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Politique - Page 9

  • « Non, Monsieur Macron, notre époque n'a rien à voir avec les années 30 »

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    FIGAROVOX/TRIBUNE -

    Dans les propos rapportés par Ouest-France, le Président Macron se lance dans des comparaisons historiques pour le moins problématiques: «je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l'entre-deux-guerres». Tout y est: «la lèpre nationaliste», «la souveraineté européenne (sic) bousculée par des puissances extérieures», «la crise économique». Et dans un élan de prophétie, véritable représentation mécaniste de l'Histoire avec son «H» majuscule grandiloquent, Emmanuel Macron nous révèle sa vision: «on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929». L'histoire, éternelle répétition du même? Emmanuel Macron, président-historien après le président-philosophe? Les permanences et les continuités de l'histoire ne sont pas des répétitions, Monsieur le Président, et les ruptures ne sont en général comprises et analysées qu'une fois survenues. Non l'histoire n'a pas le hoquet, car l'histoire n'est pas une réalité tangible qui s'opère sous nos yeux comme des bactéries visibles sous la loupe du microscope. L'histoire est modeste, elle n'est qu'une écriture, un récit humain qui se modifie sans cesse, se réécrit au fil du temps qui passe. L'histoire n'est pas un point fixe, établie une fois pour toutes. En revanche, on le sait, elle est fort utile pour servir les idéologies, servir la politique politicienne, pour jouer le «sachant» qui éclaire les ténèbres du présent en se donnant des airs de prophète d'un futur, si possible apocalyptique, sauf à suivre la marche du sauveur.

    Comparer l'Europe de 2018 à celle des années 1930 répond à cette inflation inquiétante de la récupération politicienne de l'histoire nationale et européenne, inflation qui s'accentue depuis bientôt vingt ans à mesure que nous produisons des générations d'amnésiques sortis frais émoulus avec un baccalauréat mais ignorants de leur histoire. Il faut faire un détour par l'histoire scolaire actuelle pour comprendre comment de tels propos peuvent être entendus par l'opinion en dépit de leur non-véracité. En effet, elle alimente les élèves en simplismes manichéens depuis plus de trois décennies, depuis que l'histoire postmoderne (donc postnationale) a mis la main sur l'organisation des programmes officiels. Au lieu de transmettre des connaissances simplifiées qui rendent la complexité du passé intelligible pour des élèves âgés de dix à dix-sept ans, on a réduit l'histoire scolaire à une histoire finaliste. Le passé n'est plus qu'un perpétuel combat entre des gentils et des méchants. Ce simplisme autorise tous les anachronismes. Or la simplification n'est pas le simplisme ; la vulgarisation n'est pas la platitude du binaire. L'histoire scolaire qui avait forgé, pendant près d'un siècle, chez des générations de Français - autochtones ou venus d'ailleurs - le sentiment d'appartenance nationale, aussi appelé patriotisme, s'appuyait certes sur des simplifications historiques non exemptes d'une part de mythes, mais elle ne versait pas dans les simplismes actuels où l'idéologie postmoderne affleure sous chaque thématique, où l'histoire nationale n'est plus qu'une histoire criminelle. La France a une histoire nationale. Les mémoires des groupes composant notre nation qui n'est pas fondée sur l'homogénéité ethno-religieuse, ont toujours existé mais jusqu'aux années 1990 elles n'avaient pas été valorisées au point de supplanter l'histoire nationale. En glorifiant les revendications mémorielles, souvent réinventions du passé, contre l'histoire commune, le projet poursuivi est bien la destruction de l'attachement à la nation, à cet héritage forgé par l'histoire et porté par des mœurs et des coutumes communes.

    Ni de Gaulle, ni Mitterrand n'auraient osé une comparaison aussi manichéenne, simpliste, que celle opérée par Emmanuel Macron. Et pour cause, les deux seuls «vrais» Présidents d'après-guerre avaient une vision, car ils étaient d'abord «enracinés» par une ample culture littéraire et historique - la composition de la bibliothèque de François Mitterrand en est l'illustration frappante - et ensuite parce qu'ils avaient connu l'entre-deux-guerres et la guerre. Cela fait toute la différence. Cela explique leur hauteur de vue, eux qui étaient passés par cette épreuve de la guerre, qu'ils connaissaient la complexité de cet avant-guerre, qu'ils ne réduisaient pas cette période à des caricatures binaires. L'un comme l'autre ont vu monter les périls, ils ont eux-mêmes fait des choix politiques qui ne suivaient pas toujours la ligne droite que les politiques actuels ont réinventée pour trier dans cette époque troublée les bons des méchants, pour juger les hommes du passé au regard du confort dans lequel est plongée notre Europe pacifiée, abrutie par la société de consommation.

    Personne ne viendrait nier que Staline, Hitler et Mussolini étaient des dirigeants néfastes pour leurs peuples et pour la paix du monde, que les idéologies portées par les deux premiers en particulier ont conduit à des ravages d'une ampleur inédite en Europe et au-delà et que nous sommes encore héritiers des ravages moraux qu'ils ont constitués pour l'humanité. Néanmoins oser les comparer à Orban, Salvini et pourquoi pas Morawiecki en Pologne et Kurz en Autriche, est non seulement une absurdité historique, mais une opération politique profondément anti-européenne qui attise les colères. Anti-européenne car celui qui aggrave les tensions entre partenaires européens en insultant les peuples qui ont élu les dirigeants précités, c'est le président français. Cette montée en tension n'est pas imputable au seul Emmanuel Macron, elle est à l'œuvre depuis que les progressistes autoproclamés ont décidé que l'Europe se ferait contre les peuples, c'est-à-dire depuis le non au référendum sur la Constitution européenne en 2005 qui ne fut pas respecté. Le mépris du «non», pourtant majoritaire, par les présidents Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron est fondamental pour comprendre la défiance des Français à qui on dénie toute forme d'intelligence politique quand ils ne votent pas comme on le leur prescrit. Cette atteinte profonde au contrat civique fondateur de la démocratie n'est pas le fait des partis «lépreux» que je sache.

    Plus grave, l'énormité historique suivante: l'Europe de l'entre-deux-guerres n'est évidemment pas lisible en termes politiques comme l'Union européenne des 28. Elle était composée d'États-nations souverains qui n'obéissaient pas à une entité supranationale comme c'est notre cas. En outre, aujourd'hui, l'hégémonie mondiale de l'idéologie capitaliste ultralibérale est telle qu'aucun modèle n'émerge pour s'opposer sérieusement à elle, alors que dans l'Europe d'entre-deux-guerres, des idéologies concurrentes puissantes avaient pris forme parmi les peuples (communisme, fascisme, nazisme) et se sont cristallisées politiquement dans trois pays, la Russie, l'Italie puis l'Allemagne. Autre différence et non des moindres s'agissant de menaces pour la paix : l'URSS et le IIIe Reich avaient des ambitions d'expansion territoriale, sinon d'hégémonie planétaire, et il s'agissait de nations hyper militarisées. En quoi les «lépreux» Orban et Salvini - pour ne retenir qu'eux - ont-ils une quelconque ambition belliqueuse de cette nature ? Ils souhaitent simplement se concentrer sur leurs intérêts strictement nationaux, protéger leurs frontières de flux migratoires incontrôlés par l'Europe de Schengen, refuser la société multiculturelle dont ils observent les échecs en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique. C'est un choix de souveraineté politique, leurs citoyens les ont élus pour cette politique et peuvent se dédire aux prochaines élections puisque ni Orban ni Salvini pour l'heure n'ont remplacé la démocratie par l'autocratie.

    Autre aspect de cet absurde raccourci comparatif: dans les trois cas, URSS, Italie fasciste, Allemagne nazie, la prise du pouvoir n'a rien eu de démocratique à la différence des gouvernements italiens, autrichiens ou hongrois vilipendés par Emmanuel Macron. La Russie est devenue l'URSS à la suite de la révolution bolchévique qui fut pour le moins un coup de force, venue d'une minorité politique extrémiste, favorisé par le contexte tragique des défaites militaires russes, la Russie de Nicolas II étant membre de la Triple entente. Staline prit le pouvoir après la mort de Lénine en 1924 après avoir éliminé tous ses concurrents, tout aussi violents politiquement et antidémocrates que lui, mais probablement moins malades mentalement que le Petit père des peuples. Mussolini accéda au pouvoir après une forme d'itinérance au demeurant ratée, la marche sur Rome d'octobre 1922. Cette démonstration de force maquillée a posteriori par le Duce en coup d'État, aura suffi à vaincre une démocratie italienne sans boussole, minée par les conflits internes, qui s'effondrera d'elle-même laissant Mussolini instaurer sa dictature fasciste, qui servira en partie de modèle à Hitler.

    Ce dernier n'a pas été élu démocratiquement, contrairement à la doxa qui sert le discours sentencieux actuel envers les citoyens-électeurs, à grand renfort de «retour des heures sombres» et d'entrisme par les Forces du Mal au sein de notre vertueuse machine démocratique. En effet, dans l'Allemagne de la jeune République de Weimar, née de l'effondrement du Reich en 1918, l'assemblée était élue à la proportionnelle intégrale et jusqu'aux élections de 1932 le NSDAP, le Parti des Travailleurs allemands Socialiste et National, ne dépasse pas les 20 %. Hitler échoue également à l'élection présidentielle de 1932 qui voit la réélection d'Hindenburg. Cette campagne aidera en effet le NSDAP à engranger des voix aux législatives suivantes puisque le parti dépasse les 30 % des suffrages, pour autant il n'est pas majoritaire. La majorité était composée par une coalition de centre-gauche qui n'échappa pas aux luttes intestines largement alimentées par la gauche (SPD et KPD), et empêchera la nomination d'un gouvernement d'union nationale qui aurait peut-être pu réduire la puissance montante du NSDAP. C'est l'incapacité des forces politiques démocratiques (cet adjectif est-il seulement admissible pour le KPD…) à s'entendre pour gouverner ensemble qui explique aussi qu'Hindenburg dût se résoudre à nommer Hitler. Il était après tout le chef du parti qui avait obtenu, seul, 33 % des voix aux législatives, mais les démocrates, en se coalisant durablement, pouvaient faire obstacle à sa nomination au poste de Chancelier. C'est leur faiblesse qui fit sa force, et non pas un imaginaire raz-de-marée électoral laissant penser que le peuple allemand aspirait unanimement à suivre Hitler dans les années 1930.

    Quant à réduire la montée des totalitarismes dans l'entre-deux-guerres à une conséquence de la crise de 1929 comme le laisse croire le président Macron, c'est encore ne voir l'histoire par le petit bout de la lorgnette. Ce genre de raccourci ne sert à faire comprendre ni le passé, ni le présent, il sert à manipuler l'opinion pour une politique à venir décidée sans le consulter. La crise de 1929 a montré pour la première fois à l'échelle mondiale, où conduisaient le capitalisme financier et sa spéculation sans limite, les prises de bénéfices indignes des gros opérateurs financiers en plein cœur d'une crise sans précédent, son culte de l'argent-roi et déjà l'économie ouverte à tous les vents mauvais. La critique de ce capitalisme amoral, contraire aux intérêts des peuples souverains, destructeur de la nature, asservi aux machines et transformant l'homme lui-même en machine, fut étouffée pendant des décennies par les délires des théoriciens de la lutte prolétarienne. Ils ne firent qu'alimenter la puissance capitaliste qui conduira à la multiplication des crises économiques jusqu'à celle de 2008 dont aucun dirigeant n'a réellement tiré la moindre analyse qui se transformerait en action politique. Au contraire, comme dans une course vers l'abyme on alimente plus que jamais la destruction de tout ce que l'humanité a forgé en plus de cinq mille ans d'histoire. L'homme atomisé machine à consommer est le produit de cette crise, on l'endort en lui promettant comme seul horizon de bonheur «plus de pouvoir d'achat». Emmanuel Macron est l'homme de ce système: la société ouverte, inclusive, du village global, des flux sans contrôle de marchandises et des hommes - catégories bientôt synonymes. Et pourtant il ose accuser dans ces propos les «grands intérêts financiers qui dépassent parfois la place des États». On peut être stupéfait quand cela est dit par le fondé de pouvoir de la Commission de Bruxelles! Mais c'est habile pour convaincre une opinion publique rendue amnésique qu'on la protège des petits Hitler à nos portes, elle qu'on a rendue aveugle aux conséquences de l'irréparable. Cet irréparable est né quand l'économie industrielle au XIXe siècle prit le pas sur la politique au nom du Progrès, quand le capitalisme financier décréta la mise à mort des nations européennes seules capables de circonscrire sa dangerosité tant pour l'humanité que les écosystèmes. Cet irréparable est né quand des experts-comptables au service d'une oligarchie financière mondiale prirent la place des hommes d'État soucieux de défendre les intérêts de leur nation et de protéger leurs citoyens, tous leurs citoyens.

    Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste, est l'auteur de Génération j'ai le droit, (éd. Albin Michel 2018).

  • Zemour à Béziers le 5 novembre : une excellente analyse du blog "Lafautearousseau"

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    Charles Mauras et Stephen Miller, l'Américain

     

    On a beau avoir voulu étouffer la pensée de Maurras sous des reproches d'infamie, avoir cru s'en être débarrassés en le réputant coupable d'une vilaine affaire de trahison à quoi personne n'a pu croire, sa pensée, comme une source dont on voudrait arrêter de force le jaillissement, ne cesse de se répandre, d'exercer, comme jadis, son influence sur les esprits les plus lucides, les mieux informés, les plus agiles et, finalement  les plus influents du moment parmi ceux qui refusent la perspective d'un dépérissement français définitif.   

    Il arrive même que l'impact des idées maurrassiennes atteigne les plus hautes sphères de l'appareil d'État, le sommet des rouages de la République, comme cela fut le cas sous la présidence de Nicolas Sarkozy, lorsque Patrick buisson fut son principal conseiller, en tout cas le plus écouté. En vain, mais la filiation maurrassienne de Patrick Buisson, pour qui l'a lu et a lu Maurras, est des plus évidentes. On sait que même Outre-Atlantique, de grands lecteurs de Maurras, Steeve Banon, Steffen Miller, ont entouré le président Trump, écrit ses discours ...

    Ce n'est pas un hasard si ces penseurs ou ces praticiens de la chose politique prennent les doctrines de Maurras pour l'une de leurs références. Ces gens-là ne sont pas issus des vieilles fidélités maurrassiennes qui, de toute façon, ont déjà quitté ou sont en train de quitter la scène du monde. C'est parce que ces doctrines sont une des clefs de lecture du monde actuel tel qu'il est réellement et non pas fantasmé. L'une des plus fécondes, des plus efficaces pour comprendre nombre de situations et de phénomènes contemporains.

    Zemour-Buisson-Villiers.jpgDe sorte que se reconnaître héritiers de la pensée de Maurras, comme nous-mêmes, ce n'est pas se raccrocher au passé, à une pensée d'un temps stupidement dit révolu, c'est parler de l'actualité. Et dans l'actualité.

    Les trois auteurs de livres politiques de très loin les plus lus, ceux qui font les plus grands tirages, les succès les plus spectaculaires, sont aujourd'hui Philippe de Villiers, Patrick Buisson et Éric Zemmour. Tous trois - quoique très différemment - pétris de culture et d'influences maurrassiennes et bainvilliennes. A en faire frémir d'horreur Raphaël Glucksmann et susciter ses larmes faciles. Lacrimae rerum .. ?

    Éric Zemmour, dans ses textes aussi bien que dans les innombrables débats auxquels il est invité parce qu'il est gage d'audience, ne cesse de se référer à l'Action française, au grand Bainville, à Maurras, reprenant ses analyses, ses expressions, implicitement ou explicitement. Il a même le courage de le défendre jusque dans ses aspects les plus contestés. Courage intellectuel et compétence historique qui manquent à beaucoup et jusque dans les rangs de l'Action française stricto sensu.

    Dans Destin français,  cette présence « Action Française » a aussi ému Laurent Joffrin qui s'est offert le luxe (il est né dedans, dit-on) de publier dans Libération, le 16 octobre, un article intitulé Charles Zemmour et Eric Maurras, reprenant ainsi une formule qu'il doit trouver spirituelle puisqu'il l'avait déjà utilisée en février de cette année. De cet article, la dernière phrase dit tout : « le livre s'appelle Destin français. Il y avait un meilleur titre : Action française. » Une obsession, décidément. Mais oui, pourtant, action française c'est très bien.  

    En somme, si nous parlions moins ou pas du tout de Maurras, comme on nous y invite parfois, nous finirions par être les seuls ... Qu'y gagerions-Livres Zemour.jpgnous ? Ni la bienveillance de nos adversaires, ni celle des médias, ni la considération de quiconque. Pas même la nôtre propre.

    Ignorer Maurras, ce pourrait être, après tout, une tactique. On aura compris que ce n'est pas celle que nous retenons.  

  • « Charles Zemmour - Eric Maurras » et ... Laurent Joffrin. Y a pas photo !

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    Entre Maurras et Joffrin, la différence est entre

    un maître de la pensée et un comique-troupier

    Libération étant plutôt en perdition - à vendre au premier milliardaire de passage - on est plus habitué à voir Laurent Joffrin sur les plateaux de télévision qu'à le lire dans son journal. Il y donne toujours l'impression de se payer la tête de son voisin, prend l'air supérieur, goguenard, dispensateur de leçons, définisseur du Bien et du Mal, distribue les bons et les mauvais points avec une autorité détachée des choses mineures et parle la langue de bois universelle des bobos friqués de la gauche fraternelle.  

    Nous ne commenterons pas cet article, archétype de polémique langagière et de mauvaise foi. Il faut le lire pour se faire une idée de la chose. Le lecteur appréciera, rectifiera !

    Lafautearousseau

     

    Charles Zemmour et Eric Maurras

     

    Le livre du polémiste favori de l’extrême droite se présente comme une contre-histoire. Il ressuscite en fait un récit nationaliste et autoritaire, remplaçant la haine des Juifs par la dénonciation de l’islam. 

    Cette fois la pensée de droite a franchi la ligne rouge. On le pressentait depuis que l’obsession de l’identité - que certains, hélas, encouragent à l’extrême gauche - a conduit au procès oblique de « l’idéologie des droits humains ». Avec Zemmour c’est chose faite. Son Destin Français, dernier opus du publiciste favori de l’extrême-droite, ne livre qu’un seul message : les libertés publiques sont désormais un obstacle au salut de la nation. Une phrase résume le livre (p. 191) : « Ignorant les leçons du passé et oubliant les vertus de son histoire, la France saborde son État au nom des droits de l’homme et l’unité de son peuple au nom de l’universalisme. » La liberté : voilà l’ennemie.

    Après une introduction personnelle, plutôt bien troussée, Zemmour livre un essai chronologique, de Clovis à nos jours. Le livre se présente comme une contre-histoire qui dégonfle les mythes officiels - ce qui se conçoit. Il déterre en fait l’histoire monarchiste nationaliste telle qu’elle fut diffusée par Maurras, Bainville et quelques autres entre les deux guerres. Une histoire cursive, soigneusement écrite, mais une histoire à œillères, outrageusement partisane.

    Pour Zemmour, l’histoire de France commence avec Clovis. Choix significatif. Bien sûr, le roi franc a étendu par la guerre son petit fief de Belgique à un territoire qui évoque l’actuel hexagone, il a choisi Paris pour capitale et, surtout, il s’est converti au christianisme. Pour le reste, le choix est arbitraire : Clovis n’a rien de français (il s’appelle Chlodowig et parle une langue à consonance germanique) et n’a aucunement l’idée d’un pays qui pourrait s’appeler la France. A sa mort, son royaume se désunit et il faut attendre deux siècles pour que Charles Martel reconstitue une entité hexagonale, elle-même englobée dans l’empire de Charlemagne - Karl der Grosse pour les Allemands, qui le revendiquent tout autant - puis de nouveau divisée après le traité de Verdun de 843. A vrai dire, les historiens s’accordent pour dater de Bouvines, ou de la guerre de Cent Ans, l’apparition d’un royaume qui annonce la future France, avec un début de sentiment patriotique. Le choix de Clovis n’a qu’une seule origine : la volonté de célébrer « les racines chrétiennes » du pays.

    « Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis choisi comme roi de France par la tribu des Francs qui donnèrent leur nom à la France...» 

    Charles de Gaulle, 1965

    Tout est à l’avenant : on met en scène un peuple catholique par nature patriote, opposé à des élites cosmopolites. Jeanne d’Arc mobilise le camp armagnac, plus conservateur, contre les Bourguignons alliés aux Anglais, pourtant tout aussi « français » que leurs adversaires. Louis XIII et Richelieu ont cent fois raison de réprimer les protestants, accusés de séparatisme ; Catherine de Médicis tente la réconciliation pendant les guerres de religion, mais bascule du côté des catholiques avec la Saint-Barthélémy que Zemmour justifie à mots couverts pour approuver ensuite l’instauration de l’absolutisme - éloge ému de Bossuet -, régime régressif qui a pour seul mérite d’unifier la future nation. Louis XIV, autre héros zemmourien, expulse les protestants, œuvre pie. Il a pourtant ruiné son peuple et mené des guerres incessantes et vaines. Pas un mot sur le Code noir et l’essor de l’esclavage organisé par Colbert au nom du Roi-Soleil.

    Louis XIV, des guerres incessantes et vaines ?

    Relire Louis Bertrand ! Et tous les historiens honnêtes … Le Roussillon, l’Artois, la Franche-Comté, l’Alsace … et surtout un prince français sur le trône d’Espagne. Louis XIV a reconnu avoir trop aimé la guerre mais les guerres qu'il a menées n'ont pas été « vaines » ...

    Les Lumières inoculent à la vieille France l’illusion universaliste qui corrompt l’identité française. Le chapitre sur Voltaire (qui avait certes des défauts) n’est qu’une démolition systématique ressuscitant le vieux réquisitoire réactionnaire contre le philosophe et son « hideux sourire ». Robespierre bénéficie d’un éloge paradoxal pour avoir incarné une République impérieuse et nationale. Sans craindre la contradiction, Zemmour porte aux nues l’insurrection vendéenne (classique de la littérature monarchiste) alors qu’elle fut massacrée sans retenue sous l’égide du même Robespierre. Bonaparte est célébré pour avoir mis fin à la Révolution et étendu sur l’Europe une tyrannie dont Zemmour passe sous silence les tares les plus évidentes. Les Anglais puis les Américains sont fustigés comme agents de la mondialisation sans âme. Le Front populaire disparaît, comme sont effacées du récit les conquêtes du mouvement ouvrier. Pétain est réévalué (réhabilité ?) parce qu’il a opposé aux Allemands son « bouclier » complémentaire du « glaive » de la France libre, vieille thèse maréchaliste qui revient à jeter aux orties le travail des historiens contemporains. La théorie du « bouclier » s’effondre d’elle-même quand on remarque que Pétain a poursuivi la collaboration jusqu’au bout pour finir à Sigmaringen après avoir prêté la main à la déportation des Juifs. Drôle de bouclier…

    Pétain a été emmené de force par les Allemands à Sigmaringen. Il y était prisonnier ...

    Bref, Zemmour ressuscite la vieille histoire maurrassienne, autoritaire, traditionaliste et antisémite, se contentant de remplacer la haine des Juifs par la dénonciation de l’islam. Le livre s’appelle Destin français. Il y avait un meilleur titre : « Action française ».   

  • Général Gomart : « l’invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée »

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    Le général Gomart, patron du renseignement militaire, qui a quitté l’armée en mai 2017, explique : « Cette invasion de l’Europe par les migrants est programmée, contrôlée et acceptée ».

    Et « rien du trafic migratoire en Méditerranée n’est ignoré des autorités françaises, militaires et civiles ».

     

    Le général de corps d’armée (quatre étoiles) Christophe Gomart, patron de la DRM (Direction du renseignement militaire) était chargé de recueillir toutes les informations susceptibles d’aider la France à prendre ses décisions d’ordre militaire.

    Il a expliqué, en ouverture du colloque GEOINT (Géospatial Intelligence), qui s’est tenu à la Société de Géographie à Paris, les 11 et 12 septembre 2018, comment le trafic migratoire au Moyen-Orient et en Méditerranée n’échappe au Renseignement français.

    • La Direction du Renseignement Militaire, qui est leader en France sur le renseignement d’origine imagerie (ROIM) fourni par les satellites-espions militaires, a inauguré le 19 janvier dernier un très discret centre d’expertise, le CRGI (Centre de Renseignement Géospatial Interarmées).
    • Pluridisciplinaire, il intègre une trentaine de spécialistes civils, militaires et réservistes de haut niveau dont la principale fonction consiste à fusionner le renseignement recueilli par la DRM à partir d’une multitude de capteurs (interceptions, satellites, sources ouvertes, cybersurveillance, etc.).
    • C’est ainsi que la DRM peut présenter au gouvernement français une situation précise de la présence des migrants subSahariens en Libye, ainsi que les identités exactes, les modes opératoires et les stratégies des « passeurs » de migrants.
    • Ces informations sont transmises par la France à l’état-major de la mission européenne en Méditerranée (Eunavfor Med) lancée en mai dernier.

    Le général Gomart a déclaré, lors du colloque, que les militaires français avaient repéré les principaux points d’entrée des filières de trafic humain sur le territoire libyen, notamment à partir de la zone des trois frontières (Libye, Soudan, Égypte).

    • Le renseignement français sait où les passeurs échangent leurs cargaisons humaines, où ils les hébergent.
    • Il les voit préparer les départs vers l’Europe depuis les plages de Tripolitaine et de Cyrénaïque, imposant aux migrants un processus immuable.

    Avant tout départ en mer, les passeurs appellent le Centre de Coordination Italien des Secours Maritimes, et c’est ainsi que les bateaux européens vont recueillir directement en mer les masses migratoires, pour les transporter à bon port, de crainte qu’ils ne s’égarent sur les côtes africaines…

    Le GEOINT est devenu « l’outil idéal pour valoriser des données massives géo localisées. Il joue le rôle d’un accélérateur de prises de décisions en donnant une vision claire et complète aux chefs militaires et aux décideurs politiques ».

    L’invasion n’avance pas au hasard

    Il n’y a donc aucun mystère, tout se sait.

    • On sait où les « passeurs » vont s’approvisionner en bateaux.
    • On sait que la Turquie délivre de faux passeports et que les autorités de réception ferment les yeux.
    • Le Renseignement français est capable de voir le trafic migratoire en Afrique jusque dans ses détails, et il pourrait le voir également en Europe.

    Mais peut-être regarde-t-il, par ordre, dans d’autres directions !

    Manuel Gomez pour Dreuz.info

  • VGE - CHIRAC : Ni pardon, ni oubli

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    Alors que l’un de ses enfants s’est fait agresser à Paris par deux Romanichels, ce qui a coûté quelques centaines d’euros à ce monsieur qui n’est guère dans le besoin, il semble que l’ex-Président Giscard estime que, tel qu’il fut appliqué, le décret de regroupement familial fut une erreur.

    D’abord, il serait temps que ce funeste politicien comprenne que cela ne fut pas une « erreur », mais un crime et une forfaiture. Un crime contre la Nation française et une forfaiture car, lorsqu’on hypothèque l’avenir du peuple souverain, l’on prend au moins son avis. Quand y-a-t-il eu un referendum sur l’immigration de masse d’origine extra-européenne dans la VRépublique Française ?

    Contrairement à ce que plaide le vieillard au bord de la tombe, ce ne fut pas « une mesure juste et généreuse ». Ce fut un décret publié le 29 avril 1976, sans débat parlementaire, donc à la sauvette, et non par « générosité », mais parce que la consommation intérieure française baissait en raison de l’inflation et du chômage et que grognaient les pontes de la distribution, aux bénéfices amoindris.

    Ce décret 76-383, qui marqua le début du désastre pour la Nation, n’exigeait du migrant qu’une durée de séjour d’une année et rien ne l’empêchait d’amener toute sa smala au titre du « regroupement », les vieux parents et les femmes justifiaient l’implantation d’une multitude d’enfants, mais aussi de jeunes frères et de jeunes sœurs. Ce ne fut pas un regroupement familial, mais une entrée massive de clans, de familles élargies.

    En 2003, devant la prolifération des émeutes raciales et des zones de non-droit dans notre pays envahi, et au lieu de prendre l’avis du seul souverain légitime de l’État : le corps électoral, on allongea simplement à deux années la durée de séjour du migrant avant qu’il puisse exiger son « regroupement familial ». Tout au plus, les hypocrites rédigeant le nouveau décret spécifièrent-ils que le migrant devait faire preuve « d’une bonne intégration dans la société française » !

    Le trafic de haschich, les vols, les viols en tournantes et les émeutes raciales étaient monnaie courante en 2003. Depuis, nous avons connu pire : le terrorisme aveugle et lâche des mahométans djihadistes. Et personne, chez les titulaires des apparences du pouvoir n’envisage de referendum sur l’immigration-invasion.

    De 1976 à 2018, rien n’a changé dans la forfaiture permanente. Les droits fondamentaux du peuple souverain : Sécurité, Préférence nationale en matière d’emploi public (c’était un dogme au temps du Front populaire, même au PCF !), protection des générations à venir, sont toujours bafoués.

    Giscard et Chirac sont coupables d’avoir fait entrer la Nation dans cette spirale infernale. Et il ne faut pas oublier la Loi Veil sur l’avortement de complaisance du 17 janvier 1975, également publiée lors de la présidence funeste de VGE, Chirac piaffant d’impatience à Matignon, entre deux saillies et deux repas pantagruéliques.

    En conclusion, il ne peut et ne doit y avoir ni pardon, ni oubli pour Giscard et Chirac.

    Bernard Plouvier

    Synthèse nationale

  • Ces "Vets" sont odieux

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    Le cimetière des éléphants écologistes est plein à craquer.

    Zemour.jpgAvant Nicolas Hulot, il y avait eu Cécile Duflot, Dominique Voynet, Antoine Waechter, Brice Lalonde. Et tant d'autres, dont les noms ont déjà été oubliés. Ministres démissionnaires ou virés, présidentiables lilliputiens, apparatchiks enfermés dans leurs combines de partis, ou idéalistes victimes de querelles picrocholines, les verts n'ont jamais réussi à s'imposer dans la vie politique française, alors même que leurs thématiques, au départ marginales, étaient reprises par tous.

    Leurs habitudes groupusculaires font ressembler leur vie partisane à un dinosaure de la IVe République. Leur manie gauchiste et égalitariste coupe toutes les têtes qui dépassent. Leur millénarisme exalté de secte les rend inaptes aux compromis de la politique. Hulot n'a jamais réussi à trouver sa place sous Macron, comme Duflot (photo) n'avait pas réussi à s'entendre avec Valls, et comme Voynet avait passé sa vie gouvernementale à chouiner sous Jospin. Napoléon disait: «Je commande ou je me tais.» Les verts disent: «Je commande ou je pleurniche.»

    Les écologistes français ne s'entendent pas avec le «monde du business», a expliqué Hulot. Mais ils ne s'entendent pas non plus avec la technostructure nucléaire d'EDF, ni avec les agriculteurs utilisateurs de pesticides, ni avec les automobilistes qui veulent aller travailler, ni avec les amoureux des paysages qui refusent de les voir abîmés par les éoliennes.

    Les écologistes ne sont ni de droite ni de gauche. Ils sont contre la mondialisation capitaliste, dénoncent les traités de libre-échange avec l'Amérique du Nord ou le Japon, mais interdisent la fermeture des frontières aux migrants. Ils sont partisans du local pour les salades et du global pour les hommes. Ils exaltent le droit des peuples indiens à défendre leur identité en se fermant aux autres, mais traitent de fascistes et de racistes le peuple français ou ses voisins européens qui ont le même désir. Ils sont affolés à juste titre par l'exploitation excessive des ressources naturelles, mais se refusent à voir que la première raison en est l'explosion démographique sur la planète. Ils rejettent avec véhémence les expériences sur les animaux, mais approuvent celles sur les humains à l'image de la GPA. Ils défendent la dignité animale, mais ne disent mot de l'abattage rituel sans étourdissement pour ne pas être accusés d'islamophobie. Ils prétendent lutter contre les émanations de CO2, et vitupèrent le nucléaire, seule énergie pourtant décarbonée. Ils prétendent pouvoir gérer l'État, mais rejettent avec véhémence la nation. Leurs contradictions sont innombrables et finissent par les rendre inaudibles, incompréhensibles, odieux.  

  • Le lobby le plus puissant dans les médias est écologiste !

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    Nicolas Hulot a démissionné avec fracas en stigmatisant les lobbies qui paralysent l’action publique.
    Cette “sortie” tonitruante a donné l’occasion aux médias de s’associer à sa vertueuse chasse aux groupes de pression en oubliant de signaler que le plus puissant lobby en France est celui des écologistes politiques. Ce dernier a réussi à faire « croire l’incroyable » aux Français, notamment sur les énergies renouvelables, grâce à une propagande efficace.

     

    Les bons et les mauvais lobbies

    Manifestement, comme il existe « des bons et des mauvais chasseurs », il y aurait aussi des bons et des mauvais lobbies.
    Les mauvais seraient, bien entendu, les entreprises et les multinationales qui sacrifient l’environnement à leurs intérêts.
    Les bons seraient les ONG et les associations qui font pression sur l’Etat pour qu’il s’engage dans de ruineux et inutiles programmes aux effets incertains, voire franchement néfastes, sur le niveau de vie des Français.

    La transition écologique et solidaire qu’était chargé de conduire Nicolas Hulot est tout simplement une voie sans issue. Il en a tiré les conséquences.
    Les prétextes invoqués pour justifier cette démission ne doivent pas tromper. Monsieur Hulot a eu les mains suffisamment libres, quoiqu’il en dise, pour appliquer une politique absurde allant à l’encontre des intérêts de la France et des Français. Il s’est simplement rendu compte de cette absurdité et de son impuissance face aux lois… de la physique.

    Du rêve dangereux à la réalité

    Professer de « belles » idées utopiques est facile, les confronter à la réalité est plus difficile. Il a certainement été bien cruel pour l’ancien ministre de constater, par exemple, que le fameux « Accord de Paris », obtenu à l’arraché par Laurent Fabius et François Hollande lors de la « COP 21 » en décembre 2015, était battu en brèche de tous côtés. Les Etats-Unis, l’Australie, la Chine et même l’Allemagne ainsi que des pays ayant lourdement investi dans l’éolien et le photovoltaïque (Espagne, Italie,…) font maintenant machine arrière.

    Sa loi phare interdisant, dans l’indifférence générale, tant du côté des médias que de celui des politiques, l’exploration et la production des hydrocarbures, était censée montrer la voie. Elle n’a pas non plus fait d’émules. Il en a pris acte (sans l’avouer).
    Il a tout de même décapité sans état d’âme une profession stratégique plus que centenaire, sans avoir pris toutes les dispositions indispensables pour gérer les douloureuses conséquences, humaines et financières. Cette loi laisse sur le carreau des personnels pour lesquels il est difficile d’entrevoir une reconversion. Celle qui leur était suggérée dans les énergies renouvelables est un leurre dramatique comme l’Allemagne est en train d’en faire l’expérience.

    Énergie et idéologie

    Confier à des béotiens idéologues au ministère de l’écologie le secteur hautement technique et stratégique de l’énergie relève d’une politique suicidaire.

    Nicolas Hulot a cependant inscrit sa politique dans le cadre de la loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte votée en août 2015 par les députés.
    En 2014 la France envoyait 304 millions de tonnes de CO2  dans l’atmosphère.
    En 2017, ses émissions atteignaient 320 millions de tonnes, soit 16 millions de tonnes supplémentaires.
    La puissance éolienne installée était qui était de 11,5 gigawatts (GW) en 2014, a pourtant atteint 18 GW en 2017, alors que, dans le même temps, la puissance photovoltaïque est passée de 5,3 GW à 7,7 GW.
    Ce développement de la production d’électricité renouvelable a été financé par une partie d’une taxe prélevée sur les consommations d’électricité (la CSPE).
    En 2014 celle-ci atteignait 3 milliards d’euros et s’envolait à plus de 5 milliards d’euros en 2017, avec une prévision de près de 6 milliards d’euros en 2018.
    Les Français auront sacrifié près de 20 milliards d’euros sur l’autel écologique sans diminuer leur consommation de combustibles fossiles ! Et elle a même augmenté !

    Nucléaire et CO2

    Vouloir mettre en difficulté la production nucléaire qui n’a aucun impact négatif sur le climat puisqu’il n’émet pas de gaz à effet de serre est l’erreur fondamentale qui explique l’échec de Nicolas Hulot. Il a voulu croire les semeurs d’illusions (vous avez dit « lobbies » ?…) qui lui ont affirmé qu’il était possible, en absence de stockage massif de l’électricité, de diminuer à la fois la production nucléaire et les émissions de CO2.
    L’exemple allemand est là pour  confirmer cette  impossibilité à l’échelle d’un grand pays comme la France.

    Renouveau ?

    Le départ de Nicolas Hulot pourrait être l’occasion de décider enfin d’une politique efficace et économique de diminution de nos consommations d’énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) en remarquant qu’il existe aussi un puissant lobby écologiste qui fait prendre, aux Français, des vessies pour des lanternes sur ces sujets.

     Ainsi, il faudrait :

    1) Abandonner l’objectif onéreux et inutile de réduction de la part du nucléaire
    2) Décréter un moratoire sur le soutien aux nouvelles installations éoliennes et photovoltaïques en attendant la mise au point d’un système de stockage de l’électricité économique et efficace (qui n’arrivera peut-être jamais…)
    3) Remplacer l’actuelle incitation de la production de chaleur domestique par le gaz (RT 2012) par des pompes à chaleur, voire par la combustion de la biomasse.
    4) Redéployer les finances économisées vers la mobilité électrique.

    La disparition (provisoire ?) de Nicolas Hulot de la scène politique ne signera certainement pas l’arrêt de la politique absurde et irréaliste soutenue par les lobbies écologistes focalisées sur la volonté de détruire l’industrie nucléaire, mais elle permettra peut-être une prise de conscience et un renouveau dans la politique environnementale sous un autre ministère.

    Metamag

    4septembre 2018

  • Immigration : quand la gauche se réveille...

     

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    Est-ce la fin de la sacralisation de l’immigration à gauche ? Les postures humanistes sont encore bien ancrées chez les progressistes. Mais elles sont désormais ouvertement contestées par l’égérie de la gauche radicale allemande, Sahra Wagenknecht, présidente du groupe Die Linke au Bundestag. Mardi, elle a lancé son propre mouvement, "Debout" ("Aufstehen"), qui se propose de répondre aux demandes de protection d’un électorat populaire qui se tourne massivement vers la droite radicale. "Je ne veux pas laisser la rue au mouvement (anti-islam) Pegida ou à l’extrême droite", a-t-elle expliqué hier en estimant que ceux qui protestent "se sentent laissés pour compte" (Le Figarode ce mercredi). Pour elle, les électeurs de l’afD, ce mouvement populiste qui prend de l’envergure, "ne sont pas tous des nazis (…) Il y a parmi les gens qui votent actuellement afD des personnes en colère qui se sentent abandonnées". Partant de cette analyse, Sahra Wagenknecht appelle à en finir avec "la bonne conscience de gauche sur la politique de l’accueil" promue par des responsables "vivant loin des familles modestes qui se battent pour défendre leur part du gâteau". Elle ajoute : "Une frontière ouverte à tous, c’est naïf. Ce n’est surtout pas une politique de gauche", car elle estime que les milliards dépensés par Angela Merkel pour accueillir plus d’un million de migrants en 2015 "auraient permis d’aider beaucoup plus de nécessiteux en Allemagne". Difficile de contester ce bon sens, même s’il faut faire confiance à la gauche européenne pour s’accrocher à ses tabous.
     
    Reste que Jean-Luc Mélenchon ne semble guère éloigné de Sahra Wagenknecht. A Marseille, récemment, ses propos ont laissé voir une inflexion : "Oui il y a des vagues migratoires (…) Elles posent de nombreux problèmes quand certains s’en servent pour faire du profit sur le dos des malheureux (…) Nous disons : honte à ceux qui organisent l’immigration par les traités de libre-échange et qui l’utilisent ensuite pour faire pression sur les salaires et les acquis sociaux". Dans une lettre publiée dans L’Humanité le 7 janvier 1981, Georges Marchais, secrétaire général du PCF, avait déjà tenu un tel raisonnement : "Dans la crise actuelle, l’immigration constitue pour les patrons et le gouvernement un moyen d’aggraver le chômage, les bas salaires, les mauvaises conditions de travail (…) C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage". Cette quête de l’électorat ouvrier par une gauche jusqu’alors prolophobe, si elle se confirme, pourrait bouleverser le paysage politique en affaiblissant le Rassemblement national. Au premier tour de la présidentielle de 2017, 37% du vote ouvrier s’était porté sur Marine Le Pen. La gauche française, adepte de la position de l’autruche, est-elle prête à entendre prioritairement les Français plutôt que les immigrés ?
    Mardi, la gauche anglaise a dû admettre que son discours islamo-gauchiste avait généré des propos antisémites dans les rangs. Fin d’une époque ?


    Paru sur blog.lefigaro.fr/rioufol,

    Yvan Rioufol

  • Ils nous ont rappellé "les heures les plus sombres" des IIIe et IVe républiques !

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    Nos professionnels de la politique piaffaient d’impatience depuis un an. Emmanuel Macron leur avait brulé la politesse. Inconnu, démagogue, sans parti, énonçant "en même temps" une suite d’idées contradictoires, il les avait remisés au fond du placard où finissent les oubliés de l’histoire. Quelle injustice, eux qui travaillaient depuis des années à décrocher une place !

    Pourquoi cette aigreur ? Parce qu’ils n’avaient pas compris, et apparemment n’ont toujours pas compris, qu’il n’était pas un candidat puis un président comme les autres, mais un simple instrument aux mains d’une oligarchie financière et mondialiste, maitresse de la presse et donc de l’opinion ; eux qui s'imaginaient et qui s'imaginent peut-être encore que la démocratie est une garantie de la liberté d'opinion ! Certains même en sont venus à admirer sa prise de pouvoir, attirés par les lumières de l’imposture, comme un enfant à qui un pédophile vient de donner un bonbon.

    La jalousie, le ressentiment, l’impatience, alimentés par la mécanique du système, les plaçaient à l’affut de l’occasion à saisir.

    Ils pensaient l’heure arrivée parce qu’un barbouze maladroit avait malmené un jeune manifestant. Encouragés par la chaudière de l’emballement médiatique qu’ils ont vite alimentée à pleine pelletés de postures choquées et de propos scandalisés, ils ont cru apercevoir le bout du tunnel sans réaliser, ni même soupçonner, le ridicule de la situation. Il suffit de parcourir l’histoire de nos républiques successives pour égrener la liste des véritables affaires d’État qui les ont assombries, du scandale des décorations en 1887, à l’affaire Busines France en 2017, en passant par Panama, Stavisky, les Piastres, la Garantie Foncière, Urba, Broglie, Robert Boulin, Botton, Kadhafi et autres emplois fictifs de la mairie de Paris ou ventes d’armes à l’Angola. L’inventaire est loin d’être limitatif. Mais ce n'est pas cet absurde fait divers qui allongera la liste.

    Et que dire du pitoyable spectacle des commissions parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat. La première, présidée par une députée manifestement dépassée et incontestablement à l’écoute attentive de l’Élysée et la seconde par un sénateur plus mesquin que pointilleux estimant que sa minute de gloire approchait, chacun donnant la parole à des intervenants aux allures de Raminagrobis distingués, espérant que la subtilité et la perversité de leurs questions feraient la une du Vingt heure. Et le grotesque se termina par des dépôts de motions de censure votées par tous, pour ou contre, dans le joyeux désordre d’une cour de récréation.

    Mais furent encore plus plus déplorables les "interrogatoires" de style commissariat de quartier des plus hauts personnages de l’État et des patrons des institutions régaliennes. On peut penser ce que l'on veut de ces ministres et hauts fonctionnaires, et nous ne nous privons pas ici de le dire, le spectacle n'était rien d'autre que dégradant pour le pays lui-même. Quelle image, pour l'étranger, d'une nation qui fut, dans d'autres temps, le phare de la civilisation !

    Des danses transgenres de l’Élysée lors de la fête de la musique, au spectacle navrant des parlements, la vie politique sombre, jusqu'à s'y noyer, dans les égouts peu ragoutants de la République.

    Avec plus de trois millions de chômeurs, minée par des projets monstrueux de PMA–GPA ou autres desseins eugénistes, dans une situation économique désastreuses menacée par un mondialisme macroniste au service de capitaux étrangers, incapable de déterminer une politique extérieure cohérente, envahie sans résistance par un islam radical déterminé à sa perte, la France mérite mieux que ces pitoyables joutes politiciennes.

     

    Henri Bec

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    Pour ajouter à ce qui vient d'être écrit ci-dessus, il est intéressant de prendre connaissance de la tribune de François d'Orcival dans le Figaro magazine du 3 juillet, sur le véritable scandale du 1er mai.

    D'Orcival.jpgUn 1er mai peut en cacher un autre. De celui de M. Alexandre Benalla on sait tout, minute par minute, image par image. Mais l'autre 1er mai, le vrai, qu'en est-il ? Pourquoi, le soir de cette journée de défilés, les communistes réclamaient-ils déjà une commission d'enquête ? Parce qu'ils accusaient le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris d'avoir, non pas couvert des violences policières, mais laissé le cortège syndical dégénérer en un « 1er mai des black blocs » !

    D'avoir sous-estimé la capacité destructrice des 1200 casseurs cagoulés décidés à en découdre, et retenu l'action des CRS devant l'ultra-violence, les feux d'artifice tirés à bout portant et l'explosion des vitrines. Les porte-voix de l'opposition dénonçaient alors ce « jamais vu », cette « faillite de l'État », ce « défi à l'autorité ». Et puis ? Le préfet de police précisait l'autre jour qu'il avait fait procéder à 280 interpellations, à 109 gardes à vue. Pour quelles sanctions ? Il n'y a pas eu de commission d'enquête. On ne le saura pas.

    Ce 1er mai a été suivi par une « fête à Macron », le 5, sans « black blocs », puis par d'autres manifestations jusqu'à la « marée populaire » du 26 mai qui faisait pschitt. En était-ce fini des vitrines brisées et des voitures incendiées ? Cela recommençait de plus belle la nuit du 14 juillet, et celle du 15, après la victoire de la Coupe du monde. Malgré un dispositif impressionnant de quelque 110.000 gendarmes et policiers, de 44.000 sapeurs pompiers, on allait dénombrer 845 véhicules incendiés à Paris et en province ; on avait laissé dévaster et piller le Drugstore des Champs-Élysées, le magasin Intermarché de l'avenue de la Grande-Armée, etc...

    Le ministère de l'Intérieur annonçait 508 gardes à vue le 14 juillet, 327 interpellations le 15. A quoi cela servait-il d'autre qu'à grossir des fichiers si les individus en cause n'étaient pas dissuadés de recommencer ? Gérard Collomb se félicitait de ce que cela ne concerne qu'une « infime minorité ». Encore heureux !

    Mais c'est cette infime minorité dont le citoyen entend être protégé. On a fait un scandale d'État d'une faute grossière commise par un « chargé de mission » de l'Élysée, ce serait un scandale d'État d'une tout autre dimension que l'exécutif ne réponde pas de son impuissance à garantir la sécurité publique. Il paraît que les rappels au règlement des députés l'exaspèrent. En voici un de plus. 

    François d'Orcival

    Figaro magazine

  • Montpellier. Trafic de drogue et guerre des gangs autour d’un centre d’accueil de migrants à Plan Cabanes

     

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    A Montpellier il ne se passe pas désormais une semaine sans qu’un événement dramatique se produise dans le quartier de Plan Cabanes. En cause, un trafic de drogue particulièrement juteux qui fait l’objet d’une véritable guerre entre deux gangs.

    Coups de machette et de couteau à Plan Cabanes, les victimes refusent de porter plainte

    Dans la nuit de jeudi à vendredi, trois personnes ont été attaquées à l’arme blanche dans la rue Daru à Plan Cabanes. Les victimes, transportées aux urgences, n’ont subi que des blessures légères et ont pu sortir au bout de quelques heures du CHU de La Peyronnie. Fait troublant, aucune des trois personnes n’a souhaité déposer plainte au commissariat.

    Ce nouvel acte violent semble s’inscrire dans une longue liste d’agressions et de bagarres qui se sont déroulées ces derniers mois dans le quartier de Plan Cabanes, à proximité immédiate du centre-ville. La raison de ces violences : une guerre des gangs pour le trafic de drogue et de cigarettes de contrebande.

    A Plan Cabanes, l’arrivée des migrants albanais sème la zizanie

    Dans ce quartier où une grande partie de la population est originaire du Maghreb (la mosquée El Nour a été la première mosquée de Montpellier), l’arrivée depuis trois ans de migrants albanais soulève d’importants problèmes.

    Nouveaux arrivés, certains de ces migrants ont cherché à prendre le contrôle du trafic de cannabis dans le quartier. Une « offensive » qui génère d’innombrables actes de violence.

    De son côté, la police intervient régulièrement dans le quartier en menant des opérations anti-drogue sans parvenir pour autant à mettre fin au problème. Certains habitants réclament désormais l’installation d’un commissariat permanent au sein même de Plan Cabanes.

    Squats et locaux d’associations pro-migrants, base arrière du trafic de drogue ?

    L’arrivée des Albanais dans le quartier de Plan Cabanes n’est pas due au hasard. Ces derniers ont implanté leur « QG » dans un ancien temple protestant, situé au 9 rue Gambetta, qui est désormais transformé en squat. Un « quartier général » qui se trouve à quelques mètres des locaux de l’association Gammes, une association d’aide aux migrants située au 6 rue Saint Barthélémy et présidée par Daniel Constantin, ancien préfet de l’Hérault.

    Cette association subventionnée (voir ci-dessous) a en charge un certain nombre de ces migrants originaires d’Albanie et du Kosovo. En novembre 2017, les policiers avaient mené une opération au sein même des locaux de Gammes afin d’interpeller des Albanais accusés d’une attaque à l’arme blanche.

    Lengadoc-info.com, 2018

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    Département de l’Hérault : 110 000 € de subventions supplémentaires pour les migrants

    09/12/2016 - Trois semaines après le vote d’une subvention de 2,5 millions d’euros pour les mineurs isolés étrangers, le Conseil Départemental de l’Hérault a  voté de nouvelles subventions afin de venir en aide aux migrants dans le département.

    Trois nouvelles subventions pour des associations d’aide aux migrants

    Le lundi 12 décembre, les conseillers départementaux ont été appelés à se prononcer sur trois nouvelles subventions pour un montant global de 110 000 €. Ces subventions seront attribuées à des associations.

    La première subvention, d’un montant de 90 000 €, est au profit du Réseau Accueil Insertion Hérault, une association chargée d’animer une permanence d’accueil de jeunes mineurs étrangers isolés dans le département.

    La deuxième subvention doit être versée à l’association Césam Migration Santé. Cette association située à la Paillade, a pour vocation « de contribuer à la promotion de la santé des migrants, de leurs familles, et de toute personne en situation de précarité ». Le département de l’Hérault devrait lui attribuer la somme de 2 975 €.

    Quand à la troisième subvention, elle ne fait pas explicitement référence à la situation des migrants. En effet, 16 150 € doivent être attribués à l’association GAMMES afin de mener des actions de « redynamisation sociale », des actions qui se déclinent en des « ateliers socio-linguistiques et des ateliers de soutien à la parentalité ». En revanche, c’est cette association, présidée par l’ancien préfet de l’Hérault, Daniel Constantin, qui gère à Montpellier le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) de Mermoz.

    Pas de séance publique pour le vote de ces subventions

    Ces trois subventions ont été votées en commission permanente , c'est à dire sans la présence du public.

    Disposant d’une large majorité à gauche, le président du conseil départemental, Kleber Mesquida (PS) peut également compter sur les voix des élus sauréliens. Les six conseillers départementaux de Défendre l’Hérault se sont opposés à ces subventions , mais non ceux du groupe du Centre et de la Droite. Ces derniers s’étaient abstenus lors du vote de la subvention de 2,5 millions d’euros le 14 novembre dernier.

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    Montpellier. Les locaux d’une association d’aide aux migrants perquisitionnée par la police

    14/11/2017 – Il aura fallu une nouvelle agression au couteau dans la nuit de lundi à mardi pour que les policiers de la Sûreté Départementale de l’Hérault décident de perquisitionner les locaux de l’association Gammes à Montpellier. Une association subventionnée qui vient normalement en aide aux migrants mais qui aujourd’hui semble être le repaire d’un groupe d’Albanais particulièrement dangereux.

    Plusieurs attaques au couteau depuis quelques mois

    Selon nos confrères de E-Métropolitain, une opération de police a eu lieu ce mardi matin dans les locaux de l’association Gammes, situés au 6 rue Saint Barthélémy, à côté du cours Gambetta, et présidée par Daniel Constantin, ancien préfet de l’Hérault. Une opération qui intervient après qu’un albanais a été poignardé à plusieurs reprises par d’autres albanais durant la nuit du côté du boulevard Louis Blanc.

    Si le mobile de l’agression n’est, pour le moment, pas connu, les policiers ont fini par localiser les auteurs présumés dans les locaux même de l’association Gammes. Les forces de l’ordre ont alors procédé à l’interpellation de nombreux albanais logés par l’association.

    Cette attaque au couteau n’est pas un fait divers isolé. Dans la nuit du 3 au 4 juillet dernier, une quinzaine d’Albanais avaient attaqué deux militaires de l’opération Sentinelle. L’un des deux soldats avaient alors été poignardé à plusieurs reprises à l’abdomen.

    Plus récemment, ce sont plusieurs commerces qui ont été victimes de cambriolage dans le quartier. Là encore, les Albanais du cours Gambetta sont pointés du doigt.

    Vers la création d’une enclave albanaise à Montpellier ?

    Toutes ces attaques et agressions liées aux Albanais, et qui touchent tout le centre-ville de Montpellier, proviennent de ce petit secteur du cours Gambetta. Un secteur qui s’agrandit de plus en plus et les trafics des Albanais commencent à empiéter sur Plan Cabane où les tensions sont parfois virulentes avec la communauté marocaine.

    Depuis cet été, une importante communauté albanaise occupe l’ancienne église protestante du 9 rue Gambetta. Un squat qui donne directement sur… les locaux de l’association Gammes. Ce squat, occupé rapidement en septembre par des africains, a finalement été réoccupé par des Albanais qui n’ont pas hésité à agresser ces derniers, considérant qu’il s’agissait de leur « territoire ». Encore aujourd’hui, ce squat semble toujours être occupé par les Albanais.

    Lengadoc-info.com, 2017

  • Tout est à vendre ... car tout s'achète !

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    Par François Reloujac

    Journaliste, spécialiste des questions économiques

    Politique magazine

     

    Economie. La société issue des principes de la Révolution touche aujourd’hui à son terme. La seule valeur qui reste est « l’argent ». Balzac l’avait bien vu. Même les bons sentiments se monnaient à prix d’or. Le bétail humain fait partie du marché !

     

    Dans la société d’aujourd’hui où les quatre libertés fondamentales sont la libre circulation des biens, des services, des hommes et des capitaux, seul compte désormais le prix à payer. Et, sous l’impulsion de l’Union européenne, l’État se voit réduit au rôle de simple agent économique qui doit privilégier soit le « moins disant » quand il s’agit d’acheter quelque chose, soit celui qui propose le prix le plus fort quand il s’agit de vendre les « bijoux de famille ». Dans ce contexte, les missions d’ordre public, l’unité nationale et la dignité des personnes ne pèsent pas lourd. Il est vrai qu’aucun système matérialiste et individualiste n’est propice à la solidarité qui doit caractériser la vie en société.

    La loi Pacte

    Comme toutes les lois depuis une trentaine d’années, il s’agit d’une loi fourre-tout dans laquelle, sous prétexte de réformer, on vient agiter dans tous les sens l’organisation du cadre économique du pays au point que plus personne n’est capable de mener une politique à long terme. Constatons que cette loi de 74 articles – l’un d’eux ayant pour but de ratifier 23 ordonnances différentes – est soumise à la procédure d’urgence. Or, le projet de loi présenté aux députés et sénateurs s’étend sur 962 pages ! On se demande quel parlementaire est capable d’avoir en aussi peu de temps un avis valable sur tous les articles du texte, encore moins sur son intérêt général.

    Parmi les multiples mesures-phares que contient ce texte indigeste, il est question de « privatiser » : privatiser les ex-Aéroports de Paris, devenus le groupe ADP et dont une partie du capital se trouve déjà entre des mains étrangères, la Française des jeux et le groupe énergétique aujourd’hui baptisé Engie. En soi, une telle mesure n’est pas choquante, car ce n’est pas le rôle de l’État que de gérer des aéroports – y compris à l’étranger – ou de se conduire en tenancier de machines à sous. Quant à l’accès à l’énergie, l’État doit plus veiller à ce que l’énergie en question soit disponible toujours et partout au moindre coût plutôt que de gérer directement la société qui la distribue. Mais le motif pour lequel ces mesures sont prises est d’obtenir – dans le respect des règles imposées par l’Union européenne – le bénéfice le plus important possible, pour « financer l’innovation de rupture ».

     

    L'Aquarius : pour les passeurs, un chiffre d'affaires de plusieurs millions d'euros. Pour les « humanitaires » aussi, un marché lucratif.

    L’Aquarius : pour les passeurs, un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. Pour les « humanitaires » aussi, un marché lucratif.

     

    L’accord sur les « prêts non performants »

    Le président Macron et la chancelière Merkel se sont mis d’accord pour relancer l’intégration bancaire européenne en limitant les « prêts non performants » à 5 % de l’encours de crédit global des banques. Cela tombe bien puisque les banques françaises et allemandes ont réussi à brader auprès de fonds de pension américains la plupart de leurs créances douteuses, se déchargeant en fait sur ces fonds du soin de les recouvrer à l’échéance. Grâce à ce subterfuge, leur ratio est ainsi passé à moins de 4 % ; les pertes générées par l’opération ayant été masquées par la spéculation financière. Mais les banques italiennes, irlandaises, portugaises, chypriotes, espagnoles et grecques ne peuvent respecter cette nouvelle obligation, compte tenu de l’état de délabrement de leur système économique. Si le projet franco-allemand est adopté, ces banques n’auront qu’à vendre – au rabais – les créances qu’elles détiennent sur leurs entreprises nationales à des fonds de pension étrangers qui, eux, ne manqueront pas de faire jouer les privilèges attachés à ces créances au moment de l’échéance finale. Et nombre d’entreprises endettées passeront ainsi sous contrôle étranger sans que personne ne s’en offusque.

    Les tribulations migratoires

    Au début de l’été, divers bateaux de « migrants » ont occupé les titres des journaux. Dans quel port allaient-ils pouvoir débarquer les passagers recueillis au milieu de la mer Méditerranée, sur de frêles esquifs où ils avaient été entassés par des passeurs sans scrupules ? On a dit à ce propos qu’un bateau comme l’Aquarius – celui qui a fini à Valence – représentait pour les passeurs qui lui avaient confié ces clandestins, un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. Mais il faut voir que ce bateau qui a ainsi pris le relais des passeurs, appartient à une société qui ne vit pas que de l’air du temps, qu’il avait été affrété pour l’occasion par des associations sans lien avec la première – il faut bien diviser les risques –, pour lesquelles cette opération est onéreuse, que le personnel à bord ne se nourrit pas uniquement du poisson pêché en mer pendant son temps libre. Or comme le nombre des bateaux qui remplissent ce type de missions « humanitaires » ne fait qu’augmenter, c’est bien qu’il y a là un nouveau marché lucratif. On constate d’ailleurs que ces bateaux savent très exactement où aller récupérer ces « migrants » ; c’est d’ailleurs la raison qui a conduit ledit Aquarius à faire une « escale technique » à Marseille fin juin : « l’escale doit être faite le plus près possible de la zone de sauvetage », comme l’a précisé son capitaine.

    Les réformes sociétales

    Dans la logique des « réformes sociétales » imposées en France, sous l’égide de l’ONU et avec le soutien de la Cour européenne des droits de l’homme (sic), après le « mariage » homosexuel (lui-même préparé par le PACS), la France se dirige vers l’adoption de ce que l’on appelle pudiquement la PMA et la GPA et qui constituent, faut-il le préciser, le pendant obligatoire de ce que l’on appelle hypocritement l’IVG. Désormais tout le monde aura le droit de « supprimer un fœtus », d’acheter un enfant ou de louer un ventre. Mais si l’enfant acquis dans le cadre de ce nouveau « droit » ne répond pas aux attentes (au cahier des charges initial) ou s’il cesse de plaire à l’acquéreur, il faudra bien organiser un « marché de l’occasion »… sinon ces « déchets » humains, pour reprendre l’expression mise en avant par le pape François mais déjà utilisée par son prédécesseur, seront abandonnés.

    Les élections présidentielles

    Le 17 juin, le journal italien Il Populista a annoncé que, pour son élection, le président Macron aurait bénéficié de divers prêts venus de la part de personnes qui ne sont pas réputées pour leur désintéressement le plus total (Crédit Agricole, David de Rothschild, George Soros et Goldman-Sachs). Au moment où ces lignes sont écrites, l’information n’est encore pas vérifiée. Mais, une plainte a été déposée contre l’ancien maire de Lyon pour avoir fait bénéficier le candidat Macron de finances obtenues auprès des citoyens pour un tout autre objectif. Et cela vient après la révélation des rabais obtenus par le même candidat pour la location de certaines salles de réunion. Quoi qu’il en soit de la réalité profonde de ces accusations, le fait même qu’il y soit fait référence et que les médias officiels y donnent un certain écho, montre bien que les démocrates français vivent avec l’idée que leurs voix peuvent être vendues et donc achetées.

    Une société de spéculation

    Ces quelques exemples, mais la liste est loin d’être exhaustive, montrent qu’aujourd’hui tout se vend car tout s’achète. Hélas, là où un gouvernement devrait exercer ses fonctions régaliennes pour protéger l’ordre public et promouvoir le bien commun, où il devrait respecter les difficultés de ses partenaires européens et s’en montrer solidaire, où il devrait, avec prudence, aider ceux qui en ont besoin et dont le premier droit est celui de pouvoir vivre dignement chez eux, où il devrait se préoccuper du droit des enfants à vivre normalement et être éduqués et aimés par un père et une mère, on constate qu’il introduit partout la spéculation. On spécule sur l’économie du pays, sur les créances internationales, sur la misère des peuples, sur la détresse affective des populations, sur les résultats des élections. Les marchandises d’aujourd’hui ne sont plus des biens de première nécessité que recherchaient les Anciens mais des personnes morales ou, pire, des personnes physiques. Les réfugiés, les enfants, les femmes sont les nouveaux produits que l’on trouve sur ces marchés « réformés » par ceux que saint Augustin désignaient comme appartenant à une « bande de brigands ».

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    Tout se vend et s’achète, même les gosses. Ô démocratie !

  • Politique magazine de juillet est paru - Lisez l'entretien avec Emanuelle Ménard

     

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    Entretien avec Emmanuelle Ménard,

    député de la 6e circonscription de l’Hérault

     

    Ménard.E.jpgQuelles sont les affaires de liberté d’expression, récentes ou non, qui vous ont le plus étonnée ?

    Je voudrais rappeler un point très particulier : lorsque j’ai défendu la liberté d’expression dans l’hémicycle, l’été dernier, je me suis retrouvée toute seule… Souvenez-vous de cet article 1er de la loi sur la confiance dans la vie politique, qui menaçait d’inéligibilité quiconque aurait été condamné pour diffamation ou pour discrimination. Seule députée à dénoncer la véritable forfaiture qu’allait constituer une telle disposition à l’égard de la liberté d’expression – heureusement retoquée ensuite par le Conseil constitutionnel –, je n’ai pas entendu une voix pour me soutenir. Bien au contraire, mon intervention a été chahutée, à commencer par l’extrême gauche de l’Assemblée. Rendre inéligibles des hommes ou des femmes politiques qui se sont rendus coupables de délits financiers ou de conflits d’intérêts, en clair, qui ont commis des infractions liées à la probité, rien de plus normal ! En revanche, tout ce qui concerne des faits de discriminations, d’injures et de diffamation publiques, cela peut évidemment glisser très rapidement vers une condamnation politique. Vous savez bien que lorsqu’on ne se fond pas dans le moule du politiquement correct, il n’est rien de plus facile en France que de poursuivre des élus. De nombreuses associations – je peux vous en citer toute une liste – font cela très bien. Si cet article n’avait pas été retoqué par le Conseil constitutionnel, ces personnes seraient devenues inéligibles. Un moyen très efficace de se débarrasser de ses opposants !

    Quel est, pour vous, le rôle d’un journal et d’un journaliste : rendre compte, prendre position, certifier la vérité, mettre en garde…?

    Informer, tout simplement. Les éditorialistes sont là pour donner leur opinion. Les journalistes doivent rendre compte. Ils sont de moins en moins nombreux à le faire sérieusement en France. C’est dommage…

    Comment expliquer que certains médias prétendent être objectivement neutres tout en étant objectivement partisans dans le choix des sujets, des angles d’attaque, des vocabulaires employés ?

    Vous avez toujours intérêt à vous prétendre neutre et objectif pour votre image. Mais quand ce n’est pas le cas, il ne faut pas bien longtemps pour être démasqué, fort heureusement. Prenez Le Monde, un journal qui se prétend tellement « objectif » qu’il s’arroge le droit de délivrer des « pastilles » de sérieux aux autres médias. Ce même journal, il faut le rappeler, dont un des propriétaires s’est affiché en soutien d’Emmanuel Macron durant la dernière campagne présidentielle… Eh bien, c’est Le Monde qui a créé et mis en ligne le Decodex, cet « outil pour vous aider à vérifier les informations qui circulent sur Internet et dénicher les rumeurs, exagérations ou déformations ». Un journal qui s’érige en arbitre des vraies et des fausses informations, des bons et des mauvais journalistes, et qui s’auto-congratule. Car Le Monde est « en principe plutôt fiable » si l’on en croit ce même Décodex. Le Monde adoube Le Monde. On n’est jamais si bien servi que par soi-même… Plus besoin de censure, les journalistes sont véritablement conditionnés à être dans « le camp du bien », sans se poser la question de la véracité de l’information…

    Pensez-vous qu’il existe vraiment une caste médiatico-politique ?

    Oui. Il n’y a qu’à voir le décalage entre les discours politiques, relayés par les médias, et la réalité que vivent les Français au quotidien. On a parfois l’impression de deux mondes radicalement différents…

    L’État a-t-il un rôle à jouer dans la « gouvernance de l’information » : éduquer aux médias à l’école, encadrer la liberté d’expression, autoriser ou interdire une opinion, un journaliste, un média, posséder des médias d’État, etc. ?

    Lénine expliquait qu’il fallait « forcer à être libres » ces pauvres masses qui, décidément, ne comprenaient rien à rien, avaient besoin d’être mises sur le bon chemin. Vous comprenez le danger qui existe dès lors que l’État est tenté de dire, de décréter, d’imposer, à la place de ces « benêts de citoyens », ce qui est acceptable et ce qui doit être interdit… Trop stupides pour juger par eux-mêmes du caractère « vraisemblable » de telle ou telle information, nos concitoyens auraient donc besoin que nous pensions à leur place ? Je fais, moi, bien au contraire, le pari de l’intelligence.

    Est-ce à l’État de définir la vérité ?

    Poser la question, c’est y répondre. Est-il besoin de vous rappeler les grandes heures du communisme, où la vérité ne pouvait venir que de l’État ? C’est au nom de l’ordre public ou de la sécurité nationale que des États – pour le moins autoritaires – musellent la presse à l’étranger. C’est au nom de la morale ou des bons sentiments, qu’on risque, ici, chez nous, de criminaliser certaines opinions.

    Pourquoi les Français, dans leur ensemble (voir l’enquête du Cevipof) semblent si défiants vis-à-vis de la presse ?

    N’est-ce pas Xavier Niel lui-même, propriétaire du Monde, qui explique que lorsqu’un journal le dérange, il le rachète, et après « les journalistes lui foutent la paix » ? Comment voulez-vous que les Français aient confiance dans les médias dans ces conditions ?

    Est-il possible de définir précisément une fake news, ou l’imprécision du mot et la curieuse définition qu’en donnent les députés ne sont-elles pas le signe qu’il s’agit surtout d’intenter des procès d’intention ?

    Pour moi, une « fake news » est tout simplement une fausse information, un bobard. Elles ont malheureusement toujours existé ! Rappelez-vous Colin Powell, à la tribune des Nations Unies, mentant effrontément – jusqu’à montrer une pseudo-preuve de la présence d’armes biologiques en Irak – pour justifier l’invasion militaire de ce pays ? Rappelez-vous, quelques années plus tôt, l’affaire des couveuses qui a en partie justifié l’intervention occidentale pour défendre le Koweit des prétendues atrocités de Saddam Hussein ?

    Deux épisodes regrettables mais qui montrent qu’un État aussi peut être à la source de fausses informations ! Alors, qui va dire que l’information est vraie ou fausse ? Non, vraiment, il ne faut en aucun cas légiférer en la matière. Surtout avec une définition aussi floue que celle proposée par les députés de La République en Marche. Définition tellement mal préparée qu’elle a été modifiée en plein examen à l’Assemblée… Je le redis, la loi de 1881 suffit amplement. Elle permet déjà de sanctionner la diffusion de fausses nouvelles. Il est même possible de le faire en référé concernant Facebook et Twitter depuis la loi pour la confiance dans le numérique de 2004. Mais les politiques ne peuvent s’empêcher de faire voter les lois qui les arrangent et qui les servent, sans trop se préoccuper des conséquences qu’elles auront sur le long terme…

    Les Français sont de plus en plus nombreux à dénoncer les propos des autres Français : le CSA n’a jamais reçu autant de signalements que ces deux dernières années, dans des proportions qui explosent ; tous les sites d’information proposent de signaler les commentaires qui heurtent le lecteur, etc. Ce n’est pas que l’État qui cherche à museler les expressions différentes, ce sont les Français eux-mêmes qui veulent étouffer le débat ?

    La plupart du temps, il s’agit de signalements de commentaires sur Internet. Et il ne faut pas le nier, ils peuvent être problématiques : orduriers, injurieux, menaçants. Nous en avions pris la mesure quand je dirigeais Boulevard Voltaire. Et nous avons finalement fait le choix de les supprimer. Cela n’a en rien nui à notre audience…

    Facebook, Twitter, YouTube décident unilatéralement de fermer des comptes, sans que les politiques paraissent s’émouvoir de cette justice privée et orientée : l’Assemblée nationale compte-t-elle s’emparer du sujet ?

    C’est ce qui est arrivé tout récemment à TV Libertés… Non, aucune réaction à attendre de l’Assemblée. Les députés ne semblent s’émouvoir des atteintes à la liberté d’expression que lorsque ce sont leurs idées qui sont en danger… Autant dire jamais dans le système actuel. Sans vouloir se rendre compte que c’est précisément cela, la liberté d’expression : être capable de la défendre même lorsque des propos ou des opinions vous choquent…

    Quelle serait, selon vous, la bonne politique à avoir en matière d’information, à court terme et à plus long terme ?

    L’indépendance des médias et la qualité de l’information sont deux problèmes bien réels et étroitement liés. Au nom de la liberté de la presse, nous devrions supprimer toutes les aides directes et indirectes dont bénéficie la presse écrite et en ligne. Pourquoi cette presse ne fait-elle pas le pari de la qualité, qui lui permettrait de vivre… de ses lecteurs tout simplement ? Je suis toujours étonnée d’entendre des journalistes s’égosiller au nom de la liberté de la presse qui serait bafouée dès qu’on les critique, mais qui ne disent pas un mot sur leurs médias qui vivent pourtant sous perfusion des aides et subventions de l’État. Un seul chiffre : toutes subventions confondues, aides directes et indirectes, taux de TVA…, les aides de l’État représentent 32 % du chiffre d’affaire des grands groupes de presse en France ! Comment peut-on parler d’indépendance dans ces conditions ?

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  • Emmanuel Macron, dhimmi et falsificateur de l’histoire

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    Emmanuel Macron n’a cessé d’avoir une attitude douteuse vis-à-vis de l’islam, comme la plupart des dirigeants politiques français. C’est, hélas, logique.

    La France est un pays en voie de soumission, et le mouvement s’accélère

    L’accroissement du nombre de Musulmans en France fait qu’il va devenir impossible, dans ce pays, de se faire élire à quelque position politique que ce soit, sinon, peut-être, maire d’un village rural, sans compter sur le vote musulman.

    Les investissements du monde musulman en France représentent par ailleurs des sommes très importantes dont le pays désormais dépend. La France est un pays en voie de soumission, et le mouvement s’accélère.

    Emmanuel Macron a, dans ce cadre et ce contexte procédé déja à des déclarations nauséabondes. Qu’il soutienne le terrorisme “palestinien”, comme ses prédécesseurs, est une chose (répugnante), qu’il puisse recevoir Mahmoud Abbas en le remerciant pour son action au service de la non-violence est une toute autre chose, et constitue un pas de plus en direction de ce qui est répugnant, et fait d’Emmanuel Macron un propagandiste de la pire espèce.

    Les propos qu’Emmanuel Macron a récemment tenus à Abu Dhabi lui ont fait franchir un grand pas en direction de quelque chose d’autre encore : la falsification de l’histoire.

    Et le fait qu’il venait signer des contrats et inaugurer un musée qui va faire rentrer de l’argent dans les caisses (très vides) de l’État français n’excuse rien.

    • Avoir déclaré que le Proche-Orient est la “région ou tous les grands monothéismes sont nés” est admissible, et exact.
    • Avoir ajouté, je cite, “l’islam est né de ce palimpseste de cultures et de civilisations qui font que, de manière indétricotable, irréductible, nos religions sont liées, nos civilisations sont liées”, implique l’usage d’un mot adéquat, et l’ajout tout aussitôt d’une affirmation gravement fausse, et absolument scandaleuse.

    Le mot palimpseste décrit l’action consistant à effacer sur un parchemin un texte antécédent pour écrire ensuite à la place du texte concerné un autre texte: l’islam a effectivement voulu effacer ce qui l’avait précédé pour inscrire sa propre narration.

    • Il a, cela dit, mis en place un étrange “lien” avec le judaïsme et le christianisme, qui a consisté, tout en voulant les effacer, à réécrire leur propos en les déformant monstrueusement et en les accusant, eux, de déformer le vrai message (celui de l’islam). Traiter cet étrange “lien” comme l’a fait Emmanuel Macron est une imposture.
    • Ajouter que ce lien est “indétricotable” est une imposture supplémentaire, qui équivaut à considérer que les déformations du judaïsme et du christianisme par l’islam font désormais partie de leur message, et que les déformations et accusations inhérentes à l’islam sont valides et légitimes.
    • La phrase la plus falsificatrice et la plus immonde qu’Emmanuel Macron ait prononcée est, cela dit, celle qui sa suivi immédiatement : “ceux qui veulent faire croire, où que ce soit dans le monde, que l’islam se construit en détruisant les autres monothéismes sont des menteurs et vous trahissent”.

    En prononçant cette phrase, Emmanuel Macron s’est plié totalement et pleinement au “palimpseste” islamique et a insulté tous ceux qui sont morts tués par l’islam conquérant au fil des siècles, tous ceux qui ont combattu l’avancée de l’islam, tous ceux qui ont voulu que leur propre civilisation, juive, chrétienne, vive malgré l’avancée sanglante de l’islam, tous ceux, en outre, qui ont fait scrupuleusement leur travail d’historien.

    L’islam a constitué son empire sur des millions de cadavres, un plus grand nombre encore d’êtres humains réduits à l’esclavage ou à la servitude qu’est la condition de dhimmi. Il s’est construit, précisément, par la destruction, par la prédation et par le pillage de ce qui n’est pas lui.

    Il a reflué parce que le monde occidental lui a résisté. Il est reparti à l’assaut dès qu’il en a eu les moyens et les possibilités.

    Ceux qui ont écrit l’histoire de l’islam et qui n’étaient pas musulmans ont écrit des centaines de livres sur le sujet. Les traiter de menteurs et de traîtres tout en énonçant une fausseté absolue est d’une gravité infinie et constitue un immense mensonge, et une trahison de la civilisation occidentale, du judaïsme, du christianisme et de l’histoire elle-même.

    Macron pouvait être poli à Abou Dhabi. On peut être poli quand on est dans le besoin, qu’on signe des contrats, et qu’on reçoit un chèque. On peut, quand on dirige un pays en voie de soumission, faire un geste de soumission: c’est honteux, certes.

    Mais parler comme l’a fait Emmanuel Macron est bien davantage que honteux.

    Que quasiment personne en France ne se soit indigné montre où en est la France, hélas.

    Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron, l’air hilare et niais, lâchait des ballons à Paris en souvenir des morts du 13 novembre 2015. Il posait des fleurs sur les lieux des attentats et massacres. Il manquait des ours en peluche et des bougies.

    Sur les plaques commémoratives des attentats et massacres, on lit que les victimes du terrorisme ont été “assassinées”. Les mots attentats, massacres ou terrorisme ne figurent nulle part. Le mot “islamique” ne figure nulle part non plus. C’est ainsi que la soumission avance.

    Depuis, Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien au terroriste anti-juif Salah Hamouri et aux suppôts du terrorisme anti-juif soumis à l’islam radical et adeptes de l’assassinat de Juifs israéliens qui voulaient se rendre en Israël pour rendre visite à un terroriste islamique tueur de Juifs.

    Depuis aussi, Macron a prononcé un discours dans lequel il a parlé de “radicalisation” : voulait-il parler de Juifs et de Chrétiens radicalisés ? Il ne l’a pas dit, mais au point où il en est, c’est possible. Il a parlé de “représentants d’une religion déformée » : j’ai voulu songer qu’il faisait allusion aux déformations inhérentes à son discours d’Abou Dhabi. Ila souligne que “la République a démissionné” : il incarne la démission de l’Occident dans toute sa laideur, et j’aimerais penser qu’il parlait de lui-même et de ce qu’il incarne.

    Que les Français aient pu porter ce personnage à la présidence continue à me faire horreur.

    Des dirigeants du monde musulman peuvent faire preuve d’infiniment plus de courage qu’Emmanuel Macron, Abdel Fattah al-Sissi, par exemple. Extraits d’un discours tenu à al Azhar en 2014 :

    “ Est-il concevable que 1,6 milliard de personnes puissent penser qu’ils doivent tuer les autres membres de l’humanité aux fins de pouvoir vivre ?… Nous sommes face au besoin d’une révolution religieuse… La communauté des croyants est ravagée, détruite.”

    Emmanuel Macron fait preuve d’infiniment de lâcheté.

    © Guy Millière pour ;Dreuz.info

  • Anne Hidalgo envisage de débaptiser la rue « Alain » à Paris pour antisémitisme. Les plaques de rues de la capitale seraient peuplées d’antisémites et d’islamophobes notoires

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    Madame la maire, chère Anne Hidalgo,

    C’est l’un de vos plus fervents admirateurs qui vous écrit.

    J’apprends que la mairie de Paris se donne le temps de la réflexion pour savoir s’il faut débaptiser la rue Alain, dans le 14e arrondissement. Le journaliste et philosophe, qui n’était pas un grand résistant si vous voyez ce que je veux dire, aurait gribouillé des lignes teintées d’antisémitisme dans son journal intime.

    Ne réfléchissez pas trop longtemps et foncez madame la maire, comme vous savez si bien le faire. Enfin, « foncez » est un bien grand mot car il est désormais rare de dépasser les 12 km/h dans notre belle ville, grâce à votre politique volontariste et courageuse. N’écoutez pas tous ceux qui vous critiquent, essentiellement parce que vous êtes une femme, comme vous le martelez à juste titre. Certains membres de votre majorité réclament depuis des années qu’une rue de Paris porte enfin le nom de Robespierre. C’est l’occasion ou jamais. Une artère parisienne au nom de l’Incorruptible, du chantre de la Vertu pour remplacer la rue Alain, ça aurait de la gueule non ?

    Mais il ne faut surtout pas s’arrêter en si bon chemin, si j’ose dire. Car Alain est hélas l’arbre qui cache la forêt. D’innombrables rues de Paris portent encore aujourd’hui le patronyme de personnalités qui se sont fourvoyées dans l’antisémitisme. Jean Jaurès, par exemple, écrit en 1898 : « La race juive (…) toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la fièvre du prophétisme, manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corruption et d’extorsion. » Je propose donc fort logiquement que l’avenue Jean Jaurès (19e) soit aussitôt rebaptisée avenue du Vivre-ensemble.

    Changeons aussi le nom de la rue Pierre Leroux (7e), cet autre socialiste ayant notamment écrit que le juif est « odieux par son esprit de lucre et de spoliation ». Ou encore la rue Joseph Proudhon (12e), lequel évoque en son temps « cette race qui envenime tout, en se fourrant partout (…) Le juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer ».3 Même sort pour la rue George Sand (16e), la place Jacques Bainville (7e), la rue Charles Fourier (13e), la rue Gustave Le Bon (14e), l’avenue Pierre Loti (7e) ou encore le boulevard Auguste Blanqui (13e). Tous ont flirté avec l’antisémitisme, au même titre que Georges Bernanos, dont l’avenue dans le 5e arrondissement pourrait du coup être renommée avenue du Bouchon.

    La rue des Goncourt (11e) est un trop bel hommage à ces deux grands amis d’Edouard Drumont, fondateur de la Ligue antisémitique de France, à qui l’antidreyfusard Alphonse Daudet prête de l’argent afin qu’il publie à son compte le pamphlet La France Juive. Je suggère par conséquent que la rue Daudet (14e) s’appelle désormais la rue de la double file. Pas de quartier non plus pour le dialoguiste Michel Audiard, qui écrit des textes antisémites dans des revues collabos. On pourrait rebaptiser la place qui porte son nom dans le 14e : place des Cons qui osent tout.

    Que penser de cette statue qui trône sur le Sacré-Cœur, celle de Saint-Louis, le roi de France qui impose en 1269 le port de la rouelle, ce sinistre avant-goût de l’étoile jaune ? Ou encore du lugubre boulevard Voltaire (11e), futur Boulevard de l’heure de pointe ? En plus d’être antisémite, l’auteur de Candide devient à l’âge de 50 ans l’amant de sa nièce et affiche pleinement ses préjugés homophobes, assimilant la pédérastie à « un attentat infâme contre la nature », « une abomination dégoûtante » et une « turpitude ». Bel exemple pour notre jeunesse ! Pour couronner le tout, Voltaire est aussi férocement islamophobe et traite Mahomet d’« imposteur », de « fanatique » ou encore de « faux prophète ».

    A ce sujet, j’ai le regret de vous informer que les rues de Paris sont pavées d’islamophobes en tout genre. C’est notamment le cas des rues de Tocqueville, Flaubert et Alfred de Vigny, toutes situées dans le 17e arrondissement. Pourquoi ne pas les rebaptiser rue Edwy Plénel, rue Caroline de Haas et rue Clémentine Autain, des personnalités progressistes peu suspectes d’islamophobie ? Pour les mêmes raisons, changement de nom impératif pour le lycée Condorcet (9e), l’école primaire Bossuet (6e), la rue Chateaubriand (8e), l’avenue Winston Churchill (8e), la rue Ernest Renan (15e) ou encore la promenade Claude Levi-Strauss (13e).

    Ce funeste catalogue est encore long, car Alain n’est pas le seul à s’être acoquiné avec l’occupant sous le régime de Vichy. Jean Cocteau et le sculpteur Paul Belmondo ont chacun leur rue dans la capitale. Non loin de la rue Pavée (4e), que l’on pourrait renommer rue Pavée de bonnes intentions, Tino Rossi dispose d’un jardin à son nom, quai Saint-Bernard (5e). Maurice Chevalier, qui chante pour les troupes de Vichy à Tunis et régulièrement pour Radio Paris (avec Fernandel) possède une place éponyme dans le 20e. Tout comme Edith Piaf, qui chante à l’ambassade d’Allemagne et part même faire entendre sa voix dans le Reich hitlérien en compagnie de Charles Trénet, lequel porte le nom d’un jardin du 13e. A la Libération, l’interprète de « Douce France » se voit d’ailleurs infliger dix mois d’interdiction professionnelle par les comités d’épuration.

    Toujours dans le 13e arrondissement se trouve la rue Jean Giono, une des voix de Radio Paris, célèbre pour avoir déclaré : « Je préfère être un Allemand vivant qu’un Français mort. » A la Libération, l’auteur du Hussard sur le toit est inscrit sur la liste noire du Comité national des écrivains, issu de la Résistance. Je propose que cette rue soit illico rebaptisée rue des travaux permanents. La rue Louis Lumière (20e) pourrait devenir la rue du Point mort. L’un des précurseurs – avec son frère Auguste – du cinéma n’a jamais caché sa sympathie pour Mussolini et pour le Maréchal, ce qui lui vaut d’être décoré de la Francisque. D’ailleurs, puisqu’on évoque le sujet, la plus grande bibliothèque de la capitale porte le nom d’un autre décoré de la Francisque aux amitiés parfois douteuses. Trouvez-vous cela normal madame la maire ?

    Un grand coup de balai est nécessaire, comme vous pouvez le constater. Mais à l’heure où la colonisation est « un crime contre l’humanité », dixit notre président de la République, comment expliquer que Jules Ferry soit sur le fronton de tant de nos écoles ? Surnommé « Tonkinois » par ses adversaires politiques, ce colonialiste déclare en juillet 1885, à l’Assemblée nationale : « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » Je suggère que le boulevard Jules Ferry (11e) s’appelle désormais sobrement le boulevard des Rats et que l’avenue Victor Hugo (16e) – qui soutient la politique coloniale au nom des droits de l’homme – soit rebaptisée avenue de l’Asphyxie.

    La place Che Guevara – je sais que vous l’aimez bien madame la maire – pourrait remplacer dans le 11e la place Léon Blum, lequel déclare en 1925 à la Chambre des députés : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture. » Il est également choquant, en 2018, que nos anciens gouverneurs ou administrateurs coloniaux (Armand Rousseau, Doumer, Dupleix, Faidherbe, Lyautey ou encore Gallieni, qui instaure le travail forcé des indigènes à Madagascar) soient autant mis à l’honneur à travers nos rues, avenues, stations de métro, édifices publics et statues. Il existe même une avenue (13e) et un stade (16e) au nom de Pierre de Coubertin, ce baron réactionnaire et misogyne (il est opposé à la participation des femmes aux JO) qui affirme : « Dès les premiers jours, j’étais un colonialiste fanatique. » Ou encore : « Les races sont de valeur différente et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. »

    Pour les mêmes raisons, il semble urgent de renommer le lycée (14e) et la rue (11e) Paul Bert, ainsi que la Place Edouard Herriot (16e). Celui qui est à l’origine de l’expression « Français moyen » se prononce contre l’égalité des droits politiques pour les populations de l’Empire, en août 1946 : « Si nous donnions l’égalité des droits aux peuples coloniaux, nous serions la colonie de nos colonies ! » Pour des raisons évidentes, je préconise aussi que la rue de la Pompe (16e) soit déplacée dans le 15e, à la place de la rue Félix Faure, qui meurt dans des conditions scabreuses quelques années après avoir participé à l’expansion coloniale, notamment à Madagascar.

    Dans la foulée du Cran, qui appelle à déboulonner les statues de Colbert, lequel élabore en son temps la première mouture du Code noir, il me semble judicieux d’en faire de même pour le monument du 12e qui célèbre, en face de l’ex-musée des colonies (heureusement débaptisé depuis) Jean-Baptiste Marchand, ce lieutenant qui participe à la conquête coloniale du Soudan français (Mali) et commande la mission Congo-Nil. Idem pour la statue de Napoléon Bonaparte qui s’affiche fièrement aux Invalides. Dans une ville qui s’honore de servir les valeurs humanistes de paix, de fraternité et de vivre ensemble, vous m’accorderez que célébrer ainsi un tyran qui met l’Europe à feu et à sang et rétablit l’esclavage fait un peu désordre.

    Au XXIe siècle, pourquoi cette capitale mondiale du progressisme que vous incarnez si bien, madame la maire, est-elle toujours parsemée de noms d’artères célébrant des maréchaux ou généraux d’Empire, tous complices de cette boucherie morbide ? Certains de vos amis politiques ont bien compris que commémorer, c’est aussi quelque part un peu célébrer, comme la récente polémique sur Charles Maurras l’a souligné. Du coup, que penser de toutes ces rues ou stations de métro qui portent le nom de batailles sanglantes. C’est en assistant à l’horrible carnage de Solferino (7e) qu’Henri Dunant a l’idée de créer la Croix Rouge. Je vous laisse toutefois le soin de débaptiser ou non le centre de gérontologie du 16e qui porte le nom de ce Suisse illustre, Dunant ayant été condamné pour faillite frauduleuse en 1867…

    L’exigence d’exemplarité qui est la vôtre doit aussi vous interroger sur la pertinence de la place Paul Verlaine (13e), un soudard névropathe qui tire à bout portant sur Rimbaud et tente plusieurs fois d’étrangler sa mère. Le boulevard Beaumarchais célèbre un marchand d’arme, la rue François Villon un voleur et le meurtrier d’un prêtre, et Gustave Courbet fait abattre la colonne Vendôme durant la Commune. Par souci de simplification administrative je propose que cette rue du 16e soit rebaptisée rue Julien Courbet.

    Une rue Jean Bart (6e) et une rue Surcouf (7e) célèbrent des corsaires. Pourquoi pas une rue du capitaine Crochet et une impasse Barberousse pendant qu’on y est ? La rue Jean-Jacques Rousseau (1er) porte le nom d’un homme qui abandonne tous ses enfants à la naissance, la rue Jean Mermoz (8e) rend hommage à l’un des dirigeants des Croix de Feu (du colonel de la Rocque) qui sera même célébré par le régime de Vichy. Sigmund Freud, ce psy cocaïnomane qui signe une dédicace personnelle à Mussolini porte le nom d’une rue du 19e, que je vous propose de renommer rue Gérard Miller. Enfin, quelque part entre la rue Brisemiche, la rue de la Grande Truanderie et la rue des Deux Boules se trouve la rue de Turenne (3e-4e), responsable notamment du Ravage du Palatinat en 1674. La rue du Camion de livraison me semble plus appropriée.

    Ne prêtez pas attention, madame la maire, à tous ces pisse-froid qui vous désapprouvent (parce que vous êtes une femme), qui prétendent que vous allez encore trop loin, que vous ouvrez la boîte de Pandore, que la vertu est moins le contraire d’un vice qu’un juste milieu entre deux vices opposés. Vous avez maintes fois démontré que vous n’étiez pas du genre à transiger et vous avez de nouveau l’occasion de marquer de votre empreinte l’histoire de notre belle ville. Je compte sur vous, les Parisiens aussi.

    Franck Crudo Journaliste. Il a notamment participé au lancement du quotidien 20 Minutes en France début 2002 et a récemment écrit pour Contrepoints

     Site : Causeur
  • Jean-Luc Coronel de Boissezon : « Nous sommes offerts en boucs émissaires par un gouvernement acculé à donner des gages à ses plus violents opposants ».

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    Au mois de février débutait un mouvement de contestation contre la « nouvelle loi d’accès aux études universitaires », rejetée par les principaux groupes de gauche au Parlement national. Rencontre avec Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit à l’Université de Montpellier, accusé d’avoir laissé se dérouler une action punitive contre des activistes violents.

    Monsieur le professeur, vous avez accepté de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous aider à y voir plus clair sur les événements qui ont eu cours à la faculté de droit de Montpellier ? Depuis combien de temps l’établissement est-il pris en otage par des « bloqueurs » ?

    Tout a commencé par la très imprudente autorisation, manifestement imposée à notre doyen Philippe Pétel par sa hiérarchie, de ce qui lui avait été présenté comme une « réunion d’information » dans l’enceinte de notre faculté, organisée par quelques collègues syndiqués FSU de la Faculté des Sciences (ex-Université de Montpellier 2), qui appartient comme la Faculté de Droit (ex-Université Montpellier 1) à ce qui est désormais, depuis leur « fusion », l’Université de Montpellier.

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    Manifestation des bloqueurs évacués, le 25 mars à Montpellier @DR

    En fait, la FSU locale avait, de son côté, annoncé la veille dans un communiqué passé relativement inaperçu qu’elle organiserait une « Assemblée Générale étudiants et personnels de l’Université de Montpellier sur le site de la faculté de droit ». Il y eut donc malentendu, sinon manœuvre, dès le départ ; tardivement informé de cela, notre doyen a demandé à des membres du corps enseignant d’être présents pour prendre la mesure de ce qui pourrait se passer. La réunion eut lieu à 18h dans un amphi du bâtiment 2. Dès l’arrivée, nous avons tous pu constater qu’il était empli d’une large majorité d’individus complètement extérieurs. Le caractère par suite illégitime de cette « AG » a été dénoncé par nos étudiants, minoritaires mais ayant si abondamment pris la parole pour s’opposer à tout blocage que l’AG n’a pas osé le proposer, peut-être eu égard également à la présence d’un certain nombre de professeurs. En outre, nos étudiants ont réussi à faire adopter le principe d’un vote électronique et non à main levée à l’avenir, ce qui bien évidemment invalidait toute future tentative comparable à celle de ce soir-là.    

    Tout a commencé par la très imprudente autorisation, manifestement imposée à notre doyen Philippe Pétel par sa hiérarchie, de ce qui lui avait été présenté comme une « réunion d’information » dans l’enceinte de notre faculté, organisée par quelques collègues syndiqués FSU.

    Néanmoins, le lendemain jeudi 22 mars, journée de manifestation où quelque 4 500 personnes défilèrent à Montpellier, une imprudence plus grave encore a été commise, celle d’imposer à notre doyen une seconde « réunion d’information » à l’issue du défilé, cette fois dans l’enceinte principale de la faculté, le bâtiment 1. Un groupe de syndicalistes quarantenaires, d’étudiants en Lettres et d’activistes, quasiment tous extérieurs à la fac cette fois encore, s’y sont installés vers 14h. En fin d’après-midi, ils ont unilatéralement décidé de voter l’occupation de l’amphi jusqu’au lendemain matin.

    La presse n’a pas indiqué qui étaient les personnes à l’origine du blocage. Des étudiants de la faculté de droit ? Des personnes venues de l’extérieur ?

    Il s’agissait de personnes non seulement extérieures à la Faculté de Droit, mais même à l’Université de Montpellier, puisqu’il s’agissait d’étudiants issus de la Faculté des Lettres (Université Montpellier 3, dite Paul-Valéry, non fusionnée avec les deux autres et située à 2,5 km de la nôtre), encadrés par des représentants du syndicat d’extrême gauche « Solidaires Etudiant.e.s » dont trois membres tenaient seuls la tribune – en dehors de toute représentativité et de toute légitimité – ainsi que d’éléments extérieurs au monde universitaire tout court, des activistes politiques connus dans Montpellier, comme M. Jules Panetier, animateur du site d’ultra-gauche « Le Poing », déjà condamné à de la prison ferme en juillet 2016 et placé ultérieurement sous contrôle judiciaire, qui était présent dans l’amphi du mercredi soir et y a pris la parole pour dénoncer violemment « les bourgeois » qu’étaient selon lui les étudiants en droit.

    La page Facebook de l’événement intitulé « Occupation de la fac de droit et sciences politiques », créée par les bloqueurs le jour-même, a publiquement pour « organisateur » la page « Le Royal Occupé ». Cette dernière fait référence à l’occupation illégale, par les mêmes personnes que celles qui ont constitué le noyau dur des bloqueurs, d’un cinéma montpelliérain, Le Royal, squatté par force en plein centre-ville pendant neuf mois entre 2016 et 2017, lequel avait été dégradé, couvert de tags, et était devenu un lieu de marginalité ; un viol y avait été commis en février 2017, précipitant la fin du squat.

    Que s’est-il passé durant le blocage ? Des rumeurs font état de violences, d’agressions ayant visé des étudiants qui entendaient pouvoir continuer à étudier, ou bien encore de faits de vandalisme. Vous confirmez ?  

    Il s’agissait bel et bien, en effet, d’une occupation illégale et par la force. Vers 16h, comme on le voit sur une vidéo de France-Info, des bloqueurs montent sur la chaire de l’amphithéâtre, puis sur le bureau lui-même, sur lequel ils sautent en hurlant : « Et la Fac elle est à qui ? Elle est à nous ! ». Ils ont fait adopter à main levée la « reconstruction visuelle » (sic) de la Faculté, c’est-à-dire notamment sa dégradation par des tags, sur le modèle du « Royal Occupé ».

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    Le professeur Coronel de Boissezon faisant visiter le cloître de la Faculté de Droit @DR

    C’est un aspect particulièrement grave, car notre établissement est sis dans l’ancien couvent des Visitandines, un patrimoine architectural exceptionnel datant du début du XVIIe siècle, dont un cloître remarquable ; j’y suis particulièrement sensible, étant chargé depuis plusieurs années des visites de la Faculté lors des Journées du Patrimoine. De même l’« AG » illégitime a voté, je cite encore, « l’occupation totale de la Fac », c’est-à-dire la prise par force de l’ensemble de nos bâtiments. Pendant toute la soirée du 22 mars, sur les réseaux sociaux, les différents groupements d’extrême gauche montpelliérains ont appelé à converger vers la faculté pour renforcer les effectifs des bloqueurs et étendre l’occupation.

    A partir de là, tout n’a été qu’intimidations, insultes, puis finalement coups. Le doyen qui essayait de prendre la parole a vu le micro lui être arraché ; des étudiantes en droit qui protestaient ont été victimes d’attouchements sexuels ; plusieurs étudiants ont reçu des insultes et des crachats ; des chargés de T.D. ont été pris à partie et molestés ; enfin plus tard dans la soirée c’est l’un de mes collègues, le professeur François Vialla, qui a été frappé au visage et a eu la lèvre inférieure ouverte.


    Dans une vidéo diffusée sur internet, par les occupants eux-mêmes, on peut voir des jeunes filles agiter des tampons usagés et des serviettes hygiéniques pleines du sang des menstruations, sous le nez du doyen Philippe Pétel. Des actes habituels ?

    Cette scène est particulièrement représentative des humiliations endurées par le doyen Pétel pendant des heures. Les jeunes femmes en question lui reprochaient d’avoir fait fermer les toilettes, dans le but de favoriser leur départ. Certaines d’entre elles ont fini par jeter sur lui ces serviettes hygiéniques et tampons maculés. Pendant ce temps, certains bloqueurs urinaient dans des bouteilles en plastique et les apportaient au doyen ; d’autres les ont utilisées pour asperger d’urine des étudiants juristes.


    Vous êtes la cible d’une virulente campagne de presse, semble-t-il orchestrée par des activistes.  Avez-vous la sensation d’être victime d’une forme de harcèlement médiatique ? Qui est à la manœuvre ?  

     

    Cette campagne de presse calomnieuse est emblématique de la fin dramatique de la déontologie journalistique, déjà constatée depuis plusieurs décennies dans notre pays. Dans cette affaire, des images de téléphone portable fournies par des bloqueurs, unanimement engagés à l’extrême gauche, ont été relayés par des organes et des journalistes de même orientation politique, puis finalement repris de façon grégaire par les médias grand public, sans aucune prise de distance et aboutissant à une hystérie collective, qui restera comme l’un des moments les plus orwelliens de l’histoire de la presse française.

    Comme dans l’œuvre  d’Orwell, « 1984 », ont été ainsi mises en place « les deux minutes de la haine », cette projection quotidienne, sur des écrans obligatoires, du visage d’un ennemi fantasmatique chargé de tous les maux et désigné à la vindicte des masses. Il y eut une première « minute de la haine » contre le doyen Pétel, puis une seconde contre moi. Presque aucun journaliste ne s’est déplacé. Ceux qui l’ont fait ont opportunément supprimé au montage les témoignages adverses, spécialement ceux de nos étudiants.

    Bienheureusement, le travail de réinformation commence, grâce à de courageux médias indépendants locaux et nationaux, ainsi qu’à quelques très rares journalistes de la grande presse qui sortent enfin de la sidération orchestrée. Savoir qui est à la manœuvre n’est guère difficile. Il s’est agi dans un premier temps des différentes organisations d’extrême gauche et de gauche, occupées à entraver par des rapports de force parfois violents la réforme de l’Université proposée à juste titre par M. le ministre Blanquer. Les autorités de l’Etat ont su raison garder dans les premiers jours ; mais, après la multiplication des foyers de contestation exprimée par des mouvements sociaux – chez les cheminots, les avocats, les magistrats, les greffiers, les personnels d’Air France ou encore les éboueurs – le gouvernement a paniqué et résolu d’éteindre au moins l’un des incendies, celui du mouvement étudiant ayant utilisé l’épisode montpelliérain pour se radicaliser.

    Deux victimes expiatoires ont été alors brutalement sacrifiées à cette fin, par la suspension et la mise en examen : le doyen Pétel et moi-même. Nous sommes offerts en boucs émissaires par un gouvernement acculé à donner des gages à ses plus violents opposants. Il n’est pas moins évident que notre mise au pilori permet d’évacuer la question de la responsabilité du préfet de l’Hérault, qui a refusé de faire intervenir les forces de l’ordre, dont le doyen Pétel n’avait cessé de demander instamment l’intervention tout au long de la soirée.

     

    Il se dit que vous avez été, à plusieurs reprises, désigné comme l’un des professeurs les plus aimés de la faculté de droit de Montpellier. Quel est le ressenti des étudiants après ces tristes événements ?

    Je dois commencer par vous répondre que c’est pareillement le cas du doyen Pétel, qui est une sommité du monde juridique universitaire, l’un des plus savants et des plus fins juristes de notre faculté, un homme faisant l’objet d’un immense respect en France comme à l’étranger.

    Les attaques abjectes dont il a été l’objet sont un scandale quand elles viennent des médias, et un déshonneur quand elles viennent de rarissimes collègues consumés par le ressentiment ou les ambitions torses. Sur un plan bien plus modestement estudiantin, en ce qui me concerne, c’est à l’occasion de nos galas annuels – où c’est au tour de nos étudiants de décerner des « diplômes » à leurs professeurs – que les étudiants ont bien voulu m’honorer, dès la première année de ma prise de fonction et pendant sept années consécutives jusqu’à aujourd’hui, des titres de « Professeur le plus charismatique » ou « le plus passionnant » ou encore « le plus sympathique ». Je les en remercie et espère qu’ils observent avec toute la distance critique dont je les sais coutumiers les attaques orchestrées contre moi. 

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    Manifestation anti-blocage du 26 mars @DR

    Je crois qu’un grand nombre de nos étudiants sont frustrés par la monopolisation de la parole médiatique. Beaucoup se sont plaints d’avoir longuement répondu aux rares journalistes ayant fait le déplacement, mais pour voir leurs témoignages disparaître entièrement au montage ! Les étudiants ont dû s’organiser de leur côté pour faire entendre leur parole sur les réseaux sociaux (voir notamment leurs pages Facebook « Rassemblement contre le blocage de la faculté de Droit&SciencePo » et « Rendez-nous notre fac »), avant d’organiser une manifestation hostile à toute perspective de blocage, qui a eu lieu lundi 26 mars, rassemblant plusieurs centaines d’étudiants.

    Les militants de gauche accusent régulièrement les étudiants en droit d’être des « fachos », un mot qui revient dans les slogans. Pourtant, la faculté de droit est une faculté publique, fréquentée par des étudiants issus de l’ensemble des catégories sociales du pays. Au fond, ne leur en veut-on pas de se destiner aux professions du droit, c’est-à-dire de l’ordre ?

    Votre observation sociologique est très juste. Qu’il y ait dans notre faculté tous les milieux sociaux, c’est ce qui est clairement ressorti des prises de parole de nos étudiants, pourtant en minorité, lors de la première « AG » organisée par les bloqueurs le mercredi 21 mars. Aux étudiants de la Faculté des Lettres, qui tenaient des discours sur la nécessité de l’absence totale de sélection et sur celle de « désembourgeoiser » l’université – qui selon eux ne devrait pas mener à un métier mais à une sorte de fête intellectuelle gratuite -, les jeunes juristes ont répondu que beaucoup d’entre eux étaient les vrais fils d’ouvriers et de petits employés, et que c’était pour cela même qu’ils voulaient une fac leur apprenant un métier et susceptible de leur offrir ainsi un « ascenseur social » de qualité.

    Il semble ne leur avoir pas échappé que le profil sociologique de la majorité des étudiants anarcho-libertaires à la manœuvre est celui d’enfants de la moyenne et grande bourgeoisie. C’est la même inversion que l’on constate s’agissant du « fascisme ». Nombre d’occupants de notre Faculté ont eu immédiatement ce qualificatif à la bouche envers toute personne qui contestait leurs vues, tant mercredi soir que dans toute la soirée du jeudi. On l’entend dans les différentes vidéos qui circulent. La vérité est malheureusement que les méthodes du fascisme sont celles des militants pro-blocage les plus extrémistes, adeptes du visage masqué – capuche et foulard, ou cagoule – et armés de bâtons qui ne sont pas toujours des supports de banderoles.

    Ces éléments font régner un climat violent à la Faculté des Lettres, insultant et parfois frappant des étudiants qui s’en sont plaints auprès de la presse locale. Un certain nombre de ces individus étaient présents le 22 mars à l’intérieur comme à l’extérieur de la Faculté de Droit, comme en témoignent plusieurs vidéos. Dans les sacs à dos de certains occupants laissés dans l’amphi évacué, ont été retrouvés des cagoules et des armes, confiées à la police.

    Le paradoxe est que si l’on parle évidemment, à propos du petit groupe de personnes qui sont intervenues avec le visage couvert pour faire fuir les occupants, d’intrusion illégale dans un établissement d’enseignement, on n’en parle curieusement pas s’agissant des bloqueurs qui ont provoqué ce désordre particulièrement dangereux, qui eût risqué de se conclure, s’il s’était prolongé, par un tout autre bilan que celui de trois occupants très légèrement blessés. Pourtant, le délit d’intrusion dans un établissement scolaire dont se sont rendus coupables les occupants, en tant qu’éléments extérieurs, est puni, aux termes des articles 431-22 et 431-23 du Code pénal, d’un an de prison et 7 500 € d’amende, et de 3 ans et 45 000 € en réunion, sans même mentionner les dégradations, injures et violences ayant accompagné cette occupation et constituant des délits supplémentaires.

    Il est donc temps que prenne fin l’occultation de ces faits, en attendant que, prenant la suite du hâtif tribunal médiatique, les membres des instances chargées des suites de cette affaire, à savoir les professeurs des universités et les magistrats, puissent témoigner de toute l’indépendance qui caractérise leur statut et honore leurs traditions.

    Gabriel Robin  (L'incorrect)