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Livres

  • Patrimoine cinématographique • Le Dialogue des Carmélites

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    Le remarquable site "Je Suis Français" a eu l'excellente idée, alors que l'on va célébrer, à coup de déclarations très romantiques et d'erreurs historiques majeures, les débuts de la Révolution française, de publier une belle analyse de Pierre Builly - chroniqueur cinématographique habituel de cette publication - d'un film de 1960, "Le Dialogue des Carmélites", dialogues écrits par Georges Bernanos en Tunisie dans le courant de l’hiver 1947-1948. C'est un exemple, parmi des milliers, de la barbarie qui s'est emparée du pays dans ces années dénommée, à juste titre "La Terreur".

    Il n'est pas inutile de s'en souvenir alors que des menaces identiques planent à nouveau. 

    *****

    Synopsis : Durant la Révolution française, le clergé est persécuté. C’est la période de la Terreur. Dans un carmel à Compiègne, la vie des religieuses bascule. En mai 1789, deux jeunes filles prennent le voile au carmel de Compiègne. Si la première se donne joyeusement à l’existence austère qui l’attend, la seconde, Blanche de la Force, que tourmente depuis l’enfance une horrible peur de la vie et de la mort, entre en dévotion avec toutes ses angoisses et prend le nom de Sœur Blanche de l’Agonie du Christ. La mère supérieure meurt peu après, dans d’atroces souffrances morales. Elle confie Blanche à mère Marie de l’Incarnation. Cependant, à la porte du couvent se pressent les révolutionnaires, porteurs d’un mandat de réquisition…  ■ 

    En fin d'article, vous trouverez le lien vous permettant de visionner le film dans son intégralité.

     

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    Par Pierre Builly

    Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et du R. P. Bruckberger (1960)

    Durée du film : 1h52

    Avec Jeanne Moreau (Mère Marie de l’Incarnation), Alida Valli (Mère Thérèse de Saint-Augustin), Madeleine Renaud (la Mère prieure) … George Wilson , Pierre Brasseur

     

    Marche au supplice

    D’une vision télévisée très ancienne, je ne conservais guère que le souvenir des dernières séquences, qui sont absolument bouleversantes, sauf à être de ceux qui ricanent devant le sacré et le vrai pathétique et qui relatent le martyre des seize Carmélites de Compiègne, guillotinées le 17 juillet 1794, seulement onze jours avant que le buveur de sang Robespierre et sa clique de fous furieux soit conduite à l’échafaud le 27 juillet (9 Thermidor an II). On peut ne voir là qu’une coïncidence ou peut-être bien l’exaucement par Dieu du vœu solennel que les religieuses avaient formé pour obtenir la fin des violences et la paix pour l’Église et l’État. 

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    Dernières séquences, donc. Alors que l’une des religieuses – la plus fragile, la plus jeune, la plus angoissée – Blanche de La Force (Pascale Audret) est tombée dans le piège des révolutionnaires, a fait défection, s’est soustraite à l’exécution, alors que ses compagnes, appelées l’une après l’autre à la guillotine, y montent en chantant le Veni Creator et que leur chant s’estompe à mesure qu’elles sont l’une après l’autre coupées en deux, lorsque, la dernière Carmélite assassinée, le silence se fait,  monte d’un coin de la foule hystérique et assoiffée de sang le même chant, la même pureté, de Blanche qui rejoint ses sœurs et monte à l’échafaud les rejoindre au Paradis…

    Dans mes souvenirs, c’était un beau film grave et austère, poignant aussi –arret.jpg mais le sujet l’est tout autant – pas du tout un film à regarder distraitement, un film qui demande un certain état d’esprit, une certaine attention… Un peu comme le lumineux Thérèse d’Alain Cavalier, athée qui a perçu mieux que quiconque le mystère du cloître et de la sainteté… J’avais eu beau lire et relire les beaux dialogues écrits par Georges Bernanos en 1948, juste avant sa mort, sur la base de La dernière à l’échafaud, nouvelle écrite en 1931 par l’écrivain allemand Gertrud von Le Fort descendante d’immigrés français réformés mais convertie au catholicisme, je ne me souvenais plus que le film avait une telle intensité.

    Le DVD vient de paraître. D’abord, un coup de gueule sur l’infâme qualité du son, souvent chuintant, souvent presque inaudible. Entre deux crises de rage sur ce massacre, l’émerveillement devant  la beauté, l’austérité, la rigueur, l’intelligence du film. Philippe Agostini, son réalisateur, est davantage connu pour ses qualités du directeur de la photographie des plus grands : Ophuls, Carné, Autant-Lara, Grémillon et tant d’autres. Il est, là, touché par une sorte de grâce, son sujet, le texte qu’il porte le poussant vers les sommets. 

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    Film grave sur des sujets graves, disais-je en introduction : des tas de mystères, la vocation, la clôture, la Foi, le courage, la peur de la mort. Il n’y a pas un moment, dans le film, où on frôle la bassesse ou l’ordinaire, la trivialité des choses ; on est continuellement tiré vers des domaines rares. Comment peut-il se faire que des jeunes filles veuillent épouser le Christ ? Et c’est la première séquence : à Compiègne, au mois de mai 1789, Blanche de La Force (Pascale Audret) et Marie-Geneviève Meunier (Anne Doat), vêtues en mariées deviennent Blanche de l’Agonie du Christ et Constance de Saint Denis martyre, entrent, pour la totalité de leur vie derrière les grilles qui les retirent à jamais du monde et jurent obéissance et soumission complètes à la Prieure de leur Ordre (Madeleine Renaud). Vous ne comprenez pas ? Moi non plus. Et alors ?

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    Toujours est-il qu’au fur et à mesure que la Révolution spolie, humilie, disperse les religieuses, celles-ci cristallisent leur résistance à l’injure et à la haine. Les carmélites, guidées par leur aumônier (Georges Wilson) ne voient plus devant elles que la perspective du martyre.

    Le martyre, ce n’est évidemment pas une attraction masochiste et suicidaire pour le supplice : c’est un témoignage et une acceptation. Et, comme le rappelle l’Aumônier à Mère Marie de l’Incarnation (Jeanne Moreau, admirable) qui, in fine, miraculeusement préservée, ne cherche qu’à rejoindre ses sœurs, elle n’est pas là pour mourir, mais pour préserver le Carmel. La nouvelle Prieure, Mère Thérèse de Saint Augustin (Alida Valli, souveraine) lui en donne l’ordre par un seul regard. 

    Le Carmel demeure, les tueurs sont morts.   

     

    Cliquez sur l'image ci-dessous pour visionner le film.

     

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    Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et du R. P. Bruckberger (1960).

     

    Durée du film : 1h52

     

    Avec Jeanne Moreau (Mère Marie de l’Incarnation), Alida Valli (Mère Thérèse de Saint-Augustin), Madeleine Renaud (la Mère prieure) … George Wilson , Pierre Brasseur.

  • Livre - Notre sélection : "La République contre la France" - Recension d'Hilaire de Crémiers

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    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-TV Liberté copie.jpgCe livre se veut un essai. L’essai mérite de devenir un traité : une démonstration par les faits et par la simple logique des idées que la République, loin d’être la gloire de la France comme le prétend la thèse officielle, est la cause proportionnée de tous ses déboires, de sa déroute spirituelle, de sa décadence politique, même de son appauvrissement économique, relatif bien sûr par rapport aux autres, comme de sa crise sociale permanente.

    L’auteur fait partie d’une jeune génération, extrêmement intéressante, qui entend n’être plus dupe des récits de la vulgate idéologique qui cherche à façonner l’esprit public dans le sens de l’histoire républicaine, tel que l’imposent la vision libérale ou les explications matérialistes des divers socialismes. Ces jeunes esprits qui ont étudié et réfléchi de leur propre côté, remettent en cause les enchaînements de raisonnements qui justifient une doctrine républicaine qui serait immanente à l’histoire, portant en elle-même sa propre nécessité et dont les événements accoucheraient régulièrement de la forme politique la plus appropriée. Notre auteur s’attaque à la période cruciale de la Révolution en se situant successivement avant, pendant et après, trois points de vue qu’avec raison il juge éclairants.

    L’état de la société avant 1789 était-il réellement gros de la Révolution, telle qu’elle s’est présentée, certes avec une élite défaillante et une autorité royale affaiblie ? La Révolution avait-elle en elle-même sa logique interne qui l’a menée selon un déroulé quasiment obligé, y compris le génocide programmé ? La société issue de la Révolution ne pouvait-elle engendrer qu’un libéralisme ravageur ou un socialisme chaque jour plus totalitaire, en fait un combiné des deux, tel que le subit la France, tenue implacablement entre un individualisme hédoniste et un étatisme laïciste et matérialiste ?

    La Révolution française vue par les contre-révolutionnaires

    Poser ces trois questions, c’est tout comprendre, surtout quand la réponse par l’alignement des faits est éclairée par les auteurs contemporains de ces faits, français et étrangers, de Burke à Joseph de Maistre, de Sénac de Meilhan à Mallet du Pan, de Bonald à Donoso Cortès, de Montlosier à Tocqueville pour citer quelques-uns des plus illustres : la Révolution française vue par les contre-révolutionnaires. C’est éclairant et définitif. Entre Voltaire et Rousseau, la République a non seulement détruit les fondements de l’ordre social, mais elle a substitué sa religion – car c’est une religion – à la religion du Dieu incarné, faisant de l’homme abstrait qu’elle déifie l’instrument d’une subversion totale et permanente où elle est à elle-même sa propre cause et sa propre finalité : un monstre métaphysique, le Baal qui brûle ses enfants. Félicitations à l’auteur, en attendant la suite.  

    Cet article est paru dans Politique magazine.

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  • Livre. Notre sélection : "Le Charnier de la République" ou l’horreur de la Grande Terreur

     

    Le Charnier.jpgÀ ceux qui se demanderaient (et ils sont sûrement nombreux) quelles sont ces fameuses « valeurs de la République » dont nous parle sans cesse le courageux et efficace Gérald Darmanin, Joachim Bouflet offre ici, indirectement, une réponse précise, complète et argumentée. Son livre, Le Charnier de la République, publié par les toujours excellentes Éditions Salvator, s'intéresse à la période de la Grande Terreur à Paris, en juin et juillet 1794. Du 14 juin au 27 juillet 1794, précisément, près de 1.300 personnes ont été guillotinées, le plus souvent après des parodies de jugement. Un grand nombre d'innocents, parfois arrêtés à cause d'une simple homonymie avec des « suspects » qui n'avaient, eux-mêmes, rien fait de mal.

    Joachim Bouflet est méthodique, rigoureux. Il est remonté aux sources de la bienfaisante idéologie républicaine : « Le vaisseau de la République ne peut arriver au port que sur une mer rouge de sang », disait, en 1793, Bertrand Barère, rapporteur du Comité de salut public. Comme quoi la Révolution, ce sont encore ses partisans qui en parlent le mieux. Pendant ces six semaines immondes, des femmes enceintes, des vieillards infirmes, des jeunes filles gracieuses, des garçons à peine majeurs sont condamnés pour des conspirations imaginaires. Les procureurs de ces tribunaux d'exception ont des faces de gargouille, sont laids et sales, éructent, rabaissent tout : le plus connu est Fouquier-Tinville, mais l'auteur nous en fait découvrir d'autres, tout aussi cauchemardesques. C'est un tableau atroce de ce que la nature humaine peut produire de plus minable et de plus abominable.

    Pour accueillir les dépouilles de ces victimes innocentes, la République a dû faire preuve d'une répugnante ingéniosité : à deux pas de la place du Trône-Renversé (aujourd'hui place de la Nation), une fosse commune est creusée. Le gouvernement républicain tentera de faire oublier sa soif de sang inextinguible, mais ce cimetière restera dans l'Histoire : c'est Picpus. Sous cette terre qui recouvrit tant de simples « citoyens », ceux à qui on avait écrit une Déclaration des droits mais qu'on maltraitait bien davantage que sous la monarchie, il y eut des pères tués avec leurs enfants, il y eut des royalistes et des indifférents, et même des républicains idéalistes. Il y eut des poètes, comme Antoine Roucher et André Chénier. Il y eut enfin, pour les lecteurs de Bernanos, les fameuses carmélites de Compiègne, inspiratrices des dialogues du même nom, qui montèrent à l'échafaud en chantant des cantiques.

    Il faut lire ce livre bref, impeccablement documenté, qui remet le régime républicain à sa juste place, proche de la fosse commune. Joachim Bouflet n'en est pas à sa première enquête sur une imposture : il a démonté le mythe de Marthe Robin dans un ouvrage irréfutable. Il s'attaque désormais à cette autre « fraude mystique » qu'est la foi en la République, quel que soit le numéro qu'elle porte et les hommes, d'État ou de paille, qui prétendent la gouverner.

    Tiré du site Boulevard Voltaire

  • Livre - Notre sélection : les mirages de l'art contemporain

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    Les Mirages de l’Art contemporain, le titre du livre de Christine Sourgins, paru dans sa première version en 2005, reste une référence pour tous les contempteurs de l’art contemporain.

     

    Sa réédition, enrichie d’un épilogue essentiel, « Brève histoire de l’Art financier », s’imposait car c’est l’un des ouvrages critiques les plus brillants que l’on puisse lire sur l’art conceptuel. L’auteur y expose avec érudition, subtilité et ironie ce phénomène politico-culturel qu’elle dénonce avec justesse comme une imposture totalitaire de type orwellien.

    L’usage du terme “art contemporain” est équivoque. Ce vocable ne représente pas tout l’art vivant, même s’il voudrait s’en arroger l’autorité. C’est pourquoi Christine Sourgins propose l’acronyme “AC” pour “art contemporain”, afin de ne pas confondre l’idéologie de l’esthétisme officiel dominant, fondée sur le relativisme absolu et la transgression permanente, avec d’autres pratiques de l’art d’aujourd’hui.

    L’AC se réclame de la rupture opérée au début du XXe siècle par Marcel Duchamp et le mouvement Dada. Son parti pris conceptualiste l’amène à s’interdire tout recours à la technique artistique classique et à rejeter toute forme de création par transformation positive de la matière. Ce courant restera minoritaire jusqu’au début des années 60 où il va peu à peu s’imposer. À partir des années 80, l’art contemporain est déjà triomphant sur la scène internationale.

    En France, avec l’AC, l’art est devenu une fonction régalienne de l’État. L’ouvrage de Christine Sourgins dévoile la mise en réseau bureaucratique de cet art institutionalisé. L’État culturel est un État policier de la pensée, avec ses commissaires et ses inspecteurs qui consacrent et imposent les artistes à l’opinion publique.

    Christine Sourgins s’attache à démystifier la fonction politico-religieuse de l’AC qui se prétend à la fois art citoyen et art sacré, essayant de s’insinuer dans l’espace vide créé par l’effondrement des idéologies et des religions. Elle relève avec perspicacité le parallélisme entre l’art contemporain et le mouvement du New-Age. Tout se passe comme si l’AC était l’expression d’un néo-spiritualisme dissolvant, d’une “seconde religiosité” parodique, pour reprendre l’expression d’Oswald Spengler. La perversité revendiquée de certaines productions de l’AC, leur propension à la scatologie et à la nécrophilie sont les signes obvies d’une spiritualité à rebours.

    Ceux qui avaient déjà lu la première édition de ce livre apprécieront pleinement l’ajout de l’important églogue sur la transmutation de l’AC en Art financier. Cette alchimie du Verbe inversé était prévisible et annoncée, au mitan du XXe siècle, par l’arraisonnement anglo-saxon du marché de l’art, même s’il nous a fallu attendre le début du XXIe siècle pour percevoir clairement la relation entre l’AC et le système financier. Pour le pragmatisme relativiste américain, le marché seul décide de la valeur, le problème de la valeur intrinsèque de l’œuvre ne se pose plus : l’AC est l’avènement de l’art du marché.

    La tonicité et la vigueur du style, souvent caustique, du livre de Christine Sourgins pourrait le faire passer pour un pamphlet démystificateur mais il est bien plus : un irremplaçable ouvrage d’histoire sur l’art contemporain, très structuré et didactique, reposant sur un remarquable appareil critique et documentaire. Une lecture indispensable et roborative.

    Christine Sourgins, Les Mirages de l’Art contemporain suivi de Brève histoire de l’Art financier, La Table Ronde, 2018, 320 p. ICI

  • Livre - Notre sélection : Covid 19 , ce que révèlent les chiffres officiels

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    Quand le silence se fait sur un événement quelconque, on ne risque pas de se tromper en estimant qu'il y a quelque chose à cacher. Ce livre est sérieux ; les chiffres et analyses sont tirés d'organismes officiels. Il est bien évident que si tout ce qui est avancé était inexact, les grands esprits politiques et scientifique n'auraient pas manqué de hurler au complotisme, de démonter cette étude et de prouver, a contrario la justesse des décisions prises.

    Mais… rien de tout cela. Un silence pesant s'est abattu sur ce livre. Il en devient ainsi très intéressant et apporte à tous ceux qui, dès le début, ont crié à l'imposture, les justifications qui, enfin, se font jour. Mieux vaut tard que jamais !

    ****************

    Pierre Chaillot est statisticien.
    Depuis le début de la crise du Covid, il a collecté scrupuleusement toutes les semaines l’intégralité des données officielles disponibles sur les sites d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la DREES et des différents ministères. Mortalité, occupation des lits, positivité des tests, âges, etc…
    Deux ans d’un travail méticuleux, qu’il a rendu public régulièrement sur sa chaîne Youtube « Décoder l’éco  ».
    Qu’a-t-il constaté ? De gigantesques anomalies.
    En France comme dans tous les autres pays européens, la mortalité de l’année 2020 standardisée (c’est-à-dire étudiée par tranches d’âges et non pas en données brutes) est au niveau de celle de l’année 2015 soit la septième année la moins mortelle de toute l’histoire de France.
    Quant à la mortalité de l’année 2021, elle au niveau de celle de 2018, la troisième la moins mortelle de toute l’histoire de France.
    Les chiffres présentés par les médias et les organes publics sont partiels et tronqués, aussi bien en ce qui concerne la mortalité que l’activité hospitalière ou l’efficacité vaccinale.
    Il expose dans ce livre la totalité de ses recherches pour qu’enfin un débat scientifique serein puisse avoir lieu sur cette crise dont les conséquences sont loin d’être derrière nous.

  • Livre - Notre sélection : Jacques Bainville - "Les lois de la politique étrangère"

    La maison d’édition indépendante L’Artilleur réédite le livre de Christophe Dickès Jacques Bainville, les lois de la politique étrangère. Une édition revue, corrigée, et surtout considérablement développée : 560 pages au lieu de 320. Les notes de bas de pages sur l’œuvre de Bainville (absentes de l’ancienne édition) sont intégralement rétablies – et la bibliographie, déjà monumentale, complétée et mise à jour. Un événement pour ceux qui veulent comprendre l'histoire et la politique étrangère. Vous trouverez dans cet ouvrage une analyse débarrassée de toutes scories de basse politique politicienne, produit du seul examen des faits et de leur compréhension. Ce qui a fait dire qu'en lisant Bainville, on avait l'impression de devenir intelligent !

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    Connu pour sa remarquable biographie de Napoléon et son Histoire de France, constamment rééditées jusqu'à nos jours, Jacques Bainville fut aussi un analyste hors pair de la politique internationale. La diffusion de ses idées et de ses écrits allait bien au-delà de sa famille politique, l'Action française. Bainville considérait que la politique est régie par des lois et qu'elle est toujours l'œuvre des hommes. De l'expérience de ceux-ci et des grandes permanences de l'histoire, il est possible de déduire le futur et de se prémunir par l'action des dangers qu'il recèle. Dans un livre prophétique, Les conséquences politiques de la paix, publié en 1919, Bainville annonça tout l'entre-deux-guerres: l'avènement de Hitler, l'Anschluss, l'invasion de la Tchécoslovaquie, le pacte germano-soviétique, l'agression contre la Pologne et la nouvelle guerre européenne qui s'ensuivit. Jacques Bainville ne fut pas écouté. Il mourut en 1936, avant la catastrophe que la France n'avait pas su conjurer. Christophe Dickès a consacré dix ans d'études à l'œuvre de Jacques Bainville et plus particulièrement aux aspects de celle-ci touchant à la politique étrangère aux XIXe et XXe siècles. Il présente ici l'homme et sa pensée, dont l'influence demeure toujours grande.

    Pour commander, c'est ICI

  • Livre - Notre sélection : "La guerre de l'ombre" de Jacques Nain

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    En novembre 1989, la chute du Mur de Berlin met un terme à la Guerre froide mais aussi aux divisions héritées de la Seconde Guerre mondiale. La fin du glacis communiste emporte dans sa chute le monde bipolaire structuré autour de la rivalité entre d’une part les Etats-Unis et leurs alliés et d’autre part l’Union des républiques socialistes soviétiques et ses Etats satellites. Sur les ruines de cette période de fortes tensions géopolitiques, en matière de Renseignement un nouveau monde voit le jour.
    La mondialisation de la collecte clandestine d’informations classifiées professionnalise les agents-secrets et ceux du contre-espionnage. Selon les amis et/ou les ennemis, les relations entre Etats sont complexes, confuses et équivoques. Les services secrets sont formés aux nouvelles technologies et à l’intelligence économique domaines dans lesquels grouillent les transfuges, les officiers traitants, les agents-doubles, dormants ou d’influence.
    Les taupes côtoient les traîtres et les honorables correspondants les officiers de renseignement. Un milieu où les sycophantes sont légions ! Acteur discret d’une scène d’un grand lieu de vie, celui du monde, l’auteur propose un roman autobiographique ; une guerre de l’ombre dont l’objectif est d’assurer la protection du potentiel scientifique et technique de la Nation.

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    ***

     

    Nous profitons de cette recension pour publier ci-dessous un article d'Éric DENÉCÉ, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CFRR), qui a préfacé le livre "LA GUERRE DE L'OMBRE" de Jacques NAIN, un ouvrage autobiographique sur le Renseignement, publié aux Éditions Auteurs d'Aujourd'hui.

     

    DÉSINFORMATION SUR L'UKRAINE

     

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    Eric Denécé

    Directeur

    Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R)
    12/14 rond-point des Champs Elysées
    75008 Paris
    01 53 53 15 30
    www.cf2r.org

     

  • Livre - Notre sélection : "La famille en question", de Pierre de Meuse

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    Qu’est-ce que la famille ? Un contrat amoureux passé entre deux individus qui s’aiment, quel que soit leur sexe ? Certainement pas. Face aux dérives modernes de la famille, notre ami Pierre de Meuse nous convie à un retour sur le passé afin de réfléchir aux conditions de sa renaissance. Originellement, la structure familiale est toujours au centre d’un ordre social plus vaste : lignées, clans, communautés, etc. Sa déliquescence moderne est le résultat d’un long processus d’individualisation, qui a vu le triomphe des désirs éphémères de chacun des partenaires. Pour défendre efficacement la famille, il ne suffit pas d’en rester à l’affirmation minimaliste que celle-ci se compose d’un homme et d’une femme : il faut rejeter le modèle de l’individu-roi.

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  • Livre - Notre sélection : L'urgence, "Défaire le parti des médias"

    Nous vous révélons le vrai coup d’Etat des médias !

     

    Hunter Biden, le fils du président de la 1ère puissance mondiale est confronté à des scandales financiers de grande ampleur : silence gêné des médias occidentaux !

    Le même Hunter Biden doit faire face depuis quelques jours à un déferlement de révélations sordides qui tendent à prouver son implication personnelle dans des affaires de prostitution, de drogue et même d’inceste : silence total de la caste médiatique !

    Circulez, il n’y a rien à voir !

    Va-t-on encore accepter l’omerta imposée par le Parti des médias, tout particulièrement en France ?
    Avec Philippe Milliau, nous avons remonté le fil de la prise de pouvoir du Parti des médias, ce quatrième pouvoir devenu le premier ! Nous avons découvert la date précise du coup d’Etat des médias en Occident : nous sommes le 5 novembre 2020 ! Ce jour-là, une voix s’élève et s’écrie :  Coupez !

    Ce jour-là, dans l’indifférence générale, on assiste à un formidable basculement de légitimité.
    Dans "Défaire le Parti des médias", nous vous racontons tout le processus d’usurpation de la souveraineté politique par le système médiatique.

    Et nous vous donnons les pistes pour créer des bastions de résistance.
    Il est urgent de mener le combat ! Lisez cet ouvrage de toute urgence...

    Martial Bild
    Directeur général TVLibertés

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    Nenikekamen ! « Nous sommes victorieux ! »

    C’est pour annoncer cette nouvelle de la victoire des siens contre les Perses à Marathon que le Grec Philippidès alla jusqu’au bout de ses forces physiques.

    Ce récit fondateur de l’histoire de l’Occident est aujourd’hui entièrement inversé. Les porteurs officiels d’informations ne meurent plus pour la patrie. Et c’est la patrie qui, déjà à bout de souffle, périt de leur emprise.

    Les médias dominants occidentaux mènent une entreprise d’extinction du pluralisme des opinions et de leur confrontation. L’étranglement de l’expression publique et la tyrannie médiatique aboutissent à une véritable syncope de la civilisation européenne.

    Face à cette immense menace, TVLibertés a forgé un modèle alternatif qui entraine un for­mi­dable mouvement de recomposition. Qu’est-ce qu’une authentique presse alternative ? Quels sont les obstacles qui se dressent devant elle, dans l’ignorance desquels le public est entretenu ? Quel est le rôle des plateformes vidéo dans le coup de force contre l’information et la liberté d’expression ? Répondre est un devoir.

    Ensemble avec Philippe Milliau, président de TVLibertés, nous avons cherché à donner toutes les pistes et les moyens de défaire « le parti des médias ». Ces réflexions et analyses constituent un ouvrage qui permet de définir les lignes de combat pour construire une presse vraiment libre.

    Défaire le parti des médias est un élément de destruction massive de la mortifère entreprise de standardisation idéologique des peuples menée par les médias de masse.

    Tout cela en mémoire de Philippidès.

    Philippe MILLIAU,  Président de TVLibertés.  Il a fondé au cours d’une carrière professionnelle intense plus de quinze entreprises et associations. Amoureux d’Homère et de Nietzsche, sa vie est structurée par le combat politique identitaire et la défense de la civilisation européenne.

    Martial BILD, Directeur général de TVLibertés. Journaliste et homme de communication, il est l’animateur de nombreuses émissions dont « Bistro Libertés ». Défenseur de l’esprit français, il enseigne aussi l’art oratoire comme forme d’expression de l’intelligence humaine.

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  • Livre - Notre sélection : Le rond de serviette est-il de droite ?

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    L’actualité récente nous a montré que le sapin de Noël est aussi politique qu’une constitution et le foie gras un marqueur de civilisation aussi manifeste que le droit de vote. Mais comment décider à coup sûr ce qui est de droite ou de gauche ? Désormais, chaque objet, chaque geste, chaque mot recèle une dangereuse charge politique qui peut exploser dans les mains ou à la face de celui qui les manipule innocemment. Fort heureusement, ce livre, fruit de plusieurs années d’examen objectif du réel, vient apporter une réponse pratique et pédagogique à cette question de la nature politique des choses. Désormais, vous pouvez apprendre ou vérifier que le sacrifice humain est de gauche et les herbes folles de droite et ne plus risquer inconsidérément d’utiliser un ouvre-bouteille ou une grelinette sans connaître ses caractéristiques politiques, sociales et morales. Tout à la fois guide pratique, discours méthodologique et traité politique, Le Rond de serviette est-il de droite ? est l’outil rassurant dont vous avez besoin.

    Richard de Seze vit et travaille à Paris. Il collabore régulièrement à L’IncorrectValeurs actuelles et Politique Magazine.

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  • Livre. Notre sélection : "Les rats" de Jean-Pierre Pelaez

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    Nouvelle publication d'une de mes pièces, aux Editions Ex-Aequo (Collection Entr'Actes) : LES RATS, comédie -presque musicale- créée en France par le TPO / Théâtre Populaire d'Occitanie - Mise en scène de Jean Durozier (Texte lauréat de l'Aide à la Création / Ministère de la Culture) ; en Suisse, par la Radio Télévision Suisse Romande ; plus récemment, reprise par le Théâtre du Krypton Bleu et sélectionnée au Festival des Arlequins de Cholet.

    Un pièce inspirée de la légende populaire du Joueur de flûte de Hamelin, et qui fait la satire de l'immobilisme, des routines, et de ce que mon ami le grand acteur Claude Piéplu appelait au théâtre "l'apathie sclérosante" !

  • Livre. Notre sélection : "Saint-Pierre" de Christophe Dickes - Recension de Jean Sévillia

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    Les larmes de saint Pierre – Le Gréco

     

    Recension par Jean Sévillia

    Sévillia.jpgLe 25 décembre 1950, le pape Pie XII annonçait que l’on venait de retrouver le tombeau de saint Pierre. Les fouilles avaient commencé dans le sous-sol de la basilique Saint-Pierre, dès 1939, à l’emplacement de l’autel principal. Une deuxième campagne de fouilles, de 1953 à 1957, et des travaux archéologiques et scientifiques conduits au début des années 1960 permettaient ensuite d’aller plus loin. En 1964, Paul VI approuvait un programme de recherche sur la comparaison du crâne de Pierre conservé à Saint-Jean-de-Latran et des morceaux de crâne extraits des fondations de la basilique Saint-Pierre, pour aboutir, en 1968, à déclarer que les reliques de saint Pierre ont été « identifiées d’une manière que l’on peut considérer comme convaincante ».

    Docteur en histoire et spécialiste de la papauté, Christophe Dickès raconteimage_2021-12-27_220149.png cette séquence aux rebondissements dignes d’un roman dans un ouvrage tout à fait passionnant, où se conjuguent l’histoire, la théologie et l’art. « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église », a dit le Christ (Mt 16, 18-19) à celui qui sera le premier des apôtres et le premier pape. Mais que savons-nous de lui ? Cité plus de 150 fois dans les Évangiles, les Actes des Apôtres, les épîtres de saint Paul aux Galates et aux Corinthiens, Pierre apparaît aussi dans les récits apocryphes, tandis que les recherches archéologiques ont établi quelques certitudes sur sa vie en Palestine puis à Rome. S’appuyant sur les conclusions les plus récentes des exégètes, des archéologues et des historiens de l’art, Dickès déroule une biographie qui permet de suivre saint Pierre en Galilée alors que, pêcheur sur le lac de Tibériade, la divinité de Jésus lui sera révélée sur le mont Thabor, puis à Jérusalem, avec le groupe des apôtres, jusqu’à la passion du Christ, et ensuite lors de ses missions en Terre sainte, et enfin à Rome où il mourra martyr, lors des persécutions de Néron, crucifié, selon la tradition, la tête en bas. Homme de foi, et aussi homme du doute, sujet à des moments de faiblesse, dont le plus symbolique reste son triple reniement de Jésus au soir du jeudi saint. « Pierre représente chacun de nous », explique l’auteur, dont le beau livre est à la fois l’œuvre d’un historien et d’un chrétien. 

  • Livre - Notre sélection : Une histoire inédite de la France en 100 cartes

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    « Les éléments structurants de notre histoire ont été bouleversés »

     

    image_2021-03-02_172729.pngLe journaliste et historien Jean Sevillia fait paraître chez Perrin « Une histoire inédite de la France en 100 cartes » en collaboration avec les cartographes Jean-François Ségard et Nicolas Poussin. Il y présente une centaine de « moments » qui sont, d’après lui, des repères indispensables à la compréhension de l’histoire nationale.

    C’est en historien que Jean Sevillia donne les clés de la sociologie profonde de la France contemporaine : auteur notamment de La France catholique (Michel Lafon, 2015), il fait le choix de montrer comment certains événements décisifs de l’histoire peuvent se voir dans la géographie du peuple français, et laisser des traces jusqu’à aujourd’hui.

    En quoi votre histoire de France à travers les cartes est-elle inédite et diffère-t-elle de votre précédent ouvrage, Histoire passionnée de la France ?

    Jean Sevillia : Mon Histoire passionnée de la France (Perrin) formait un récit complet et continu de l’histoire de la France, des origines à nos jours, évidemment sous forme synthétique. Ce nouveau livre, puisqu’il braque le projecteur sur cent séquences du passé de la France, opère des choix dans ce passé, et assume ces choix : ce sont des moments charnières, des épisodes symboliques, des événements essentiels, mais qui supposent de passer très brièvement ou même de faire l’impasse sur certains autres épisodes de notre passé. Pour autant, le choix de ces séquences a été pensé de telle manière que leur enchaînement dégage une continuité qui révèle les grands traits de l’histoire de la nation française. Le caractère inédit de cet ouvrage provient du lien entre le texte et les cartes. Il existe des atlas de l’histoire de France, mais dont les textes succincts sont des légendes de cartes plus que de vrais commentaires historiques. Il existe aussi des Histoires de France qui ne comportent que quelques cartes en illustration (c’était d’ailleurs le cas de mon Histoire passionnée de la France). Dans cette Histoire inédite de la France en 100 cartes, le texte et les cartes ont autant d’importance, et se complètent ou se répondent.

    Alésia

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    Pourquoi écrivez-vous qu’il a existé une France avant la France, en vous appuyant sur la géographie ?

    C’est évidemment une formule, car on ne peut pas parler de la France avant le XIIe ou XIIIe siècle. Mais la richesse des sites préhistoriques de France montre l’ancienneté du peuplement de notre territoire. Mais la civilisation gauloise ou plutôt gallo-romaine, la Gaule franque rassemblée par Clovis, puis l’unité du futur territoire français au sein de l’empire carolingien et l’étendue de la Francie occidentale, née du partage de l’empire carolingien, sur les trois quarts de la France actuelle, posent des bases dont héritera la France quand elle se construira sous l’égide de la dynastie capétienne. La France ne naît qu’au début du deuxième millénaire de l’ère chrétienne, mais elle ne naît pas du néant.

    État bourguignon

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    Quels sont les éléments structurants de notre histoire ?  

    Ces éléments structurants sont nombreux et anciens : l’unité territoriale au moins de la France centrale ; le rôle de Paris comme centre politique (Clovis a fait de cette ville sa capitale en 508) ; le rôle de l’État, même si celui-ci a mis plusieurs siècles à s’édifier ; le rôle de la langue française comme facteur d’unité des élites politiques et culturelles, même si le français est devenu d’usage majoritaire dans la population au XIXe siècle seulement ; le fait que la France est depuis longtemps un des pays les plus peuplés d’Europe. Et bien sûr, l’ancienneté et la profondeur de l’ancrage chrétien, plus précisément catholique, chez les Français. 

    Jusqu’aux années 1960, 90 % de la population était baptisée au sein de l’Église catholique

    En dépit du choc déchristianisateur de la Révolution française, malgré l’antichristianisme et l’anticléricalisme militant du XIXe siècle qui aboutiront à la crise de la séparation de l’Église et de l’État au début du XXe, en dépit de la laïcité d’État, la France est restée très longtemps un pays catholique. Jusqu’aux années 1960, 90% de la population était baptisée au sein de l’Église catholique. Mais tous ces éléments, une grande part d’entre eux en tous cas, ont été remis en cause, voire bouleversés, depuis cette époque. Spécifiquement la remise en cause de l’État, que ce soit par le haut, du fait de la construction européenne et de la mondialisation qui ont brouillé les bornes de la souveraineté nationale, ou par le bas, du fait de la décentralisation et de la contestation de l’autorité, phénomène culturel plus large. Ajoutons la déchristianisation galopante, phénomène historiquement majeur, puisque des croyances, des rites et des traditions qui ont cimenté pendant des siècles la société française autour de sa religion dominante sont en train de s’effacer. L’ensemble de ces évolutions provoque aujourd’hui une profonde crise d’identité nationale.

    Premier Empire

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    « Remonter la pente, pour un pays, n’est jamais impossible. Mais il faut une volonté, et des volontaires », écrivez-vous.  Pensez-vous que les catholiques ont un rôle particulier à jouer à cet égard ?

    À l’évidence, puisque le service du bien commun fait partie du devoir des catholiques, et parce que le catholicisme français, à travers ses œuvres, possède une longue expérience du dévouement gratuit et désintéressé envers la société. Mais il ne faut pas être naïf : il existe des forces et des réseaux très puissants et implantés au cœur de l’État qui sont hostiles à l’Église, et à l’anthropologie qu’elle porte, comme on l’a vu avec le vote de toutes les lois sociétales depuis quarante ans et plus, et tout récemment au sujet de la bioéthique. De ce point de vue, évitons l’angélisme : les catholiques ont des combats à mener, mais là aussi il faut une volonté et des volontaires.

    La libération

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    Jean Sevillia, Une histoire inédite de la France en 100 cartes

    Perrin, 2020, 248 p., 27 euros.

  • Livre. Notre sélection : Le Dernier Carré

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    Jean-Christophe Buisson est directeur adjoint du Figaro Magazine et présentateur de Historiquement show sur la chaîne Histoire. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur des thèmes historiques variés. Jean Sévillia est membre du conseil scientifique du Figaro Histoire et chroniqueur au Figaro Magazine. Il a publié de nombreux ouvrages d’Histoire qui ont connu de beaux succès de ventes. Ils forment le tandem qui a dirigé avec brio une équipe d’historiens et de journalistes pour aboutir à ce livre remarquable qu’est Le dernier carré publié chez Perrin.

    Waterloo, Camerone, la bataille des ponts de Saumur, Diên Biên Phu : quatre cas emblématiques de ces moments où une guerre est perdue pour l’un des belligérants, mais où une poignée d’hommes luttent jusqu’au bout, même s’ils savent que leur camp a succombé, et peut-être surtout s’ils le savent. Ces quatre exemples mythiques d’héroïsme n’apparaissent dans ce livre que par allusion. Priorité a été donnée ici à des épisodes moins célèbres mais tous aussi épiques, de l’Antiquité à nos jours. Vingt-cinq chapitres, vingt-cinq faits d’armes, vingt-cinq récits d’ultime sacrifice et de fidélité absolue qui s’étalent à travers les siècles et les continents.

    L’ouvrage débute avec les 300 soldats de Sparte dirigés par le roi Léonidas qui combattent jusqu’à la mort à l’entrée du défilé des Thermopyles face à l’offensive du roi des Perses.

    Sans citer les vingt-cinq chapitres, retenons-en quelques-uns.

    L’ultime fin de l’Empire byzantin à Trébizonde en 1463, lorsque David II Comnène, refusant de se convertir à l’islam, est exécuté au sabre sur ordre du sultan Mehmet II.

    La bataille de Culloden, en 1746, qui met fin aux insurrections des jacobites écossais fidèles aux Stuarts, dynastie catholique. C’est à la suite de cette défaite des highlanders que des lois furent promulguées visant à effacer toute la culture écossaise : interdiction du kilt, du tartan et de la cornemuse, abolition du système clanique,… Il fallut attendre 1822 pour que les traditions écossaises aient droit de revoir le jour.

    Mathieu Bock-Côté signe le beau chapitre consacré aux derniers Indiens du roi de France, épopée qui s’achève en 1766 avec la défaite de Pontiac, le plus célèbres de leurs chefs.

    Jean Sévillia fait, lui, revivre la chouannerie des Cent-Jours en 1815, témoignage de la ténacité du royalisme populaire dans l’ouest de la France.

    Ô combien méconnue est l’histoire de Stand Watie, indien cherokee, général dans l’armée confédérée durant la guerre de Sécession et dernier officier confédéré à déposer les armes en juin 1865 !

    Christophe Dickès – fils du regretté docteur Jean-Pierre Dickès – conduit le lecteur au milieu des Zouaves pontificaux qui forment l’ultime rempart du pape quand est donné l’assaut final sur Rome le 20 septembre 1870.

    Un chapitre est dédié à Saigô Takamori, le dernier samouraï, mort sabre à la main en 1877 dans une insurrection pour l’honneur contre les influences extérieures qui transforment le Japon impérial.

    Autre moment héroïque, l’insurrection catholique irlandaise contre la Couronne britannique, déclenchée lors de la fête de Pâques 1916, et qui s’achève en 1923 avec la reddition de de Valera, président de la république d’Irlande.

    L’agonie dans l’exode des armées blanches fidèles à la Russie impériale et commandées par le général Wrangel est également décrite.

    Tout comme les dernières braises des insurrections de Cristeros au Mexique qui se terminent en 1937.

    Trop méconnue est l’épopée des « Frères de la forêt », lituaniens indépendantistes et antisoviétiques qui combattront l’Armée rouge de 1944 à 1965 !

    C’est le chanteur et journaliste Jean-Pax Méfret qui signe le chapitre sur le crépuscule de l’Algérie française tandis que Jean-Louis Tremblais évoque les guérillas anticommunistes oubliées en Asie du Sud-Est jusqu’en 1975 et que Jean-René Van der Plaetsen raconte le baroud désespéré des soldats chrétiens au Liban en mai 2000.

    Un livre passionnant à plus d’un titre !

    Le dernier carré, ouvrage collectif sous la direction Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia, éditions Perrin, 384 pages, 21 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur   

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  • Livre - Notre sélection : Décadence

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    Chacun connaît les pyramides égyptiennes, les temples grecs, le forum romain et convient que ces traces de civilisations mortes prouvent… que les civilisations meurent, donc qu'elles sont mortelles ! Notre civilisation judéo-chrétienne vieille de deux mille ans n'échappe pas à cette loi. Du concept de Jésus, annoncé dans l'Ancien Testament et progressivement nourri d'images par des siècles d'art chrétien, à Ben Laden qui déclare la guerre à mort à notre Occident épuisé, c'est la fresque épique de notre civilisation que je propose ici. On y trouve : des moines fous du désert, des empereurs chrétiens sanguinaires, des musulmans construisant leur "paradis à l'ombre des épées", de grands inquisiteurs, des sorcières chevauchant des balais, des procès d'animaux, des Indiens à plumes avec Montaigne dans les rues de Bordeaux, la résurrection de Lucrèce, un curé athée qui annonce la mort de Dieu, une révolution jacobine qui tue deux rois, des dictatures de gauche puis de droite, des camps de la mort bruns et rouges, un artiste qui vend ses excréments, un écrivain condamné à mort pour avoir écrit un roman, deux jeunes garçons qui se réclament de l'islam et égorgent un prêtre en plein office, sans parler de mille autres choses... Ce livre n'est ni optimiste ni pessimiste, mais tragique car, à cette heure, il ne s'agit plus de rire ou de pleurer, mais de comprendre.