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  • Conseil départemental : Où passent vos impots ?

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    des conseillers à votre service. De gauche à droite :

    Marie-Emmanuelle Camous, Isabelle des Garets, Jean-François Corbière,

    Nicole Zenon, Henri Bec, Frank Manogil

     

    Régulièrement, l'ordre du jour des assemblées générales du Conseil départemental comporte des délibérations attribuant des subventions qui n'ont rien à voir avec sa mission. Son action ne devrait avoir pour seule finalité que le bien être de ses habitants et non le financement de projets qui, sous couvert d'actions humanitaires ou bienfaitrices, ne sont en réalité que des appuis à des actions subversives ou des aides à visées électoralistes.

    Sachez pourquoi vous payez trop d’impôts.

    Bien entendu, la presse reste discrète sur ces délibérations et encore plus discrète sur notre opposition systématique à ces dépenses pour le moins déplacées.

     

    Cliquez sur le document ci-dessous pour prendre connaissance de la totalité de la délibération.

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  • Espagne. Franco à la cathédrale de Madrid ? Le gouvernement socialiste se fait battre à son propre jeu

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    Valle de los caidos

     

    Madrid (Lengadoc-info.com) – Le gouvernement de Pedro Sanchez voulait en faire l’acte politique fort de son fragile mandat, l’affaire de la dépouille de Franco est, pourtant, en train de virer au cauchemar pour les socialistes espagnols.

    Les socialistes s’attaquent à la dépouille de Franco

    Le 24 août dernier, le gouvernement espagnol a pris un décret établissant que le corps du général Franco, reposant actuellement au Valle de los Caidos, mausolée monumental dédié aux combattants de la guerre civile (1936-1939), devait être exhumé et déplacé dans un autre lieu avant la fin de l’année 2018.

    Avec ce décret, le gouvernement de Pedro Sanchez voulait ainsi que la dépouille du Caudillo soit enterrée dans un lieu plus discret et non plus dans un mausolée construit durant la période du franquisme et qui célébrait la mémoire des combattants des deux camps mais également la mémoire de Franco lui-même.

    Déplacer ainsi le corps de Franco est un geste politique symbolique qui doit permettre à Pedro Sanchez de s’assurer la sympathie de l’ensemble des forces de gauche alors que son gouvernement semble aujourd’hui particulièrement fragile.

    Le retour de Franco à Madrid… grâce aux socialistes

    Mais le projet du gouvernement ne semble pas se passer comme il l’aurait souhaité. Si la famille du Caudillo a bien accepté que son corps soit enlevé du Valle de los Caidos, celui-ci ne devrait pas pour autant reposer dans un cimetière discret mais en plein cœur de Madrid, dans la cathédrale de l’Almudena.

    En effet, la famille du généralissime dispose d’une concession au sein de la cathédrale de la capitale espagnole depuis 1987, d’ailleurs la fille de Franco y repose déjà.

    Une décision qui horrifie les membres du gouvernement qui depuis s’agitent dans tous les sens pour tenter d’empêcher cela, sans succès. Après avoir appelé la famille de Franco à être « raisonnable », les socialistes se tournent désormais vers l’Église pour qu’elle intervienne.

    La situation est telle que certains socialistes préfèreraient que le corps de Franco reste au Valle de los Caidos plutôt qu’il repose au cœur du quartier touristique de Madrid. 

    Photos : DR

    Lengadoc-info.com, 2018

  • Centres de rétention de migrants : le niet catégorique du Maroc

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    Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement.

    © Copyright : DR

     

    Si le monde évolue de la sorte, il ne restera bientôt plus qu'Emmanuel Macron  pour laisser son pays envahi sans résistance. Aux ordres de la finance internationale et du grand patronat, entouré d'idéologues dépourvus de tout sens des réalités, il sacrifie le peuple de France et sa substance millénaire. Il  faudra bien qu'un jour tous ces félons criminels rendent des comptes.

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    Mustapha El Khalfi a été très ferme sur cette question, lors du point de presse hebdomadaire donné à l’issue du Conseil de gouvernement. Il a de nouveau expliqué la stratégie du Maroc sur l’épineuse question migratoire, chiffres à l’appui.

    C’est un refus catégorique que le Maroc vient d'exprimer, encore une fois, à l'Union Européenne. Le Royaume n'acceptera en effet jamais d'accueillir sur son territoire des centres de débarquement de migrants qui auront été refoulés du vieux continent. Cette position, très ferme, a été récemment transmise aux ambassadeurs de l'Union européenne et des pays africains accrédités dans le Royaume.

    "Nous nous sommes réunis avec les représentants diplomatiques, et leur avons expliqué la stratégie marocaine de lutte contre l'émigration clandestine", a ainsi déclaré Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement.

    Le ministre a également précisé que la question de la migration, et tout particulièrement à travers la récente opération de rapatriement vers le Maroc de 120 migrants africains ayant transité par l'Espagne, a été l’un des principaux sujets qui ont été débattus lors de la dernière réunion hebdomadaire de l’équipe gouvernementale.

    Le premier point sur lequel le gouvernement insiste porte sur le refus catégorique du Maroc d'accueillir sur son sol des centres de rétention de migrants. Le second, et non des moindres, est que "le Royaume ne peut à lui seul jouer le rôle de gendarme de l'Europe".

    En d'autres termes, selon Mustapha El Khalfi, le Maroc demande à l'UE de contribuer à la fois techniquement et financièrement aux efforts qu’il mène dans ce domaine. "Tout comme le Maroc refuse d’endosser ce rôle de gendarme, il refuse aussi que son territoire soit utilisé par des réseaux de trafic humain vers l'Europe", insiste le ministre.

    Le Maroc mènera une lutte implacable contre ces "mafias", a-t-il ainsi martelé, faisant allusion aux incursions et aux passages illégaux de migrants dans les enclaves de Sebta et Melilla, à travers les clôtures grillagées séparant les deux villes occupées.

    Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs fourni des chiffres édifiants sur la lutte anti-migration clandestine actuellement menée par le Maroc. En 2018, a-t-il ainsi affirmé, 74 réseaux de trafic humain ont été démantelés, et 260 trafiquants ont été traduits devant la justice. Lors du seul mois d'août dernier, les services de sécurité marocains ont mis en échec quelques 14.600 cas de tentatives d’émigration clandestine vers l'Europe.

    Mustapha Khalfi a conclu son point de presse en insistant sur le fait que la stratégie migratoire du Maroc a permis de régulariser, depuis 2017,  la situation de près 50.000 sans-papiers qui résident désormais en toute légalité au Maroc.

    Par Mohamed Chakir Alaoui

    Le 360

  • VGE - CHIRAC : Ni pardon, ni oubli

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    Alors que l’un de ses enfants s’est fait agresser à Paris par deux Romanichels, ce qui a coûté quelques centaines d’euros à ce monsieur qui n’est guère dans le besoin, il semble que l’ex-Président Giscard estime que, tel qu’il fut appliqué, le décret de regroupement familial fut une erreur.

    D’abord, il serait temps que ce funeste politicien comprenne que cela ne fut pas une « erreur », mais un crime et une forfaiture. Un crime contre la Nation française et une forfaiture car, lorsqu’on hypothèque l’avenir du peuple souverain, l’on prend au moins son avis. Quand y-a-t-il eu un referendum sur l’immigration de masse d’origine extra-européenne dans la VRépublique Française ?

    Contrairement à ce que plaide le vieillard au bord de la tombe, ce ne fut pas « une mesure juste et généreuse ». Ce fut un décret publié le 29 avril 1976, sans débat parlementaire, donc à la sauvette, et non par « générosité », mais parce que la consommation intérieure française baissait en raison de l’inflation et du chômage et que grognaient les pontes de la distribution, aux bénéfices amoindris.

    Ce décret 76-383, qui marqua le début du désastre pour la Nation, n’exigeait du migrant qu’une durée de séjour d’une année et rien ne l’empêchait d’amener toute sa smala au titre du « regroupement », les vieux parents et les femmes justifiaient l’implantation d’une multitude d’enfants, mais aussi de jeunes frères et de jeunes sœurs. Ce ne fut pas un regroupement familial, mais une entrée massive de clans, de familles élargies.

    En 2003, devant la prolifération des émeutes raciales et des zones de non-droit dans notre pays envahi, et au lieu de prendre l’avis du seul souverain légitime de l’État : le corps électoral, on allongea simplement à deux années la durée de séjour du migrant avant qu’il puisse exiger son « regroupement familial ». Tout au plus, les hypocrites rédigeant le nouveau décret spécifièrent-ils que le migrant devait faire preuve « d’une bonne intégration dans la société française » !

    Le trafic de haschich, les vols, les viols en tournantes et les émeutes raciales étaient monnaie courante en 2003. Depuis, nous avons connu pire : le terrorisme aveugle et lâche des mahométans djihadistes. Et personne, chez les titulaires des apparences du pouvoir n’envisage de referendum sur l’immigration-invasion.

    De 1976 à 2018, rien n’a changé dans la forfaiture permanente. Les droits fondamentaux du peuple souverain : Sécurité, Préférence nationale en matière d’emploi public (c’était un dogme au temps du Front populaire, même au PCF !), protection des générations à venir, sont toujours bafoués.

    Giscard et Chirac sont coupables d’avoir fait entrer la Nation dans cette spirale infernale. Et il ne faut pas oublier la Loi Veil sur l’avortement de complaisance du 17 janvier 1975, également publiée lors de la présidence funeste de VGE, Chirac piaffant d’impatience à Matignon, entre deux saillies et deux repas pantagruéliques.

    En conclusion, il ne peut et ne doit y avoir ni pardon, ni oubli pour Giscard et Chirac.

    Bernard Plouvier

    Synthèse nationale

  • Maurice Audin : un communiqué de Civitas

     

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     C’est avec une certaine indignation, que l’on a appris que le président Macron avait visité la veuve du mathématicien Maurice Audin pour lui confirmer que son mari avait été tué par l’armée à l’époque de la guerre d’Algérie, ce que l’on pensait d’ailleurs savoir. S’il s’agissait d’une mise au point historique, il aurait suffi d’un communiqué émanant d’un service. En revanche cette visite présidentielle en forme de repentance est scandaleuse : ledit Audin était en effet membre du Parti communiste algérien. Non content d’adhérer au parti de la trahison, il avait besoin de s’associer à un clone de celui-ci issu de la rébellion à laquelle son pays faisait alors face au prix du sang de nombre de ses enfants ! En bon français cela s’appelle une trahison. L’on peut regretter qu’Audin ait été mis à mort d’une manière irrégulière. Cependant le préjudice n’est pas grand : un beau procès avec hermines, plaidoiries et réquisitoire aurait dû, dans un Etat normalement constitué, aboutir devant un peloton d’exécution. La démarche présidentielle est donc une célébration de la trahison et une injure pour la glorieuse armée d’Algérie, victorieuse mais trahie. Il est vrai que le même président Macron, ce progressiste revendiqué, s’était déjà illustré dans l’inversion des valeurs en panthéonisant la reine des faiseuses d’anges…

         L’on peut aussi faire une analogie avec le président Nicolas Sarkozy qui, pour proposer un modèle à la jeunesse, n’avait rien trouvé de mieux que Guy Moquet, un autre communiste. Sous l’occupation allemande celui-ci, fils de député Front Popu, avait été arrêté par la police française pour propagande communiste. Emprisonné alors que l’Allemagne nazie et l’URSS s’entendaient comme larrons en foire, Guy Moquet a fait les frais de la rupture entre les deux monstres totalitaires. L’on peut lui accorder quelques circonstances atténuantes du fait que son engagement était dû à l’éducation et à l’exemple déplorables donnés par un père communiste, et qu’il n’a pas eu de chance. C’est peut-être une victime (comme il y en a eu, hélas, un grand nombre) mais certes pas un héros national. Et, aux plans littéraires, philosophique et patriotique, sa lettre n’a pas grande valeur…

         Ces présidents trouvés, nourris de technocratie et de pensée cosmopolite, sont largement étrangers aux traditions nationales, ce qui les amène à proposer en modèles de fausses valeurs, et à s’appuyer sur elles pour monter des coups politiques. Il convient de s’y opposer en rappelant qu’être communiste est toujours un dérèglement criminel, et que l’idéologie responsable de millions de morts ne saurait être considérée comme une généreuse erreur de jeunesse. Ces présidents qui se veulent comme des illustrations vivantes de la raison moderne se montrent comme des fourriers de la déraison la plus barbare. La démagogie et l’ignorance, à défaut d’être des excuses, sont des explications. Cependant aucun redressement national ne pourra venir de ces héroïsmes frelatés. Seul le mépris peut répondre à ce dévoiement de la mémoire nationale, qui opposera toujours à ces nains politiques et à leurs idoles ses gloires authentiques, de Jeanne d’Arc à Philippe Pétain en passant par Louis XIV.

    François Marceron

    NB : L’on espère, sans trop y croire, que la prochaine municipalité parisienne, rompant avec l’esprit révolutionnaire de l’actuelle équipe rose-rouge-vert, arrachera la scandaleuse plaque de rue attribuée à Maurice Audin (et quelques autres...)

  • Maurice Audin trahissait sa patrie, ses concitoyens et l’armée française

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    Voici le texte de la lettre écrite par le général Bruno Dary, ancien Gouverneur militaire de Paris, au nom du Comité National d’Entente (CNE) qui regroupe une quarantaine d’associations d’anciens combattants et adressée au président de la république à propos de l’affaire Audin :

     

    « Monsieur le président de la République,

    Le Comité National d’Entente (CNE), que je préside et qui représente plus de 40 associations patriotiques, d’anciens combattants et de victimes de guerre, soit environ 1.500.000 personnes, a suivi l’hommage que vous avez tenu à rendre à Madame Josette Audin et indirectement à son mari, Maurice. Ce rappel historique, plus de 60 ans après la mort tragique de Maurice Audin, a surpris les membres de nos associations, qu’ils soient, ou non, d’anciens de la Guerre d’Algérie ! Mais une fois passé le moment d’étonnement pour les uns, de doute pour d’autres, voire de colère pour certains, et sans occulter la réalité des faits, il faut reconnaître que votre déplacement a soulevé plus d’interrogations qu’il n’a apporté d’apaisements !

    Faut-il que le Président de tous les Français évoque la Guerre d’Algérie, à travers un cas, à la fois particulier, sombre et sorti de son contexte, dans une guerre dont les plaies ne sont pas encore refermées au sein des communautés française et algérienne ?

    Parmi toutes les missions ordonnées par le pouvoir politique à l’armée française pendant sept années en raison de l’incapacité des forces de sécurité à faire face au déferlement d’attentats aveugles, faut-il donner l’impression de ne retenir que la plus sombre ?

    Faut-il laisser entendre par cette démarche que Maurice Audin, parce qu’il a été une victime, devienne un héros, oubliant ainsi qu’il trahissait sa patrie, ses concitoyens et l’armée française ?

    Faut-il occulter que la bataille d’Alger, même si elle eut des heures sombres, a éradiqué le terrorisme qui frappait quotidiennement la population algéroise, permettant ainsi de sauver des centaines d’innocents, de femmes et d’enfants ?

    Et s’il faut reconnaître la honte laissée par la torture de Maurice Audin, faut-il oublier les centaines de Français, civils et militaires, victimes du terrorisme, kidnappés, torturés et assassinés et jamais retrouvés ? Faut-il espérer qu’eux aussi figurent dans le futur Musée Mémorial du Terrorisme ?

    Si cette démarche consistait à reconnaître les fautes de la France dans ce conflit, faut-il alors passer sous silence le désarmement de milliers de Harkis, leur abandon sur ordre du gouvernement et enfin leur massacre par le FLN ?

    Faut-il encore revenir sur la Guerre d’Algérie, qui reste une blessure vive dans la mémoire de l’Armée française, avec ses quelque 25.000 soldats morts pour une cause trahie, cette guerre perdue malgré une bataille gagnée, ses Harkis abandonnés en dépit des promesses faites, et la déchirure du putsch ?

    Faut-il entreprendre un travail historique uniquement sur les disparus de la guerre d’Algérie, et oublier l’action humaine, sociale, sanitaire, éducative de la France dans ce pays ? Et faut-il engager un nouveau travail de recherche, en faisant appel aux Français et, en raison de sa nature, à la limite de la délation ?

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération et de toute notre fidélité.

    Le général d’armée (2s) Bruno DARY »

  • Jean Piat : une occasion manquée de célébrer le talent

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    Décidément, nos dirigeants perdent toute raison. Et cette déraison ne manque pas, comme le sectarisme ambiant nous y habitue, d’être sélective. C’est l’émotion, le trouble, le choc, le désordre des sentiments, en un mot le romantisme, qui remplacent désormais la simple réflexion.

    La disparition d’un auteur connu et apprécié, d’un artiste célèbre et prisé, mettent la presse en émoi, qui, justement ce jour-là n’a rien d’autre à se mettre sous la caméra. Personne ne voulant être en reste, craignant de ne pas en « faire assez », chacun en rajoute d’heure en heure. C’est ainsi que cette effervescence non maîtrisée nous amène dans la cour des Invalides. Elle appelle deux observations :

    - Pourquoi ce lieu, qui ne devrait être réservé qu’à nos gloires militaires (il était tout à fait adapté à la remise de la Grand-Croix de la Légion d’honneur à Hélie Denoix de Saint Marc) deviendrait-il celui où il faut maintenant célébrer le talent artistique ? L’Académie française eut été plus appropriée pour saluer Jean d’Ormesson, Paris ne manque pas de lieux de spectacle prestigieux pour rendre hommage à nos artistes.

    Mais la cour des Invalides, avec un détachement des 3 armes, spahis, marins et aviateurs, le drapeau de la Garde républicaine et les plus hautes autorités de l’État et de l’armée française pour un chanteur, si talentueux soit-il, NON ! Pensons à nos soldats tombés par milliers sur les champs de bataille – alors que nous commémorons cette année la fin de la plus terrible des guerres – et à ceux qui, tous les jours risquent leur vie sur les différents théâtres d’opération, et pour lesquels nos responsables politiques marquent si peu d’égards. Qu’avait à voir Charles Aznavour avec le monde des armées ? Cette cérémonie n’était rien d’autre qu’inconvenante.

    - En outre, pourquoi lui et pas les autres ? Pourquoi pas Johnny Halliday qui avait peut-être une aura supérieure auprès du public, et après … qui ? Était-ce pour permettre au Président de tenter une remontée de sa côte défaillante ou mettre en exergue une immigration réussie ?

    D’autant que l’on ne peut que déplorer l’absence d’intérêt porté à la disparition récente d’artistes de très grands talents, comme Jean Piat qui a honoré sur les plus prestigieuses scènes françaises et internationales les grands textes de notre répertoire. C’eut été un hommage rendu au meilleur de notre civilisation et de notre culture, qu’il est vrai notre président se targue d'ignorer. Une cérémonie sur la place de la Comédie française n’aurait pas manqué de panache. A moins que le déploiement de tout ce faste soit interdit à ceux qui dérogent au politiquement correct ! Nous y reviendrons.

    Nous publions pour aujourd'hui une analyse d'un des chefs d’œuvre de la production cinématographique qui doit beaucoup au talent flamboyant de Jean Piat.

    Henri Bec

     

    Par Pierre Builly

    Les rois maudits de Claude Barma (1972) 

     

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    Somptueux 

     

    Plus de 1500 pages dans l'édition Omnibus ; plus de dix heures de télévision découpées en six épisodes diffusés entre décembre 1972 et janvier 1973. Du lourd, du solide, de l'abondant. Je ne connais pourtant personne qui ayant commencé à tourner les pages du Roi de fer, premier volume de la série, se soit arrêté en route ; et je ne crois pas que beaucoup de téléspectateurs qui, aux temps anciens où la petite lucarne avait des ambitions, aient décroché de l'histoire fastueuse adaptée du roman de Maurice Druon (photo) par Marcel Jullian, mise en images par Claude Barma. 

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    C'est touffu, pourtant, et c'est dense, et c'est ancien. Même en 1972, où l'on était considérablement moins ignare qu'aujourd'hui, ces histoires qui se passent au début du tragique 14ème siècle paraissaient bien anciennes. La succession de Philippe IV le Bel, les intrigues de cour, les querelles de succession, les destinées des États, tout cela pouvait paraître bien singulier et lointain. À l’inverse, il est vrai que la malédiction des Templiers, les orgies de la Tour de Nesle, l'homosexualité du roi Édouard II d'Angleterre donnaient une touche assez excitante à cette période de l'Histoire de France. 

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    N'empêche que ça a dû être drôlement difficile de condenser une myriade d'aventures, dont quelques unes sont inventées ou reprennent des légendes mystificatrices et un exposé très honnête et très intelligent des grands enjeux et des grandes orientations qui ont conduit à la Guerre de Cent ans mais surtout, et au delà, à présenter la constitution de l'État moderne. 

    Le parti a été pris, à juste titre, de ne pas dépenser de sous dans des séquences de foule ou de bataille et de concentrer les moyens, importants mais nullement démesurés, sur la richesse de l'interprétation. Dès lors, les scènes sont stylisées, épurées, dénudées, les décors ne sont qu'un simple fond et les personnages s'adressent aux spectateurs ou alors une voix off (celle de Jean Desailly) intervient dès qu'il s'agit d'expliquer un point un peu complexe ou de resituer l'action dans le contexte. 

    Cette apparente théâtralisation donne, en fait, beaucoup de rythme à la série : elle permet les ellipses narratives, va au plus juste et au plus concis de l'intrigue, montre les caractères dans leur nudité. Et, pour autant, elle ne cache rien des replis de ces récits de bruit et de fureur, assassinats, empoisonnements, étranglements, jeux tragiques du pouvoir et de la trahison. 

    Philippe le Bel, à qui  Georges Marchal prête sa parfaite stature, est un des plus grands Rois de notre France, qui en compta beaucoup. Si l'esprit national est sans doute né avec son arrière-arrière grand père Philippe Auguste et la victoire de Bouvines en 1214, c'est sous son règne que se sont établies les fondations de l'État moderne et que, avec l'aide des grands serviteurs de la Couronne, Nogaret, Marigny, Châtillon, les féodalités ont commencé à être pliées et soumises. Tout cela n'est naturellement pas allé sans une certaine vigueur dans l'action. Et puis ces temps étaient rudes... 

    Une figure superbe et catastrophique domine Les rois maudits : celle de Jean Piat, immense acteur de théâtre (photo en tête) qui s'incorpore le rôle de Robert d'Artois jouisseur, buveur, ripailleur, coureur de jupons et d'aventures dont, pour notre plus grand malheur les tentatives pour récupérer la province d'Artois, dont il a été frustré, conduiront à la Guerre entre France et Angleterre. Mais toute la distribution, qui s’appuie sur de fortes personnalités issues de la Comédie française est remarquable. 

    En premier lieu Louis Seigner (photo 1), papelard, subtil, redoutable banquierSeigner Louis.jpg siennois, Geneviève Casile (photo 2), glacialement Casile Geneviève.jpgbelle reine Isabelle délaissée par son mari sodomite et devenue la cruauté même, Hélène Duc, hautaine Mahaut (photo 3), tante et ennemie jurée de son neveu Robert. Et quelques autres, qui ne sont pas des moindres : Catherine Rouvel, sataniste empoisonneuse, Muriel Baptiste, la reine débauchée de la tour de Nesle, Henri Virlojeux, subtil pape Jean XXII... Duc Hélène.jpg

    La télévision française d'aujourd'hui donne à voir des adaptations, peut-être de qualité, de l'histoire des Borgia ou des Tudor, amples elles aussi de crimes, de sang et de sexe. Qu'est-ce qui l'empêcherait de montrer aux spectateurs décérébrés du siècle la naissance de notre pays ? 

    On peut bien dire que le poignard et le poison étaient monnaie courante sous nos Capétiens. Mais regardez leur œuvre : c'est la France.

    Article tiré du blog "Lafautearousseau"

  • Livre - Notre sélection : L’histoire plurimillénaire de l’Afrique racontée par Bernard Lugan

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    Des origines de l’Homme aux conflits d’aujourd’hui, au fil de 250 cartes accompagnées de notices explicatives, cet atlas inscrit sur la longue durée, fait le bilan des connaissances historiques autour du continent africain à travers les permanences et les ruptures qui expliquent les crises actuelles et qui permettent d’annoncer celles de demain.Atlas.jpg

    Cet ouvrage, sans équivalent, est l’outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes historiques et ethniques qui fondent la géopolitique de l’Afrique, ou plus exactement des Afriques, et sans la connaissance desquelles tout ce qui est dit ou écrit sur ce continent relève de l’artificialité.

    Bernard Lugan a écrit plus de 30 ouvrages consacrés à l’Afrique. Il est universitaire et expert auprès du TPIR (ONU). Il fut professeur à l’École de Guerre et aux Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue par Internet l’Afrique Réelle.

    Bernard Lugan, Atlas historique de l’Afrique , Des origines à nos jours, éditions du Rocher, 424 pages – 25,90 €, Parution 26 septembre 2018.

     

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    L'analyse de Media Presse Info

    L’africaniste Bernard Lugan, expert auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, fut professeur à l’Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue L’Afrique Réelle et a écrit plus d’une trentaine d’ouvrages consacrés à l’Afrique.

    Son nouvel Atlas historique de l’Afrique est un précieux outil pour mieux comprendre les différentes mutations qui ont rythmé l’histoire du continent africain, des origines à nos jours. 250 cartes commentées par l’auteur permettent d’observer les différences qui caractérisent ce continent (désert, forêts denses, variétés ethno-linguistiques, religions, démographie…) ainsi que de suivre son évolution historique.

    Il y eut d’abord les changements climatiques dont les conséquences ne furent pas les mêmes en Afrique de l’Ouest ou en Afrique orientale et australe, et qui expliquent le “miracle” égyptien avec la vallée du Nil. Puis, aux VIIe et VIIIe siècles, l’islamisation de l’Afrique du Nord entraîna la cassure nord-sud du monde méditerranéen et l’apparition d’un front mouvant entre chrétienté et islam qui ne fut stabilisé qu’au XVIIe siècle. A partir du XVIIIe siècle, on vit apparaître des Etats forts, phénomène qui se produisit dans toute l’Afrique au sud du Sahara et qui présente de grandes différences régionales. Ainsi, dans la région sahélo-soudanaise, le jihad servit de paravent à la volonté impérialiste de sultanats nordistes qui entreprirent de s’étendre aux dépens d’entités animistes sahéliennes, comme les royaumes bambara. Tandis qu’en Afrique centrale ou australe, des empires ethno-centrés furent formés par le rassemblement de tribus ou de clans appartenant aux mêmes ensembles ethniques, comme les royaumes Luba, Lunda, Shona, Zulu ou celui d’Imerina à Madagascar. Dans les années 1880 s’ouvrit la période coloniale, brève parenthèse de moins d’un siècle puisque la décennie 1960 apporta la décolonisation, les anciens dominés de l’époque pré-coloniale héritant généralement des Etats créés par les colonisateurs. Ensuite, durant la guerre froide, l’Afrique devenue indépendante fut contrainte d’adopter une histoire qui n’était pas la sienne en entrant dans la clientèle de l’un ou l’autre bloc. A la disparition de ceux-ci, dans les années 1990, les vrais problèmes se posèrent : ethniques, culturels, politiques et parfois religieux, avant d’être économiques. Bernard Lugan nous montre qu’au moment où l’Afrique aurait pu renouer avec son histoire, elle en fut empêchée par la démocratisation, synonyme de loi du nombre au profit des ethnies les plus nombreuses, débouchant sur des troubles, des émeutes, des guerres, des massacres et même un génocide au Rwanda. L’ouvrage se termine au plus près de l’actualité avec la décomposition de la Libye, le jihadisme sahélien, les questions du Mali, la guerre de Boko Haram et les mutations sud-africaines.

  • Pour donner suite à notre dernère lettre sur l'Eglise : Deux agents communistes

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    Le pape s’est félicité que pour la première fois le gouvernement chinois permette à des évêques de participer à un synode. Grâce à l’accord secret, bien sûr. Et il a reçu chaleureusement les deux évêques en question, qui ont été nommés par le gouvernement communiste chinois.

    L’un (à gauche) est Mgr Jean-Baptiste Yang Xiaoting, évêque de Yanan. Il est vice-président du Conseil des évêques chinois, organisme contrôlé par le pouvoir communiste et non reconnu par Rome. Du moins jusqu’à l’accord secret.

    L’autre est Mgr Joseph Guo Jincai, évêque de Chengde depuis 2010 pour les communistes, et depuis le mois dernier pour François. L’ordination épiscopale de Mgr Joseph Guo Jincai avait été condamnée de façon virulente par Rome (celle de Benoît XVI). François a non seulement annulé l’excommunication qui frappait l’évêque, mais il a créé pour lui le diocèse catholique de Chengde. Mgr Joseph Guo Jincai est le secrétaire général du Conseil des évêques chinois. Il est aussi député à l’Assemblée nationale populaire (un poste qui implique d’être athée et membre du parti communiste).

    Le cardinal Zen a touitté :

    « Voix de la périphérie. La présence des deux émissaires du gouvernement persécuteur et athée. C’est une insulte aux bons évêques de Chine et au synode des évêques catholiques ! ».

    Yves Daoudal

  • Yves Mamou : "Face à l'islamisme, nos élites ont trahi"

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    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que l'existence de tensions communautaires a été reconnue par Gérard Collomb lui-même, le journaliste Yves Mamou accuse les élites françaises de s'être coupablement désintéressées de l'immigration, et d'avoir fermé les yeux sur l'islamisation du pays.

     

    FIGAROVOX.- Selon vous, l'immigration et l'islamisation auraient pour conséquence d'empêcher les Français de « faire nation » ? Quel lien faites-vous entre la supposée émergence perturbatrice de l'islam et la supposée désagrégation de la nation française ?

    Yves MAMOU - Le Grand Abandon est une tentative de reconstitution. J'ai essayé de savoir pourquoi et comment, à côté de la nation française, une nation islamique avait pu progressivement se constituer. Les déclarations fracassantes de Gérard Collomb, ex-ministre de l'Intérieur, au matin de sa passation de pouvoir à Édouard Philippe, Premier ministre, montrent que la juxtaposition de ces deux nations aujourd'hui en France engendre un risque d'affrontement. Nous sommes aujourd'hui « côte à côte » (sous-entendu musulmans et non-musulmans) a dit Gérard Collomb, mais rien ne garantit que demain nous ne serons pas «face à face». Cet avis de guerre civile en bonne et due forme a été proféré par l'homme qui, pendant un an et demi, Place Beauvau, a eu sous les yeux, au quotidien, tous les rapports de police et de gendarmerie.

    Gérard Collomb est partie prenante de l'élite politique française. Il abandonne son poste en informant que la guerre civile est à nos portes. Une fuite qui à elle seule justifie mon titre « Le Grand Abandon ». L'avertissement aurait eu plus de force s'il avait été proféré par un ministre en exercice. L'avoir prononcé sur le pas de la porte a fait que certains médias ne l'ont même pas repris.

    La guerre civile se définit comme le déchirement d'une nation. Je ne sais pas si cette guerre aura lieu, mais il m'a semblé utile de m'interroger sur la présence de deux nations sur le même territoire national. Parfois, ce sont des frontières mal tracées qui créent les conditions d'un affrontement entre deux nations. Mais en France, la nation islamique a été fabriquée de toutes pièces. Elle est le résultat d'une politique. Les élites françaises, c'est-à-dire les grands corps de l'État, les partis politiques, les experts, les magistrats, les médias, les élites culturelles… ont, pour de multiples raisons, plusieurs décennies durant - et encore aujourd'hui - encouragé et légitimé l'immigration musulmane.

    Cette préférence des élites pour l'islam a produit un fossé abyssal entre la France d'en haut et la France d'en bas. Le Baromètre de la Confiance que le Cevipof, le centre de recherches de Sciences Po, publie année après année, illustre parfaitement le phénomène: la majorité de la population française témoigne à l'égard de sa classe politique d'une gamme de sentiments qui va de l'écœurement au dégoût, en passant par le rejet et l'indifférence. Et sur quoi se cristallise cette rupture entre le haut et le bas de la société? Sur l'islam jugé trop invasif et l'immigration jugée excessive.

    Curieusement, ce baromètre du Cevipof sauve la mise de deux institutions, l'armée et la police qui jouissent d'un taux de confiance de près de 80 %.

    Peut-être, mais est-ce suffisant pour affirmer comme vous le faites que l'islamisme et l'immigrationnisme ont été voulus, théorisés, écrits et préparés à l'avance ?

    L'immigration a été voulue et organisée, mais l'islamisation de cette immigration n'était sans doute pas inscrite au menu. Si l'immigration se poursuit malgré l'islamisation, c'est sans doute que nos élites la jugent insignifiante. Ou bien qu'elle leur est indifférente. Et c'est cette indifférence au risque de guerre civile que j'ai voulu souligner.

    La constance avec laquelle le Conseil d'État a aidé à la constitution d'une nation islamique en France est sidérante. Je liste dans mon livre tous les arrêts du Conseil d'État favorables à l'immigration musulmane, favorables au voile, favorables au burkini, favorables à la burqa, favorables aux familles polygames et j'en passe. Idem pour le Conseil constitutionnel qui trouve conforme à l'intérêt général de laisser les écoles salafistes proliférer ou de supprimer, au nom de la « solidarité », les peines qui frappaient autrefois les délinquants qui facilitaient l'immigration clandestine. Mon livre passe également au crible l'étrange aveuglement de l'Observatoire de la laïcité quand il est question d'islam et l'étrange sensibilité du Conseil supérieur de l'audiovisuel aux récriminations des téléspectateurs musulmans.

    Il existe bel et bien une préférence des élites françaises pour l'islam.

    Tout ce que j'avance dans mon livre est sourcé. Le Grand Abandon est riche de plus de 700 notes et références. L'ordonnancement et la mise en relation de ces faits étayés et vérifiés entre eux mettent en lumière une évidence: il existe bel et bien une préférence des élites françaises pour l'islam.

    Ce qui nous ramène à votre première question. Ce n'est pas seulement l'islam qui empêche aujourd'hui de faire nation. Les élites aussi ne veulent plus faire nation.

    « L'antiracisme politique qui sévit aujourd'hui n'a jamais eu pour but de combattre le racisme. » Que voulez-vous dire ?

    Je n'ai pas remarqué de mobilisation des organisations antiracistes contre le rappeur Nick Conrad qui a chanté le meurtre des Blancs et des enfants blancs dans les crèches. Ni contre les Indigènes de la République ou le syndicat SUD Éducation qui ont organisé des séminaires «racisés» fermés aux « Blancs », ni contre Médine qui rêve de crucifier les laïcards au Golgotha, ni contre Mmes Ernotte (France Télévisions) et Nyssen (ministère de la culture) qui souhaitaient voir moins de « Blancs » à la télévision.

    En revanche, quand Éric Zemmour a affirmé que les immigrés étaient surreprésentés dans les prisons, ou quand Georges Bensoussan a tenté d'expliquer que l'antisémitisme sévissait dans une large frange de la population musulmane en France, les associations antiracistes se sont unies pour les traîner devant un tribunal. Au nom de la lutte antiraciste!

    Ces quelques exemples permettent de situer la zone d'action de l'antiracisme: faire taire tout critique de la «diversité». La « diversité » n'est pas un slogan antiraciste un peu creux. Je démontre dans mon livre que la « diversité » est en réalité une politique. Et cette politique passe par les organisations antiracistes subventionnées par l'État, par l'école où l'apprentissage de l'arabe est proposé aujourd'hui dès le primaire, par une politique du ministère de la Culture qui subventionne la « diversité » au cinéma et au théâtre, par l'Afnor qui labellise les entreprises pour plus de «diversité», par le Conseil supérieur de l'audiovisuel qui, avec son Baromètre de la «diversité» rêve d'imposer des quasi quotas ethniques sur le petit écran, et par divers lobbys comme le Club XXI d'Hakim el Karoui ou l'association Coexister...

    Le Grand Abandon démontre que l'antiracisme politique et le discours diversitaire n'ont pas pour but de combattre le racisme. Ce sont des outils au service d'une réinitialisation des consciences. Ils servent à marteler

    La gauche clientéliste flatte le communautarisme islamique.

    que les immigrés de couleur sont par essence des victimes. Les services du Premier ministre diffusent actuellement des clips contre les violences sexistes. L'un de ces clips montre un « Blanc » qui agresse sexuellement une jeune fille d'origine maghrébine laquelle est défendue par une « Blanche » en couple avec un homme noir. Ce clip d'État d'une grande pureté idéologique assigne la violence sexuelle aux hommes Blancs et refuse d'évoquer celle qui peut aussi exister chez les «victimes» de couleur. J'affirme que cette victimisation forcenée des Français de couleur participe à la fabrication de la violence d'aujourd'hui.

    Quand vous parlez des « élites », qui désignez-vous exactement ? Peut-on mettre tous les responsables politiques, économiques, culturels, médiatiques… dans le même panier ? 

    Mon livre passe en revue les partis politiques, le ministère de la justice, les associations antiracistes, l'université, l'école, les experts, les intellectuels, le monde du cinéma et du théâtre et de quelques autres encore… Chacun de ces groupes ou institutions œuvre, dans le champ qui est le sien, à la promotion de la « diversité » et de son corollaire le « vivre-ensemble ». J'ai déjà évoqué le cas du Conseil d'État, du Conseil constitutionnel et du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Mais je liste également le cas des intellectuels qui pétitionnent et lynchent médiatiquement toute personnalité publique qui émet des opinions non conformes aux leurs. L'écrivain algérien Kamel Daoud en a ainsi fait les frais quand il a expliqué que les viols de masse de Cologne en 2015 étaient dus à l'importation en Allemagne d'une culture patriarcale des relations entre les sexes. Les experts justifient et encouragent l'immigration au nom de supposés bienfaits économiques. Le ministère de la justice met à mal la liberté d'expression des Zemmour et Bensoussan… etc. J'ai 600 pages d'exemples et de logiques qui s'emboîtent les unes dans les autres et qui tous ensemble concourent à une révolution, « par le haut ».

    En trente ans, la société française a quitté un modèle laïque républicain pour être projetée dans un modèle multiculturaliste, communautariste et anti-laïque. Il s'agit d'une authentique révolution qui se poursuit encore aujourd'hui sous nos yeux. Les élites politiques, économiques et institutionnelles ont balayé le vieux modèle laïque et républicain sans demander l'avis du reste de la population. Les élites françaises ont été à l'origine du plus grand casse du siècle, lequel s'avère être aussi un casse de la démocratie et de la laïcité. Pour quel profit ? Je crains que seul l'islamisme soit à même de tirer les marrons du feu.

    Les politiques ont selon vous une responsabilité toute particulière dans la diffusion de l'islamisme. Tous, y compris le Front national, pourquoi ?

    Le Front national a joué les repoussoirs. Par sa seule présence, le Front national a empêché l'émergence de tout débat sérieux sur l'islam et l'immigration. Les éructations de Jean-Marie Le Pen toujours à la limite du racisme et de l'antisémitisme ont contribué au caractère hégémonique du discours antiraciste. Marine Le Pen a bien tenté de redresser l'image de son parti, mais le mal était fait. Et il dure encore.

    Quant aux gouvernements de gauche, ils portent une responsabilité historique que j'expose dans Le Grand Abandon.

    Vous reprochez aux politiques, notamment de gauche (« islamo-gauchistes ») leur clientélisme, mais vous le reconnaissez vous-même en introduction, les musulmans deviennent une composante à part entière de la population: il faut bien que des politiques leur parlent à eux aussi ?

    La gauche clientéliste flatte le communautarisme islamique: baux emphytéotiques pour la construction de mosquées, heures de piscine réservées aux femmes, etc., cela dans le but de recueillir les voix des musulmans. L'islamo-gauchisme accompagne la violence islamiste pour conquérir le pouvoir. Ce sont deux démarches différentes, mais les deux instrumentalisent les musulmans comme outil de conquête du pouvoir.

    En trente ans, la société française a quitté un modèle laïque républicain pour être projetée dans un modèle multiculturaliste, communautariste et anti-laïque.

    Cette instrumentalisation de l'islam par la gauche a creusé la tombe de la laïcité. La laïcité non plus n'est pas un mot creux. C'est l'espace de la citoyenneté. Et la citoyenneté c'est l'espace du politique parce qu'il est débarrassé de tous les sujets qui ne prêtent pas à la discussion et à la négociation. Si la laïcité a cantonné la religion au domicile et aux lieux de culte, c'est précisément pour les sortir de l'espace politique. En réintroduisant la religion - et surtout la religion musulmane - dans l'espace de la politique, la gauche (mais aussi la droite) a disséminé les germes de la guerre civile.

    Une République laïque ne doit reconnaître que des citoyens et non des communautés, et moins encore des communautés religieuses. Penser comme le font nos élus de droite et de gauche que la République doit des mosquées aux musulmans est une erreur et une trahison. Une erreur parce qu'elle conforte le communautarisme et le sécessionnisme musulman. Et une trahison parce que ce que la République doit aux Français, quelle que soit leur confession ou leur couleur de peau, ce sont des écoles, la liberté de pensée et d'expression.

    Vous critiquez beaucoup aussi l'Église. Mais n'est-elle pas dans son rôle lorsqu'elle exprime une compassion à l'égard des migrants ? Faut-il toujours tout ramener à une vision politique ?

    Le rôle des journalistes n'est pas de prendre les apparences pour le réel. Quand Macron va au Collèges des Bernardins et déclare aux plus hautes personnalités du catholicisme français qu'il faut « réparer » le lien abîmé entre l'Église et l'État, que croyez-vous qu'il fasse? Une bonne action? Non, il fait de la politique. Il s'adresse à une Église catholique blessée par cent ans de laïcité et qui souffre d'une hémorragie de fidèles. Il lui dit: oublions la laïcité, revenez dans le jeu politique. Pourquoi Macron fait-il cela? Pour se constituer des alliés dans son grand projet de bâtir ce qu'il appelle l' « Islam de France ». Macron a besoin d'alliés pour se débarrasser de la laïcité. Quel meilleur allié que l'Église?

    Quant à la compassion de l'Église pour les migrants musulmans, il est bon de rappeler que cette compassion est sélective. L'Église ne défend pas les Coptes quand ils sont massacrés en Égypte, elle proteste à peine contre l'authentique épuration ethnique qui frappe les chrétiens d'Orient, et elle n'a guère eu de mot charitable pour les Yazidis massacrés par l'État islamique. C'est cette sélectivité compassionnelle qui interroge. J'essaye de montrer dans mon livre que la charité affichée de l'Église envers les musulmans est aussi une politique.

    Quant aux médias, pour finir, vous y voyez des «falsificateurs de la vérité» ?

    Il y a quelques jours, le Journal télévisé de France 2 a diffusé un reportage sur l'épidémie d'attaques au couteau qui sévit à Londres. Mais la même épidémie sévit en France et aucun média ne dresse un tableau de la situation. Il faut feuilleter la presse de province, journal par journal, pour se rendre compte de l'ampleur des violences gratuites, souvent mortelles, commises au quotidien. Quand un journal évoque une attaque au couteau, on ignore le nom de l'agresseur et ses motivations. Comme s'il y avait une volonté d'anonymiser le « déséquilibré »! Les médias, dans leur grande majorité, participent au casse du siècle. Ils n'informent plus sur les problèmes, ils prêchent la « diversité » et le « vivre ensemble ».

    Mamou Yves-Le grand abandon.jpgYves Mamou est un ancien journaliste du Monde. Il a également collaboré au Canard Enchaîné, à Libération et à La Tribune. Collaborateur régulier du site américain The Gatestone Insitute, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Hezbollah, dernier acte (éd. Plein jour, 2013) et Le Grand abandon. Les élites françaises et l'islamisme (éd. L'Artilleur), paru le 25 septembre 2018.