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Régalien - Page 11

  • Le vibrant réquisitoire de Régis Debray contre Emmanuel Macron

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     Une insoumission résolue à l’ordre libéral-libertaire et post-national

     

    Guyot-Jeannin Arnaud.jpegRégis Debray s’avère un brillant pourfendeur du candidat d’En marche ! Emmanuel Macron. À l’occasion de la publication de son livre ce 4 mai, Civilisation – Comment nous sommes devenus américains (Gallimard), il commente l’actualité de l’élection présidentielle dans la presse.

    D’abord, Régis Debray plante le décor dans Le Monde du jeudi 4 mai lorsqu’il rappelle les deux destinations qui ont le plus profité électoralement à Macron « le patriote » autoproclamé : « Mais où a-t-il obtenu son meilleur score, au premier tour, avec une majorité absolue ? Chez les Français de New York et de la City, patriotes un peu étranges, disons : évasifs. » Une ironie qui fait mouche !

    De la City à la Rotonde, il n’y a qu’un pas que Régis Debray franchit sans hésiter en affirmant qu’il faut empêcher que le monde se défasse, « c’est-à-dire conserver autant que faire se peut l’imparfait du subjonctif, la Sécurité sociale, les poulets de ferme, une vieille méfiance envers les banques d’affaires, plus une tendance invétérée à préférer la souveraineté du peuple à celle du people, des copains du Fouquet’s ou de la Rotonde ». Et d’avouer sincèrement : « Certes, quand on est un bobo, et j’en suis un, on aime mieux le chic rive gauche que le fric rive droite, mais il y a tant de passerelles entre Neuilly et Montparnasse. » Et sur ce que symbolise la fête de la Rotonde : « Et cette fête impudique, sans attendre, avec les vedettes très in du Tout-Paris branché… Allez les ploucs, vous n’avez pas le choix, alignez-vous, et vite ! »

    Mais revenons au résultat du premier tour… S’adressant cette fois-ci à Alain Finkielkraut dans L’Express, Régis Debray constate qu’un vote de classe a eu lieu et auquel correspond une attitude type de l’électorat : « […] Le clivage des classes aura rarement été aussi net. Le Pen : petites villes industrialisées et zones rurales, les paumés [NDLR : un dernier terme un peu condescendant]. Fillon, la bourgeoisie tradi, à Paris, le XVIe et le XVIIe, les satisfaits, vieux patrimoine. Mélenchon : 34 % en Seine-Saint-Denis et à Mantes-la-Jolie, les mécontents qui ont raison de l’être.

    Macron : le haut de gamme aisé, diplômé et heureux » (« L’autre débat de l’entre-deux-tours », propos recueillis par Alexis Lacroix et Anne Rosencher, du 3 au 9 mai).

    Debray fait appel alors à ses souvenirs : « Notre vaillant et futur président a, en effet, réussi une belle synthèse entre la tradition catholique sociale [NDLR : plutôt « démocrate-chrétienne »], Bayrou et Delors, et la ligne protestante, Rocard et Jospin. Cette martingale miraculeuse avait fait défaut à son lointain prédécesseur, Lecanuet, candidat à la présidentielle de 1965, démocrate-chrétien, agrégé de philo, jeune et photogénique, européen et atlantiste qui lui aussi voulait casser le système et remettre, textuellement, “la France en marche” » (Le Monde).

    Il reste à Régis Debray de décrire Macron comme un archétype hypermoderne, une tête de pont du néolibéralisme mutant : « Le néo-protestantisme sécularisé, c’est le substitut culturel du self-made-man […] Le post-moderne estime pouvoir tout choisir de son existence, y compris lui-même, sans fil à la patte. Pas de destin, pas d’appartenance à subir et le moins de passé possible. On préfère le conceptuel au charnel. D’où l’attrait pour une Europe hors-sol, la cité conceptuelle par excellence » (L’Express).

    À l’instar du candidat Mélenchon, pour lequel il a voté au premier tour – même s’il ne partage pas toutes ses vues -, Régis Debray ne tient pas à dire pour qui il votera au deuxième tour. En tout cas, il va lui être difficile de glisser un bulletin Macron dans l’urne. Ses arguments assument une insoumission résolue à l’ordre libéral-libertaire et post-national.

    Arnaud Guyot-Jeannin

    Journaliste et essayiste

  • Lettre ouverte aux catholiques perplexes : "L’enjeu de cette présidentielle est un enjeu de civilisation"

    Golnisch.jpgBruno Gollnisch, député européen, membre du bureau politique du FN et

     

     

    Gannat Pascal.pngPascal Gannat, président du groupe FN au conseil régional Pays-de-la-Loire et membre du bureau politique du FN,

     

     

     

     

    tous deux catholiques pratiquants, publient aujourd'hui cette lettre ouverte destinée aux catholiques :

     

    "À la veille de cette échéance décisive pour l’avenir de notre pays, vous vous interrogez peut-être encore. Au-delà de sa personne, vous n’avez pas de sympathie particulière pour le programme de Monsieur Macron, ni pour l’action passée de ceux qui le soutiennent aujourd’hui, mais vous hésitez à voter pour sa concurrente.

    Peut-être êtes-vous de ceux qui avez cru, en votant pour François Fillon, soutenir des convictions plus proche des vôtres, bien qu’en matière de défense de la vie il se fût empressé de dire que ses convictions personnelles n’auraient aucune conséquence sur son action politique, et d’ailleurs n’en avaient jamais eu. Aujourd’hui les masques sont tombés ; l’intéressé déclare à qui veut l’entendre que la principale cause de son échec est le soutien que lui a apporté « Sens Commun », cette frange de catholiques courageux qui pourtant l’avaient soutenu jusqu’au bout et qui en dépit de la publicité faite sur les faiblesses du personnage, ne l’avaient pas abandonné au milieu du gué, contrairement à ses amis politiques les plus proches, et avaient permis, lors de la grande manifestation du Trocadéro, de maintenir une candidature bien compromise. Dans ces conditions, vous n’êtes évidemment pas tenu, bien au contraire, de le suivre dans un ralliement immédiat et inconditionnel à l’ancien ministre de l’Économie de M. Hollande, dont la veille encore il dénonçait le programme néfaste pour la France.

    Certains aujourd’hui voudraient aussi vous faire croire que le vote en faveur d’Emmanuel Macron est celui de l’ouverture, de la générosité aux antipodes de celui en faveur de Marine Le Pen, représentant le repli, l’hostilité au monde extérieur, l’égoïsme, etc. L’une de vos principales réticences tient peut-être à la volonté de la candidate nationale de restreindre voire d’inverser le courant migratoire : on veut faire croire aux chrétiens que ce serait un manque de charité, une violation du devoir d’hospitalité, la force de la propagande est telle que certains vont le répétant, qui sont de bonne foi.

    N’en croyez rien : le devoir d’hospitalité qui s’impose au chrétien dans sa vie personnelle ne saurait déboucher sur je ne sais quelle obligation de morale politique qui voudrait que l’État, protecteur de la nation, laissât pénétrer sur son territoire quiconque voudrait y rentrer. Car si l’action politique doit dépendre de la morale, la morale politique a ses règles propres, qui sont ordonnées au bien commun. Par exemple : c’est une obligation faite aux chrétiens que de pardonner les offenses qui leur sont faites. Mais que dirait-on d’un État dont les dirigeants, sous prétexte de fidélité à l’Évangile, renonceraient à poursuivre le crime, et à punir les coupables ? On dirait que cet Etat manque gravement à ses devoirs. C’est la raison pour laquelle Saint Paul dit que c’est à juste titre que le prince use du glaive contre les criminels (Romains, 13).

    Au cours des 20 dernières années, la France a accueilli 9 millions d’étrangers. Si beaucoup se sont intégrés, dont souvent les enfants ou petits-enfants sont dans nos rangs, il faudrait être aveugle pour ne pas en voir les conséquences sur la cohésion sociale, sur la montée du communautarisme, sur l’islamisation progressive, mais radicale de bien des secteurs de nos villes, et aussi, sur la progression de la délinquance : en effet, quelle que soit l’honnêteté de beaucoup, si l’immigration n’en est certes pas le seul facteur, elle en est certainement l’un des plus importants. Le déracinement, la perte des repères de la société d’origine, et trop souvent le refus d’accepter ceux de la société d’accueil, sont autant de facteurs qui y prédisposent naturellement. Ceux qui, sous des prétextes humanistes, où sous couvert de générosité, veulent continuer à maintenir cette situation ne tiennent en fait aucun compte des souffrances de nos compatriotes parmi les plus démunis, contre lesquels joue de fait une préférence étrangère, dont le cadre de vie se modifie et qui, sans jamais avoir été consultés sur ce point, deviennent chaque jour un peu plus étrangers dans leur propre pays. Qui ne voit que la situation, si elle perdure, va directement à l’encontre de ce qu’affirme le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, en reprenant l’enseignement de saint Jean-Paul II, à savoir que « la nation possède un droit fondamental à l’existence ; à garder sa propre langue et sa culture par lesquelles un peuple exprime et défend ce que j’appellerai sa souveraineté spirituelle originelle ; à mener sa vie suivant ses traditions propres ».

    Marine Le Pen sait aussi bien que nous la différence qu’il y a entre les véritables réfugiés, comme par exemple les malheureux chrétiens d’Orient, et ceux qui cherchent essentiellement des conditions économiques meilleures. L’enseignement de l’Eglise sur l’immigration n’est pas la préconisation d’un accueil illimité et inconditionnel de « l’autre ». l’Eglise, responsable, pose que l’immigration peut être limitée pour des motifs relevant du bien commun. Or, il est évident que le Front National ne souhaite limiter l’immigration pour d’autres motifs que le bien commun.

    L’accueil d’un million de migrants comme l’a fait l’Allemagne est objectivement irresponsable, comment rendre possible le devoir exprimé par le pape Benoit XVI qu’ont les migrants de s’intégrer à leur pays d’accueil : « Les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale » ? On ne trouve pas dans l’Evangile une ode au multiculturalisme, idéologie prônant la dissolution des identités et des nations dans un monde où les individus seraient « libérés » du joug des normes sociales et culturelles.

    Depuis que le poète Paul Valéry a écrit la célèbre phrase : « Le temps du monde fini commence », le raccourcissement des distances et l’augmentation des communications ont provoqué une plus grande interdépendance entre les nations. C’est un fait, et nous sommes parfaitement conscients des conséquences de ce fait. Mais il ne faut pas confondre cette « planétisation » avec le projet mondialiste : projet économique, politique, moral (ou plutôt amoral), animé par de puissants réseaux financiers, idéologiques, politiques, médiatiques, qui se proposent la négation de toutes les différences et de toutes les identités : ethniques, culturelles, nationales, spirituelles… sexuelles, pour aboutir à un Homme indifférencié, soumis au dogme de la libre circulation indistincte des marchandises, des capitaux et des êtres humains.

    L’Union européenne, mise au service de ce projet, accable de règles, de normes, de contraintes, de charges, cet espace européen, tandis qu’elle l’ouvre à la concurrence sauvage de pays qui n’ont ni règles, ni normes, ni contraintes, ni charges. Sa prétention à régir dans les moindres détails la vie de 500 millions d’européens en a fait une machine à tendance totalitaire, contraire au véritable génie de l’Europe : le continent qui, dans l’histoire de l’humanité, a inventé la liberté et l’égalité des nations. Elle viole allègrement, dans cette perspective véritablement luciférienne, le principe de subsidiarité dont la doctrine sociale de l’Eglise avait fait un élément essentiel du respect des collectivités naturelles. Au nom des droits de l’Homme, mais plus exactement des « droits de l’Homme sans Dieu », elle pratique cette dictature du relativisme que dénonçait Benoît XVI, et dans laquelle se retrouvent toutes les forces politiques qui soutiennent aujourd’hui la candidature de M. Macron. Elle se voue en faveur de la généralisation de l’avortement massif, de la promotion du « LGBT » (lesbian, gay, bi — et trans-sexuel), de la théorie du genre, et demain de l’euthanasie, avec un prosélytisme qui vous stupéfierait si, comme nous, vous aviez accès à ses travaux. Il est urgent d’y mettre un terme et de revenir à une coopération faite de projets communs, de coopération scientifique, culturelle, industrielle ou autre, si possible dans ce cadre, sinon, dans le cadre d’autres coopérations qui, comme Airbus ou Ariane Espace, ne doivent rien au système de Bruxelles.

    Ne croyez pas à la générosité des véritables initiateurs du mondialisme dont aujourd’hui Monsieur Macron est, de fait, le candidat. Sous des dehors « humanistes », il y a la volonté, évidente pour quiconque fréquente les milieux politiques, de porter atteinte aux identités nationales comme à la véritable identité européenne, de peser à la baisse sur les salaires, d’organiser les flux économiques entre une partie du monde travaillant dans des conditions proches de l’esclavage et des îlots de consommation (au moins provisoirement), avec comme conséquence inéluctable l’appauvrissement du plus grand nombre et l’enrichissement sans vergogne de la petite caste qui profite de ces flux.

    Ce n’est d’ailleurs pas en « tiers-mondisant » la France que l’on résoudra les problèmes du tiers-monde, mais c’est, comme l’a proposé Marine Le Pen dans son ambitieux programme en direction de l’Afrique, par une politique de développement différente de celle que l’on a menée jusqu’à présent, qui consistait trop souvent à prendre l’argent des pauvres des pays riches, pour le donner aux riches des pays pauvres.

    Dans votre légitime souci d’universalité spirituelle, ne confondez pas l’égalité ontologique de tous les Hommes avec brassage des populations, et, quoi que l’on vous dise, sachez que la préférence nationale n’est pas contraire à la justice distributive, car il est légitime que les Français soient prioritaires chez eux, comme les étrangers le sont légitimement dans leur propre pays. Rappelez à cet égard les justes propos du Cardinal Feltin, alors archevêque de Paris : « L’Eglise qui proclame que tous les hommes sont frères, corrige l’interprétation erronée qu’on donne parfois à cette fraternité universelle. Elle déclare, en effet, que chacun doit aimer particulièrement ceux qui sont nés sur le même sol que lui, qui parlent la même langue, ont hérité des mêmes richesses historiques, artistiques, culturelles, qui constituent dans l’humanité cette communauté spéciale que nous appelons notre patrie, véritable mère, qui a contribué à former chacun de ses enfants. Elle a droit à un amour de préférence ».

    Nous ne prétendons pas vous imposer un choix électoral au nom de vos valeurs spirituelles, qui sont aussi les nôtres. Toutefois nous osons affirmer que notre projet n’est en rien incompatible avec celles-ci. Rappelons par exemple la « Note doctrinale sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » donnée en 2002 par le cardinal Ratzinger alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et confirmée par lui, alors devenu pape, devant les représentants d’un groupe parlementaire européen en 2007 : « protection de la vie dans toutes ses phases ; reconnaissance et défense de la structure naturelle de la famille — union entre un homme et une femme fondée sur le mariage — ; protection du droit des parents à éduquer leurs enfants ; protection sociale des mineurs ; libération des victimes des formes modernes d’esclavage ; droit à la liberté religieuse ; développement d’une économie au service de la personne et du bien commun ; respect de la justice sociale, de la solidarité et de la subsidiarité ; sauvegarde de la paix ». À cette aune, si le programme de Marine Le Pen vous paraît imparfait, comme toute initiative humaine, celui d’Emmanuel Macron demeure le plus éloigné de ces principes, n’en déplaise au journal « La Croix » et à certains membres de l’épiscopat.

    En effet, ce programme ne va pas à l’encontre des valeurs chrétiennes dont nous connaissons l’importance dans la formation de la civilisation française et européenne. C’est finalement à un véritable retour au réel et au sens commun que nous aspirons légitimement et nous voyons avec espoir se dissiper progressivement la chape de plomb affective et idéologique qui pesait sur une grande partie des catholiques, clercs ou laïcs, et qui, tout en les empêchant de rappeler à temps et à contre temps les vérités enseignées par le Magistère, les incitait au contraire à hurler avec les loups contre les seuls mouvements de résistance politique face à la décadence de notre Europe.

    Vous avez donc le droit de voter « National ». Vous en avez la possibilité, et c’est peut-être l’une des dernières qui vous soient données d’enrayer la décadence de nos mœurs, de notre culture, et de notre Patrie.

    Nous affirmons avec Marine Le Pen que « l’enjeu de cette présidentielle est un enjeu de civilisation » et pour notre part, nous continuerons notre pacifique combat, nous souvenant des paroles de Jean-Paul II qui, il y a 30 ans, lors de sa rencontre à Rome avec le premier groupe de nos députés européens, leur avait adressé ce message :

    « Continuez à vous battre contre la décadence morale de l’Europe ! ».

    Bruno Gollnisch, député européen, membre du bureau politique du Front National

    Pascal Gannat, président du groupe FN au conseil régional Pays-de-la-Loire et membre du bureau politique du Front National

  • Tout sauf Macron

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    DUPONT-AIGNAN A RAISON :

    IL FAUT VOTER MARINE LE PEN

     

    Vaneste.jpegBien sûr que de Gaulle était souverainiste ! C’était l’axe d’une politique qui lui avait fait pratiquer la politique de la chaise vide à Bruxelles, refuser l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun et quitter l’OTAN. Le RPR qui incarnait l’héritage avait, dans ses débuts, maintenu cette ligne en prônant la préférence nationale, et en étant plutôt eurosceptique avec Pasqua et Séguin. Or, par un incroyable renversement de la vérité, qui correspond bien à la post-démocratie à laquelle nous sommes désormais soumis, des gens qui n’ont jamais été gaullistes, ou qui ne le sont plus, osent aujourd’hui injurier, traiter d’imposteur Nicolas Dupont-Aignan parce qu’il a passé un accord avec Marine Le Pen, qu’il soutient désormais pour la présidentielle.

    Cette élection aura été d’un bout à l’autre obscurcie par un brouillard de calomnies et de mensonges. De Gaulle aurait-il pu dire « La France aux Français » ? Telle est la question d’une stupidité abyssale posée sur France 2 à Nicolas Dupont-Aignan. Les journalistes d’aujourd’hui ont remplacé les connaissances et la réflexion par des préjugés et des réflexes. Parce que l’extrême droite a combattu le Général sur le devenir de l’Algérie, le gaullisme serait son adversaire éternel. Non, le général de Gaulle faisait appel à tous les patriotes de bonne volonté. Il y avait des hommes très à droite autour de lui à Londres. D’autres l’ont entouré pour créer le RPF en 1947. D’autres, encore, ont contribué à son retour au pouvoir en 1958. Les Comités de défense de la République qui l’ont aidé à vaincre la chienlit en 1968, et que j’ai fréquentés à l’époque, n’étaient pas précisément des centristes. Quant à ce slogan, il était tellement au cœur de sa politique qu’il n’avait pas besoin de l’énoncer : il le pratiquait. La France aux Français, cela voulait dire deux choses : d’abord que c’était aux Français de choisir leur destin, pas à quelques Français, au peuple français ! Ensuite, cela signifiait que les nations devaient se diriger elles-mêmes, sans être inféodées à des blocs ou à des entités supranationales.

    Dans la confusion mentale qui les habite, certains ont construit un « de Gaulle » illusoire quasiment de gauche, mobilisé pour les droits de l’homme contre l’extrême droite.

    De Gaulle était un patriote humaniste qui pensait qu’il ne fallait pas mélanger des peuples trop différents pour que chaque nation puisse garder son identité et son indépendance. Macron, mondialiste, eurolâtre, immigrationniste, communautariste, qui soumet la politique à l’économie, est aux antipodes du gaullisme. En revanche, les idées défendues par le Front national sur ces questions sont, évidemment, compatibles avec le gaullisme.

    Les Français sont devant un dilemme auquel l’oligarchie régnante les a conduits par ses manœuvres. Élire Macron serait couronner le bilan d’un quinquennat désastreux qu’une manipulation politicienne aurait ainsi sauvé. Ce serait poursuivre l’effacement de la France et la destruction de ses bases les plus solides, comme la famille. Ce serait faire entrer à l’Élysée le candidat de Bergé…

    La machine de diabolisation du Front national est à nouveau en route. Elle ne vise pas l’intelligence, mais procède par suggestions, elle suscite le réflexe plus que la réflexion. Le comportement des élus de ce parti ne pose cependant plus de problème. En revanche, les positions économiques, sociales, sociétales de Mme Le Pen ne sont pas satisfaisantes. Elles ne mettent pas fin à la dérive suicidaire d’un État-providence à bout de souffle et annoncent, avec l’Europe, une rupture brutale qui ne pourra pas être réalisée sans conséquences néfastes pour le pays. La France n’est pas le Royaume-Uni. Qu’il faille revenir aux monnaies nationales et reconstruire l’Europe sur d’autres bases est un objectif souhaitable, mais qu’on doit envisager de manière réaliste. Il semblerait que l’accord passé entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen aille, sur ce point, dans la bonne direction. Les élections législatives doivent, de toute manière, permettre de recomposer la droite en l’appuyant sur ses valeurs authentiques, en la délestant des opportunistes prêts à toutes les compromissions. Elles seront décisives !

    Christian Vaneste

    Boulevard Voltaire

     

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    Les français ouvrent les yeux et ne craignent plus de dire tout haut ce qu'ils pensaient autrefois tout bas. Voici une lettre de lecteur du "Salon Beige" qui illustre leur réalisme et leur courage. Un véritable espoir de patriotisme et de retour à la France de toujours se lève. Ne laissons pas passer la chance.

     

    "Bonjour Cher Monsieur,

    Dimanche dernier fût le Munich des « républicains ». Moins de deux minutes après la défaite François Fillon se prosternait devant la dictature socialiste et faisait allégeance à ceux-là même qu’il accusait d’être, via un « cabinet noir » , à l’origine de ce qu’il appelait un « coup d’état contre la démocratie ».

    Ceux qui accusent aujourd’hui Nicolas Dupont Aignan de trahison et de collabos se sont tous soumis au dictat de la mediatico-socialisto bien pensance prônant justement un gouvernement de collaboration avec les LR et Macron (qui est soutenu par la sinistre Taubira, Cohn Bendit Cohen, Robert Hue et l’apprenti dictateur Emmanuel Valls).

     Ces gens qui n’ont de mot à la bouche que « De Gaulle » et qui s’auto – déclarent héritiers des résistants de la guerre de 1940 me dégoutent désormais car ils ne sont que l’humiliante image d’une France de l’abandon, de la corruption, de la trahison et de la capitulation. Le pire c’est que leur motivation unique est d’obtenir une pitance éventuelle par les fossoyeurs socialistes que représente Macron aujourd’hui.

    J’admire le courage de Monsieur Dupont Aignan, d’être digne et droit dans les circonstances dramatiques que traversent notre pays. J’ai adhéré ce matin à Debout la France pour vous soutenir (à mon humble niveau) car vous savez parfaitement que depuis hier soir Monsieur Dupont Aignan vous  allez devenir l’aversion du système médiatico-politique et que vous allez rejoindre le camps des «  mauvais français » pour subir la haine, le mensonge, l’insulte de ceux qui essayent de sauver leurs fesses ( comme disait Marion Maréchal Le Pen).

    Grâce à l’action et à la décision de Monsieur Dupont Aignan et de toute l’équipe de Debout la France le combat des capitulards est, à mon sens définitivement perdu. En effet je suis persuadé qu’hier soir sur France deux, un grand mouvement de résistance, ou plutôt, un grand « conseil national de la résistance patriotique » vient de se créer. Le 9 novembre 1989 le mur de l’est est tombé, le 28 avril 2017 le mur de la honte médiatico-politico -bienpensante française vient également de tomber."

  • Le Front National et la Résistance française, une histoire méconnue

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    A une dizaine de jours du second tour des élections présidentielles, le Front National est, une nouvelle fois, embarqué dans une polémique médiatique autour de la question de la Seconde Guerre mondiale. Cette fois-ci, c’est au tour de Jean-François Jalkh d’en faire les frais. Le vice-président et député européen doit faire face aujourd’hui à des accusations de négationnisme. Des accusations qui interviennent alors que celui-ci était pressenti pour prendre la présidence temporaire du parti depuis le choix de Marine Le Pen de ne pas occuper ce poste le temps de l’élection présidentielle.

    Cet article lu sur le site Lenga d'oc info permet aussi de comprendre pourquoi Nicolas Dupont-Aignan, en tant que gaulliste, n'est pas effrayé par un ralliement vers Marine Le Pen :

    "Si le parti de Marine Le Pen est présenté régulièrement par ses adversaires comme un parti de « collabos », il ne faut pas oublier que le Front National a compté dans ses rangs, et depuis sa fondation, de nombreux résistants et déportés dont voici quelques noms célèbres :

    Maître Jean-Baptiste BIAGGI, avocat, ancien député de Paris, ancien conseiller régional de Corse, ancien maire de Cagnano (Corse), officier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 1939-1945, médaille de la Résistance.

    Rolande BIRGY, ancienne de la JOC (1928), membre du Sillon catholique (1930), de la CFTC (1929) et du MRP (1945), résistante (Réseau Valette d’Osia), croix du Combattant volontaire de la résistance, Yad-Waschem (titre de « Juste » décerné par l’Etat d’Israël, en 1984), membre de SOS Tout Petits.

    Jean-Charles BLOCH, Croix de Guerre, Président du comité des Français Juifs.

    Roger BLOCH (Var), commerçant (ER), Croix du combattant 1939-1945, médaille des opérations de sécurité en Algérie, Reconnaissance de la Nation pour faits exceptionnels, ancien conseiller municipal de Toulon.

    Nicole de BOISGUILBERT, médaille de la Résistance.

    Claude BRABANT (Cher), ancien combattant, réfractaire au STO, évadé de France (1943), agriculteur-éleveur, maire (H) d’Annoix (30 ans), père de 7 enfants, chevalier du Mérite agricole.

    Jean-Louis de CAMARET (Vaucluse), Médaille militaire, Croix de Guerre 39-45 avec citations, Croix du Combattant volontaire de la Résistance, ancien membre des réseaux de la France combattante et des FFI, médaille d’argent de la Ville de Paris.

    Camaret Michel de.jpegMichel de CAMARET, ambassadeur de France, député Front National au Parlement européen (1984-1987), Compagnon de la Libération.

    Michel CARAGE, Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 39/45 (6 citations), Médaille Coloniale avec agrafes « AFL » « Fezzan-Tripolitaine » « Tunisie », Médaille des Blessés, Médaille des Services Volontaires dans la France Libre, Presidential Unit Citation (USA), Officier du Nicham Iftikar (Tunisie).

    Colonel Maurice CATALAN (Charente-Maritime), certificat national d’appartenance aux FFI, père de 6 enfants, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, croix de guerre des T.O.E., croix du combattant et diverses décorations étrangères, candidat FN Cantonnales en 2004 à La Rochelle.

    Roger CHADUC (Haute-Loire), retraité des finances, combattant volontaire de la Résistance, candidat FN Cantonnales en 2004 à Blesle.

    Albert CHAMBON, ancien ambassadeur de France, grand Officier de la Légion d’honneur, médaille de la Résistance, ancien déporté.

    Commandant CHALLE, Commandeur de la Légion d’Honneur (dix citations), pilote à Normandie-Niémen.

    Capitaine de Vaisseau (H) Pierre CHESNAIS (Var), officier de la Légion d’honneur (6 citations), croix de guerre 1939-1945 et T.O.E., croix de la valeur militaire, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille de la Résistance, médaille des services volontaires dans la France libre.

    Gilbert DEVÈZE, grande figure de la Résistance qui rejoint Londres en 1940, Ancien député européen Front National en 86.

    Jacques DORÉ, Adhérent au Front National depuis 84, Membre du Comité Central, Secrétaire national aux français de l’étranger, Directeur de cabinet aux affaires étrangères, Croix de guerre, Médaille des Déportés, Médaille des Evadés, Croix du combattant de la Résistance, Croix de la France libre.

    Pierre DUFOUR, Ancien Conseiller régional FN de Seine-Saint-Denis, engagé volontaire à la 2ème DB.

    Ghislaine de FIQUELMONT, première Française entrée à Metz le 19 novembre 1944, dans les rangs du XXe Corp d’armée américain.

    Edouard FONTANA (Val-de-Marne), président de Chambre (H) à la Cour d’appel de Paris, Croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille de la France libre, candidat FN législatives 2002 et sénatoriales 2004 (Val-de-Marne).

    Édouard FRÉDÉRIC-DUPONT, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance, Député (1986-88) sur la liste « Rassemblement national » conduite par Jean-Marie Le Pen.

    Robert HEMMERDINGER, médaillé de la Résistance, médaille de la France Libre, Croix de guerre, Président du Comité National des Français Juifs, Ancien Conseiller Régional FN d’Ile-de-France (1992-1998), Commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite.

    Holeindre Roger.jpgRoger HOLEINDRE (Seine-Saint-Denis), Membre fondateur du Front National, Vice-président du Front National, résistant, écrivain, grand reporter, ancien député de Seine-Saint-Denis, conseiller régional d’Ile de France, Médaille militaire, Croix de Guerre des T.O.E., croix de la Valeur militaire.

    Robert JACOB dit LUZIE (Corse), officier ER, officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, Médaille militaire, croix de guerre (10 citations).

    Serge JEANNERET, Croix de guerre 1939-1945, Croix du combattant volontaire de la résistance. Fondateur du FN en 1972, il le quitte en 1975 pour devenir directeur de cabinet de Bernard Lafay, Ministre du gouvernement Chirac. Son épouse Germaine Jeanneret est candidate aux élections législatives de mars 1973 à Paris.

    Augustin JORDAN (Paris), ancien ambassadeur, Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 1939-1945 (4 citations), Membre des premiers SAS, Military Cross (GB), Commandeur du Mérite Allemand.

    Jacques LAFAY, Adhérent au Front National depuis 84, Membre du bureau politique, conseiller national à la santé, Officier de la légion d’honneur, Croix de guerre 39-45 ( 5 citations), Croix du combattant volontaire de la Résistance.

    Robert LIMONDIN (Seine-Saint-Denis), ancien combattant 1939-1945, prisonnier de guerre (1940-1945) en Prusse orientale.

    Francis MASSART (Gironde), combattant volontaire de la Résistance, interné-résistant, évadé, Croix de Guerre 1939-1945, chevalier des Palmes académiques.

    Chef de Bataillon (H) Charles MET (Sarthe), ancien président du directoire de la Société laitière de Normandie, vice-président du Cercle national des Combattants, commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre 1939-1945 et des T.O.E., valeur militaire, Candidat FN législatives 1997 (2e circonscription Sarthe), Candidat FN Européennes 2004 (région ouest).

    Jean NICOLET (Hauts-de-Seine), retraité de la Police nationale, conciliateur judiciaire (H) de la cour d’Appel de Paris, médaille d’honneur de la police nationale, Croix du Combattant 1939-1945, médaille commémorative 1939-1945.

    Général Georges NOËL (Yvelines), de l’Armée de Terre, grand invalide de guerre, officier de la Légion d’honneur, Médaille militaire (1944), commandeur de l’ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, croix de la valeur militaire.

    Professeur Jacques ROBICHEZ, professeur à la Sorbonne, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, ancien président du Conseil scientifique du FN.

    Professeur Pierre ROUTHIER (Haute-Marne), ancien élève de l’Ecole normale supérieure, professeur émérite de géologie à l’Université Pierre et Marie Curie, chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 1939-1945.

    Albert SAUVANET (Hérault), officier de cavalerie, ancien cadre supérieur des industries mécaniques et métallurgiques, officier de la Légion d’honneur (5 citations, 2 blessures), médaille des évadés, combattant volontaire de la Résistance, chevalier du Mérite agricole.

    Lieutenant Colonel Marcel TIBERGHIEN (Nord), ancien de Jeunesse et Montagne (centre-école, maquis Renaud (Thollon) et CR6), puis Rhin et Danube, officier de l’ordre national du Mérite, Croix de Guerre 1939-1945 (2 citations).

    Pierre TINSEAUX (Var), engagé volontaire 1939-1945, ancien de la division Leclerc, conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

    Pierre SAILLY, candidat aux municipales de Saint-Cyr-sur-Mer, ancien déporté à Buchenwald, le Struthof et Dachau.

    Pierre SERGENT, Résistant dans le réseau Vélite-Thermopyles avant de rejoindre un maquis en Sologne, Ancien député Front National (1986-1988), Ancien officier.

    Jean VALETTE d’OSIA, général de Corps d’Armée. Commandant du 27e B.C.A. de 1940 à 1942, chef militaire de Haute-Savoie en 1943 jusqu’à son arrestation en septembre 1943, évadé puis passé à Londres et Alger en 1944. Grand Croix de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 14-18, T.O.E., 39-45., fondateur du maquis des Glières, Grand Croix de la Légion d’Honneur président du Comité de soutien à la candidature de Jean Marie Le Pen.

     

  • Mise au point nécessaire et bien venue

     

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    Mise au point historique de Vincent Tournier,

    maître de conférence de science politique

    à l’Institut d’études politiques de Grenoble.

     

    "Le nationalisme, c’est la guerre", ne cesse de répéter François Hollande, maintenant suivi par Emmanuel Macron. Cette convergence dans la condamnation du nationalisme n’est pas surprenante en ces temps d’intégration européenne et de montée du FN. Mais elle est malgré tout inquiétante tant elle témoigne d’une vision simpliste de l’histoire. Associer le nationalisme à la guerre est terriblement réducteur, et même totalement faux. La guerre est un phénomène ancien, sans doute éternel dans l’histoire humaine, alors que le nationalisme est très moderne puisqu’il émerge avec les Lumières et la Révolution française.

    Le terme même de « nationalisme » date de 1798. A cette époque, les guerres sont d’ailleurs surtout attribuées à l’ambition des Princes et aux intérêts des castes dirigeantes, alors que les peuples sont vus comme sages et pacifiques. Aujourd’hui, le raisonnement a basculé : les élites sont vues comme une source de paix alors que les peuples sont considérés comme un problème. C’est un signe supplémentaire de la crise que connaît l’idée démocratique dans l’Europe contemporaine.

    Mais réduire la guerre au nationalisme revient à ignorer que les guerres ont des causes multiples, variables selon les époques. Ces causes mêlent le pouvoir, l’économie, les intérêts, la religion. Le nationalisme n’est pas en lui-même un facteur de guerre : la Suisse ou la Finlande, pourtant très nationalistes, ne menacent personne. En fait, le nationalisme ne devient un facteur de guerre que lorsqu’il s’est accompagné d’une logique impérialiste d’expansion territoriale ou, surtout, sur une volonté de regroupement des minorités nationales éparpillées, comme ce fut le cas pour la guerre de 1914, laquelle avait davantage à voir avec l’impérialisme allemand qu’avec le nationalisme français.

    Et puis, tout de même : comment peut-on sérieusement soutenir que le nationalisme c’est la guerre, alors que la France est aujourd’hui menacée par un phénomène (l’islamisme) qui se caractérise justement par la négation des nations au nom d’un projet d’unification universelle autour d’une communauté religieuse ? (...)

    Les « nationalistes » remplacent les « fascistes » dans la détestation sociale. Le nationalisme, voilà l’ennemi. Or, le nationalisme n’a pas du tout les mêmes caractéristiques que le fasciste, notamment dans son rapport à la démocratie. Faire du nationalisme le mal absolu, c’est justement oublier que celui-ci a été la condition d’émergence de la démocratie moderne.

    La démocratie ne peut en effet exister sans un demos, sans un peuple qui partage une langue, des valeurs, une volonté commune. Aujourd’hui, certains pensent qu’il est possible de créer une démocratie post-nationale. Or, c’est un pari pour le moins audacieux car rien dans l’histoire ne permet de justifier cette thèse. Les philosophes des Lumières en étaient même arrivés à la conclusion inverse, à savoir que les empires plurinationaux ne sont pas compatibles avec la démocratie car la coexistence de plusieurs peuples nécessite d’avoir un pouvoir central autoritaire. Le « Printemps des peuples » a précisément marqué la volonté d’émancipation des nations contre la prison impériale.

    Faire du mot nationalisme le point de polarisation des clivages fait donc courir un risque majeur : celui de renier tout un pan de notre héritage démocratique. En somme, en voulant se débarrasser de ce qu’on tient pour la source de tous nos maux, on risque de jeter le bébé avec l’eau du bain.

  • Le bobo Macron et ses "jeunes soutiens", symboles de l'Antifrance

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    La "gueule" du renouveau proposé par Macron

     

    Après les catastrophiques cinq dernières années, qui ont montré de quoi étaient capables des idéologues obtus accouplés à des énarques incompétents, le parti socialiste s'est posé la bonne question : comment rester au pouvoir avec un tel bilan ?

    Ainsi est née l'idée de la fabrication d'un candidat qui serait issu du sérail et dans le même temps donnerait l'impression de se détacher de cette gauche en faillite, pour rallier à lui tout ce que le pays compte de bobos, de crédules et d'ignorants, ce qui, en effet, pouvait constituer une importante base de départ.

    Il fallait également qu'il soit compatible avec l'ensemble des ligues de vertu qui n'ont pour seules pensées et seul catéchisme qu'un salmigondis d'expressions indigestes, telles que "le vivre ensemble", "les droits de l'homme", "les valeurs de la République, et " les heures les plus sombres de notre histoire", autant de formules concrètes ayant une incidence directe sur les intérêts et la sécurité des français !

    Il était de même indispensable de respecter les souhaits ou les injonctions de ceux qui mènent le monde, cercle Bilderberg, Trilatérale, loges diverses et variées, finance internationale anonyme et vagabonde ...

    Enfin, la mise en œuvre de cette grossière stratégie satanique exigeait la complicité bienveillante de la quasi totalité de la presse, ce qui ne fut pas difficile à obtenir, celle-ci étant soutenue et financée par les précédents. Qui paye commande.

    La recherche de la perle espérée ne fut pas non plus très compliquée, chacun pouvant, dans son propre giron, présenter une marionnette susceptible de répondre à ces critères. C'est finalement le candidat d'Attali, découvert chez Rothschild ("mon adversaire c'est la finance" disait celui auquel il s'est rallié), qui a été retenu. Et c'est ainsi que nous avons, de plus en plus souvent depuis plusieurs mois, aperçu sur les premières de toute la presse, un jeune homme sans grande personnalité, à la fois beau parleur, ignorant, léger et irresponsable, le type parfait de la carpette obéissante.

    Le numéro de cirque que nous subissons depuis des mois pourrait être repris  par les meilleurs chansonniers, qui doivent d'ailleurs y puiser une inspiration inépuisable. Tout cela en effet ne serait que comique si le sort du pays n'était pas en jeu, dans un moment où la bascule dans le camp ennemi est imminente. Les collaborateurs de cette espèce et tous leurs affidés devront, un jour, rendre des comptes.

    Quand il qualifie la colonisation de crime contre l'humanité, tout en lui reconnaissant des éléments de civilisation (on a ainsi appris qu'un crime contre l'humanité comportait des éléments de civilisation - Hitler et Staline n'en demandaient pas tant !), quand il réprouve l'humiliation faite à la Manif pour tous, pour approuver la PMA quelques heures après, qu'il se dit socialiste à la radio et non socialiste au Puy du Fou, favorable à la dépénalisation du cannabis tout en souhaitant un renforcement des contrôles ... (il y en a des pleines vidéos que chacun a pu visionner), son indigence en matière politique apparaît au grand jour. Mais c'est le propre de ces représentant du pays légal de prendre le pays réel pour un ramassis d'imbéciles. Gare à l'effet boomerang !

    Avec des phrases comme :"C’est le printemps, le printemps sera à nous, il faut penser printemps" ou "Les Français ont du talent et du potentiel qui n’attend que d’être reconnu pour partir de l’avant" on peut s'attendre au pire.

    Espérons que les français, qui ne disent rien mais n'en pensent pas moins, feront exploser cette bulle artificielle. Sinon, comme disait Bainville "on aura les conséquences".

    Henri Bec

  • Macron : l'essence de l'escroquerie politique

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    Comment Macron

    a dragué toutes les minorités,

    l'une après l'autre

    Un article de Capital

    Le candidat d’En Marche reprend à son compte la recette qui avait permis, en 2012, à François Hollande, de réunir dans l’isoloir les bobos des métropoles et les habitants des cités de banlieue. L’édito de Patrick Fluckiger.

    A Orléans, il célèbre Jeanne d’Arc… non sans narcissisme, puisque son discours est un long parallèle entre le destin de la Pucelle et sa propre trajectoire. Au Puy-du-Fou en Vendée, il s’affiche avec le très droitier Philippe De Villiers, parangon du roman national. Mais à Alger il accuse la France coloniale de « crime contre l’humanité » et à Lyon, il affirme qu’il « n’y a pas de culture française », seulement « une culture en France » qui est « diverse ».

    Dans L’Obs il déplore que les adversaires au mariage pour tous aient été « humiliés ». Mais dans son programme, il veut aller plus loin encore en ouvrant aux lesbiennes le droit à la procréation médicale assistée (PMA). Ce que François Hollande avait prudemment évité pour ne pas provoquer (et humilier à nouveau ?) les opposants.

    Lors du débat sur TF1 il s’attaque vivement à Marine Le Pen qui s’en prend au burkini. Tout en précisant que « le burkini est un problème » et que certains arrêtés municipaux antiburkini étaient « parfois justifiés ».

    Segmentation des cibles

    En bon candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron s’adresse à tous les Français. Mais il le fait à sa manière : non pas comme un De Gaulle sublimant la Nation une et indivisible mais à l’inverse, en segmentant minutieusement ses cibles. Les catholiques, les musulmans, les femmes, les minorités sexuelles : il y en a pour tout le monde… successivement.

    Le think tank Terra Nova, proche du Parti socialiste, avait formalisé cette stratégie en 2011, en prônant la constitution d’une majorité « progressiste » par l’amalgame de toutes les minorités possibles et imaginables. Voyant partir l’électorat ouvrier de plus en plus massivement vers le Front National, Terra Nova conseillait, non sans cynisme, au candidat socialiste de 2012 de faire une croix sur ce vote traditionnel de la gauche et de s’appuyer sur des électorats ciblés façon « marketing » : les enfants d’immigrés, les jeunes, les minorités sexuelles et religieuses, les femmes.

    L'alliance des bobos et des banlieues

    François Hollande avait parfaitement appliqué la stratégie terranovienne en 2012, en réalisant notamment l’alliance inattendue des bobos des métropoles et des habitants des cités de banlieue. La gauche, pourtant loin d’être majoritaire dans le pays, raflait la mise comme l’avait raflée en 2008 aux Etats-Unis un Barack Obama qui avait réussi, lui aussi, à segmenter les électorats. Les noirs, les hispaniques, les musulmans, les homosexuels, les femmes avaient massivement voté pour le premier président métis.

    Aujourd’hui, le candidat socialiste ne peut plus refaire le coup : Benoît Hamon traîne comme un boulet le bilan du quinquennat (il s’en plaint) et, au sein de ce bilan, le mariage homosexuel, qui a mis fin au mythe de l’alliance des « progressistes ». Ca, il n’en souffle mot. On a beaucoup écrit sur l’opposition des catholiques au mariage pour tous, mais celle des musulmans est au moins aussi profonde. Et elle ne se restreint pas à une minorité, comme chez les catholiques…

    Devenir milliardaires

    Hamon plombé, c’est donc Macron qui reprend (avec brio) la stratégie de Terra Nova. Il sait parler aux bobos, bien sûr, et tout autant aux jeunes des banlieues. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires », explique-t-il en janvier 2015 depuis le salon high-tech de Las Vegas. Rien que le mot milliardaire, soigneusement choisi, fait tilt, tout particulièrement dans les cités où le chômage règne en maître. Et Macron refait tilt chez le même électorat des cages d’escalier quand il désapprouve « l’humiliation » imposée aux opposants au mariage pour tous. Bien sûr, il n’oublie pas l’association LGBT pour autant, et jure quelques jours plus tard : « La communauté homosexuelle trouvera toujours en moi un défenseur. » Il vient de cocher toutes les cases du sceptre sociétal…

    La volonté de ne fâcher personne risque parfois de mécontenter tout le monde. François Hollande en sait quelque chose. Emmanuel Macron, s’il est élu, pourrait vite en faire l’expérience et d’abord sur la « mère des réformes », le marché du travail. Il promet – comme Hollande – de favoriser le dialogue social, tout en annonçant qu’il passera par des ordonnances pour simplifier le code du travail et pour rendre la loi El Khomri « beaucoup plus radicale ». La carotte et le bâton, mais attention : tenu par une main gantée de velours. Toujours est-il que le 49-3 si contesté sous Valls pourrait passer pour une aimable taquinerie face aux ordonnances d’Emmanuel Macron.

    A propos de Hollande, Martine Aubry avait lancé : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. » Avec Macron, le loup est déguisé en mère-grand, comme dans le Petit chaperon rouge.

    Patrick Fluckiger, journaliste, sillonne la vie politique depuis 40 ans. Il fut notamment rédacteur en chef adjoint du bureau parisien des journaux du groupe EBRA (L'Est républicain, Dernières Nouvelles d'Alsace, Le Progrès...). Il a également signé les éditos politiques du quotidien l'Alsace de 2000 à 2012.

  • Cet homme est dangereux ...

     

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    La nouvelle coqueluche des médias et, hélas, de 21 % des Français – si l’on en croit les sondages -, a l’incroyable pouvoir d’effacer sa vie passée, profitant de notre mémoire courte et de la complicité universelle de la presse. Car, enfin, comment ce sourire d’angelot habillé par quelque grand couturier peut-il à ce point effacer le passé d’un Emmanuel Macron ?

    Lui qui s’affirme n’être ni de gauche, ni de droite, ni sans doute du centre et surtout pas socialiste, lui qui fut secrétaire général adjoint de François Hollande puis ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, et participa à la chute de la maison France, lui qui, de meeting en meeting, nous promet le paradis et se moque de la France comme du peuple français, le voilà au pied du perron de l’Élysée.

    J’ose espérer que ce même peuple « qu’il aime comme sa femme Brigitte » saura se ressaisir, qu’il aura un ultime sursaut, un éclair de lucidité dans l’isoloir. Car, enfin, qui est Macron ?

    Il est, pour faire court, la marionnette de Jacques Attali qui, en découvrant le côté beau gosse du personnage, l’a poussé dans les bras de François Hollande, espérant ainsi en faire un poulain bien frais pour sauver des griffes de Fillon ou de Marine, la mondialisation, le pouvoir de la finance et l’élite de l’industrie.

    L’imposture du golden boy Macron a été démasquée par « Le Petit Journal » et Bernard Asselineau dans un sujet à voir absolument sur YouTube. On y apprend que son clip de campagne a utilisé une partie du clip de Bernie Sanders, faisant passer pour de bons petits Français quelques Américains ! Asselineau y décrypte le discours vide de sens de ce candidat « marionnette » du style : « Les Français ont du talent et du potentiel qui n’attend que d’être reconnu pour partir de l’avant. » Un charabia qui nous a été offert à Lyon, pendant une heure, sur toutes les chaînes d’info, à tel point que les milliers de jeunes gens qui étaient venus l’écouter semblaient être tombés sous le charme d’un gourou, énonçant des mots n’ayant souvent aucun sens et qui, professés avec la diction d’un curé, semblaient être le summum de la béatitude…

    Et que dire de cette réunion à Clermont-Ferrand où, comme un prophète, il répéta plusieurs fois avec un air éberlué : « C’est le printemps, le printemps sera à nous, il faut penser printemps. » C’est sûr que voilà un programme.

    Mais que dire de la réalité de ce qu’il a réalisé comme ministre ou comme numéro 3 de l’Élysée ? Qu’il a vendu Alstom Energie à General Electric, mettant des centaines de Français au chômage. Qu’il a permis à son nouvel ami Patrick Drahi de pouvoir racheter SFR, devenu Numericable, et qui, désormais, avec son empire de la presse écrite, fait une campagne inouïe pour Macron. Qu’il n’ait pas été indifférent à la nomination de Mathieu Gallet à la place enviée de patron de Radio France atteinte de macronite aiguë.

    Avec les médias à sa botte, il sera difficile de savoir qui finance les millions d’euros que coûte la campagne de ce candidat, qui s’affirme être hors système, mais qui en est issu, qui en est même la créature. Il sera difficile, durant les dix semaines qu’il nous reste, de se refaire une opinion authentique sur le personnage. De réaliser que le vide de son discours tend à nous endormir, nous le peuple de France, afin de mieux veiller sur les intérêts de ceux qui l’on créé.

    Ce n’est plus « Allons enfants de la patrie », c’est « En marche toute », ce qui est curieux pour un homme qui avait déclaré que « passer par l’élection est un cursus de l’ancien temps »

     

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    IL NOUS AURA AU MOINS PRÉVENU !

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  • Une absence de «décence ordinaire»

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    Cet article est tiré du magazine Causeur et date du 15 février 2016. Bien que légèrement dépassé par l'actualité, il expose parfaitement à quel individu nous pourrions avoir à faire. Sa trajectoire politique, que chacun connaît maintenant, à ses prises de position récentes, tout nous incite à tenter d'écarter du pouvoir ce représentant de l'Anti-France.

     

    L’infirmité d’Emmanuel Macron

    Une extraordinaire absence de «décence ordinaire»

    Par Régis de Castelnau

    La participation aux gouvernements de la présidence de François Hollande aurait-elle un caractère toxique ? Ce fut d’abord Thomas Thévenoud souffrant d’une « phobie administrative » qui l’empêchait de déclarer et de payer ses impôts, en temps et en heure. Aujourd’hui, c’est Emmanuel Macron qui nous annonce souffrir d’un « inconfort philosophique ». Qu’un brutal retournement de veste soit physiquement inconfortable, certes, mais pourquoi philosophiquement ?

    À la réflexion, quelque chose de très simple. Emmanuel Macron se fout du monde, et prenant en compte la réalité de la nasse dans laquelle François Hollande s’est enfermé avec son histoire de déchéance de nationalité, il a mesuré tout l’intérêt qu’il y avait à changer de posture. De pour, il serait devenu contre, sachant que lorsque l’on veut se faire passer, contre l’évidence, pour un homme de gauche, c’est probablement plus décoratif de prétendre avoir des états d’âme « philosophiques » pour le justifier.

    C’est également une coquetterie pour nous rappeler qu’il est philosophe, comme d’ailleurs presque tout le monde aujourd’hui. Sauf que lui a des titres universitaires à faire valoir et qu’il a été collaborateur d’un vrai philosophe celui-là, le grand Paul Ricoeur. On sait bien que la proximité des grands hommes ne protège de rien, et finalement, cette nouvelle saillie nous renvoie à l’opération médiatique que le mainstream nous fourgue depuis quelques semaines.

    Juppé et Macron, nos sauveurs ?

    L’Europe est au bord de l’effondrement, la crise des migrants est ingérable, la situation internationale est très inquiétante, chômage et terrorisme pourrissent la vie des Français, et ce n’est pas la petite bande qui prétend au gouvernement de la France qui est de nature à les rassurer. Et c’est qu’ils sont capables de faire des bêtises les Français, comme les Hongrois ou les Polonais d’un côté ou les Espagnols et les Portugais de l’autre. Alors on va leur concocter un casting imparable qui devrait permettre de poursuivre comme avant, de rester dans les salons et de garder les bons fauteuils.

    D’abord, le politicien loser qui a soutenu toutes les réformes, tous les abandons qui ont conduit notre pays dans l’impasse où il se trouve : Alain Juppé. Celui-ci a très bien compris l’opportunité, s’est rendu rapidement aux États-Unis pour s’y faire adouber, et chez Bilderberg pour recevoir sa feuille de route. Mais dites donc, il y a quand même un problème, toutes les études démontrent que les Français souhaitent un renouvellement. Et Nestor n’est quand même pas un perdreau de l’année. Idée lumineuse, on va le flanquer d’un jeune, aimable et souriant bien coulé dans le moule obligatoire. Ça aurait de l’allure quand même Juppé président et Macron Premier ministre ! En habit de grande coalition à l’allemande, pour faire plaisir à tous ceux qui, de Franz-Olivier Giesbert à Laurent Joffrin, en passant par Jean Quatremer, et de Cohn-Bendit à Cambadélis, en passant par François Bayrou, ont si peur des Français et de la démocratie.

    Un pur produit de l’énarchie

    Alors, au-delà de l’image complaisante et utilitaire qui nous est servie, que peut-on dire d’Emmanuel Macron ? « Il incarne l’élitisme républicain » répond Jean-Pierre Chevènement, qui aurait pu d’éviter de se renier à ce point. Effectivement, pur produit de l’énarchie, appartenant à la caste des inspecteurs des finances, pratiquant des allers-retours lucratifs avec la finance privée pour valoriser son carnet d’adresses. Un petit coup d’œil sur sa trajectoire et celles de ses camarades de promotion est de ce point de vue tristement édifiant.

    Jusque récemment inconnu au bataillon, il vient d’être parachuté dans la sphère politique. Il s’est spécialisé depuis qu’il est ministre dans l’agitation de chiffons rouges sous le nez de cette gauche orpheline et désemparée par la catastrophe François Hollande. Gauche qu’il regarde goguenard essayer de le transformer en tête de Turc. Il serait fastidieux de dresser la liste de ces provocations, ou de revenir sur la « loi Macron » dont beaucoup disent qu’elle n’est qu’un décalque du « consensus de Washington ». On soulignera simplement que lui aussi est allé se faire adouber à Davos.

    Le vrai Macron révélé

    Je vais simplement relever quatre séquences qui établissent pour moi la réalité du personnage :

    - Il y a d’abord le sourire de Jean-Pierre Jouyet, son parrain, prononçant son nom de nouveau ministre de l’Economie sur le perron de l’Élysée. Jouyet, incarnation concentrée de la caste, jubilant du bon tour joué aux Français.

    - Il y a ensuite le « dérapage » à propos des ouvrières de l’entreprise Gad. Pour sa première interview radio sur Europe 1, parlant d’un dossier suivi par son ministère, il proféra la phrase suivante : « Dans mes dossiers, il y a la société Gad : il y a dans cet abattoir une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées ! » Aucune méchanceté, aucun mépris dans cette phrase, juste une inconscience meurtrière. Monsieur Macron, même si cet illettrisme est réel et constitue une difficulté supplémentaire pour reclasser ces ouvrières promises au chômage, on n’a pas le droit de faire état publiquement de ce qui est toujours vécu comme une humiliation. La langue et l’écriture sont un terrible marqueur social, et si l’on peut encore être fier d’être ouvrier, on a toujours honte d’être illettré. Si vous aviez un minimum d’expérience, et de sensibilité sociales, vous auriez évité, en vous disqualifiant, de faire blêmir ces femmes déjà dans la détresse. Vos excuses postérieures n’y changeront rien.

    - Devant Jean-Claude Bourdin sur BFM ensuite, nous avons eu cette petite leçon adressée aux chômeurs, ces paresseux, ces assistés : « Si j’étais au chômage, je n’attendrai pas tout des autres ». Pouvait-il faire preuve de plus de morgue, sachant qu’il ne sera jamais au chômage ? Emmanuel Macron, avec son diplôme de l’ENA, a son passeport pour une tranquillité confortable, voire très confortable, toute sa vie. Les alternances politiques ne lui poseront aucun problème, et avec quelques allers-retours public-privé dont il a déjà eu la pratique, il pourra même, marchant sur les traces de ses prédécesseurs Naouri et Pigasse, amasser une jolie fortune.

    - Plus récemment, notre récidiviste a remis le couvert : « La vie d’un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d’un salarié. Il ne faut jamais l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties ». Parce que le salarié, ne peut pas tout perdre lui ? Parmi ceux de Goodyear, foutus à la porte parfois après trente ans de maison, il y en a quatorze qui ont vraiment tout perdu. Jusqu’à leur vie, suicidés, morts de désespoir. Qui peut contester que la vie d’un petit patron peut être très dure, difficile et risquée, mais elle a le premier mérite d’être un choix, et le second de permettre de commander. Pour avoir fait les deux, je sais ce que cela veut dire. Mais Monsieur Macron qui n’a fait ni l’un ni l’autre, n’hésite pas à comparer ce qui n’est pas comparable. Il se prétend philosophe, alors on ne saurait trop lui conseiller de jeter un coup d’œil sur les écrits d’un autre philosophe, allemand, barbu et d’un certain calibre celui-là. Il y apprendrait, que si chef d’entreprise est un métier, le salariat c’est un rapport. Un rapport de production dans lequel, le salarié vend sa force de travail qui devient une marchandise, le travail salarié étant alors une dépossession et une aliénation. Qui peut être confortable, pour certains protégés, mais pour le plus grand nombre, surtout aujourd’hui, terriblement difficile.

    Alors, ces quatre séquences, caractérisent pour moi, l’infirmité qui frappe Emmanuel Macron, nouvel emblème que nous sert complaisamment le mainstream pour essayer de sauver les meubles. L’absence totale chez lui de ce qu’Orwell repris par Michéa, appelle la « décence ordinaire ». Acculturation qui s’explique par la trajectoire déjà empruntée, et les ambitions affichées. Le service de l’oligarchie ne nécessite pas de s’intéresser au peuple.

  • LES SOUTIENS DE MACRON - TOUS LIÉS CONTRE LA FRANCE

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    Pierre Bergé, Jacques Attali, Alain Minc, Bernard Kouchner, Daniel Cohn-Bendit

     

    LES SOUTIENS DE MACRON

     

    Par Eric Zemmour

    Ils l'aiment. C'est beau comme ils l'aiment. Ils lui déclarent leur flamme, le trouvent beau, jeune, intelligent, moderne, humaniste. Et plus encore. Leurs patronymes incarnent les années Mitterrand, mais la plupart ont été très proches de Sarkozy aussi.

    Ils s'appellent Attali, Minc, Bergé, Kouchner, ou encore Tapie ou Cohn-Bendit. Macron est leur chouchou, Macron est leur chéri, Macron est leur candidat. Macron ne leur demande rien comme ils ne lui demandent rien. Ni poste ni circonscription : ils sont au-dessus de ça !

    Ils sont au-dessus de tout. Ils incarnent, avec un éclat souvent hautain, l'establishment. Les « élites mondialisées », comme disait naguère Jean-Pierre Chevènement. Le « système », comme dit Marine Le Pen. Les « belles personnes », comme dit Mélenchon.

    Chacun incarne un petit morceau de la vraie croix d'une gauche qui a imposé ses valeurs depuis quarante ans. Minc, c'est «la mondialisation heureuse » ; Bergé, c'est « le Mariage pour tous » ; Attali, c'est entre autres, la guerre aux rentes et l'ubérisation de la société ; Kouchner, l'ingérence humanitaire ; Tapie, le capitalisme débridé des années 80 et la politique de la ville ; Cohn-Bendit, l'héritage libéral-libertaire de Mai 68. Tous sont pour l'Europe, le libre-échange, le multiculturalisme. Tous sont probusiness et promigrants. Anti-Brexit et anti-Trump.

    Depuis le début de sa campagne, Emmanuel Macron ne dit pas grand-chose. Ne propose rien de précis. Reste dans une ambiguïté protectrice. Incarne la nouveauté, la modernité, le changement.

    Parfois, il laisse échapper un mot, un signe, un geste qui le révèle, comme son discours fait en anglais devant un parterre allemand. Ses soutiens parlent pour lui. L'éclairent malgré lui. Lui donnent une épaisseur idéologique, historique, politique. Sociologique aussi.

    On sait aussitôt d'où il vient et où il va. On détermine « d’où il parle », selon le vieux langage marxiste. Il est le candidat de l'establishment de gauche. Le candidat de la mondialisation, de l'Europe, du multiculturalisme.

    Il a raison de se dire et de droite et de gauche : il est le candidat de la gauche qui se veut libérale et de la droite qui se veut moderne. Plus encore que les élus centristes qui l'ont soutenu, et leurs collègues socialistes qui, écœurés par la victoire d'Hamon sur Valls, le rejoindront, ces quelques noms prestigieux fixent la candidature Macron dans sa « pureté de cristal ».

    Déjà, Ségolène Royal le couve du regard de Chimène, tendresse qui annonce le ralliement ultime de François Hollande. Avec des amis comme ça, Macron n'a pas besoin d'ennemis.  • 

  • MACRON ET LES AFFAIRES - UN PUITS SANS FOND

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    MACRON IMPLIQUÉ DANS LES AFFAIRES

     Les médias n'en parlent pas

     

    Un militant payé par … l’Assemblée nationale

    Marianne révèle  que :

    « Florian Humez… le fondateur des Jeunes avec Macron est employé par le député macroniste de Fresnes Jean-Jacques Bridey, à mi-temps. En deux jours, il gagne donc assez pour militer pour Macron les autres jours de la semaine, tout en contournant la loi qui interdit aux assistants parlementaires de participer à la campagne d’un candidat »

    Gêné, Florian Humez avait évité « de rendre public ce nouvel engagement professionnel…il se présente uniquement, sur les réseaux sociaux, comme « militant » et « cofondateur des Jeunes avec Macron »

    Et puisqu’on parle beaucoup ces temps-ci des emplois des assistants parlementaires, Marianne précise que Bridey a une enveloppe de « 9.561 euros à distribuer entre trois temps partiels. Ou quand le budget de l’Assemblée aide à militer l’esprit léger… »

     

    L’Elysée aide Macron à lever des fonds à l’étranger pour financer sa campagne

    • Le 25 janvier 2017, Les inrocks lâchent que :

    « le président de la République a discrètement organisé le déplacement de son ancien ministre de l’Economie au Liban, “l’occasion pour ce dernier de se donner une stature internationale et d’organiser quelques levées de fonds”

    […]

    Emmanuel Macron aurait reçu un sérieux coup de pouce de la part de l’Elysée, du ministère des Affaires étrangères, et de l’ambassade de France au Liban au cours de sa visite à Beyrouth les 23 et 24 janvier.

    […]

    Lors de ce déplacement, le président d’En marche s’est entretenu avec le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri. Une rencontre qui aurait été, une fois de plus, organisée par l’Elysée.

    Emmanuel Macron aurait été également présent à deux repas de levée de fonds.

    • le vent se lève : “une place dans de ces dîners aurait coûté de 10 000 à 15 000 euros”, alors que le plafond légal de dons pour une campagne présidentielle s’élève à 4 600 euros pour ceux provenant de personnes privées et que le financement d’un parti politique par des dons privés ne peut dépasser les 7 500 euros.

    La Grande braderie

    Alstom : vendu ! Aéroport de Toulouse-Blagnac : vendu ! SFR : vendu ! Aéroport de Nice, de Lyon : vendus aussi. Emmanuel Macron brade des entreprises françaises à des firmes étrangères.

    Aéroport de Toulouse-Blagnac, une affaire chinoise très opaque

    • Mediapart a dénoncé les mensonges de Macron autour de la vente de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac aux Chinois de Casil Europe. Le 16 juin 2016, le journaliste Laurent Mauduit écrivait :

    « le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron [est] piégé par le retentissant mensonge qu’il avait commis lors de la privatisation [de l’aéroport]. À l’époque, il avait en effet promis publiquement que la société resterait contrôlée par ses actionnaires publics, la société chinoise restant minoritaire. Mais avec ces investisseurs chinois, l’État avait au même moment conclu un pacte d’actionnaires secret, aux termes duquel il lui donnait l’assurance qu’il voterait à ses côtés toutes les résolutions qu’il présenterait.

    L’affaire du dividende qui survient un an plus tard prend donc valeur de test : on apprendra le 28 juin si Emmanuel Macron a menti à ses concitoyens ou aux investisseurs chinois.

    L’affaire risque donc d’avoir un grand retentissement, d’autant que le ministre de l’Économie rêve depuis peu un destin national. »

    • Et pan ! le 19 octobre, écrit ladepeche.fr, les actionnaires, c’est-à-dire les Chinois, se versent 15 M€ de dividendes. Macron, comme le soupçonnait Mediapart, a menti.

    Aéroport de Nice : vendu à l’italien Benetton pour calmer les réticences d’Estrosi

    • 28 juillet 2016, le Figaro annonce que « Le consortium Azzurra, détenu majoritairement (65%) par l’italien Atlantia contrôlé par la famille Benetton, avec à ses côtés l’aéroport de Rome et EDF Invest, se porte acquéreur des 60% détenus par l’Etat. Produit de la vente : 1,22 milliard d’euros. »

    Problème, « c’est la même erreur que pour les autoroutes » commentent ceux qui suivent le sujet :

    « Les pouvoirs publics (et donc nos impôts) ont réalisé ces investissements très lourds qui commençaient seulement à être amortis. Leur vente va certes apporter du cash à court terme, mais va aussi nous priver des bénéfices qui iront aux acheteurs pendant des décennies, au lieu de rentrer dans les recettes publiques. »

    • Le 25 janvier 2017, la vente est contestée en justice, selon Nice-Matin. En cause, « une clause illégale aurait été introduite [par Bercy, c’est à dire Macron] dans le cahier des charges de la vente », qui avantagerait l’acheteur, mais représente pour les compagnies aériennes et donc les voyageurs qui paieront la note, « une inflation des redevances aéroportuaires ».

    Aéroport de Lyon : polémique sur un régime de faveur

    • Fin juillet 2016, Macron boucle la vente de l’aéroport de Lyon à Vinci.

    Immédiatement, »le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, annonce son intention, avec le département du Rhône, d’intenter une action en référé devant le tribunal administratif de Paris … visant à annuler le processus de privatisation.

    « L’élu critique le fait que le deuxième tour prévu pour l’examen des six candidatures n’ait pas eu lieu et que la décision finale se soit résumée à un choix entre Vinci et l’australien Macquarie », rapportent Les Echos.

    Alstom : bradé aux Américains, une affaire de corruption à la clef

    Bloqué par décret par son prédécesseur Arnaud Montebourg, Emmanuel Macron passe outre, et crée le scandale en vendant ce fleuron industriel français, en lui faisant payer une amende de 630 millions d’euros à la place de GE.

    Macron aurait participé directement à la mort d’Alstom, et Patrick Kron, le PDG du groupe Alstom, n’aurait pas averti le gouvernement de la vente à General Electric.

    Montebourg avait pourtant pris un décret négocié avec le gouvernement et Alstom pour bloquer la vente … Hélas A. Montebourg est coiffé au poteau par Macron, favorable au rachat par General Electric, qui vend Alstom dès qu’il le remplace à Bercy.

    SFR : pour Drahi, avec un beau retour d’ascenseur de BFMTV

    Alors que Numericable est sous le coup d’un contrôle fiscal, que Montebourg avait critiqué ce projet, Macron a donné son feu vert au rachat de SFR par Numericable appartenant au groupe de Patrick Drahi, rapporte BFM Business du groupe de Patrick Drahi.

    En mars 2014, Arnaud Montebourg s’était opposé au rachat de SFR par Numericable (surendettement, absence de concurrence dans le câble, problèmes fiscaux), détenu par des capitaux étrangers et domicilié dans un paradis fiscal, préférant l’offre rivale de Bouygues.

    Son successeur, Emmanuel Macron le voyait d’un autre œil. Le 28 octobre, le ministre de l’Économie donnait discrètement son feu vert à l’opération avec Numericable.

    Bercy confirmait cette opération, en précisant, pour rassurer, qu’Emmanuel Macron sera « attentif aux suites de l’opération, notamment dans un secteur aussi stratégique que les télécoms ». D’attention il ne fut point puisque Macron donna sa démission.

    Ainsi vont les affaires pour qui a la mémoire courte.

    Depuis, BFMTV est devenu l’organe quasi officiel de la campagne Macron.

    Alain Leger

  • BOURRAGE DE CRÂNE

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    Notre peuple a montré à de multiples occasions combien il n’aime pas qu’on le trompe en lui bourrant le crâne.

     

    Par Floris de Bonneville

    Journaliste
    Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

     

    BFM TV n’est vraiment plus la télé à regarder. L’influence, que ses propriétaires ont sur les rédactions de celle qui se veut être la première en audience, est remarquable ! Marianne a relevé que, depuis les quatre derniers mois, Macron, le chouchou de Drahi et de ses potes millionnaires, a eu droit à 426 minutes de direct alors que l’ensemble de ses concurrents a eu droit à 440 minutes : 182 pour Fillon, 135 pour Mélenchon, 63 pour Marine et 60 minutes pour Hamon – à savoir, pour les deux derniers, la seule diffusion d’un de leurs meetings…

    Et sur le même plateau de BFM TV, samedi soir, j’entends deux journalistes du Point et de L’Express, soutenus sans doute par le lecteur de prompteur de la station, affirmer que tout cela est un complot que de penser que Macron est favorisé. Le FN, soulignent nos trois confrères, a la culture du complot, c’est bien connu. Complots médiatique et judiciaire qui sont, pourtant, incontestables.

    Ne serait-il pas plus correct, chers confrères, d’avouer que vous êtes financés tous les trois par l’argent de la haute finance, celui de Patrick Drahi et François Pinault, tous deux soutiens du jeune Manu ?

    Est-il utile de répéter que Patrick Drahi, dont les dettes ne s’élèvent qu’à 50 milliards (on ne prête qu’aux riches, n’est-ce pas, MM. les banquiers ?), n’a acquis le groupe SFR que grâce à l’intervention personnelle d’un certain ministre de l’Économie dont je ne vous ferai pas l’injure de vous donner le nom – celui que vous entendez du matin au soir.

    La cerise sur le plateau d’En Marche ! est la nomination de Bernard Mourad comme conseiller financier du candidat. Mourad, patron d’Altice Media Group, propriétaire d’un empire médiatique, racheté par SFR/Drahi, ami de quinze ans de Macron, a, en effet, été détaché auprès de son vieux copain pour toute la durée de la campagne. Et n’oublions pas le transfert de Guillaume Dubois, directeur de BFM TV, à la direction de L’Express.

    Et on voudrait nous faire croire que la pub gratuite faite à Macron n’a rien à voir avec quelque favoritisme… Une pub qui s’est transformée en des dizaines de couvertures de magazines et des heures de télé…

    Pour le bourrage de crâne, on ne pouvait mieux faire, et comme Hollande a institué que la campagne officielle contrôlée par le CSA ne commencerait que deux semaines avant le premier tour, le… tour est joué !

    Mais le scandale risque d’éclater à la figure du sémillant candidat. Enfin, si la Justice se fait tout à coup impartiale dans cette campagne présidentielle. Car, qui a accordé à Patrick Drahi le droit de racheter SFR et de constituer un empire médiatique considérable ? Un droit que seul Bercy peut accorder pour le rachat d’une société de télécom et qu’Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Économie et du Redressement productif, avait refusé à Drahi. Mais trois mois plus tard, en septembre 2014, Macron arrivait à Bercy et revint sur le refus de son prédécesseur. On suppose, sans rire, que Drahi lui sera redevable à jamais…

    Ainsi va la politique des gredins. Ainsi le veut le système dont Emmanuel Macron se défend d’être l’un des plus illustres représentants. Ainsi pense-t-il tromper le peuple français sur sa véritable personnalité.

    Mais ce peuple a montré, à de multiples occasions, combien il n’aime pas qu’on le trompe en lui bourrant le crâne.

  • Bernard Lugan : "M. Macron, vous êtres un ignorant butor !"

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    Lancé sur le marché politique tel un nouveau smartphone, vous êtes, Monsieur Macron, un ignorant butor dont les propos concernant la colonisation sont doublement inadmissibles.

    1. En premier lieu parce qu’ils furent tenus à Alger, devant ces rentiers de l’indépendance qui, pour tenter de cacher leurs échecs, leurs rapines et la mise en coupe réglée de leur pays, mettent sans cesse la France en accusation. Certains qui, parmi votre auditoire, applaudirent à vos propos d’homme soumis (cf. Houellebecq), et devant lesquels vous vous comportâtes effectivement en dhimmi, sont en effet ceux qui, le 1er novembre 2016, publièrent un communiqué exigeant que la France : « (…) présente des excuses officielles au peuple algérien pour les crimes commis durant les 132 ans de colonisation et pour les crimes coloniaux perpétrés à l’encontre du peuple algérien afin de rappeler les affres de la répression, de la torture, de l’exil, de l’extermination et de l’aliénation identitaire car l’histoire du colonialisme restera marquée par ses crimes de sang et ses pratiques inhumaines ».

    Candidat à la présidence de la République française, vous avez donc donné votre caution à de telles exigences autant outrancières qu’insultantes. Ce faisant, vous vous êtes fait le complice des pressions et chantages que l’Algérie exerce à l’encontre de la France afin d’obtenir d’elle une augmentation du nombre des visas ou tel ou tel avantage diplomatique ou financier. En d’autres temps, vous auriez donc pu être poursuivi pour « Atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ».

    2. Ensuite parce que vos propos constituent non seulement un recul de l’état des connaissances, mais également le viol de ce consensus historique auquel étaient arrivés les historiens des deux rives de la Méditerranée. Or, par ignorance ou par misérable calcul électoraliste, vous les avez piétinés. Au nom de quelle légitimité scientifique avez-vous d’ailleurs pu oser les tenir ? Avez-vous seulement entendu parler des travaux de Jacques Marseille, de ceux de Daniel Lefeuvre ou encore des miens ?

    Oser parler de « crime contre l’humanité », maladroitement rectifié en « crime contre l’humain », au sujet de la colonisation revient en réalité à classer cette dernière au niveau des génocides du XXe siècle, ce qui est proprement scandaleux. Sur ce terrain, vous voilà donc encore plus en pointe que Christiane Taubira, ce qui n’est pas peu dire... Pierre Vidal-Naquet, pourtant militant de la décolonisation et « porteur de valises » assumé du FLN écrivait à ce sujet : « Assimiler peu ou prou le système colonial à une anticipation du 3e Reich est une entreprise idéologique frauduleuse, guère moins frelatée que l’identification, à Sétif, (…)  de la répression coloniale aux fours crématoires d’Auschwitz et au nazisme (…). Ou alors, si les massacres coloniaux annoncent le nazisme, on ne voit pas pourquoi la répression sanglante de la révolte de Spartacus, ou encore la Saint-Barthélemy, ne l’auraient pas tout autant annoncé… En histoire, il est dangereux de tout mélanger. Un sottisier peut-il tenir lieu d’œuvre de réflexion ? (…) L’air du temps de la dénonciation médiatique (…), le contexte social, économique et politique actuel est encore fécond qui continuera à générer de telles tonitruances idéologiques à vocation surtout médiatique ».  J’ajoute électoralistes.

    Vous devriez pourtant savoir, Monsieur le candidat à la présidence de la République, qu’en créant l’Algérie, la France donna un nom à une ancienne colonie ottomane, traça ses frontières, unifia ses populations, y créa une administration et toutes ses infrastructures.

    Ce faisant, y aurait-elle commis  un « crime contre l’humanité » ou « contre l’humain » ? Les chiffres de l’accroissement de la population ne semblent pas l’indiquer puisqu’en 1830, la population musulmane de l’Algérie n’excédait pas 1 million d’habitants alors qu’en 1962 elle avait bondi à 12 millions. Serait-ce donc en commettant des « crimes contre l’humanité » que la France, ses médecins et ses infirmiers soignèrent et vaccinèrent les populations et firent reculer la mortalité infantile ? Serait-ce parce qu’elle commettait des « crimes contre l’humain » que chaque année, à partir du lendemain du second conflit mondial, 250 000 naissances étaient comptabilisées en Algérie, soit un accroissement de 2,5 à 3% de la population, d’où un doublement tous les 25 ans ? A ce propos, relisons René Sédillot : « La colonisation française a poussé l’ingénuité - ou la maladresse - jusqu’à favoriser de son mieux les naissances : non seulement par le jeu des allocations familiales, mais aussi par la création d’établissements hospitaliers destinés à combattre la stérilité des femmes. Ainsi, les musulmanes, lorsqu’elles redoutaient d’être répudiées par leurs maris, faute de leur avoir donné des enfants, trouvaient en des centres d’accueil dotés des moyens les plus modernes tout le secours nécessaire pour accéder à la dignité maternelle. (…) (L’histoire n’a pas de sens, Paris, 1965, page 71).

    Enfin, puisque vos propos indécents tenus à Alger obligent à faire des bilans comptables, voici, Monsieur le candidat à la présidence de la République, celui qui peut être fait au sujet de l’Algérie française : en 132 années de présence, la France créa l’Algérie, l’unifia, draina ses marécages, bonifia ses terres, équipa le pays, soigna et multiplia ses populations, lui offrit un Sahara qu’elle n’avait jamais possédé après y avoir découvert et mis en exploitation les sources d’énergie qui font aujourd’hui sa richesse. Comme je ne cesse de l’écrire depuis des années, en donnant l’indépendance à l’Algérie, la France y laissa 70.000 km de routes, 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels qui étaient propriété de l’Etat français ; 31 centrales hydroélectriques ou thermiques ; une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités. Dès l’année 1848, et alors que la conquête de l’Algérie était loin d’être achevée, 16 000 enfants en  majorité musulmans étaient scolarisés. En 1937 ils étaient 104 748, en 1952 400 000 et en 1960 800 000 avec presque 17 000 classes, soit autant d’instituteurs dont les 2/3 étaient Français (Pierre Gourinard, Algérie : l’œuvre française. Paris,  1986).

    En 1962, il y avait en Algérie, un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Tous ces équipements, toutes ces infrastructures, tous ces établissements ainsi que les personnels qui les faisaient fonctionner avaient été payés par la France et avec l’argent des Français.

    Monsieur le candidat à la présidence de la République, je vous poste ce jour en RAR mon dernier livre « Algérie, l’histoire à l’endroit »*, afin que vous puissiez mesurer l’abîme séparant la réalité historique de vos inacceptables propos. 

    Bernard Lugan  

    * Ce livre est uniquement disponible via l’Afrique Réelle. Pour le commander, c'est ICI

  • Emmanuel, le candidat du vide

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    Un article bien vu de M. Gregory Vanden Bruel, collaborateur parlementaire belge, paru dans Boulevard Voltaire.

    Compte tenu du formidable emballement médiatique, il est parfois difficile de réaliser la nocivité de cet individu qui, à part d'avoir amassé des millions au service de ceux pour lesquels il œuvre maintenant, et qui ont curieusement disparus, n'a connu que des échecs économiques depuis son arrivée à l'Elysée.

    Avec une outrecuidance et une arrogance éhontées, il n'hésite pas à s'attaquer à la culture française, modèle de beauté, d'équilibre et de sagesse, enviée par tout le monde civilisé.

     

    Tout amoureux épris de culture française, qui savoure un paragraphe de Chateaubriand comme une toile de Jacques-Louis David, a dû s’étrangler en entendant Emmanuel Macron prétendre qu’il n’existe pas de culture française.

    Dans l’esprit du candidat, qui marche à en perdre haleine et pour qui le monde est le seul pèlerinage qui vaille, la France elle-même n’a probablement pas d’existence propre et doit être envisagée, à ce titre, comme vestige du passé qu’il faut effacer au profit du village planétaire.

    Emmanuel Macron, ou Emmanuel Hollande (comme l’a surnommé avec malice François Fillon), ou encore Big Chouchou (selon le sobriquet peu flatteur dont l’affuble Marine Le Pen), est le candidat du monde mondialisé, du Monde et des autres médias, du monde des élites hors-sol, du monde sans racine.

    Il est l’homme du vide compris comme absence de matière et du vide entendu comme le gouffre qui s’ouvre devant l’imprudent qui s’approche trop près du bord de la falaise.

    Que peut-on, en effet, retenir du programme du candidat ? Parmi d’autres joyeusetés, Macron veut réaliser 60 milliards d’économie sur cinq ans, assouplir les 35 heures, transformer le RSA, instaurer un système de retraites à la carte, instaurer un pass culture pour les jeunes. Rien, donc, qui puisse transcender.

    Rien qui suscite l’espoir d’une relance économique et morale. Rien qui augure d’une reprise en main nationale et civilisationnelle.

    Preuve du manque d’enthousiasme, de nombreux sympathisants de Macron quittent ses « métingues » de campagne avant la fin de ceux-ci.

    Lorsqu’ils sont interrogés, les déçus pointent la « banalité » des propos tenus et la « superficialité » de l’impétrant.

    De programme, Emmanuel Macron n’a, en fait, que sa belle gueule érigée en idéologie moderne. Il appartient à la caste des hommes fringants – comprenez des « beaux gosses » – mise en avant par le système pour terrasser les infréquentables. Il est à la fois le Canadien Justin Trudeau, le Wallon Paul Magnette ou le Néerlandais Jesse Klaver, eux-mêmes autant de rejetons de Barack Obama.

    Sans surprise, Macron, « de gauche » et « libéral » (en fait, de gauche parce que libéral), se revendique de la « troisième voie » comme, avant lui, Tony Blair, Bill Clinton ou Gerhard Schröder. Et François Hollande, dont il est l’héritier et dont il perpétuera la politique mortifère.

    Au bord du gouffre, la France pourrait se voir précipitée dans le néant dès le 7 mai au soir si elle confie les clefs de son cœur à un homme sans consistance et sans ambition pour elle, un homme qui prend son style pour son génie et qui élève le vide au rang de programme

  • Pour l'Education, Macron a trouvé pire que Najat Vallaud-Belkacem

     

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    Lu dans Agoravox

    Le macronisme est une idéologie politique aux contours difficilement perceptibles. L’ambiguïté traverse de part en part Emmanuel Macron et les différentes personnalités politiques, essentiellement des caciques du PS et des élus de droite en déshérence, qui composent En Marche.

    Certes, la divagation en politique n’est pas née avec Macron, même si semble-t-il ce dernier œuvre continuellement à la légitimation et à la glorification de ces conduites qui ne font pas honneur à la fidélité et à la loyauté. Mais passons, car derrière la confusion et l’ambiguïté, on trouve parfois des zones d’ombres inquiétantes, qui laissent présager le pire pour une France exsangue après cinq années interminables de hollandisme.

    Tapis dans l’ombre du rassemblement se cachent parfois des personnalités inquiétantes, qui sous des aspects politiques rassurants et prétendument modernes s’avèrent être des porte-voix d’idéologies sournoises et mortifères pour la France.

     

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    Bariza Khiari fait partie de ces personnalités de l’ombre, qui à quelques jours de l’élection présidentielle, doivent impérativement être mises au jour. [...] Cette personnalité centrale d’En Marche, membre de la garde rapprochée de Macron et potentielle ministre de l’éducation en cas d’élection de ce dernier, a de quoi inquiéter les Français soucieux de préserver une certaine idée de la France, ainsi que de ne pas livrer la France aux idéologies mortifères. [...] En effet, cette franco-algérienne, née à Ksar Sbahi en Algérie de parents fervents militants du FLN et sénatrice PS de Paris depuis près de 15 ans, n’a jamais caché son militantisme pro-islam. [..] L'idéologie portée par Bariza Khiari est un danger pour la République, car sa proximité avec le CCIF, et notamment avec l’inénarrable Marwan Muhammad, est révélatrice de ce double discours insidieux que pratique à merveille une certaine frange de l’élite de la communauté musulmane.

    Pour rappel, en 2011, Bariza Khiari déclarait que pour elle, « le problème ce n’est pas Tariq Ramadan, c’est le gouvernement ». Cette phrase venant exempter Tariq Ramadan de toute logique idéologique tendant à paver la voie à l’islamisme a de quoi surprendre. [...] Pour la sénatrice PS, parler d’islam revient de facto à « créer des peurs » en agitant le chiffon rouge de l’immigration, et en procédant à des raccourcis fallacieux entre religion et fondamentalisme. [...] Et à ce titre, cette proche de Macron et future ministrable, s’est gravement fourvoyée il y a quelques mois dans un appel publié dans le JDD en faveur d’une réflexion sur la place de l’islam en France. Dans cet appel publié fin juillet 2016, et impulsé par Bariza Khiari, 42 « intellectuels » musulmans se déclarent être prêt à « assumer [leurs] responsabilités » en matière de réflexion autour de la structuration de l’islam. Si l’on excepte le flou inhérent à cet appel, et la confusion des genres tiraillant ce discours qui oscille perpétuellement entre politique et religieux, c’est surtout l’absence de toute référence aux victimes juives des attentats qui ont touché la France au cours de ces dernières années qui a suscité l’émoi. Alors que cet appel débute par une énumération des différents attentats ayant ciblé notre territoire, n’importe quel lecteur est très vite interloqué et choqué par l’absence de tout hommage aux victimes de l’école Ozar Hatorah à Toulouse et aux victimes de l’HyperCacher de Vincennes. [...]

    Dans Non je ne me tairai plus, livre publié le 8 mars de cette année, Amine El Khatmi, élu socialiste et musulman montre la face cachée des collusions entre une certaine élite socialiste et l’islamisme radical. Pour cet élu, difficilement soupçonnable d’islamophobie, les socialistes tendent à nouer des pactes du diable avec des acteurs ouvertement antirépublicains. « Sur des questions aussi fondamentales que celles de la laïcité et de la résistance au communautarisme, les socialistes ne sont pas en ordre de bataille. Sur le terrain, des élus passent des compromis inacceptables » écrit le jeune élu socialiste. Parmi les élus accusés de collusion avec l’islamisme radical par Amine El Khatmi on retrouve notamment une certaine Bariza Khiari. L’auteur explique ainsi que des élus locaux et des parlementaires ont trouvé la parade pour financer des lieux de culte sans enfreindre l’article 2 de la de 1905, qui précise que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Pour contourner cette loi majeure de notre République, certains élus versent leurs subventions à des associations présentées officiellement comme engagées dans un combat uniquement culturel, mais qui poursuivent en réalité une finalité bien plus perfide et sournoise : mettre en place des montages financiers complexes pour financer la création de mosquées grâce à de l’argent public.

    Archétype même de ces montages financiers complexes, l’Institut des Cultures d’Islam dirigé par Bariza Khiari est révélateur de ces pratiques qui bafouent ouvertement les valeurs républicaines. De concert avec Anne Hidalgo, toujours aussi complaisante à l’égard d’acteurs qui gravitent pourtant dans des sphères foncièrement anti-républicaines, Bariza Khiari a fait voler en éclats les frontières entre culturel et cultuel. L’ICI est situé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, et cohabite en son sein une école où est enseigné l’arabe littéraire et…une salle de prière pilotée par la Grande Mosquée de Paris, mais financée par de l’argent public. Interrogée en septembre 2016 par Bernard de La Villardière dans le cadre de son émission « Dossier Tabou », Bariza Khiari, acculée par les faits manifestes et incontestables, reconnaîtra du bout des lèvres que le centre, financé par la municipalité de Paris, est bel et bien une seconde mosquée de Paris. [...]"

    Elle est déléguée nationale du mouvement En marche ! 

  • Macron, fils d’Hypnos ?

     

    Les sondeurs pensent dorénavant que rien n’entravera la course de l’homme « en marche » vers l’Élysée : hors-système, au-dessus des partis, l’Emmanuel universel qui semble savoir déceler l’énergie vitale dont le peuple est traversé, celui dont chaque discours est une occasion toujours renouvelée de communier avec ses « amis », ses « semblables », peut-il faillir dans son irrésistible ascension ? Vous a-t-il échappé qu’il dépassait de cent coudées tous les autres candidats ? Et feriez-vous partie de ceux qui ne savent pas repérer la grandeur où elle se trouve ?

    En réalité, il suffit d’écouter une seule fois l’un de ses discours pour comprendre qu’Emmanuel Macron n’a ni charisme, ni profondeur, sa vacuité est désespérante. L’homme  en marche, pour finir, n’a peut-être pas plus d’épaisseur que l’Homme qui marche de Giacometti. Inutile de perdre son temps à examiner les lignes « naissantes » de son programme flou, je laisse le soin à d’autres de faire le tour… des trous.

    Ce qui m’intéresse davantage, c’est de rappeler qu’on peut s’évertuer autant qu’on veut, à se donner la carrure d’un chef charismatique, le fait même de s’y évertuer signale déjà qu’on est dépourvu des qualités qui sont inhérentes au grand homme. Je renvoie le lecteur au livre de l’historien Patrice Gueniffey qui aborde la question de la genèse du grand homme, à travers l’étude de deux figures exemplaires, Napoléon et De Gaulle (Perrin, 2017).

    Pour le cas modeste qui nous occupe ici, il faut se référer au discours que Macron a prononcé à Lyon pour repérer, dès le début du discours, une tentative désespérée du bonhomme pour transfigurer sa petite personne. D’autres usent d’hologrammes, façon Guerre des Etoiles. Lui, plus classique, convoque la littérature de la Résistance. La salle une fois chauffée et l’assurance étant donnée par le candidat qu’il s’adressait à ses « amis », celui-ci évoque une scène des Feuillets d’Hypnos du poète résistant, René Char. Il s’agit de la fameuse scène des Feuillets située au fragment 128, où René Char, qui dirige un maquis, a trouvé refuge dans un village pour se cacher des Allemands. Or ceux-ci investissent le village et torturent un jeune maçon pour l’obliger à leur livrer le chef du maquis. C’est alors, raconte Char, que de partout la marée des femmes, des enfants et des vieillards, sortant de leurs maisons, entourent les nazis, les obligeant à refluer. Entre ces êtres magnifiques d’abnégation et le chef tapi derrière les rideaux d’une maison d’où il observe la scène sans pouvoir bouger, circule un sentiment très fort et  Macron cite alors la phrase qui l’intéresse plus particulièrement : « Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre » et « J’ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là… »

    Macron a trouvé dans cette remarque la matrice même du lien puissant qui l’unit aux français, il n’hésite d’ailleurs pas à comparer immédiatement la situation du peuple Français à celle des villageois : eux, poussent les nazis, le peuple français, lui, pousse la « peur, la mauvaise colère, les passions tristes qui veulent gagner le pays ». Quant à Macron, nouveau résistant, il peut déclarer que lui aussi tient à ses amis par mille fils confiants.

    D’assimilation en assimilation, les vertus du chef maquisard sont reversées au profit du candidat qui finira par s’approprier sans vergogne les propos du poète en les adressant à son public ce soir-là : « je vous aime farouchement. »

    Pour qui y réfléchit deux secondes, les situations n’ont rien de comparable, il y a un abîme entre la situation de Char, cerné par les Allemands et celle de Macron, cerné…par deux candidats que les médias s’emploient à anéantir, la comparaison est ridicule. On se récrie : les déclarations de Char ont évidemment un sens tragique qu’on ne peut, en aucun cas, retrouver dans la situation de Macron. Technique de banquier après tout : Macron aura tenté une OPA sur le texte de Char.  Elle signale un cynisme habituel chez ce professionnel de la finance et sans doute aussi une impuissance chez cet homme, éduqué chez des jésuites chafouins, à évaluer avec justesse et pudeur les situations humaines. OPA réussie ? Pour le « gros populas », dirait La Boétie, sans doute. Ecouter sans broncher un discours de Macron suppose déjà une bonne dose d’inculture. Pour ceux, tout de même plus critiques qu’on ne l’imagine et plus nombreux qu’on ne le croit, certes non.

    Cela étant, on serait tenté de dissiper chez ces derniers un léger malaise subsistant : tout de même, un homme qui cite Char n’est-il pas meilleur qu’un Sarkozy qui n’avait même pas lu La Princesse de Clèves ? Lire Char n’est-il pas un gage d’humanité ? Je serais tenté de soutenir qu’on peut, au-delà des contextes, déceler une filiation entre le poète surréaliste et le politicien socialiste, habitué à placer l’imagination au pouvoir. Sommés que nous sommes depuis cinq ans de trouver une profondeur dans les propos les plus nuls de nos gouvernants, de prendre pour des vérités d’Evangile les mensonges que la réalité dément à l’évidence, nous devrions, dans la foulée, profiter de l’occasion pour garder quelque distance critique à l’égard des poètes surréalistes que des cohortes d’enseignants-à-la-sensibilité-de-gauche s’emploient à faire admirer aux élèves.  René Char ne peut échapper à cette mise en garde. Je relève, au hasard, dans le fragment 27, cette remarque du poète, à propos d’une réflexion d’un de ses hommes :

    « Léon affirme que les chiens enragés sont beaux. Je le crois. »

    Exemple typique d’un propos surréaliste. C’est lapidaire, cela ne tombe pas sous le sens, mais c’est abrupt : on ne peut songer à le mettre en question. Vous êtes prié d’en trouver la raison dans la subjectivité parfois bizarre du poète. Par un tour de passe-passe, qui est aussi un véritable coup de force, on vous invite à considérer avec sérieux les propos les plus décousus. Mais chacun le sait depuis Breton et Desnos : c’est en s’abandonnant à l’automatisme qu’on a des chances de voir surgir les vérités les plus hautes !

    Vous mettez ainsi en sommeil votre bon sens, vous acceptez les niaiseries sans broncher car ce serait faire preuve d’une singulière étroitesse d’esprit que de jeter le discrédit sur une démarche aussi géniale. Je m’offusquais plus haut que Macron se soit approprié le discours de Char en faisant fi du contexte : je ne suis décidément pas réceptif aux grands moments surréalistes de notre génial tribun.

    C’est que je refuse qu’on m’endorme, je me méfie d’Hypnos le dieu grec du sommeil. Hypnos est le nom de code du chef de maquis qu’était René Char.
    Macron serait-il le fils d’Hypnos ?

     

    Edouard de Saint-Blimont -Politique magazine

     

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  • Macron : un crime contre l'honneur

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    « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul, l’amour pouvait oser pareil défi… Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants » (Boualem Sansal – 2002) 

     

    Les nouveaux porteurs de valises

     

    On prend les mêmes et on continue. Il fut une époque où les lâchetés, accouplées aux trahisons, ont provoqué la perte de notre empire colonial, à l’issue d’une guerre qui avait été gagnée sur le terrain. L’ennemi n’était pas le peuple algérien mais une minorité d’agitateurs révolutionnaires, financés, manipulés et entrainés par des puissances étrangères (URSS et Chine en particulier) qui ont eu vite fait de nous remplacer dès notre départ.

    Des français n’ont pas hésité à aider et collaborer avec l’ennemi et se faire complices des massacres les plus abjects ; les mêmes qui en 1939 avaient soutenu le pacte germano-soviétique entre l’Allemagne de Hitler et l’URSS de Staline.

    Françoise Sagan avait pu écrire que « le Monde du spectacle et le Tout Paris littéraire furent mis à contribution pour porter les valises du FLN ». Rien n’a changé, ils sont toujours là ceux qui ont pour vocation de représenter l’Anti-France. Le réseau Jeanson est toujours actif.

    "Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile,

    Une tête coupée en fait renaître mille". (Corneille - Cinna)

    Tel Esaü qui perdit son âme pour un plat de lentilles, Macron, pour quelques voix, vient de déclarer la colonisation « crime contre l’humanité ». C’est une insulte intolérable et inacceptable faite à cette œuvre civilisatrice où les meilleurs des français avaient donné le meilleur d’eux-mêmes, une insulte aux pieds noirs qui avaient fait passer ces terre africaines de l’état de misère et de violences tribales à un pays riche, civilisé et heureux. C’est une insulte à tous les harkis qui avaient, depuis des années, compris que le salut de leur pays venait de la France, à laquelle ils ont donné leur fidélité et leur vie. C'est une insulte à la France.

    Peut-on imaginer avoir un chef de l’État, chef des armées, qui à son tour renie, trahit et déshonore ? Il ne lui suffisait pas d’être la marionnette des puissances d’argent apatrides, de ceux qui rêvent de mettre le monde en coupe réglée au profit de quelques-uns et au mépris des peuples et des nations. Il lui fallait en plus cracher sur son pays.

    Nous n’avions aucune raison de voter pour lui. Nous les avons désormais toutes pour le renvoyer manger son plat de lentilles.

    Henri Bec

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