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  • Un hold-up réussi avec la complicité des victimes

     

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    Par le général (2s) Antoine MARTINEZ 

     

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    Le peuple français s'est donc exprimé et a ratifié l'odieux hold up démocratique organisé par des officines clandestines liées au pouvoir aidées par certains médias serviles qui a conduit finalement au succès d'un coup d’État institutionnel lequel a permis l'élection de l’héritier du président sortant. Car le nouveau président est bien l'un des inspirateurs et l'un des responsables de la gestion et du bilan désastreux de ce quinquennat finissant. Circonstance aggravante, il a accusé la France de crime contre l'humanité en évoquant la colonisation alors que cette dernière est à l'origine de la lutte contre l'esclavagisme et la traite arabo-musulmane caractérisée, entre autres, par le génocide ethnique par castration qui a sévi entre le VII ème et le XX ème siècle. Pour qui aspire à gouverner la France, héritière d'une grande histoire, cette profession de foi ne semble pas la plus adaptée.

    Les Français ont cependant fait leur choix, en toute connaissance de cause (?) Ils en reprendront donc pour cinq ans de plus. Depuis des mois, les patriotes attendaient de leurs responsables politiques un sursaut face aux véritables dangers qui menacent l'avenir de la nation et qui n'ont curieusement pas été évoqués au cours de cette campagne électorale marquée par une conspiration qui a privé la droite de sa victoire. En guise de sursaut, ils ont manifestement opté pour le suicide et même pour la soumission aux pressions constantes des islamistes, notamment de l'UOIF dont la présence sur notre sol est intolérable et inacceptable. Ce faisant, en renonçant lâchement au sursaut pourtant nécessaire, ils engagent l'avenir du peuple qui a, en fin de compte, également opté, semble-t-il, pour le suicide ce qui qui est incompréhensible. Mais comme eux, le peuple pense que la soumission le sauvera alors que c'est le contraire, elle le perdra.

    Alors, les Français confirmeront-ils ce choix mortel pour la nation française aux élections législatives ? Les patriotes, les citoyens attachés à leur identité, à leur histoire, à leur culture, à leur civilisation doivent savoir que ce suicide conduira inévitablement soit à la soumission, soit à la révolte, de toute façon à la violence et à la douleur. Car, des révélations tardives mais qui pourraient être confirmées (Macronleaks/Wikileaks) laissent à penser qu'un projet d'abolition ou de modification de la loi de 1905 serait bien avancé pour faciliter le financement et donc l'islamisation forcée de notre pays.

    Alors que nous célébrons aujourd'hui la victoire sur le nazisme, régime totalitaire, et que nous honorons nos morts qui ont sacrifié leur vie pour la France et pour la liberté, nous ne pouvons accepter que nos responsables politiques aient facilité et continuent de faciliter, par le biais d'une immigration de peuplement hostile à nos valeurs, l'installation sur notre sol d'un nouveau système totalitaire et barbare, ce nazislamisme qui – que ce soit silencieusement et « pacifiquement » ou que ce soit agressivement avec le terrorisme – va poursuivre sa conquête (« Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons »). Ils ne le savent pas encore, mais s'ils ne veulent rien changer ils seront balayés par ceux-là mêmes auxquels ils se soumettent aujourd'hui. Il faut donc rapidement faire des questions de l'immigration et de l'identité qui sont liées une priorité absolue. Il n'y a pas d'extrémisme ou de xénophobie à vouloir défendre son identité. C'est même un devoir légitime pour tout peuple quel qu'il soit.

    Les patriotes refusent donc ce suicide et cette soumission annoncés. Et ce 8 mai 2017 – les cérémonies qui viennent de se dérouler en hommage à ceux à qui nous devons notre liberté nous rappellent que les morts commandent les vivants – doit devenir celui d'un appel à la résistance face à la dissolution et à la destruction programmées de la nation. Nous ne pouvons pas, nous n'avons pas le droit de renoncer. Tout en restant vigilants, il nous faut rester déterminés. Alors, rassemblons-nous, invitons et invitez les patriotes à rompre leur isolement et leur silence et à rejoindre les Volontaires Pour la France. Entrons en résistance pour refuser cette soumission et pour que revive la France.

    Volontaires pour la France

  • Ceux qui ont voté Macron n'auront pas le droit de se plaindre

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    Par Jean-Paul Brighelli

    Emmanuel Macron est donc le huitième président de la Vème République. Elu par une conjuration de bobos friqués et de pseudo-démocrates inquiets.
    C’est à ces derniers que j’aimerais dire des douceurs.

    Vous vous êtes crus très malins en portant au pouvoir un homme qui est l’émanation des grands groupes qui contrôlent les finances et les médias. Qu’un financier vote Macron, rien à redire : il est l’homme des banques, qui depuis quinze jours qu’il est arrivé en tête du premier tour, pavoisent à la Bourse. Inutile de parier que les cours desdites banques s’envoleront mardi.
    Les autres…

    Comme je veux que les choses soient claires, autant les dire.


    Pendant cinq ans, j’ai subi les jérémiades de ceux qui avaient voté Hollande — le chœur des cocus ! Et qui, tout implorants et furieux qu’ils fussent, ont avalé les couleuvres néo-libérales et germanophiles de la Promotion Voltaire. La loi El Khomri, la France à l’encan européen, le communautarisme triomphant, et la réforme du collège. Carton plein.


    Un clou chasse l’autre. Le bébé Hollande est arrivé à maturité, et il aggravera la politique de son mentor marionnettiste. Après la Promotion Voltaire, place à la promotion Senghor, qui d’ailleurs n’a pas attendu l’élection du mieux-disant d’entre eux pour s’installer aux postes de commande. Aussi bien sous Sarkozy que sous Hollande — Boris Vallaud, l’époux de celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, est de ceux-là.

    Je dénie à tous ceux qui ont voté Macron le droit de se plaindre dans les cinq ans à venir.

    Je dénie aux profs qui ont voté Macron — obéissant scrupuleusement aux consignes de la FSU, du SGEN et du SU-UNSA — le droit de manifester quand le recrutement sera délégué aux établissements en fonction d’un « projet » défini par les plus pédagos du coin, et qu’ils seront notés par une commission tripartite réunissant administration locale, parents et élèves. Les bonnes notes, dorénavant, vous les mettrez en espérant être à votre tour bien notés.


    Je dénie aux jeunes qui ont voté Macron le droit de protester quand ils n’auront plus le choix qu’entre un CDD à temps partiel et la file d’attente de Pôle Emploi.


    Je dénie à tous les travailleurs qui ont voté Macron le droit de rouspéter quand le tarif horaire français rejoindra celui des Polonais — au nom de la directive Bolkenstein.


    Je dénie à tous ceux qui ont voté Macron le droit de vilipender les extrémistes religieux de l’UOIF qui pourront désormais faire acquérir la nationalité française à Tariq Ramadan — après tout, son frère Hani, l’homme qui justifie la charia en général et la lapidation en particulier, a appelé lu aussi à voter pour le candidat de l’entente cordiale des intérêts bien compris. Ce n’est pas demain qu’il y aura moins de voiles islamiques dans les rues en général et dans les facs en particulier. Sûr que la laïcité y gagnera.


    Je dénie à tous les gens de gauche qui ont voté Macron le droit de lui reprocher de faire une politique de droite. Ils l’ont voulu, ils l’ont eu. Comment dit Dorine déjà, dans Tartuffe ? « Vous serez, ma foi, macronisés » — ou à peu près.

    « Mais tout se passera sur le front des luttes ! » protestent ces imbéciles heureux. C’est la politique Poutou, qui devrait réviser son petit Marx portatif — et particulièrement Guy Debord. Les médias à sa solde ont constitué Macron en objet de désir, en le divisant en autant de quartiers qu’il y avait de segments de population à conquérir. Onfray l’a merveilleusement analysé le 25 avril dernier sur Public Sénat, expliquant qu’en fait cette présidentielle était une élection à un tour — la pantalonnade de dimanche 7 mai se contente d’entériner le résultat acquis. Oui, ils auraient dû relire ce que Marx explique sur la fétichisation de la marchandise (en l’occurrence la marchandise Macron, parée de toutes les vertus) et ce que Debord pensait d’une société médiatique capable de vendre n’importe quel produit, pourvu qu’il soit assez martelé. Surtout quand le produit concurrent paraît faible.
    Mais le produit concurrent, ce n’était pas Marine Le Pen, dont je ne fais pas grand cas ! C’était la souveraineté de la France — déjà cocufiée en 2005, quand la même collusion d’intérêts supra-nationaux a renversé le vote des Français. Péché originel de cette classe politique qui s’est assise sur la volonté populaire.


    Les mêmes s’apprêtent à gouverner ensemble : parions que Macron sortira finalement de sa poche un gouvernement de coalition copié sur le principe que Merkel a fait jouer pour asseoir son autorité en Allemagne et étouffer toute opposition. À ceci près que la France n’est pas l’Allemagne, et que les Français ont la tête plus près du bonnet. Mais enfin, avec quelques émissions de télé-réalité et quelques matches de foot, on devrait régler assez facilement les émotions populaires. Relis Marx, Poutou ! Il n’y a pas que la religion, aujourd’hui, qui soit l’opium du peuple. Il y a aussi l’OM et Koh-Lanta.

    Au Vème siècle avant J.C., lors de la guerre contre les Volsques, le Sénat promit aux plébéiens d’effacer leurs dettes — et s’empressa d’oublier sa promesse, une fois la première victoire acquise. Il ne fallait pas heurter les banquiers de l’époque. Le peuple vexé se retira sur l’Aventin, l’une des collines de la ville, refusant toute participation ultérieure aux combats. C’est alors que Ménénius Agrippa, envoyé en délégation, improvisa sa fable des membres et de l’estomac — reprise plus tard par La Fontaine — pour les convaincre de revenir sur leur décision de s’abstenir. Parce que l’abstention — ou le vote blanc —, ça compte, n’en déplaise aux commentateurs !


    Mais le peuple obtint tout de même l’effacement des dettes, et le droit d’être enfin représenté par des élus qui parleraient en son nom.


    Mélenchon, qui connaît l’Histoire, y a sans doute pensé. Son attitude lors du second tour est un retrait — en attendant mieux. C’est digne — et intelligent. Mais les autres, tous les autres, ceux qui sont allés à la pêche aux postes et au retour d’ascenseur, ceux qui ont cru à la théorie de l’épouvantail (je trouve au passage immonde que l’on fasse encore porter à Marine Le Pen les outrances de son père — sans doute parce que c’est une femme, et que l’on persiste à l’imaginer sous influence), tous ceux qui ont voté Macron, quelle excuse ont-ils ? Ils ont offert la République au jeune ambitieux fringant et ils ont cinq ans pour la regarder se faire empapaouter.
    On appelle ça du candaulisme… À l’échelle d’une nation, c’est inédit.

    Alors, c’est décidé : je me retire sur mon Aventin personnel — et pour longtemps. Je renonce à parler de politique. Je causerai désormais de bons vins, de bons films, de bons livres et de belles personnes — autant me choisir mon propre opium. Et je me permettrai de rire chaque fois qu’un cocu de Macron jurera ses grands dieux qu’il n’avait pas voulu ça.

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  • C'est bien parti !

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    Décembre 2012 : quelques 8500 mousses au chocolat, préparées pour les 67 cantines scolaires du Havre pour les enfants des écoles primaires et maternelles, ont été jetées en raison de la présence de gélatine de porc.


    Ainsi en a décidé le maire de la ville Édouard Philippe, qui s’est plié à la loi de l’islam, la charia, en raison de l’inquiétude des personnels des cuisines, car la gélatine de porc utilisée pour la confection de la mousse au chocolat est interdite à la consommation pour les musulmans.

    Avec seulement dix interventions en cinq ans (2012-2017), Édouard Philippe est le mauvais élève sur les bancs de l’Assemblée nationale. Il figure parmi les moins bien classés d’après les données du site nosdéputés.fr, et fait partie des cancres et se classe parmi les 100 derniers.

    Au chapitre Productions parlementaires, on peut lire :

     
    Ses derniers rapports: Ce député n’a déposé aucun rapport.
    Ses dernières propositions de loi: Ce député n’a déposé aucune proposition de loi.


    Sur les 404 textes adoptés par le Parlement au cours du dernier quinquennat, seuls six projets de loi ont « retenu son attention ». (Source Marianne).


    Présence en commission des lois : 25 sur 491.
    Amendements : à peine… six, quand certains de ses collègues en sont à des dizaines de milliers.

    2013 : Édouard Philippe a inauguré une mosquée radicale, proche des frères musulmans, Mesjed Ennour.

    2014 : Édouard Philippe a tenté de se soumettre aux règles de transparence dans sa déclaration de patrimoine pour la HATVP.

    Dans le formulaire, pour la valeur de son appartement à Paris, il se contente d’un insolent «aucune idée». Idem pour la valeur de sa propriété en Indre-et-Loire : «aucune idée». Idem encore pour la valeur de ses parts dans une résidence en Seine-Maritime : «aucune idée». Dans la case rémunération, il va même jusqu’à écrire : «Je ne suis pas certain de comprendre la question». Se foutant du monde, le futur Premier ministre Édouard Philippe écopera d’un blâme de la part de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui constate des «manquements d’une certaine gravité» révèle Mediapart.

    Etc etc

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  • L'oligarchie est au pouvoir

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    Selon la définition donnée par le dictionnaire Larousse, l’oligarchie est un système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre d’individus constituant soit l’élite intellectuelle (aristocratie), soit la minorité possédante (ploutocratie), ces deux aspects étant fréquemment confondus.

    Cette définition de l’oligarchie s’applique parfaitement à la France.

    D’une part, l’élite intellectuelle s’est rétrécie sous la cinquième république à une énarchie omnipotente. Sur les huit présidents élus, quatre sont des énarques : Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), Jacques Chirac (1995-2007), François Hollande (2012-2017) et Emmanuel Macron (2017-2022).

    Malgré la vague mondialiste qui aurait dû éroder ce pouvoir illégitime et dirigiste, l’énarchie se porte bien car les veaux français demeurent très attachés à leur État-providence.

    D’autre part, la minorité possédante dont la fortune a été acquise par un capitalisme de connivence détient tous les médias d’information et d’opinion à l’exception du magazine hebdomadaire Valeurs Actuelles. Tous les journalistes français ont œuvré pendant deux ans à l’élection d’Ali Juppé qui était leur candidat naturel en raison de l’effondrement du président Hollande dans les sondages.

    Quand la primaire des Républicains n’a pas adoubé le candidat de l’establishment, l’oligarchie a trouvé un OVNI (objet volant non identifié) pour le remplacer. Malgré tous les défauts de ce météore creux qui se prend pour Jupiter avec sa mise en scène soignée à la pyramide du Louvre le soir de son élection -son inexpérience politique, son caractère psychopathe dénoncé par le psychiatre italien Adriano Segatori dans un entretien à un journal suisse, et son absence de programme que d’aucuns considèrent comme superflu pour appâter les mouches – il a été élu avec un score frisant celui d’une république bananière.

    Ce vote peut s’interpréter aussi à l’échelle planétaire comme une victoire du milliardaire américano-hongrois George Soros, l’archange d’un monde sans frontières, après ses deux défaites cinglantes au Royaume-Uni et aux États-Unis d’Amérique. Les veaux français n’ont pas l’épaisseur du cuir de leurs homologues anglo-saxons pour résister à sa propagande. C’est la leçon anthropomorphique de cette élection pitoyable.

    La manœuvre a probablement dépassé les espérances les plus folles des oligarques

    Cette élection présidentielle a eu, de surcroît, le bénéfice de mettre hors concours les deux partis traditionnels qui se disputaient le pouvoir depuis l’instauration de la cinquième république en 1958. Mais leur élimination au premier tour est le résultat de plusieurs facteurs.

    Concernant le parti socialiste, l’oligarchie n’est en rien responsable de sa défaite au premier tour. Un schisme s’est produit lors du débat houleux sur la loi d’assouplissement du code de travail. Le parti socialiste s’est irrémédiablement fracturé sur cette question vitale à notre économie quand le débat a été finalement tranché avec le recours par le gouvernement Valls à l’article 49 alinéa 3 de la constitution pour contraindre sa majorité à l’Assemblée Nationale d’avaler l’amère potion libérale.

    Concernant les républicains, la victoire de Fillon à la primaire de ce parti était franchement insupportable aux oligarques parce qu’il contestait leur conception irénique. La conception mahométane de la politique n’est pas l’œcuménisme proclamé par ces idiots utiles, mais l’affrontement armé avec notre civilisation judéo-chrétienne. Ce constat était partagé par l’État islamique de l’Iraq et du Levant qui avait fait de Fillon son ennemi numéro un. Un attentat contre lui déjoué à Marseille, le 19 avril, n’a pas ouvert les yeux des veaux sur l’enjeu civilisationnel de cette élection. La fin justifiant tous les moyens pour l’éliminer de la course, cette mission fut accomplie par les juges de la haute autorité pour la transparence de la vie publique avec sa mise en examen.

    Concernant la pléthore de candidats extrémistes avalisés par le Conseil Constitutionnel, l’oligarchie a cultivé une grande indifférence à leur égard malgré leur anticapitalisme primaire qui menace leurs intérêts économiques. Néanmoins, l’oligarchie a porté sa préférence pour Marine Le Pen car elle était la candidate idéale pour un inévitable affrontement au second tour. Mais là encore, l’oligarchie a bénéficié d’une chance inouïe lorsque la candidate du FN a foncé tête baissée comme un taureau sur son adversaire lors de l’unique débat télévisé de l’entre-deux-tours. De ce tohu-bohu invraisemblable, il en est ressorti aux téléspectateurs éberlués que Marine Le Pen n’avait ni le tempérament ni la qualification requise pour présider la France.

    La suite pourrait être moins favorable aux oligarques

    Après cette baraka inouïe de l’oligarchie, la chance pourrait changer de camp pour une raison métaphysique.

    D’abord, la transformation du mouvement en marche qui a été une opération de lévitation d’un OVNI de la politique se présentant sans programme devant les électeurs n’est pas répétable pour les 577 candidats de son nouveau parti. N’importe quel scientifique ou politologue vous dira que cette lévitation est impossible à reproduire à grande échelle. Comme dit l’inénarrable président des États-Unis Abraham Lincoln (1860-1864), on peut tromper certains tout le temps, on peut tromper tout le monde un certain temps, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps !

    L’oligarchie peut néanmoins compter sur la droite la plus bête du monde pour obtenir une majorité relative à l’Assemblée nationale

    Après la défection des uns avant le premier tour (Stefanini, Larcher et consorts) et la supplique des autres après le second tour (Bruno Le Maire, Marie-Anne Montchamp et consorts) pour obtenir une place dans le prochain gouvernement, les candidats républicains vont se lancer dans la bataille pour les législatives sous la houlette de François Baroin qui se verrait bien le chef du gouvernement dans l’hypothèse d’une troisième cohabitation.

    Pour les électeurs conservateurs qui auraient la mémoire courte, l’intéressé a été élu président de l’association des maires de France en 2014. L’année suivante, il s’est engagé avec le socialiste André Laignel contre la présence de crèches et autres signes religieux dans les mairies suivant les préconisations de Daniel Keller, le maître du Grand Orient de France, et du socialiste Jean-Louis Bianco, président de l’observatoire de la laïcité.

    Comment peut-on croire un seul instant que cet individu qui a des affinités évidentes avec des francs-maçons et des socialistes puisse être un rempart contre le progressisme du nouveau président ? Le progressisme est la seule vérité que Macreux a avouée à ses fidèles qui le tiennent pour un télévangéliste.

    Il est temps que les conservateurs éternellement dupés actent leur divorce de la nébuleuse des républicains et créent leur propre parti sur le modèle britannique. Tout est à reconstruire dans le champ de ruines intellectuel provoqué par le socialisme et la franc-maçonnerie. Des gens comme Raymond Aron ou Jean-François Revel font cruellement défaut à une France victime de l’anomie de la correction politique.

    © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

  • Premier et grave couac diplomatique ! Leila Aïchi, la pro-Polisario investie par Macron

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    Les ratés (in ?)volontaires du nouveau président de la République n'ont pas tardé. Alors que nos relations avec le Maroc sont excellentes et que ce pays constitue encore un rempart contre l'islam radical, E. Macron ne trouve rien de mieux que d'investir pour les législatives un soutien du Polisario qui s'acharne à déstabiliser la région avec l'appui de l'Algérie.

     

    Les réactions fusent contre l’investiture par la République En marche! de Leila Aïchi, franco-algérienne, sénatrice MoDem et soutien du Polisario, en tant que candidate à la députation dans la 9e circonscription des Français de l'étranger. Qui est-elle et représente-t-elle vraiment un danger?

    Elle s’appelle Leila Aïchi, elle est Française d’origine algérienne, elle appartient au MoDem (Mouvement démocrate, parti présidé par François Bayrou) et elle a été investie, jeudi 11 mai, comme candidate à la députation dans la 9e circonscription, réservée aux Français de l'étranger (dans 16 pays dont le Maroc) par le mouvement En marche! du nouveau président élu en France, Emmanuel Macron. Ceci, pour le compte des législatives du mois de juin prochain.

    Une investiture qui suscite un rejet unanime au Maroc. Leila Aïchi est un relai diplomatique d'Alger et un soutien au Front Polisario. Même si des rumeurs parlent d’un retrait de son nom, à ce jour, il figure toujours sur la liste des investis aux élections législatives par la République En marche!. «C’est François Bayrou en personne, et dont elle est très proche, qui a imposé sa candidature», précise à le360 une source proche des milieux politiques français. Une décision prise dans l’urgence. Augustin Augier, dont le nom avait été investi dans cette circonscription, a annoncé dans la journée qu’il n’était plus candidat…  «Et un bug de plus. Compte tenu de la grosse colère de François Bayrou contre les premiers choix retenus par En Marche!, il ne fallait pas priver ses amis d’une circonscription gagnable. Ce fut la chance de Leila Aichi», lit-on dans Mondeafrique.

    Ancienne militante d’Europe Écologie les Verts, puis le MoDem il y a 3 ans avant d’intégrer le mouvement d'Emmanuel Macron, Leïla Aïchi est surtout connue pour ses affinités avec le Polisario. Elle s’était d’ailleurs illustrée en 2013 quand, sénatrice de Paris, elle avait amené ses collègues de la commission des Affaires étrangères à organiser un débat sur «les droits de l'homme au Sahara occidental». «Un débat à charge, où des responsables du Polisario et de l’Algérie étaient présents en force. En face, le seul Marocain présent était une journaliste invitée pour couvrir l’événement. Et les discussions se sont limitées au seul sud marocain. Rien n’a été dit sur les droits de l’Homme à Tindouf, ni sur les détournements des aides internationales au profit des leaders du Front Polisario», ajoute notre source. Résultat, un communiqué final où elle prophétise que le Sahara pourrait connaître le même sort que le nord du Mali et dénonce la politique de la France pour «son alignement avec le Maroc».

    Au Maroc comme en France, la mobilisation est à son comble. «Non à l'investiture de Leila Aïchi… Nous demandons à la commission des investitures de En Marche! d'intervenir pour retirer cette candidature contre laquelle les Franco-Marocains s'élèvent et se battront», écrit le militant associatif franco-marocain Ahmed Ghayet sur sa page Facebook. «Il faut dénoncer cette candidature et faire comprendre à En Marche! qu'une telle erreur de débutant ne se répare que d'une seule manière: voter pour le camp adverse», tranche pour sa part Samira Sitaïl, également binationale.

    La candidature de Leila Aïchi est d’autant plus fâcheuse que le Maroc représente le plus gros des électeurs dans la 9e circonscription (plus de 51.109 inscrits sur un total de 152.000, soit le tiers). «Choisir Aïchi, c’est aller vers une défaite», commente notre source. Regroupant les élus français d’origine marocaine, le Cercle Eugène Delacroix n’y va pas non plus de main morte. «Madame Aichi n'a eu de cesse d'entretenir des relations de connivence avec l'insignifiant groupe Polisario en vue de déstabiliser la relation séculaire qui unit la France et le royaume du Maroc… L'annonce de son investiture constitue une faute morale de la commission d'investiture. Elle s'inscrit en total contresens de la dynamique engagée par le mouvement En Marche!».  La polémique ne fait que commencer. Et la résonance de ce qui ressemble à un pas précipité de la République En marche! va sans doute s'amplifier, tant cette investiture ne passe pas.

    Par Tarik Qattab

    Le 360

  • L'Europe fait part à Emmanuel Macron de ses directives

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    Macron est bien le successeur de Hollande. Ses déclarations inconséquentes vont encore nous ridiculiser.

     

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    France 2France Télévisions

    Emmanuel Macron aime l'Europe, et l'Union européenne l'a bien compris. Toutefois, elle a fait comprendre qu'il n'y aurait pas de traitement de faveur. Alors qu'Emmanuel Macron dit dans une vidéo diffusée sur internet vouloir refonder l'Union européenne, les dirigeants de la Commission européenne ont voulu calmer le jeu.

    Des réticences

    Un poste de ministre des Finances de la zone euro serait-il possible comme le proposait le président élu ? "Il faut réfléchir à deux fois avant de se lancer comme un desperado dans cette jungle", lance Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Quid du patriotisme économique européen, également suggéré par Emmanuel Macron ? "L'UE ne peut tout simplement pas se le permettre", assène Jyrki Katainen, le vice-président de Juncker.

    De fortes réticences, et déjà plusieurs rappels à la rigueur budgétaire : Paris doit faire baisser son déficit public de 3,4 à moins de 3 % du PIB. Un objectif réaffirmé à Berlin par la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui la France doit faire des efforts.

  • Une élection en trompe-l'oeil

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    Macron, président élu à la minorité,

    et moins que ça encore…

     

    Pourquoi les journalistes se priveraient-ils d’annoncer la victoire écrasante d’Emmanuel Macron, puisqu’il n’existe aucune presse pour les contredire, et que les rares intellectuels qui le pourraient sont interdits d’antenne.

    Pourquoi les médias, qui pendant des mois ont accusé Donald Trump de ne pas avoir de légitimité, car au vote populaire il a été battu par Hillary Clinton (alors que l’élection repose sur le nombre de grands électeurs et qu’il a remporté, là, une victoire vraiment écrasante), auraient-ils maintenant l’honnêteté de faire le même reproche à Macron, puisque le totalitarisme a supprimé l’honnêteté.

    Pourquoi diraient-ils qu’avec 20 millions de voix, Emmanuel Macron n’est élu qu’avec une minorité de 43%, quand ils peuvent afficher un chiffre autrement plus reluisant de 63%.

    Juridiquement, Macron a été légitimement élu président, reconnaissons-le. Politiquement, il a été battu, écrasé même, disons-le.

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    Sondage IPSOS/SOPRA STERIA

    • De cette petite minorité de 20 millions de Français qui ont voté pour lui, il faut en outre retirer les 43% qui n’ont pas voté Macron, mais on fait obstacle à Marine Le Pen.
    • Cela donne qu’à peine 12 millions de Français – sur 47,6 millions – ont voté pour Emmanuel Macron, que ce soit parce qu’ils pensent qu’il incarne le renouvellement politique (33% selon IPSOS/SOPRA STERIA), parce qu’ils croient en son programme (16%), ou qu’ils aiment sa personnalité (8%).

    Vous me répondrez – et vous aurez raison – qu’être politiquement approuvé par 25% des Français, cela ne dérange en rien la gauche, car il y a belle lurette que la démocratie, lorsqu’elle se dresse en travers de son ambitieux et délirant programme de transformation de l’être humain et de la société, ne lui inspire que la rage de la combattre.

    Il paraît que 61% des Français ne veulent pas donner la majorité parlementaire à Macron. J’ai vécu cela avec Barack Obama. Cela ne l’a pas empêché de détruire l’Amérique par décret et chantage. Je serais le dernier surpris si Macron en fait autant.

    Conclusion :

    Ma fortune est que je ne suis pas impliqué dans la vie politique, je me contente de la commenter pour les lecteurs en manque d’analyses honnêtes.

    N’interpellez pas les Français de droite qui ont voté Macron pour fait obstacle à Le Pen. Ils n’auront, pour se justifier pendant 5 ans, que « vous préfériez Le Pen ? »

    © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  • Alger amplifie les faits divers pour nuire au Maroc

     

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    Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères,

    triste symbole d'une hostilité anti-marocaine gratuite

     

    Alger instrumentalise la moindre contestation sociale à des fins de propagande anti-marocaine, mettant à profit ses barbouzes pour guetter les déplacements du Roi, amplifier des faits divers et souffler sur les manifestations pacifiques avec l’objectif de les embraser. Les explications.

    28 avril 2017, siège de l’ONU, situé à l’East River, Manhattan, New-York. Il est 22 heures quand, après le vote de la résolution 2351 sur le Sahara, l’ambassadeur représentant du royaume du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, se présente devant un parterre de journalistes et ouvre le bal des questions-réponses. «Euh... peut-être que je vais faire une extrapolation, il y a le mouvement de l'indépendance du Rif qui a pris de l'ampleur... euh... il y a des appels pour sensibiliser la communauté internationale sur une partie des terres occupées du Rif», lâche une journaliste à l’agence de presse algérienne (APS), à la surprise générale. On s’attendait à une question sur la nouvelle résolution sur le Sahara, on a eu droit à une question sur «le Rif occupé!» A ce train-là, ne soyons pas étonnés que des journalistes de l’agence de presse officielle algérienne parlent du «Doukkala et du Haouz occupés!»

    Vidéo. ONU: la réponse foudroyante de l'ambassadeur Hilale à une journaliste algérienne agent du régime

    Une saillie que ni le timing, ni le contexte, encore moins la pertinence ne permet. Mais ne nous y trompons pas: cette sortie ne doit rien au hasard. Loin s’en faut, elle participe d’une politique d’Etat en Algérie qui consiste en deux axes. Primo, l’amplification du moindre fait divers survenant au Maroc, le cas échéant les revendications à caractère social à Al Hoceïma, son instrumentalisation à grand roulement de tambours via divers canaux de communication, notamment la centrifugeuse des réseaux sociaux, pour tenter à la fois de nuire à l’image du royaume du Maroc et souffler sur des bûches éteintes dans l’espoir d’attiser le feu. Deuxio, une fois que l’effet surdimensionné est garanti, les services algériens entrent en ligne pour mobiliser leurs agents exécutants et rameuter autour de la question, via des officines du droit-de-l’hommisme bon teint, appelés en renfort pour se répandre en imprécations contre le «Makhzen oppresseur»… La chanson, vous ne la connaissez que trop!

    Il n’est pas étonnant que la presse algérienne ait été la première à souffler sur les braises des manifestations de colère contre le décès accidentel de Mohcine Fikri, fin octobre 2016. Il n’est pas étonnant non plus que les revendications sociales à Al Hoceima fassent la «UNE» de sites algériens subventionnés à l’aune de leur capacité de nuisance au «Makhzen ennemi»…

    Alger est en crise diplomatique ouverte avec trois pays de son voisinage

    Comble de la pyromanie, érigée curieusement en politique d’Etat par l’oligarchie anarcho-miltaire qui détient les rênes de l’Algérie, comme en attestent des Libyens exaspérés par l’ingérence algérienne dans leurs affaires internes et les récentes tensions avec les Tunisiens, les services voisins poussent l’hostilité jusqu’à mobiliser des activistes du «séparatisme du Rif» dans les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne.

    Remarquez que la stratégie de sape anti-marocaine orchestrée par Alger vise particulièrement le Rif et le Sahara. Les vociférations de l’ambassadeur algérien à Bruxelles, le très pitoyable Amar Belani (qui a obtenu son poste pour bénéficier d’une bonne prise en charge médicale en Belgique), ainsi que ses attaques ubuesques servies à longueur de phrases sur les colonnes des journaux algériens à la botte des hauts galonnés, n’auront servi à rien. La résolution 2351 adoptée à l’unanimité des Quinze membres du Conseil de sécurité a fait l’effet d’un séisme à Alger, qui en guise de revanche veut désormais contre-attaquer tous azimuts: contre le Rif marocain, les villes du Sahara et même la mobilité et le dynamisme du chef de l’Etat!

    Pourquoi Alger joue l’escalade contre le Maroc

    Au fil des percées réalisées par le Maroc, à la faveur d’une diplomatie royale pragmatique faisant de la «soft power» un moyen de conquête diplomatique et économique, le royaume a fini par devenir la «mauvaise conscience» de l’oligarchie ossifiée tapie au luxueux Club des Pins, à Alger.

    Pourquoi le Maroc est devenu la mauvaise conscience d'Alger

    Retour triomphal du Maroc au sein de l’Union africaine, acté fin janvier 2017 à la majorité écrasante des chefs d’Etat africains; percée marocaine dans des sous-régions africaines jusque il y a peu inconnues politiquement, inexplorées économiquement, à l’instar de l’Afrique de l’est et l’Afrique australe (Rwanda, Tanzanie, Ethiopie, Zambie, entre autres pays considérés jadis comme une «zone d’influence algérienne»), sans compter ce géant africain le Nigéria qui constituait avec Alger et Pretoria un axe d’hostilités contre le Maroc; leadership incontesté en Afrique de l’Ouest (le Maroc, premier investisseur) et deuxième, après la république populaire de Chine, à l’échelle de tout le continent africain… Autant de succès qui valent désormais au royaume d’être le passage obligé pour tout investissement étranger en Afrique.

    Le dynamisme et l’esprit d’initiative de Mohammed VI, fondés sur un pragmatisme visionnaire, dérangent au plus haut point le voisin de l’est. Ce dynamisme rappelle cruellement à ce pays combien il est embourbé dans des querelles et des enjeux qui appartiennent au passé. Le roi en mouvement renvoie à l’oligarchie de ce pays l’image de sa paralysie. Contre le dynamisme du souverain, les services algériens multiplient les manœuvres sur les réseaux sociaux, fuitent des informations sur le calendrier du roi. Son déjeuner avec François Hollande a été annoncé depuis longtemps à Alger, mais à des fins qui sont à mille lieues de la réalité. Ce dynamisme est d’autant plus insupportable pour nos voisins qu’il porte ses fruits.

    Or, cette success story dérange au plus haut point à Alger. Le royaume est devenu le miroir pour renvoyer l’Algérie à ses propres ratages, à ses faux paris, à ses propres échecs… On comprend pourquoi chaque réussite réalisée par le Maroc donne du fil à retordre à Alger, en Afrique ou en Amérique Latine (rétablissement des relations avec Cuba), en Europe (coopération sécuritaire saluée à l’échelle de tout le vieux-continent) ou en Asie (accords stratégiques avec la Russie et la Chine)… Est-ce un hasard si le Maroc est devenu un leitmotiv, voire une obsession pour la diplomatie algérienne, pour ne pas parler d’une presse contrainte à l’hostilité sinon le régime lui coupe les vivres ?

    Alger, championne des occasions ratées

    Le bon sens veut  que chaque pas franchi par le Maroc soit une raison pour que le voisin de l’Est s’applique un travail de remise en question, tire les conclusions de ses échecs et réajuste son système à l’aune des changements géopolitiques que connaît la région, le continent, voire le monde. Or, ce n’est pas de cet œil salutaire que le voit le voisin de l’est habitué à la rente des hydrocarbures qui a favorisé l’insouciance face à l’échec, le je-m’en-foutisme en cas d’incompétence et l’absence de méritocratie. Quant au peuple, il est interdit de prendre la parole, de se rassembler, de s’exprimer librement… Oui, vous avez bien lu ! A Alger, il est interdit de se rassembler et de manifester publiquement. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a tenté lamentablement d’expliquer, hier, à l’Office des Nations Unies à Genève, que cette situation digne d’une dictature est «une exception en Algérie». Une exception qui dure plusieurs années devient une règle, M. le ministre. Et interdire dans la ville où vit plus du tiers des Algériens de manifester pacifiquement, c’est juguler la liberté d’expression et installer la terreur. La presse et les barbouzes algériennes devraient faire profil bas devant cette tare honteuse au lieu de centupler chaque jour les manifestants du Rif où il n’y a pas un seul mort.

    Le chef de l’armée algérienne, Gaïd Salah, fait campagne pour succéder à Abelaziz Bouteflika

    Cette volonté populaire est confisquée au seul profit d’oligarques justes bons pour le musée de l’histoire, et dont le seul enjeu, si tant est qu’il faille ainsi l’appeler, est de rivaliser de servilité au régime personnifié par un président malade, incapable de la moindre motricité, depuis son accident vasculaire cérébral diagnostiqué en 2013 à l’hôpital Val-de-grâce, à Paris.

    Une vacance institutionnelle qui a aiguisé l’appétit et exacerbé la lutte pour le pouvoir, entre le clan présidentiel incarné par le frère d’Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, et le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général Gaïd Salah. Une guerre de clans qui se déroule sur les ruines d’une Algérie au bord de la faillite, aggravée par la chute continue des cours de pétrole (98% des exportations et 60% des recettes de l’Etat algérien)! Une dégringolade qui fait planer à nouveau le spectre d’une nouvelle explosion sociale, à l’image des émeutes du pain du début des années 80 et qui ont mis l’Algérie à feu et à sang. Une situation explosive qui ne semble pas inquiéter le régime de Bouteflika, accusé d’avoir dilapidé pas moins de 1000 milliards de dollars depuis son arrivée au pouvoir en 1999!

    Genève: Lamamra tente lamentablement d'expliquer l'interdiction de manifester à Alger

    Ce régime autarcique, resté prisonnier d’un discours tiers-mondiste éculé, n’a cure de la faillite qui menace l’Algérie, ni des alertes sur l’effondrement de l’Etat algérien, encore moins de l’explosion sociale contre laquelle les services occidentaux, sans parler des instituts d’études stratégiques, le mettent en garde quasiment chaque semaine.

    Le régime continue de fuir en avant. Il ne regarde rien, pas même l’abstention record de 65% d’Algériens qui ont refusé de voter aux élections législatives de la semaine dernière, tellement le désabusement et le dégoût sont profonds. Au lieu de prendre acte de sa faillite annoncée et chercher à en atténuer l’effet, il continue à se jeter à fonds perdus dans le soutien d’une cause en toc, celle de la «RASD». Les 300 milliards de dollars dépensés jusqu’ici dans le soutien de cette entité fantoche ne semblent pas suffire, encore moins les soutiens achetés coups de milliards de pétrodollars auprès des organismes internationaux… à la seule fin de nuire au Maroc.  

    Par M'Hamed Hamrouch

    Le 360

  • Lettre ouverte aux catholiques perplexes : "L’enjeu de cette présidentielle est un enjeu de civilisation"

    Golnisch.jpgBruno Gollnisch, député européen, membre du bureau politique du FN et

     

     

    Gannat Pascal.pngPascal Gannat, président du groupe FN au conseil régional Pays-de-la-Loire et membre du bureau politique du FN,

     

     

     

     

    tous deux catholiques pratiquants, publient aujourd'hui cette lettre ouverte destinée aux catholiques :

     

    "À la veille de cette échéance décisive pour l’avenir de notre pays, vous vous interrogez peut-être encore. Au-delà de sa personne, vous n’avez pas de sympathie particulière pour le programme de Monsieur Macron, ni pour l’action passée de ceux qui le soutiennent aujourd’hui, mais vous hésitez à voter pour sa concurrente.

    Peut-être êtes-vous de ceux qui avez cru, en votant pour François Fillon, soutenir des convictions plus proche des vôtres, bien qu’en matière de défense de la vie il se fût empressé de dire que ses convictions personnelles n’auraient aucune conséquence sur son action politique, et d’ailleurs n’en avaient jamais eu. Aujourd’hui les masques sont tombés ; l’intéressé déclare à qui veut l’entendre que la principale cause de son échec est le soutien que lui a apporté « Sens Commun », cette frange de catholiques courageux qui pourtant l’avaient soutenu jusqu’au bout et qui en dépit de la publicité faite sur les faiblesses du personnage, ne l’avaient pas abandonné au milieu du gué, contrairement à ses amis politiques les plus proches, et avaient permis, lors de la grande manifestation du Trocadéro, de maintenir une candidature bien compromise. Dans ces conditions, vous n’êtes évidemment pas tenu, bien au contraire, de le suivre dans un ralliement immédiat et inconditionnel à l’ancien ministre de l’Économie de M. Hollande, dont la veille encore il dénonçait le programme néfaste pour la France.

    Certains aujourd’hui voudraient aussi vous faire croire que le vote en faveur d’Emmanuel Macron est celui de l’ouverture, de la générosité aux antipodes de celui en faveur de Marine Le Pen, représentant le repli, l’hostilité au monde extérieur, l’égoïsme, etc. L’une de vos principales réticences tient peut-être à la volonté de la candidate nationale de restreindre voire d’inverser le courant migratoire : on veut faire croire aux chrétiens que ce serait un manque de charité, une violation du devoir d’hospitalité, la force de la propagande est telle que certains vont le répétant, qui sont de bonne foi.

    N’en croyez rien : le devoir d’hospitalité qui s’impose au chrétien dans sa vie personnelle ne saurait déboucher sur je ne sais quelle obligation de morale politique qui voudrait que l’État, protecteur de la nation, laissât pénétrer sur son territoire quiconque voudrait y rentrer. Car si l’action politique doit dépendre de la morale, la morale politique a ses règles propres, qui sont ordonnées au bien commun. Par exemple : c’est une obligation faite aux chrétiens que de pardonner les offenses qui leur sont faites. Mais que dirait-on d’un État dont les dirigeants, sous prétexte de fidélité à l’Évangile, renonceraient à poursuivre le crime, et à punir les coupables ? On dirait que cet Etat manque gravement à ses devoirs. C’est la raison pour laquelle Saint Paul dit que c’est à juste titre que le prince use du glaive contre les criminels (Romains, 13).

    Au cours des 20 dernières années, la France a accueilli 9 millions d’étrangers. Si beaucoup se sont intégrés, dont souvent les enfants ou petits-enfants sont dans nos rangs, il faudrait être aveugle pour ne pas en voir les conséquences sur la cohésion sociale, sur la montée du communautarisme, sur l’islamisation progressive, mais radicale de bien des secteurs de nos villes, et aussi, sur la progression de la délinquance : en effet, quelle que soit l’honnêteté de beaucoup, si l’immigration n’en est certes pas le seul facteur, elle en est certainement l’un des plus importants. Le déracinement, la perte des repères de la société d’origine, et trop souvent le refus d’accepter ceux de la société d’accueil, sont autant de facteurs qui y prédisposent naturellement. Ceux qui, sous des prétextes humanistes, où sous couvert de générosité, veulent continuer à maintenir cette situation ne tiennent en fait aucun compte des souffrances de nos compatriotes parmi les plus démunis, contre lesquels joue de fait une préférence étrangère, dont le cadre de vie se modifie et qui, sans jamais avoir été consultés sur ce point, deviennent chaque jour un peu plus étrangers dans leur propre pays. Qui ne voit que la situation, si elle perdure, va directement à l’encontre de ce qu’affirme le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, en reprenant l’enseignement de saint Jean-Paul II, à savoir que « la nation possède un droit fondamental à l’existence ; à garder sa propre langue et sa culture par lesquelles un peuple exprime et défend ce que j’appellerai sa souveraineté spirituelle originelle ; à mener sa vie suivant ses traditions propres ».

    Marine Le Pen sait aussi bien que nous la différence qu’il y a entre les véritables réfugiés, comme par exemple les malheureux chrétiens d’Orient, et ceux qui cherchent essentiellement des conditions économiques meilleures. L’enseignement de l’Eglise sur l’immigration n’est pas la préconisation d’un accueil illimité et inconditionnel de « l’autre ». l’Eglise, responsable, pose que l’immigration peut être limitée pour des motifs relevant du bien commun. Or, il est évident que le Front National ne souhaite limiter l’immigration pour d’autres motifs que le bien commun.

    L’accueil d’un million de migrants comme l’a fait l’Allemagne est objectivement irresponsable, comment rendre possible le devoir exprimé par le pape Benoit XVI qu’ont les migrants de s’intégrer à leur pays d’accueil : « Les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale » ? On ne trouve pas dans l’Evangile une ode au multiculturalisme, idéologie prônant la dissolution des identités et des nations dans un monde où les individus seraient « libérés » du joug des normes sociales et culturelles.

    Depuis que le poète Paul Valéry a écrit la célèbre phrase : « Le temps du monde fini commence », le raccourcissement des distances et l’augmentation des communications ont provoqué une plus grande interdépendance entre les nations. C’est un fait, et nous sommes parfaitement conscients des conséquences de ce fait. Mais il ne faut pas confondre cette « planétisation » avec le projet mondialiste : projet économique, politique, moral (ou plutôt amoral), animé par de puissants réseaux financiers, idéologiques, politiques, médiatiques, qui se proposent la négation de toutes les différences et de toutes les identités : ethniques, culturelles, nationales, spirituelles… sexuelles, pour aboutir à un Homme indifférencié, soumis au dogme de la libre circulation indistincte des marchandises, des capitaux et des êtres humains.

    L’Union européenne, mise au service de ce projet, accable de règles, de normes, de contraintes, de charges, cet espace européen, tandis qu’elle l’ouvre à la concurrence sauvage de pays qui n’ont ni règles, ni normes, ni contraintes, ni charges. Sa prétention à régir dans les moindres détails la vie de 500 millions d’européens en a fait une machine à tendance totalitaire, contraire au véritable génie de l’Europe : le continent qui, dans l’histoire de l’humanité, a inventé la liberté et l’égalité des nations. Elle viole allègrement, dans cette perspective véritablement luciférienne, le principe de subsidiarité dont la doctrine sociale de l’Eglise avait fait un élément essentiel du respect des collectivités naturelles. Au nom des droits de l’Homme, mais plus exactement des « droits de l’Homme sans Dieu », elle pratique cette dictature du relativisme que dénonçait Benoît XVI, et dans laquelle se retrouvent toutes les forces politiques qui soutiennent aujourd’hui la candidature de M. Macron. Elle se voue en faveur de la généralisation de l’avortement massif, de la promotion du « LGBT » (lesbian, gay, bi — et trans-sexuel), de la théorie du genre, et demain de l’euthanasie, avec un prosélytisme qui vous stupéfierait si, comme nous, vous aviez accès à ses travaux. Il est urgent d’y mettre un terme et de revenir à une coopération faite de projets communs, de coopération scientifique, culturelle, industrielle ou autre, si possible dans ce cadre, sinon, dans le cadre d’autres coopérations qui, comme Airbus ou Ariane Espace, ne doivent rien au système de Bruxelles.

    Ne croyez pas à la générosité des véritables initiateurs du mondialisme dont aujourd’hui Monsieur Macron est, de fait, le candidat. Sous des dehors « humanistes », il y a la volonté, évidente pour quiconque fréquente les milieux politiques, de porter atteinte aux identités nationales comme à la véritable identité européenne, de peser à la baisse sur les salaires, d’organiser les flux économiques entre une partie du monde travaillant dans des conditions proches de l’esclavage et des îlots de consommation (au moins provisoirement), avec comme conséquence inéluctable l’appauvrissement du plus grand nombre et l’enrichissement sans vergogne de la petite caste qui profite de ces flux.

    Ce n’est d’ailleurs pas en « tiers-mondisant » la France que l’on résoudra les problèmes du tiers-monde, mais c’est, comme l’a proposé Marine Le Pen dans son ambitieux programme en direction de l’Afrique, par une politique de développement différente de celle que l’on a menée jusqu’à présent, qui consistait trop souvent à prendre l’argent des pauvres des pays riches, pour le donner aux riches des pays pauvres.

    Dans votre légitime souci d’universalité spirituelle, ne confondez pas l’égalité ontologique de tous les Hommes avec brassage des populations, et, quoi que l’on vous dise, sachez que la préférence nationale n’est pas contraire à la justice distributive, car il est légitime que les Français soient prioritaires chez eux, comme les étrangers le sont légitimement dans leur propre pays. Rappelez à cet égard les justes propos du Cardinal Feltin, alors archevêque de Paris : « L’Eglise qui proclame que tous les hommes sont frères, corrige l’interprétation erronée qu’on donne parfois à cette fraternité universelle. Elle déclare, en effet, que chacun doit aimer particulièrement ceux qui sont nés sur le même sol que lui, qui parlent la même langue, ont hérité des mêmes richesses historiques, artistiques, culturelles, qui constituent dans l’humanité cette communauté spéciale que nous appelons notre patrie, véritable mère, qui a contribué à former chacun de ses enfants. Elle a droit à un amour de préférence ».

    Nous ne prétendons pas vous imposer un choix électoral au nom de vos valeurs spirituelles, qui sont aussi les nôtres. Toutefois nous osons affirmer que notre projet n’est en rien incompatible avec celles-ci. Rappelons par exemple la « Note doctrinale sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » donnée en 2002 par le cardinal Ratzinger alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et confirmée par lui, alors devenu pape, devant les représentants d’un groupe parlementaire européen en 2007 : « protection de la vie dans toutes ses phases ; reconnaissance et défense de la structure naturelle de la famille — union entre un homme et une femme fondée sur le mariage — ; protection du droit des parents à éduquer leurs enfants ; protection sociale des mineurs ; libération des victimes des formes modernes d’esclavage ; droit à la liberté religieuse ; développement d’une économie au service de la personne et du bien commun ; respect de la justice sociale, de la solidarité et de la subsidiarité ; sauvegarde de la paix ». À cette aune, si le programme de Marine Le Pen vous paraît imparfait, comme toute initiative humaine, celui d’Emmanuel Macron demeure le plus éloigné de ces principes, n’en déplaise au journal « La Croix » et à certains membres de l’épiscopat.

    En effet, ce programme ne va pas à l’encontre des valeurs chrétiennes dont nous connaissons l’importance dans la formation de la civilisation française et européenne. C’est finalement à un véritable retour au réel et au sens commun que nous aspirons légitimement et nous voyons avec espoir se dissiper progressivement la chape de plomb affective et idéologique qui pesait sur une grande partie des catholiques, clercs ou laïcs, et qui, tout en les empêchant de rappeler à temps et à contre temps les vérités enseignées par le Magistère, les incitait au contraire à hurler avec les loups contre les seuls mouvements de résistance politique face à la décadence de notre Europe.

    Vous avez donc le droit de voter « National ». Vous en avez la possibilité, et c’est peut-être l’une des dernières qui vous soient données d’enrayer la décadence de nos mœurs, de notre culture, et de notre Patrie.

    Nous affirmons avec Marine Le Pen que « l’enjeu de cette présidentielle est un enjeu de civilisation » et pour notre part, nous continuerons notre pacifique combat, nous souvenant des paroles de Jean-Paul II qui, il y a 30 ans, lors de sa rencontre à Rome avec le premier groupe de nos députés européens, leur avait adressé ce message :

    « Continuez à vous battre contre la décadence morale de l’Europe ! ».

    Bruno Gollnisch, député européen, membre du bureau politique du Front National

    Pascal Gannat, président du groupe FN au conseil régional Pays-de-la-Loire et membre du bureau politique du Front National

  • Le vibrant réquisitoire de Régis Debray contre Emmanuel Macron

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     Une insoumission résolue à l’ordre libéral-libertaire et post-national

     

    Guyot-Jeannin Arnaud.jpegRégis Debray s’avère un brillant pourfendeur du candidat d’En marche ! Emmanuel Macron. À l’occasion de la publication de son livre ce 4 mai, Civilisation – Comment nous sommes devenus américains (Gallimard), il commente l’actualité de l’élection présidentielle dans la presse.

    D’abord, Régis Debray plante le décor dans Le Monde du jeudi 4 mai lorsqu’il rappelle les deux destinations qui ont le plus profité électoralement à Macron « le patriote » autoproclamé : « Mais où a-t-il obtenu son meilleur score, au premier tour, avec une majorité absolue ? Chez les Français de New York et de la City, patriotes un peu étranges, disons : évasifs. » Une ironie qui fait mouche !

    De la City à la Rotonde, il n’y a qu’un pas que Régis Debray franchit sans hésiter en affirmant qu’il faut empêcher que le monde se défasse, « c’est-à-dire conserver autant que faire se peut l’imparfait du subjonctif, la Sécurité sociale, les poulets de ferme, une vieille méfiance envers les banques d’affaires, plus une tendance invétérée à préférer la souveraineté du peuple à celle du people, des copains du Fouquet’s ou de la Rotonde ». Et d’avouer sincèrement : « Certes, quand on est un bobo, et j’en suis un, on aime mieux le chic rive gauche que le fric rive droite, mais il y a tant de passerelles entre Neuilly et Montparnasse. » Et sur ce que symbolise la fête de la Rotonde : « Et cette fête impudique, sans attendre, avec les vedettes très in du Tout-Paris branché… Allez les ploucs, vous n’avez pas le choix, alignez-vous, et vite ! »

    Mais revenons au résultat du premier tour… S’adressant cette fois-ci à Alain Finkielkraut dans L’Express, Régis Debray constate qu’un vote de classe a eu lieu et auquel correspond une attitude type de l’électorat : « […] Le clivage des classes aura rarement été aussi net. Le Pen : petites villes industrialisées et zones rurales, les paumés [NDLR : un dernier terme un peu condescendant]. Fillon, la bourgeoisie tradi, à Paris, le XVIe et le XVIIe, les satisfaits, vieux patrimoine. Mélenchon : 34 % en Seine-Saint-Denis et à Mantes-la-Jolie, les mécontents qui ont raison de l’être.

    Macron : le haut de gamme aisé, diplômé et heureux » (« L’autre débat de l’entre-deux-tours », propos recueillis par Alexis Lacroix et Anne Rosencher, du 3 au 9 mai).

    Debray fait appel alors à ses souvenirs : « Notre vaillant et futur président a, en effet, réussi une belle synthèse entre la tradition catholique sociale [NDLR : plutôt « démocrate-chrétienne »], Bayrou et Delors, et la ligne protestante, Rocard et Jospin. Cette martingale miraculeuse avait fait défaut à son lointain prédécesseur, Lecanuet, candidat à la présidentielle de 1965, démocrate-chrétien, agrégé de philo, jeune et photogénique, européen et atlantiste qui lui aussi voulait casser le système et remettre, textuellement, “la France en marche” » (Le Monde).

    Il reste à Régis Debray de décrire Macron comme un archétype hypermoderne, une tête de pont du néolibéralisme mutant : « Le néo-protestantisme sécularisé, c’est le substitut culturel du self-made-man […] Le post-moderne estime pouvoir tout choisir de son existence, y compris lui-même, sans fil à la patte. Pas de destin, pas d’appartenance à subir et le moins de passé possible. On préfère le conceptuel au charnel. D’où l’attrait pour une Europe hors-sol, la cité conceptuelle par excellence » (L’Express).

    À l’instar du candidat Mélenchon, pour lequel il a voté au premier tour – même s’il ne partage pas toutes ses vues -, Régis Debray ne tient pas à dire pour qui il votera au deuxième tour. En tout cas, il va lui être difficile de glisser un bulletin Macron dans l’urne. Ses arguments assument une insoumission résolue à l’ordre libéral-libertaire et post-national.

    Arnaud Guyot-Jeannin

    Journaliste et essayiste

  • Marie-France Garaud : pour Marine Le Pen et contre un IVe Reich !

     

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    La vie politique française, parfois tourmentée, surtout en les temps qui nous occupent, offre parfois de délicieux moments de grâce. D’où la sortie, ce vendredi matin, de Marie-France Garaud dans Le Figaro, et non point de Marie-France Garo dans Le Figaraud, qui appelle à voter pour… Marine Le Pen.

    À quatre-vingt printemps largement sonnés, le loup-garaud a donc les crocs toujours bien aiguisés, et pas seulement les nuits de pleine lune. Il y a quelques années, dans l’émission « Ce soir (ou jamais !) », jadis animée par Frédéric Taddeï, elle n’hésitait pas à rappeler que Jean Monnet, père de l’Europe, n’était autre « qu’un agent américain payé par la CIA ». Grand moment de fraîcheur cathodique et de jouissance télévisuelle…

    Gaulliste revendiquée et figure historique du souverainisme, elle ne se contente plus aujourd’hui de renverser la table, mais de dynamiter le salon tout entier : « J’ai le sentiment que monsieur Emmanuel Macron n’a ni amour propre, ni lucidité. Il étale ses faiblesses avec un extraordinaire masochisme. Il a un petit côté chien battu. Il ne respecte pas la France et il est même en train de détruire le support de son existence politique. » Première salve d’avertissement…

    Car ce n’est qu’un début, le meilleur étant à venir : « Macron n’a pas de programme économique. Il ne peut pas en avoir parce que nous ne sommes plus qu’un territoire de l’intérieur de l’Union européenne. Il faut sortir de là le plus rapidement possible, quel qu’en soit le coût, car mieux vaut la liberté que l’esclavage. » Là, on passe du tir de mortier à celui de barrage, juste histoire de préparer la bataille à suivre…

    Réduction ad hitlerum prise à l’envers oblige, voilà maintenant que cette indécrottable chipie retourne à son profit les heures les plus pénibles de notre histoire, telle une chaussette ou une bande molletière, assurant, à propos de la sortie de l’Union européenne : « Il suffit de décider ce que nous voulons. À la fin de la guerre, deux hommes avaient compris cela, de Gaulle et Churchill, qui n’a jamais aliéné les pouvoirs de son pays.  

    Nous assistons à une tentative de domestication des pays européens, nous sommes placés devant l’éventualité d’un IVe Reich. » Bombardements massifs avant offensive terrestre… 

    À propos de l’Allemagne, donc : « La France n’a rien à lui dire. Elle doit sortir de l’Union européenne et ensuite, elle pourra échanger d’égal à égal. […] Nous n’avons plus d’État. Le quinquennat qui s’achève aura été inexistant et je note une carence historique extraordinaire chez nos dirigeants. Aujourd’hui, l’économie et la finance veulent remplacer la souveraineté. » Manu, si tu nous entends, sous ce tapis de bombes à phosphore et à fragmentation…

    D’ailleurs, ce pauvre Petit Chose, qu’en pense-t-elle ? La réponse coule de source : « Mais qui est Emmanuel Macron ? » Apocalypse Now et douce odeur de ce napalm largué au petit matin, ratiboisant tout sur son passage, hormis les quelques chrysanthèmes destinés à fleurir la tombe du sex-toy à la mère Trogneux…

    Marie-France Garaud, jadis vigie pompidolienne et pygmalion de Chirac, parle peu, mais toujours d’or. Il y a, chez cette vieille dame indigne, un je-ne-sais-quoi de réjouissant, quelque part entre la Ma Dalton de Morris et Goscinny et la Bette Davis du All About Eve de Joseph Mankiewicz. Mauvaise comme la gale et teigneuse comme pas deux. À chaque instant prête à sortir la pétoire de son sac Lancel et à tirer dans le tas tout en visant juste. Ainsi, à propos de Marine Le Pen : « Aujourd’hui, elle est la seule candidate qui n’est pas pieds et poings liés devant les Allemands. Manifestement, elle est la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France. »

    D’autres questions ? Non. Évitons, d’ailleurs. Des fois qu’une balle perdue…  

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain

    Boulevard Voltaire