« Oui, bien sûr, je suis avec le gouverneur Maxim Marchenko. Un homme courageux. Je l'ai rencontré dans les tranchées du Donbass, où il combattait les chiens de guerre de Poutine qui attaquaient l'Ukraine. Aujourd'hui, il défend Odessa. Donc l'Europe et les valeurs démocratiques. »
BHL est à Odessa. Avec son ami Marchenko, qu’il a rencontré « dans les tranchées du Donbass », quand il massacrait les pro-russes.
Maxim Marchenko a été nommé gouverneur de l’oblast d’Odessa par Zelensky le 2 mars dernier (il y a deux semaines).
Si BHL l’a rencontré au Donbass, c’est parce que le colonel Marchenko était alors le commandant en chef du bataillon Aïdar, la première milice formée pour combattre les pro-russes, théoriquement subordonnée au ministère de la Défense, en réalité n’ayant de comptes à rendre à personne. Le bataillon Aïdar, qui est l’un des deux principaux régiments néo-nazis ukrainiens, est accusé par Amnesty International et par l’OSCE, dès 2014, quelques mois après le début des opérations, de nombreuses exactions (vols, rackets, assassinats de civils, détentions arbitraires), dont des décapitations de prisonniers pro-russes – une mère témoignera avoir reçu la tête de son fils dans une boîte.
En ce temps-là le magazine Elle fit sa une sur les valeureuses jeunes femmes ukrainiennes qui prennent les armes contre les méchants pro-russes (les chiens de Poutine, en langage démocratique selon les valeurs de l’Europe). Les photo de sont celles de Vita Zaveroukhas. On trouvera rapidement que cette héroïne ukrainienne fait l’apologie du nazisme sur les réseaux sociaux. Ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elle fait partie du bataillon Aïdar. Extraits :
« Qu’on fasse le génocide de la population russe ! Je fais la propagande du nazisme, de la terreur et du génocide. En même temps, je ne suis pas quelqu'un de mauvais. Tout se justifie par "La guerre au nom de la paix" Si je partais avant de terminer l'affaire, uniquement dans ce cas mes actions ne pourront pas être justifiées. On ne juge pas les vainqueurs. »
Par la suite Vita Zaveroukhas a été arrêtée pour meurtres et vols.
Elle n’était pas la seule, loin de là. La plus connue était Nadia Savtchenko. Condamnée à 22 ans de prison pour complicité de meurtres, elle a été libérée deux mois plus tard en échange de deux prisonniers russes, et elle devenue député... Elle a été arrêtée une nouvelle fois en 2018 pour tentative d’attaque contre le Parlement ukrainien.
Le 1er janvier 2015, la publication rFi, qui ne saurait avoir des penchants à droite, titrait : "Comment le magazine ELLE a été berné par une néo-nazi ukrainienne (voir l'article ICI)
Ci-dessous le bataillon Aïdar défilant à Kiev un 1er janvier pour l’anniversaire du nazi Stepan Bandera, qui a aujourd’hui son avenue dans la capitale.
Mathieu Kassovitz aussi est en Ukraine. Lui aussi soutient les milices néo-nazies. Comme dit LCI :
Il se souvient notamment des discussions avec les locaux au moment de la guerre du Donbass en 2014. « On a vite compris qu’on avait affaire à des gens qui étaient ultra-nationalistes dans le bon sens, c’est-à-dire qu’ils sont fiers de leur pays et ils veulent le protéger absolument », précise-t-il.
Les néo-nazis ukrainiens sont « ultra-nationalistes dans le bon sens », les patriotes français sont nationalistes dans le mauvais sens. C’est simple, non ?
Tiré du blog d'Yves Daoudal