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Education

  • Vous voulez passer un excellent moment ? Ne vous privez pas de ces comédies désopilantes

    Le talent de notre ami Jean-Pierre Pelaez est connu depuis longtemps par tous ceux qui ne se laissent pas séduire par les fantaisies pseudo intellectuelles auxquelles l'intelligentsia régnante nous a habituées, avec l'aide, faut-il le rappeler, de nos responsables politiques de quelque bord que ce soit.

    S'il est connu, il n'est donc pas reconnu. Le sectarisme est tel qu'il n'est même pas aidé de la plus petite subvention ou d'une aide matérielle minimum. 

    Mais maintenant vous ne pouvez plus ignorer que le bon gout et la virtuosité de l'esprit  existent.  

    Alors ne vous privez pas de ces moments où le fond quelques fois acide (tout au moins pour ceux qui passent au tamis de l'observateur) le dispute à l'humour le plus hilarant.

     

    Pélaez1.jpgL'auteur, Jean-Pierre Palaez

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  • À savoir, la macronie c'est :"Les copains d’abord"... Et quels copains !

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    Mathias Vicherat a été nommé directeur de l’Institut politique de Paris, Sciences Po.

    Son parcours est exemplaire pour diriger l’institution. Il est ancien élève de l’école de la rue Saint-Guillaume où il a monté la première section des extrémistes d’ATTAC. Il a milité à l’extrême-gauche avec l’UNEF et auprès de Jean-Luc Mélenchon.

    Ancien directeur de cabinet de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo, Vicherat n’a pas d’expérience dans le monde universitaire, mais ex secrétaire général de Danone et auteur d’un essai sur "l'analyse textuelle du rap français", il est un ancien camarade de promo… d’Emmanuel Macron.

    Pour sa nomination à la tête de Sciences Po, il se dit qu’il a bénéficié du discret mais réel soutien de l’Élysée… Des rumeurs certainement !

    Ainsi va la Macronie, une caste déconnectée qui "navigue en père peinard sur la grand-mare des canards. Et s’appelait les copains d’abord".

    Martial Bild 
    Directeur général TV Libertés

  • Livre - Notre sélection : Une histoire inédite de la France en 100 cartes

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    « Les éléments structurants de notre histoire ont été bouleversés »

     

    image_2021-03-02_172729.pngLe journaliste et historien Jean Sevillia fait paraître chez Perrin « Une histoire inédite de la France en 100 cartes » en collaboration avec les cartographes Jean-François Ségard et Nicolas Poussin. Il y présente une centaine de « moments » qui sont, d’après lui, des repères indispensables à la compréhension de l’histoire nationale.

    C’est en historien que Jean Sevillia donne les clés de la sociologie profonde de la France contemporaine : auteur notamment de La France catholique (Michel Lafon, 2015), il fait le choix de montrer comment certains événements décisifs de l’histoire peuvent se voir dans la géographie du peuple français, et laisser des traces jusqu’à aujourd’hui.

    En quoi votre histoire de France à travers les cartes est-elle inédite et diffère-t-elle de votre précédent ouvrage, Histoire passionnée de la France ?

    Jean Sevillia : Mon Histoire passionnée de la France (Perrin) formait un récit complet et continu de l’histoire de la France, des origines à nos jours, évidemment sous forme synthétique. Ce nouveau livre, puisqu’il braque le projecteur sur cent séquences du passé de la France, opère des choix dans ce passé, et assume ces choix : ce sont des moments charnières, des épisodes symboliques, des événements essentiels, mais qui supposent de passer très brièvement ou même de faire l’impasse sur certains autres épisodes de notre passé. Pour autant, le choix de ces séquences a été pensé de telle manière que leur enchaînement dégage une continuité qui révèle les grands traits de l’histoire de la nation française. Le caractère inédit de cet ouvrage provient du lien entre le texte et les cartes. Il existe des atlas de l’histoire de France, mais dont les textes succincts sont des légendes de cartes plus que de vrais commentaires historiques. Il existe aussi des Histoires de France qui ne comportent que quelques cartes en illustration (c’était d’ailleurs le cas de mon Histoire passionnée de la France). Dans cette Histoire inédite de la France en 100 cartes, le texte et les cartes ont autant d’importance, et se complètent ou se répondent.

    Alésia

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    Pourquoi écrivez-vous qu’il a existé une France avant la France, en vous appuyant sur la géographie ?

    C’est évidemment une formule, car on ne peut pas parler de la France avant le XIIe ou XIIIe siècle. Mais la richesse des sites préhistoriques de France montre l’ancienneté du peuplement de notre territoire. Mais la civilisation gauloise ou plutôt gallo-romaine, la Gaule franque rassemblée par Clovis, puis l’unité du futur territoire français au sein de l’empire carolingien et l’étendue de la Francie occidentale, née du partage de l’empire carolingien, sur les trois quarts de la France actuelle, posent des bases dont héritera la France quand elle se construira sous l’égide de la dynastie capétienne. La France ne naît qu’au début du deuxième millénaire de l’ère chrétienne, mais elle ne naît pas du néant.

    État bourguignon

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    Quels sont les éléments structurants de notre histoire ?  

    Ces éléments structurants sont nombreux et anciens : l’unité territoriale au moins de la France centrale ; le rôle de Paris comme centre politique (Clovis a fait de cette ville sa capitale en 508) ; le rôle de l’État, même si celui-ci a mis plusieurs siècles à s’édifier ; le rôle de la langue française comme facteur d’unité des élites politiques et culturelles, même si le français est devenu d’usage majoritaire dans la population au XIXe siècle seulement ; le fait que la France est depuis longtemps un des pays les plus peuplés d’Europe. Et bien sûr, l’ancienneté et la profondeur de l’ancrage chrétien, plus précisément catholique, chez les Français. 

    Jusqu’aux années 1960, 90 % de la population était baptisée au sein de l’Église catholique

    En dépit du choc déchristianisateur de la Révolution française, malgré l’antichristianisme et l’anticléricalisme militant du XIXe siècle qui aboutiront à la crise de la séparation de l’Église et de l’État au début du XXe, en dépit de la laïcité d’État, la France est restée très longtemps un pays catholique. Jusqu’aux années 1960, 90% de la population était baptisée au sein de l’Église catholique. Mais tous ces éléments, une grande part d’entre eux en tous cas, ont été remis en cause, voire bouleversés, depuis cette époque. Spécifiquement la remise en cause de l’État, que ce soit par le haut, du fait de la construction européenne et de la mondialisation qui ont brouillé les bornes de la souveraineté nationale, ou par le bas, du fait de la décentralisation et de la contestation de l’autorité, phénomène culturel plus large. Ajoutons la déchristianisation galopante, phénomène historiquement majeur, puisque des croyances, des rites et des traditions qui ont cimenté pendant des siècles la société française autour de sa religion dominante sont en train de s’effacer. L’ensemble de ces évolutions provoque aujourd’hui une profonde crise d’identité nationale.

    Premier Empire

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    « Remonter la pente, pour un pays, n’est jamais impossible. Mais il faut une volonté, et des volontaires », écrivez-vous.  Pensez-vous que les catholiques ont un rôle particulier à jouer à cet égard ?

    À l’évidence, puisque le service du bien commun fait partie du devoir des catholiques, et parce que le catholicisme français, à travers ses œuvres, possède une longue expérience du dévouement gratuit et désintéressé envers la société. Mais il ne faut pas être naïf : il existe des forces et des réseaux très puissants et implantés au cœur de l’État qui sont hostiles à l’Église, et à l’anthropologie qu’elle porte, comme on l’a vu avec le vote de toutes les lois sociétales depuis quarante ans et plus, et tout récemment au sujet de la bioéthique. De ce point de vue, évitons l’angélisme : les catholiques ont des combats à mener, mais là aussi il faut une volonté et des volontaires.

    La libération

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    Jean Sevillia, Une histoire inédite de la France en 100 cartes

    Perrin, 2020, 248 p., 27 euros.

  • Derrière Greta Thunberg, l’ombre de George Soros

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    Derrière beaucoup de manipulations de l’opinion publique, on retrouve la trace d’un même homme : le multimilliardaire apatride George Soros. Il en est encore ainsi avec Greta Thunberg, l’adolescente au visage renfrogné qui fait office de nouveau gourou pour la jeunesse et appelle à une dictature des khmers verts.

    Or, Greta Thunberg est accompagnée partout d’une jeune femme dont le nom est Luisa-Marie Neubauer.

    Luisa-Marie Neubauer est souvent présentée sobrement comme une écologiste allemande.

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    Mais cette Luisa-Marie Neubauer est aussi “ambassadrice” de ONE.

    Et ONE n’est autre qu’une des multiples officines financées par Georges Soros et quelques-uns de ses amis, comme Bill et Melinda Gates, comme on peut le lire sur le site internet de ONE.

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  • Blanquer ou la République des balances

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    Blanquer n'a eu aucun état d'âme à annoncer une campagne de dénonciation des élèves politiquement incorrects, par leurs professeurs. Le ministre de l’Education dite nationale, Jean-Michel Blanquer  – que la droite gogo apprécie – a annoncé sur France Bleu Azur le lancement d’une plateforme destinée aux enseignants, pour leur permettre de « signaler les faits de racisme et d’antisémitisme » et plus généralement les écarts vis-à-vis de l’idéologie républicaine. « J’ai déjà pris un certain nombre d’initiatives sur la défense de la laïcité, avec une plateforme qui permet à tout personnel de l’Éducation nationale de signaler un problème de laïcité. De manière complémentaire, dans le même état d’esprit, on a désormais une plateforme pour signaler les faits de racisme et d’antisémitisme », a-t-il affirmé. « À partir du moment où on est victime ou témoin de quelque chose qui n’est pas normal, qui est contraire aux valeurs de la République et au respect d’autrui, on doit pouvoir avoir une solution et cette solution, ça doit toujours être une solution d’équipe. On sent que la République est forte, par son éducation nationale, derrière chaque personne », a-t-il précisé. Bref, ce républicain fanatique n’a pas pour objectif que les jeunes sachent écrire le français en arrivant au bac, mais qu’ils ingurgitent bien son idéologie cosmopolite et gauchiste, et pour cela il demande aux enseignants de devenir des commissaires politiques. Le régime s’emballe ! Effrayant ! Mais c’est aussi le signe que sa fin est proche.

  • Jean-Luc Coronel de Boissezon : « Nous sommes offerts en boucs émissaires par un gouvernement acculé à donner des gages à ses plus violents opposants ».

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    Au mois de février débutait un mouvement de contestation contre la « nouvelle loi d’accès aux études universitaires », rejetée par les principaux groupes de gauche au Parlement national. Rencontre avec Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit à l’Université de Montpellier, accusé d’avoir laissé se dérouler une action punitive contre des activistes violents.

    Monsieur le professeur, vous avez accepté de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous aider à y voir plus clair sur les événements qui ont eu cours à la faculté de droit de Montpellier ? Depuis combien de temps l’établissement est-il pris en otage par des « bloqueurs » ?

    Tout a commencé par la très imprudente autorisation, manifestement imposée à notre doyen Philippe Pétel par sa hiérarchie, de ce qui lui avait été présenté comme une « réunion d’information » dans l’enceinte de notre faculté, organisée par quelques collègues syndiqués FSU de la Faculté des Sciences (ex-Université de Montpellier 2), qui appartient comme la Faculté de Droit (ex-Université Montpellier 1) à ce qui est désormais, depuis leur « fusion », l’Université de Montpellier.

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    Manifestation des bloqueurs évacués, le 25 mars à Montpellier @DR

    En fait, la FSU locale avait, de son côté, annoncé la veille dans un communiqué passé relativement inaperçu qu’elle organiserait une « Assemblée Générale étudiants et personnels de l’Université de Montpellier sur le site de la faculté de droit ». Il y eut donc malentendu, sinon manœuvre, dès le départ ; tardivement informé de cela, notre doyen a demandé à des membres du corps enseignant d’être présents pour prendre la mesure de ce qui pourrait se passer. La réunion eut lieu à 18h dans un amphi du bâtiment 2. Dès l’arrivée, nous avons tous pu constater qu’il était empli d’une large majorité d’individus complètement extérieurs. Le caractère par suite illégitime de cette « AG » a été dénoncé par nos étudiants, minoritaires mais ayant si abondamment pris la parole pour s’opposer à tout blocage que l’AG n’a pas osé le proposer, peut-être eu égard également à la présence d’un certain nombre de professeurs. En outre, nos étudiants ont réussi à faire adopter le principe d’un vote électronique et non à main levée à l’avenir, ce qui bien évidemment invalidait toute future tentative comparable à celle de ce soir-là.    

    Tout a commencé par la très imprudente autorisation, manifestement imposée à notre doyen Philippe Pétel par sa hiérarchie, de ce qui lui avait été présenté comme une « réunion d’information » dans l’enceinte de notre faculté, organisée par quelques collègues syndiqués FSU.

    Néanmoins, le lendemain jeudi 22 mars, journée de manifestation où quelque 4 500 personnes défilèrent à Montpellier, une imprudence plus grave encore a été commise, celle d’imposer à notre doyen une seconde « réunion d’information » à l’issue du défilé, cette fois dans l’enceinte principale de la faculté, le bâtiment 1. Un groupe de syndicalistes quarantenaires, d’étudiants en Lettres et d’activistes, quasiment tous extérieurs à la fac cette fois encore, s’y sont installés vers 14h. En fin d’après-midi, ils ont unilatéralement décidé de voter l’occupation de l’amphi jusqu’au lendemain matin.

    La presse n’a pas indiqué qui étaient les personnes à l’origine du blocage. Des étudiants de la faculté de droit ? Des personnes venues de l’extérieur ?

    Il s’agissait de personnes non seulement extérieures à la Faculté de Droit, mais même à l’Université de Montpellier, puisqu’il s’agissait d’étudiants issus de la Faculté des Lettres (Université Montpellier 3, dite Paul-Valéry, non fusionnée avec les deux autres et située à 2,5 km de la nôtre), encadrés par des représentants du syndicat d’extrême gauche « Solidaires Etudiant.e.s » dont trois membres tenaient seuls la tribune – en dehors de toute représentativité et de toute légitimité – ainsi que d’éléments extérieurs au monde universitaire tout court, des activistes politiques connus dans Montpellier, comme M. Jules Panetier, animateur du site d’ultra-gauche « Le Poing », déjà condamné à de la prison ferme en juillet 2016 et placé ultérieurement sous contrôle judiciaire, qui était présent dans l’amphi du mercredi soir et y a pris la parole pour dénoncer violemment « les bourgeois » qu’étaient selon lui les étudiants en droit.

    La page Facebook de l’événement intitulé « Occupation de la fac de droit et sciences politiques », créée par les bloqueurs le jour-même, a publiquement pour « organisateur » la page « Le Royal Occupé ». Cette dernière fait référence à l’occupation illégale, par les mêmes personnes que celles qui ont constitué le noyau dur des bloqueurs, d’un cinéma montpelliérain, Le Royal, squatté par force en plein centre-ville pendant neuf mois entre 2016 et 2017, lequel avait été dégradé, couvert de tags, et était devenu un lieu de marginalité ; un viol y avait été commis en février 2017, précipitant la fin du squat.

    Que s’est-il passé durant le blocage ? Des rumeurs font état de violences, d’agressions ayant visé des étudiants qui entendaient pouvoir continuer à étudier, ou bien encore de faits de vandalisme. Vous confirmez ?  

    Il s’agissait bel et bien, en effet, d’une occupation illégale et par la force. Vers 16h, comme on le voit sur une vidéo de France-Info, des bloqueurs montent sur la chaire de l’amphithéâtre, puis sur le bureau lui-même, sur lequel ils sautent en hurlant : « Et la Fac elle est à qui ? Elle est à nous ! ». Ils ont fait adopter à main levée la « reconstruction visuelle » (sic) de la Faculté, c’est-à-dire notamment sa dégradation par des tags, sur le modèle du « Royal Occupé ».

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    Le professeur Coronel de Boissezon faisant visiter le cloître de la Faculté de Droit @DR

    C’est un aspect particulièrement grave, car notre établissement est sis dans l’ancien couvent des Visitandines, un patrimoine architectural exceptionnel datant du début du XVIIe siècle, dont un cloître remarquable ; j’y suis particulièrement sensible, étant chargé depuis plusieurs années des visites de la Faculté lors des Journées du Patrimoine. De même l’« AG » illégitime a voté, je cite encore, « l’occupation totale de la Fac », c’est-à-dire la prise par force de l’ensemble de nos bâtiments. Pendant toute la soirée du 22 mars, sur les réseaux sociaux, les différents groupements d’extrême gauche montpelliérains ont appelé à converger vers la faculté pour renforcer les effectifs des bloqueurs et étendre l’occupation.

    A partir de là, tout n’a été qu’intimidations, insultes, puis finalement coups. Le doyen qui essayait de prendre la parole a vu le micro lui être arraché ; des étudiantes en droit qui protestaient ont été victimes d’attouchements sexuels ; plusieurs étudiants ont reçu des insultes et des crachats ; des chargés de T.D. ont été pris à partie et molestés ; enfin plus tard dans la soirée c’est l’un de mes collègues, le professeur François Vialla, qui a été frappé au visage et a eu la lèvre inférieure ouverte.


    Dans une vidéo diffusée sur internet, par les occupants eux-mêmes, on peut voir des jeunes filles agiter des tampons usagés et des serviettes hygiéniques pleines du sang des menstruations, sous le nez du doyen Philippe Pétel. Des actes habituels ?

    Cette scène est particulièrement représentative des humiliations endurées par le doyen Pétel pendant des heures. Les jeunes femmes en question lui reprochaient d’avoir fait fermer les toilettes, dans le but de favoriser leur départ. Certaines d’entre elles ont fini par jeter sur lui ces serviettes hygiéniques et tampons maculés. Pendant ce temps, certains bloqueurs urinaient dans des bouteilles en plastique et les apportaient au doyen ; d’autres les ont utilisées pour asperger d’urine des étudiants juristes.


    Vous êtes la cible d’une virulente campagne de presse, semble-t-il orchestrée par des activistes.  Avez-vous la sensation d’être victime d’une forme de harcèlement médiatique ? Qui est à la manœuvre ?  

     

    Cette campagne de presse calomnieuse est emblématique de la fin dramatique de la déontologie journalistique, déjà constatée depuis plusieurs décennies dans notre pays. Dans cette affaire, des images de téléphone portable fournies par des bloqueurs, unanimement engagés à l’extrême gauche, ont été relayés par des organes et des journalistes de même orientation politique, puis finalement repris de façon grégaire par les médias grand public, sans aucune prise de distance et aboutissant à une hystérie collective, qui restera comme l’un des moments les plus orwelliens de l’histoire de la presse française.

    Comme dans l’œuvre  d’Orwell, « 1984 », ont été ainsi mises en place « les deux minutes de la haine », cette projection quotidienne, sur des écrans obligatoires, du visage d’un ennemi fantasmatique chargé de tous les maux et désigné à la vindicte des masses. Il y eut une première « minute de la haine » contre le doyen Pétel, puis une seconde contre moi. Presque aucun journaliste ne s’est déplacé. Ceux qui l’ont fait ont opportunément supprimé au montage les témoignages adverses, spécialement ceux de nos étudiants.

    Bienheureusement, le travail de réinformation commence, grâce à de courageux médias indépendants locaux et nationaux, ainsi qu’à quelques très rares journalistes de la grande presse qui sortent enfin de la sidération orchestrée. Savoir qui est à la manœuvre n’est guère difficile. Il s’est agi dans un premier temps des différentes organisations d’extrême gauche et de gauche, occupées à entraver par des rapports de force parfois violents la réforme de l’Université proposée à juste titre par M. le ministre Blanquer. Les autorités de l’Etat ont su raison garder dans les premiers jours ; mais, après la multiplication des foyers de contestation exprimée par des mouvements sociaux – chez les cheminots, les avocats, les magistrats, les greffiers, les personnels d’Air France ou encore les éboueurs – le gouvernement a paniqué et résolu d’éteindre au moins l’un des incendies, celui du mouvement étudiant ayant utilisé l’épisode montpelliérain pour se radicaliser.

    Deux victimes expiatoires ont été alors brutalement sacrifiées à cette fin, par la suspension et la mise en examen : le doyen Pétel et moi-même. Nous sommes offerts en boucs émissaires par un gouvernement acculé à donner des gages à ses plus violents opposants. Il n’est pas moins évident que notre mise au pilori permet d’évacuer la question de la responsabilité du préfet de l’Hérault, qui a refusé de faire intervenir les forces de l’ordre, dont le doyen Pétel n’avait cessé de demander instamment l’intervention tout au long de la soirée.

     

    Il se dit que vous avez été, à plusieurs reprises, désigné comme l’un des professeurs les plus aimés de la faculté de droit de Montpellier. Quel est le ressenti des étudiants après ces tristes événements ?

    Je dois commencer par vous répondre que c’est pareillement le cas du doyen Pétel, qui est une sommité du monde juridique universitaire, l’un des plus savants et des plus fins juristes de notre faculté, un homme faisant l’objet d’un immense respect en France comme à l’étranger.

    Les attaques abjectes dont il a été l’objet sont un scandale quand elles viennent des médias, et un déshonneur quand elles viennent de rarissimes collègues consumés par le ressentiment ou les ambitions torses. Sur un plan bien plus modestement estudiantin, en ce qui me concerne, c’est à l’occasion de nos galas annuels – où c’est au tour de nos étudiants de décerner des « diplômes » à leurs professeurs – que les étudiants ont bien voulu m’honorer, dès la première année de ma prise de fonction et pendant sept années consécutives jusqu’à aujourd’hui, des titres de « Professeur le plus charismatique » ou « le plus passionnant » ou encore « le plus sympathique ». Je les en remercie et espère qu’ils observent avec toute la distance critique dont je les sais coutumiers les attaques orchestrées contre moi. 

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    Manifestation anti-blocage du 26 mars @DR

    Je crois qu’un grand nombre de nos étudiants sont frustrés par la monopolisation de la parole médiatique. Beaucoup se sont plaints d’avoir longuement répondu aux rares journalistes ayant fait le déplacement, mais pour voir leurs témoignages disparaître entièrement au montage ! Les étudiants ont dû s’organiser de leur côté pour faire entendre leur parole sur les réseaux sociaux (voir notamment leurs pages Facebook « Rassemblement contre le blocage de la faculté de Droit&SciencePo » et « Rendez-nous notre fac »), avant d’organiser une manifestation hostile à toute perspective de blocage, qui a eu lieu lundi 26 mars, rassemblant plusieurs centaines d’étudiants.

    Les militants de gauche accusent régulièrement les étudiants en droit d’être des « fachos », un mot qui revient dans les slogans. Pourtant, la faculté de droit est une faculté publique, fréquentée par des étudiants issus de l’ensemble des catégories sociales du pays. Au fond, ne leur en veut-on pas de se destiner aux professions du droit, c’est-à-dire de l’ordre ?

    Votre observation sociologique est très juste. Qu’il y ait dans notre faculté tous les milieux sociaux, c’est ce qui est clairement ressorti des prises de parole de nos étudiants, pourtant en minorité, lors de la première « AG » organisée par les bloqueurs le mercredi 21 mars. Aux étudiants de la Faculté des Lettres, qui tenaient des discours sur la nécessité de l’absence totale de sélection et sur celle de « désembourgeoiser » l’université – qui selon eux ne devrait pas mener à un métier mais à une sorte de fête intellectuelle gratuite -, les jeunes juristes ont répondu que beaucoup d’entre eux étaient les vrais fils d’ouvriers et de petits employés, et que c’était pour cela même qu’ils voulaient une fac leur apprenant un métier et susceptible de leur offrir ainsi un « ascenseur social » de qualité.

    Il semble ne leur avoir pas échappé que le profil sociologique de la majorité des étudiants anarcho-libertaires à la manœuvre est celui d’enfants de la moyenne et grande bourgeoisie. C’est la même inversion que l’on constate s’agissant du « fascisme ». Nombre d’occupants de notre Faculté ont eu immédiatement ce qualificatif à la bouche envers toute personne qui contestait leurs vues, tant mercredi soir que dans toute la soirée du jeudi. On l’entend dans les différentes vidéos qui circulent. La vérité est malheureusement que les méthodes du fascisme sont celles des militants pro-blocage les plus extrémistes, adeptes du visage masqué – capuche et foulard, ou cagoule – et armés de bâtons qui ne sont pas toujours des supports de banderoles.

    Ces éléments font régner un climat violent à la Faculté des Lettres, insultant et parfois frappant des étudiants qui s’en sont plaints auprès de la presse locale. Un certain nombre de ces individus étaient présents le 22 mars à l’intérieur comme à l’extérieur de la Faculté de Droit, comme en témoignent plusieurs vidéos. Dans les sacs à dos de certains occupants laissés dans l’amphi évacué, ont été retrouvés des cagoules et des armes, confiées à la police.

    Le paradoxe est que si l’on parle évidemment, à propos du petit groupe de personnes qui sont intervenues avec le visage couvert pour faire fuir les occupants, d’intrusion illégale dans un établissement d’enseignement, on n’en parle curieusement pas s’agissant des bloqueurs qui ont provoqué ce désordre particulièrement dangereux, qui eût risqué de se conclure, s’il s’était prolongé, par un tout autre bilan que celui de trois occupants très légèrement blessés. Pourtant, le délit d’intrusion dans un établissement scolaire dont se sont rendus coupables les occupants, en tant qu’éléments extérieurs, est puni, aux termes des articles 431-22 et 431-23 du Code pénal, d’un an de prison et 7 500 € d’amende, et de 3 ans et 45 000 € en réunion, sans même mentionner les dégradations, injures et violences ayant accompagné cette occupation et constituant des délits supplémentaires.

    Il est donc temps que prenne fin l’occultation de ces faits, en attendant que, prenant la suite du hâtif tribunal médiatique, les membres des instances chargées des suites de cette affaire, à savoir les professeurs des universités et les magistrats, puissent témoigner de toute l’indépendance qui caractérise leur statut et honore leurs traditions.

    Gabriel Robin  (L'incorrect)

  • Le jury de l’ENA décrit des candidats moutonniers, incapables de penser par eux-mêmes

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    Dans son rapport sur le concours d’entrée 2017, la prestigieuse ENA, école des haut fonctionnaires régulièrement critiquée pour perpétuer une forme de pensée unique, s’inquiète de manière particulièrement appuyée de l’incapacité des aspirants énarques à produire une réflexion originale, voire à penser par eux-même…

    En 1967, Jean-Pierre Chevènement pointait dans un essai offensif les membres de « l’énarchie » comme des « mandarins de la société bourgeoise ». Un-demis siècle plus tard, sans aller jusque-là, l’École nationale d’administration – la fameuse ENA – se préoccupe enfin de la question du conformisme de ses étudiants. Ses craintes transpirent du rapport publié par l’école faisant le bilan de son concours d’entrée 2017.

    Coordonné par la préfète Michèle Kirry, le jury y dresse sans langue de bois un bilan des épreuves écrites et orales sur lesquelles ont planché les 1.368 candidats aux différents concours d’entrée à l’ENA. Et le bilan n’est pas rose, malgré le haut degré d’exigence requis pour intégrer l’institution qui donne accès aux postes les plus prestigieux de la haute fonction publique.

    Uniformité et références hors-sol

    Concernant l’épreuve de droit, le jury pointe ainsi « une certaine unicité de vues entre les candidats », et même une « frilosité » qui empêcherait les aspirants énarques de « proposer une réflexion, une vision personnelle du sujet ». Les correcteurs relèvent l’uniformité des candidats, qui préparent quasiment tous les concours dans les mêmes établissements, utilisent les mêmes références… et régurgitent donc les mêmes connaissances lors des épreuves. En clair : des clones ânonnant une pensée unique. « D’une manière générale et très regrettable, les candidats ont fortement tendance à construire leur devoir à partir de fiches toutes préparées par thèmes », regrette le jury, qui se désespère de « traquer l’originalité comme une denrée rare », alors que les candidats ambitionnent de devenir l’élite administrative de la nation.

    Parfois, les correcteurs s’amusent même du caractère monochrome des copies : ils croient parfois trouver une référence sortant du lot… « jusqu’au moment où elle apparaît dans les mêmes termes sous la plume de plusieurs candidats, trahissant la fiche de lecture ». Lors de l’épreuve de questions européennes, pas moins de cinq individus ont ainsi utilisé l’interrogation de Henry Kissinger : « L’Europe, quel numéro de téléphone ? ». Sauf que plusieurs se sont montrés « ensuite incapables d’expliquer et de justifier leur affirmation » !

    Peut-être craintifs à l’idée de froisser le jury d’une école déjà réputée pour son conformisme, les candidats à l’ENA ont également été très prudents à l’heure de donner leur avis sur les sujets pourtant éminemment politiques qui leur ont été soumis. Jusqu’à totalement escamoter l’actualité lors de l’épreuve de questions contemporaines, qui portait pourtant sur un sujet tout chaud : la confiance envers les pouvoirs publics. Il en ressort l’impression que « le candidat [imagine] la copie idéale comme un texte éthéré, où n’apparaîtraient surtout pas les sujets délicats », poursuit la préfète, qui parle « d’autocensure ».

    CICE, Europe, voies sur berge… ils pensent tous pareil

    Cela ne surprendra peut-être pas mais les candidats ont également fortement rechigné à critiquer le crédit d’impôt en faveur des entreprises mis en place par François Hollande… « Il est tout à fait possible de penser et d’écrire […] que le bilan du CICE est très en deçà des ambitions d’origine ou même que l’accorder à toutes les entreprises sans s’assurer de son utilisation a été une erreur », se voient obligés d’insister les membres du jury ! Même tendance à l’uniformité au moment de traiter l’Union européenne, considérée par les candidats « comme un ordre établi qui ne pourrait être différent ». Lors de l’oral consacré à des questions d’actualité, « la fermeture des voies sur berge a quasi systématiquement donné lieu à une réponse d’adhésion totale, sans prise en compte des inconvénients possibles », regrettent encore les examinateurs. Pas de quoi modifier l’image d’une technocratie hors-sol…

    Pour remédier à ces problèmes, le jury indique qu’il a choisi de mettre en avant les critères d’authenticité, de sincérité et de sens critique dans sa sélection des 80 lauréats du concours. « Une tête bien faite valant mieux, dans tous les univers professionnels et sous tous les cieux, qu’une tête trop pleine », le jury explique avoir privilégié les individus capables de penser par eux-mêmes plutôt que des singes savants de la technocratie. Et Michèle Kirry d’exhorter les ambitieux voulant intégrer l’ENA à l’avenir au « courage qui consiste à faire une analyse personnelle », loin des « raisonnements formatés ». Allez, les futurs énarques : courage, pensez !

    Source : Marianne.net

  • Université de Montpellier : des bloqueurs aux méthodes de voyou

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    Témoignage d'une étudiante

    au bord de la crise de nerfs

     

    Étudiante depuis neuf ans à la faculté de droit et de science politique de l’Université de Montpellier, je me sens légitime à réagir aux événements de ces derniers jours auxquels j’ai moi-même pris part. Que s’est-il passé ? Mercredi 21 mars, nous apprenons qu’une « réunion d’information » doit se tenir à la faculté de droit au sujet du projet de loi Vidal « Orientation et réussite des étudiants ». En fait de réunion, je découvre une Assemblée générale (AG) que les syndicats des personnels de l’université ont organisée en sous-main pour s’élever contre cette réforme.

    La lettre de motivation, discriminant social ?

    Personnellement, je suis farouchement opposée à la loi Vidal qui, sous prétexte de sélection, aggrave la compétition entre facs. Cette réforme vise à modifier les règles d’inscription dans les formations initiales du premier cycle de l’enseignement supérieur. Elle prévoit la pré-inscription obligatoire des candidats sur la plateforme nationale « Parcoursup » et contraint chaque établissement à estimer sa capacité d’accueil. C’est si et seulement si le nombre de candidatures dépasse la capacité d’accueil de la faculté qu’un début de sélection pourra s’opérer en fonction du profil des candidats. Depuis un mois, la faculté de lettres Paul Valéry de Montpellier fait grève au prétexte qu’une sélection par lettre de motivation serait un facteur de discrimination sociale. Autant prétendre l’orthographe bourgeois et supprimer les notes…

    Mais là n’est pas le problème. Quel que soit mon opinion sur la loi Vidal, je suis atterrée par les méthodes autoritaires des syndicats. Au cours de l’AG, les personnels nous ont ainsi traités avec condescendance, tentant d’imposer leurs vues à un amphithéâtre majoritairement composé d’étudiants extérieurs à la fac. Ces derniers ont voté les décisions de l’AG comme un seul homme, sans craindre de s’ingérer dans les affaires de notre université.

    Une A.G. très contrôlée

    Le lendemain matin, jeudi 22 mars, aussi peu informés que la veille, nous découvrons qu’une Assemblée générale étudiante se tient, cette fois-ci, dans le grand amphi. Les grévistes crachent (littéralement) sur les étudiants qui tentent d’aller en cours. Une pluie d’insultes se déverse sur les « jaunes » que nous sommes : « sales bourgeois », « fascistes », « S.S. », « pauvres merdes de gosses de riches », et j’en passe ! Les murs de la fac ne sont pas plus épargnés que nous. Et les perturbateurs, parfois lycéens, de marcher sur les tables de l’amphi dont ils décident l’occupation nocturne. Concerts et crêpes partys sont organisés dans la faculté, sans qu’une majorité d’étudiants n’ait pu se prononcer démocratiquement sur l’occupation.

    Nous avions parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec les actes accomplis et les propos tenus par cette minorité agissante. Il nous semblait légitime de nous défendre face à l’irrespect, l’impudence et la violence. Comme l’avait noté notre doyen Philippe Pétel, la plupart des individus cagoulés et violents qui ont semé la zizanie appartenaient au camp des bloqueurs. Arrivés en terrain conquis, ils n’ont pas hésité à piétiner nos opinions et nos lieux de travail, à insulter et à ridiculiser professeurs et doyen, par des moyens que je préfère taire.

    Haro sur les non-grévistes !

    Mais jamais au grand jamais nous n’avons usé de violence pour exprimer notre mécontentement face aux grévistes. Ces derniers nous en accusent, menacent ou molestent nos représentants étudiants en les amalgamant à la milice inconnue qui s’est introduite dans la fac la nuit du 22 au 23 mars. Cette irruption violente a abouti à l’hospitalisation de plusieurs grévistes frappés à coups de Taser et de lattes en bois. Aussi graves et consternants  soient-ils, ces faits ne sauraient justifier les accusations infondées lancées contre les autorités et le personnel de la faculté. Le doyen Pétel a été jeté en pâture puis contraint à la démission et mis en garde à vue, son nom figurant dans le top des hashtags les plus utilisés sur Twitter France. Des affiches incitant à la haine contre certaines personnes hostiles au mouvement social ont même été placardées dans l’université, les noms de mal-pensants tagués sur les murs et attaqués sur les réseaux sociaux. Traumatisés, certains doctorants, au statut matériel précaire, restent cloîtrés chez eux pour échapper aux menaces.

    Cette situation chaotique aurait dû amener la police à se rendre dans notre faculté livrée à la tyrannie de quelques-uns. Or, le préfet a refusé toute intervention. Il est tout aussi étonnant qu’aucun organe médiatique, à l’exception du Figaro, n’ait contesté la version manichéenne des bloqueurs qui nous traînent dans la boue à longueurs de presse. Dans ces conditions, beaucoup d’étudiants montpelliérains se sentent abandonnés aussi bien par les médias que par l’Etat.

    Laure Estaque pour Causeur

  • Les écoles hors-contrat hors-circuit ?

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    «L’esprit qui nous anime, c’est l’esprit de liberté » dit JM BLANQUER. Qui l’eut cru ? Au moment même où il « veut en finir avec les écoles hors contrat » (sic), écoles entièrement privées, entièrement libres, ne bénéficiant à ce titre d’aucune subvention de l’Etat ou des collectivités territoriales, écoles reconnaissant seulement devoir répondre à une obligation de résultat académique préétablie et s’y soumettant d’autant plus volontiers que leur but est précisément de cultiver l’excellence.

    Pour cette raison, elles refusent de devoir se calquer sur les délires anti-pédagogiques de l’Education Nationale dont l’indigence des programmes et la nocivité des méthodes n’est destinée qu’à produire des citoyens incultes et manipulables au gré de ceux qui nous détruisent.

    Au nombre de 1300 en France, scolarisant environ 65 000 élèves – alors que les dispositifs d’ « éducation prioritaire » qui cultivent également l’excellence mais pour les élèves issus de l’immigration, scolarisent 1 200 000 élèves – le gouvernement a entrepris de mettre la main sur ces écoles hors contrat.

    Raisons invoquées de la mainmise

    Mais…pourquoi vouloir mettre la main sur des écoles qui se développent chaque année davantage et qui, dans l’immense majorité des cas, satisfont pleinement les parents ?

    La raison officielle est celle de « lutter contre la radicalisation » en clair, de vouloir contrôler les écoles islamiques ! C’est clairement se moquer du monde, jouant sur la peur des Français pour les abuser de la façon la plus éhontée, leur faisant croire que la lutte contre la radicalisation passe par là alors que… l’Etat a déjà tous pouvoirs pour faire fermer une école islamiste et qu’elle ne le fait pas, …les principaux foyers de radicalisation se situent essentiellement dans les lieux d’enseignement non déclarés en lien avec des lieux de prières eux-mêmes non répertoriés, que prévoit le ministère pour les détecter quand il suffirait de contrôler tous azimuts et les lieux de prière et les écoles coraniques ?

    Rien ne peut justifier la mainmise sur toutes les écoles hors contrat sous ce prétexte.

    Par ailleurs, pour apporter une justification supplémentaire au renforcement du contrôle des écoles hors contrat, est évoqué le constat de « vraies failles pédagogiques » dans ces écoles: il ne faut pas manquer d’aplomb quand l’Education Nationale est la première à faillir, à fournir à tour de bras des illettrés et des incultes et que JM BLANQUER – grand enfumeur devant l’Eternel - n’a pas du tout l’intention de changer de braquet contrairement à ce que ses déclarations pourraient laisser à penser et s’il y a un lieu où nos enfants sont réellement en danger, c’est bien à l’Education Nationale, ce qui explique d’ailleurs le succès grandissant des écoles hors contrat qui contrarie la politique destructrice de Monsieur BLANQUER.

    Raisons réelles de la mainmise

    Mais…ne nous laissons pas abuser. « En toutes choses il faut considérer la fin » concluait Jean de la Fontaine dans la fable « le renard et le bouc ». Quelle fin considère le renard BLANQUER ?

    Mondialiste et immigrationniste impénitent comme son maître MACRON, il entend, à la suite NV. BELKACEM, « mettre au pas » de l’Ecole de la république les écoles hors contrat afin d’empêcher la transmission de la culture française et l’émergence d’une élite française et ce, au bénéfice de l’émergence d’une élite issue de l’immigration formée dans les R.E.P. (réseaux d’éducation prioritaire) et autres structures qui leur sont réservées, voulant contraindre ces écoles hors contrat à suivre les mêmes « programmes » et les mêmes délires anti-pédagogiques de l’Education Nationale que les parents fuient de plus en plus et que les professeurs – les vrais - supportent de moins en moins malgré le silence-radio des syndicats complices.

    Moyens de la mainmise

    Jusqu’à ce jour, une école hors-contrat pouvait être créée librement par simple déclaration avec possibilité d’opposition de la part de l’administration mais pour des raisons non pédagogiques, une entière liberté étant laissée aux créateurs d’écoles à cet égard.

    Le gouvernement précédent représenté par NV.BELKACEM a voulu restreindre la liberté de créer des écoles hors-contrat en faisant voter une loi substituant au régime de déclaration, un régime d’autorisation ; cette loi a été invalidée par le conseil constitutionnel le 25 janvier 2017.

    BLANQUER prend le relais de NV. BELKACEM poursuivant le même objectif mais s’y prenant autrement. Une loi votée par les sénateurs le 21 février 2018 par 240 voix contre 94 voix vise à restreindre la liberté de création et de fonctionnement des écoles hors contrat. Bien que proposée par une sénatrice UDI Françoise GATEL, les négociations se sont en réalité faites directement avec JM.BLANQUER qui a confié être « très attaché à cette loi ». Le texte va être soumis au vote de l’assemblée nationale.

    Contenu de la loi

    Dans le Figaro du 11/02/18, Anne Coffinier souligne que « l’hostilité des services du ministère de l’Education Nationale envers les écoles hors contrat est en contradiction totale avec les déclarations publiques du ministre ». En effet ! Ne soyons pas dupes !

    L’apparence de simplification pour présenter un dossier de création d’école ne signifie pas pour autant une plus grande facilité de création, bien au contraire !

    Par ailleurs, le texte de loi révèle ce qui était le plus à redouter : un obligatoire alignement des écoles hors contrat sur les contenus et les méthodes de l’Education Nationale, autrement dit, ce texte signe la mort des écoles hors contrat.

    Le « diable étant dans les détails », il a fallu aller « à la pêche » dans l’article 4 nouveau de la loi qui fait référence à l’article 227-1-1 du code pénal mais n’en énonce que la partie modifiée, et c’est précisément là que le bât blesse. Désormais, l’article 227-1-1 du code pénal stipule :

    « Le fait, par un directeur d'établissement privé accueillant des classes hors contrat, de n'avoir pas pris, malgré la mise en demeure de l'autorité de l'Etat compétente en matière d'éducation, les dispositions nécessaires pour que l'enseignement qui y est dispensé soit conforme à l'objet de l'instruction obligatoire, tel que celui-ci est défini par l'article L. 131-1-1  du code de l'éducation et permette aux élèves concernés l’acquisition progressive du socle commun défini à l’article 122-1-1 du même code (partie du texte modifiée par la proposition de loi) et de n'avoir pas procédé à la fermeture de ces classes est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. En outre, le tribunal peut ordonner à l'encontre de celui-ci l'interdiction de diriger ou d'enseigner ainsi que la fermeture de l'établissement »

    La loi votée par le sénat renforçant les contrôles des établissements hors contrat par un contrôle systématique la première année d’exercice et des contrôles inopinés par la suite, cela signifie que ces contrôles s’effectueront forcément en référence à l’ « acquisition progressive du socle commun » et donc, les écoles hors contrat devront calquer méthodes et contenus sur ceux, désastreux de l’Education Nationale dont nous savons que, dans le cadre de la refondation de l’Ecole pour nos enfants, l’axe principal est l’acquisition et la soumission aux valeurs dites de la République.

    Ce n’est pas recevable ! Comme vient de souligner le rapport de la Cour des Comptes  :

    « …L’évaluation n’a pas été conçue au sein de l’Education Nationale pour qu’elle devienne grâce à elle, une organisation « apprenante » tirant les enseignements de ses succès comme de ses échecs appréhendés selon des méthodes clarifiées, validées et fondées sur le recueil de données sur les acquis et les besoins des élèves… ».

    Conclusion

    En réalité, la volonté diabolique de JM BLANQUER de tuer l’enseignement privé hors contrat est manifeste et s’inscrit dans une logique engagée par ses prédécesseurs. De plus, dans le dernier projet de loi de finances, le ministre de l’éducation a également « gelé » les postes financés dans l’enseignement privé sous contrat : aucun poste ne lui a été attribué, contrairement à l’accord conclu en 1992 qui astreint l’Etat à assurer 20% dans le privé et 80% dans le public. Pour conclure, notons le cynisme sans cesse renouvelé de JM BLANQUER devant le Sénat au moment de la présentation du texte :

    «… Ce qui se passe à travers cette proposition de loi, c’est tout simplement de conforter la liberté d’enseignement (!!!) en évitant, comme pour toute liberté, que l’abus de cette liberté ne vienne abimer cette liberté… (Applaudissements !... à croire que les sénateurs sont totalement décérébrés !)…toute liberté en effet, peut comporter des abus, et c’est en étant soigneux vis-à-vis de ces abus qu’on est soigneux vis-à-vis de ces libertés… ».

    Le choix des mots est « soigneusement » choisi pour apparaître protecteur. « …Conforter la liberté d’enseignement… », autrement dit « davantage contrôler pour plus de liberté », nous avons déjà entendu cela avec NV. BELKACEM, ce qui est d’autant plus compréhensible que l’un et l’autre s’abreuvent à la même source ! Mais ne nous laissons pas abuser ! Notre volonté à nous, défenseurs de l’avenir de nos enfants, est au contraire celle de libérer tous les enfants, tous les jeunes, du joug destructeur de l’Education Nationale et nous devons nous y employer.

    Analyse de Claude Meunier Berthelot (Juriste de formation. A fait toute sa carrière dans l’Education Nationale) pour les lecteurs du Salon beige :

  • Quelques pistes pour l’éditrice Belkacem et ses batailles culturelles du progressisme…

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    L’éditeur Paul Otchakovsky-Laurens vient de mourir et Najat Vallaud-Belkacem devient éditrice ; on peut y voir un signe. Pour le dire autrement, l’édition hésitait entre la corde, le rasoir et le pont : elle a trouvé plus simple d’embaucher Najat Vallaud-Belkacem.

    "J’ai tellement souffert de la trop faible qualité du débat public […] que je m’étais promis qu’un pan de ma vie future serait consacré à l’aider à reprendre du souffle", menace Mme Vallaud-Belkacem, citée par Libération. En conséquence, elle quitte la politique, « provisoirement », nous rassure-t-elle, pour s’en aller, toute seule avec ses petits bras, diriger aux éditions Fayard une « collection d’essais “consacrée aux batailles culturelles du progressisme” ». En somme, cette dame à la modestie relative nous annonce sans frémir qu’elle va publier des livres pour nous décerveler. – Parfois, on sent le sol bouger sous ses pieds tant l’imposture fait trembler le plancher.

    Dans un élan de sincérité, Ségolène Royal avait émis l’hypothèse, sans doute farfelue, que si Mme Vallaud-Belkacem se fût appelée « Claudine Dupont », son ascension eût peut-être été moins fulgurante. Cette dame est en effet la parfaite synthèse de la réussite par l’incompétence et du carriérisme par la discrimination positive : avec une envergure d’assistante de cabinet dentaire, elle a fini, grâce à ses origines et aux oligarques socialistes, ministre, et mieux encore, de l’Éducation nationale, de la Recherche et des Universités.

    Elle fut à la hauteur de nos désespoirs : chargée de concasser au marteau hydraulique ce qui restait de l’École, elle y réussit pleinement – inutile d’y revenir. – On se contentera de rappeler sa stupéfiante déclaration, à propos de la décision de la mairie de Chalon-sur-Saône de ne plus servir de plats halal dans les cantines : « supprimer la possibilité d’avoir un menu non confessionnel » revenait à « interdire l’accès de la cantine à certains enfants » ; pour le dire clairement, un plat halal était « non confessionnel », et un cassoulet « confessionnel ». Cette déclaration passe désormais, à juste titre, pour le plus impeccable des retournements du sens.

    Mais revenons à notre propos : désormais, donc, Mme Vallaud-Belkacem se lance dans l’édition, où elle se consacrera « aux batailles culturelles du progressisme ». Pour mener cette guerre, elle peut compter sur des armes de dissuasion massive : la féminisation de l’orthographe, l’arabisation du français, l’égalité entre les selzesseux de souche ; les expositions de homards et de suppositoires géants, de crucifix plongés dans des bassins d’urine, et d’œufs couvés par des artistes transgressifs ; les films où d’horribles vieux bourgeois catholiques sont contraints de marier leurs filles avec tout ce que la France produit de beaux esprits métissés ; et, bien sûr, la relativisation du danger islamiste.

    Je vois très bien les livres avec lesquels le Général Belkacem compte mener ses batailles : Comment Finkielkraut s’est nazifié, par Alain Badiou ; Les incendies de voiture en banlieue : mythe et réalité, par Laurent Mucchielli ; Je suis Manouchian, par Edwy Plenel ; Leur morale et la mienne, par Pierre Bergé ; La France raciste de Zemmour et Millet, par Rokhaya Diallo et Annie Ernaux ; Les cheveux en politique, par Marlène Schiappa – autant de livres où les batailles culturelles du progressisme feront progresser la culture, n’en doutons pas. Il n’est pas certain, Dieu merci, qu’ils fassent progresser les ventes de la maison Fayard ; il est même possible qu’ils soient la pelle qui l’enterre.

    Bruno Lafourcade

    Riposte laïque

  • La politique éducative de Jean-Michel Blanquer uniquement destinée aux enfants des banlieues ?

     

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    "Il est désespérant de voir se répandre dans la « Grande Presse » et jusque dans les commentaires de personnalités de qui l’on serait en droit d’attendre un plus grand discernement, tous les commentaires élogieux  qui accueillent – « avec soulagement » vont même jusqu’à dire certains - la nomination au poste de ministre de l’Education Nationale de Jean-Michel BLANQUER  ainsi que les premières mesures annoncées ou prises. Cette véritable psychose collective est d’autant plus désespérante qu’elle induit en erreur l’ensemble du public en attente de celui qui va restaurer la qualité du système éducatif qu’il pense avoir trouvé à tort en lui et que nous perdons ainsi un temps précieux que nous n’avons pas, non seulement en n’opposant pas de résistance mais en gratifiant le ministre des plus belles intentions. Comment se fait-il que ce mythe se répande au sujet d’un ministre  dont le lourd passé au sein de l’administration de l’Education Nationale ait laissé tant de marques durables et préjudiciables à l’avenir de notre société ?

    Comment se fait-il également que les premières mesures annoncées ou prises de ce ministre qui s’inscrivent dans le prolongement de ses actions antérieures, reçoivent un accueil empressé alors qu’elles sont toutes porteuses d’excellence uniquement pour les élèves des REP et REP+ (réseaux d’éducation prioritaire) - populations issues de l’immigration -  sans aucune incidence positive pour nos enfants mais au contraire, prises à leur détriment ?

    RAISONS DE LA MÉPRISE

    Le public se méprend parce qu’il n’appréhende pas la question de l’Education Nationale dans son ensemble et sur un temps long. En conséquence, beaucoup ne saisissent pas les tenants et aboutissants de la situation, ni l’impact des décisions annoncées et parfois prises. Egalement parce que la désinformation  est omniprésente, notamment dans les grands medias, à cela s’ajoutant le langage subversif de nos gouvernants qui nous porte à ne pas percevoir la toxicité des mesures et à considérer qu’elles sont bénéfiques pour nos enfants, les intentions étant toujours louables, à l’opposé de l’effet prétendument recherché. Egalement parce que beaucoup se contentent d’une lecture rapide des  discours de nos gouvernants et que, « le diable étant dans les détails », la réalité apparaît souvent de façon incidente au détour d’une phrase ou en fin de discours : « in cauda venenum ».

    Par surcroît,  beaucoup ignorent le passé de Jean-Michel BLANQUER.   Sa carrière professionnelle ? Au sein de l’Education Nationale…entre autres… De 2006 au 21 mars 2007, JM.BLANQUER devient directeur adjoint du Cabinet de Gilles de Robien, époque à laquelle le ministre a voulu rétablir la méthode alphabétique de lecture. Quand on sait, de l’aveu même de Gilles de Robien qu’il a été court-circuité par son administration dont faisait partie Jean-Michel BLANQUER, on peut être en droit de se poser quelques questions… Puis, de 2007 à 2009, il devient recteur de l’Académie de Créteil et c’est lui l’initiateur des 20000 places d’internats d’excellence réservées aux élèves issus de l’immigration, politique mise en cause à la fois par l’Inspection générale  et par la Cour des comptes, d’une part en raison de l’atteinte au principe d’égalité, d’autre part en raison du coût prohibitif du projet, les dépenses induites dépassant tous les délires - JM.BLANQUER proposait même de rémunérer les élèves ! Toujours à ce poste, il est à l’origine des « conventions d’éducation prioritaire » qui dispensent les élèves relevant de la politique de la ville et des ZEP du concours de recrutement pour intégrer Sciences Po, l’admission se faisant – pour eux seulement – sur dossier.

    A la suite de controverses sur cette politique, il abandonne ce poste en 2009 et devient directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de Luc Chatel jusqu’en 2012. Dans cette fonction, Jean-Michel BLANQUER supprime 80 000 postes d’enseignants et met en œuvre la réforme du lycée qui constitue une véritable révolution culturelle puisqu’elle repose entre autres, sur :

    • Un appauvrissement des contenus matérialisé par une réduction importante des horaires de cours remplacés par des pédagogies de projet …
    • Une autonomie des établissements scolaires non plus dans le cadre d’une déconcentration mais d’une décentralisation où il n’y a pas d’obligation de résultat mais seulement de moyens, à savoir des activités en remplacement des cours,
    • Une désagrégation de la transmission de la culture française avec une survalorisation de la LVE au détriment du français
    • Une valorisation de l’engagement lycéen dans et hors établissement...

    Ce qui explique que JM BLANQUER veuille modifier le  bac …basé essentiellement sur le contrôle continu, véritable « auberge espagnole ». De 2013 à 2016 , il devient directeur général de l’ESSEC, Ecole en pointe pour la politique d’ « éducation prioritaire » et à l’origine d’une multitude de dispositifs en faveur des élèves des ZEP.  500 000 d’entre eux ont déjà bénéficié de ces différents dispositifs.

    Outre ce cursus, il faut signaler que JM.BLANQUER est très proche de l’Institut Montaigne, Institut proche du CAC 40  et des cercles mondialistes dont le club  Bilderberg. D’ailleurs, il appartient au comité directeur d’ « Agir pour l’école » , organisation satellite de l’Institut Montaigne dédié à l’école élémentaire qu’il a aidée pour lancer un projet « lecture » dans les écoles des quartiers populaires « voulant sauver les gamins des banlieues  en contournant - ce qu’il  considère comme - les « archaïsmes  de l’école publique » ! C’est dire si nos hommes politiques savent bien ce qu’ils font pour nos enfants, très préoccupés par contre, d’en préserver « les  gamins des banlieues ».

    La Grande Presse en délire…

    Si l’on se reporte aux manchettes de différents journaux,  nous aurions enfin trouvé l’homme de la situation pour sauver le système éducatif :

    VALEURS ACTUELLES du 1er juin 2017 :« Un hussard noir rue de Grenelle  » !…Excellence au programme… le projet éducatif éloigne de la sempiternelle démagogie égalitariste, retour aux fondamentaux, condamnation franche de la méthode globale, retour de la chronologie dans les cours d’histoire, revalorisation de l’épreuve du bac…

    Le PARISIEN DU 08/0617 : « Le redoublement fait surface »… BLANQUER à l’Education nationale, c’est une vraie rupture idéologique, le pédagogisme progressiste n’est pas son truc…retour aux fondamentaux…efface le tableau du quinquennat précédent…éclatement du cadre national pour les rythmes scolaires, inflexion importante pour le redoublement, stages de remise à niveau, devoirs faits au collège…

    LIBERATION du 08/06/17 : parle  de « casse » et de « revirement » : « rythmes scolaires à la carte, réforme du collège assouplie, autonomie des établissements…

    LE POINT 22/06/2017 : JM.BLANQUER serait « l’ homme qui veut arrêter les bêtises », serait également celui du « détricotage », du rétablissement des classes bi-langues et du retour du redoublement, souhaiterait « que tout le monde maîtrise l’orthographe »…

    WIKIPEDIA : La première action de JM.BLANQUER serait est de revenir sur une partie de la réforme du collège en publiant un décret qui rétablirait les classes bi-langues,  renforcerait les langues anciennes, rendrait facultatifs les E.P.I., augmenterait l’autonomie des établissements…

    REVENANT SUR TERRE…. QUELLES DÉCISIONS ? QUELLES RÉALITÉS ?

    1 - A l’école primaire :

    Pour cette année, les classes de CP (cours préparatoire) sont dédoublées mais pour les REP+ seulement, sachant que les REP+ sont les « réseaux d’éducation prioritaire renforcés » dans lesquels sont scolarisés ceux que nos gouvernants appellent les « migrants » et ce que le système éducatif appelle  les « élèves allophones nouvellement arrivés ». 2500 classes et 2500 postes sont redéployés, à raison de 12 élèves par classe, ce qui fait un total de 60 000 élèves, sachant qu’à la rentrée 2018, seront également dédoublées les classes de CP (cours préparatoire) et de CE1 des REP et des REP+ (1100 en tout sur le territoire national) : 12000 classes seront concernées, à raison de 12 élèves par classe, ce qui donne un total de 144000 élèves.

    Dans ces classes seulement, ce dédoublement est accompagné du maintien du dispositif « plus de maîtres que de classes » et de « la qualité de la pédagogie déployée dans ces classes …enjeu majeur » a bien précisé JM. BLANQUER, son objectif étant de « garantir pour chaque élève, à la sortie du CP,  l’acquisition des savoirs fondamentaux ». Rappelons que, pour nos enfants, cet objectif doit être atteint seulement fin de 3ème !

    Pour ce qui est de la méthode de lecture sur laquelle JM.BLANQUER reviendrait, dit-on. En réalité, le 28 août, sur BFM-TV-RMC, il a simplement dit : « …il y a une vieille querelle entre méthodes globales et syllabique qui a été tranchée en faveur de la syllabique » -  et non « qui est désormais » - ce qui veut dire « circulez, il n’y a rien à voir » ; il considère donc que la méthode utilisée est syllabique et qu’il n’y a rien à changer : les méthodes de nature globale sont et seront donc toujours utilisées mais « vendues » aux parents comme syllabiques.

    En ce qui concerne les « rythmes scolaires », JM.BLANQUER confère davantage de liberté dans l’organisation de la semaine scolaire, ce qui est une pure question de forme. Par contre, il ne revient nullement sur la question de fond à savoir, pourquoi y a-t-il eu changement des rythmes scolaires ? tout simplement  pour introduire des activités périscolaires dans l’horaire scolaire au détriment des heures de cours et transformer l’école en lieu de vie et ceci,  seulement pour nos enfants. De cela, il n’est nullement question.

    Pour ce qui est du redoublement, JM. BLANQUER le réserve aux R.E.P. car il précise que « ce redoublement n’est possible … qu’en complément d’autres mesures de lutte contre l’échec scolaire… ». Or, les « autres mesures de lutte contre l’échec scolaire » - accompagnement toute l’année, stages de soutien - concernent uniquement les élèves des R.E.P. A cet égard, en juin, JM.BLANQUER avait annoncé  des stages de remise à niveau  pour fin août – « au moins dans les REP » avait-il bien précisé. D’ailleurs, le redoublement ne se justifierait absolument pas dans le système « refondé » pour nos enfants puisque basé sur une obligation de moyens – des activités en remplacement des cours - et non de résultat.

    2 – Au collège

    JM.BLANQUER prévoit d’instaurer le programme « devoirs faits » qui consiste à proposer aux collégiens volontaires  « un soutien gratuit après la classe, l’objectif étant de s’appuyer sur les expériences qui fonctionnent, notamment en éducation prioritaire », dit-il. Ce système fonctionne donc déjà dans les  REP et non pour nos enfants  et continuera à fonctionner ainsi, car dans le collège « refondé » pour nos enfants, le principe de l’ « interdisciplinarité » est maintenu, - « interdisciplinarité » signifiant activité se substituant au cours  et dont  JM .BLANQUER estime qu’elle « va dans le bon sens » – pour nos enfants - ce qu’il faut traduire « dans le sens d’une école lieu de vie » ! Dans cette perspective, il n’y a pas de transmission de savoir, simplement la construction d’un projet par l’élève, il n’y a donc pas de devoirs et en disant « devoirs faits », on laissera croire aux parents qu’ils l’ont été à l’école.

    JM.BLANQUER prétend vouloir donner davantage de liberté aux équipes pédagogiques mais c’était déjà prévu dans le système éducatif « refondé » pour nos enfants  où il s’agit d’activités à réaliser et non plus de transmission de savoir, les activités se feront en fonction du contexte local. Cela n’apporte rien de plus à la qualité du système éducatif.

    JM.BLANQUER rétablirait les classes bi-langues ?

    En réalité, elles n’avaient pas été supprimées mais au contraire élargies, puisque toutes les classes de collèges le deviennent en vertu de la circulaire de rentrée 2017 de NV.BELKACEM : «…les EILE (Enseignement International de Langues Etrangères)  sont ouverts à partir du CE1…au collège, la continuité est assurée principalement dans le cadre de dispositifs bi-langues…pour l’année scolaire 2017-2018, l’objectif est le passage de tous les pays de langue arabe au nouveau dispositif EILE … », l’enseignement de l’arabe se faisant par la lecture du Coran, il s’agira en plus, d’un enseignement religieux !

    JM.BLANQUER  rétablirait un véritable enseignement du latin et du grec ? En réalité, Il n’a pas dit qu’il revenait sur l’incorporation, par NV BELKACEM,  du latin et du grec dans les « enseignements pratiques interdisciplinaires » , il a simplement déclaré : « les établissements qui le souhaitent peuvent faire évoluer l’organisation par la mise en place d’un véritable enseignement du latin et du grec », c’est-à-dire qu’en réalité, ceux qui veulent continuer à faire cours peuvent le faire, il s’agit d’un simple assouplissement : il n’organise pas le rétablissement du latin et du grec, il ne prend aucune décision à cet égard et notamment, il n’envisage pas le rétablissement du CAPES de lettres classiques supprimé en 2013.

    Au cours de son entretien à « Valeurs actuelles » du 31 août 2017, nous apprenons que « des cérémonies de remise des prix existent dans certains cas, » dit JM.BLANQUER «  pudiquement » au journaliste qui l’interroge…il oublie seulement de préciser que c’est uniquement dans les REP puisque c’est uniquement dans ce cadre, que l’excellence est recherchée.

    CONCLUSION

    La politique éducative de JM BLANQUER est la continuité de la politique éducative de NV.BELKACEM et de celle engagée depuis des années par tous les ministres de l’Education. Toutes les mesures cohérentes et porteuses d’excellence sont pour les REP et non pour nos enfants. D’ailleurs, JM.BLANQUER le révèle dans son entretien à « Valeurs actuelles » du 31 août 2017 :  «… L’Ecole doit apporter une attention spécifique aux plus fragiles et donner plus à ceux qui ont besoin de plus. C’est la clé de la véritable égalité…donner des savoirs solides et une culture générale…  toute ma philosophie consiste à tirer le système vers le haut au bénéfice des plus fragiles, car c’est d’abord à eux que bénéficie une telle approche … », …Sachant que « les plus fragiles » dans le langage de nos gouvernants, ce sont les élèves des REP . Il faut bien s’imprégner de cette réalité dévastatrice de notre identité et de la trahison de ceux qui nous gouvernent.

    Ceux – beaucoup trop nombreux - qui pensent que JM.BLANQUER veut restaurer la qualité du système éducatif pour nos enfants sont dans l’erreur la plus totale : subsistent bien deux système éducatifs parallèles en vertu de la loi de « refondation » de l’Ecole du 7 juillet 2013 :

    • Un pour nos enfants, basé sur le constructivisme, sans obligation de résultat,
    • Un pour les REP, basé sur la transmission du savoir et la recherche de l’excellence des résultats, politique élitiste s’il en est !

    Fabriquer une élite avec les populations immigrées et  faire de nos enfants les larbins : voilà la poursuite de l’objectif du mondialiste et immigrationniste BLANQUER, politique qu’il poursuit avec une délectation d’autant plus grande qu’il est applaudi pour ce qu’il ne fait précisément pas pour nos enfants ! Notre devoir est d’ouvrir grands les yeux, de ne pas refuser de voir la funeste réalité en face pour prendre impérativement et en urgence,  les moyens  de combattre cette politique destructrice qui met gravement en péril, non seulement l’avenir de nos enfants mais celui de la société française.

    La destruction du système éducatif pour nos enfants se poursuit et s’amplifie pendant que dans le même temps, les mesures prises visent à amplifier l’excellence des résultats dans les REP et REP+. Nous avons donc tout intérêt à nous pencher, à la fois sur le passé de JM BLANQUER et sur l’impact des mesures prises pour comprendre la réalité de la situation et ne pas nous laisser abuser."

    Extrait de Civitas

  • Ecole d'ingénieurs de Brest. Incroyable !

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    Incroyable, la France leur apprend à fabriquer des bombes et sûrement à s'en servir.

    Le pire est que c'est du haut niveau d’études !

    France : École d'ingénieurs de Brest  : ... Mères en nikab et élèves prêtant serment sur le Coran. Et cela n'inquiète PERSONNE ????

    Nous lancions un cri d’alarme il y a quelques mois à propos des jeunes Qataris qui se lancent à l’assaut de la France et de ses écoles de la Marine :

    À présent nous apprenons que de jeunes Saoudiens fréquentent l’ENSTA-Bretagne, une école d’ingénieurs dépendant et de la Direction générale de l’armement et du Ministère de la Défense.

    Une cérémonie de passage au grade d’officiers a eu lieu et de nombreuses familles saoudiennes avaient fait le déplacement.

    Au vu de la photo, on peut non seulement s’interroger sur le nombre important de jeunes Saoudiens qui reçoivent une formation d’excellence, formation que nombre de nos jeunes patriotes méritants ne reçoivent pas, mais, en sus, les femmes sont restées voilées, ennikabées en contravention avec la loi française. La direction de l’école n’y a pas vu maldonne prétendant qu’il s’agissait d’une « cérémonie traditionnelle saoudienne ».

    Étrange argumentation quand on lit le compte-rendu du Télégramme ci-dessous :

    Le passage au grade d’officier dans une école française serait donc une cérémonie traditionnelle saoudienne  ???

    Je dois avouer que j’y perds mon latin et que, sur le coup, Bel Kacem n’y est pour rien !

    Puisque fêter le grade d’officier serait typiquement saoudien (mais qui sont donc des dizaines de jeunes qui n’ont pas le facies saoudien sur la photo ?) alors, l’ENSTA-Bretagne serait devenu, comme une mosquée ou une ambassade, un état dans l’État ?

    Tout cela parce que des Saoudiens viendraient y faire leurs études ?

    Il va falloir que nos ambassadeurs nous expliquent ce qui se passe, les dirigeants de l’école justifient sans état d’âme cette exception à la loi qui interdit, depuis octobre 2010, de dissimuler son visage dans l’espace public français.

    Or, si je ne m’abuse, récemment, le Ministre de l’Éducation nationale français affirmait que chaque pays était maître chez lui (notamment en matière d’enseignement) justifiant ainsi la censure effectuée dans les livres d’Histoire et de littérature du lycée français du Koweït ?

    Mais ce n’est pas tout :

    Mieux encore, les Saoudiens, dans NOTRE école française, laïque, PRETENT SERMENT SUR LE CORAN !

    « Il s’agit d’un temps particulier, d’une cérémonie qui est propre aux Saoudiens », justifie le directeur de l’Ensta, Patrick Puyhabilier.

    Les élèves prêtent serment sur le Coran, comme ils le font en Arabie Saoudite, au cours d’une cérémonie appelée « Al Qasam ».

    Il est vrai que l’Arabie Saoudite est une  « nation amie ».

    Elle peut condamner à mort à tour de bras, les pétrodollars lui donnent tous les droits, y compris celui d’appliquer en France sa propre loi, c’est-à-dire la charia.

    Le Préfet en personne le reconnaît :

    Et pourtant, le journaliste du télégramme a enquêté, il est formel, les mères ennikabées auraient dû être verbalisées…Vraiment ?

    La charia n’est pas encore tout à fait installée en France ?

    L’Arabie Saoudite et le Qatar ne font pas encore tout à fait la loi chez nous ?

    Complément de Béatrice Bontemps

    On rappellera que l’ENSTA Bretagne fait partie des 4 établissements supérieurs et de recherche qui sont sous tutelle de la DGA et du Ministère de la Défense (les 3 autres écoles sont l’École Polytechnique, l’ISAE  Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace et ENSTA Paris Tech), et tous reçoivent des étudiants du Moyen-Orient, organisent-ils aussi ce genre « cérémonie traditionnelle » ?  Est-ce que le simple « principe de précaution » ne voudrait pas plutôt que l’on fasse tout pour éviter que des citoyens d’états terroristes comme l’Arabie Saoudite et le Qatar aient accès aux enseignements très pointus délivrés par ces écoles ?

    Alors que le directeur de l’IUT de Saint-Denis fait face à des menaces de mort pour s’être opposé à l’emprise de l’islam dans son établissement, il est inquiétant de constater que les directions d’établissements prestigieux se soumettent à l’islam.

    Volontaires pour la France

  • Pour l'Education, Macron a trouvé pire que Najat Vallaud-Belkacem

     

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    Lu dans Agoravox

    Le macronisme est une idéologie politique aux contours difficilement perceptibles. L’ambiguïté traverse de part en part Emmanuel Macron et les différentes personnalités politiques, essentiellement des caciques du PS et des élus de droite en déshérence, qui composent En Marche.

    Certes, la divagation en politique n’est pas née avec Macron, même si semble-t-il ce dernier œuvre continuellement à la légitimation et à la glorification de ces conduites qui ne font pas honneur à la fidélité et à la loyauté. Mais passons, car derrière la confusion et l’ambiguïté, on trouve parfois des zones d’ombres inquiétantes, qui laissent présager le pire pour une France exsangue après cinq années interminables de hollandisme.

    Tapis dans l’ombre du rassemblement se cachent parfois des personnalités inquiétantes, qui sous des aspects politiques rassurants et prétendument modernes s’avèrent être des porte-voix d’idéologies sournoises et mortifères pour la France.

     

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    Bariza Khiari fait partie de ces personnalités de l’ombre, qui à quelques jours de l’élection présidentielle, doivent impérativement être mises au jour. [...] Cette personnalité centrale d’En Marche, membre de la garde rapprochée de Macron et potentielle ministre de l’éducation en cas d’élection de ce dernier, a de quoi inquiéter les Français soucieux de préserver une certaine idée de la France, ainsi que de ne pas livrer la France aux idéologies mortifères. [...] En effet, cette franco-algérienne, née à Ksar Sbahi en Algérie de parents fervents militants du FLN et sénatrice PS de Paris depuis près de 15 ans, n’a jamais caché son militantisme pro-islam. [..] L'idéologie portée par Bariza Khiari est un danger pour la République, car sa proximité avec le CCIF, et notamment avec l’inénarrable Marwan Muhammad, est révélatrice de ce double discours insidieux que pratique à merveille une certaine frange de l’élite de la communauté musulmane.

    Pour rappel, en 2011, Bariza Khiari déclarait que pour elle, « le problème ce n’est pas Tariq Ramadan, c’est le gouvernement ». Cette phrase venant exempter Tariq Ramadan de toute logique idéologique tendant à paver la voie à l’islamisme a de quoi surprendre. [...] Pour la sénatrice PS, parler d’islam revient de facto à « créer des peurs » en agitant le chiffon rouge de l’immigration, et en procédant à des raccourcis fallacieux entre religion et fondamentalisme. [...] Et à ce titre, cette proche de Macron et future ministrable, s’est gravement fourvoyée il y a quelques mois dans un appel publié dans le JDD en faveur d’une réflexion sur la place de l’islam en France. Dans cet appel publié fin juillet 2016, et impulsé par Bariza Khiari, 42 « intellectuels » musulmans se déclarent être prêt à « assumer [leurs] responsabilités » en matière de réflexion autour de la structuration de l’islam. Si l’on excepte le flou inhérent à cet appel, et la confusion des genres tiraillant ce discours qui oscille perpétuellement entre politique et religieux, c’est surtout l’absence de toute référence aux victimes juives des attentats qui ont touché la France au cours de ces dernières années qui a suscité l’émoi. Alors que cet appel débute par une énumération des différents attentats ayant ciblé notre territoire, n’importe quel lecteur est très vite interloqué et choqué par l’absence de tout hommage aux victimes de l’école Ozar Hatorah à Toulouse et aux victimes de l’HyperCacher de Vincennes. [...]

    Dans Non je ne me tairai plus, livre publié le 8 mars de cette année, Amine El Khatmi, élu socialiste et musulman montre la face cachée des collusions entre une certaine élite socialiste et l’islamisme radical. Pour cet élu, difficilement soupçonnable d’islamophobie, les socialistes tendent à nouer des pactes du diable avec des acteurs ouvertement antirépublicains. « Sur des questions aussi fondamentales que celles de la laïcité et de la résistance au communautarisme, les socialistes ne sont pas en ordre de bataille. Sur le terrain, des élus passent des compromis inacceptables » écrit le jeune élu socialiste. Parmi les élus accusés de collusion avec l’islamisme radical par Amine El Khatmi on retrouve notamment une certaine Bariza Khiari. L’auteur explique ainsi que des élus locaux et des parlementaires ont trouvé la parade pour financer des lieux de culte sans enfreindre l’article 2 de la de 1905, qui précise que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Pour contourner cette loi majeure de notre République, certains élus versent leurs subventions à des associations présentées officiellement comme engagées dans un combat uniquement culturel, mais qui poursuivent en réalité une finalité bien plus perfide et sournoise : mettre en place des montages financiers complexes pour financer la création de mosquées grâce à de l’argent public.

    Archétype même de ces montages financiers complexes, l’Institut des Cultures d’Islam dirigé par Bariza Khiari est révélateur de ces pratiques qui bafouent ouvertement les valeurs républicaines. De concert avec Anne Hidalgo, toujours aussi complaisante à l’égard d’acteurs qui gravitent pourtant dans des sphères foncièrement anti-républicaines, Bariza Khiari a fait voler en éclats les frontières entre culturel et cultuel. L’ICI est situé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, et cohabite en son sein une école où est enseigné l’arabe littéraire et…une salle de prière pilotée par la Grande Mosquée de Paris, mais financée par de l’argent public. Interrogée en septembre 2016 par Bernard de La Villardière dans le cadre de son émission « Dossier Tabou », Bariza Khiari, acculée par les faits manifestes et incontestables, reconnaîtra du bout des lèvres que le centre, financé par la municipalité de Paris, est bel et bien une seconde mosquée de Paris. [...]"

    Elle est déléguée nationale du mouvement En marche ! 

  • Nouvelle offensive du totalitarisme à l’école

     

    Vallaud-Belkacem-600x338.jpg

    L’année 2016 aura vu, entre autres, une nouvelle offensive socialiste contre l’enseignement libre. Sur la suggestion de Mme Vallaud-Belkacem, le gouvernement a pris deux mesures dirigées contre ces établissements…

    – invoquant l’article 14 déciès de sa liberticide loi Egalité et Citoyenneté, adoptée en décembre dernier, il a obtenu du Parlement l’autorisation de préparer dans les six mois une ordonnance instituant un régime d’autorisation remplaçant la simple déclaration actuelle ;

    – par le décret n° 2016-1452 du 28 octobre 2016, relatif au contrôle de l’enseignement dans les établissements libres ou dans les familles, il fait du « socle commun » de connaissances le critère majeur de ladite autorisation. Ainsi, les établissements libres devront aligner leurs programmes et méthodes sur ceux de la « grande maison ».

    Ces mesures ont été adoptées au mépris de l’opposition des établissements privés, de leurs personnels, de la Fédération nationale de l’Enseignement privé, de l’association des parents d’élèves des établissements hors contrat (FPEEI), de l’Association des Maires de France et des parlementaires d’opposition. De plus, afin de s’épargner toute joute parlementaire et d’empêcher le débat de s’installer dans le pays, avec le risque de se trouver acculé au retrait de son projet, comme en 1984, le pouvoir s’apprête à légiférer par ordonnances.

    Belle leçon de démocratie de la part de gens qui n’ont que ce mot à la bouche ! Mme Vallaud-Belkacem inscrit son projet dans le cadre de la lutte contre la radicalisation de la jeunesse.

    Ne feignons pas de ne pas comprendre le dessein réel du pouvoir socialiste. Il ne s’agit pas de lutter contre la radicalisation des jeunes, mais d’assurer l’alignement idéologique, moral et politique de l’enseignement libre sur l’Éducation nationale. Un propos d’une collaboratrice du ministre en dit long : Mme Caroline Beyer affirme que « la liberté de l’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect des valeurs de la République ».

    C’est clair : non le respect de la morale et du droit, mais celui des « valeurs de la République », c’est-à-dire du conformisme de gauche, du politiquement correct qui imbibe toute notre société et enserre les âmes et les cœurs. La radicalisation musulmane importe peu aux socialistes ; ce dont ils se défient, c’est de la morale chrétienne des écoles catholiques hors contrat, de leurs programmes originaux, de leurs pratiques pédagogiques différentes, si loin de l’idéologie universaliste et égalitaire « républicaine ».

    L’actuel ministère aura-t-il le temps de légiférer avant l’élection du printemps prochain ? Et, dans l’affirmative, François Fillon défera-t-il ce qui aura été fait, s’il est élu ? On ne sait, mais assurément la liberté de l’enseignement (quoique inscrite dans la Constitution) ne va vraiment pas de soi dans ce pays.

    Yves Morel

    Politique magazine

  • La politesse serait-elle de retour ?

     

    Nous avons estimé utile de consacrer une page spéciale de notre blog à une vertu bien française, venue du fond de notre civilisation et de nos traditions, la politesse.

    Frédéric Rouvillois, professeur de droit public, dont nous avons déja analysé un de ses ouvrages (ICI) vient de publier un Dictionnaire nostalgique de la politesse. Une leçon de savoir vivre qu'il ne serait pas inutile de mettre dans les mains de tous les thuriféraires du vivre ensemble.

    Vous trouverez ci-dessous :

    - Un entretien de l'auteur avec Stéphane Kovac dans Le Figaro du 8 décembre.

    - Un autre entretien avec Alexis Feertchak dans Le Figaro.

    - Une excellente recension de ce nouvel ouvrage de Frédéric Rouvillois par Alexis Feertchak dans le Figaro Magazine.

    - Une note de Jean-Claude Mignard, ancien haut fonctionnaire qui estime, à juste titre que le grand retour de la politesse participe du grand retour de la France.

     

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    Pourquoi est-ce important  de maîtriser les bonnes manières aujourd'hui ?

    À vrai Rouvillois F.jpgdire, c'est important pour de très nombreuses raisons, certaines purement pragmatiques, d'autres beaucoup moins. Parce que le savoir-vivre est la condition du vivre ensemble, parce que la politesse s'avère particulièrement vitale lorsque les conditions d'existence sont plus difficiles et parce que la maîtrise des codes est un moyen d'intégration et, le cas échéant, au sein de l'entreprise par exemple, un argument supplémentaire permettant de départager deux candidats de même valeur. D'où le développement contemporain des manuels de savoir-vivre dans l'entreprise. À quoi s'ajoute le fait que la politesse est un moyen de réenchanter un peu un monde terne et prosaïque, de lui rendre des couleurs, de la poésie. La politesse n'est jamais loin de la nostalgie.

    À l'heure des nouvelles technologies, a-t-on encore le temps d'être poli ?

    Les nouvelles technologies ne font, sur ce point, que confirmer une tendance déjà ancienne, puisqu'elle remonte au lendemain de la Première Guerre mondiale. Dans un monde où tout va vite, dans cette civilisation de l'homme pressé, on a de moins en moins de temps : or, par définition, la politesse implique de donner un peu de son temps aux autres, gratuitement. Autant dire qu'elle va à rebours de l'évolution contemporaine. Ce qui me paraît du reste une raison supplémentaire pour essayer de la respecter…

    François Fillon veut que l'on enseigne la politesse à l'école. N'est-ce pas plutôt aux parents  de le faire ?

    François Fillon a sans doute raison d'insister là-dessus, même si c'est d'abord à la famille d'inculquer aux enfants, dès leur plus jeune âge, les règles de la politesse, c'est-à-dire, du respect de l'autre. L'école, sur ce plan, ne peut être qu'un lieu de confirmation et de mise en œuvre des acquis. En somme, si l'on attend qu'elle apprenne la politesse aux plus jeunes, ont fait sans doute fausse route. Cela ne saurait être son rôle, et elle n'en a pas les moyens.

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    Le temps retrouvé de la politesse

     

    Dictionnaire nostalgique de la politesse : Pourquoi avoir ainsi intitulé votre ouvrage ? Y a-t-il des raisons d'être nostalgique en matière de politesse ?

    Il se trouve qRouvillois2.jpgue dans la politesse elle-même, il y a quelque chose qui relève nécessairement de la nostalgie parce que celle-ci nous renvoie à des us et des coutumes qui sont ceux de notre enfance, de notre jeunesse, certains qui se sont accentués, d'autres qui ont été effacés par le temps. Parler de politesse, c'est aussi parler de soi, de ses parents, de ses grands-parents, de toute une tradition qui se trouve derrière nous et d'où nous viennent nos codes de politesse. Il y a cette forme de douceur et de tendresse dans la politesse qui me semblait renvoyer à la nostalgie. C'est l'aspect le plus personnel que j'ai essayé d'instiller dans ce Dictionnaire nostalgique.

     

    Votre dictionnaire est aussi un livre d'histoire et de géographie. Vous évoquez la Chine impériale, l'Allemagne, les pays arabes. En montrant combien les règles de la politesse ont évolué et sont « la mesure du temps perdu », vous restez dans la nostalgie sans jamais basculer dans le désespoir du « c'était mieux avant » ...

    Le désespoir est le contraire de la nostalgie. Il y a inscrit dans la nostalgie l'idée d'un retour ou de retrouvailles, ce que ne permet pas le désespoir. Être désespéré de l'homme, c'est ne pas voir qu'il a toujours reproduit les mêmes merveilles et les mêmes crimes, les mêmes sottises et les mêmes choses admirables. L'homme poli de l'époque d'Aristote, de Cicéron ou de Saint-Augustin ressemble au fond à l'homme poli de l'époque de Louis XV ou à l'homme poli de l'époque de François Hollande. La géographie et l'histoire nous enseignent le caractère à la fois éternel et universel de la politesse, la permanence de sa nécessité, même si ses formes évoluent. Alors, elle peut être plus ou moins sophistiquée, chatoyante, complexe, byzantine, sincère, mais elle est toujours là. Comme le langage, elle est un des éléments fondamentaux des rapports sociaux, un élément sans lequel ceux-ci seraient assez rapidement condamnés à dérailler.

     

    Et aujourd'hui, comment notre époque regarde-t-elle la politesse ?

    La politesse connaît des hauts et des bas, mais il faut constater que l'on est plutôt dans un haut relativement à la période des années 1960 ou 1970 quand celle-ci était considérée comme ringarde, archaïque, périmée, bourgeoise, bref, réservée aux lecteurs du Figaro (rires…). Les choses ont changé positivement à partir de la fin des années 1980 et du début des années 1990. On a assisté à une espèce de renversement, qui est lié à mon sens à l'émergence de l'univers de la crise. Il y a sans doute un rapport entre la crise économique et sociale, la montée du chômage, le sentiment que la vie devient plus difficile, le sentiment que l'on a quitté les Trente glorieuses et la prise de conscience de l'utilité de la politesse. Quand tout va bien, la politesse est juste la cerise sur le gâteau. Quand les choses deviennent plus difficiles, elle reprend toute sa force et son utilité s'impose. Les gestes quotidiens de la politesse deviennent le liant de ce fameux vivre ensemble.

     

    La politesse est-elle donc une affaire politique ?

    Il y a d'abord une proximité dans les mots de politesse et de politique qui paraît évidente en français et dans d'autres langues. Dans les deux cas, il y a une racine qui apparaît commune - même si en fait ce n'est pas vrai - qui est celle de polis, la cité en grec, qui signifie plus largement la société, le fait d'être ensemble, d'être en relation avec autrui. Il semblerait que l'étymologie réelle de politesse viendrait de « pulizia » qui veut dire la propreté en italien. Pour autant, je suis très amateur des fausses étymologies. En l'espèce, la proximité entre politesse, politique et polissage dit beaucoup de l'objectif de la politesse, qui est précisément de fluidifier les relations au sein de la société. En polissant les rapports sociaux, elle permet qu'il y ait le moins possible de rugosité à l'intérieur de la société. Sans elle, la polis risque de basculer dans un rapport de violence verbale voire physique.

     

    Que répondre à ceux qui vous diront que les règles bourgeoises de la politesse sont un éloge de l'hypocrisie, qu'elles sont une sorte de paravent de l'ordre établi ?

    Mais, déjà, un paravent, ce n'est pas rien ! Ce n'est pas intrinsèquement mauvais. Certes, la politesse est effectivement une forme d'hypocrisie, mais il s'agit - si je puis le dire ainsi - d'une forme d'hypocrisie vertueuse. Ce n'est pas nouveau et nous en avons toujours eu conscience. Molière nous a tout appris sur la nature humaine dans le Misanthrope. Il nous décrit bien les limites de la politesse, de la bienséance et du savoir-vivre quand ceux-ci tombent trop évidemment dans l'hypocrisie, mais il montre également que si nous voulons être comme Alceste dans la transparence totale, nous finirons seul, loin des autres, y compris dans notre vie amoureuse. Cette hypocrisie vertueuse permet tout simplement de mettre un peu d'huile dans les rouages sociaux. Il faut savoir ne pas tout dire, sinon c'est la guerre.

     

    Pour qu'une société tienne debout, faut-il que ses membres partagent une certaine ressemblance dans les codes de politesse qu'ils adoptent ? En particulier, dans le cadre d'un projet politique multiculturaliste, quand les codes de politesse des différentes communautés sont extrêmement différents et sources de possibles incompréhensions, la politesse n'est-elle pas une gageure supplémentaire ?

    Vous avez certainement raison. À partir du moment où la politesse est un moyen de vivre ensemble, il y a un risque d'incompréhension des différents systèmes de politesse qui pourraient cohabiter entre eux. Si l'on a des communautés distinctes les unes des autres, qu'il existe des codes de politesse dans une communauté qui sont tout à fait dissemblables de ceux d'une autre communauté qui vit à côté, cela signifie que nous aurions un vivre ensemble à l'intérieur des communautés, mais pas entre elles. Ceci peut poser problème pour des choses extrêmement basiques. Le fait de cracher dans la rue a longtemps été considéré comme tout à fait normal, y compris en Occident. Mais, dans nos pays, cette pratique ne l'est plus depuis belle lurette alors qu'elle reste tout à fait admise dans d'autres systèmes de politesse. Pour que la politesse se constitue comme un liant au sein de la société, il faut que celle-ci soit relativement homogène ou qu'il existe de forts rapports hiérarchiques. Au 18e siècle, il n'y avait pas un seul système de politesse. Il y avait une politesse de la ville et une politesse des champs. Mais en définitive, elles n'avaient pas tellement l'occasion de se rencontrer. Les risques de friction n'étaient pas considérables. À la campagne, on se moquait éventuellement du noble qui se comportait comme à la Cour. De même, à la ville, on se moquait du paysan qui arrivait avec ses gros sabots. Dans une société urbaine comme la nôtre, où les communautés cohabitent entre elles, le risque me semble beaucoup plus grand.

     

    Votre dictionnaire permet de se rendre compte que les règles de politesse sont extrêmement marquées par l'altérité des sexes et la différence des âges. Avec la rupture de mai 68, la théorie du genre, le jeunisme, ces nouvelles tendances de fond n'ont-elles pas tendance à fragiliser la politesse telle qu'on la connaissait jusque-là ?

    Je dirais qu'elles ont tendance à la rendre plus compliquée et plus incertaine. Les nouveaux surgeons du féminisme radical pour lesquels la différence des sexes est purement culturelle nous expliquent que la femme est un homme comme les autres et qu'il n'y a pas lieu de la traiter autrement. En même temps, d'autres femmes considèrent dans le métro qu'il n'est pas normal que les hommes ne cèdent pas leur place aux dames. Au fond, ce discours féministe est-il vraiment une tendance lourde en dehors de certaines élites autoproclamées et de microcosmes présents dans certains centres urbains? Je ne le crois pas. Pour la plupart d'entre nous, la différence des sexes qui fait que la femme est une femme, que l'homme est un homme, subsiste. Le plus souvent d'ailleurs, la femme est assez contente qu'on lui reconnaisse un certain nombre de privilèges galants, même si l'anthropologie inégalitaire qui se développe au 19e siècle et qui consacrait cette galanterie bourgeoise n'existe plus.

     

    Vous parlez aussi du culte de la performance, de la vitesse, de la rationalisation… Un tel monde permet-il d'être poli ?

    C'est le problème principal qui se pose à nous aujourd'hui. Quand je pense en particulier à ce qu'a pu écrire Françoise Mélonio sur Tocqueville et la manière dont la politesse pouvait se pratiquer aux États-Unis, je me dis que la question est moins celle du rapport entre la politesse et la démocratie que celui qui s'établit entre la politesse et la modernité technicienne. Ce monde tous azimuts fait que nous n'avons plus le temps de rien, sauf de gagner de l'argent ou de gagner en efficacité. Or, la politesse est par définition quelque chose de gratuit, ce qui est incompatible avec l'idée de performance, d'efficacité et de productivité.

     

    La politesse est-elle vraiment un don gratuit ? N'existe-t-il pas une forme de contre-don, même implicite ?

    Il y a effectivement un contre-don qui est le remerciement de celui envers qui l'on est poli. Il existe un autre contre-don, plus subtil, qui est simplement le plaisir que l'on éprouve soi-même à tenir la porte à quelqu'un. Mais dans un système où le seul but est d'aller au plus simple, au plus utile et au plus rentable, cette idée de gratuité compensée seulement par le remerciement ou le plaisir d'être poli devient illusoire. La première caractéristique de la politesse est en effet que l'on accepte de donner du temps à autrui. Dans la civilisation pressée de Paul Morand, le temps est la chose au monde la moins bien partagée. Il y a là une vraie raison d'éprouver de la nostalgie pour la politesse qui prenait le temps de s'exprimer. Les 18e et 19e sont des siècles où les gens avaient le temps de déposer des cartes de visite, d'écrire de longues lettres terminées par des formules de politesse plus alambiquées mais aussi plus belles les unes que les autres. Cette époque-là n'est plus. Le fait d'avoir commencé mon dictionnaire nostalgique par le mot abréviation est au fond assez significatif de ce mouvement. En même temps, je remarque que revient en force l'idée que la lenteur est quelque chose d'important et qu'il y a des « limites » aux choses - pour reprendre le titre d'une jeune revue que j'aime beaucoup. Ce sont des valeurs qui sont intrinsèquement bonnes et qu'on peut essayer de retrouver. Ce sont des éléments qui font que, encore une fois, politesse pas morte !

     

    Le narcissisme est-il l'autre ennemi d'une politesse qui repose d'abord sur la modestie ?

    Est poli celui qui ne se met pas systématiquement en avant, celui qui ne veut pas faire son malin, celui qui est fréquemment dans l'understatement. Se prendre pour l'illustre Gaudissart de Balzac, c'est un peu le contraire de la politesse. Je remarque que, de nos jours, la vie n'est plus qu'un immense entretien d'embauche ! Voilà pourquoi, dans notre monde prosaïque et nombriliste, obsédé par l'utilité et par la vitesse, la politesse est plus que jamais nécessaire. Elle demeure l'une de ces petites vertus qui permettent de tenir debout.

     

    Si vous aviez un geste de politesse auquel vous teniez particulièrement, lequel serait-ce ?

    Le baisemain m'amuse beaucoup parce qu'il a volontairement un côté un peu archaïque, une illusion rétrospective qui fait que l'on croit que c'est très ancien alors qu'en réalité, la généralisation de sa pratique ne remonte qu'au début du XXe siècle seulement. Il y a une sorte d'incongruité poétique de ce geste de déférence qui m'amuse beaucoup et que l'on perçoit aussi dans la manière dont il est ressenti par la personne qui le reçoit. En matière de baisemain comme souvent quand la politesse est en jeu, l'unique certitude est que le tact doit l'emporter sur la règle et l'esprit sur la lettre.

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    Par Alexis Feertchak

    Une excellente recension [Figaro magazine 18.11] de ce nouvel ouvrage de Frédéric Rouvillois qui, pierre à pierre, construit une œuvre.  Une œuvre diverse et originale, toujours en lien avec le fond de notre civilisation et nos racines nationales. Une œuvre qui compte désormais dans notre famille de pensée, l'actualise et la fortifie.

     

    Parcourir les entrées du Dictionnaire nostalgique de la politesse dans le métro donne encore davantage de force au titre de ce beau livre surtout quand, bon­dés, les wagons verts deviennent le lieu de querelles peu urbaines pour trou­ver une place assise. On ne pourra alors qu'acquiescer quand Frédéric Rouvillois re­marque qu'il n'y a « rien de plus affligeant que le regard de désarroi d'un vieux monsieur à qui personne n'offre sa place dans le métro et qui hésite entre l'épuisement de la sta­tion debout et l'humiliation d'une demande qui sera peut-être refusée ».

    Le premier mérite de cet ouvrage est de rappeler que la politesse est affaire de politique, non qu'elle vous place d'un côté ou de l'autre de l'échiquier, mais, plus profondément, qu'elle constitue « le fameux "vivre-ensem­ble", ce "tissu social" si indispensable et si facile à déchirer ». Sans la civilité, les liens sociaux se délitent au point de se réduire à une lutte des uns contre les autres jusque pour les choses les plus insignifiantes. Même s'ils ne font pas l'objet de lois votées à l'Assemblée nationale ou de décrets en Conseil d'Etat, les usages de la poli­tesse assurent des fonctions sociales précises : intégration à l'intérieur d'une communauté ; distinction entre les groupes qui la composent ; hiérar­chisation entre ses membres et réso­lution des conflits qui y naissent.

    Son deuxième mérite est de ne pas être un dictionnaire désespéré. Si l'auteur est conscient que la politesse est la mesure du temps perdu, que Mai 68 a été une grande rupture et que la civilité ordinaire fait face à des défis considérables, il connaît trop bien les règles de la bienséance pour tomber dans le piège du « c'était mieux avant » en sachant précisément que « si certains ont toujours soupiré après le bon vieux temps, d'autres se sont toujours gaussés de ces regrets inutiles ». Car la politesse, loin d'être inscrite dans le marbre, n'a cessé de voir ses règles évoluer. Frédéric Rouvillois dresse ainsi, en plus de 400 pages, un véritable dictionnaire historique d'une vertu dont les formes ne sont ni éternelles ni uniformes.

    Son troisième mérite est d'être aussi un dictionnaire amou­reux. Aidé par les illustrations d'Emmanuel Pierre, le profes­seur de droit de son état présente dans une langue élégante les règles de la bienséance comme un objet de plaisir quoti­dien, loin des sanctions qui les accompagnent souvent dans l'univers enfantin. De là à jouer avec la politesse, il n'y a qu'un pas car, en la matière, « le tact doit l'emporter sur la règle et l'esprit sur la lettre ».

    Alexis Feertchak

     

    Dictionnaire nostalgique de la politesse, de Frédéric Rouvillois, illustré par Emmanuel Pierre, Flammarion, 420 p., 25 C. 

     

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    Renaissance de la politesse,

    renaissance de la France

     

    Le Figaro nous apprend que la politesse est redevenue une vertu refuge pour les Français. Une vraie bonne nouvelle, en ces temps où elles sont plutôt rares !

    L’autre jour, je sors mon véhicule de mon garage. Un motard, trouvant mes manœuvres trop longues à son goût, commence à m’invectiver. J’ouvre ma portière et lui dis simplement : « Y a-t-il quelque chose pour votre service, Monsieur ? » Il démarra en trombe sans demander son reste.

    Je me souviens d’un conducteur sortant de son véhicule et allant trouver un suiveur peu aimable en lui disant : « Monsieur veut-il que je lui enseigne la courtoisie française ? » Là encore, le mal embouché prit la fuite.

    La politesse est une force. On se souvient de la muflerie du petit Hollande devant un Vladimir Poutine impassible.

    J’aborde toujours un inconnu par « Bonjour, Monsieur », une inconnue par « Bonjour, Madame » « Mademoiselle » (jusqu’à soixante ans environ pour « Mademoiselle »). En retour, je n’ai la plupart du temps qu’un « Bonjour ».

    Bof !

    La politesse était naturelle jusque dans les années soixante-dix. Mais l’arrivée au pouvoir, dans tous les médias, des soixante-huitards lui a porté un coup fatal.

    Mon Beauf, croqué par Cabu, était obséquieux devant son chef et grossier en privé.

    Les futurs libéraux-libertaires avaient déguisé la politesse en hypocrisie. Elle était un paravent social à abattre afin de magnifier la libération des masses (encore) laborieuses. La mondialisation économique et le partage mondial du travail n’avaient pas encore sévi, avec le chômage chronique qui en résulte dans nos pays dits développés.

    Là aussi, les gauchos avaient réussi leur infernal travail d’autodestruction. Ils avaient, sous couvert de libération, fait de la politesse une fourberie généralisée et haïssable.

    Ils avaient réussi à faire oublier que la politesse est avant tout le respect de l’autre, eux qui, désormais, n’ont à la bouche que le « vivre ensemble ». Ce « vivre ensemble » qui est comme la confiture : moins on en a et plus on l’étale.

    La courtoisie est une vieille tradition française. La politesse fait son grand retour, elle est pleine d’avenir.

    Le grand retour de la politesse participe du grand retour de la France, de la nation française.

     

    Jean-Charles Mignard

    Ancien haut fonctionnaire

  • Deux textes essentiels du cardinal Wojtyla sur la famille

     

    173284753.jpgC’est une initiative particulièrement heureuse et bienvenue que viennent de prendre les éditions Téqui en publiant deux textes essentiels du Cardinal Wojtyla sur la famille en tant que communio personarum.

    Ces deux articles, écrits en 1974, constituent le fondement sur lequel l’auteur, devenu le Pape Jean Paul II, élaborera son magistère sur le mariage et la famille. C’est dire leur importance pour saisir la portée de ce magistère. On y trouve déjà les principes qui seront déployés dans les grands textes magistériels qui, de Redemptor hominis à Evangelium vitae et à Familiaris consortio, sans oublier les grandes catéchèses, feront de la famille l’un des axes majeurs du pontificat. Mais on y trouve surtout le soubassement conceptuel sur lequel se fonde ce magistère.

    Deux points suscitent une attention particulière. Le premier est « l’anthropologie théologique », qui renvoie au Commencement (p. 29) afin d’y retrouver la vérité du mariage et de la famille. C’est là un point capital. La vérité d’une chose se manifeste à son origine et non dans un « présent » qui hypertrophie les apparences au détriment de l’essence.

    Tout le positivisme sociologique contemporain se trouve ainsi radicalement contesté dans sa prétention à adapter la norme à la réalité, car cette réalité lui échappe ; il n’en saisit que des apparences perverties et non la vérité ontologique. L’anthropologie wojtylienne de la famille, métaphysique avant d’être théologique, porte en cela un coup décisif à une certaine « modernité » dont elle fait apparaître l’insigne faiblesse conceptuelle.

    Le second point capital est le réalisme profond dans lequel s’ancre la notion de communio personarum. Comme il le fera pour les droits de l’homme dans sa première encyclique, Wojtyla ramène le personnalisme, toujours menacé de verser dans le subjectivisme, à la réalité première que constitue l’aptitude ontologique de la personne à la communion. Il en résulte une conception profondément réaliste du lien conjugal qui actualise la communio personarum dans le mariage, expressément soulignée à plusieurs reprises (p. 43 et 47 notamment).

    Ces deux contributions majeures du Cardinal Wojtyla sont introduites par une préface de Mgr Livio Melina, éminent théologien moraliste, qui met très bien en perspective les fondements mais aussi les prolongements de la théologie wojtylienne du corps dans une fidélité à la pensée de saint pape polonais qui lui a valu récemment d’être mis à l’écart de la direction de l’Institut Jean Paul II pour les études sur le mariage et la famille de l’Université pontificale du Latran…

    L’ouvrage est complété, enfin, par le texte d’une conférence prononcée par l’un des plus remarquables interprètes du magistère de saint Jean Paul II, le Cardinal Carlo Caffarra, qui vient opportunément remettre de l’ordre et de la substance dans des questions qui, hélas, s’enlisent à nouveau dans une pseudo « pastorale » étriquée, aussi ridicule que désuète.

    Il est à espérer que la publication de ce texte magistral annonce l’édition en français des œuvres majeures de ce grand théologien, témoin admirable du renouveau de la pensée catholique sous les pontificats de saint Jean Paul II et de Benoit XVI.  

    Cardinal Karol Wojtyla, Famille et communion des personnes, préface de Mgr Livio Melina, annexe du Cardinal Carlo Caffarra, Téqui, 2016. 

    Jean-Baptiste DONNIER - Politique magazine