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Politique - Page 13

  • Ca coûte cher, les délires de la gauche

     

    La gauche crée des drames humains pour ses expérimentations dont les citoyens subissent les douloureuses conséquences.

    À cause de leurs « bonnes intentions » mal pensées, mal préparées parce qu’ils ont perdu tout sens commun, tout contact avec la réalité, et toute capacité à bien réfléchir parce qu’ils regardent le monde en idéologues, les socialistes, communistes et progressistes mènent des tests contre nature, contraires à la nature de l’homme, qui font le malheur de leurs compatriotes que de toute façon ils méprisent.

    Délire migratoire

    Au nom de cette stupide idée que les frontières doivent disparaître alors qu’eux se barricadent dans leurs riches propriétés fermées, gardées par des postes de contrôle, ils ont fait entrer des millions d’immigrés de pays arriérés musulmans. Pas dans leurs quartiers, pas dans les écoles privées de leurs enfants. Pas dans leurs country clubs ni dans leurs piscines non.

    Avec cette migration, c’est le tiers monde qui est arrivé avec ses valises pleines de son vide civilisationnel, de son néant économique, de son tissu social rétrograde où les femmes ne sont pas libres de s’habiller comme elles veulent, où l’égalité entre les sexes, la tolérance, la liberté d’expression, la liberté religieuse, la liberté de penser n’existent pas. Au nom de ce multiculturalisme qui est l’apposition d’une culture avancée à une culture attardée, la gauche a appauvri les populations parce qu’elles doivent subvenir aux besoins de ces immigrés, qui sur place étaient déjà incapables de se prendre en charge financièrement, et sont partis vers un monde occidental compétitif et hautement éduqué, où ils ont encore moins de chance d’y parvenir.

    Et avec ces migrants, ils ont importé le terrorisme, la haine du blanc, la haine des juifs, des chrétiens, et du mode de vie occidental et laïc.

    Délire des écarts de salaire

    Croyant aider les plus pauvres, la gauche qui n’a jamais travaillé dans une entreprise a imposé aux entreprises de nombreuses contraintes, dont le salaire minimum. Cela fait tellement longtemps que ce délire existe en France qu’il n’est plus possible d’en mesurer les effets pervers, mais une étude toute récente vient de jeter la lumière sur le sujet.

    Le résultat est celui que toute personne qui sait réfléchir pouvait prévoir.

    Seattle, une ville très à gauche des États-Unis, a été la première ville américaine à imposer un salaire minimum de 15 dollars de l’heure que réclament les démocrates pour l’ensemble du pays.

    Le salaire minimum concerne les emplois les plus bas de l’échelle sociale qui ne demandent aucune qualification, aucune étude, et où le salarié ne peut pas apporter sa valeur ajoutée rémunératrice. Ce sont des emplois pour jeunes, pour étudiants, pour migrants qui ne parlent pas la langue et n’ont aucune formation, et pour ceux qui n’ont fait aucune étude, n’ont appris aucun métier, bref n’ont rien fait pour gravir les échelons de la société.

    A Seattle donc, les plus modestes travailleurs gagnent maintenant 15 dollars de l’heure. Mais l’étude montre qu’à la fin du mois, ils rentrent chez eux avec un salaire plus faible en poche.

    L’étude de l’Université de Washington démontre que le salaire minimum à 15 dollars a fait progresser la masse salariale de 3%, et dans le même temps, a réduit de 9% le nombre d’heures travaillées, et fait baisser les chèques de salaire de 125 dollars par mois.

    Et la mesure a supprimé 5 000 emplois à salaire minimum, alors que l’économie de la ville est en pleine forme, que le taux de chômage est faible, et que l’emploi a progressé de 13% l’an dernier, mais pour les salariés qui touchent 19 dollars et plus de l’heure.

    Le salaire minimum de Seattle a été voté en 2014 comme un moyen de réduire les inégalités salariales, et aider ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts tout en bas de l’échelle sociale.

    « C’est une lame à double tranchant, » a expliqué Jacob Vigdor, l’un des chercheurs de l’Université qui a travaillé sur l’étude du cas Seattle, « car si vous augmentez le salaire minimum, vous risquez d’appauvrir ceux que vous voulez aider. »

    Ce qui s’est passé est très simple et n’importe quel imbécile aurait pu le comprendre – mais pas un idéologue, même le plus diplômé : les entreprises qui emploient des salariés non qualifiés – on peut penser aux fast foods par exemple – travaillent sur un modèle économique basé sur des prix bas et des bénéfices faibles. Lorsqu’ils ont été contraints de relever les salaires, l’équilibre financier les a contraints à réduire le nombre de salariés, et le nombre d’heures travaillées. Simple logique.

    Délire anti-riche

    À force de punir les riches, que ce soit fiscalement ou socialement (l’ex-président Hollande déclarait qu’il n’aimait pas les riches), ils ont quitté le navire vers des horizons moins hostiles, et ont emporté avec eux leur vraie richesse : pas celle de leur patrimoine et de leurs comptes en banque, mais leur capacité d’investir, de créer, d’entreprendre et de créer la richesse, ce dont le pays manque cruellement.

    • L’année dernière, 12.000 Français détenant un million ou plus ont encore quitté la France.
    • De tous les pays du monde, la France est celui qui a perdu le plus de contribuables riches en 2016.
    • Entre 2000 et 2016, la France a perdu 60 000 millionnaires.
    • La situation s’est fortement aggravée à la fin du quinquennat de François Hollande : les seules années 2015/2016 représentent le tiers des départs sur cette période.

    Quand les riches s’en vont, le pays s’appauvrit encore plus, au lieu de remonter la pente. Qui sont les victimes ? Les plus fragiles.

    Délire du droit à l’enfant pour tous

    En permettant aux couples homosexuels d’adopter des enfants, les progressistes se sont assis sur le principe de précaution qu’ils ont lutté pour imposer. Ils ont sacrifié une génération entière au délire du gender selon lequel un homme et une femme sont identiques et interchangeables – ils ne le sont pas et de loin. Des drames psychologiques, des déséquilibres profonds et permanents, des suicides, des cas sociaux, vont être fabriqués pour satisfaire leur hypothèse infondée, non démontrée, non prouvée, mais que toute l’histoire de l’homme contredit, qu’un enfant n’a pas besoin d’un père et d’une mère pour se construire.

    Je pourrais poursuivre avec le délire égalitaire, qui est une forme de racisme et de sexisme puisqu’il part du postulat que certaines catégories de personnes doivent être protégées par des lois, car elles ne sont pas capables, seules, de lutter à égalité avec les autres.

    Je pourrais ajouter le délire contre la mondialisation, comme s’il n’était pas bon pour la France de vendre ses parfums, son industrie du luxe, ses alcools, son vin, partout dans le monde, ou le délire des inégalités sociales, comme s’il existait une logique à l’égalité sociale, comme s’il n’y avait pas des balayeurs et des footballeurs, des ordures à ramasser et des marchés à signer, des stars du cinéma qui ramassent des millions et des millions qui dorment sous les étoiles, des députés qui se votent des hausses de salaire et vous votent des hausses d’impôts… pour payer leurs hausses de salaire, des Eurodéputés qui infligent des amendes aux pays qui dépassent les 3% de déficit et augmentent leur budget de fonctionnement de 9% – financé par les pays qui ne doivent pas augmenter leur déficit, ou encore des députés qui se votent un système de retraite différent parce que celui qu’ils ont voté pour vous et vous ont imposé n’est pas bon.

    © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  • Emmanuel Macron prend une déculottée au sommet européen

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    Premier sommet européen pour Emmanuel Macron : les demandes françaises ont été réduites à néant.

    Emmanuel Macron a été repris en main par Angela Merkel à l’occasion de son premier sommet européen. Mais… la presse subventionnée s’emploie à dissimuler le malaise.

    Il y a deux façons d’aborder le sommet européen qui s’est tenu en fin de semaine. Une première voie consiste à lire les conclusions du sommet et à compter les points. Une seconde consiste à lire la presse subventionnée. Entre les deux, on trouve très peu de points communs.

    Ce que le Conseil européen a réellement décidé

    Dans la pratique, le Conseil des 22 et 23 juin n’a repris aucune des demandes françaises annoncées de longue date par le président de la République. En particulier, il n’a ouvert aucun débat sur les travailleurs détachés, sujet sur lequel la France avait bandé les muscles en demandant un durcissement de la réglementation.
    Rien que par ce silence, la France subit donc une défaite en rase campagne qui montre le peu de cas que l’Europe fait d’une France engluée dans un huis clos gagnant-perdant avec l’Allemagne, même avec un Président nouvellement élu qui pense pouvoir défier Donald Trump.

    S’agissant de l’emploi, on notera d’ailleurs ce que le sommet a conclu :
    "S’appuyant sur les conclusions du Conseil de mai 2017, qui préconisent une stratégie pour l’avenir de la politique industrielle, le Conseil européen insiste sur le rôle essentiel de l’industrie, qui constitue un moteur important pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Europe. Dans le prolongement de ses propres conclusions antérieures, il demande que des mesures concrètes soient prises pour que le marché unique dispose d’une base industrielle solide et compétitive".

    Les conclusions du Conseil ne visent pas à redire que le travail détaché est échevelé, mais que la prospérité viendra de la défense de l’industrie. Cette vision au demeurant très allemande met des mots sur un vide français : quelle est la politique industrielle d’Emmanuel Macron ? On l’ignore jusqu’ici et curieusement le Conseil européen s’est préoccupé de sujets qui n’ont aucun impact en France.

    Macron battu sur les mesures anti-chinoises

    Quant à l’idée d’empêcher les Chinois de prendre le contrôle à vil prix de nos pépites technologiques, Emmanuel Macron a fait un superbe bide. Voici en effet comment le Conseil a retranscrit la demande française :
    "Le Conseil européen est convaincu que le commerce et les investissements ne peuvent être libres que s’ils sont également équitables et mutuellement bénéfiques. Il invite par conséquent les co-législateurs à parvenir rapidement à un accord sur des instruments de défense commerciale modernes et compatibles avec l’OMC, qui renforceront la capacité de l’UE à lutter efficacement contre les pratiques commerciales déloyales et discriminatoires et les distorsions de marché. Le Conseil européen demande à la Commission de veiller à leur application rapide et effective par des mesures d’exécution non législatives visant à rendre les pratiques commerciales et les instruments de défense commerciale de l’UE plus réactifs et plus efficaces et de proposer, le cas échéant, des mesures complémentaires. Il demande en outre à la Commission et au Conseil d’approfondir et de faire avancer le débat sur la manière d’améliorer la réciprocité dans le domaine des marchés publics et des investissements. Dans ce contexte, il salue l’initiative de la Commission visant à maîtriser la mondialisation et, entre autres, à analyser les investissements réalisés par des pays tiers dans des secteurs stratégiques, dans le plein respect des compétences des États membres".

    Traduction : pour faire plaisir à Macron, on aborde le point. Mais on annonce déjà qu’aucune directive, aucune mesure réglementaire ne sera prise sur le sujet, et qu’en aucun cas, on ne tordra les règles de l’OMC. On notera aussi que le sujet sera repris en main par la Commission et sera discuté ultérieurement.

    Pour Macron, même traitement que pour Hollande ?

    Pour finir cet exercice où les demandes françaises ont été réduites à néant, Angela Merkel a pris son petit protégé par la main et lui a infligé l’une des fessées dont elle a le secret. Celle-ci prend d’ordinaire la forme d’une conférence de presse conjointe, où le Président français annonce qu’il ne fera plus rien à l’avenir sans l’autorisation et le consentement d’Angela Merkel.

    Macron n’a pas échappé à la punition.

    "Je veux dire ici combien à la fois le fait que nous ayons très étroitement préparé ensemble nos remarques à ce Conseil, que nos interventions aient été constamment en ligne et que nous puissions en rendre compte en commun est à mes yeux important. C’est en tout cas ce que je m’attacherai à faire, dans les années à venir, parce que je pense que quand l’Allemagne et la France parlent de la même voix, l’Europe peut avancer ; ce n’est parfois pas la condition suffisante mais c’est en tout cas la condition nécessaire".

    Dans la droite ligne de cet exercice où l’on apprend que les positions françaises au Conseil sont préparées avec l’Allemagne en amont, Macron a respecté les passages obligés de la déculottée. Sur les migrants, il s’est senti obligé de déclarer :
    "Nous devons accueillir des réfugiés car c’est notre tradition et notre honneur. Et je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix politiques. Nous devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des arrivées massives de réfugiés ou de migrants".

    Tous les ingrédients sont donc réunis pour que, dans les cinq ans à venir, Macron conserve intacte la doctrine européenne développée sous Hollande d’un alignement systématique sur les positions allemandes sans contrepartie en faveur de la France.

    Le silence gêné de la presse subventionnée

    On lira en contrepartie les gros titres gênés de la presse française subventionnée, qui veut dissimuler le ratage macronien. En dehors du Point, qui titre « Macron au sommet de l’UE : premiers échanges, premier revers », le reste de la presse se montre d’une flagornerie extravagante.

    Ainsi, Les Échos, qui ne cachent plus leur soutien complet et acquis au Président, font croire à une victoire française. Plus complaisant encore, Le Monde se fend d’un titre ahurissant : « Conseil européen : avec Macron, l’Europe met en scène son sursaut ». Ils doivent avoir vraiment besoin d’un gros coup de pouce, dans ce canard, pour sortir de pareilles analyses.

    La tonalité est un peu moins obséquieuse au Figaro, qui fait le choix de reprendre une dépêche AFP et de centrer son papier sur les questions de défense. Sur le sujet, le quotidien de Serge Dassault en fait beaucoup avec un titre excessif : « Macron salue une avancée historique pour l’Europe de la défense », mais il évite quand même de sombrer dans l’asservissement de ses grands concurrents.

    Toute la question est évidemment de savoir combien de temps la presse subventionnée acceptera de compromettre sa crédibilité en soutenant de façon aussi grossière le président de la République.

    Par Éric Verhaeghe

    © Gaïa pour www.Dreuz.info

  • « Affaire Las Vegas »: Macron dans la tourmente désigne des boucs émissaires

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    Déplacement de Macron à Las Vegas : Havas et Business France ont été perquisitionnés, le cabinet de Macron à Bercy est lourdement impliqué, tout est mis en place pour faire porter le chapeau à la ministre du Travail, impliquée jusqu’au cou, et tout ce beau monde sera jugé « responsable mais non coupable » dans la tradition française, je vous l’assure.

    Le cabinet d’Emmanuel Macron est impliqué dans l’organisation d’une soirée organisée à Las Vegas par Havas pour le compte de Business France. Une enquête pour violation présumée des règles de mise en concurrence est en cours.

    Mais ne vous y trompez pas, la véritable affaire n’est pas le dossier Las Vegas qui implique Macron, mais le fait que la corruption est partout au gouvernement (Bayrou et ses emplois fictifs, les combines d’enrichissement immobilier de Richard Ferrand, etc.) et l’affaire sera totalement étouffée sans grande difficulté, ne vous bercez d’aucune d’illusion.

    Libération indique, dans un article publié mercredi, que le cabinet d’Emmanuel Macron a été impliqué dans l’organisation d’une soirée organisée à Las Vegas par Havas via Business France qui a coûté près de 380 000 euros, qu’il est sous le coup d’une enquête pour violation présumée des règles de mise en concurrence, que la ministre du Travail Muriel Penicaud, à l’époque directrice générale de Business France, a fermé les yeux sur certaines dépenses douteuses relatives à l’organisation de cette soirée jupitérienne et princière, a contourné les règles de l’agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers qu’elle dirigeait, et bien entendu, elle l’a fait sur ordres.

    Selon les éléments d’un audit réalisé par le cabinet d’audit EY (ex-Ernst & Young), que Libération s’est procuré, il n’y a « aucun doute sur l’implication du cabinet du ministre de l’Économie » de l’époque, estime le quotidien.

    « Nous comprenons que la définition exacte des besoins a pu être en partie déterminée par des personnes extérieures à Business France, en particulier le cabinet du ministre de l’Économie », pointe notamment ce rapport cité par Libération. Autrement dit, il y a les coupables : Macron, et il y a les boucs émissaires : Business France et la ministre Penicaud.

    Lors de cette soirée, qui s’était tenue le 6 janvier 2016 à Las Vegas, M. Macron avait rencontré des dirigeants de start-up françaises. Selon le Canard Enchaîné, le coût de l’opération aurait été de 381 759 €, dont 100 000 € pour les seuls frais d’hôtel.

    Dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte notamment pour favoritisme, les sièges de Business France et d’Havas ont été perquisitionnés le 20 juin.

    Sollicités par l’AFP, ni le groupe publicitaire Havas, ni Business France, agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers, n’avaient réagi mardi après-midi.

    © Hervé Stammers pour Dreuz.info.

  • Communiqué de Gérard Gautier, Maire de Cers, Conseiller Régional d'Occitanie

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    Gautier-G.jpg« Je vote et j’invite à voter pour Emmanuelle Ménard !... »

    Ce dimanche 11 juin les Françaises et Français, pour la plupart écœurés par la politique de ces cinq pitoyables dernières années, ont confirmé, avec un taux d’abstention record, le vote, plus par défaut que par adhésion, de la Présidentielle.


    Le bon peuple a suivi et adhéré au changement du paysage politique de notre pays au bénéfice d’un Président-prestidigitateur, Emmanuel Macron et de ses « ralliements » inattendus, surprenants, parjures.


    Singulier parcours, tel un extraordinaire tour de magie, pour cet inconnu banquier d’affaire de chez Rothschild qui laisse bouches bée jusqu’aux plus férus des vieux routards de la politique. En moins de trois ans, sur son petit nuage, il devient Ministre de l’Economie, fonde en 2016 son parti «En Marche », brouille les cartes avec son « ni droite, ni gauche », fait fi des révélées fatales « primaires », tient bien souvent des propos approximatifs, erronés ou offensants tels « Villeurbanne dans le Région Lilloise », « l’île de Guyane », « la colonisation crime contre l’Humanité ».... Accompagné et choyé par un monde médiatique complaisant, il joue à la fois par la séduction et la crédulité populaire. Le voici un an plus tard, à 39 ans, Président de la République !... Et demain, comble de l’ingénuité, le bon peuple est prêt à lui donner une Assemblée parlementaire introuvable !... Qui dit mieux ?!....


    Et c’est là qu’avec une certaine fierté, l’on peut juger de l’esprit de résistance d’une majorité de biterrois qui a montré qu’elle n’était pas dupe !... Lors de ces deux scrutins les biterrois, sur la terre de Jean Moulin, se sont clairement exprimés courageux et réalistes.


    En éliminant le sortant et en arrivant en tête, dimanche dernier, Emmanuelle Ménard, a marqué des points. Il lui reste maintenant à concrétiser.


    Bonne candidate de par sa tempérament, son expérience professionnelle, sa culture, sa connaissance des dossiers locaux, elle a aussi à n’en pas douter, bénéficié de l’aura de son premier soutien. Celui de Robert Ménard, le maire de Béziers dont bon nombre de biterroises et de biterrois s’accordent à reconnaitre que « Béziers a bien changé » !...


    Pourtant en 2014, l’on aurait pu céder aux chants sirènes qui prévoyaient les pires scénarios pour Béziers... Certaines de ces sirènes, pourtant envoyées par deux fois au tapis, raisonneraient-elles aujourd’hui, pour donner telle ou telle consigne de vote... pour une inconnue...Riposte stupide, contreproductive qui n’aurait d’autre motivation que de nuire...Nuire pour nuire à cette terre Biterroise.


    Alors, gens d’ici, si vous êtes attachés au devenir de votre terre, un seul vote sera utile dimanche 18 juin. Le vote pour Emmanuelle Ménard, qui en plus d’œuvrer pour le Biterrois, sera la députée qui fera entendre au Palais Bourbon, dans cette assemblée que l’on nous prévoit d’ores et déjà formatée aux dictats du Président, la seule voix qui compte, la voix du peuple patriote, celui qui aime la France dans tout ce qu’elle a de beau et de grand.


    Gérard Gautier

  • Les conseillers départementaux apportent leur soutien total à Emmanuelle Ménard

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    De gauche à droite, Jacques Nain, suppléant, Marie-Emmanuelle Camous, Jean-François Corbière, Emmanuelle Ménard, Henri Bec, Nicole Zénon, Isabelle des Garets, Franck Manogil

     

    Avec Macron, ses alliés, ses futurs alliés toujours prompts à flairer la gamelle, ses petits soldats aux ordres, ne laissons pas s'installer le parti unique, source de tous les dangers.

    ALLEZ VOTER DIMANCHE

     

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  • Les dessous d'une incroyable machination financière

    Vous vous en doutez, Médiapart n'est pas notre tasse de thé ! Mais nous savons reconnaître les choses bien faites. L'analyse du financement de la campagne d' E. Macron ne manque pas d'intérêt.

    Ce qui était, au choix, un coup-fourré des « milieux [dits] d’extrême-droite » ou une « manœuvre russe » deux jours avant le second tour de la présidentielle devient une vraie information : on connaît désormais les combines de l’incroyable machination financière qui a amené le produit marketing Macron à la présidence de notre République. Toutes ces révélations étaient bien contenues dans les Macron Leaks. Mediapart les relaie aujourd’hui.

    Cet article est peut-être un peu long mais vaut la peine d'y consacrer quelques instants. Cela donne une idée des forces qui vont désormais gouverner le pays.

     

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    Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche ! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations

    Mail du 13 février 2017 : « Comme vous l’observez, notre start-up continue de tracer son sillon ! Alors que nous allons entrer dans le “dur” dans les prochains jours, nous avons plus que jamais besoin de soutien. » La start-up en question n’est pas une entreprise comme les autres. Et l’homme derrière son clavier n’a rien d’un banal VRP. Christian Dargnat n’est autre que l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, branche du groupe bancaire chargée de la gestion d’actifs. « Marcheur » de la première heure, il a tout lâché en avril 2016 pour organiser « à titre bénévole » le financement de la campagne de son ami Emmanuel Macron. Dargnat, c’est l’homme du coffre-fort. Pendant des mois, il a multiplié les rendez-vous discrets, les dîners confidentiels et les mails de relance pour les riches donateurs, en plein accord avec l’actuel locataire de l’Élysée.

    Ce courriel du 13 février est adressé au collectionneur américano-allemand Olivier Berggruen, une figure incontournable du marché mondial de l’art. Dès le lendemain, le riche New-yorkais répond favorablement à la demande de Dargnat en promettant « de contribuer à 4 000 euros au mouvement et 4 000 euros au candidat ». Un virement est effectué deux jours plus tard : 8 000 euros en un message, voilà qui témoigne d’une redoutable efficacité.

    Une camarilla de banquiers d’affaire

    À l’image de cet échange, l’exploitation des milliers de mails et documents issus des Macron Leaks (voir Boîte noire) – ainsi que d’autres documents récupérés au fil de la campagne par Mediapart – permet de comprendre comment la garde rapprochée d’Emmanuel Macron a explosé les compteurs de dons entre avril 2016 et avril 2017 pour permettre à l’ancien ministre de François Hollande d’accéder au pouvoir, un an à peine après la création de son propre mouvement. À l’extérieur, Dargnat et les membres de l’équipe Macron ont tout fait pour démentir l’image du candidat des affaires, préférant insister sur l’afflux de petits dons. En réalité, c’est bien une camarilla de banquiers d’affaires qui a pris en main cette levée de fonds hors norme, mobilisant tous azimuts ses réseaux et carnets d’adresses au service du combat de l’ovni politique Macron.

    Cette stratégie s’est appuyée sur un raisonnement simple, résumé dans un court message de M. Dargnat en septembre 2016, alors que Macron vient juste de quitter le gouvernement : « Quand on sait que les dépenses de campagne présidentielle sont limitées à 22 millions d’euros et que nous pourrions contracter un prêt bancaire (à hauteur de 9 millions) remboursé si le candidat dépasse le seuil des 5 % aux élections, il nous reste donc à “trouver” 13 millions », expose l’ancien banquier. En clair, calcule-t-il, « si l’on arrondit à 10 millions le budget à trouver, il faut donc obtenir des dons de 1 333 personnes à 7500 € chacune [le plafond autorisé pour le financement d’une campagne – ndlr] ».

    En réalité, c’est dès le printemps 2016 que les plus fidèles soutiens d’Emmanuel Macron se sont discrètement activés pour organiser de façon méthodique la mobilisation de riches contributeurs. Emmanuel Macron est encore à Bercy, mais il veut déjà tout faire pour se présenter à la présidentielle. Une véritable « task force » s’organise alors autour de Christian Dargnat, le président de l’association de financement d’En Marche ! (AFCPEM). Dans cette petite équipe soudée, on trouve Emmanuel Miquel, capital-risqueur chez Ardia et trésorier de la même association, mais aussi deux de ses anciens camarades de HEC : Stanislas Guerini, directeur de l’expérience client chez Elis, délégué du mouvement à Paris et aujourd’hui candidat aux législatives dans la capitale ; et Cédric O, un jeune directeur d’usine du groupe Safran, ancien du cabinet de Moscovici à Bercy. Cédric O, garçon discret qui fuit les médias, a endossé le costume de mandataire financier de la campagne, dont il est un des couteaux suisses les plus efficaces.

    Pas très loin du « Premier Cercle » de riches donateurs ayant financé la campagne de Sarkozy en 2007

    Pendant des mois, ce petit groupe a manœuvré avec une seule idée en tête, quasi obsessionnelle : faire fructifier en un an des carnets d’adresses bien fournis, afin de fonder un club de « grands donateurs » aux profils globalement homogènes (urbains, CSP+, issus de grandes écoles). Nous sommes là loin, bien loin, d’un mouvement soutenu par une vague aussi populaire que spontanée, image que les communicants d’En Marche ! ont savamment cultivée et propagée. Et pas très loin du « Premier Cercle » de riches donateurs ayant financé une partie de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, même si l’entourage de Macron s’en est toujours défendu au motif qu’En Marche ! n’a jamais organisé de grand raout mélangeant tous les grands donateurs. Effectivement : les proches d’Emmanuel Macron ont été bien plus discrets.

    Dans les mails de l’équipe d’Emmanuel Macron, on retrouve un document de travail, diffusé et amendé en comité restreint en avril 2016 : la notice pour la chasse méthodique aux millions de la campagne. En Marche ! est alors un mouvement balbutiant, à peine créé. Le tout nouveau parti n’a enregistré qu’environ 400 000 euros de dons et promesses – à 95 % des grands donateurs à 7 500 euros. L’équipe veut passer à la vitesse supérieure en activant un impressionnant maillage des réseaux d’entrepreneurs, banquiers, avocats, lobbyistes et autres « influencers » susceptibles de dégainer un jour ou l’autre l’équivalent de 6,5 Smic pour aider le candidat Macron

    Ces généreux bienfaiteurs seront approchés les mois suivants à travers des dizaines de dîners organisés en France et à l’étranger, le plus souvent en présence du « chef », le surnom d’Emmanuel Macron. Ces sauteries, symboles du confinement et de l’endogamie d’une certaine élite, sont « très mal vu[e]s par certaines catégories de la population », convient En Marche ! dans une note interne. Mais elles sont aussi tellement rentables, surtout quand le candidat se déplace. Mi-avril 2016, un seul déjeuner à Londres au domicile privé de la directrice financière d’un site de vente en ligne permet de réunir 281 250 euros, selon un document d’En Marche !. Deux semaines plus tard, à Paris, un cocktail dînatoire génère 78 000 euros en à peine une heure et demie. La cash machine est lancée.

    Des rabatteurs très bien intégrés dans les hautes sphères économiques

    Pour multiplier les rencontres, l’équipe « fundraising » (« collecte de fonds ») d’En Marche ! a élargi son maillage par l’intermédiaire de rabatteurs, des sympathisants du mouvement – très bien intégrés dans les hautes sphères économiques – qui ouvrent leurs carnets d’adresses, accueillent des déjeuners, voire, parfois, organisent des événements « clés en main ». Ne reste alors au mouvement qu’à valider les listes d’invités et à organiser la venue du candidat. Détail financier non négligeable : les frais liés aux dîners effectués aux domiciles des donateurs sont des « dépenses privées non intégrées » aux comptes de campagne.

    Le 1er juin 2016, le conseiller de dirigeants d’entreprise Édouard Tétreau, un temps protégé par l’ancien PDG d’Axa Claude Bébéar, accueille l’un des tout premiers grands cocktails parisiens. « Durée : 1 h 30, dont passage Emmanuel d’1 h 00 », note minutieusement l’équipe d’En Marche !. Tout est millimétré : « Salutations 15 min/speech 20 min/Q&A [questions/réponses – ndlr] 20 min/sortie 5 min. » Les invités sont triés sur le volet : une trentaine de « quadra, hors CEO [PDG – ndlr] CAC40 ». Une semaine plus tard, Édouard Tétreau renouvelle l’expérience pour une nouvelle cible. Cette fois, 32 personnalités issues de « différents cercles (avocats, conseil, lobbying, édition, etc.) » sont concernées. Ne reste qu’à valider la liste d’invités. Mais « attention ! », alerte En Marche !, « un partner d’Image 7 », la boîte de la communicante Anne Méaux, qui conseille François Fillon, fait partie des convives potentiels.

    Un autre « PP » (pour « poisson-pilote ») du mouvement, Hélène Chardoillet, directrice du développement d’une PME dans le domaine bancaire et « amie » d’Astrid Panosyan, une ancienne conseillère du cabinet Macron, s’active aussi en coulisses. Au mois de mai, elle alerte Emmanuel Miquel sur le positionnement politique du candidat. « Les personnes que je connais et que j’ai commencé à approcher (5 sur cette dernière semaine) sont de sensibilité politique centre droit et leur retour en substance est le suivant », écrit-elle au trésorier du mouvement : flou sur le programme de Macron, danger de voir sa candidature « phagocytée » par François Hollande, faiblesse de son bilan à Bercy…

    « Mon sentiment, développe Chardoillet, si nous restons sur l’objectif précis du fundraising, est que cette cible centre droit n’est pas, pas du tout mûre pour la donation. Positionnement, programme et démarcation de Hollande seront des éléments clés pour que cette cible évolue. »

    « Si vous connaissez des gens désireux d’aider la cause »

    « Top de voir ces manifestations », se réjouit dans la foulée Emmanuel Miquel, dans un message en copie au reste de la direction d’En Marche !. Seul bémol : pour « aller dans le sens » de ce que « Christian [Dargnat – ndlr] évoquait de constituer une petite base de gens disponibles pour appeler des contacts », Miquel « pense qu’il faut être vigilant à ne pas trop diluer l’exercice de Fundraising. Il faut certes se démultiplier, mais le sujet FR [fundraising – ndlr] reste sensible ».
    Des demandes d’audience auprès du ministre

    Trois semaines plus tard, Christian Dargnat, encore lui, est à la manœuvre pour motiver ses troupes : « Si vous connaissez des gens désireux d’aider la cause [sic], n’hésitez pas à les orienter vers moi », encourage-t-il par mail. Un appel reçu cinq sur cinq. « Hello, une de mes amies me dit que son patron [d’une mutuelle – ndlr] souhaiterait participer à un de nos dîners. J’ai bien précisé que c’était réservé aux grands donateurs  », écrit Cédric O. Retour de Dargnat, un mois plus tard : « J’ai déjeuné avec le DG et [la responsable des affaires publiques du groupe – ndlr] : excellents contacts et gros potentiels de networking. Merci encore. »

    Très investi, Cédric O préconise aussi de convier à un dîner du mois de juillet un patron qu’il connaît personnellement : « Je ne suis pas certain qu’il donnera, mais c’est un très gros driver pour d’autres (sur la thune et en termes de réseau). » Bonne pioche : ce quadra donnera plus tard 2 500 euros à la candidature. « Pas mal », note, impassible, le mandataire. « Nous organisons le 1er juillet un déjeuner autour d’E. Macron : si vous avez des gens prêts à contribuer à hauteur de 7,5 K€, envoyez à Emmanuel Miquel et moi-même les coordonnées de ces personnes », relance encore Dargnat à une dizaine de ses contacts.

    Dans la liste, des gens helpful « au taquet »

    Dans la liste : Frédéric Surry, directeur des investissements actions et obligations convertibles à la BNP, Denis Panel, DG d’une des filiales du groupe bancaire, et un ancien de la maison, David Pillet, ex-business manager ayant fondé en 2016 sa propre société de conseil. Deux mois plus tard, une nouvelle soirée fait saliver l’équipe : 23 chefs d’entreprise « qui peuvent bcp aider » ont déjà promis d’être là. L’un d’entre eux, patron d’une jeune société d’investissement, semble « très helpful ». Un autre – dans le classement Challenges des plus grandes fortunes de France en 2016 – est carrément « au taquet ». La récolte promet d’être grandiose.

    L’équipe tient des tableaux précis de chacun des événements. Et Dargnat veille au grain : « Peux-tu m’envoyer la liste des invités (noms + adresses mails) de ton dîner afin que nous puissions suivre l’évolution des contributions et t’en rendre compte également ? », demande l’ancien banquier à l’organisateur d’un dîner. Les retours sont bons, mais il faut à tout prix garder le rythme. « Les amis, les deux prochaines semaines, nous n’avons pas de dîner FR, souffle Emmanuel Miquel le 20 juin. Nous nous proposons avec Christian de (re)mettre la pression sur ceux qui auraient déjà dû donner, afin de les relancer pour qu’ils donnent d’ici la fin de semaine. »

    Le trésorier soumet alors à son équipe une liste de sept noms, « soit un potentiel de 53 K€ pour cette semaine ». Ismaël Emelien, le plus proche conseiller d’Emmanuel Macron – il est aujourd’hui son conseiller spécial à l’Élysée –, se propose d’en appeler quelques-uns. Mais pas l’avant-dernier nom de la liste, celui du directeur général d’une grande entreprise française de sites internet : « J’avais en revanche senti […] [qu’il n’était] pas très chaud pour payer, il aide beaucoup en termes de conseil. »

    Une frontière entre fonctions parfois ténue

    À l’autre bout de la chaîne, le « chef » supervise les opérations par l’entremise de son cabinet. « Sophie [pour Sophie Ferracci, cheffe de cabinet de Macron à Bercy – ndlr], peux-tu nous faire un point avec les prochaines dates ? Merci bcp », demande le 2 mai 2016 Julien Denormandie, un autre membre de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron, son ancien dircab à Bercy.

    À la même période, Dargnat sollicite Emmanuel Miquel et Cédric O pour qu’ils trouvent « des gens qui pourraient organiser des dîners » à l’occasion des déplacements à venir du ministre à « Orléans le 8 mai, La Rochelle le 9 mai, Toulouse le 19 mai, La Grande-Motte le 26 mai, Chalon-sur-Saône le 30 mai, Rennes le 20 juin, Annecy le 23 juin ». Très efficace à Paris, En Marche ! veut désormais braconner en région. Le mouvement assure que ces dîners provinciaux ont été des fiascos.

    Pas question, en revanche, qu’Emmanuel Macron s’investisse publiquement dans la collecte alors qu’il est encore à Bercy. « Tant qu’Emmanuel est ministre, je ne crois pas en sa volonté de vouloir signer les courriers [de remerciement aux donateurs de plus de 500 euros – ndlr] », prévient Julien Denormandie. Le « chef » se contente alors de textos. C’est que la frontière entre les fonctions est parfois ténue. Comme pour ce fondateur d’un fonds d’investissement, qui sollicite une audience auprès de Macron-ministre après avoir fait un don à Macron-candidat. Son message est directement transmis par Denormandie à Ferracci, sans que l’on sache si ce donateur a obtenu gain de cause : « Sophie, pour ta pochette “demande d’audience”. Merci beaucoup. »

    L’homme sérieux à lunette qui a annoncé la liste du gouvernement d’Édouard Philippe

    Le 15 septembre, Emmanuel Miquel, prudent, rappelle aussi la nécessité de vérifier « l’absence éventuelle de conflits d’intérêts (incompatibles avec les fonctions passées d’EM) » et le « caractère recommandable [sic] du donateur ». Il transmet une liste comportant les noms et coordonnées de 62 contributeurs – principalement domiciliés à Paris et Londres – représentant 276 000 euros de dons. Cette fois, c’est Alexis Kohler qui se charge de répondre. L’ancien directeur de cabinet de Macron à Bercy a alors officiellement quitté la campagne pour travailler dans le privé, mais il reste très impliqué dans l’organisation : « Je regarde de plus près demain mais je n’en vois aucun susceptible de poser problème à première vue », répond-il. Depuis le 14 mai, Alexis Kohler est le nouveau secrétaire général de l’Élysée. C’est lui, l’homme sérieux à lunettes qui a annoncé mercredi 17 mai la liste du gouvernement d’Édouard Philippe.

    Pour les donateurs étrangers, la prudence est de mise. « Vous êtes à l’aise avec les virements reçus ? », s’inquiète par exemple, le 2 février 2017, le mandataire Cédric O en découvrant les noms de plusieurs de ces donateurs étrangers sur un relevé de comptes. « Oui je les connais tous », répond Dargnat dans la minute.

    La banque saisit aussi à plusieurs reprises l’équipe du candidat. « Je suis à même de vous les réclamer [des justificatifs pour des virements en provenance de l’étranger – ndlr] en fonction des demandes de notre service des affaires internationales », prévient la directrice adjointe de l’agence du Crédit agricole où est logé le compte de campagne. Mediapart a ainsi identifié plusieurs situations litigieuses – toutes résolues a posteriori, selon les documents consultés –, dues notamment à l’incompréhension par certains donateurs de la réglementation française (interdiction de contribuer pour une personne morale ou dépassement des seuils).

    « Si cela n’est pas trop gênant »

    Le 21 mars, par exemple, le compte de l’AFCPEM reçoit un virement de 12 000 euros de la part d’un richissime donateur installé à Madagascar, Amin Hiridjee, très présent dans les secteurs de la finance, des télécoms, de l’immobilier et de l’énergie. « Nous sommes contraints de rembourser intégralement les dons qui dépassent les plafonds. Sur le compte de l’AFCPEM (financement candidat) le maximum autorisé est 4 600 € ; sur celui de l’AFEMA (financement mouvement), le max est 7 500 € », alerte Dargnat, avant de demander au frère du donateur – Hassanein Hiridjee, qu’il tutoie – s’il peut lui demander, « si cela n’est pas trop gênant », de faire « deux virements : un de 4 600 à l’ordre de l’AFCPEM et l’autre de 7 500 à l’ordre de l’AFEMA ». Pas de problème : « Je m’en occupe et te reviens », répond H. Hiridjee.

    Plus problématique est le sujet traité, début janvier, lors d’une réunion réduite à cinq participants. Les fidèles d’Emmanuel Macron ouvrent la discussion sur un point « spécifique » : le cas du « financement d’une vingtaine de donateurs libanais ». « Problème traité (identifié) », notent les participants dans leur compte-rendu. Sollicité par Mediapart pour en savoir plus quant à la nature du problème et sa résolution, En Marche!, rebaptisé depuis peu La République en marche, n’a pas retourné nos questions (voir la Boîte noire).

    Dès sa création, le mouvement a su générer une « forte demande pour organiser des événements » à l’étranger, ainsi que le mouvement le notait en avril 2016. De fait, les expatriés dans les pôles urbains de Londres, Genève, San Francisco ou New York ont été très actifs dans la collecte de dons. Parfois, les investisseurs étrangers ont aussi directement pris attache avec l’équipe.

    Plus de 57 % des dons proviennent des dîners et réseaux

    Tandis qu’Emmanuel Macron s’installait en tête des sondages, le dirigeant d’un important hedge fund à New York a par exemple sollicité fin mars 2017 Cédric O, par l’entremise d’une connaissance commune, pour qu’il organise une rencontre avec un membre du mouvement à Paris. O l’oriente alors vers Dargnat, qui accepte la mission : « Oui j’en fais 2 à 3 par jour [sic] des présentations de ce type… Cela me détend des négociations sur le prêt [En Marche ! est alors en pleine négociation – tardive – d’un emprunt de 8 millions – ndlr]. » Rien ne prouve dans la comptabilité analysée par Mediapart que cet investisseur ait financé la candidature, mais l’épisode témoigne de l’attrait du mouvement à l’international.

    Très organisée, la dynamique de dons n’a cessé d’affoler les compteurs. Dans ses toutes premières projections, En Marche ! prévoyait de récolter un total de 1,15 million d’euros par l’intermédiaire des campagnes de fundraising jusqu’en juillet 2016. S’il a tenu ce rythme de croisière (moyenne de 7 900 euros récoltés par jour) jusqu’au mois d’août, la cadence s’est considérablement accélérée dès le mois de septembre, au lendemain du départ d’Emmanuel Macron du gouvernement.

    Au 31 décembre 2016, selon la comptabilité du mouvement, En Marche ! avait récolté un peu plus de 5 millions d’euros de dons, bien au-dessus des 3,5 millions d’euros prévus dans son scénario central. Près de 70 % de cette somme – 3,482 millions – provenaient uniquement du travail de fundraising (dîners/réseaux) auprès de 669 donateurs (dont 400 à plus de 5 000 euros).

    La communication du mouvement a évidemment cherché à rendre compte d’une tout autre réalité. En avril 2017, dans un échange sur les éléments de langage à utiliser face à la presse, alors que Macron est pressé par certains médias de faire la lumière sur l’origine de ses dons, Ismaël Emelien préconise d’insister sur les 35 000 donateurs à l’origine de la collecte totale de 10 millions d’euros et de communiquer sur le don médian de 50 euros. Il note par ailleurs que « 1/3 des dons » sont inférieurs ou égaux à 30 €, « 2/3 des dons » inférieurs ou égaux à 65 € et que les « dons supérieurs à 5 000 € » ne représentent que « 1,7 % du total des donateurs ». Ou l’art de faire dire aux chiffres ce que l’on veut. Car en réalité, la place des « grands » contributeurs est centrale. Dans ses projections financières pour le début d’année 2017 (de janvier à mai), En Marche ! prévoyait notamment que les campagnes de fundraising lui rapporteraient 57,5 % des dons totaux du mouvement (contre 43,5 % pour le financement participatif).

    Le soutien sans réserve de la banque Rothschild

    Ce rythme soutenu n’a jamais entamé le dynamisme des argentiers de Macron. Après Paris, Genève, Londres ou New York, Dargnat a aussi intensément lorgné vers l’Afrique. Ainsi qu’en témoigne son message à l’égard du responsable d’une grande banque française sur le continent. « Comme évoqué, par votre intermédiaire et celui d’[…] et de quelques autres, ce serait exceptionnel de pouvoir organiser une levée de fonds sur le continent africain, et notamment en Côte d’Ivoire », lui écrit-il en juin 2016.

    Sollicité par Mediapart, le banquier – qui confirme avoir rencontré Dargnat puis Macron – déclare avoir refusé de s’engager : « La question d’une levée n’a en réalité jamais fait l’objet d’une discussion, affirme-t-il. J’ai dit clairement que nos fonctions ne pouvaient pas nous permettre de nous mettre en avant de manière ostentatoire. J’ai dit que si une visite en Côte d’Ivoire s’organisait, je pourrais y participer au titre de citoyen franco-ivoirien mais c’est tout. Je n’aime pas le mélange des genres. »

    D’autres banquiers n’ont pas songé à prendre de telles précautions. La banque Rothschild, où a travaillé Emmanuel Macron pendant quatre ans, lui apporte un soutien sans réserve. Fin septembre, Olivier Pécoux, directeur général de Rothschild – dans les faits il est le dirigeant opérationnel de la banque –, organise pour En Marche ! une rencontre de donateurs potentiels sur les Champs-Élysées. Déjà contributeur pour un montant de 7 500 euros au mouvement, M. Pécoux n’avait toujours pas été remboursé des frais engagés pour l’événement sept mois plus tard. L’a-t-il été depuis ? Il n’a pas répondu aux sollicitations de Mediapart.

    C’est son job de soutirer de la maille aux gens qui ont de la thune et en plus c’est une meuf

    Cinq autres associés-gérants de cette banque, interlocuteur privilégié de l’État dans des opérations capitales menées par le ministère des finances, ont aussi directement soutenu En Marche !. Il s’agit de Laurent Baril (don maximal de 7 500 euros), de Cyril Dubois de Mont-Marin (7 500 euros), de Cyrille Harfouche (7 500 euros), d’Alexandre de Rothschild (2 500 euros) et d’Arnaud Joubert (7 500 euros). Florence Danjoux – compagne de Vincent Danjoux (autre associé de la banque) – fait aussi partie des premiers donateurs (7 500 euros). Tout comme Luce Gendry (3 000 euros), associée-gérante jusqu’en 2016.

    Le 19 mai 2016, un cadre de Rothschild, Philippe Guez, a aussi organisé une récolte de dons dans son appartement du XVIe arrondissement. Y étaient conviés une dizaine d’invités – chefs d’entreprise, avocats, family office et investisseurs dans l’immobilier –, en compagnie de Christian Dargnat et d’Emmanuel Macron. « Tous ont été informés d’une contribution de 7 500 euros », précise alors l’hôte de l’événement.

    Dans un autre établissement bancaire, la banque privée Edmond de Rothschild, certains salariés se sont eux aussi très activement engagés dans la campagne. C’est le cas par exemple de Mylène Bonot, une chargée de partenariat qui n’a pas ménagé son temps dans la collecte. « Salut à tous. Suite à notre échange d’hier soir et comme convenu, je vous fais suivre le profil de Mylène, proposait Cédric O en avril 2016. Je pense qu’elle serait top pour donner un coup de main sur le fundraising pour gérer la bande passante de contacts : elle est très maligne, hyper sympa, c’est son job de soutirer de la maille aux gens qui ont de la thune et en plus c’est une meuf, ce qui est un atout non négligeable. Par ailleurs je la connais très bien et je lui fais confiance », ajoutait-il à l’époque.

    Depuis, la jeune femme s’est activement impliquée dans la prospection et la relance de « grands donateurs » du mouvement, en liaison étroite avec Emmanuel Miquel. Ni elle, ni l’équipe d’En Marche ! n’ont répondu à nos questions sur le cadre de cette mission. A-t-elle été rémunérée pour cette tâche ? Ou, peut-être, s’agissait-il d’un investissement à plus long terme ?

    => Source : Mediapart

  • Opération mains moites

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     Richard Ferrand. (Sipa)

    Pourquoi la “moralisation” ne va rien changer

    Régis de Castelnau
    avocat.

     

    L’affaire Ferrand, qui empoisonne le nouveau président de la République quelques semaines après son élection, était un boomerang inévitable. Les équipes et les soutiens d’Emmanuel Macron, dont Richard Ferrand était une pierre angulaire, ont abondamment utilisé l’affaire Fillon quand elles ne l’ont pas organisée. Ce qu’il est légitime de qualifier de « coup d’État judiciaire » avait pour but de fausser l’élection présidentielle en disqualifiant le candidat de droite républicaine. Quelle meilleure cible que celui qui portait la soi-disant exigence de probité du nouveau pouvoir ? Et bien évidemment, ce qui permet de faire des gorges chaudes, c’est moins le fond du dossier de la mutuelle que la duplicité arrogante du secrétaire général d’En Marche!. Comme pour Cahuzac, chargé dans le premier gouvernement Ayrault de la lutte contre la fraude fiscale…

    Vite, une loi!

    D’habitude, ce genre d’affaire produit dans la classe politique, gauche et droite confondues, un étonnant mélange de sidération, de panique, et de zèle presque enfantin. Vite vite, une loi, une nouvelle réglementation ! Sauf que cette fois-ci, le candidat Macron ayant fait du renouvellement son cheval de bataille en surfant sur le scandale Fillon, il avait inscrit dans son programme une « loi de moralisation politique ». Et l’on peut dire qu’Emmanuel Macron a commencé fort. Outre quelques girouettes sans principe venues du camp d’en face, il a fait entrer au gouvernement des gens particulièrement vulnérables, et en particulier son Garde des Sceaux qui devait être le porteur de la fameuse nouvelle loi (!).

    Nos dirigeants sont médiocres et impuissants

    Il faut trouver des choses à dire, des choses à faire, mais aussi parce que la rupture avec ceux qu’on représente, avec les citoyens et les électeurs est génératrice d’une vraie souffrance. Comment restaurer la confiance ? Fébrilement, on se trompe de diagnostic, et par conséquent de remède. En fait, les Français se défient de leurs représentants politiques, moins parce qu’ils seraient malhonnêtes, que parce qu’ils sont médiocres et impuissants.

    Comme d’habitude, il est probable qu’il ne se passera rien d’intéressant ni d’utile. Le problème n’est pas une histoire de mots ou de textes. Il ne sert à rien d’ajouter à un arsenal déjà largement suffisant. C’est simplement une question de volonté politique. Alors comment expliquer ce feuilleton des « affaires » qui dure maintenant depuis près de vingt-cinq ans ? Comment se fait-il que l’on assiste aux mêmes indignations, que l’on entende les mêmes discours, que l’on lise les mêmes articles qu’il y a vingt ans, quinze ans, dix ans, cinq ans ?

    Le poison des années fric

    Les années 1980, que l’on a aussi appelées « les années fric » virent l’explosion simultanée de deux phénomènes. Tout d’abord l’inflation des dépenses politiques liées à l’adoption des méthodes de la communication commerciale. La corruption de la décision publique ensuite. Les partis politiques existent depuis longtemps dans notre pays et sont reconnus par la Constitution comme contribuant à l’expression du suffrage universel. En application d’un principe de liberté, ils ne faisaient l’objet d’aucune organisation juridique. La question de leur financement était taboue. Et ils vivaient tous d’expédients. La fin des partis de masse, avec l’effondrement des grandes idéologies et l’inflation des besoins, ont amené une forme d’industrialisation des expédients. L’essentiel de la décision publique (marchés, autorisations administratives) faisait l’objet  de contreparties au profit des organisations politiques. Cela s’appelle la corruption.

    La fin des années 1980 a vu l’éclatement d’un certain nombre de scandales, montrant que ce système n’était plus « socialement acceptable ». Tout le monde a compris qu’il fallait passer, comme dans d’autres pays (Allemagne, Italie), au financement public des partis. Une loi essentielle fut adoptée en 1990 sous le gouvernement Rocard.

    Le texte reposait sur trois principes : financement public en proportion du poids électoral, limitation drastique des dépenses de campagne, contrôle strict, assorti de sanctions, à la fois des campagnes électorales mais aussi de l’activité  financière des partis. Il s’agissait, je le répète, d’une véritable révolution copernicienne dans l’activité politique. Qui a eu des conséquences très positives, mais également des effets pervers. La loi et la réglementation ont évolué jusqu’à aujourd’hui, toujours dans le sens d’une plus grande rigueur, parfois d’ailleurs ridicule. La jurisprudence a pris le relais et on pourrait considérer que le système est aujourd’hui stabilisé. Malheureusement, les dernières élections présidentielles ont montré que le respect des textes était à géométrie variable et que le candidat Macron avait bénéficié outre, de la disqualification de son concurrent par la justice, d’une singulière mansuétude des organes de contrôle de la régularité du scrutin.

    Le refus de tourner la page

    Les années 80 avaient été incontestablement une période de folie, la corruption personnelle se nourrissant aussi de la corruption politique. Mais, qu’aurait-il fallu faire pour tourner la page? D’abord solder le passé. Ce qui aurait permis d’instaurer des mécanismes de contrôles efficaces. La peur du gendarme est une arme qui a ses avantages.

    Il y avait trois solutions :

    - L’amnistie. Avoir le courage du coup d’éponge en choisissant la bonne date. Soit 1995, soit 2002, le temps que les systèmes soient démontés et les mauvaises habitudes abandonnées. Cette solution aurait eu, entre autres mérites, celui d’éviter mélanges et anachronismes. Des faits qui se sont déroulés il y a très longtemps sont comparés avec des affaires d’aujourd’hui comme le démontre la mise en examen d’un vieillard de 88 ans pour des faits non encore établis qui se seraient déroulés il y a vingt-cinq ans. Cela aurait aussi facilité la mise en place des moyens de surveillance nécessaires sans s’en remettre uniquement à la machine judiciaire qui n’en a pas les moyens.

    - L’opération « mains propres ». Comme le fit l’Italie, et comme le préconisait Jean-Luc Mélenchon, un coup de balai, une table rase. Mais attention, une vraie «Mani Pulite ». Disparition de tous les partis à l’exception du PCI à peu près indemne, mais au prix une lourde opération de chirurgie esthétique, dont il sortit valide, mais défiguré. L’opération provoquera la disparition prématurée du paysage de 80 % du personnel politique. Le résultat chez nos amis transalpins, ce fut Berlusconi, le transparent Romano Prodi pour finir par Beppe Grillo. De toute façon, c’est trop tard pour faire ce genre de choses ici.

    - L’opération « mains moites ». La pire des solutions. Qui a été adoptée dans les faits. La décimation. La vie politique dans notre pays est égayée par les affaires depuis vingt-cinq ans. De temps en temps, on se passe les nerfs sur les quelques malchanceux qui payent pour les autres. De Gaymard à Ferrand en passant par Woerth, Thévenoud et Fillon. Rappelons-nous aussi Noir, Mouillot, Dugoin qui, douloureusement surpris, se défendaient en disant : « Mais tout le monde fait pareil !» Depuis 1988 – début des hostilités – la proportion des élus touchés est faible. Il y a 450 000 élus locaux et nationaux dans notre pays. En près de trente ans, quels sont les chiffres ? Détentions : peut-être une cinquantaine en comptant les provisoires. Mises en examen, disons 300. Jugements ou arrêts de condamnation définitifs : à ce jour moins de 100.  Et en général, ceux qui ont souhaité revenir en politique après ont été triomphalement réélus ! Une opération mains propres lente et molle.

    Ceux qui ne veulent pas que ça change

    Et tout ceci va continuer. Pour la bonne raison, que les principaux acteurs n’ont aucun intérêt à ce que ça change. Sinon, ils auraient agi depuis longtemps. Et qui sont ces acteurs ? Les trois sommets d’un triangle vaguement équilatéral : politiques, journalistes, magistrats.

    Les politiques : Pourquoi faire de la politique quand on peut déshonorer ses concurrents ? L’action politique, sans trop la caricaturer, se réduit aujourd’hui essentiellement à l’assouvissement d’une ambition personnelle, déconnectée de grands projets collectifs. Comment se distinguer de ses adversaires, sans clivages idéologiques et différences politiques ? Tout simplement, en jouant les chevaliers blancs et en essayant de les disqualifier moralement. Mais gardez-vous, chers petits Ivanhoé, gare au retour d’épée !

    Les journalistes : La transparence dans le brouillard ? La crise de la presse d’information est une évidence. Elle a des conséquences économiques qui retentissent lourdement sur sa qualité. La popularité des éditorialistes est aussi faible dans l’opinion que celle des politiques. Alors, que faire ? Deux choses : d’abord porter au pinacle les “journalistes d’investigation” en prétendant qu’ils sont une des pierres angulaires du contrôle démocratique. Lorsque l’on connaît un peu l’endogamie matricielle qui les lie à la sphère politique nationale, on rigole de bon cœur. Ensuite, profiter de ce qui constitue une niche économique. Quitte à accepter de se faire instrumentaliser par des intérêts qui n’ont rien à voir avec la recherche de la vérité. Aucune affaire politico-financière ne commence pour des raisons juridico-judiciaires. Dissimulé sous l’opacité de la transparence, il y a toujours un facteur extérieur, et souvent un imam caché : rivalités politiques, économiques, industrielles. Et une volonté d’instrumentaliser la justice pour des fins qui ne sont pas les siennes.

    Les magistrats : Inamovibles, puissants, et encensés par les médias, pourquoi changer ? Dans un pays où la tradition de régulation administrative a largement reculé au profit de la régulation juridique, intégration européenne oblige, la justice est confrontée à des responsabilités nouvelles. Prétendre qu’elle n’a pas aujourd’hui les moyens institutionnels de son indépendance est faux. Ne serait-ce que parce que les politiques en ont une peur bleue. La justice française n’est pas la pire, loin de là. Mais, incontestablement, elle souffre d’abord de son manque de moyens et d’une difficulté d’adaptation à ses responsabilités nouvelles. Longtemps soumise au pouvoir politique, elle a fait de la recherche de son indépendance un objectif en soi. Or l’indépendance n’est qu’un moyen, celui qui peut garantir son impartialité. Cette impartialité est souvent maltraitée par la magistrature française, où la culture arbitrale est faible. Or, en droit, le juge est là pour appliquer la loi et arbitrer entre des intérêts contradictoires. Le hiatus, c’est qu’il se vit aussi comme garant de l’ordre public. Cela n’est pas déshonorant, mais ce n’est pas sa mission. Inutile de dresser la liste des juges justiciers, tout le monde la connaît. De Thierry Jean-Pierre à Serge Tournaire en passant par Éric Halphen et Eva Joly, combien de fois le respect des règles et l’impératif d’impartialité sont passés au second plan au profit d’objectifs purement politiques, d’ambitions personnelles, d’envie de succès éditoriaux, et de satisfactions d’amour-propre?

    Changer le scénario ?

    Et cela durera. Les scénaristes de cette triste comédie ne changeront rien. Ils n’y ont aucun intérêt. Jusqu’à la prochaine clameur. Le soap Opération mains moites a de beaux jours devant lui. Les acteurs changent, mais le scénario restera aussi définitivement répétitif que celui des Feux de l’amour.

    En attendant, nous allons avoir trois nouvelles « grandes lois de moralisation politique » qui seront aussi inutiles que beaucoup des précédentes, et qui ne restaureront pas plus la confiance. Mais qui vont présenter cette fois-ci l’énorme défaut d’affaiblir les institutions démocratiques. À force d’avoir enfermé les fonctions politiques dans des carcans, on est arrivé au bout. Pour faire plus sévère encore pour les mutiler et les affaiblir, il faut savoir que l’on est arrivé à l’os. Et c’est pour cela qu’on nous annonce la mise en cause des principes : suffrage universel, séparation des pouvoirs, immunité parlementaire etc. etc.

    Alors que faire ? Monsieur le président de la République, si je puis me permettre, abandonnez cette idée des trois grandes lois (dont une révision de la Constitution) dont la rédaction et l’adoption ne vont vous attirer que des contrariétés. Faites réaliser une compilation des textes existants relatifs à la responsabilité personnelle des décideurs publics, ils sont bien suffisants. Et si vous voulez inaugurer une ère nouvelle marquée par l’exigence pour l’avenir de l’irréprochabilité, soldez le passé en utilisant une méthode que votre maître Paul Ricoeur lui-même conseillait l’amnistie.

    « Le philosophe se gardera de condamner les successives amnisties dont la République française en particulier fait grande consommation, mais il en soulignera le caractère simplement utilitaire, thérapeutique. Et il écoutera la voix de l’inoublieuse mémoire, exclue du champ du pouvoir par l’oublieuse mémoire liée à la Refondation prosaïque du politique. À ce prix, la mince cloison qui sépare l’amnistie de l’amnésie peut être préservée. » (Paul Ricoeur, La mémoire, l’Histoire, l’oubli, Le Seuil, 2000, p. 651.)

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  • Raffarin et "Les constructifs" ! A quoi bon voter Républicains ou socialistes. Tous les gamélars à la gamelle

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    En votant pour la droite UDI-LR, vous votez pour Macron. Il n’y a même plus le moindre doute. C'est annoncé clairement.

    Il n'y a que ceux qui font semblant de ne pas voir qui ne voient pas !

     

    Le paysage politique accélère sa décomposition, grâce à Macron. À gauche, l’opération siphonnage du PS a été menée de façon exemplaire, avec la participation remarquable de Hollande, Valls et Hamon.

    À droite, les acteurs de la macronisation sont très nombreux et tout aussi talentueux. Avec mille nuances. Il y a donc les ralliés, intronisés, macronisés, autour du baron Philippe. Il y a tous ceux qui en rêvaient et qui le seront, à un moment ou à un autre du quinquennat, quand il faudra faire entrer des remplaçants sur le terrain, et qui se préparent, tel le juppéiste Maël de Calan, qui affiche franchement la couleur : « Une droite ouverte pour réformer avec Macron. »

    Et puis, il y a M. Raffarin, qui organise le club de supporters LR qui soutiendra Macron et votera la confiance au gouvernement Philippe (Le Figaro du 24 mai). Ce nouveau club de députés de droite, pas encore élus au demeurant, s’appellera « Les Constructifs ». Et cette proposition collaborative, comme on dit aujourd’hui, recueille l’assentiment de beaucoup de responsables : centristes, évidemment, avec MM. Lagarde et Arthuis ; juppéistes, bien sûr, radicaux a fortiori.

    Donc, en votant pour la droite UDI-LR, vous votez pour Macron. Il n’y a même plus de doute. Ils le disent avant.

    Et, pour une fois, on peut leur faire confiance pour tenir leur promesse ! Mais alors, à quoi bon voter encore pour cette étiquette : « la droite et le centre » ?

    Dans ces conditions, on s’étonne que les sondages accordent encore 20 % à cette tendance. Quand on se vide des deux côtés et qu’on est destiné, tout comme le PS, à rejoindre à terme le plancher des 6 %, c’est quand même étonnant, cette stabilité à 20 %, cette lenteur dans l’effondrement. Vote d’habitude de la France âgée ? Coefficient personnel de certains élus ? Peut-être. Mais, à l’heure de la décomposition, cette sclérose, cette glaciation de 20 % de l’électorat est vraiment surprenante. Il ne faudrait pas qu’elle dure trop car cette stérilisation de votes qui pensent être « de droite » risque d’interdire une vraie recomposition qui arrivera tôt ou tard. Mais il y a un espoir : la démographie. L’électorat Fillon-LR est majoritairement constitué de personnes âgées. Cette tendance lourde, ajoutée à la macronisation, pourrait en quelques années laminer cette droite sans conviction et sans tête.

    Mais visiblement, pour l’heure, au moment d’emprunter ce qui ressemble à une pente fatale, cette droite âgée s’achemine docilement vers l’isoloir pour remettre le même bulletin qu’elle met depuis quarante ans. Sans voir l’échec, les trahisons, l’absence de convictions, la participation de cette droite aux multiples « déconstructions » du pays (économique, culturelle, sociétale) que M. Macron souhaite intensifier.

    Ils se sont mis en marche derrière les « Constructifs » de la déconstruction entreprise par Macron. Il leur fallait bien une bonne raffarinade pour finir en beauté.

    Pascal Célérier

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  • Un hold-up réussi avec la complicité des victimes

     

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    Par le général (2s) Antoine MARTINEZ 

     

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    Le peuple français s'est donc exprimé et a ratifié l'odieux hold up démocratique organisé par des officines clandestines liées au pouvoir aidées par certains médias serviles qui a conduit finalement au succès d'un coup d’État institutionnel lequel a permis l'élection de l’héritier du président sortant. Car le nouveau président est bien l'un des inspirateurs et l'un des responsables de la gestion et du bilan désastreux de ce quinquennat finissant. Circonstance aggravante, il a accusé la France de crime contre l'humanité en évoquant la colonisation alors que cette dernière est à l'origine de la lutte contre l'esclavagisme et la traite arabo-musulmane caractérisée, entre autres, par le génocide ethnique par castration qui a sévi entre le VII ème et le XX ème siècle. Pour qui aspire à gouverner la France, héritière d'une grande histoire, cette profession de foi ne semble pas la plus adaptée.

    Les Français ont cependant fait leur choix, en toute connaissance de cause (?) Ils en reprendront donc pour cinq ans de plus. Depuis des mois, les patriotes attendaient de leurs responsables politiques un sursaut face aux véritables dangers qui menacent l'avenir de la nation et qui n'ont curieusement pas été évoqués au cours de cette campagne électorale marquée par une conspiration qui a privé la droite de sa victoire. En guise de sursaut, ils ont manifestement opté pour le suicide et même pour la soumission aux pressions constantes des islamistes, notamment de l'UOIF dont la présence sur notre sol est intolérable et inacceptable. Ce faisant, en renonçant lâchement au sursaut pourtant nécessaire, ils engagent l'avenir du peuple qui a, en fin de compte, également opté, semble-t-il, pour le suicide ce qui qui est incompréhensible. Mais comme eux, le peuple pense que la soumission le sauvera alors que c'est le contraire, elle le perdra.

    Alors, les Français confirmeront-ils ce choix mortel pour la nation française aux élections législatives ? Les patriotes, les citoyens attachés à leur identité, à leur histoire, à leur culture, à leur civilisation doivent savoir que ce suicide conduira inévitablement soit à la soumission, soit à la révolte, de toute façon à la violence et à la douleur. Car, des révélations tardives mais qui pourraient être confirmées (Macronleaks/Wikileaks) laissent à penser qu'un projet d'abolition ou de modification de la loi de 1905 serait bien avancé pour faciliter le financement et donc l'islamisation forcée de notre pays.

    Alors que nous célébrons aujourd'hui la victoire sur le nazisme, régime totalitaire, et que nous honorons nos morts qui ont sacrifié leur vie pour la France et pour la liberté, nous ne pouvons accepter que nos responsables politiques aient facilité et continuent de faciliter, par le biais d'une immigration de peuplement hostile à nos valeurs, l'installation sur notre sol d'un nouveau système totalitaire et barbare, ce nazislamisme qui – que ce soit silencieusement et « pacifiquement » ou que ce soit agressivement avec le terrorisme – va poursuivre sa conquête (« Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons »). Ils ne le savent pas encore, mais s'ils ne veulent rien changer ils seront balayés par ceux-là mêmes auxquels ils se soumettent aujourd'hui. Il faut donc rapidement faire des questions de l'immigration et de l'identité qui sont liées une priorité absolue. Il n'y a pas d'extrémisme ou de xénophobie à vouloir défendre son identité. C'est même un devoir légitime pour tout peuple quel qu'il soit.

    Les patriotes refusent donc ce suicide et cette soumission annoncés. Et ce 8 mai 2017 – les cérémonies qui viennent de se dérouler en hommage à ceux à qui nous devons notre liberté nous rappellent que les morts commandent les vivants – doit devenir celui d'un appel à la résistance face à la dissolution et à la destruction programmées de la nation. Nous ne pouvons pas, nous n'avons pas le droit de renoncer. Tout en restant vigilants, il nous faut rester déterminés. Alors, rassemblons-nous, invitons et invitez les patriotes à rompre leur isolement et leur silence et à rejoindre les Volontaires Pour la France. Entrons en résistance pour refuser cette soumission et pour que revive la France.

    Volontaires pour la France

  • Ceux qui ont voté Macron n'auront pas le droit de se plaindre

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    Par Jean-Paul Brighelli

    Emmanuel Macron est donc le huitième président de la Vème République. Elu par une conjuration de bobos friqués et de pseudo-démocrates inquiets.
    C’est à ces derniers que j’aimerais dire des douceurs.

    Vous vous êtes crus très malins en portant au pouvoir un homme qui est l’émanation des grands groupes qui contrôlent les finances et les médias. Qu’un financier vote Macron, rien à redire : il est l’homme des banques, qui depuis quinze jours qu’il est arrivé en tête du premier tour, pavoisent à la Bourse. Inutile de parier que les cours desdites banques s’envoleront mardi.
    Les autres…

    Comme je veux que les choses soient claires, autant les dire.


    Pendant cinq ans, j’ai subi les jérémiades de ceux qui avaient voté Hollande — le chœur des cocus ! Et qui, tout implorants et furieux qu’ils fussent, ont avalé les couleuvres néo-libérales et germanophiles de la Promotion Voltaire. La loi El Khomri, la France à l’encan européen, le communautarisme triomphant, et la réforme du collège. Carton plein.


    Un clou chasse l’autre. Le bébé Hollande est arrivé à maturité, et il aggravera la politique de son mentor marionnettiste. Après la Promotion Voltaire, place à la promotion Senghor, qui d’ailleurs n’a pas attendu l’élection du mieux-disant d’entre eux pour s’installer aux postes de commande. Aussi bien sous Sarkozy que sous Hollande — Boris Vallaud, l’époux de celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, est de ceux-là.

    Je dénie à tous ceux qui ont voté Macron le droit de se plaindre dans les cinq ans à venir.

    Je dénie aux profs qui ont voté Macron — obéissant scrupuleusement aux consignes de la FSU, du SGEN et du SU-UNSA — le droit de manifester quand le recrutement sera délégué aux établissements en fonction d’un « projet » défini par les plus pédagos du coin, et qu’ils seront notés par une commission tripartite réunissant administration locale, parents et élèves. Les bonnes notes, dorénavant, vous les mettrez en espérant être à votre tour bien notés.


    Je dénie aux jeunes qui ont voté Macron le droit de protester quand ils n’auront plus le choix qu’entre un CDD à temps partiel et la file d’attente de Pôle Emploi.


    Je dénie à tous les travailleurs qui ont voté Macron le droit de rouspéter quand le tarif horaire français rejoindra celui des Polonais — au nom de la directive Bolkenstein.


    Je dénie à tous ceux qui ont voté Macron le droit de vilipender les extrémistes religieux de l’UOIF qui pourront désormais faire acquérir la nationalité française à Tariq Ramadan — après tout, son frère Hani, l’homme qui justifie la charia en général et la lapidation en particulier, a appelé lu aussi à voter pour le candidat de l’entente cordiale des intérêts bien compris. Ce n’est pas demain qu’il y aura moins de voiles islamiques dans les rues en général et dans les facs en particulier. Sûr que la laïcité y gagnera.


    Je dénie à tous les gens de gauche qui ont voté Macron le droit de lui reprocher de faire une politique de droite. Ils l’ont voulu, ils l’ont eu. Comment dit Dorine déjà, dans Tartuffe ? « Vous serez, ma foi, macronisés » — ou à peu près.

    « Mais tout se passera sur le front des luttes ! » protestent ces imbéciles heureux. C’est la politique Poutou, qui devrait réviser son petit Marx portatif — et particulièrement Guy Debord. Les médias à sa solde ont constitué Macron en objet de désir, en le divisant en autant de quartiers qu’il y avait de segments de population à conquérir. Onfray l’a merveilleusement analysé le 25 avril dernier sur Public Sénat, expliquant qu’en fait cette présidentielle était une élection à un tour — la pantalonnade de dimanche 7 mai se contente d’entériner le résultat acquis. Oui, ils auraient dû relire ce que Marx explique sur la fétichisation de la marchandise (en l’occurrence la marchandise Macron, parée de toutes les vertus) et ce que Debord pensait d’une société médiatique capable de vendre n’importe quel produit, pourvu qu’il soit assez martelé. Surtout quand le produit concurrent paraît faible.
    Mais le produit concurrent, ce n’était pas Marine Le Pen, dont je ne fais pas grand cas ! C’était la souveraineté de la France — déjà cocufiée en 2005, quand la même collusion d’intérêts supra-nationaux a renversé le vote des Français. Péché originel de cette classe politique qui s’est assise sur la volonté populaire.


    Les mêmes s’apprêtent à gouverner ensemble : parions que Macron sortira finalement de sa poche un gouvernement de coalition copié sur le principe que Merkel a fait jouer pour asseoir son autorité en Allemagne et étouffer toute opposition. À ceci près que la France n’est pas l’Allemagne, et que les Français ont la tête plus près du bonnet. Mais enfin, avec quelques émissions de télé-réalité et quelques matches de foot, on devrait régler assez facilement les émotions populaires. Relis Marx, Poutou ! Il n’y a pas que la religion, aujourd’hui, qui soit l’opium du peuple. Il y a aussi l’OM et Koh-Lanta.

    Au Vème siècle avant J.C., lors de la guerre contre les Volsques, le Sénat promit aux plébéiens d’effacer leurs dettes — et s’empressa d’oublier sa promesse, une fois la première victoire acquise. Il ne fallait pas heurter les banquiers de l’époque. Le peuple vexé se retira sur l’Aventin, l’une des collines de la ville, refusant toute participation ultérieure aux combats. C’est alors que Ménénius Agrippa, envoyé en délégation, improvisa sa fable des membres et de l’estomac — reprise plus tard par La Fontaine — pour les convaincre de revenir sur leur décision de s’abstenir. Parce que l’abstention — ou le vote blanc —, ça compte, n’en déplaise aux commentateurs !


    Mais le peuple obtint tout de même l’effacement des dettes, et le droit d’être enfin représenté par des élus qui parleraient en son nom.


    Mélenchon, qui connaît l’Histoire, y a sans doute pensé. Son attitude lors du second tour est un retrait — en attendant mieux. C’est digne — et intelligent. Mais les autres, tous les autres, ceux qui sont allés à la pêche aux postes et au retour d’ascenseur, ceux qui ont cru à la théorie de l’épouvantail (je trouve au passage immonde que l’on fasse encore porter à Marine Le Pen les outrances de son père — sans doute parce que c’est une femme, et que l’on persiste à l’imaginer sous influence), tous ceux qui ont voté Macron, quelle excuse ont-ils ? Ils ont offert la République au jeune ambitieux fringant et ils ont cinq ans pour la regarder se faire empapaouter.
    On appelle ça du candaulisme… À l’échelle d’une nation, c’est inédit.

    Alors, c’est décidé : je me retire sur mon Aventin personnel — et pour longtemps. Je renonce à parler de politique. Je causerai désormais de bons vins, de bons films, de bons livres et de belles personnes — autant me choisir mon propre opium. Et je me permettrai de rire chaque fois qu’un cocu de Macron jurera ses grands dieux qu’il n’avait pas voulu ça.

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  • C'est bien parti !

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    Décembre 2012 : quelques 8500 mousses au chocolat, préparées pour les 67 cantines scolaires du Havre pour les enfants des écoles primaires et maternelles, ont été jetées en raison de la présence de gélatine de porc.


    Ainsi en a décidé le maire de la ville Édouard Philippe, qui s’est plié à la loi de l’islam, la charia, en raison de l’inquiétude des personnels des cuisines, car la gélatine de porc utilisée pour la confection de la mousse au chocolat est interdite à la consommation pour les musulmans.

    Avec seulement dix interventions en cinq ans (2012-2017), Édouard Philippe est le mauvais élève sur les bancs de l’Assemblée nationale. Il figure parmi les moins bien classés d’après les données du site nosdéputés.fr, et fait partie des cancres et se classe parmi les 100 derniers.

    Au chapitre Productions parlementaires, on peut lire :

     
    Ses derniers rapports: Ce député n’a déposé aucun rapport.
    Ses dernières propositions de loi: Ce député n’a déposé aucune proposition de loi.


    Sur les 404 textes adoptés par le Parlement au cours du dernier quinquennat, seuls six projets de loi ont « retenu son attention ». (Source Marianne).


    Présence en commission des lois : 25 sur 491.
    Amendements : à peine… six, quand certains de ses collègues en sont à des dizaines de milliers.

    2013 : Édouard Philippe a inauguré une mosquée radicale, proche des frères musulmans, Mesjed Ennour.

    2014 : Édouard Philippe a tenté de se soumettre aux règles de transparence dans sa déclaration de patrimoine pour la HATVP.

    Dans le formulaire, pour la valeur de son appartement à Paris, il se contente d’un insolent «aucune idée». Idem pour la valeur de sa propriété en Indre-et-Loire : «aucune idée». Idem encore pour la valeur de ses parts dans une résidence en Seine-Maritime : «aucune idée». Dans la case rémunération, il va même jusqu’à écrire : «Je ne suis pas certain de comprendre la question». Se foutant du monde, le futur Premier ministre Édouard Philippe écopera d’un blâme de la part de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui constate des «manquements d’une certaine gravité» révèle Mediapart.

    Etc etc

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  • L'oligarchie est au pouvoir

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    Selon la définition donnée par le dictionnaire Larousse, l’oligarchie est un système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre d’individus constituant soit l’élite intellectuelle (aristocratie), soit la minorité possédante (ploutocratie), ces deux aspects étant fréquemment confondus.

    Cette définition de l’oligarchie s’applique parfaitement à la France.

    D’une part, l’élite intellectuelle s’est rétrécie sous la cinquième république à une énarchie omnipotente. Sur les huit présidents élus, quatre sont des énarques : Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), Jacques Chirac (1995-2007), François Hollande (2012-2017) et Emmanuel Macron (2017-2022).

    Malgré la vague mondialiste qui aurait dû éroder ce pouvoir illégitime et dirigiste, l’énarchie se porte bien car les veaux français demeurent très attachés à leur État-providence.

    D’autre part, la minorité possédante dont la fortune a été acquise par un capitalisme de connivence détient tous les médias d’information et d’opinion à l’exception du magazine hebdomadaire Valeurs Actuelles. Tous les journalistes français ont œuvré pendant deux ans à l’élection d’Ali Juppé qui était leur candidat naturel en raison de l’effondrement du président Hollande dans les sondages.

    Quand la primaire des Républicains n’a pas adoubé le candidat de l’establishment, l’oligarchie a trouvé un OVNI (objet volant non identifié) pour le remplacer. Malgré tous les défauts de ce météore creux qui se prend pour Jupiter avec sa mise en scène soignée à la pyramide du Louvre le soir de son élection -son inexpérience politique, son caractère psychopathe dénoncé par le psychiatre italien Adriano Segatori dans un entretien à un journal suisse, et son absence de programme que d’aucuns considèrent comme superflu pour appâter les mouches – il a été élu avec un score frisant celui d’une république bananière.

    Ce vote peut s’interpréter aussi à l’échelle planétaire comme une victoire du milliardaire américano-hongrois George Soros, l’archange d’un monde sans frontières, après ses deux défaites cinglantes au Royaume-Uni et aux États-Unis d’Amérique. Les veaux français n’ont pas l’épaisseur du cuir de leurs homologues anglo-saxons pour résister à sa propagande. C’est la leçon anthropomorphique de cette élection pitoyable.

    La manœuvre a probablement dépassé les espérances les plus folles des oligarques

    Cette élection présidentielle a eu, de surcroît, le bénéfice de mettre hors concours les deux partis traditionnels qui se disputaient le pouvoir depuis l’instauration de la cinquième république en 1958. Mais leur élimination au premier tour est le résultat de plusieurs facteurs.

    Concernant le parti socialiste, l’oligarchie n’est en rien responsable de sa défaite au premier tour. Un schisme s’est produit lors du débat houleux sur la loi d’assouplissement du code de travail. Le parti socialiste s’est irrémédiablement fracturé sur cette question vitale à notre économie quand le débat a été finalement tranché avec le recours par le gouvernement Valls à l’article 49 alinéa 3 de la constitution pour contraindre sa majorité à l’Assemblée Nationale d’avaler l’amère potion libérale.

    Concernant les républicains, la victoire de Fillon à la primaire de ce parti était franchement insupportable aux oligarques parce qu’il contestait leur conception irénique. La conception mahométane de la politique n’est pas l’œcuménisme proclamé par ces idiots utiles, mais l’affrontement armé avec notre civilisation judéo-chrétienne. Ce constat était partagé par l’État islamique de l’Iraq et du Levant qui avait fait de Fillon son ennemi numéro un. Un attentat contre lui déjoué à Marseille, le 19 avril, n’a pas ouvert les yeux des veaux sur l’enjeu civilisationnel de cette élection. La fin justifiant tous les moyens pour l’éliminer de la course, cette mission fut accomplie par les juges de la haute autorité pour la transparence de la vie publique avec sa mise en examen.

    Concernant la pléthore de candidats extrémistes avalisés par le Conseil Constitutionnel, l’oligarchie a cultivé une grande indifférence à leur égard malgré leur anticapitalisme primaire qui menace leurs intérêts économiques. Néanmoins, l’oligarchie a porté sa préférence pour Marine Le Pen car elle était la candidate idéale pour un inévitable affrontement au second tour. Mais là encore, l’oligarchie a bénéficié d’une chance inouïe lorsque la candidate du FN a foncé tête baissée comme un taureau sur son adversaire lors de l’unique débat télévisé de l’entre-deux-tours. De ce tohu-bohu invraisemblable, il en est ressorti aux téléspectateurs éberlués que Marine Le Pen n’avait ni le tempérament ni la qualification requise pour présider la France.

    La suite pourrait être moins favorable aux oligarques

    Après cette baraka inouïe de l’oligarchie, la chance pourrait changer de camp pour une raison métaphysique.

    D’abord, la transformation du mouvement en marche qui a été une opération de lévitation d’un OVNI de la politique se présentant sans programme devant les électeurs n’est pas répétable pour les 577 candidats de son nouveau parti. N’importe quel scientifique ou politologue vous dira que cette lévitation est impossible à reproduire à grande échelle. Comme dit l’inénarrable président des États-Unis Abraham Lincoln (1860-1864), on peut tromper certains tout le temps, on peut tromper tout le monde un certain temps, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps !

    L’oligarchie peut néanmoins compter sur la droite la plus bête du monde pour obtenir une majorité relative à l’Assemblée nationale

    Après la défection des uns avant le premier tour (Stefanini, Larcher et consorts) et la supplique des autres après le second tour (Bruno Le Maire, Marie-Anne Montchamp et consorts) pour obtenir une place dans le prochain gouvernement, les candidats républicains vont se lancer dans la bataille pour les législatives sous la houlette de François Baroin qui se verrait bien le chef du gouvernement dans l’hypothèse d’une troisième cohabitation.

    Pour les électeurs conservateurs qui auraient la mémoire courte, l’intéressé a été élu président de l’association des maires de France en 2014. L’année suivante, il s’est engagé avec le socialiste André Laignel contre la présence de crèches et autres signes religieux dans les mairies suivant les préconisations de Daniel Keller, le maître du Grand Orient de France, et du socialiste Jean-Louis Bianco, président de l’observatoire de la laïcité.

    Comment peut-on croire un seul instant que cet individu qui a des affinités évidentes avec des francs-maçons et des socialistes puisse être un rempart contre le progressisme du nouveau président ? Le progressisme est la seule vérité que Macreux a avouée à ses fidèles qui le tiennent pour un télévangéliste.

    Il est temps que les conservateurs éternellement dupés actent leur divorce de la nébuleuse des républicains et créent leur propre parti sur le modèle britannique. Tout est à reconstruire dans le champ de ruines intellectuel provoqué par le socialisme et la franc-maçonnerie. Des gens comme Raymond Aron ou Jean-François Revel font cruellement défaut à une France victime de l’anomie de la correction politique.

    © Bernard Martoia pour Dreuz.info.