G-BDQD17ZWM0

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 5

  • Comprendre les graves événements de Catalogne : points d'histoire et réalités d'aujourd'hui

    330646369.jpg

    L'Espagne ne va pas bien. Les dernières manifestations ne sont pas un bon signe, surtout quand on connaît l'histoire de l'Espagne, l'état d'esprit du peuple espagnol et la carence typiquement républicaines des autorités. Lisez l'excellent article de notre ami Gérard Pol, paru sur le site Je suis français dont la qualité n'est plus à démontrer.

     

    Gérad Pol.jpgS’il faut rechercher les sources et les responsabilités les plus déterminantes dans les graves événements d’Espagne, il serait léger de ne voir que les apparences. Peut-être un peu de recul n’est-t-il pas de trop et permettrait de les mieux comprendre.

    Ce qui se produit en Catalogne est grave parce qu’une Espagne en ébullition, en convulsion, rejouant les scénarios des années 30 mais dans le contexte postmoderne, n’empoisonnerait pas que sa propre existence. De sérieuses conséquences en résulteraient en France et en Europe. De nombreux et d’importants équilibres nationaux et transnationaux s’en trouveraient rompus. On ne sait jamais jusqu’où, ni jusqu’à quelles situations, sans-doute troublées pour la longtemps.

    Points d’Histoire en bref

    L’unité de l’Espagne, on le sait, ne date pas d’hier. Elle est constante au fil des cinq derniers siècles, à compter du mariage d’Isabelle la Catholique, reine de Castille, et de Ferdinand d’Aragon, les rois sous le règne desquels l’Espagne acheva de se libérer de l’occupation arabe en prenant Grenade, dernier royaume maure de la Péninsule en1492 ; et où Colomb, cherchant à atteindre les Indes par l’Ouest, découvrit l’Amérique. S’ouvrait ainsi, après le règne de Jeanne la folle, unique et malheureuse héritière des Rois Catholiques mariée à un prince flamand, le règne de Charles Quint, lui-même prince Habsbourg de naissance flamande, sur les terres duquel, après la découverte de Colomb, le soleil ne se couchait pas. Le règne suivant, celui de Philippe II, marque l’apogée de la puissance de l’Espagne et de la dynastie Habsbourg qui y règnera jusqu’au tout début du XVIIIe siècle. Ces règnes couvrent deux premiers siècles d’unité espagnole, et, malgré de multiples conflits et convulsions, deux brèves républiques, dont la seconde sera sanglante et conduira à la Guerre Civile puis au long épisode franquiste, l’unité de l’Espagne, sous le règne rarement glorieux des Bourbons, ne fut jamais vraiment brisée les trois siècles suivants, jusqu’à l’actuel roi Philippe VI.

    Une unité jamais tout à fait parachvée

    Mais si elle fut sans conteste toujours maintenue au cours de cette longue périodeBarcelone-1936.jpg de cinq ou six siècles, l’unité de l’Espagne, surtout pour un regard français, ne fut non plus jamais tout à fait acquise, tout à fait accomplie. Et si la monarchie a toujours incarné l’unité, la république, effective ou fantasmée, a toujours signifié la division de l’Espagne. Ainsi aussitôt qu’en avril 1931, la seconde république fut instaurée à Madrid, l’Espagne, de fait, en connut deux, l’une à Madrid et l’autre à Barcelone. Ce que vit l’Espagne d’aujourd’hui, l’Espagne d’hier l’a déjà connu.

    L’Histoire – le passé – mais aussi la géographie, liées l’une à l’autre, y ont conservé un poids, une présence, inconnus chez nous. L’Espagne n’a pas vraiment vécu d’épisode jacobin …

    Bainville a raison, hier comme aujourd’hui, lorsqu’il observe que la péninsule ibérique se divise d’Est en Ouest en trois bandes verticales, définissant trois « nationalités » qui sont aussi zones linguistiques : la catalane, la castillane et la portugaise. Curieusement, le Portugal accroché au flanc Ouest de l’Espagne n’a jamais pu lui être durablement rattaché. Partout ailleurs, les particularismes sont restés vivants, jusqu’à, parfois, l’agressivité et la haine, comme on l’a vu au Pays Basque et comme on le voit encore en Catalogne. 

    De ces particularismes, la langue est le premier ciment ; Dans l’enclave basque, en Catalogne, et, même, dans la lointaine Galice, où l’on parle le galicien en qui se reconnaît l’influence du portugais. Ces langues ne sont pas de culture, ne ressortent pas d’un folklore déclinant à peu près partout, comme chez nous. Elles sont d’usage quotidien et universel, dans les conversations entre soi, au travail comme à l’école, à l’université, dans les actes officiels, la presse, les radios et télévisions, etc. Comme Mistral l’avait vu, ces langues fondent des libertés. Le basque et le catalan sont, mais au sens mistralien, des langues « nationales ». Le catalan, toutefois, est aussi langue des Baléares et, à quelques variantes près, de la région valencienne, jusqu’à Alicante… 

    A cette liberté linguistique se combine un fort sentiment d’appartenance à des communautés vivantes, vécues comme historiques et populaires, chargées de sens, de mœurs et de traditions particulières très ancrées, parfaitement légitimes et toujours maintenues.

    C’est donc non sans motifs que la monarchie post franquiste institua en Espagne 17 « communautés autonomes » ou « autonomies » qui vertèbrent le pays. On célébra partout ces libertés reconnues, transcription contemporaine des antiques « fueros » concept à peu près intraduisible en français, qui signifie à la fois des libertés et des droits reconnus, que les rois de jadis juraient de respecter, sous peine d’illégitimité.

    Lâchetés madrilènes et jeux démocratiques

    Le mouvement donné instituait un équilibre, fragile comme tous les équilibres, et qu’il eût fallu – avec autorité et vigilance – faire scrupuleusement respecter.

    C’est bien ce que Madrid n’a pas fait lorsque les équilibres commencèrent à être rompus en Catalogne. A y regarder de près, le système des partis, des alliances électorales et de gouvernement, n’a fait ici comme ailleurs que susciter et attiser les divisions latentes, tandis qu’à Madrid ce même système jouait en faveur du laisser-faire, autrement dit de l’inaction.

    Les choses, contrairement au Pays Basque longtemps ravagé par le terrorisme, se sont passées en Catalogne sans violence mais, on le voit bien aujourd’hui, avec efficacité. Après un temps de renaissance catalane, libre, heureuse de vivre ou revivre, et satisfaite des nouvelles institutions, est venue l’heure des surenchères, de la conquête progressive des pouvoirs de fait par les catalanistes les plus sectaires. Un exemple suffit pour en juger et c’est, depuis bien longtemps déjà, l’interdiction de fait, quasi absolue, de l’espagnol à l’école et à l’université de Catalogne, privant d’ailleurs la jeunesse catalane du privilège du bilinguisme qui était jadis le sien dès la petite enfance. Madrid a laissé faire et plusieurs générations, toute une jeunesse, élèves et professeurs, ont été formées dans la haine de l’Espagne. Il eût certainement fallu interdire cette interdiction, rétablir partout l’espagnol dans ses droits de langue nationale ; c’est tout spécialement par la culture : école, université, médias, univers intellectuel, qu’un petit clan d’indépendantistes s’est progressivement emparé de quasiment tous les pouvoirs en Catalogne. Les anti-indépendantistes qualifient à juste titre leurs menées de coup d’Etat. Mais, ce coup ne s’est pas déroulé en un jour, il s’étale sur plusieurs décennies.

    En somme, au long des dites dernières décennies, minée par le jeu délétère desDrapeau catalan.jpg partis, paralysée par sa faiblesse, Madrid a tout laissé faire, tout laissé passer, y compris l’inacceptable, y compris l’installation progressive d’une hostilité envers l’Espagne, qui a gagné une petite moitié des Catalans et coupé la société en deux parties adverses. Du beau travail ! Jusqu’à ce qu’à l’heure des échéances, ne reste plus à Madrid comme solution que l’usage de la force et de la violence. La responsabilité du gouvernement espagnol, ses atermoiements, nous semblent indéniables.

    La trahison des bobos de centre-droit catalans 

    Du côté catalan, les partis révolutionnaires, d’implantation ancienne en Catalogne, ont fait leur travail habituel ; il n’est guère utile de s’en scandaliser. Mais sans-doute est-ce l’engagement indépendantiste des partis de centre-droit qui a rendu possible tout ce à quoi nous sommes en train d’assister.

    Si les choses devaient tourner mal Outre-Pyrénées, et cela est bien possible, il ne faudrait pas oublier que – par-delà le légitime traditionalisme catalan – les présidents de centre-droit qui ont longtemps dirigé et président encore la région – Messieurs Jordi Pujol, Artur Mas et Carles Puigdemont, leurs partis et leurs soutiens – y auront une large part de responsabilité. Au détriment de la Catalogne et de l’Espagne, mais aussi de la France et de l’Europe.  ■

    Gérard POL

    Je suis français

    Manifestation antiindépendantiste à Barcelone. Les indépendantistes sont très probablement minoritaires …

  • L'eugénisme en marche

    philippe_vigier_capture-3692721.jpg

    Philippe Vigier, député d'Eur-et-Loir

    Par Yves Daoudal

    On pourrait croire qu’il est nazi, d’autant qu’il est biologiste, mais il est seulement une de ces nullités en surpopulation au Palais Bourbon. Il s’appelle Philippe Vigier. A la tribune de l’Assemblée, il a martelé, dans un discours écrit : « Il faut traquer, oui je dis "traquer", les embryons porteurs d’anomalies chromosomiques. »

    Cette profession de foi d’un eugénisme radical a tout de même suscité quelques réactions, signe que la société n’est pas encore complètement mûre pour un eugénisme d’Etat digne du troisième Reich. Philippe Vigier s’est fendu d’un petit mot d’excuse envers certains, mais d’autres, notamment des « porteurs d’anomalies chromosomiques », attendent toujours.

    Si l’on creuse un peu, il est vraisemblable que le nègre de Philippe Vigier a simplement trouvé malin de reprendre au compte de son patron une expression trouvée chez les défenseurs des handicapés, de ceux qui précisément depuis des mois se battaient contre un nouveau projet de « traque », disaient-ils, des embryons porteurs d’anomalies chromosomiques dans le projet de loi dit par antiphrase de bioéthique.

    Il est significatif que le député ait proclamé, avec un accent de conviction qu’il ne peut pas avoir, cette horreur qui lui paraissait naturelle.

    Si je me permets d’évoquer l’absence de convictions du personnage, ce n’est pas par procès d’intention. On peut déjà constater qu’il est « président » du groupe « Libertés et Territoires » (sic) : un groupe de 19 députés plus ou moins membres ou dissidents de 6 partis, du centre et de gauche, et de Pè a Corsica qui représente 3 partis… Mais surtout ce député, qui vient de voter la loi dite de bioéthique (bien qu’on ait abandonné le renforcement de la traque des embryons), faisait campagne il y a deux ans contre le projet de « PMA pour toutes », et avec cette conviction qu’il affiche dans la traque des embryons : « Je suis fermement opposé à cette évolution que je combattrai. »

    Souvent l’élu du peuple varie… (Toujours dans le même sens, celui du vent dominant)

     

    Et ci-dessous sa déclaration musclée du 12 septembre 2017 ! Comment qualifier cette catégorie de politicien autrement que de "pauvre type" ?

    Vigier-Presse.jpg

  • Intolérable... mais toléré !

    Elle aurait pu commencer par apprendre le français !

    voile.jpg

    Cette photo doit rester sans commentaire. Elle illustre l'abandon, par nos gouvernements successifs, de la terre de France aux envahisseurs venus d'ailleurs. Il serait peut-être temps de réagir au lieu de passer son temps dans de stériles querelles politiciennes. Le système en est-il capable ?

  • Adoption du projet de loi de bioéthique : un triomphe du transhumanisme

    https://www.laselectiondujour.com/fileadmin/_processed_/d/d/csm_GettyImages-1012412390_9e8ea2bbd3.jpg

    Qu’on ne parle plus de bioéthique en France ! Elle a été enterrée à l’Assemblée nationale le mardi 15 octobre par le vote du projet de loi dit de « bioéthique » mais qui en réalité achève le démantèlement de l’éthique qui procède de l’anthropologie judéo-chrétienne. C’est une victoire incontestable d’une pensée inspirée par la franc-maçonnerie, largement due au député LREM (ex-socialiste), Jean-Louis Touraine, franc-maçon assumé et ardent militant de la GPA et de l’euthanasie.

    Le projet de loi (qui doit à présent être examiné par le Sénat) ne se résume pas à la « PMA pour toutes ». Cette mesure phare adoptée au nom de l’égalité peut en effet aveugler sur ce qui la sous-tend ou en découle : rupture entre la procréation et la sexualité par la PMA non-thérapeutique ; rupture avec l’horloge biologique par la légalisation de l’autoconservation des gamètes ; accélération de l’eugénisme par l’extension du diagnostic prénatal et préimplantatoire ; feu vert à l’exploitation et la modification génétique des embryons humains ; rupture de la frontière entre l’homme et l’animal par la greffe de cellules humaines sur des embryons animaux ; et finalement, toute puissance de la volonté sur la biologie comme fondement de la filiation.

    Cette doctrine « transhumaniste » qui trouve pour la première fois dans l’Histoire les moyens de s’appliquer grâce aux progrès technologiques, est un rêve ancien. On peut même la faire remonter à l’antique tentation biblique : « Vous serez comme des dieux ». Dans les temps modernes, elle a été théorisée en France par « les philosophes des Lumières » du XVIIIe siècle pour lesquels l’homme doit s’affranchir de la nature par la toute puissance de son intelligence et de sa volonté. Dans cette conception, ce n’est pas le désir d’un progrès de l’humanité qui est problématique mais la rupture métaphysique qu’elle opère : l’homme ne doit plus se contenter des dons qu’il a reçus en naissant afin de les faire grandir et fructifier pour son bien propre et celui de la société, mais s’en affranchir pour être totalement « libre », sans aucune limite pourvu que la science lui en offre la possibilité : le transhumanisme entend faire de l’homme un mutant, capable de se libérer de sa propre espèce.

    Le moteur de cette « libération » est la sexualité, dont on exalte le rôle hédoniste libéré par la contraception, en la déconnectant de sa fonction reproductrice, confiée à la technoscience. Celle-ci est chargée de produire un homme « parfait », débarrassé de tout ce qui pourrait entraver son autonomie, au prix d’un tri embryonnaire et de manipulations génétiques sans limites, sinon provisoires, la société n’étant pas encore « prête » à les franchir (simple affaire de temps et de campagnes d’opinions).

    Le projet transhumaniste de totale maîtrise de la procréation passe par l’eugénisme. Tant pis si le prix à payer pour ce « progrès » est l’élimination des plus faibles, qu’il s’agisse d’embryons sans « projet parental » ou suspects d’être porteurs d’un gène déficient, ou encore de malades devenus une charge pour la société (charge financière mais aussi affective, mise en avant par l’euthanasie « compassionnelle » au nom du « droit à mourir dans la dignité »).    

    Dans Valeurs Actuelles (en lien ci-dessous), Grégor Puppinck retrace dans un tableau saisissant les étapes du projet transhumaniste dont les « promoteurs les plus radicaux sont tous issus du milieu de la libre-pensée et de la franc-maçonnerie ». Tels Clémence Royer, fondatrice de l’obédience maçonnique Droit humain, qui prônait l’élimination des « représentants déchus ou dégénérés de l’espèce » (dans son introduction à « L’origine des espèces de Darwin » en 1862) et Paul Robin, fondateur en 1896 de la Ligue pour la Régénération humaine dont l’objet était de promouvoir la contraception, l’avortement et la liberté sexuelle, ou encore Charles Richet, prix Nobel de médecine en 1913 et vice-président de la Société française d’eugénisme, qui préconisait « l’élimination des races inférieures » et « des anormaux ». Quant à Margaret Sanger, la fondatrice du Planning familial, elle n’entendait pas seulement par la contraception « prévenir la naissance de ceux qui transmettraient leur imbécillité à leur descendance » (sic), mais disposer d’« un instrument de libération et de développement humain » car, écrivait-elle (en 1922), « par le sexe, l’humanité peut atteindre la plus grande illumination spirituelle qui va transformer le monde, qui va illuminer l’unique chemin vers un paradis terrestre ». L’histoire du XXe siècle, acharné à broyer les plus faibles (individus, classes ou peuples), a pourtant déjà montré que c’était plutôt l’enfer qui était au rendez-vous du « transhumanisme » (mot inventé -pour le promouvoir- par Julian Huxley, le frère d’Aldous, l’auteur du Meilleur des mondes…).

    Philippe Oswald

  • Tuerie islamiste à la préfecture de police de Paris : de graves conséquences

    Nous connaissons bien à Béziers Xavier Raufer qui  est déjà venu nous entretenir des questions tenant à la délinquance et à la sécurité publique. Il donne ici un entretien à Atlantico particulièrement motivé : un avis de professionnel

    L’auteur fut naguère habilité au secret-défense, en raison d’études sensibles qu’il dirigeait sur les nouvelles menaces. Et il connait la DRPP pour avoir co-rédigé, avec un ex-directeur de ce service, une partie d’un livre blanc sur la sécurité.

     

    Raufer.jpgUn fonctionnaire de la préfecture de police de Paris a poignardé à mort quatre collègues le 3 octobre, puis a été abattu par un policier. Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête.

    Si les informations les plus inquiétantes sont exactes, quelles pourraient être les conséquences dans l’opinion et pour le ministère de l’Intérieur ?

    Vanité des entreprises humaines… Tout débutait si bien : la meute média-antifa aux trousses d’Éric Zemmour… L’amorce d’un dialogue détendu-convivial sur l’immigration lancé par l’Élysée. Soudain, le vrai monde anéantit tout cela avec fracas. Car si la moitié de ce qu’on lit sur la tuerie de la Préfecture de police est vrai – nous y revenons  – la sécurité de la France, la confiance des Français en leur État, seront gravement affectés. Le philosophe Clément Rosset édicta naguère que « la réalité est insupportable, mais irrémédiable » : nous y voilà. Résumons : un individu depuis dix ans fasciné par l’islam… converti depuis deux ans peut-être… habilité au secret-défense… niché au cœur informatique du service opérant le renseignement d’une capitale mondiale majeure … Aussi : on ne compte plus les missions ultra-sensibles récemment confiées à la DRPP, de par sa taille réduite, son étanchéité et son esprit de corps. Les dégâts potentiels sont vertigineux.

    Dans l’hypothèse où l’attentat terroriste serait retenu, comment expliquer que les services de renseignement n’aient pas pu identifier les pistes d’un passage à l’acte ?

    C’est inouï. Trois pistes cependant :

    Quand vos chefs prônent le politiquement-correct ; quand cent stages vantent l’idéal du vivre-ensemble et l’horreur de la discrimination ; quand toute blague déclenche la foudre ; s’inquiéter d’un collègue infirme et Antillais est ardu. Preuve, la réaction de l’État : le piteux Castaner bredouille que tout est normal et une péronnelle de la présidence suggère d’éviter les amalgames. Quand ces réactions émanent du sommet d’un État fort pyramidal, sa base évite tout propos malsonnant – comment lui donner tort ?

    Second point majeur. On lit que l’assassin était signalé depuis 2015. mais signalé par qui ? Et vers qui ? En 2015, l’ambiance était électrique entre la direction de la DGSI et celle de la DRPP, pour affaires touchant à la françafrique. Que s’est-il alors passé – ou pas passé, plutôt ? Il serait judicieux d’aller y voir de près.

    Dernier point : Macron a fondé la coordination du renseignement : bien. Or depuis, sous l’empire de la nécessité – protéger le président de ses affaires… ambitions pseudo-savantes sans vrai contenu… la coordination semble oublier ses fondamentaux, dont celui-ci : coordonner est bien s’il s’agit d’un tout étanche et cohérent – ce n’est pas le cas, on l’a vu. Brutal résultat – le protocole de la médecine d’urgence vaut pour le renseignement : toujours envisager le pire. Nul catastrophisme, mais seul moyen de sauver le patient. Et si M. H. était une taupe islamiste ? Qu’a-t-il transmis et à qui, des bases numériques de la DRPP ? Y a-t-il logé un logiciel-malveillant, cheminant ensuite -vers où ? On imagine la réaction des services alliés. Au pire, tout ou partie de l’informatique de la DRPP est à revoir.

    Connait-on l’ampleur de la radicalisation au sein les services de l’Etat ? Comment peut-on lutter contre cette menace ?

    On l’ignore – même, on aggrave les choses. Un exemple inquiétant. Pour grappiller quelques sous, l’Intérieur externalise la réparation de ses véhicules, camions de CRS, etc. Or dans leurs garages, les mécaniciens de la police voient ces sous-traitants chercher les véhicules à réparer. Parfois, des barbus portant au front la zebiba, tache noire du prosterné en prière. Voilà à qui on confie les camions des CRS. On détecte ainsi des sots trop voyants, mais de longue date, les durs des Frères musulmans et les salafistes disposent de fatwasleur permettant de se raser et porter costume-cravate pour infiltrer les structures infidèles. Quand ils l’ont pu dans le monde musulman, ils ont infiltré les centres d’éducation : leurs recrues savent se planquer. En Turquie, on voit le mal qu’a RT Erdogan à éradiquer la secte islamiste de Fetullah Gülen de l’administration et l’armée.

    Alors que l’on est focalisé sur les « revenants » de Syrie et d’Irak, ce type d’attaque interroge. La menace vient-elle davantage de vétérans du djihad ou des radicalisés sur le sol français, notamment les convertis ?

    Le péril État islamique – al-Qaïda recule. Ne pas baisser la garde, certes, mais la pression diminue. Quand on jette une pierre dans un étang, des cercles concentriques se forment à partir du point d’impact. Nous en sommes aux cercles extérieurs. Plus espacés, moins visibles -mais dangereux car proches de nous, voire actifs dans nos sociétés-même. 

    Xavier Raufer  Docteur en géopolitique et criminologue. Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 
  • Attaque à la préfecture par un islamiste : « C’est un scandale d’État »

    Visuel orient.jpg

    Le procureur national antiterroriste a confirmé le scénario djihadiste de l’attaque de la préfecture de police de Paris. Le géopolitologue Alexandre del Valle estime par voie de conséquence que ce fait «va nous discréditer auprès de nombreux pays».

    Pour écouter l'intervention d'Alexandre del Valle, cliquer sur l'image ci-dessus

  • Si si, c'est vrai !

    Poules.jpg

    Gérone: un collectif végan sépare les poules et les coqs

    pour éviter les "viols"

     

    Le mouvement animalier Almas Veganas est un collectif antispéciste, transféministe et libertaire qui se bat pour la libération des animaux et des terres. Des véganes pures et dures qui s’inquiètent de la condition des poules dans les poulaillers et ont décidé de séparer les gallinacées victimes d’abus sexuels, selon elles. Un sujet qui a fait polémique en Espagne. 

     

    Ce collectif "Almas Veganas" contre l’exploitation animale et installé à Gérone a fait le buzz après la diffusion d’une vidéo dans laquelle les responsables clament haut et fort « séparer les coqs et les poules pour ne pas qu’elles soient violées« .

    Cette vidéo publiée sur le compte Twitter de l’association et sur YouTube a été en effet beaucoup commenté en Espagne où les véganes à l’origine de cette sortie ont fait l’objet de nombreuses critiques et railleries. Des réactions qui ont poussé le collectif à enfoncer le clou et à dénoncer davantage encore la situation des poules dans les poulaillers. 

    Nous vivons une époque formidable !

    Source : L'independant

  • HALTE À LA DICTATURE DES « CLIMATO CATASTROPHISTES » !

    Climato-sceptique.jpg

    Greta Thunberg, - le petit « singe savant » venu du froid, était à Paris dernièrement pour pérorer devant un parterre d’environ 165 députés, tous ébahis d’entendre et d’écouter le messie du catastrophisme climatique… (A 16 ans, sa place serait d’être au lycée, et non pas sur les chemins de l’Ecole buissonnière !).

    Non seulement, il y avait 165 parlementaires français qui avaient jugé que leur emploi du temps leur permettait d’écouter la jeune donzelle, mais cette dernière avait déjà été reçue par le Pape, - l’homme en soutane blanche qui baise et lave les pieds de musulmans en signe d’humilité, lesquels doivent bien rire ! -, et par le frétillant président de notre belle République française, Emmanuel Macron. Après les humiliations subies par la France à l’occasion de la victoire de l’Algérie dans la Coupe d’Afrique des nations, était-il judicieux qu’une gamine vienne tancer nos « illustres » représentants dans les locaux de l’Assemblée nationale ? N’avaient-ils pas mieux à faire ces élus, par exemple, de tenter d’expliquer aux éleveurs de bovins leur adhésion au traité euro-canadien, dit « CETA » ? Quelle sinistre plaisanterie ! Mais, avant d’aller plus loin sur le fond, interrogeons-nous sur la forme : qui finance les voyages de cette jeune fille, qui tire les ficelles de cette marionnette dont le visage et le regard, parfois étrangement immobiles, me font penser à quelque poupée maléfique de l’industrie hollywoodienne ? Oui, qui ? Il y a des gens qui ont intérêt à manipuler les foules avec de faux prophètes, « un prophète du vide » comme l’écrivait PRESENT dans son édition du mercredi 24 juillet. Un prophète qui me rappelle les lectures de ma jeunesse, l’album « L’étoile mystérieuse » notamment, dans lequel Hergé fait croiser la route de TINTIN avec celle d’un prophète de malheur, Philippulus, qui prédit au milieu d’un public terrifié, à grands coups de gong, la fin du monde ! Eh bien, nous en sommes presque là. Le réchauffement climatique va faire monter les eaux d’un mètre avant la fin du siècle, les ours blancs disparaitront inexorablement avec la fonte des glaces, etc. Voici le genre de sornettes qui nous sont prodiguées par tous ces catastrophistes patentés, les fanatiques du GIEC en tête. (Il est vrai qu’il faut les comprendre, ils défendent leur beefsteak !).

    Non, l’eau des océans ne montera pas d’un mètre, et l’essentiel de l’archipel des Maldives, par exemple, survivra. Je ne suis pas un  scientifique, j’étais même plutôt mauvais élève en physique/chimie, préférant l’histoire et la géo, mais la hausse moyenne du niveau des océans mesurée par des centaines d’appareils, des « marégraphes », est de un millimètre par an, UN millimètre, ce qui fera, en gros, 8 à 10 cm en 2100. Quant aux plantigrades, les « nounours » blancs, une spécialiste incontournable de l’Université de la province canadienne de Colombie britannique, Susan Crockford, dénonce les calculs faits à partir de modèles informatiques non vérifiés, disant que 67% des ours blancs disparaitraient à l’horizon 2050. C’est-à-dire que sur 24 500 de ces bébêtes, seules 8 000 à 8 100 resteraient en ce monde. Or, les effectifs d’ours blancs, malgré, effectivement le déclin spectaculaire de la banquise, surtout dans l’Arctique, ont augmenté d’environ 16% depuis 2007. Le paradoxe, c’est que les ours prospèrent, dit la dame, dans des régions où la perte de glace marine a été la plus forte, mer de Barents ou mer des Tchouktches, du côté des Russes. Et leurs effectifs diminuent en Alaska. Pourquoi ? C’est que les glaces printanières, dans cette dernière région, sont épaisses et compactes et qu’elles chassent les femelles phoques qui ne peuvent mettre bas, privant ainsi les ours de leur nourriture favorite. Il y a là un paradoxe certain, car ces animaux continuent de prospérer. Mais, apparemment, ce sont des ours… russes, dans des zones de glaces friables, celles que préfèreraient les dames phoques….

    Le CO2, l’ennemi public numéro 1 !

    Il est vrai que l’on ne peut nier, toutefois, l’intérêt qu’il y a de coopérer avec tous les États pour réduire les gaz à effet de serre, même si la COP-21 était un grand cirque pour mettre en valeur les socialistes français. Ces fameux gaz, - décidément ! -, parlons-en. Il est exact qu’ils ont battu des records, et que ça va continuer, même si on embête « Monsieur Toutlemonde » avec des règles de plus en plus coercitives. Mais n’oublions pas non plus, - c’est très pervers, cette affaire du climat -, que le CO2 est nécessaire à l’agriculture, car l’accumulation de ce gaz dans l’atmosphère favorise la photosynthèse. Et comme la planète augmente le nombre de ses bouches à nourrir, principalement en Afrique, mais pas que, il y a une nécessité urgente à produire plus et mieux.

    Nous venons de vivre une séquence de canicule éprouvante. Et cette épreuve semble renforcer, bien sûr, les prédictions des « oiseau de malheur », nous culpabilisant pour notre mode de vie, et enfonçant le clou du slogan incontestable désormais, répété comme une litanie, « qu’il faut sauver la planète ». Mais est-ce uniquement en raison des échappements des gaz d’automobiles ou des réacteurs d’avions ?

    A-t-on jamais pensé aux éruptions solaires ? Je ne suis pas non plus astronome, alors je vais simplement en venir à des choses simples, à des constats basiques, mais de bon sens : si, d’abord, on consommait plus « local », on économiserait du carburant sur la navigation de ces énormes porte-containers qui acheminent toute la bimbeloterie asiatique. Et ce n’est pas en punissant les voyageurs aériens avec une nouvelle taxe,- veut-on « tuer » Air France ? -, que l’on empêchera des pays peu vertueux comme l’Inde, la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne, de polluer à tour de bras ! La Pologne est aussi concernée, comme sa voisine occidentale, avec leur production très polluante de charbon. D’ailleurs, c’est là que l’on voit les limites du raisonnement des écologistes, ces marxistes repeints en « vert » : comment peut-on vouloir supprimer une source d’énergie « clean », le nucléaire, même s’il faut s’entourer de toutes les garanties de sûreté et de sécurité de façon à ne jamais revoir de tragiques épisodes comme Tchernobyl ou Fukushima, pour la remplacer par des armées d’éoliennes qui balafrent nos paysages, sorte d’épouvantails géants de l’inutile, qui brassent de l’air et du… fric, et sont si peu productives d’électricité ? Le panneau solaire ou l’usine marémotrice ainsi que la bonne vieille « houille blanche » me paraissent de meilleures pistes, d’autant que beaucoup de pays du tiers-monde, notamment au Sahel, ont d’énormes surfaces ensoleillées disponibles. Mais il y règne l’insécurité, et ça, c’est une autre problématique qui n’entre pas, aujourd’hui, dans le cadre de ce papier

    Alors, est-il juste d’être « climatosceptique » ?

    On ne peut nier un certain réchauffement, pour ne pas dire un réchauffement certain. Mais il y a des cycles. Là, dans ces dernières années, nous sommes dans une phase d’accélération des températures. Mais, dans l’histoire de notre bonne vieille planète bleue, il y a eu aussi, en alternance, des périodes glaciaires… Les Asiatiques qui peuplèrent l’Amérique, ne traversèrent-ils pas le détroit de Behring à « pied sec », tout au moins sans aller dans l’eau ? Et puis, pourquoi le Groenland, qui fut investi par les Vikings d’Erik le Rouge, fut-il appelé « Groenland » qui signifie, si je ne m’abuse "terre verte" ?

    L’homme s’adaptera. Canadiens, Scandinaves ou Russes s’amusent bien, lorsqu’ils voient la France paralysée par quelques millimètres de neige recouvrant ses routes l’hiver ! L’urbanisme, discipline exigeante, doit faire évoluer nos villes, les habiller peut-être, de bien plus de vert, en un mot « végétaliser » les immeubles. Les Nations dites unies devraient prendre à bras le corps le problème de la démographie dans les pays pauvres, et investir massivement dans des programmes d’éducation des jeunes filles. Mais Il est vrai que l’Islam est un frein puissant à toute modernité. Le besoin de terres, notamment en Afrique, rétrécit le territoire des animaux sauvages. Moins de fauves, égale moins de touristes, donc moins de rentrées de devises. Le problème est simple à comprendre. Pourtant, un certain nombre de pays ont commencé leur transition démographique. Et que les donneurs de leçons donnent l’exemple. Si la Chine ou l’Inde, pour ne citer que ces deux pays, ne font pas des efforts pour régler les questions d’environnement, la simple gestion des ordures ménagères, - mais Marseille ou Naples entre autres sont aussi concernées -, ainsi que des déchets en général, à quoi serviront nos voitures électriques et autres trottinettes pour « bobos » parisiens ? 

    Les jeunots allemands et les ados d’autres nationalités, peuvent bien se réunir et manifester à Dortmund en faveur du climat, contre le réchauffement. On peut aussi bien demander l’extinction de la paupérisation après 22 heures ! La décision n’est pas entre leurs mains, elle appartint à notre bonne vieille planète où l’homme n’influence que de façon marginale, pour l’instant, et c’est heureux, son évolution. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas être vertueux, et rechercher l’équilibre entre développement économique et respect de l’environnement.

    Malheureusement, les « Verts » ont pris la question climatique en otage : ce ne sont pas des écologistes, ce sont des marxistes teigneux et sectaires. Il faudra bien que les VRAIS défenseurs de dame nature finissent par le comprendre et ne leur accordent plus leurs suffrages. Alors, à ce moment-là, nous pourrons parleur objectivement, sans tabous, « défense de l’environnement », avec des gens honnêtes.

    Jean-Claude Rolinat

  • L’imposture climatique

    Imposture.jpg

    Bien des discours sont insupportables dans cette triste période en France mais l’un des discours les plus insupportables est celui qui concerne le “changement climatique”.

    Pas un seul parti politique français ne conteste l’idée que “le climat change”, et qu’il faut “agir pour le climat”. Ce qui se trouve sous-entendu est que l’action des êtres humains est pour quelque chose dans le fait que le “climat change”.

    Ce qui se trouve sous-entendu aussi est qu’”agir pour le climat” changera quelque chose au climat.

    L’idée qui découle est qu’il faut produire moins de dioxyde de carbone, consommer moins de carburants fossiles, et mener ce qui s’appelle désormais en France la “transition énergétique”.

    Quand bien même les souffrances exprimées par le mouvement des gilets jaunes sont porteuses d’une révolte légitime, le mouvement n’en est pas moins imprégné de l’air vicié du temps, et on entend sans cesse des gilets jaunes évoquer tout cela, et dire que non, bien sûr, ils ne sont pas “insensibles au climat”, et sont, cela va de soi, favorables à la “transition énergétique”.

    L’imposteur Macron et son sordide gouvernement entendent, à l’évidence, utiliser l’argument du climat et la culpabilisation qui en résulte comme l’un des éléments de la panoplie qu’ils utilisent pour éteindre le mouvement et le conduire vers une voie de garage. Et ce n’est pas un hasard si le “changement climatique” a été placé au cœur du très frelaté “grand débat”.

    Cela doit être dit, même s’il est consternant d’avoir à répéter des évidences. Oui, le climat change. Il y a, en région tempérée, quatre saisons, et une différence entre l’hiver et l’été (en région tropicale, les différences sont moins nettes). Il y a sur la terre des régions désertiques et des régions humides. Il fait en général plus chaud quand on descend vers l’équateur et plus froid quand on monte vers les pôles. Le climat n’est pas le même partout sur terre et n’est nulle part identique douze mois sur douze.

    Il existe par ailleurs en région tempérée des périodes de pluie et des périodes de sécheresse, des hivers doux et des hivers très froids. Le climat n’est nulle part un métronome et ne l’a jamais été.

    Il existe, en supplément, des phases dans l’évolution climatique sur la planète et les historiens du climat l’ont abondamment expliqué (les travaux de Brian Fagan, Marc Morano et de Wolfgang Behringer sont à consulter sur le sujet). Il y a plusieurs siècles, il a fait bien plus chaud (réchauffement climatique médiéval), et en d’autres périodes, il a fait plus froid (petit Age glaciaire).

    L’idée que l’activité humaine était pour quelque chose dans le climat global de la planète et pouvait l’influencer est une idée récente qui ne doit rien aux sciences et tout aux dogmes. Le premier sommet organisé par les Nations Unies sur le sujet date de 1972 (The United Nations Conference on the Human Environment). Le premier sommet des Nations Unies à parler de “réchauffement” dû à l’homme date de 1992.  Le GIEC a été créé quatre ans plus tôt en 1988 sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement, avec pour but précis de montrer qu’il y avait réchauffement anthropique.

    L’explication à l’émergence de cette idée est claire. Lorsque l’idée d’exploitation de l’homme par l’homme qui a permis la dissémination du marxisme sur la planète a commencé à s’éroder (en même temps que le marxisme), et lorsque l’idée léniniste que les pays bourgeois exploitaient les “pays prolétaires” a commencé à s’éroder elle aussi, l’idée que l’homme exploitait la nature et l’opprimait a commencé à émerger comme une idée de remplacement, et à s’ajouter à la panoplie de la gauche. L’homme a été décrété exploiteur de la nature. La nature est devenue l’exploitée. Et des gens qui parlaient au nom des exploités et des “pays prolétaires” ont commencé à parler au nom de la nature exploitée.

    Tout un ensemble de délires et de lubies ont alors commencé à se disséminer qui avaient tous en commun la “lutte contre l’exploitation de la nature” : croissance zéro et décroissance, développement durable, pollution, nécessité de préserver les ressources de la terre censée s’épuiser vite, et j’en passe.

    S’est ajoutée l’idée qu’en exploitant la nature les hommes détraquaient le climat.

    On a parlé de refroidissement global, puis comme l’idée de refroidissement global ne semblait pas tenable, on est passé au réchauffement global, et quand le réchauffement global n’a pas semblé avéré, on est passé au dérèglement climatique, qui est plus facile à affirmer : s’il fait froid, c’est du dérèglement, s’il fait chaud, c’est du dérèglement, s’il fait sec c’est du dérèglement, s’il fait humide c’est encore du dérèglement. Avec le dérèglement, à tous les coups l’on gagne ! L’argument du dérèglement ne faisant pas suffisamment peur, on est revenu au réchauffement global censé désormais tout expliquer lui aussi, et des charlatans expliquent maintenant les vagues de froid intense par le réchauffement global.

    Pour réglementer et créer des bureaucraties planistes, il a fallu trouver des coupables, et un coupable idéal a été désigné, le dioxyde de carbone (il y a eu quelques coupables secondaires aussi, tels le méthane). Et on est passé à l’idée de “taxation du carbone” qui permet de taxer toute forme d’activité humaine (sauf la respiration, pour le moment), puisque toute activité humaine produit du dioxyde de carbone.

    On a ajouté l’idée que des pénuries cataclysmiques allaient se dessiner, et on a dit que les énergies fossiles allaient disparaitre (des dates ont même été données !), et qu’il fallait dès lors passer à des plans d’urgence en faveur des “énergies renouvelables”.

    S’est greffée, c’était le but, l’idée de planification planétaire, et ce n’est pas un hasard si les Nations Unies ont été d’emblée au cœur du projet. Le GIEC est une institution qui est à l’étude du climat ce que Lyssenko était à la biologie au temps de Staline en Union Soviétique : la seule raison d’être du GIEC est de montrer, je l’ai dit plus haut, qu’il y a du réchauffement (anthropique, cela va de soi), que c’est alarmant et qu’il faut une action bureaucratique mondiale pour remédier à la catastrophe imminente.

    Une institution censée être scientifique qui sait à l’avance ce qu’elle doit impérativement trouver est une imposture. (Les sciences reposent sur la méthode hypothético-déductive, et une hypothèse qui se révèle fausse doit être abandonnée). Les scientifiques du GIEC sont des gens qui ont vendu leur âme au diable, touchent leur chèque et disent ce qu’on leur demande de dire. Ils se basent sur des mesures en général truquées, et utilisent des modèles informatiques qu’ils biaisent minutieusement. De manière récurrente, la façon dont ils truquent et biaisent est mise au jour, mais la mise au jour est étouffée sous les discours des dirigeants politiques et des journalistes qui disent en chœur pour couvrir les dissonances : “les scientifiques sont unanimes” (ce qui est faux), et “le GIEC a parlé” (et le GIEC étant le Soviet suprême en la matière, nul ne devrait le contester, bien sûr).

    Tout comme les dates de disparition des énergies fossiles sont passées sans qu’une disparition survienne, les dates données pour la catastrophe imminente sont passées sans que la catastrophe se soit produite. Le GIEC et ses thuriféraires comptent sur l’amnésie collective à laquelle ils contribuent pour qu’on oublie. De nouvelles dates pour la catastrophe sont dans chaque nouveau rapport du GIEC. Cela va se poursuivre. Il n’y aura pas de catastrophe, mais il y aura d’autres dates. En 2006, la date annoncée était 2016. Cette année le GIEC a donné une nouvelle date : 2028. Quand 2028 approchera, une date ultérieure sera donnée. Les dates permettent d’énoncer l’argument : “allons-nous léguer cela à nos enfants ?’”.  Celui à qui l’interpellation est adressée est censé à ce moment s’effondrer en larmes en se frappant la poitrine. Comme par hasard (mais ce n’est pas du tout un hasard, mais un vestige recyclé du léninisme), celui qui est censé s’effondrer en larme est toujours un Occidental du monde capitaliste développé.

    La vérité établie bien avant délires et lubies est que la nature et l’univers sont bien plus puissants que les êtres humains, qui, depuis des siècles inventent et innovent pour surmonter l’adversité inhérente à la nature et à ses aléas.

    La vérité est que la terre fait partie du système solaire et que les températures terrestres dépendent essentiellement des activités du soleil. Quand le soleil est moins actif, il fait globalement plus froid et quand le soleil est plus actif, il fait globalement plus chaud. Et nul n’est parvenu à ce jour à donner des ordres au soleil.

    La vérité est que le “développement durable” dont on ne cesse de parler existe depuis très longtemps et porte un nom : le libre marché, appelé aussi depuis le dix-neuvième siècle, “capitalisme”.

    Adam Smith à la fin du dix-huitième siècle voulait expliquer comment les sociétés occidentales étaient parvenues à un haut degré de richesse et à faire vivre convenablement un aussi grand nombre de gens. S’il vivait aujourd’hui, il verrait que la richesse de son temps était peu de chose à côté de la richesse d’aujourd’hui et serait étonné et émerveillé du degré de développement des sociétés occidentales et du nombre de gens qui y vivent et y disposent d’une longue espérance de vie. L’invention et l’innovation sont le moteur de la création de richesse, de la prospérité où elle existe et de l’allongement de l’espérance de vie. L’être humain peut transformer la rareté en abondance et n’a cessé de le faire. Le problème majeur n’est pas le développement, mais le sous-développement, qui va souvent de pair avec le socialisme, et, désormais, avec l’écologisme.

    La vérité est que l’être humain et les animaux ne cessent de produire du dioxyde de carbone depuis qu’il y a des êtres humains et des animaux sur la terre et que dès lors qu’il y a davantage d’êtres humains, d’animaux (et d’activités humaines), il y a davantage de production de dioxyde de carbone, ce qui est excellent pour les végétaux, qui vivent de dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone n’est pas un polluant et n’est pas un poison. Taxer les émissions de dioxyde de carbone est une ineptie monstrueuse.

    La vérité est que la “transition énergétique” dont on parle en France jusqu’à l’overdose est elle-même une ineptie. Tous ceux qui ont annoncé une date à partir de laquelle il n’y aurait plus de gaz ou de pétrole se sont trompés parce qu’ils étaient des charlatans.

    Tout économiste sérieux (il en reste quelques-uns) sait que les prix de marché sont un indicateur de l’offre et de la demande tout autant qu’un indicateur de l’abondance et de la rareté. La seule hausse vertigineuse des prix des matières premières énergétiques a été celle provoquée politiquement par l’OPEP lors des chocs pétroliers du début des années 1970. Le pétrole et le gaz ne voient pas à ce jour les prix s’envoler parce qu’il n’y a pas de rareté.

    L’invention et l’innovation ne cessant pas, l’utilisation d’autres énergies que le pétrole et le gaz viendra et vient d’ores et déjà. Des inventeurs et des innovateurs s’en occupent, des entrepreneurs aussi. Et quand ce qu’ils conçoivent aura des prix concurrentiels et paraitra plus intéressant aux consommateurs que ce qui marche au pétrole et au gaz, les consommateurs achèteront ce qui leur est proposé sans qu’il soit nécessaire d’établir des plans quinquennaux soviétoïdes pour cela.

    Ce qui manque à la France et à d’autres pays d’Europe, c’est l’invention et l’innovation. Ce qui est bien trop abondant en France et en Europe, ce sont les bureaucrates et les technocrates stériles et stérilisants, les charlatans qui diffusent des idées ineptes, les criminels qui asphyxient le pays en utilisant des méthodes qui ont conduit les pays communistes à la ruine et qui pourrissent la vie des Français jusqu’à l’insupportable en leur disant qu’ils doivent se sacrifier pour éviter une catastrophe climatique et pour que vienne la “transition énergétique”.

    Macron est la quintessence du technocrate stérile et stérilisant. Mais au sein de la classe politique française, il n’est pas seul, vraiment pas. Il montre aussi qu’il a des tendances autoritaires et robespierristes, ce qui n’arrange rien.

    Peu de livres pertinents paraissent en France sur le sujet que j’aborde ici. Je me dois de recommander la lecture du livre de François Gervais, L’urgence climatique est un leurre *. Le livre est à mettre d’urgence entre toutes les mains.  En contexte français, François Gervais est un dissident et ne vous étonnez pas si vous trouvez ici ou là des articles de membres du Soviet Suprême disant que son livre est nul. Être insulté par des membres du Soviet Suprême est un honneur et une preuve qu’on vise juste.  

    J’ai traduit en français et préfacé il y a une décennie un livre de Paul Driessen appelé Peurs vertes, morts noires * qui expose la monstruosité inhérente à l’écologisme et qui souligne que ses principales victimes sont dans les pays pauvres, où l’écologisme tue des êtres humains par centaines de milliers.

    © Guy Millière pour Dreuz.info.

  • Un ignare obsédé

    Wieviorka.jpg

    Avec les réactions hallucinées et souvent hallucinantes de nombreux médias de grand chemin,  l’Observatoire ne manque pas de travail. Contre-vérités, analyses à l’emporte pièce, petites perfidies abondent. Il arrive parfois que le degré de crétinerie atteigne des dimensions stratosphériques comme avec ce bon Monsieur Wieviorka.

    Michel Wieviorka

    Né en 1946 à Paris, ses grands parents sont des juifs polonais morts à Auschwitz. Sa sociologie s’est spécialisée sur les sujets du multiculturalisme, de la violence, du racisme et de l’antisémitisme. Proche d’Alain Touraine et du Parti Socialiste, il a appelé à voter François Hollande en 2012 et signé un article dans Libération du 3 décembre 2018 sur les gilets jaunes où il s’inquiète déjà d’une influence de l’extrême droite sur le mouvement « Les évolutions sont inquiétantes. On note un tropisme vers la droite dure ou extrême ».

    Yves Calvi anime quatre fois par semaine sur Canal+ « l’info du vrai » une émission consacrée à l’actualité .Nous revenons sur celle consacrée en partie aux gilets jaunes. Le bon Michel revenait sur sa marotte en voyant de l’extrême-droite partout, verbatim :

    « J’ai vu dans plusieurs endroits de Paris des tags avec « A » entouré d’un cercle, qui est un symbole d’extrême droite. »

    Hallucination passagère, abus de substances interdites, grosse fatigue, désir effréné de prouver une thèse, incompétence professionnelle chronique, nous nous garderons bien d’essayer de trouver une cause à ce moment de délire médiatique. Mais le pire est sans doute l’absence de réaction du plateau, aucun journaliste ou invité n’a été capable d’indiquer simplement qu’un A cerclé est un symbole anarchiste.

    Selon le sociologue Michel Wieviorka , les A cerclés sont donc des symboles fascistes. On parle souvent avec dédain de la sociologie de comptoir mais que dire de celle des plateaux télé?

    Le bon Michel s’est fait quelque peu brocarder sur le site Fdesouche comme sur Médiapart dont un blog le traite "d’abruti". Michel Wieviorka, qui s’est ensuite excusé car « l’erreur est humaine », est directeur d’études à l’EHESS… Pauvres étudiants.

  • Nos dirigeants se prosternent devant la Ligue Islamique Mondiale - Un manque de courage face à un totalitarisme aux ambitions mondiales

    castaner-collomb-indignite-mohammed-al-issa-lyon-institut-civilisation-musulmane-1200x728.jpg

    On ne peut que s’indigner d’une France

    aux petits soins avec le terrible régime saoudien!


    Indignité. Lina Murr Nehmé et Nader Allouche ont déjà dénoncé dans Causeur la conférence organisée par la Ligue Islamique Mondiale (LIM) à Paris le 17 septembre. Offrant une tribune à Mohammed al-Issa, ancien ministre de la « justice » saoudien, cette conférence dite « pour la paix » n’a été qu’une mascarade durant laquelle les mots de justice et de paix étaient dévoyés pour désigner la soumission à la charia. Comme l’écrivit Kamel Daoud avec autant de courage que de lucidité, l’Arabie Saoudite n’est qu’un « Daesh qui a réussi. »

    Indignité de la participation de Ghaleb Bencheikh à l’organisation de cette entreprise de désinformation, et de la présence à celle-ci de Haim Korsia et de plusieurs responsables religieux chrétiens. La diplomatie consiste à parler même avec nos ennemis, c’est entendu. Mais aider nos ennemis à se faire passer pour nos alliés, alors que l’on sait très bien qu’ils s’en serviront pour diffuser leur propagande, étendre leur influence et recruter dans notre jeunesse, ce n’est plus de la diplomatie, c’est de la trahison.

    Logo de l'organisation controversée basée à la Mecque

    Logo de l’organisation controversée basée à la Mecque

     

    Offense des croyants, et puis quoi encore ?

    Indignité du « mémorandum d’entente et d’amitié » qui ne concerne explicitement que les « religions qui se réfèrent à l’acte de foi d’Abraham », se limitant aux « juifs, chrétiens et musulmans ». Les croyants des autres religions, les agnostiques et les athées apprécieront, en particulier lorsque l’on sait comment ils sont traités partout où l’islam littéraliste théocratique promu par la LIM détient le pouvoir.

    Indignité des propos du Cheikh Al-Issa, qui ose déclarer qu’il ne faut pas confondre liberté et « offense des sentiments », notamment des croyants, alors qu’il se trouve dans la ville de l’attentat contre Charlie Hebdo. Faut-il encore redire que Galilée a « offensé les sentiments » des catholiques de son temps avec ses découvertes, et qu’il avait raison ? Vouloir retirer le droit à l’offense du champ de la liberté d’expression, c’est cautionner la condamnation de l’astronome, brûler Giordano Bruno, appeler à la mise à mort de Salman Rushdie, et c’est réveiller le spectre des guerres de religions puisque bien des religions « offensent les sentiments » de toutes les autres en proclamant que leurs dieux n’existent pas !

    Castaner, Moreau et Collomb indignes

    Indignité de l’inauguration de l’Institut français de civilisation musulmane de Lyon, où Christophe Castaner et Gérard Collomb ont posé avec le secrétaire général de la LIM. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui avait attendu le jour de son départ du ministère pour enfin dire que « aujourd’hui on vit côte à côte…. Je crains que demain on vive face à face », ne voit-il aucun problème à se tenir ainsi aux côtés de l’auteur d’une thèse des plus révélatrices sur « l’importance du Jihad dans la diffusion de l’appel à l’islam » ?

    Indignité amplifiée par Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse, porte-parole de LREM, président du groupe d’amitié France Arabie Saoudite de l’Assemblée Nationale, qui affirme sur Twitter après sa rencontre avec Mohammed Al-Issa « porter le même idéal de paix, tolérance et d’ouverture entre les religions et les peuples. » Rappelons que d’après notre ministère des Affaires étrangères lui-même, « l’islam est la seule religion autorisée en Arabie saoudite. Toutes les manifestations d’appartenance à d’autres religions (pratique, prosélytisme, symboles, etc.) sont interdites. » Rappelons aussi que l’apostasie y est punie de mort. Certes, Jean-Baptiste Moreau a depuis reconnu la « maladresse » de ses propos, mais il est permis de se demander dans quelle mesure le porte-parole du premier parti de France peut arguer de l’excuse « je ne suis pas un pro de la com », et comment le président du groupe d’amitié France Arabie Saoudite peut ignorer la réalité du pays en question au point de lui associer sans rire les termes de «tolérance » et « d’ouverture »…

    Pendant ce temps, Raif Badawi croupit en prison dans l’indifférence

    Indignité aggravée par l’indifférence presque générale aux mesures de rétorsion prises par le régime saoudien à l’encontre de Raif Badawi, et à sa brève mais inquiétante grève de la faim suite à ces mesures. Prix Sakharov en 2015, deux fois proposé pour le prix Nobel de la paix, Raif Badawi a été condamné par ce qui tient lieu de justice en Arabie Saoudite à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet, en particulier pour n’avoir pas expressément répudié sur son site web l’affirmation que « musulmans, chrétiens, juifs et athées sont tous égaux » et pour avoir fait preuve d’ironie envers le « comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice », la police religieuse et idéologique du régime.

    Son épouse, Ensaf Haidar, réfugiée au Canada avec leurs enfants, est venue à Paris à l’invitation de Zineb El Rhazoui pour dénoncer l’hypocrisie de la LIM. Qu’elle ait ainsi pris la peine de traverser la planète nous oblige. Son courage et le courage de son mari nous obligent.

    Dès le lendemain, Raif Badawi se voyait privé de livres et de certains médicaments par ses geôliers, ce qui le conduisait à commencer une grève de la faim, dans le silence assourdissant des médias français. A l’heure où j’écrivais la première mouture de cet article, aucun n’en avait fait mention, même brièvement. Délais de publication obligent, Raif Badawi a recommencé depuis à s’alimenter, heureusement, mais ce silence demeure.

    Au bout d’un moment, on ne croit plus à la théorie de l’aveuglement

    Indignité de ce silence, absurdité de ce tragique aveuglement ! Face à un totalitarisme aux ambitions mondiales, la résistance doit dépasser les frontières. Raif Badawi et Ensaf Haidar prouvent du fait même de leur existence que ce ne sont pas « les Saoudiens », « les Arabes » ou « les musulmans » qu’il faut combattre, mais bien le littéralisme coranique théocratique, cette idéologie monstrueuse insidieusement lovée à l’intérieur de l’islam, et ses adeptes fanatiques.

    « Nous devons préserver la paix », « nous pouvons les influencer pour faire évoluer le régime », « il faut saisir la main tendue », les partisans de la conférence organisée par la Ligue Islamique Mondiale ont très exactement les mêmes arguments que, jadis, les partisans des accords de Munich. N’ont-ils donc rien appris ? N’ont-ils pas médité les propos de Churchill, n’ont-ils pas lu Marc Bloch ?

    Les libertés bafouées, les consciences étouffées et le sang versé par les islamistes seront les juges de leur indignité.

    Aurélien Marq

    Causeur
  • Vive le voile islamique

    Pape-Islam.jpg

    Dyo1SZSWkAEcNxp.jpg

    L’institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar (celle où notre Sibeth a eu son brevet) avait exclu 22 élèves qui refusaient d’enlever leur voile islamique, alors que le règlement intérieur interdit ce couvre-chef.

    Les 22 élèves ont été réintégrées hier, sur ordre de François.

    Heureusement qu’il y a le pape pour garantir la propagande islamique dans les écoles catholiques.

    Pour sauver la face, on dit que les filles ne portent plus un « voile islamique », mais un « foulard scolaire »…

    Ben oui, l’hypocrisie jésuite en prime.

     

    Au départ, les sœurs de l’institution sainte Jeanne d’arc avaient juré croix de bois croix de fer qu’elles iraient jusqu’au bout pour faire appliquer le règlement intérieur interdisant le port du voile au sein de leur établissement. a l’arrivée, et au terme d’un bras de fer épique, elles ont accepté d’intégrer au sein de leur établissement scolaire les 22 élèves qui refusaient de se soumettre au nouveau règlement intérieur.
    Et si malgré l’implication de l’archevêque de Dakar et celle du directeur national de l’enseignement privé catholique, les Soeurs de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny étaient restées de marbre, mercredi, à l’issue d’une réunion tenue jusque tard au ministère de l’Education, elles ont finalement accepté de mettre un peu d’eau dans leur vin. Les élèves « exclues » seront de nouveau ad- mises à l’école mais elles porteront des foulards fournis par l’administration de l’école et conformes aux uniformes réglementaires.

    Si ce compromis a pu être obtenu, c’est grâce à l’implication du Vatican. En clair, «Le témoin » est en mesure de vous révéler que c’est le Pape François qui a actionné son nonce apostolique, Monseigneur Michael W. Banach, auprès des Sœurs de sainte Jeanne d’arc pour les pousser à abdiquer. Du moins, à faire preuve d’un peu de souplesse dans cette affaire. Ce dans le sens de sauvegarder la paix et la cohésion sociale entre chrétiens et musulmans, des valeurs qui ont toujours fait la force de notre pays.

    Pour preuve, c’est en pleines négociations où l’Abbé Georges Guirane Diouf, Directeur national de l’Enseignement privé catholique (Dinec) campait sur sa position avant que l’ambassadeur du Vatican à Dakar, son Excellence Monseigneur Michael W. Banach n'intervienne au nom du Pape pour sonner la fin de la récréation voilée.

    C’est avant-hier, dans la nuit de mercredi à jeudi, vers les coups de 1 heure du matin et alors que les deux parties étaient en pleines discussions dans le bureau du ministre Mamadou Talla à Diamniadio, qu’un compromis a été finalement trouvé. Et si une issue heureuse a pu être trouvée à cette affaire qui était en train de prendre des proportions dangereuses, on le doit à la responsabilité du Vatican qui a fini par tordre la main aux Sœurs de Sainte Jeanne d’ Arc pour qu’elles acceptent le consensus proposé par le ministre de l’Education nationale et tendant à l’intégration immédiate des vingt-deux (22) filles voilées en classe.

    Contacté par « le témoin », un responsable de Sainte Jeanne d’Arc ayant participé aux négociations de mercredi explique que la hiérarchie religieuse est le pilier fondamental de l’Eglise catholique incarnée par le Pape qui en est le chef spirituel et politique. « Les Sœurs de Sainte Jeanne d’Arc ne pouvaient pas ne pas se plier à la demande du Vatican dans le but de préserver la paix sociale », reconnaît notre interlocuteur la mort dans l’âme tout en précisant que les élèves en question seront autorisées à porter des « foulards scolaires » et non des voiles islamiques. « Allez voir le communiqué du ministère de l’Education, vous ne verrez jamais le mot « voile », mais plutôt « foulard ». Et tant mieux s’il s’agit d’un foulard de paix et de concorde pour les deux parties » se félicite notre interlocuteur, administrateur à l’Institution de Sainte Jeanne d’Arc. Autant dire que la guerre des voiles n’aura pas lieu finalement

    Presafrik.jpg

  • Richard Ferrand, poids (de plus en plus) lourd de la Macronie

    Ferrand.jpg

    Selon Jérôme Leroy, dans la France de Macron, si vous n’êtes pas ministre, c’est « open bar ». Comment expliquer une telle mansuétude pour Richard Ferrand ? C’est simple: le banc de touche de la macronie est tragiquement vide.


    La prise illégale d’intérêts est moins grave que le homard. Non, ceci n’est pas un message de Radio Londres, mais un exemple de l’échelle de valeur de la république macronienne. Richard Ferrand, président de l’Assemblée Nationale a été mis en examen pour prise illégale d’intérêts la semaine dernière dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Il est comme on dit, le quatrième personnage de l’état. On peut penser que dans n’importe quelle démocratie scandinave et même dans l’Amérique de Trump, la pression aurait été telle que la démission aurait été de soi. Mais pas en Macronie. La Macronie, c’est la France en train de devenir tranquillement une république bananière. Il est vrai que Richard Ferrand, allégorie de l’arrogance brutale, sait qu’il ne risque pas grand chose.

    Premièrement, cette mise en examen est tombée en même temps que la condamnation et l’incarcération immédiate de Patrick Balkany, un grand précurseur puisqu’il a expérimenté cette république bananière en devenir à l’échelle municipale. Il a été le vrai méchant de la semaine. On l’a embastillé alors que personnellement, je ne souhaite la prison à personne, pas plus au petit dealer qui y va tout le temps qu’au fraudeur fiscal à grande échelle qui n’y va presque jamais.

    Bande d’idiots

    Deuxièmement, il y a eu la grève, très suivie de la RATP. Belle occasion pour envoyer les troisièmes couteaux sur les chaines infos faire de la vieille politique en daubant sur ces privilégiés qui prennent en otage les usagers. Pour être juste, il y a eu une petite touche supplémentaire dans ce lynchage habituel, une touche qui est la marque de la méthode macronienne. Si les grévistes sont grévistes, c’est qu’ils n’ont pas compris. Ils sont un peu bêtes, pour tout dire, ils n’ont pas saisi tous les bienfaits du régime universel. Apparemment, vu ce qui se prépare, les avocats, les médecins, les agents des impôts non plus. Ca fait beaucoup d’idiots quand même.

    Troisièmement, il y a eu les derniers développements dans l’affaire de Steve Caniço, le noyé nantais de la Fête de la Musique. Un rapport de l’IGA qui met hors de cause la préfecture, la mairie, mais pas le commandement de la police. Oui, Steve Caniço est bien tombé dans la Loire pendant la charge de police et pas avant. Ca fait désordre après le rapport pour le moins complaisant de l’IGPN.

    La dernière raison, qui laisse Richard Ferrand relativement tranquille, c’est qu’il est un poids lourd de la Macronie. C’est compliqué de faire sans lui. François de Rugy en était un aussi mais lui, à cause des cendres toujours chaudes des gilets Jaunes, il a dû partir à cause des photos très Gala de ses agapes à l’hôtel de Lassay.

    Cela laisse rêveur. Le banc de touche de la Macronie est tellement vide que le jeu de chaises musicales trouve vite ses limites. On a remplacé Rugy par Ferrand parce qu’il fallait bien quelqu’un pour remplacer Hulot à l’écologie. Rugy parti, on a confié l’écologie, cette grande priorité du quinquennat, à Elisabeth Borne qui a quand même gardé les transports. Défense de rire : l’écologie est entre les mains de celle qui, entre autre chose, a décidé par exemple d’en finir avec le train Perpignan-Rungis des fruits et légumes par des milliers de camions.

    Macron, un Bonaparte solitaire

    Oui, en fait, Macron n’a personne avec lui. Ou pas grand monde. C’est lié à l’histoire de son aventure personnelle. Il avait un projet, appliquer de vieilles recettes libérales et masquer tout ça derrière la jeunesse et le rejet de la vieille politique. Il a donc pris avec lui ce qu’il a eu sous la main. Des technocrates non élus comme Elisabeth Borne, Nicole Belloubet ou encore Florence Parly dans des secteurs clefs et pour le reste des politiques qui, avant Macron n’était pas grand-chose. Regardez Benjamin Grivaux, autre parangon de l’arrogance, qui rate en beauté sa campagne municipale parisienne depuis qu’il a quitté le gouvernement. Regardez aussi Castaner, ministre de l’intérieur qui n’avait jamais, avant Macron, brillé par sa vision politique. Richard Ferrand lui-même, avant Macron, n’était aussi qu’un député socialiste parmi d’autres, vaguement frondeur. Puis, devenu rapporteur de la « loi Macron », il a vu en ce jeune Bonaparte des riches, une chance de faire carrière.

    Bref, un président de l’Assemblée nationale mis en examen, ce n’est pas grave. D’ailleurs, vous dira-t-on, il faut respecter la présomption d’innocence. La palme du jésuitisme, sur cette situation, est attribuée Gerald Darmanin sur BFM: « Pourquoi vous démissionnez quand vous êtes mis en examen au gouvernement? Parce que vous êtes le collègue du ministre de la Justice, celle qui travaille avec les magistrats. Quand vous n’êtes pas membre du gouvernement, il n’y a aucune raison de partir ». Ce qu’on peut traduire de la manière suivante: si vous n’êtes pas ministre, ne vous gênez pas, c’est open bar. Ils ont de beaux jours devant eux, les poids lourds de la macronie…

    Jérôme Leroy

    Causeur
     
  • Projet de loi bioéthique : pourquoi les évêques s'y opposent

     

    https://www.mariedenazareth.com/fileadmin/user_upload/GettyImages-78156048.jpg

    e2081973-444f-41bf-809e-8472c49aa6b2.png

    C’est une opposition claire et argumentée contre le projet de loi bioéthique qu’a affirmée la hiérarchie catholique à une semaine de l'examen du texte à l’Assemblée nationale et à moins d’un mois de la manifestation du 6 octobre. La parution, lundi 16 septembre, du livre « Bioéthique, quel monde voulons-nous ? » (Bayard-Les Éditions du Cerf-Mame) dont la rédaction a été dirigée par Mgr Pierre d’Ornellas, a été suivie d’une soirée destinée à expliquer les positions de la Conférence des évêques de France (CEF) au Collège des Bernardins. Le nouveau président de la CEF, Mgr Eric de Moulins Beaufort, archevêque de Reims, a résumé en introduction et en conclusion de cette soirée, les raisons pour lesquelles les évêques prennent position clairement contre l’actuel projet de loi, étant entendu que ce n’est pas l’Eglise qui organise la manifestation (la position officielle de l’épiscopat reste un appel aux fidèles « à se manifester » - selon la formule employée naguère par le cardinal Vingt-Trois-, Mgr de Moulins Beaufort ayant pour sa part « tendance à dire qu’il est de leur devoir de manifester », nuance qui fait débat entre catholiques).

    Les circonstances de cette prise de position : ni les avis très majoritairement exprimés lors des Etats généraux de la bioéthique, ni les arguments développés depuis des mois par les évêques et de nombreux experts pour s’opposer à ce projet de loi ne semblent avoir eu le moindre effet sur les parlementaires qui les ont auditionnés : «[Ils] restent aveugles aux enjeux de ce qu’ils vont décider parce qu’ils sont fascinés par les promesses des techniques médicales et les techniques juridiques » a déclaré en introduction Mgr de Moulins Beaufort. Clin d’œil de l’Histoire : on notera que cette soirée se déroulait aux Bernardins, le lieu où le président de la République avait demandé aux catholiques de s'investir dans la chose publique en avril 2018.

    Les arguments des évêques :  

    - La création d’un « droit à l’enfant » : la souffrance des personnes seules ou homosexuelles de ne pouvoir enfanter est indéniable. Mais en créant un droit à l’enfant, notre société se trompe : on ne résout pas « les souffrances des uns et des autres par des techniques médicales et juridiques » hors-sol, qui « transforment la médecine faite pour soigner et guérir si possible en réponse aux demandes et aux frustrations ».

    - La « manipulation médicale » et les « bricolages juridiques » de la « PMA pour toutes » : « La médecine soignante deviendrait une médecine prestataire de service » pour répondre au désir d’enfant. Mais « la beauté de l’amour d’un parent pour son ou ses enfants ne suffit absolument pas à justifier que l’on livre la procréation à la manipulation médicale et la filiation aux bricolages ».

    - La privation de père pour les enfants nés d’une telle PMA : cela ne signifie pas qu’ils seront tous « fatalement malheureux », car « l’être humain a une formidable capacité à s’ouvrir des chemins de bonheur ». Mais beaucoup seront en quête de la filiation dont ils auront été coupés délibérément.

    L’atteinte à la filiation : le projet de loi prévoit une réforme de la filiation et de l'accès aux origines afin de permettre à ceux et celles qui le voudront de pouvoir connaître leur géniteur. C’est avouer que ces enfants seront en quête de leur père, c’est-à-dire de celui « dont ils descendent non pas seulement biologiquement mais aussi spirituellement ». En effet, les parents ne transmettent pas seulement des gènes mais aussi une histoire ; ils inscrivent leur enfant dans une lignée humaine.

    - Une marchandisation et une judiciarisation inextricable : « L’ouverture qui se dessine d’un marché des ovocytes prépare l’existence de géniteurs aux descendants innombrables. Les spécialistes du droit de la filiation peuvent se faire des cheveux blancs et certains avocats ne manquent pas de se préparer à des profits intéressants. »

    - « La PMA pour toutes » conduira à la GPA (gestation pour autrui). Bien que la plupart des partisans de la « PMA pour toutes » affirment que jamais notre pays n’acceptera la GPA, les mêmes arguments utilisés aujourd’hui pour instaurer la PMA pour toutes les femmes « serviront inéluctablement bientôt pour la GPA » puisque notre collectivité « s’est mise dans le piège qui consiste à répondre aux souffrances et aux frustrations par des techniques médicales et juridiques ».

    - L’eugénisme gravit une nouvelle marche avec ce projet de loi, a averti l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, ancien médecin. L’élargissement de la PMA entraîne mécaniquement celui du diagnostic prénatal ou pré-implantatoire. Comment résister à la tentation de choisir « les gamètes à partir desquels sera conçu l’enfant pour lequel ils ou elles auront pris un contrat et émis une déclaration préalable » ? Parallèlement, on se prépare aussi à sacrifier des embryons pour pouvoir produire des médicaments. Comme à chaque révision des lois bioéthiques, on assiste à une nouvelle fuite en avant : ne sachant plus accepter les limites de la condition humaine, la société constitue sans cesse des droits nouveaux à exiger, tandis que faute d’avoir donné un statut à l’embryon humain, la recherche n’hésite pas à l’utiliser comme un matériau et à le détruire.

    En conclusion : vers le transhumanisme. Si l’Eglise catholique plaide pour « que la raison l’emporte sur le désir », elle n’entend pas pour autant se laisser enfermer dans un « non » alors qu’elle est « avant tout un oui » à la bonté et à la beauté de l’union conjugale ouverte à la vie, oui aussi à la science lancée à la découverte du cosmos comme de notre corps. Mais c’est précisément ce « oui » fondamental qui l’oblige « à avertir l’humanité des pistes dangereuses, dépourvues de sens, où elle s’engage. » En effet, a souligné pour sa part Mgr d’Ornellas, en présentant sur RCF le livre qu’il a dirigé : « Ce projet de loi touche notre avenir. Il touche même quelque chose qui risquerait d’entacher l’intégrité de l’espèce humaine. Par certains côtés, on pourrait dire que le projet de loi flirte avec le transhumanisme. » Or, a-t-il averti aux Bernardins, « flirter avec le transhumanisme n'augure pas d'un monde plus fraternel ».

    Philippe Oswald

  • La cité est toujours dirigée par Créon

    Thebes_Eteocle_Polynice.xlsx_image056.png

    Créon, c’est ce roi de Thèbes mis en scène par Sophocle dans sa pièce Antigone en 441 avant notre ère. Créon interdit de donner une sépulture à Polynice, frère d’Antigone, qu’il accuse d’être responsable des maux de la guerre menée contre son frère. C’est la peine la plus lourde, qui condamne Polynice à errer pendant mille ans le long du fleuve des Enfers. Il menace de la peine de mort quiconque désobéira à ses volontés. Mais Antigone est prise en flagrant délit lorsqu’elle met son frère en terre pour respecter les lois divines. Créon la condamne à être enterrée vivante.

    Ce thème a été repris par Anouilh en 1944.

    Dans un article resté célèbre, Antigone Vierge-Mère de l’Ordre, Charles Maurras a montré le contre-sens commis par Anouilh sur la pièce originelle. Il relevait qu’Anouilh avait présenté Antigone comme l’ennemie de la loi sociale, le symbole de la rébellion contre le pouvoir.

    C'est une image qui n'a pu que plaire à nos temps de contestation permanente, de refus de l’autorité et de propension à la subversion, « la protestation de l’un contre toutes les formes de la communauté… la sédition de l’Individu contre l’espèce… l’incarnation sublime de l’anarchie ». Voilà pour les chantres de la révolution.

    A contrario certains n’ont pas hésité à estimer la révolte d’Antigone « terriblement dangereuse pour l’espèce car elle aboutit au désordre et au chaos et dans la vie des êtres elle aboutit au suicide ». Voilà pour les amateurs de la tyrannie.

    Ce n’est pas cela, dit Maurras : « Créon a contre lui les Dieux de la religion, les lois fondamentales de la Cité vivante ». Sophocle, lui, a mis en scène le châtiment du tyran qui a voulu s’affranchir des lois divines et humaines. Antigone, sa femme et son fils se tueront.

    « Contre la religion, contre les Dieux, contre les lois fondamentales de la cité et de la race, et je le répète, contre son propre pouvoir, contre les mesures de la raison et le bien de l’État, Créon est le type accompli de l’insurrection… C’est elle [Antigone] qui incarne les lois très concordantes de l’Homme, des Dieux, de la Cité. Qui les viole ? Créon. L’anarchiste c’est lui, ce n’est que lui. »

    Comment ne pas faire le rapprochement entre les cœurs de la pièce de Sophocle qui promettent à Créon de lui obéir, mais disent-ils, de peur d’être mis à mort, avec le cœur des magistrats de notre Cour de cassation, craignant la disgrâce et obéissant à Créon-Macron pour prononcer la mise à mort de Vincent Lambert.

    Sur les réquisitions du Procureur général, plus haute autorité du parquet soumis aux instructions de la Chancellerie et donc de l'Elysées, la Cour de cassation, plus haute juridiction française, a ordonné la mise à mort de Vincent Lambert et, sans la moindre délicatesse, a prononcé cette décision devant sa mère. Un médecin félon s’est appliqué à l’exécution. Cette décision n'est autre qu'une remise en cause dramatique d’une médecine hippocratique faisant du respect de la dignité humaine, des plus vulnérables en particulier, un socle infrangible, enjoignant le devoir absolu de protéger la vie et l’interdiction, non moins absolue de l’interrompre. "Je ne provoquerai jamais la mort délibérément" dit le serment d'Hippocrate. L'ignoble Dr. Sanchez devrait être radié.

    Tous les prétextes ont été bons, fin de vie, obstination déraisonnable, prolongation artificielle de la vie… A été passée sous silence la voix de plusieurs experts (le professeur Xavier Ducrocq par exemple) affirmant que nourrir Vincent Lambert ne constituerait pas, en soi, une obstination déraisonnable et confirmant qu’il pouvait être pris en charge dans un centre spécialisé comme il en existe partout en France. Ils concluaient que Vincent Lambert qui vivait en état de conscience altérée depuis plus de 10 ans démontrait qu’il n’était pas en fin de vie.

    Le Procureur général était allé jusqu’à énoncer qu’ « ériger la vie en valeur suprême serait remettre en cause la loi Léonetti et le droit à l’IVG ». Nous savons maintenant que dans l’esprit de l’État, de ses plus hauts magistrats et de rares médecins parjures, la vie n’est plus une valeur suprême.

    Début 2018, plus de 70 professionnels chargés de personnes en état de conscience altérée s’étaient publiquement inquiétés de l’arrêt des soins.

    Les protestations du pays réel sont désormais innombrables. Les consciences sont heurtées, les esprits sont choqués.

    Comme Créon, les plus hautes autorités ont bafoué les lois fondamentales de la Religion et de la Cité. Ils ne peuvent plus avoir le moindre soutien de la communauté nationale dont ils viennent de s'exclure. Ils ont renié leur serment, bafoué les règles qu’ils avaient pour devoir de faire respecter. Oui les anarchistes, c’est bien eux.

    A noter avec un immense déplaisir qu'aucune autorité politique n'a fait connaître d'opposition, si ce n'est quelques bafouillages confus et gênés. Ça ne doit pas être électoralement très porteur : lâche et pitoyable !

    Seul le souverain pontife a exprimé sa désapprobation : "Ne construisons pas une civilisation qui élimine les personnes dont nous considérons que la vie n'est plus digne d'être vécue : chaque vie a de la valeur, toujours". l'Académie pontificale a également estimé que : "la mort de Vincent Lambert et son histoire sont une défaite pour notre humanité".    

    La France est devenue un corps privé de tête, un vaisseau sans capitaine, livrée à tous les vents mauvais de l’histoire, à toutes les bourrasques de l’immoralité, à toutes les tempêtes du mensonge, à tous les ouragans de la perversion, livrée aux appétits de ses adversaires nourris par les ennemis de l’intérieur. 

    Nous n’avons plus la liberté de vivre, l’égalité de soins est un lointain souvenir, quant à la fraternité, ce serait, en l’espèce, déplacé de l’invoquer.

    Vive la République !

    Henri Bec