Abdelaziz Bouteflika vote en fauteuil roulant.
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Face au dynamisme du Maroc, Alger a entrepris une démarche de dénigrement de Rabat, dans l’espoir d’apaiser l’opinion publique algérienne de plus en plus prompte à établir des comparaisons entre un pays qui avance et un autre qui fait du surplace. Décryptage.
Rien ne va plus à Alger. Un président grabataire, la rente des hydrocarbures qui rétrécit chaque mois comme une peau de chagrin, des élections législatives où le parti unique au pouvoir (le FLN, inscrit dans le marbre de la Constitution algérienne) a recueilli à peine 7% des suffrages, un désintérêt complet de la chose politique, sanctionnée par une abstention record (officiellement 65% d’abstentionnistes aux législatives, mais selon des sources indépendantes ils seraient plus de 85%). La liste noire de la déliquescence du régime algérien est aussi longue que les faits mémorables dans un obélisque dans l’Égypte pharaonique. En diplomatie, Alger s’est fait très méchamment recadrer par le parlement libyen qui a récusé en des termes d’une crudité inhabituelle l’ingérence d’un pouvoir qui essaie d’obtenir par la force ce que l’on construit par le dialogue. Sur la défensive, ce régime multiplie les mesures d’intimidation comme la convocation de l’ambassadeur tunisien à Alger, rien que parce que le ministre tunisien des Affaires locales, Riadh Mouakher, a dit ce qui est pourtant écrit noir sur blanc dans la constitution du voisin de l’est : la République algérienne démocratique et populaire est un pays communiste.
Pourquoi le ministre tunisien a eu raison de qualifier l’Algérie de pays communiste
En économie, l’Algérie est considérée comme un marché où on écoule des marchandises, en faisant semblant de répondre aux lubies d’un régime qui veut se donner l’illusion d’imposer aux opérateurs étrangers de construire localement, alors qu’il paie plus cher quelques pièces démontées et remontées dans des «usines» en Algérie, comme en atteste la supercherie de l’usine Hyundai à Tiaret qui importait des voitures auxquelles manquaient seulement les roues. Ce pays, qui reçoit chaque semaine des alertes et mises en garde de spécialistes, think tanks et journaux de référence sur son écroulement imminent, continue pourtant de mobiliser toutes ses forces contre le Maroc.
Un magazine politique américain se demande si l’Algérie peut encore être sauvée de la faillite
«L’Algérie n’a plus rien et elle a en face d’elle un pays qui, sans la rente des hydrocarbures, est en train de s’imposer comme une puissance continentale. Le Maroc est le pays qui renvoie à l’Algérie tout ce qu’elle n’a pas pu ou réussi de faire. Rabat est un miroir cruel pour Alger. Alors elle se lâche dans une entreprise de dénigrement contre notre pays, en espérant par cette initiative apaiser la rancœur de son opinion publique de plus en plus prompte à établir des comparaisons entre un pays qui avance et un autre qui est immobile», explique un observateur averti à le360.
Mobilisation sur le Net et les réseaux sociaux
Alger agit avec la rage du désespoir pour enrayer la machine Maroc qui avance. Elle mobilise le Polisario dans une entreprise à la fois d’intox et de désinformation, comme en atteste la fausse information au sujet d’éléments de la marine royale «capturés», jeudi dernier à Lagouira, alors qu’il n’en est strictement rien. Peu importe. «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose». Cette formule, rendue populaire par l’écrivain français Beaumarchais, est la devise qu’applique avec ardeur Alger à l’encontre du Maroc.
Le mode opératoire de cette entreprise de calomnie est simple : transformer, via les réseaux sociaux, le banal en fait notable, hausser l’epsilon au rang du quantifiable. Ce projet repose sur l’amplification du moindre fait divers survenant au Maroc, le cas échéant les revendications à caractère social à Al Hoceïma, son instrumentalisation à grand roulement de tambours via divers canaux de communication, notamment la centrifugeuse des réseaux sociaux, pour tenter à la fois de nuire à l’image du royaume du Maroc et souffler sur des bûches éteintes dans l’espoir d’attiser le feu.
Pourtant le régime algérien devrait garder à l’esprit que les manifestations pacifiques sont autorisées au Maroc et qu’il en existe chaque jour dans plusieurs endroits du royaume, parce que cette liberté de rassemblement est garantie par la Constitution marocaine. Ce qui n’est pas le cas de la région d’Alger (25% de la population algérienne y vivent) où il est interdit de manifester.
Dans ce projet d’amplification, Alger manipule, encourage, finance -par le truchement des réseaux sociaux et le Net- à la fois le Polisario qui lui est acquis et une poignée de réfractaires, de pseudo opposants au régime qui ne représentent rien et de marginaux en quête de gloire comme un ex-champion des combats de rue et un pseudo youtubeur qui porte le nom de arroubi (paysan) et qui s’est illustré depuis le retour du Maroc à l'Union africaine. Ce qui en dit long sur la panique que le dynamisme du souverain crée chez l’oligarchie immobile du voisin de l’est. Critiquer son pays est une chose, mais le pourfendre sur l’instigation d’une autre partie, cela s’appelle une trahison. Les traîtres à la solde d’Alger ne trahissent qu’eux-mêmes. Le Maroc est debout, marche et avance. Tout le monde connaît le plus célèbre des proverbes arabes sur les chiens qui aboient alors que la caravane passe, avance.
Par Aziz Bada
Le 360