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le pays réel - Page 19

  • « Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » – Michel Houellebecq

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    Il faut bien dire un mot sur ce qui nous arrive, pandémie, confinement, crise financière, matérielle, morale, spirituelle. Nous aurons l'occasion de les évoquer.

    Pour l'instant, et sans nous y soustraire, restons dans la littérature.

    Michel Houellebeq est égal à lui-même et heureusement ! Pessimiste mais réaliste et talentueux. C'est la première fois qu'il s'exprime sur le sujet. Parions sur notre optimisme pour espérer un avenir plus radieux tout en estimant intérieurement qu'il n'a peut-être pas tort. La politique de l'autruche est confortable mais redoutablement pernicieuse et à court terme mortifère..

     

    Réponse à quelques amis

    Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

    Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher.

    Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protesta­tions et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant reconnaître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possibilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissoudre, les pensées et les images continuent de tourner douloureusement dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.

    La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur.

    Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présen­te lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possibilité d’une île.

    Alors là je me suis dit que c’était bien, quand même, d’avoir des lecteurs. Parce que je n’avais pas pensé à faire le rapprochement, alors que c’est tout à fait limpide. D’ailleurs, si j’y repense, c’est exactement ce que j’avais en tête à l’époque, concernant l’extinction de l’humanité. Rien d’un film à grand spectacle. Quelque chose d’assez morne. Des individus vivant isolés dans leurs cellules, sans contact physique avec leurs semblables, juste quelques échanges par ordina­teur, allant décroissant.

    Emmanuel Carrère (Paris-Royan ; il semble avoir trouvé un motif valable pour se déplacer). Des livres intéressants naîtront-ils, inspirés par cette période ? Il se le demande.

    Je me le demande aussi. Je me suis vraiment posé la question, mais au fond je ne crois pas. Sur la peste on a eu beaucoup de choses, au fil des siècles, la peste a beaucoup intéressé les écrivains. Là, j’ai des doutes. Déjà, je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde ; c’est fini, tout ça, depuis quelque temps déjà, ça n’a rien d’un scoop. Si on examine, même, dans le détail, la France s’en sort un peu mieux que l’Espagne et que l’Italie, mais moins bien que l’Allemagne ; là non plus, ça n’a rien d’une grosse surprise.

    Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certaines mutations en cours. Depuis pas mal d’années, l’ensemble des évolutions technologiques, qu’elles soient mineures (la vidéo à la demande, le paiement sans contact) ou majeures (le télétravail, les achats par Internet, les réseaux sociaux) ont eu pour principale conséquence (pour principal objectif ?) de diminuer les contacts matériels, et surtout humains. L’épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Ce qui me fait penser à une comparaison lumineuse que j’ai relevée dans un texte anti-PMA rédigé par un groupe d’activistes appelés « Les chimpanzés du futur » (j’ai découvert ces gens sur Internet ; je n’ai jamais dit qu’Internet n’avait que des inconvénients). Donc, je les cite : « D’ici peu, faire des enfants soi-même, gratuitement et au hasard, semblera aussi incongru que de faire de l’auto-stop sans plateforme web. » Le covoiturage, la colocation, on a les utopies qu’on mérite, enfin passons.

    Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc. La tendance depuis plus d’un demi-siècle maintenant, bien décrite par Philippe Ariès, aura été de dissimuler la mort, autant que possible ; eh bien, jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’EHPAD, on les enterre aussitôt (ou on les incinère ? l’incinéra­tion est davantage dans l’esprit du temps), sans convier personne, en secret. Morts sans qu’on en ait le moindre témoignage, les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quotidiennes, et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait.

    Un autre chiffre aura pris beaucoup d’importance en ces semaines, celui de l’âge des malades. Jusqu’à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? Cela dépend, apparemment, de la région du monde où l’on vit ; mais jamais en tout cas on n’avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n’a pas la même valeur ; qu’à partir d’un certain âge (70, 75, 80 ans ?), c’est un peu comme si l’on était déjà mort.

    Toutes ces tendances, je l’ai dit, existaient déjà avant le coronavirus ; elles n’ont fait que se manifester avec une évidence nouvelle. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire.

    Michel HOUELLEBECQ

  • Crise électorale et crise sanitaire : ce gouvernement est-il digne de gouverner la France ?

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    Il serait réconfortant de se dire que la crise du coronavirus impose de faire bloc autour du chef de l’État et du gouvernement, mais la majorité des Français a bien du mal à leur faire confiance ! Il faut dire que chaque jour qui passe montre que, par imprévoyance, impéritie ou calcul machiavélique, ils semblent se complaire dans une improvisation permanente. Y compris pour les élections municipales, dont le premier tour vient de s’achever, avec une abstention record, pourtant prévisible.

    Force est de constater que les représentants de la majorité, ministres ou parlementaires, manient les mêmes éléments de langage : tous se retranchent derrière l’avis des experts, un « conseil scientifique » de onze chercheurs, qui orientent, disent-ils, leurs décisions. Il ne s’agit pas de contester les compétences de ces spécialistes mais de rappeler qu’il appartient à l’exécutif de décider, après avoir consulté, d’anticiper l’avenir et d’assumer ses décisions. Se référer continuellement aux experts, sans même qu’on sache précisément ce qu’ils ont dit, c’est faire preuve à la fois d’arrogance, de veulerie et d’irresponsabilité.

    Épargnons à nos gouvernants, qui n’ont pas besoin de cela pour être discrédités, la liste de leurs contradictions. Alors qu’ils avaient l’exemple de la Chine, de la Corée du Sud et, maintenant, de l’Italie, ils ont mis du temps à saisir l’ampleur de la crise sanitaire. Le 21 janvier, Agnès Buzyn, encore ministre de la Santé, déclarait que le risque d’une introduction en France était « faible », même s’il « ne peut être exclu ». Sibeth Ndiaye soulignait que la France n’était pas dans une situation « épidémique ». Aujourd’hui, on répète à satiété qu'une deuxième vague n'est pas exclue et que les mesures de confinement généralisé pourraient revoir le jour.

    Un gouvernement ne saurait conserver la confiance des Français quand il tergiverse autant : ce n’est pas la dramatisation brutale de la situation qui peut la restaurer. Il faut espérer que, face à l’épreuve, les politiciens prendront les mesures qui s’imposent. Leur échec serait aussi celui de chacun des Français : il faut se serrer les coudes et être disciplinés pour pallier les défaillances du pouvoir. Mais, lorsque la crise sanitaire sera vaincue et qu’il faudra affronter, sans doute, une crise économique, on ne pourra se contenter de passer l’éponge sur les fautes de nos gouvernants. Il faudra leur demander des comptes et les renouveler.

    Boulevard Voltaire

  • T G V SUD INFOS EXPRESS

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    N° SPECIAL  Mai 2020

    EDITO:

    Le gouvernement l'a  annoncé, le déconfinement sera effectif à partir du 11 mai .Les conditions de sécurité sanitaires exigées sont extrêmement contraignantes pour les transporteurs et pour les autorités organisatrices régionales chargés de leurs mises en œuvre. Pour les usagers ce ne sera pas simple non plus et il est important de ne pas les faire fuir vers un covoiturage massif qui serait catastrophique tant pour l'environnement que pour la sécurité  sanitaire et physique des personnes

    La FNAUT régionale a été invitée à participer régulièrement à des réunions téléphoniques afin d'être d'une part informée des dispositions prises et d'autre part  d'exprimer notre vision et nos attentes sur certains points

    Nous tenons, par les compte rendus des réunions qui ont eu lieu les 5 et 6 mai, à vous  tenir informés de la situation telle que certains d'entre vous la rencontreront à partir de lundi prochain s'ils sont amenés à se déplacer dans le cadre de leurs activités quotidiennes

    Objet : Conditions de reprise du trafic à compter du 11 mai

    Réunion SNCF le 5 mai (Directeur Production Mobilité)

    Inconnu : Combien de gens se déplacent? Combien en train? A quelle heure ?

    • Un questionnaire en ligne est adressé à 180000 clients afin d'évaluer les besoins.
    • Plan de transport  élaboré pour les 3 semaines à venir
    • Un ASCT sera présent dans tous les trains et assurera un comptage des gens présents pour ajuster au plus près de la situation rencontrée

    Mesure de sécurité sanitaire mises en place

    • Obligation de porter un masque dès l'accès à la gare
    • Distanciation Physique à respecter:

                -Grande gare :  Hall et quai

                -Moyenne gare : Uniquement hall

                -Petite gare : marquage devant distributeur et quai

     Tout ne sera pas opérationnel le 11 mai sauf dans les grandes gares

     Distributeur automatique de gel dans les grandes gare et gares moyennes (gratuit)

    Toilettes ouvertes  alimentées en eau et savon

    Mesures spécifiques nettoyage

    équipes mobiles entre 6h00 et 10h00 et entre 16h00 et 20h00 soit à bord soit sur les quais de gare

    Accès TER réservation pendant la durée distanciation obligatoire imposée par le gouvernement et qui met en cause la responsabilité pénale de l'entreprise

    Mise en place d'un coupon digital imprimable à partir du site TER  et qui devrait également être disponible aux guichets. J'ai insisté sur la position de la FNAUT sur l'accessibilité aux personnes non équipées de moyens numériques. Réponse de la Direction Régionale SNCF

    « Concernant les mesures sanitaires, afin de respecter la distanciation dans les gares, nous invitons donc les voyageurs à privilégier l’impression du coupon Accès Train Serein depuis son domicile ou le téléchargement sur son téléphone portable depuis l’application SNCF. Conscient de cette contrainte digitale, les voyageurs en difficulté pourront obtenir un Accès Train Serein via le centre de relation client liO TER Occitanie au 0800 31 31 31 ou au guichet des gares ouvertes à compter du lundi 11 mai .  Je vous confirme, que les clients ne seront pas obligés de posséder un ordinateur, ou une imprimante pour pouvoir accéder à ces coupons, ils pourront utiliser les mêmes outils et applications sur lesquels ils avaient l’habitude d’aller auparavant. »

    Le coupon ne peut pas être obtenu auprès des distributeurs.

     Lorsque le quota de billets prévus pour l'occupation du train est atteint la vente est suspendue. L'usager peur se reporter sur un autre train circulant  (sans surcoût)

    Mesures commerciales

    Remboursement depuis hier des abonnements hebdomadaires et mensuels à compter du 16 mars

    Remboursement global par SNCF pour les titres combinés

    Plan transport annoncé sur l'ensemble de la Région

    47% du nominal soit 224 trains  et 57% pour train + cars)

    93 rames seront en circulation

    Toulouse Narbonne  Service minimum niveau

    Carcassonne Limoux service Normal

    Perpignan Ille surTêt (en principe à partir du 21 mai)

    Lignes Littoral

    Avignon Cerbère  Service minimum

    Nîmes Alès Service minimum (proche de la normale)

    Nîmes Le Grau du Roi Service minimum (proche de la normale)

    Béziers Bédarieux reprise le 11 mai ou le 18 mai (si travaux)

    Réunion Région (Vice- Président Transport)

    Trafic à partir semaine prochaine environ 40% du nominal avec près de 50% en période de pointe

  • Livre. Notre sélection : La super-classe en pleine lumière

    La super classe.jpgÉnarque, rédacteur pour le site de Polémia et suppléant de Jean-Yves Le Gallou à l’émission « I – Média » sur TV Libertés, Michel Geoffroy vient de publier une somme considérable à la convergence de la sociologie, de la politique, de la médiologie, de l’histoire, de l’économie et de la philosophie. Parue chez Via Romana, La super-classe mondiale contre les peuples (475 p., 24 €), agrémentée par une préface de Jean-Yves Le Gallou, fera date parce qu’elle révèle les mutations idéologiques en cours.

    En effet, Michel Geoffroy a longtemps suivi les travaux du Club de l’Horloge, ce cercle de pensée libérale-nationale-conservatrice pro-occidental « déviationniste » de la « Nouvelle Droite ». Il n’hésite pourtant pas dans cet essai à fustiger le libéralisme et à dénoncer, à l’instar des « Casseurs de pub » et des lecteurs de l’Internationale situationniste, l’emprise spectaculaire. Il observe que « l’interdit sanctionne aujourd’hui avant tout les domaines inaccessibles au marché (p. 217) ». « Le cercle financier de la superclasse mondiale, note-t-il ensuite, réussit la performance, avec la complicité des médias, de mettre en accusation les victimes de sa propre politique (p. 256). »

    Par « superclasse mondiale », l’auteur « désigne une véritable classe sociale – au sens sociologique du terme – présentant des caractéristiques communes, principalement celles d’être justement une classe transnationale de riches contre les nations et contre les peuples. Une super-classe, c’est-à-dire une oligarchie qui se prétend au-dessus des États, dont elle programme de toute façon le dépérissement (p. 14) ». Cette catégorie planétaire au comportement homogène, mais dont les intérêts financiers peuvent – le cas échéant – se concurrencer, d’où d’incontestables rivalités internes parfois féroces, s’organise autour de « quatre cercles ou réseaux transnationaux […] : le cercle de l’élite économique et financière, celui des médias et de la culture, celui des entités non gouvernementales, enfin celui des élites publiques (p. 30) ».

    Michel Geoffroy insiste sur la nocivité des ONG souvent financées par Soros et d’autres milliardaires d’origine « anglo-bancaire ». Il pointe aussi l’influence discrète et déterminante des « sociétés de pensée et de pressions » mondialo-atlantistes. Sans craindre d’être qualifié par les larbins du Système de « complotiste », il évoque par exemple le Council on Foreign Relations (CFR), l’Institut Montaigne, la fondation Terra Nova, Le Siècle bien sûr, la French-American Foundation, le Forum de Davos, le groupe Bilderberg ou la Commission Trilatérale. Toutes agissent en faveur d’un gouvernement mondial, au service d’une dangereuse illusion, car « le mondialisme n’est pas la solution, mais bien le problème (p. 340) »

    Georges Feltin-Tracol

  • Attentat de la préfecture de police : souvenons-nous des promesses de l’État islamique

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    Le profil de l’assassin de la préfecture de police de Paris s'est précisé malgré les tentatives classiques de le faire passer pour un déséquilibré : islam radical, accointances avec une organisation terroriste, opération préméditée. L’assassinat est désormais un attentat. Le terroriste une taupe ?

    Souvenons-nous des promesses de l’État islamique. C’était encore l’époque où on l’appelait par son nom : État islamique en Irak et au Levant. Ce n’était pas encore le Califat, et on n’utilisait pas encore l’acronyme arabe de Daech pour rendre moins évident à l’oreille française son caractère religieux et prophétique. À cette époque, l’État islamique inondait Twitter, Facebook et YouTube de ses clips de propagande, de ses visuels imitant les jeux vidéo, de ses citations coraniques et des numéros de sa revue, Dabiq, qui a, depuis, changé de titre et de format.

    Alors qu’il consolidait ses conquêtes en Irak et en Syrie, l’État islamique avait un slogan principal : « Dawlat-al-Islam baqiya ! » ou, plus simplement, « Baqiya ! » (« L’État islamique restera ! »). Il avait un slogan secondaire abondamment relayé sur les réseaux sociaux : « We are coming, o Rome! » Il promettait l’accomplissement de la prophétie sunnite selon laquelle les cavaliers aux étendards noirs prendraient le Levant et soumettraient la capitale de la chrétienté, établissant la domination de l’islam sur le monde.

    Mais pour conquérir Rome, il faut d’abord passer sur le corps de la France, protectrice de la papauté depuis le règne de Pépin le Bref et considérée comme telle par l’État islamique. Le numéro 15 de Dabiq, publié à la suite des attentats de Paris en 2015, illustrait son dossier « Pourquoi nous vous haïssons » par une photographie de la messe traditionnelle ad orientem.

    Attentats des marchés de Noël, attentat de Charlie Hebdo, attentats de Paris, attentat de Nice, attentat des Champs-Élysées… L’État islamique l’a promis, l’État islamique l’a fait. L’État islamique avait appelé ses fidèles à tuer les Français partout, tout le temps, au couteau, par le poison, sous les roues des voitures… et les égorgements, renommés « coups de couteau à la gorge », partout ont fleuri.

    À cette époque, l’État islamique avait aussi promis de déstabiliser l’Europe en la submergeant sous une vague de millions de réfugiés, parmi lesquels ses fidèles se cacheraient comme des loups au milieu du troupeau. L’État islamique l’a promis, l’État islamique l’a fait.

    L’État islamique a été fondé par d’anciens cadres des renseignements irakiens qui ont mis leurs compétences au service de cette organisation. Pour faire tomber la Syrie, ils avaient placé ou retourné des hommes dans chaque ville et chaque village. Au moment opportun, ceux-ci avaient su indiquer sur qui s’appuyer, qui arrêter, qui exécuter.

    Le terroriste de la préfecture de police de Paris avait accès, par son accréditation secret défense, à des données sensibles du renseignement antiterroriste. On ne sait pas encore s’il a prêté allégeance à l’État islamique, s’il a été retourné pour devenir une source de renseignement… Étant donné le profil des fondateurs de cette organisation, c’est possible et il pourrait ne pas être le seul.

    Souvenons-nous que l’État islamique tient ses promesses. Sous-estimer un ennemi peut faire du bien au moral, mais cela ne fait pas gagner la guerre.

  • La fondatrice des Femen au Brésil demande pardon aux chrétiens

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    Spectaculaire revirement de Sarah Winter, fondatrice des Femen au Brésil en 2012 : elle présente ses excuses aux chrétiens pour les offenses des ultra-féministes et devient pro-vie.

    « Ce n’est pas une chose facile à faire, mais je demande pardon aux chrétiens pour nos protestations féministes… Nous sommes allées trop loin. » Répercutée quelques jours après Noël par le site LifeSiteNews, la repentance dans une vidéo YouTube de Sarah Winter, pseudonyme de militante de Sara Fernanda Giromini, fondatrice des Femen au Brésil puis militante du mouvement pro-bisexualité « Bastardxs », remonte au mois d’octobre dernier. Un mois après la naissance de son deuxième enfant, elle a exprimé son repentir pour l’avortement de son premier enfant, et a reconnu que la récente naissance du deuxième avait changé son regard sur le droit à la vie.

    « Des comportements offensants »

    Ce revirement a fait beaucoup de bruit au Brésil où « Sarah Winter » avait notamment défrayé la chronique en posant à moitié dénudée avec une autre fille, toutes deux s’embrassant devant l’église de Notre-Dame de la Candelaria à Rio de Janeiro, en janvier 2014. Une photo devenue un emblème de la militance homosexuelle et antichrétienne au Brésil.

    La repentance de Sara ne concerne pas seulement les agressions contre les lieux de culte et « les comportements offensants » contre les chétiens dont les Femen se sont fait une spécialité partout dans le monde, mais aussi leur militance pour l’avortement. Après la naissance de son fils, elle a écrit sur sa page Facebook : « Je me suis repentie d’avoir eu un avortement et aujourd’hui je demande pardon. Il y a un mois hier que mon bébé est né et ma vie a un sens nouveau. J’écris ceci pendant qu’il dort sereinement sur mes genoux. C’est la sensation la plus extraordinaire du monde ».

    « La destruction de la famille et de toutes les valeurs morales »

    Tournant le dos au mouvement dont elle a été l’une des dirigeantes (mais qu’elle a quitté dès 2013 en dénonçant son « business »), elle accuse les Femen de former une secte qui « promeut la destruction de la famille traditionnelle et de toutes les valeurs morales de la société ».

    « Dans un ouvrage de témoignage publié récemment, Vadia não ! Sete vezes que fui traída pelo feminismo, (Pas salope ! Sept fois trahie par le féminisme), la jeune femme explique de quelle manière les activistes du mouvement l’ont poussée à consommer des drogues, avoir des relations non consenties avec des inconnu(e)s, alors même que le mouvement prétend combattre pour le droit des femmes » (Infochrétienne .com).

    Elle-même est devenue une militante pro-vie et lance un vibrant plaidoyer à l’intention des femmes : « S’il vous plaît, vous qui cherchez désespérément à avorter, réfléchissez, faites attention. Je regrette énormément l’avoir fait. Je ne veux pas qu’il vous arrive la même chose ».

    Sarah Giromini milite à présent dans un groupe appelé « Pro-Femme » qui rejette le féminisme et l’idéologie du genre. Elle a écrit deux livres de témoignage et donne des conférences au côté d’une psychologue évangélique, Marisa Lobo.

    En France, le modèle de Marianne…

    Rappelons qu’en France, le mouvement Femen a multiplié les provocations et profanations notamment en 2013 à Paris, à la cathédrale Notre-Dame, le 12 février 2013, et en l’église de la Madeleine. C’est malheureusement la figure de proue des Femen, l’Ukrainienne Inna Schevchenko, qui a servi de modèle au dessinateur du timbre « Marianne » lancé il y a trois ans, avec la bénédiction du président de la République…

    Aleteia

  • Et voilà une nouvelle année...

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    Les conseillers départementaux du biterrois

    vous adressent tous leurs vœux pour cette nouvelle année

    Qu'elle soit faste et heureuse pour vous et vos familles

    mais également pour notre pays emporté

    dans une nouvelle tourmente

    qu'un système impuissant et partisan

    apparaît incapable de maîtriser et de régler

    avec le bien commun comme unique critère

  • Bernard Lugan : "Emmanuel Macron a désigné les vrais responsables de la colonisation"

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    Que pourrait avoir voulu dire Emmanuel Macron en parlant du colonialisme comme d’une « faute de la République » ?

    Le 21 décembre 2019, à Abidjan, en dénonçant le « colonialisme « faute de la République » et non de la France (à moins que, pour lui, France=République), Emmanuel Macron a désigné les vrais responsables de la colonisation, ce « péché » qui sert aujourd’hui à désarmer la résistance au « grand remplacement ».

     

    État de la question :

    1) Dans les années 1880-1890, l’idée coloniale fut portée par la gauche républicaine alors que la droite monarchiste et nationaliste majoritaire dans le pays s’y opposait [1][1].

    2) Les chefs de cette gauche républicaine étaient profondément imprégnés par les idées de la révolution de 1789. Pour eux, la France républicaine, « patrie des Lumières » se devait, en les colonisant, de faire connaître aux peuples qui l’ignoraient encore le message universaliste dont elle était porteuse. La dimension économique était initialement secondaire dans leur esprit car, à l’époque, l’on ignorait que l’Afrique encore très largement inexplorée pouvait receler des richesses. Et quand Jules Ferry parlait du futur Empire comme d’une « bonne affaire », ce n’était qu’un souhait (voir à ce sujet les travaux de Jacques Marseille).

    3) Dans la réflexion de la gauche républicaine, la dimension idéologique et morale de la colonisation a tenu une part considérable et même fondatrice. L’on trouve ainsi chez Jules Ferry la notion de « colonisation émancipatrice », idée qui fut parfaitement résumée en 1931 lors du congrès de la Ligue des droits de l’Homme qui se tint à Vichy, quand Albert Bayet, son président, déclara que la colonisation française était légitime puisqu’elle était porteuse du message des « grands ancêtres de 1789 ». Dans ces conditions ajouta-t-il, en colonisant, c’est-à-dire en faisant :

    « (…) connaître aux peuples les droits de l’homme, ce n’est pas une besogne d’impérialisme, c’est une tâche de fraternité »

    4) La gauche républicaine coloniale utilisa à l’époque des arguments qui, aujourd’hui, conduiraient directement leurs auteurs devant les tribunaux. Dans son célèbre discours du 28 juillet 1885, Jules Ferry déclara ainsi :« Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures »

    Le 9 juillet 1925, l’icône socialiste Léon Blum affirma devant les députés :« Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie. »

    Les bonnes consciences humanistes peuvent cependant être rassurées puisque Jules Ferry avait pris le soin de préciser que :« La race supérieure ne conquiert pas pour le plaisir, dans le dessein d’exploiter le faible, mais bien de le civiliser et de l’élever jusqu’à elle ».        

    5) La maçonnerie à laquelle appartenaient la plupart des dirigeants républicains voyait dans la colonisation le moyen de mondialiser les idées de 1789. En 1931, toujours à Vichy, lors du congrès annuel de la Ligue des droits de l’homme dont j’ai parlé plus haut et dont le thème était la question coloniale, Albert Bayet déclara :

     « La colonisation est légitime quand le peuple qui colonise apporte avec lui un trésor d’idées et de sentiments qui enrichira d’autres peuples (…) la France moderne, héritière du XVIIIe siècle et de la Révolution, représente dans le monde un idéal qui a sa valeur propre et qu’elle peut et doit répandre dans l’univers (…) Le pays qui a proclamé les droits de l’homme (…) qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté a (…) la mission de répandre où il peut les idées qui ont fait sa propre grandeur ».

     6) Alors que toute la philosophie qui animait ses membres reposait sur le contrat social, la colonisation républicaine s’ancra sur une sorte de racisme philanthropique établissant une hiérarchie entre les « races » et les civilisations. Au nom de sa supériorité philosophique postulée, la république française avait en effet un devoir, celui d’un aîné devant guider, grâce à la colonisation, ses cadets ultra-marins non encore parvenus à « l’éclairage des Lumières ».

    7) Pour ces hommes de gauche, la conquête coloniale n’était brutale qu’en apparence puisqu’il s’agissait in fine d’une « mission civilisatrice ». D’ailleurs, la république égalisatrice n’avait-t-elle pas fait de même en transformant les Bretons, les Occitans, les Corses et les Basques en Français, c’est-à-dire en porteurs du message émancipateur universaliste ? La gauche républicaine coloniale se devait donc de combattre tous les particularismes et tous les enracinements car il s’agissait d’autant de freins à l’universalisme. Coloniser était donc un devoir révolutionnaire et républicain. D’autant que la colonisation allait permettre de briser les chaînes des peuples tenus en sujétion par les « tyrans » qui les gouvernaient. La colonisation républicaine fut donc d’abord le moyen d’exporter la révolution de 1789 à travers le monde.

       Jusque dans les années 1890, la position de la droite monarchiste, nationaliste et identitaire fut claire : l’expansion coloniale était une chimère détournant les Français de la « ligne bleue des Vosges » et les aventures coloniales étaient donc considérées à la fois comme une trahison et un ralliement aux idées républicaines. Le 11 décembre 1884, devant le Sénat, le duc de Broglie, sénateur monarchiste, déclara ainsi :

     « (…) Les colonies affaiblissent la patrie qui les fonde. Bien loin de la fortifier, elles lui soutirent son sang et ses forces. »

     Cet anticolonialisme de droite fut bien représenté par Paul Déroulède et par Maurice Barrès. Pour Déroulède, le mirage colonial était un piège dangereux tendu par les ennemis de la France. Dans une formule particulièrement parlante, il opposa ainsi la chimère de « la plus grande France », c'est-à-dire l’Empire colonial, qui menaçait de faire oublier aux Français le « relèvement de la vraie France ».

    En dehors des milieux d’affaires « orléanistes » qui, à travers les Loges, avaient adhéré à la pensée de Jules Ferry, la « droite » fut anticoloniale quand la « gauche », à l’exception notable des radicaux de Clemenceau, soutenait massivement l’expansion ultramarine.

     Et pourtant, quelques années plus tard, à quelques très rares exceptions, monarchistes, nationalistes et catholiques se rallièrent à la vision coloniale définie par la gauche républicaine, donc aux principes philosophiques qu’ils combattaient depuis 1789… La fusion fut effective en 1890 quand, par le « toast d’Alger », le cardinal Lavigerie demanda le ralliement des catholiques à la République. La boucle révolutionnaire fut alors bouclée. Les Lumières l’avaient emporté sur la Tradition.

    Par « devoir patriotique », la droite militaire et missionnaire partit alors conquérir les « terres de soleil et de sommeil ». Elle s’y fit tuer avec courage et abnégation, en ne voyant pas que son sang versé permettait la réalisation des idéaux philosophiques de ses ennemis de toujours… Ces derniers demeurèrent quant à eux confortablement en France, attendant de chevaucher ultérieurement les chimères idéologiques de l’anticolonialisme au nom duquel ils dénonceront et combattront férocement et implacablement une droite suiviste devenue coloniale quand eux ne l’étaient plus…

     En parlant de « faute de la République » et non de faute de la France, le président Macron a donc (involontairement ?), mis la gauche républicaine face à ses responsabilités historiques. Car, et nous venons de le voir, ce furent des républicains, des hommes de gauche, des laïcs et des maçons, qui lancèrent la France dans l’entreprise coloniale qui l’épuisa, la ruina et la divisa.

    Leurs héritiers qui dirigent aujourd’hui la France politique, judiciaire, médiatique et « morale » ont curieusement oublié cette filiation. Plus encore, ayant adhéré à une nouvelle idéologie universaliste, celle du « village-terre » et de l’antiracisme, ils font réciter ad nauseam aux Français le credo de l’accueil de « l’autre » afin d’achever de diluer les derniers enracinements dans l’universel. Et ils le font au prétexte de la réparation de la « faute » coloniale commise hier par leurs maîtres à penser …


    [1] Je développe cette idée dans mon livre « Mythes et manipulations de l’histoire africaine »

  • Joyeuses fêtes de Noël !

    Les conseillers départementaux du biterrois

    vous souhaitent de joyeuses fêtes de Noël

    et vous proposent d'admirer

    les cloîtres de plusieurs abbayes,

    symboles et piliers de notre civilisation.

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  • Les provocations devenues monnaie courante du président du département

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    Montpellier : Qualifié de « migrant de la politique »

    par le président du département,

    Abdi El Kandoussi va porter plainte

     

    El Kandoussi.JPGPOLEMIQUE Abdi El Kandoussi et les sept élus de son groupe ont claqué la porte de l'hémicycle

     

    L’ouverture de la session budgétaire a tourné court pour les élus du groupe Hérault Citoyens, mercredi, à l’hôtel du département de l’Hérault, à Montpellier. Michèle Dray-Fitoussi (divers gauche) et ses sept élus ont claqué la porte de l’hémicycle. La raison : l’un d’eux, Abdi El Kandoussi (divers gauche) venait d’être qualifié de « migrant de la politique » par Kléber Mesquida (PS), le président du département.

    Pour le groupe Hérault Citoyens, qui a réagi dans un communiqué, il s’agit de « racisme ordinaire et de discrimination en raison de l’origine ». « L’attitude du président n’est pas compatible avec l’exercice d’un mandat républicain. Nous demandons sa démission et son exclusion du PS », poursuivent les élus du groupe, proches de Philippe Saurel (divers gauche), le maire et président de la métropole de Montpellier.

    Une « mise en scène », dénonce Kléber Mesquida

    Dans un communiqué, le président du département tente d’expliquer qu’il a voulu, à travers le mot « migrant » qualifier le parcours politique d’Abdi El Kandoussi. « Ex-du PS, il fut un temps En marche, ce qui m’a amené à lui rappeler qu’il était un "migrant de la politique" : Mourenx, Bordeaux, Montpellier, PS, En marche… Migrer : Changer de région. Cf. Petit Robert », écrit Kléber Mesquida, qui dénonce une « mise en scène ».

    « N’ayant pas terminé mes propos, les huit élus de ce groupe ont quitté la séance sans entendre la suite où je précisais que moi-même étais un migrant de la politique. Après avoir été maire de Creissan, j’ai été élu maire de Saint-Pons de Thomières, député, et aujourd’hui à Montpellier, à la présidence du département », poursuit Kléber Mesquida.

    Abdi El Kandoussi (divers gauche) a dit son intention, mercredi, de déposer plainte contre Kléber Mesquida. « Trop, c’est trop ! », a dénoncé Abdi El Kandoussi, lors d’une conférence de presse. En 2017, déjà, il était monté au créneau, alors que Kléber Mesquida s’était exclamé « C’est dans vos gènes », en s’adressant à lui. « Dans mon esprit, si j’ai parlé de gènes à propos d’Abdi El Kandoussi, c’était de ses gènes politiques », avait alors confié le président du département, à l’Agglorieuse.

    Nicolas Bonzom

  • Brexit, quand des journalistes prennent leurs désirs pour une réalité

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    Le 23 juin 2016, les britanniques votaient majoritairement en faveur de la sortie de leur pays de l’Union Européenne. Le peuple a été consulté et s’est prononcé pour la souveraineté. Le référendum a rappelé opportunément qu’un pays pouvait choisir d’entrer dans l’Union Européenne, mais aussi d’en sortir. De nombreux journalistes français ont contesté ce choix et ont affirmé que l’opinion publique avait été manipulée.

    Les récentes élections générales en Grande Bretagne ont porté au Parlement une majorité écrasante de députés d’un parti dont le leader, Boris Johnson, a clairement affiché sa volonté de sortir de l’Union. L’analyse rétrospective des commentaires de nombreux journalistes sur le Brexit met en lumière un engagement politique aveugle.

    Le vote sur le Brexit contesté dès la sortie des urnes

    La chaine publique France Inter a été en pointe dans l’engagement militant de certains de ses journalistes contre le Brexit.

    Avant même le référendum, Charline Vanhoenacker nous mettait en garde le 20 juin 2016 dans un billet intitulé « ne nous brexitons pas ! ». « Le camp du Brexit a essentiellement peur de l’afflux de réfugiés. Pour un pays qui en a colonisé des dizaines d’autres, vous fonctionnez un peu à sens unique, non ? ». Critiquer le Brexit en assimilant l’immigration à une colonisation, il n’y a que l’humoriste belge qui se permet de le faire sur les ondes publiques…

    Une fois le résultat connu, le journaliste Thomas Legrand titrait son édito du 28 juin 2016 : « Le référendum, objet démocratique ? ». Ses doutes étaient vite levés : « le problème, c’est que le non ne génère pas de solutions alternatives cohérentes ». Patrick Cohen renchérissait « Le référendum ne serait pas si démocratique que cela ? ». « Ben non » répondait Thomas Legrand. « Il va même souvent à l’encontre de la démocratie participative ». Demander l’opinion au peuple, vous n’y pensez pas…

    Après la publication du résultat du vote sur le Brexit, il était difficile de trouver un titre positif d’une émission ou d’un reportage de France Inter à ce sujet : « Le Brexit inquiète aussi la communauté scientifique », « L'Irlande ébranlée par le Brexit », « Brexit : les patrons britanniques peinent à recruter », « Brexit : choc financier pour le budget de l’Union européenne », « Brexit : une facture salée pour le monde maritime français », « Optimisation fiscale : McDonald’s profite du Brexit pour s'installer au Royaume-Uni », etc. Tout était à l’avenant.

    Plus proche de nous, le 8 août 2017, Catherine Chatignoux, journaliste des Échos, s’interrogeait dans l’Edito éco de la chaine publique : « La sortie de l’Europe, est-ce la fin du monde ? ». Elle nous livre une réponse toute en nuance : « Un peu quand même ».

    Le 31 août 2017, dans « Un jour dans le Monde », Olivier Poujade évoquait sur France Inter avec clairvoyance David Cameron « qui gère comme il peut son statut d’homme le plus détesté d’Angleterre, depuis le jour du référendum sur le Brexit, un projet politique calamiteux, (…) un diabolique engrenage ». « La classe politique anglaise est aujourd’hui en lambeaux ». « Après moi le déluge » reprend Fabienne Sintes. En conclusion le référendum est qualifié par Olivier Poujade de « gigantesque bourde politique ».

    Les élections générales du 12 décembre et la victoire incontestée d’un parti pro brexit

    Les derniers mois n’ont été qu’une succession de « refus de saut » des députés britanniques face au vote sur la sortie de l’union européenne. Le 12 décembre 2019, des élections générales ont été organisées en Grande Bretagne. Ceci afin de clarifier la situation politique dans un contexte où le vote sur le Brexit a été largement contesté. Le parti conservateur pro Brexit emmené par Boris Johnson a remporté un succès éclatant.

    Le vote pro Brexit des britanniques du 23 juin 2016 avait été présenté comme impulsif et manipulé. A tel point que de nombreux journalistes français ont appelé de leurs vœux un nouveau vote qui ne pourrait qu’être favorable au maintien dans l’union européenne.

    Après la victoire du parti de Boris Johnson, le Salon beige et Marianne ont exhumé des déclarations bien peu visionnaires de nombreux journalistes. C’est un véritable festival.

    Observatoire du journalisme

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  • Un beau cadeau pour les fêtes : La Bibliothèque monde - La Vaticane et les Archives secrètes

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    Entrez dans l’un des lieux les plus secrets au monde, conservatoire et mémorial de l’humanité.

    Des premiers manuscrits de la Bible à la dernière partition de Mozart, des premières relations épistolaires avec la Chine à la dernière lettre de Marie-Antoinette, mais aussi du procès de Galilée aux relations avec la République, relisez l’Histoire du monde grâce aux trésors de la Bibliothèque monde.

    Ancien Bibliothécaire de la Vaticane et de ses archives de 2012 à 2018, Mgr Jean-Louis Bruguès nous emmène avec lui dans ses promenades. Il nous invite à découvrir ces lieux d’exception et dévoile, en exclusivité, ses plus belles pièces : manuscrits rares, ouvrages remarquables, objets précieux. Tous ces documents racontent les événements et les personnages qui ont fait notre Histoire.

    Un album exceptionnel d’initiation à la chronique universelle en textes et en images.

    Mgr Brugues1.jpgAprès avoir enseigné la théologie morale fondamentale à Toulouse et à Fribourg, Jean-Louis Bruguès, dominicain, ancien évêque d’Angers et membre de la Commission théologique internationale, a été nommé archevêque et président de la Bibliothèque apostolique et des Archives secrètes du Vatican (2012-2018). Il a pris sa retraite à Béziers.

     

    Cet ouvrages est disponible

    à la librairie Le Chameau Malin 9 rue Montmorency 34500 Béziers.

     

     

    Format 16 X 24 - papier couché - 375 pages
    Prix public 35 €

     

    MGR JEAN-LOUIS BRUGUÈS :
    « Dans la rencontre entre le pape Nicolas V,
    son fondateur, et Fra Angelico, son décorateur,
    il y a l’ADN de la bibliothèque du Vatican :
    rigueur scientifique et splendeur esthétique. »

    Pouvez-vous en quelques phrases - exercice presque impossible -caractériser
    ce qu’est la "bibliothèque monde" ?

    On peut dire que la Bibliothèque du Vatican est l'une des plus vieilles du monde. On ne connaît certes pas la date exacte de sa création, mais on sait qu’elle a été fondée peu d’années avant 1450. L’une des plus anciennes donc, mais surtout l’une des plus riches. Bien sûr, d’un point de vue purement quantitatif, les bibliothèques de Washington, Paris ou Londres sont supérieures, quoique avec ses cinquante-quatre kilomètres de rayonnages et à peu près cent mille manuscrits, le moins que l’on puisse dire est qu’elle « présente bien ». Mais si je ne devais retenir qu’une seule caractéristique, c’est le mot "humaniste" qui me viendrait à l’esprit. Elle est humaniste bien sûr parce qu’elle a été créé à l’époque de l’essor de l’Humanisme, de la Renaissance. Elle est humaniste par ses fonds, puisqu’elle a eu très vite un fonds latin et grec, puis juif, puis arabe, puis au XVIIIe siècle des fonds asiatiques, de telle sorte que le meilleur de la culture du monde entier - d’où le titre de Bibliothèque monde - s’y trouve. Elle est humaniste aussi par sa destination, puisque le pape Nicolas V, qui a créé cette bibliothèque, voulait qu’elle s’adresse aux chercheurs du monde entier, et ce, quelles que soient leurs convictions personnelles. Un épisode est révélateur de cet état d’esprit particulier : au XVIIe et au XVIIIe siècle, les protestants n’avaient pas la possibilité d’acheter une maison à Rome. Mais le règlement de la Bibliothèque, à cette époque-là, est très explicite sur le fait que ces mêmes protestants étaient habilités à entrer chez nous et à y travailler exactement comme les autres.

     

    Nombre de pièces et oeuvres présentées dans le livre sont de caractère profane. En quoi nous ramènent-elles, in fine, au sacré et à la foi ?

    Le fait précisément que ce soit une bibliothèque humaniste, puisque le pape Nicolas V, son fondateur, avait voulu qu’y soit réuni ce que les hommes avaient fait de plus beau, de plus juste, de plus précis. Elle compte bien sûr de très nombreux ouvrages à caractère religieux - philosophie, théologie, droit canon - mais ce n’est pas une bibliothèque comme on peut en trouver dans les séminaires ou les facultés de théologie. Pour être clair, son fonds profane est beaucoup plus important que son fonds religieux. À preuve, nous avons là sans doute la meilleure bibliothèque au monde pour l’histoire de la médecine. Nous avons aussi un fonds exceptionnel pour les mathématiques ou pour l’astronomie. Sans parler évidemment des arts, pour lesquels le fonds est plus que riche. Beaucoup de profane avec beaucoup de religieux, donc. Et finalement, pourquoi opposer les deux ? Selon une phrase de Térence, l’auteur latin, "tout ce qui parle de l’homme nous enrichit". Pour le scientifique, comme pour l’artiste ou le théologien, tout cela contribue à la richesse et à la beauté de l’esprit humain. J’insiste sur le mot « beauté » qui me paraît être une bonne clef d’entrée. En effet, Nicolas V, avant d’être élu pape, était vu comme un scientifique et un érudit. La famille Médicis avait fait appel à lui pour créer à Florence une bibliothèque moderne. On lui donne le couvent Saint-Marc pour réaliser cette oeuvre et il va travailler là en même temps qu’un dominicain connu sous le nom de Fra Angelico, chargé de décorer les austères cellules de ce couvent - qui allait être un couvent de la Réforme dominicaine - de fresques magnifiques que nous admirons encore aujourd’hui. Ils ont travaillé ensemble. Ils se sont - en tout cas j’aime à le supposer - compris et appréciés réciproquement. Et lorsque Nicolas V est élu à Rome, il fait venir Fra Angelico et lui confie la décoration d’une partie des appartements pontificaux. Il y a dans cette rencontre entre ces deux hommes ce que je crois être l’ADN même de notre Bibliothèque : la rigueur scientifique et la splendeur esthétique. Et ces deux approches complémentaires, en tout cas intimement unies, ne relèvent ni de la foi, ni du religieux Mais elles sont sacrées parce qu'elles permettent d’aller au cœur de l’Homme.

    S’il n’y avait qu’une pièce dont vous voudriez faire partager l’amour au public ?

    S’il m’était donné de prendre chez moi une seule pièce - rêve impossible bien sûr - je crois que j’en prendrais… deux. Oh ! ce ne sont peut-être pas les plus importantes, mais ce sont celles qui sont les plus chères à mon cœur. D’abord, il y a le manuscrit Bodemer, c’est-à-dire le texte le plus ancien du Nouveau Testament, puisqu’il contient à peu près la moitié de l’Évangile de Luc et la moitié de l’Évangile de Jean. Il y a dans ce manuscrit un lien extraordinaire avec la personne même du Christ, puisque quelques années à peine se sont écoulées entre sa disparition et sa rédaction. Alors évidemment, on peut aller au Christ de diverses manières, mais il y a là une approche tout à fait propre à une bibliothèque. On a encore dans ce manuscrit qui date de la fin du IIe siècle comme un écho direct du Christ. Pour le second manuscrit… j’ai toujours aimé le courant de la devotio moderna, qui représente un peu la matrice spirituelle de ma formation. Ce courant est illustré dans le domaine de l’art par les « Livres d’œuvre », qui comportent les prières de la journée et qui sont magnifiquement illustrés. Pouvoir emporter la liturgie dans un livre de poche, cela me touche profondément. Et cela renvoie à la définition du livre que donnait Brigitte de Suède : un jardin que l’on mettrait dans sa poche.

  • Opération Barkhane : une mise au point nécessaire

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    Par Bernard Lugan

    Lugan1.jpgLes pertes cruelles que viennent de subir nos Armées -et qui ne seront hélas pas les dernières-, ont donné à certains l’occasion de s’interroger sur le bien-fondé de la présence militaire française au Sahel. Cette démarche est légitime, mais à la condition de ne pas sombrer dans la caricature, les raccourcis ou l’idéologie.

     

    J’ai longuement exposé l’état de la question sur ce blog, notamment dans mon communiqué en date du 7 novembre 2019 intitulé « Sahel : et maintenant quoi faire ?» , ainsi que dans les colonnes de l’Afrique Réelle et dans mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours qui replace la question dans sa longue durée historique et dans son environnement géographique. Je n’y reviens donc pas. Cependant, trois points doivent être soulignés :

    1) Dupliquées d’un logiciel datant des années 1960-1970, les accusations de néocolonialisme faites à la France sont totalement décalées, inacceptables et même indignes. Au Sahel, nos Armées ne mènent en effet pas la guerre pour des intérêts économiques. En effet :

    - La zone CFA dans sa totalité, pays du Sahel inclus, représente à peine plus de 1% de tout le commerce extérieur de la France, les pays du Sahel totalisant au maximum le quart de ce 1%. Autant dire que le Sahel n’existe pas pour l’économie française.
    - Quant à l’uranium du Niger, que de fadaises et de contre-vérités entendues à son sujet puisqu’en réalité, il ne nous est pas indispensable. Sur 63.000 tonnes extraites de par le monde, le Niger n’en produit en effet que 2900…C’est à meilleur compte, et sans nous poser des problèmes de sécurité que nous pouvons nous fournir au Kazakhstan qui en extrait 22.000 tonnes, soit presque dix fois plus, au Canada (7000 t.), en Namibie (5500 t.), en Russie (3000 t.), en Ouzbékistan (2400 t.), ou encore en Ukraine (1200 t.) etc..
    - Pour ce qui est de l’or du Burkina Faso et du Mali, la réalité est qu’il est très majoritairement extrait par des sociétés canadiennes, australiennes et turques.

    2) Militairement, et avec des moyens qui ne lui permettront jamais de pacifier les immensités sahéliennes, mais là n’était pas sa mission, Barkhane a réussi à empêcher la reformation d’unités jihadistes constituées. Voilà pourquoi, pariant sur notre lassitude, les islamistes attaquent les cadres civils et les armées locales, leur objectif étant de déstructurer administrativement des régions entières dans l’attente de notre départ éventuel, ce qui leur permettrait de créer autant de califats. Notre présence qui ne peut naturellement empêcher les actions des terroristes, interdit donc à ces derniers de prendre le contrôle effectif de vastes zones.3) Nous sommes en réalité en présence de deux guerres :

    - Celle du nord ne pourra pas être réglée sans de véritables concessions politiques faites aux Touareg par les autorités de Bamako. Egalement sans une implication de l’Algérie, ce qui, dans le contexte actuel semble difficile. Si ce point était réglé, et si les forces du général Haftar ou de son futur successeur tenaient effectivement le Fezzan, les voies libyennes de ravitaillement des jihadistes auxquelles Misrata et la Turquie ne sont pas étrangères, seraient alors coupées. Resterait à dissocier les trafiquants des jihadistes, ce qui serait une autre affaire…

    - Au sud du fleuve Niger les jihadistes puisent dans le vivier peul et dans celui de leurs anciens tributaires. Leur but est de pousser vers le sud afin de déstabiliser la Côte d’Ivoire. Voilà pourquoi notre effort doit porter sur le soutien au bloc ethnique mossi. Aujourd’hui comme à l’époque des grands jihad peul du XIXe siècle ( là encore, voir mon livre sur les guerres du Sahel), il constitue en effet un môle de résistance. Le renforcement des défenses du bastion mossi implique d’engager à ses côtés les ethnies vivant sur son glacis et qui ont tout à craindre de la résurgence d’un certain expansionnisme peul abrité derrière le paravent du jihadisme. Cependant, si les jihadistes régionaux sont majoritairement Peul, tous les Peul ne sont pas jihadistes. Ceci fait que, là encore, il sera nécessaire de « tordre le bras » aux autorités politiques locales pour que des assurances soient données aux Peul afin d’éviter un basculement généralisé de ces derniers aux côtés des jihadistes. Car, et comme je l’ai écrit dans un ancien numéro de l’Afrique Réelle « Quand le monde peul s’éveillera, le Sahel s’embrasera ». Il y a donc urgence.

    Par-delà les prestations médiatiques des « experts », une chose est donc claire : la paix au nord dépend des Touareg, la paix au sud dépend des Peul. Tout le reste découle de cette réalité. Dans ces conditions, comment contraindre les gouvernements concernés à prendre en compte cette double donnée qui est la seule voie pouvant conduire à la paix ?

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  • Une élue PS de l'Hérault détourne 340.000 euros et est condamnée à 4.000 euros d’amende en toute discrétion

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    L’information a été discraitement divulguée. Béatrice Négrier, élue PS au conseil régional, et maire de Plaissan dans l’Hérault a été condamnée fin mai à 4.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Montpellier pour « détournement de fonds ».

     

    L’hebdomadaire l’Agglorieuse et le site d’actualité Lengadoc Info ont révélé cette information gardé jusque-là sous silence par les journalistes aux ordres des “grands” médias.

    Voici l’article de Lengadoc Info :

    « C’est une condamnation qui n’a pas fait beaucoup de bruit dans la région et pourtant l’affaire est loin d’être anecdotique. Le 24 mai dernier, le maire de Plaissan (Hérault), Béatrice Negrier (PS), était appelé à la barre du tribunal correctionnel de Montpellier pour une affaire de détournement de fonds. La somme escroquée s’élève à 340 000 €. Une somme considérable que Béatrice Negrier a détourné au dépens du Mouvement Républicain et Citoyen, le parti fondé par Jean-Pierre Chevènement et dont Béatrice Négrier était membre, mais également d’une association pour enfants qu’elle présidait.

    Devant les juges, le maire de Plaissan, qui est également vice-présidente de la région Occitanie en charge de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, a reconnu qu’elle avait « eu une année noire ».

    Les 340 000 € détournés ont, en effet, servi à renflouer son compte bancaire personnel. Dans cette affaire, le procureur de la République a requis une amende de 4 000 € et une peine de non éligibilité. Si le tribunal a confirmé l’amende de 4 000 € dans son jugement, il a également décidé que cette condamnation ne serait pas inscrite au casier judiciaire de Béatrice Negrier.

    Mais le plus inquiétant dans cette affaire, c’est qu’elle a été l’objet d’un silence total de la part de la presse locale. Alors que les condamnations en justice d’élus pour des délits financiers sont généralement largement commentées par la presse, dans ce cas là, on a comme l’impression que personne n’a souhaité en parler. A tel point que la personne qui a informé la rédaction de Lengadoc Info de cette affaire, avait auparavant contacté d’autres médias locaux, tous ont refusé de traiter l’affaire ou se sont abstenus de répondre ». Sans le scoop de Lengadoc Info, Midi Libre n’aurait jamais évoqué cette condamnation judiciaire.