem, du terrorisme islamique, et semblent n’avoir retenu que la partie où Trump pointe son doigt vers l’Iran.

Après le narratif banal du roi Salman (Islam religion de paix et de tolérance bla bla bla), Trump a consacré la première partie de son discours à – littéralement – passer la brosse à reluire au roi d’Arabie pour ses « mots extraordinaires », l’accueil fabuleux que le « magnifique royaume d’Arabie » lui a réservé, et dont « les mots ne rendent pas justice de la grandeur de ce remarquable lieu et l’incroyable hospitalité qui lui a été offerte ».

 

Puis Trump est passé à la partie la plus intéressante – et réjouissante – au plan géopolitique, dont voici les extraits les plus significatifs :

« Notre but est de former une coalition de nations qui partagent le désir d’écraser l’extrémisme et d’apporter à nos enfants un futur d’espoir qui honore Dieu.

Et cette réunion historique et sans précédent de leaders—unique dans l’histoire des nations —est un symbole envoyé au monde de notre respect mutuel et de notre commune volonté.

[…]

Hier, nous avons signé des accords par lesquels le royaume va investir près de 400 milliards de dollars dans nos deux pays et créer plusieurs milliers d’emplois en Amérique et en Arabie saoudite.

[…]

Plus tard aujourd’hui, nous allons à nouveau marquer l’Histoire en ouvrant un nouveau Centre destiné à combattre l’idéologie extrémiste  — situé ici, dans la partie centrale du monde islamique. Ce nouveau centre, unique en son genre, représente une déclaration claire que les pays à majorité musulmane doivent être à l’avant-scène du combat contre la radicalisation, et je veux exprimer ma gratitude au roi Salman pour sa puissante démonstration de leader.

[…]

Nous ne sommes pas ici en donneur des leçons—nous ne sommes pas ici pour dire aux autres peuple comment ils doivent vivre, ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils doivent être, ou qui ils doivent vénérer. Au lieu de ça, nous sommes ici pour offrir un partenariat — basé sur nos intérêts et nos valeurs communs — la poursuite d’un meilleur futur pour chacun de nous.

[…]

Les jeunes garçons et filles musulmans devraient être libérés de la peur, être à l’abri de la violence, et les innocents protégés de la haine. Et les jeunes hommes et femmes musulmans devraient avoir la possibilité de construire une nouvelle ère de prospérité pour eux-mêmes et les leurs.

Avec l’aide de Dieu, ce sommet marquera le début de la fin pour ceux qui pratiquent la terreur et répandent leur vile croyance. Et par la même occasion, nous prions pour que cette rencontre unique puisse un jour être évoquée comme le début de la paix au Moyen-Orient—et peut-être, même partout dans le monde.

Mais ce futur ne peut être atteint que si l’on vainc le terrorisme et l’idéologie qui le pousse.

[…]

Le vrai coût de l’Etat islamique, d’Al Qaeda, du Hezbollah, du Hamas, et de tant d’autres, ne doit pas seulement être compté en nombre de morts. Il doit aussi être compté en générations de rêves disparus.

Chaque fois qu’un terroriste tue un innocent, et invoque fallacieusement le nom de Dieu, c devrait être une insulte envers tout croyant.

Les terroristes ne vénèrent pas Dieu mais la mort.

Ceci n’est pas une bataille entre différentes fois, entre différentes sectes ou différentes civilisations.

C’est une bataille entre des barbares criminels qui cherchent à éliminer la vie humaine, et des personnes décentes, de toutes les religions, qui cherchent à la protéger.

Ceci est une bataille entre le bien et le mal.

Quand nous découvrons les scènes de destruction après un attentat terroriste, nous ne voyons pas les signes que ceux qui ont été tués étaient juifs ou chrétiens, chiites ou sunnites. Quand nous voyons le flot de sang innocent pénétrer cette terre ancienne, nous ne pouvons pas voir la croyance ou la secte ou la tribu des victimes —nous ne voyons qu’une chose : ils étaient des enfants de Dieu dont la mort est une insulte à tout ce qui est saint.

Mais nous ne pourrons vaincre ces forces du mal que si les gens de bien sont unis et forts — et si tout le monde dans cette salle remplit une part équitable des responsabilités qui lui incombe et assume sa part du fardeau.

Le terrorisme s’est étendu dans le monde. Mais le chemin de la paix commence exactement ici, sur cette terre ancienne, cette terre sacré.

L’Amérique est prête à vous assister dans la poursuite de nos intérêts communs et de notre sécurité commune.

Mais les nations du Moyen-Orient ne doivent pas attendre que l’Amérique écrase cet ennemi pour eux. Les nations du Moyen-Orient devront décider quel genre de futur ils veulent pour eux-mêmes, pour leurs pays, et pour leurs enfants.

C’est un choix entre deux futurs — et c’est un choix que l’Amérique ne PEUT PAS faire à votre place.

Et cela veut dire aussi se dresser ensemble contre le meurtre d’innocents musulmans, l’oppression des femmes, la persécution des juifs, et le massacre des chrétiens

Un meilleur futur n’est possible que si vos nations se débarrassent du terrorisme et des extrémistes. JETEZ – LES – DEHORS.

JETEZ-LES HORS de vos lieux de culte.

JETEZ-LES HORS de vos communautés.

JETEZ-LES HORS de vos terres saintes, et

JETEZ-LES HORS DE CETTE TERRE.

Les pays musulmans doivent être prêts à assumer leurs responsabilités, s’ils veulent que nous vainquions le terrorisme et que nous envoyions cette idéologie perverse dans l’obscurité.

Chaque pays de cette région a un devoir absolu de s’assurer que les terroristes ne trouvent aucun abri sur leur sol.

[…]

Cela veut dire affronter honnêtement la crise de l’extrémisme islamique et les groupes terroristes islamiques qu’il inspire. Et cela veut dire aussi se dresser ensemble contre le meurtre d’innocents musulmans, l’oppression des femmes, la persécution des juifs, et le massacre des chrétiens.

[…]

Du Liban à l’Irak et au Yémen, l’Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des milices, et d’autres groupes extrémistes qui sèment la destruction et le chaos partout dans la région. Pendant des décennies, l’Iran a jeté de l’huile sur le feu des conflits sectaires et sur la terreur.

L’Iran est un gouvernement qui parle ouvertement de meurtre de masse, qui promet de détruire Israël, qui hurle mort à l’Amérique, et apporte la ruine de nombreux leaders et nations présents dans cette salle.

Tant que le régime iranien ne sera pas d’accord pour être un partenaire pour la paix, toutes les nations doivent travailler pour isoler l’Iran, refuser son financement du terrorisme, et prier pour le jour où le peuple iranien aura le gouvernement juste et droit qu’il mérite.

[…]

Les leaders religieux doivent être très clairs là-dessus : la barbarie n’apportera aucune gloire – l’adoration du mal ne vous apportera aucune dignité. Si vous choisissez le chemin de la terreur, votre vie sera vide, votre vie sera courte, et VOTRE ÂME SERA CONDAMNÉE. [Ici, je dois faire une parenthèse importante : peu de gens savent que le musulman très pratiquant ne craint pas la mort, contrairement à l’Occidental, il craint l’enfer. Et c’est exactement à cette crainte cauchemardesque que le Président Trump fait référence ici]

Pendant des siècles, le Moyen-Orient a été le lieu où vivaient côte à côte les Chrétiens, les musulmans et les juifs. Nous devons pratiquer la tolérance et nous respecter les uns les autres à nouveau — et faire de cette région un endroit où chaque homme ou femme, quel que soit sa foi et son ethnie, puisse vivre dans la dignité et l’espoir. [Songez que Trump dit cela devant le roi d’Arabie saoudite et de 50 pays musulmans qui ont chassés les juifs et les chrétiens et traitent les femmes comme des êtres de seconde zone]

Dans cet esprit, après avoir conclu ma visite à Riyad, je me rendrais à Jérusalem et Bethlehem, puis au Vatican—pour visiter de nombreux lieux saints des trois religions Abrahamiques.

Si ces trois religions peuvent se joindre et coopérer, alors la paix dans ce monde est une chose possible – y compris la paix entre les Israéliens et les Palestiniens. Je rencontrerai le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.

[…]

Mais aucune discussion pour écraser cette menace terroriste ne serait complète sans mentionner le gouvernement qui donne aux terroristes — un lieu protégé, un soutien financier, et la stature sociale dont ils ont besoin pour recruter. C’est un régime qui est responsable pour beaucoup d’instabilité dans la région. Je parle évidemment de l’Iran.

Serons-nous indifférents à la présence du mal? Serons-nous là pour protéger nos citoyens de cette violente idéologie ? Laisserons-nous son venin se déverser sur nos sociétés ? Le laisserons-nous détruire les lieux les plus saints de la terre ? Si nous ne confrontons pas cette terreur mortelle, nous savons quel futur nous aurons — plus de souffrance et de désespoir. Mais si nous agissons — si nous quittons cette magnifique salle unifiés et déterminés à faire ce qui est nécessaire pour détruire cette terreur qui menace le monde — alors il n’existera aucune limite pour notre futur et nos citoyens.

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

 

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