C'est en effet le moment de clarifier la situation. Depuis son élection au Parlement, E. Ménard, en total accord avec son mari ("le clan", comme on les nomme depuis longtemps), n'a cessé de se distinguer par son opposition au RN et ses manœuvres de séduction auprès de la clique macronienne. Mais quelques semaines avant chaque scrutin local, il laissait croire à un rapprochement "imminent", de manière à empêcher une candidature RN, pour reprendre quelques semaines après l'élection, en guise de remerciements, ses critiques, souvent violentes . Malgré les mises en garde, avertissements, conseils et explications qui ont été donnés aux cadres du RN, celui-ci persistait à croire aux promesses avec un angélisme qui frisait la naïveté.
Déjà, dans son édition du 1er septembre 2017, le Figaro avait titré :
Robert et Emmanuelle Ménard,
le couple d'ambitieux qui veut dynamiter le FN
C'était on ne peut plus clair, et d'ailleurs cette affirmation n'a jamais été démentie. Mais à ce jour, c'est plutôt raté !
Aujourd'hui le clan se plaint de la présence, sur le territoire dont il estimait être sa chasse réservée, d'un candidat RN. C'est un étonnement qui ne manque pas de nous étonner ! Soyons assurés d'avoir jusqu'au 30 juin des séances de colères bruyantes, relayées par les copains de la presse, des périodes d'abattements à nous briser le cœur ou des airs martiaux sur les dangers de ne pas voter correctement, bref le théâtre habituel…
Les yeux se sont désormais ouverts et c'est tant mieux : l'imposture avait assez duré !
Henri Bec