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Le Pays réel - Page 15

  • Librairie "Le Chameau malin" : deux nouveaux ouvrages

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    Très bel ouvrage sur la vie sociale à Béziers entre 1850 et la Grande guerre.

    Il concerne tout autant les personnes de la société bitteroise généralement fortunées,

    que les artistes photographes grâce auxquels nous pouvons encore mettre un visage sur un nom,

    souvent prestigieux.


    Cette galerie de portraits permet de recenser les ateliers photographiques

    dont certains comme Reynouls connurent une pérennité de plusieurs décennies.


    On découvrira également avec ravissement les clichés réalisés par Louis Paul, cet artiste

    complet, cheville ouvrière du Béziers 1900, souvent dans le cadre familial ou amical,

    autre aspect de l'art photographique de cette seconde moitié du XIXe siécle.

    Format 16X 24 -papier bouffant - 426 pages

    Prix public 18 €

     

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    L'ouvrage déroule le fil de l'histoire de cette cité industrielle et ouvrière sur près de trois siècles. Tout d'abord depuis sa création, ensuite ses agrandissements sucessifs, lors de périodes fastes où 700 ouvriers s'activent, puis enfin l'industrialisation, la concurrence, les difficultés et la fermeture en 1954.

    Manufacture Royale, Impériale, entreprise familiale et capitaliste, le passé de ce microcosme reste inscrit dans cet ensemble architectural original.

    Format 16 X 24 - papier couché - 375 pages
    Prix public 35 €

     

    Ces deux ouvrages sont disponibles

    à la librairie Le Chameau Malin 9 rue Montmorency 34500 Béziers.

    Vous pouvez également les commander en laissant vos coordonnées à l'adresse 

    lechameaumalin@gmail.com Au prix du livre s'ajouteront les frais de port.

  • Tuerie islamiste à la préfecture de police de Paris : de graves conséquences

    Nous connaissons bien à Béziers Xavier Raufer qui  est déjà venu nous entretenir des questions tenant à la délinquance et à la sécurité publique. Il donne ici un entretien à Atlantico particulièrement motivé : un avis de professionnel

    L’auteur fut naguère habilité au secret-défense, en raison d’études sensibles qu’il dirigeait sur les nouvelles menaces. Et il connait la DRPP pour avoir co-rédigé, avec un ex-directeur de ce service, une partie d’un livre blanc sur la sécurité.

     

    Raufer.jpgUn fonctionnaire de la préfecture de police de Paris a poignardé à mort quatre collègues le 3 octobre, puis a été abattu par un policier. Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête.

    Si les informations les plus inquiétantes sont exactes, quelles pourraient être les conséquences dans l’opinion et pour le ministère de l’Intérieur ?

    Vanité des entreprises humaines… Tout débutait si bien : la meute média-antifa aux trousses d’Éric Zemmour… L’amorce d’un dialogue détendu-convivial sur l’immigration lancé par l’Élysée. Soudain, le vrai monde anéantit tout cela avec fracas. Car si la moitié de ce qu’on lit sur la tuerie de la Préfecture de police est vrai – nous y revenons  – la sécurité de la France, la confiance des Français en leur État, seront gravement affectés. Le philosophe Clément Rosset édicta naguère que « la réalité est insupportable, mais irrémédiable » : nous y voilà. Résumons : un individu depuis dix ans fasciné par l’islam… converti depuis deux ans peut-être… habilité au secret-défense… niché au cœur informatique du service opérant le renseignement d’une capitale mondiale majeure … Aussi : on ne compte plus les missions ultra-sensibles récemment confiées à la DRPP, de par sa taille réduite, son étanchéité et son esprit de corps. Les dégâts potentiels sont vertigineux.

    Dans l’hypothèse où l’attentat terroriste serait retenu, comment expliquer que les services de renseignement n’aient pas pu identifier les pistes d’un passage à l’acte ?

    C’est inouï. Trois pistes cependant :

    Quand vos chefs prônent le politiquement-correct ; quand cent stages vantent l’idéal du vivre-ensemble et l’horreur de la discrimination ; quand toute blague déclenche la foudre ; s’inquiéter d’un collègue infirme et Antillais est ardu. Preuve, la réaction de l’État : le piteux Castaner bredouille que tout est normal et une péronnelle de la présidence suggère d’éviter les amalgames. Quand ces réactions émanent du sommet d’un État fort pyramidal, sa base évite tout propos malsonnant – comment lui donner tort ?

    Second point majeur. On lit que l’assassin était signalé depuis 2015. mais signalé par qui ? Et vers qui ? En 2015, l’ambiance était électrique entre la direction de la DGSI et celle de la DRPP, pour affaires touchant à la françafrique. Que s’est-il alors passé – ou pas passé, plutôt ? Il serait judicieux d’aller y voir de près.

    Dernier point : Macron a fondé la coordination du renseignement : bien. Or depuis, sous l’empire de la nécessité – protéger le président de ses affaires… ambitions pseudo-savantes sans vrai contenu… la coordination semble oublier ses fondamentaux, dont celui-ci : coordonner est bien s’il s’agit d’un tout étanche et cohérent – ce n’est pas le cas, on l’a vu. Brutal résultat – le protocole de la médecine d’urgence vaut pour le renseignement : toujours envisager le pire. Nul catastrophisme, mais seul moyen de sauver le patient. Et si M. H. était une taupe islamiste ? Qu’a-t-il transmis et à qui, des bases numériques de la DRPP ? Y a-t-il logé un logiciel-malveillant, cheminant ensuite -vers où ? On imagine la réaction des services alliés. Au pire, tout ou partie de l’informatique de la DRPP est à revoir.

    Connait-on l’ampleur de la radicalisation au sein les services de l’Etat ? Comment peut-on lutter contre cette menace ?

    On l’ignore – même, on aggrave les choses. Un exemple inquiétant. Pour grappiller quelques sous, l’Intérieur externalise la réparation de ses véhicules, camions de CRS, etc. Or dans leurs garages, les mécaniciens de la police voient ces sous-traitants chercher les véhicules à réparer. Parfois, des barbus portant au front la zebiba, tache noire du prosterné en prière. Voilà à qui on confie les camions des CRS. On détecte ainsi des sots trop voyants, mais de longue date, les durs des Frères musulmans et les salafistes disposent de fatwasleur permettant de se raser et porter costume-cravate pour infiltrer les structures infidèles. Quand ils l’ont pu dans le monde musulman, ils ont infiltré les centres d’éducation : leurs recrues savent se planquer. En Turquie, on voit le mal qu’a RT Erdogan à éradiquer la secte islamiste de Fetullah Gülen de l’administration et l’armée.

    Alors que l’on est focalisé sur les « revenants » de Syrie et d’Irak, ce type d’attaque interroge. La menace vient-elle davantage de vétérans du djihad ou des radicalisés sur le sol français, notamment les convertis ?

    Le péril État islamique – al-Qaïda recule. Ne pas baisser la garde, certes, mais la pression diminue. Quand on jette une pierre dans un étang, des cercles concentriques se forment à partir du point d’impact. Nous en sommes aux cercles extérieurs. Plus espacés, moins visibles -mais dangereux car proches de nous, voire actifs dans nos sociétés-même. 

    Xavier Raufer  Docteur en géopolitique et criminologue. Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 
  • L’immigration, enjeu électoral

    Emmanuel Macron et Giuseppe Conte le nouveau Premier ministre de l’Italie.

     

    Par Hilaire de Crémiers. 

    Macron a décidé de mettre l’immigration au coeur de l’actualité politique. Non sans dessein électoraliste.

    La France est envahie. Ce n’est pas être « lepéniste », ce n’est pas être « fasciste », « populiste », « nationaliste », de droite ringarde, d’extrême droite – que sais-je, tant ces mots du langage officiel semblent recouvrir d’amas d’horreurs ! – que de dire tout simplement que la France est submergée par l’immigration.

    L’immigration quelle qu’elle soit ! Sans qu’il soit nécessaire de la préciser par qualificatifs interposés. Contrôlée, incontrôlée, légale, illégale, politique, économique, qu’importent ces distinctions de politiciens, elles n’ont plus de sens devant la réalité invérifiable et ingérable des flux migratoires. Il entre en France chaque année – d’après les estimations les plus fiables, mais impossibles à établir scientifiquement – et ce, en dépit de toutes les dénégations, l’équivalent d’une très grande agglomération, voire de plusieurs.

    Tout additionné et qui ne l’est jamais dans aucune statistique officielle où la dispersion des chiffres crée l’illusion, il faut compter annuellement par centaines de milliers les étrangers qui s’installent en France de manière définitive ou quasi définitive ou même transitoire, sans qu’on sache vraiment – le prétendu solde migratoire n’étant qu’une notion, elle aussi, illusoire – légalement ou illégalement, malgré les boniments que débitent les discours lénifiants qui s’appuient sur de pseudo-chiffres dont les vrais experts, comme Michèle Tribalat, ont montré l’inanité.

    La question qui importune

    Cette submersion, toute personne qui se promène un tant soit peu dans les grandes villes, dans les banlieues, dans les gares, les ports, les aéroports, qui emprunte les transports en commun, la constate. De visu, de auditu ou pour parler comme jadis Chirac, notre président défunt, du temps où il osa aborder la question pour motif électoral, de odore. Il n’est même pas besoin d’aligner des chiffres ; c’est de l’ordre de l’évidence. En tous les cas, pour tous les braves Français – de souche comme on dit ou même d’origine plus récente mais assimilés ou désireux de s’assimiler – qui vivent dans l’ordinaire du quotidien.

    Bien sûr, cette réalité prégnante est épargnée aux privilégiés qui vivent dans les périmètres d’or de la République bourgeoise, organisée, prébendée. Où les palais, les bâtiments et les trottoirs sont impeccables, où les gardes républicains saluent respectueusement, où les chauffeurs stylés attendent au bas des perrons devant les berlines rutilantes, où les portes sont ouvertes par les huissiers, où les restaurants sont sympathiques et de bonne cuisine nationale, comme, pour parler franchement, les toilettes d’une propreté aussi rigoureuse que confortable, où la poste et tous les services publics fonctionnent sans problème, où tout est disposé pour l’agrément de ceux qui jouissent de tels espaces à l’abri de toute intrusion dérangeante et de tout danger extérieur, où le souci financier n’existe pas, ni celui des retraites qui peuvent se cumuler sans travail effectif correspondant, où le discours, l’agitation, la combinaison politiques tiennent lieu d’activités rétribuées qui n’exigent que l’habileté d’échapper aux hourvaris journalistiques, sauf, bien sûr, ceux qui seraient calculés, où, finalement, les excès ne sont que de quelques gros homards et de quelques bonnes bouteilles qu’une main malveillante a su prendre en photo.

    Pour le reste, vous êtes là et vous disposez de la vie et de la mort des gens, de leur univers moral et mental, de leur éducation dès le sein maternel, de leur famille, de leur filiation – c’est ce qui se joue en ce moment –, de leur naissance, bientôt de leur gestation, mais aussi bien de leur agonie, de leurs gènes, de leur être physique, psychologique, social, politique, économique, de leur patrimoine, de leur retraite… Vous réglez tout ; une petite voix de ministresse tranche avec autorité de ce que la République pense et définit ; sous ses auspices, vous êtes le souverain législateur qui édicte le bien et le mal, la norme éthique et politique qui est érigée en absolu légal et en vérité métaphysique.

    Vous dirigez le pays ; vous fixez son budget avec l’argent anonyme du contribuable ; vous faites semblant d’affecter des sommes sur des postes prévus d’avance ; les contrôles ne s’effectueront qu’a posteriori et ne serviront pratiquement à rien.

    Vous ne sortez de cet univers que pour de prétendues enquêtes ou des travaux de commission dont les effets s’évanouissent dès qu’il s’agit de mettre fin à des scandales. Vous ne connaissez la situation des populations que par des récriminations violentes ou par des incursions rapides, plus ou moins furtives, ultra-protégées, sinon mises en scène pour les caméras, et de toute façon inefficaces quant aux résultats.

    Vous vous exaltez de l’ivresse du pouvoir. Le pays est à vous et ce pays est la France. Pensez donc ! Pas de mandat impératif ; le programme est celui que vous concoctez ; vous êtes la nation souveraine. Et, cependant, vous êtes aux ordres du parti ; vous dépendez d’instances, voire directe ment d’un président, qui ne croient plus en la souveraineté de la France – c’est dit et redit – et qui s’imaginent régler les problèmes en les traitant à des niveaux supranationaux où tout est flou, truqué, contestable et contesté.

    L’immigration, question de pouvoir

    Voilà la pure folie. Le tableau brossé à la hâte mais véridique manifeste l’abîme d’incompréhension qui sépare le petit monde dit dirigeant où toutes les ambitions veulent s’agréger, et le peuple français dans les angoisses de sa vie quotidienne. Tout cela a été dit, archi-dit, mais sans envisager les conclusions politiques de telles analyses. Nous en sommes là et la prochaine crise risque de mettre en évidence la perversité du système. Chacun cherche à s’en emparer sans jamais dénoncer le vice du mécanisme.

    Macron a assez de finesse pour saisir les enjeux que les prochaines échéances électorales réactualiseront, dans l’idée que la présidentielle de 2022 doit être la réédition de celle de 2017. C’est facile à concevoir ! Élimination successive de la gauche et de la droite : reste à rafler la mise au Rassemblement National. Et donc Macron pour qui l’immigration n’était pas un problème, n’hésitant pas à saluer dans tous les allogènes du territoire des Français à part entière comme les autres, mieux que les autres, place soudain, au cours du mois de septembre écoulé, l’immigration comme sujet de préoccupation nationale. L’affaire est lancée comme une opération de toute urgence lors du discours du lundi 16 septembre au ministère des Relations avec le Parlement. Surprise ! Mais les conseils des ministres s’enchaînent comme les réunions parlementaires et ministérielles, en prévision du grand débat à l’assemblée début octobre qui sera suivi d’annonces par le gouvernement. Et Macron de reprendre à son compte l’analyse sociologique ci-dessus résumée et de fustiger le caractère « bourgeois » de ses troupes qui risquent de renâcler. Et c’est déjà le cas pour une bonne vingtaine de députés qui protestent et signent des tribunes. Macron persiste et joue crânement son jeu, déclarant en conseil des ministres : « il y a la coquetterie de ceux qui ne veulent pas parler de l’immigration ». Et d’évoquer la synthèse d’un « humanisme » qui n’aille pas jusqu’au « laxisme » et d’une « réalité de terrain » à laquelle il renvoie les belles âmes aveuglées. Le débat en cours ne sera pas serein et n’aboutira qu’à de vagues et imprécatoires considérations ainsi qu’à des mesures impraticables, mais le terrain politique aura été occupé en vue de la stratégie électorale.

    Les titres de séjour délivrés s’établissaient à 262 000. Ça fait déjà presque 400 000 si on ajoute les dizaines de milliers de mineurs, 40 000 à ce jour, que les départements qui n’en peuvent plus, doivent accueillir, loger, soigner, nourrir et prendre en charge, mineurs isolés non accompagnés (MNA) sans papier fiable et dont certains sont incontestablement des majeurs, mais il est interdit de le vérifier par des tests. Demandez donc aux braves gens qui s’en occupent, ce qu’ils en pensent. C’est sans compter les clandestins que personne ne peut dénombrer et tous ces autres, clandestins ou non, qui profitent de l’espace Schengen et des accords de Dublin ; car la France est devenue la destination de ce qu’on ose appeler « une immigration de rebond », c’est-à-dire de flux migratoires venus d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne, d’Italie. Macron a tout à coup réalisé qu’il fallait que « la France soit moins attractive » !

    L’aide médicale d’État (AME) a profité à 330 000 bénéficiaires, tous soins payés, pour motif humanitaire et pour éviter les contagions. D’après le dernier rapport parlementaire plus de 100.000 ménages bénéficient de l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA). Macron a été obligé de reconnaître, lors de la conférence des Ambassadeurs, que la France était le premier pays d’Europe pour les demandes d’asile. Elles sont en hausse de 22 % ! Impossible de traiter tous ces dossiers. La législation européenne est débile. Salvini l’a répété, il avait raison. Orban ne veut pas en être prisonnier. Et, maintenant, que faire ? Un migrant ne peut pas être renvoyé sans l’accord de son pays d’origine. Comment obtenir les documents consulaires ? Sur les 100.000 obligations de quitter le territoire décidées en France chaque année, à peine 15 % sont exécutées. Et encore, souvent, avec pécule !

    Lorsque Macron, après le départ de Salvini, est allé à Rome, le 18 septembre, pour renouer avec l’Italie, Giuseppe Conte en a profité logiquement pour lui demander que la France maintenant, accueille aussi les migrants économiques sans distinction de statuts, ce que la France refusait jusqu’à présent, et que les ports français s’ouvrent au débarquement de migrants comme les autres ports méditerranéens pour assurer une rotation ! Pour faire bonne mesure, Macron a décidé d’accueillir 150 migrants de l’Open Arms.

    Donc Macron, donc l’Europe reparleront nécessairement de quotas. Il en est question. Le président français n’a-t-il pas déclaré qu’il s’agissait « de trouver un équilibre entre la responsabilité et la solidarité » ? Les coûts d’une telle politique sont exponentiels et, en réalité, non chiffrés. L’AME, à elle seule, atteint le milliard, l’ADA plus d’un demi-milliard ; l’asile lui-même, un milliard ; l’aide aux mineurs, deux milliards. L’expulsion d’un clandestin : 14 000 €.

    La loi Asile et Immigration de Collomb n’a apporté aucun résultat. Les futures dispositions macroniennes n’en auront pas plus. C’est impossible : il rêve d’une Europe qui assumerait le problème. En accord avec Ursula Von der Leyen et le nouveau commissaire chargé de « la protection du mode de vie européen », le Grec Margaritis Schinas ! [Photo] Rien que l’intitulé fait rugir les opposants.

    Mais peu lui chaut l’impasse, Macron avance sur sa voie. Il a dit aux parlementaires LREM : « Vous n’avez qu’un opposant : le Front national ; il faut confirmer cette opposition ». C’est clair. Et peu importe que la France soit coupée en deux. Et envahie.

    Politique magazine

  • Attaque à la préfecture par un islamiste : « C’est un scandale d’État »

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    Le procureur national antiterroriste a confirmé le scénario djihadiste de l’attaque de la préfecture de police de Paris. Le géopolitologue Alexandre del Valle estime par voie de conséquence que ce fait «va nous discréditer auprès de nombreux pays».

    Pour écouter l'intervention d'Alexandre del Valle, cliquer sur l'image ci-dessus

  • Algérie: révélations explosives sur la fuite massive de capitaux vers l’étranger

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    © Copyright : DR

    Le renseignement financier canadien a tiré la sonnette d’alarme sur le transfert accru de capitaux par certaines personnalités de la classe dirigeante algérienne, vers ce pays d’Amérique du Nord. Révélations chiffrées et… très inquiétantes.

    On savait la politique bloquée, l’économie en panne… Et comme si cela n’avait pas suffi, c’est désormais avec un autre facteur encore plus préoccupant qu’il faut compter: la fuite massive de capitaux algériens vers l’étranger. Et c'est la cellule canadienne du Renseignement financier, baptisée «Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada», qui vient de donner l'alerte.

    Dans une note d’alerte, la même source révèle que les transferts de capitaux vers le Canada en provenance de l’Algérie, ont atteint, au cours de la période allant de janvier à juillet 2019, plus de 76,6 millions de dollars (MUSD), marquant ainsi une croissance de 50% par rapport à l’année 2017, ayant enregistré un flux global de 52 MUSD.

    Avertissant contre des moments difficiles en Algérie, le même Renseignement financier canadien pointe du doigt les plus grosses fortunes de ce pays, entendez les nouveaux parvenus du régime qui, craignant une chute du régime vert-kaki en place, ont procédé à un transfert massif de leur argent vers l’étranger.

    Le chiffre est très parlant. «La valeur moyenne des transferts réalisés à partir d’institutions bancaires algériennes, par les plus grosses fortunes de ce pays, est passée de 157.857 dollars et 187.900 dollars, respectivement en 2017 et 2018, à 405.195 dollars par opération en 2019», dévoile l’organisme fédéral canadien.

    Ce qui représente plus de 26 fois le PIB par habitant en Algérie (ces rapatriements sont concentrés dans la région du Québec, qui accueille la majorité de la diaspora algérienne établie au Canada).

    Ces révélations alarmantes interviennent suite à une correspondance adressée par le député québécois Pierre-Luc Dusseault, du «nouveau parti démocratique», au ministre des Finances de son pays, concernant ses inquiétudes quant au transfert par certaines personnalités de la classe dirigeante algérienne, d’importantes sommes d’argent vers le Canada, en préparation de leur exil dans ce pays.

    Un exil envisagé d’autant plus sérieusement que l’Algérie vit, depuis le 22 février, au rythme d’inlassables manifestations populaires anti-régime, revendiquant la fin du pouvoir militaire, et l’instauration d’un État civil réellement populaire et démocratique.

    Il faut préciser que les chiffres donnés plus haut ne concernent que le Canada. Les dirigeants algériens continuent de transférer aussi d’importantes sommes d’argent vers l’Europe, notamment la France, la Belgique et la Suisse, où le blanchiment de cet argent issu de la corruption et de la dilapidation de deniers publics, se fait principalement par l’acquisition de biens immobiliers. 

    Par Ziad Alami

  • Déclaration de candidature à Sérignan

    Une belle candidature !

    Qui ne connaît pas à Sérignan David Santacreu, principal opposant du maire, qui n'a pas hésité à dénoncer, au cours de ce mandat, les abus et incohérences des politiques mises en place par la municipalité actuelle.

    Un véritable espoir pour la ville !

     

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  • Si si, c'est vrai !

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    Gérone: un collectif végan sépare les poules et les coqs

    pour éviter les "viols"

     

    Le mouvement animalier Almas Veganas est un collectif antispéciste, transféministe et libertaire qui se bat pour la libération des animaux et des terres. Des véganes pures et dures qui s’inquiètent de la condition des poules dans les poulaillers et ont décidé de séparer les gallinacées victimes d’abus sexuels, selon elles. Un sujet qui a fait polémique en Espagne. 

     

    Ce collectif "Almas Veganas" contre l’exploitation animale et installé à Gérone a fait le buzz après la diffusion d’une vidéo dans laquelle les responsables clament haut et fort « séparer les coqs et les poules pour ne pas qu’elles soient violées« .

    Cette vidéo publiée sur le compte Twitter de l’association et sur YouTube a été en effet beaucoup commenté en Espagne où les véganes à l’origine de cette sortie ont fait l’objet de nombreuses critiques et railleries. Des réactions qui ont poussé le collectif à enfoncer le clou et à dénoncer davantage encore la situation des poules dans les poulaillers. 

    Nous vivons une époque formidable !

    Source : L'independant

  • HALTE À LA DICTATURE DES « CLIMATO CATASTROPHISTES » !

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    Greta Thunberg, - le petit « singe savant » venu du froid, était à Paris dernièrement pour pérorer devant un parterre d’environ 165 députés, tous ébahis d’entendre et d’écouter le messie du catastrophisme climatique… (A 16 ans, sa place serait d’être au lycée, et non pas sur les chemins de l’Ecole buissonnière !).

    Non seulement, il y avait 165 parlementaires français qui avaient jugé que leur emploi du temps leur permettait d’écouter la jeune donzelle, mais cette dernière avait déjà été reçue par le Pape, - l’homme en soutane blanche qui baise et lave les pieds de musulmans en signe d’humilité, lesquels doivent bien rire ! -, et par le frétillant président de notre belle République française, Emmanuel Macron. Après les humiliations subies par la France à l’occasion de la victoire de l’Algérie dans la Coupe d’Afrique des nations, était-il judicieux qu’une gamine vienne tancer nos « illustres » représentants dans les locaux de l’Assemblée nationale ? N’avaient-ils pas mieux à faire ces élus, par exemple, de tenter d’expliquer aux éleveurs de bovins leur adhésion au traité euro-canadien, dit « CETA » ? Quelle sinistre plaisanterie ! Mais, avant d’aller plus loin sur le fond, interrogeons-nous sur la forme : qui finance les voyages de cette jeune fille, qui tire les ficelles de cette marionnette dont le visage et le regard, parfois étrangement immobiles, me font penser à quelque poupée maléfique de l’industrie hollywoodienne ? Oui, qui ? Il y a des gens qui ont intérêt à manipuler les foules avec de faux prophètes, « un prophète du vide » comme l’écrivait PRESENT dans son édition du mercredi 24 juillet. Un prophète qui me rappelle les lectures de ma jeunesse, l’album « L’étoile mystérieuse » notamment, dans lequel Hergé fait croiser la route de TINTIN avec celle d’un prophète de malheur, Philippulus, qui prédit au milieu d’un public terrifié, à grands coups de gong, la fin du monde ! Eh bien, nous en sommes presque là. Le réchauffement climatique va faire monter les eaux d’un mètre avant la fin du siècle, les ours blancs disparaitront inexorablement avec la fonte des glaces, etc. Voici le genre de sornettes qui nous sont prodiguées par tous ces catastrophistes patentés, les fanatiques du GIEC en tête. (Il est vrai qu’il faut les comprendre, ils défendent leur beefsteak !).

    Non, l’eau des océans ne montera pas d’un mètre, et l’essentiel de l’archipel des Maldives, par exemple, survivra. Je ne suis pas un  scientifique, j’étais même plutôt mauvais élève en physique/chimie, préférant l’histoire et la géo, mais la hausse moyenne du niveau des océans mesurée par des centaines d’appareils, des « marégraphes », est de un millimètre par an, UN millimètre, ce qui fera, en gros, 8 à 10 cm en 2100. Quant aux plantigrades, les « nounours » blancs, une spécialiste incontournable de l’Université de la province canadienne de Colombie britannique, Susan Crockford, dénonce les calculs faits à partir de modèles informatiques non vérifiés, disant que 67% des ours blancs disparaitraient à l’horizon 2050. C’est-à-dire que sur 24 500 de ces bébêtes, seules 8 000 à 8 100 resteraient en ce monde. Or, les effectifs d’ours blancs, malgré, effectivement le déclin spectaculaire de la banquise, surtout dans l’Arctique, ont augmenté d’environ 16% depuis 2007. Le paradoxe, c’est que les ours prospèrent, dit la dame, dans des régions où la perte de glace marine a été la plus forte, mer de Barents ou mer des Tchouktches, du côté des Russes. Et leurs effectifs diminuent en Alaska. Pourquoi ? C’est que les glaces printanières, dans cette dernière région, sont épaisses et compactes et qu’elles chassent les femelles phoques qui ne peuvent mettre bas, privant ainsi les ours de leur nourriture favorite. Il y a là un paradoxe certain, car ces animaux continuent de prospérer. Mais, apparemment, ce sont des ours… russes, dans des zones de glaces friables, celles que préfèreraient les dames phoques….

    Le CO2, l’ennemi public numéro 1 !

    Il est vrai que l’on ne peut nier, toutefois, l’intérêt qu’il y a de coopérer avec tous les États pour réduire les gaz à effet de serre, même si la COP-21 était un grand cirque pour mettre en valeur les socialistes français. Ces fameux gaz, - décidément ! -, parlons-en. Il est exact qu’ils ont battu des records, et que ça va continuer, même si on embête « Monsieur Toutlemonde » avec des règles de plus en plus coercitives. Mais n’oublions pas non plus, - c’est très pervers, cette affaire du climat -, que le CO2 est nécessaire à l’agriculture, car l’accumulation de ce gaz dans l’atmosphère favorise la photosynthèse. Et comme la planète augmente le nombre de ses bouches à nourrir, principalement en Afrique, mais pas que, il y a une nécessité urgente à produire plus et mieux.

    Nous venons de vivre une séquence de canicule éprouvante. Et cette épreuve semble renforcer, bien sûr, les prédictions des « oiseau de malheur », nous culpabilisant pour notre mode de vie, et enfonçant le clou du slogan incontestable désormais, répété comme une litanie, « qu’il faut sauver la planète ». Mais est-ce uniquement en raison des échappements des gaz d’automobiles ou des réacteurs d’avions ?

    A-t-on jamais pensé aux éruptions solaires ? Je ne suis pas non plus astronome, alors je vais simplement en venir à des choses simples, à des constats basiques, mais de bon sens : si, d’abord, on consommait plus « local », on économiserait du carburant sur la navigation de ces énormes porte-containers qui acheminent toute la bimbeloterie asiatique. Et ce n’est pas en punissant les voyageurs aériens avec une nouvelle taxe,- veut-on « tuer » Air France ? -, que l’on empêchera des pays peu vertueux comme l’Inde, la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne, de polluer à tour de bras ! La Pologne est aussi concernée, comme sa voisine occidentale, avec leur production très polluante de charbon. D’ailleurs, c’est là que l’on voit les limites du raisonnement des écologistes, ces marxistes repeints en « vert » : comment peut-on vouloir supprimer une source d’énergie « clean », le nucléaire, même s’il faut s’entourer de toutes les garanties de sûreté et de sécurité de façon à ne jamais revoir de tragiques épisodes comme Tchernobyl ou Fukushima, pour la remplacer par des armées d’éoliennes qui balafrent nos paysages, sorte d’épouvantails géants de l’inutile, qui brassent de l’air et du… fric, et sont si peu productives d’électricité ? Le panneau solaire ou l’usine marémotrice ainsi que la bonne vieille « houille blanche » me paraissent de meilleures pistes, d’autant que beaucoup de pays du tiers-monde, notamment au Sahel, ont d’énormes surfaces ensoleillées disponibles. Mais il y règne l’insécurité, et ça, c’est une autre problématique qui n’entre pas, aujourd’hui, dans le cadre de ce papier

    Alors, est-il juste d’être « climatosceptique » ?

    On ne peut nier un certain réchauffement, pour ne pas dire un réchauffement certain. Mais il y a des cycles. Là, dans ces dernières années, nous sommes dans une phase d’accélération des températures. Mais, dans l’histoire de notre bonne vieille planète bleue, il y a eu aussi, en alternance, des périodes glaciaires… Les Asiatiques qui peuplèrent l’Amérique, ne traversèrent-ils pas le détroit de Behring à « pied sec », tout au moins sans aller dans l’eau ? Et puis, pourquoi le Groenland, qui fut investi par les Vikings d’Erik le Rouge, fut-il appelé « Groenland » qui signifie, si je ne m’abuse "terre verte" ?

    L’homme s’adaptera. Canadiens, Scandinaves ou Russes s’amusent bien, lorsqu’ils voient la France paralysée par quelques millimètres de neige recouvrant ses routes l’hiver ! L’urbanisme, discipline exigeante, doit faire évoluer nos villes, les habiller peut-être, de bien plus de vert, en un mot « végétaliser » les immeubles. Les Nations dites unies devraient prendre à bras le corps le problème de la démographie dans les pays pauvres, et investir massivement dans des programmes d’éducation des jeunes filles. Mais Il est vrai que l’Islam est un frein puissant à toute modernité. Le besoin de terres, notamment en Afrique, rétrécit le territoire des animaux sauvages. Moins de fauves, égale moins de touristes, donc moins de rentrées de devises. Le problème est simple à comprendre. Pourtant, un certain nombre de pays ont commencé leur transition démographique. Et que les donneurs de leçons donnent l’exemple. Si la Chine ou l’Inde, pour ne citer que ces deux pays, ne font pas des efforts pour régler les questions d’environnement, la simple gestion des ordures ménagères, - mais Marseille ou Naples entre autres sont aussi concernées -, ainsi que des déchets en général, à quoi serviront nos voitures électriques et autres trottinettes pour « bobos » parisiens ? 

    Les jeunots allemands et les ados d’autres nationalités, peuvent bien se réunir et manifester à Dortmund en faveur du climat, contre le réchauffement. On peut aussi bien demander l’extinction de la paupérisation après 22 heures ! La décision n’est pas entre leurs mains, elle appartint à notre bonne vieille planète où l’homme n’influence que de façon marginale, pour l’instant, et c’est heureux, son évolution. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas être vertueux, et rechercher l’équilibre entre développement économique et respect de l’environnement.

    Malheureusement, les « Verts » ont pris la question climatique en otage : ce ne sont pas des écologistes, ce sont des marxistes teigneux et sectaires. Il faudra bien que les VRAIS défenseurs de dame nature finissent par le comprendre et ne leur accordent plus leurs suffrages. Alors, à ce moment-là, nous pourrons parleur objectivement, sans tabous, « défense de l’environnement », avec des gens honnêtes.

    Jean-Claude Rolinat

  • L’imposture climatique

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    Bien des discours sont insupportables dans cette triste période en France mais l’un des discours les plus insupportables est celui qui concerne le “changement climatique”.

    Pas un seul parti politique français ne conteste l’idée que “le climat change”, et qu’il faut “agir pour le climat”. Ce qui se trouve sous-entendu est que l’action des êtres humains est pour quelque chose dans le fait que le “climat change”.

    Ce qui se trouve sous-entendu aussi est qu’”agir pour le climat” changera quelque chose au climat.

    L’idée qui découle est qu’il faut produire moins de dioxyde de carbone, consommer moins de carburants fossiles, et mener ce qui s’appelle désormais en France la “transition énergétique”.

    Quand bien même les souffrances exprimées par le mouvement des gilets jaunes sont porteuses d’une révolte légitime, le mouvement n’en est pas moins imprégné de l’air vicié du temps, et on entend sans cesse des gilets jaunes évoquer tout cela, et dire que non, bien sûr, ils ne sont pas “insensibles au climat”, et sont, cela va de soi, favorables à la “transition énergétique”.

    L’imposteur Macron et son sordide gouvernement entendent, à l’évidence, utiliser l’argument du climat et la culpabilisation qui en résulte comme l’un des éléments de la panoplie qu’ils utilisent pour éteindre le mouvement et le conduire vers une voie de garage. Et ce n’est pas un hasard si le “changement climatique” a été placé au cœur du très frelaté “grand débat”.

    Cela doit être dit, même s’il est consternant d’avoir à répéter des évidences. Oui, le climat change. Il y a, en région tempérée, quatre saisons, et une différence entre l’hiver et l’été (en région tropicale, les différences sont moins nettes). Il y a sur la terre des régions désertiques et des régions humides. Il fait en général plus chaud quand on descend vers l’équateur et plus froid quand on monte vers les pôles. Le climat n’est pas le même partout sur terre et n’est nulle part identique douze mois sur douze.

    Il existe par ailleurs en région tempérée des périodes de pluie et des périodes de sécheresse, des hivers doux et des hivers très froids. Le climat n’est nulle part un métronome et ne l’a jamais été.

    Il existe, en supplément, des phases dans l’évolution climatique sur la planète et les historiens du climat l’ont abondamment expliqué (les travaux de Brian Fagan, Marc Morano et de Wolfgang Behringer sont à consulter sur le sujet). Il y a plusieurs siècles, il a fait bien plus chaud (réchauffement climatique médiéval), et en d’autres périodes, il a fait plus froid (petit Age glaciaire).

    L’idée que l’activité humaine était pour quelque chose dans le climat global de la planète et pouvait l’influencer est une idée récente qui ne doit rien aux sciences et tout aux dogmes. Le premier sommet organisé par les Nations Unies sur le sujet date de 1972 (The United Nations Conference on the Human Environment). Le premier sommet des Nations Unies à parler de “réchauffement” dû à l’homme date de 1992.  Le GIEC a été créé quatre ans plus tôt en 1988 sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement, avec pour but précis de montrer qu’il y avait réchauffement anthropique.

    L’explication à l’émergence de cette idée est claire. Lorsque l’idée d’exploitation de l’homme par l’homme qui a permis la dissémination du marxisme sur la planète a commencé à s’éroder (en même temps que le marxisme), et lorsque l’idée léniniste que les pays bourgeois exploitaient les “pays prolétaires” a commencé à s’éroder elle aussi, l’idée que l’homme exploitait la nature et l’opprimait a commencé à émerger comme une idée de remplacement, et à s’ajouter à la panoplie de la gauche. L’homme a été décrété exploiteur de la nature. La nature est devenue l’exploitée. Et des gens qui parlaient au nom des exploités et des “pays prolétaires” ont commencé à parler au nom de la nature exploitée.

    Tout un ensemble de délires et de lubies ont alors commencé à se disséminer qui avaient tous en commun la “lutte contre l’exploitation de la nature” : croissance zéro et décroissance, développement durable, pollution, nécessité de préserver les ressources de la terre censée s’épuiser vite, et j’en passe.

    S’est ajoutée l’idée qu’en exploitant la nature les hommes détraquaient le climat.

    On a parlé de refroidissement global, puis comme l’idée de refroidissement global ne semblait pas tenable, on est passé au réchauffement global, et quand le réchauffement global n’a pas semblé avéré, on est passé au dérèglement climatique, qui est plus facile à affirmer : s’il fait froid, c’est du dérèglement, s’il fait chaud, c’est du dérèglement, s’il fait sec c’est du dérèglement, s’il fait humide c’est encore du dérèglement. Avec le dérèglement, à tous les coups l’on gagne ! L’argument du dérèglement ne faisant pas suffisamment peur, on est revenu au réchauffement global censé désormais tout expliquer lui aussi, et des charlatans expliquent maintenant les vagues de froid intense par le réchauffement global.

    Pour réglementer et créer des bureaucraties planistes, il a fallu trouver des coupables, et un coupable idéal a été désigné, le dioxyde de carbone (il y a eu quelques coupables secondaires aussi, tels le méthane). Et on est passé à l’idée de “taxation du carbone” qui permet de taxer toute forme d’activité humaine (sauf la respiration, pour le moment), puisque toute activité humaine produit du dioxyde de carbone.

    On a ajouté l’idée que des pénuries cataclysmiques allaient se dessiner, et on a dit que les énergies fossiles allaient disparaitre (des dates ont même été données !), et qu’il fallait dès lors passer à des plans d’urgence en faveur des “énergies renouvelables”.

    S’est greffée, c’était le but, l’idée de planification planétaire, et ce n’est pas un hasard si les Nations Unies ont été d’emblée au cœur du projet. Le GIEC est une institution qui est à l’étude du climat ce que Lyssenko était à la biologie au temps de Staline en Union Soviétique : la seule raison d’être du GIEC est de montrer, je l’ai dit plus haut, qu’il y a du réchauffement (anthropique, cela va de soi), que c’est alarmant et qu’il faut une action bureaucratique mondiale pour remédier à la catastrophe imminente.

    Une institution censée être scientifique qui sait à l’avance ce qu’elle doit impérativement trouver est une imposture. (Les sciences reposent sur la méthode hypothético-déductive, et une hypothèse qui se révèle fausse doit être abandonnée). Les scientifiques du GIEC sont des gens qui ont vendu leur âme au diable, touchent leur chèque et disent ce qu’on leur demande de dire. Ils se basent sur des mesures en général truquées, et utilisent des modèles informatiques qu’ils biaisent minutieusement. De manière récurrente, la façon dont ils truquent et biaisent est mise au jour, mais la mise au jour est étouffée sous les discours des dirigeants politiques et des journalistes qui disent en chœur pour couvrir les dissonances : “les scientifiques sont unanimes” (ce qui est faux), et “le GIEC a parlé” (et le GIEC étant le Soviet suprême en la matière, nul ne devrait le contester, bien sûr).

    Tout comme les dates de disparition des énergies fossiles sont passées sans qu’une disparition survienne, les dates données pour la catastrophe imminente sont passées sans que la catastrophe se soit produite. Le GIEC et ses thuriféraires comptent sur l’amnésie collective à laquelle ils contribuent pour qu’on oublie. De nouvelles dates pour la catastrophe sont dans chaque nouveau rapport du GIEC. Cela va se poursuivre. Il n’y aura pas de catastrophe, mais il y aura d’autres dates. En 2006, la date annoncée était 2016. Cette année le GIEC a donné une nouvelle date : 2028. Quand 2028 approchera, une date ultérieure sera donnée. Les dates permettent d’énoncer l’argument : “allons-nous léguer cela à nos enfants ?’”.  Celui à qui l’interpellation est adressée est censé à ce moment s’effondrer en larmes en se frappant la poitrine. Comme par hasard (mais ce n’est pas du tout un hasard, mais un vestige recyclé du léninisme), celui qui est censé s’effondrer en larme est toujours un Occidental du monde capitaliste développé.

    La vérité établie bien avant délires et lubies est que la nature et l’univers sont bien plus puissants que les êtres humains, qui, depuis des siècles inventent et innovent pour surmonter l’adversité inhérente à la nature et à ses aléas.

    La vérité est que la terre fait partie du système solaire et que les températures terrestres dépendent essentiellement des activités du soleil. Quand le soleil est moins actif, il fait globalement plus froid et quand le soleil est plus actif, il fait globalement plus chaud. Et nul n’est parvenu à ce jour à donner des ordres au soleil.

    La vérité est que le “développement durable” dont on ne cesse de parler existe depuis très longtemps et porte un nom : le libre marché, appelé aussi depuis le dix-neuvième siècle, “capitalisme”.

    Adam Smith à la fin du dix-huitième siècle voulait expliquer comment les sociétés occidentales étaient parvenues à un haut degré de richesse et à faire vivre convenablement un aussi grand nombre de gens. S’il vivait aujourd’hui, il verrait que la richesse de son temps était peu de chose à côté de la richesse d’aujourd’hui et serait étonné et émerveillé du degré de développement des sociétés occidentales et du nombre de gens qui y vivent et y disposent d’une longue espérance de vie. L’invention et l’innovation sont le moteur de la création de richesse, de la prospérité où elle existe et de l’allongement de l’espérance de vie. L’être humain peut transformer la rareté en abondance et n’a cessé de le faire. Le problème majeur n’est pas le développement, mais le sous-développement, qui va souvent de pair avec le socialisme, et, désormais, avec l’écologisme.

    La vérité est que l’être humain et les animaux ne cessent de produire du dioxyde de carbone depuis qu’il y a des êtres humains et des animaux sur la terre et que dès lors qu’il y a davantage d’êtres humains, d’animaux (et d’activités humaines), il y a davantage de production de dioxyde de carbone, ce qui est excellent pour les végétaux, qui vivent de dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone n’est pas un polluant et n’est pas un poison. Taxer les émissions de dioxyde de carbone est une ineptie monstrueuse.

    La vérité est que la “transition énergétique” dont on parle en France jusqu’à l’overdose est elle-même une ineptie. Tous ceux qui ont annoncé une date à partir de laquelle il n’y aurait plus de gaz ou de pétrole se sont trompés parce qu’ils étaient des charlatans.

    Tout économiste sérieux (il en reste quelques-uns) sait que les prix de marché sont un indicateur de l’offre et de la demande tout autant qu’un indicateur de l’abondance et de la rareté. La seule hausse vertigineuse des prix des matières premières énergétiques a été celle provoquée politiquement par l’OPEP lors des chocs pétroliers du début des années 1970. Le pétrole et le gaz ne voient pas à ce jour les prix s’envoler parce qu’il n’y a pas de rareté.

    L’invention et l’innovation ne cessant pas, l’utilisation d’autres énergies que le pétrole et le gaz viendra et vient d’ores et déjà. Des inventeurs et des innovateurs s’en occupent, des entrepreneurs aussi. Et quand ce qu’ils conçoivent aura des prix concurrentiels et paraitra plus intéressant aux consommateurs que ce qui marche au pétrole et au gaz, les consommateurs achèteront ce qui leur est proposé sans qu’il soit nécessaire d’établir des plans quinquennaux soviétoïdes pour cela.

    Ce qui manque à la France et à d’autres pays d’Europe, c’est l’invention et l’innovation. Ce qui est bien trop abondant en France et en Europe, ce sont les bureaucrates et les technocrates stériles et stérilisants, les charlatans qui diffusent des idées ineptes, les criminels qui asphyxient le pays en utilisant des méthodes qui ont conduit les pays communistes à la ruine et qui pourrissent la vie des Français jusqu’à l’insupportable en leur disant qu’ils doivent se sacrifier pour éviter une catastrophe climatique et pour que vienne la “transition énergétique”.

    Macron est la quintessence du technocrate stérile et stérilisant. Mais au sein de la classe politique française, il n’est pas seul, vraiment pas. Il montre aussi qu’il a des tendances autoritaires et robespierristes, ce qui n’arrange rien.

    Peu de livres pertinents paraissent en France sur le sujet que j’aborde ici. Je me dois de recommander la lecture du livre de François Gervais, L’urgence climatique est un leurre *. Le livre est à mettre d’urgence entre toutes les mains.  En contexte français, François Gervais est un dissident et ne vous étonnez pas si vous trouvez ici ou là des articles de membres du Soviet Suprême disant que son livre est nul. Être insulté par des membres du Soviet Suprême est un honneur et une preuve qu’on vise juste.  

    J’ai traduit en français et préfacé il y a une décennie un livre de Paul Driessen appelé Peurs vertes, morts noires * qui expose la monstruosité inhérente à l’écologisme et qui souligne que ses principales victimes sont dans les pays pauvres, où l’écologisme tue des êtres humains par centaines de milliers.

    © Guy Millière pour Dreuz.info.

  • Un ignare obsédé

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    Avec les réactions hallucinées et souvent hallucinantes de nombreux médias de grand chemin,  l’Observatoire ne manque pas de travail. Contre-vérités, analyses à l’emporte pièce, petites perfidies abondent. Il arrive parfois que le degré de crétinerie atteigne des dimensions stratosphériques comme avec ce bon Monsieur Wieviorka.

    Michel Wieviorka

    Né en 1946 à Paris, ses grands parents sont des juifs polonais morts à Auschwitz. Sa sociologie s’est spécialisée sur les sujets du multiculturalisme, de la violence, du racisme et de l’antisémitisme. Proche d’Alain Touraine et du Parti Socialiste, il a appelé à voter François Hollande en 2012 et signé un article dans Libération du 3 décembre 2018 sur les gilets jaunes où il s’inquiète déjà d’une influence de l’extrême droite sur le mouvement « Les évolutions sont inquiétantes. On note un tropisme vers la droite dure ou extrême ».

    Yves Calvi anime quatre fois par semaine sur Canal+ « l’info du vrai » une émission consacrée à l’actualité .Nous revenons sur celle consacrée en partie aux gilets jaunes. Le bon Michel revenait sur sa marotte en voyant de l’extrême-droite partout, verbatim :

    « J’ai vu dans plusieurs endroits de Paris des tags avec « A » entouré d’un cercle, qui est un symbole d’extrême droite. »

    Hallucination passagère, abus de substances interdites, grosse fatigue, désir effréné de prouver une thèse, incompétence professionnelle chronique, nous nous garderons bien d’essayer de trouver une cause à ce moment de délire médiatique. Mais le pire est sans doute l’absence de réaction du plateau, aucun journaliste ou invité n’a été capable d’indiquer simplement qu’un A cerclé est un symbole anarchiste.

    Selon le sociologue Michel Wieviorka , les A cerclés sont donc des symboles fascistes. On parle souvent avec dédain de la sociologie de comptoir mais que dire de celle des plateaux télé?

    Le bon Michel s’est fait quelque peu brocarder sur le site Fdesouche comme sur Médiapart dont un blog le traite "d’abruti". Michel Wieviorka, qui s’est ensuite excusé car « l’erreur est humaine », est directeur d’études à l’EHESS… Pauvres étudiants.

  • Occitanie : les gaspillages de la nouvelle région

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    Les dépenses de fonctionnement du conseil régional d’Occitanie continuent d’augmenter, en dépit des économies attendues du mariage entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

    Postes en doublon, frais de déplacement en hausse, réunions onéreuses… En octobre dernier, pour l’augmentation de ses dépenses de fonctionnement, l’Occitanie avait reçu le bonnet d’âne des régions, décerné par l'Ifrap (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques). C'était une erreur qui a beaucoup fait jaser (1). «La région Occitanie se situe dans la moyenne nationale avec 254 euros par habitant (moyenne métropolitaine hors Corse de 252 euros)», a rectifié l’Ifrap en décembre. Pour autant, la mise en place de la région Occitanie n'a pas engendré la diminution de coûts escomptée.

    «En neutralisant les transferts de compétences, la région a seulement connu une augmentation annuelle de ses dépenses de fonctionnement de 0,9% depuis 2016», défend Claire Fita, élue du Groupe socialiste, républicain et citoyen et présidente de la commission des Finances, mandatée par la présidente Carole Delga pour répondre à nos questions. Une hausse déjà beaucoup trop élevée pour l’opposition, alors que le budget primitif voté pour 2019 est de 3,61 milliards d'euros (+100 millions d'euros par rapport à 2018), dont un volet investissement de 1,24 milliard d'euros (+70 millions d'euros).

    Symbole le plus frappant du gaspillage de l’argent public après la fusion : le coût des assemblées plénières. Elles réunissent l’ensemble des 158 conseillers régionaux quatre fois par an pour environ 100.000 euros par grand-messe – somme variable selon la durée de l'assemblée –, soit 400.000 euros au total ! «Pour s’assurer du soutien de la gauche montpelliéraine, Carole Delga a promis lors de sa campagne que les assemblées plénières auraient lieu à Montpellier malgré la cherté de cet engagement», s’insurge Elisabeth Pouchelon, conseillère régionale de l’Union des élus de la droite et du centre (UEDC). Une décision d'autant plus discutée que, selon les estimations de l’architecte de l’hémicycle de l’Hôtel de région de Toulouse, réaménager celui-ci pour accueillir tous les conseillers coûterait entre 100.000 et 400.000 euros. «Cela serait amorti en un an tout au plus ! Je ne dis pas que toutes les réunions doivent se tenir à Toulouse, mais au moins quelques-unes pour amoindrir les frais», estime Elisabeth Pouchelon.

    Le dilemne de l'Hôtel de Région

    Gérard Onesta, président du bureau de l'assemblée du conseil régional d’Occitanie et tête de liste EELV aux élections régionales de 2015, partage étonnamment le même avis mais pas le même chiffrage. Cet architecte de profession estime le coût de l'agrandissement de l'hémicycle entre 500.000 et 600.000 euros. Une somme qui semble plus réaliste. Claire Fita, elle, avance carrément un montant de 7 millions d’euros, «car il faudrait casser les murs pour agrandir».

    À défaut d'agrandir l'hémicycle, une autre option existe. «Mieux vaudrait engager une démarche patrimoniale en achetant un lieu qui permettrait d’organiser les plénières et d’autres évènements dans un grand auditorium à Montpellier. L’investissement serait amorti au bout de dix ou quinze ans», estime Gérard Onesta. Étant donné la promesse d’Emmanuel Macron de réduire le nombre d’élus locaux, Claire Fita répond : «On ne va pas engager des dépenses de l’ordre de 7 à 8 millions d’euros pour réaménager ou construire un hémicycle qui serait utile quatre fois par an, puisqu'en 2020 devraient être élus beaucoup moins de conseillers régionaux. De ce fait, ils pourront se réunir dans l’un ou l’autre des hôtels de région.»

    Les allées et venues entre les deux métropoles ont néanmoins un coût élevé. Elisabeth Pouchelon est passée de zéro euro de frais de transport à environ 3.000 euros par an pour se rendre, à partir de Toulouse, à sa douzaine de réunions montpelliéraines. Depuis 2016, chaque année, la région a dû dépenser 210.000 euros de frais de déplacement supplémentaires pour ses élus, soit 630.000 euros en trois ans ! « Pour 2019, cela devrait diminuer de 20.000 à 30.000 euros, grâce au développement de la visioconférence », avance Claire Fita; 612.000 euros ont été investis pour équiper 34 salles. Pour les agents de la région, la facture de transport a également augmenté considérablement. Un bond de plus de 110.000 euros en 2016 et de plus de 390.000 euros en 2017 !

    Effectifs en hausse

    Autre source de dépenses critiquée par l’opposition, les effectifs. Les agents sont au nombre de 6.900 aujourd’hui. Depuis la fusion, 442 postes supplémentaires ont été créés, dont seulement 214 liés aux transferts de compétences, qui font l’objet de compensations financières de l'État. «Aucun effort n’a été réalisé, alors que les départs à la retraite auraient pu ne pas être remplacés. La région a décidé de créer des emplois dans les cantines scolaires pour les lycées. Ce n’était pas nécessaire», estime Elisabeth Pouchelon. En l’occurrence, le conseil régional dénombre 82 nouveaux postes depuis 2016, entre l’ouverture de lycées et l’internalisation de leur restauration. Si 99 autres postes ont été créés au sein des services généraux pour accompagner la mise en œuvre des nouvelles politiques régionales, 54 seront supprimés d’ici la fin du mandat, notamment via des départs à la retraite non remplacés, selon l'exécutif.

    Par ailleurs, les rémunérations des agents des deux anciennes régions ont été harmonisées par le haut. Une décision qui faisait consensus parmi les élus, toutes couleurs politiques confondues, mais a coûté 5 millions d’euros par an depuis 2016. Au niveau des ressources humaines, la question la plus épineuse est toutefois celle de la non-suppression des postes en doublon. Un élu de la majorité explique : « À cause du syndrome de la peur du petit qui se fait manger par le gros et pour éviter les guerres interservices entre les directions de Toulouse et de Montpellier, la paix des braves a été trouvée en mettant en place un directeur d’une ancienne région et un directeur délégué de l’autre pour chaque service. » « Et, en prime, il y a des responsables de service, des responsables de service délégués et des directeurs de projet. Une vraie armée mexicaine de cadres ! », dénonce aussi Diane Guenot, cosecrétaire du syndicat SUD au conseil régional. « On a multiplié les postes pour contenter tout le monde, il n’y a pas de mutualisation des coûts », peste également Anne-Sophie Monestier-Charrié, conseillère régionale de l’UEDC.

    Pour contrer ses critiques, Carole Delga met en avant les 21 millions d’euros d’économies réalisées grâce aux renégociations des gros contrats, car la grande région pèse davantage. Treize millions d’euros ont été gagnés rien qu’avec la convention TER signée avec la SNCF. Le budget assurance, lui, a baissé de 2,5 millions d’euros. Ces gains ont directement été réinjectés en investissements, essentiellement dans la construction de lycées et « les politiques jeunesse. » D’ici la fin du mandat, ces économies d’échelles devraient atteindre un total de 108 millions d’euros. Suffisant pour calmer la grogne ?

    (1) Les calculs n’avaient pas pris en compte que les fonds d’aide de l’Europe distribués par la région aux agriculteurs, par exemple, inscrits dans les dépenses, lui sont ensuite reversés. Cela avait gonflé l’addition annuelle. La loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (ou loi NOTRe) a également transféré des compétences aux conseils régionaux, telles «les dépenses de transports interurbains et scolaires des départements, ce qui avait pour conséquence d’augmenter mécaniquement les dépenses de fonctionnement», a admis l’Ifrap.

    France info

  • Nos dirigeants se prosternent devant la Ligue Islamique Mondiale - Un manque de courage face à un totalitarisme aux ambitions mondiales

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    On ne peut que s’indigner d’une France

    aux petits soins avec le terrible régime saoudien!


    Indignité. Lina Murr Nehmé et Nader Allouche ont déjà dénoncé dans Causeur la conférence organisée par la Ligue Islamique Mondiale (LIM) à Paris le 17 septembre. Offrant une tribune à Mohammed al-Issa, ancien ministre de la « justice » saoudien, cette conférence dite « pour la paix » n’a été qu’une mascarade durant laquelle les mots de justice et de paix étaient dévoyés pour désigner la soumission à la charia. Comme l’écrivit Kamel Daoud avec autant de courage que de lucidité, l’Arabie Saoudite n’est qu’un « Daesh qui a réussi. »

    Indignité de la participation de Ghaleb Bencheikh à l’organisation de cette entreprise de désinformation, et de la présence à celle-ci de Haim Korsia et de plusieurs responsables religieux chrétiens. La diplomatie consiste à parler même avec nos ennemis, c’est entendu. Mais aider nos ennemis à se faire passer pour nos alliés, alors que l’on sait très bien qu’ils s’en serviront pour diffuser leur propagande, étendre leur influence et recruter dans notre jeunesse, ce n’est plus de la diplomatie, c’est de la trahison.

    Logo de l'organisation controversée basée à la Mecque

    Logo de l’organisation controversée basée à la Mecque

     

    Offense des croyants, et puis quoi encore ?

    Indignité du « mémorandum d’entente et d’amitié » qui ne concerne explicitement que les « religions qui se réfèrent à l’acte de foi d’Abraham », se limitant aux « juifs, chrétiens et musulmans ». Les croyants des autres religions, les agnostiques et les athées apprécieront, en particulier lorsque l’on sait comment ils sont traités partout où l’islam littéraliste théocratique promu par la LIM détient le pouvoir.

    Indignité des propos du Cheikh Al-Issa, qui ose déclarer qu’il ne faut pas confondre liberté et « offense des sentiments », notamment des croyants, alors qu’il se trouve dans la ville de l’attentat contre Charlie Hebdo. Faut-il encore redire que Galilée a « offensé les sentiments » des catholiques de son temps avec ses découvertes, et qu’il avait raison ? Vouloir retirer le droit à l’offense du champ de la liberté d’expression, c’est cautionner la condamnation de l’astronome, brûler Giordano Bruno, appeler à la mise à mort de Salman Rushdie, et c’est réveiller le spectre des guerres de religions puisque bien des religions « offensent les sentiments » de toutes les autres en proclamant que leurs dieux n’existent pas !

    Castaner, Moreau et Collomb indignes

    Indignité de l’inauguration de l’Institut français de civilisation musulmane de Lyon, où Christophe Castaner et Gérard Collomb ont posé avec le secrétaire général de la LIM. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui avait attendu le jour de son départ du ministère pour enfin dire que « aujourd’hui on vit côte à côte…. Je crains que demain on vive face à face », ne voit-il aucun problème à se tenir ainsi aux côtés de l’auteur d’une thèse des plus révélatrices sur « l’importance du Jihad dans la diffusion de l’appel à l’islam » ?

    Indignité amplifiée par Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse, porte-parole de LREM, président du groupe d’amitié France Arabie Saoudite de l’Assemblée Nationale, qui affirme sur Twitter après sa rencontre avec Mohammed Al-Issa « porter le même idéal de paix, tolérance et d’ouverture entre les religions et les peuples. » Rappelons que d’après notre ministère des Affaires étrangères lui-même, « l’islam est la seule religion autorisée en Arabie saoudite. Toutes les manifestations d’appartenance à d’autres religions (pratique, prosélytisme, symboles, etc.) sont interdites. » Rappelons aussi que l’apostasie y est punie de mort. Certes, Jean-Baptiste Moreau a depuis reconnu la « maladresse » de ses propos, mais il est permis de se demander dans quelle mesure le porte-parole du premier parti de France peut arguer de l’excuse « je ne suis pas un pro de la com », et comment le président du groupe d’amitié France Arabie Saoudite peut ignorer la réalité du pays en question au point de lui associer sans rire les termes de «tolérance » et « d’ouverture »…

    Pendant ce temps, Raif Badawi croupit en prison dans l’indifférence

    Indignité aggravée par l’indifférence presque générale aux mesures de rétorsion prises par le régime saoudien à l’encontre de Raif Badawi, et à sa brève mais inquiétante grève de la faim suite à ces mesures. Prix Sakharov en 2015, deux fois proposé pour le prix Nobel de la paix, Raif Badawi a été condamné par ce qui tient lieu de justice en Arabie Saoudite à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet, en particulier pour n’avoir pas expressément répudié sur son site web l’affirmation que « musulmans, chrétiens, juifs et athées sont tous égaux » et pour avoir fait preuve d’ironie envers le « comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice », la police religieuse et idéologique du régime.

    Son épouse, Ensaf Haidar, réfugiée au Canada avec leurs enfants, est venue à Paris à l’invitation de Zineb El Rhazoui pour dénoncer l’hypocrisie de la LIM. Qu’elle ait ainsi pris la peine de traverser la planète nous oblige. Son courage et le courage de son mari nous obligent.

    Dès le lendemain, Raif Badawi se voyait privé de livres et de certains médicaments par ses geôliers, ce qui le conduisait à commencer une grève de la faim, dans le silence assourdissant des médias français. A l’heure où j’écrivais la première mouture de cet article, aucun n’en avait fait mention, même brièvement. Délais de publication obligent, Raif Badawi a recommencé depuis à s’alimenter, heureusement, mais ce silence demeure.

    Au bout d’un moment, on ne croit plus à la théorie de l’aveuglement

    Indignité de ce silence, absurdité de ce tragique aveuglement ! Face à un totalitarisme aux ambitions mondiales, la résistance doit dépasser les frontières. Raif Badawi et Ensaf Haidar prouvent du fait même de leur existence que ce ne sont pas « les Saoudiens », « les Arabes » ou « les musulmans » qu’il faut combattre, mais bien le littéralisme coranique théocratique, cette idéologie monstrueuse insidieusement lovée à l’intérieur de l’islam, et ses adeptes fanatiques.

    « Nous devons préserver la paix », « nous pouvons les influencer pour faire évoluer le régime », « il faut saisir la main tendue », les partisans de la conférence organisée par la Ligue Islamique Mondiale ont très exactement les mêmes arguments que, jadis, les partisans des accords de Munich. N’ont-ils donc rien appris ? N’ont-ils pas médité les propos de Churchill, n’ont-ils pas lu Marc Bloch ?

    Les libertés bafouées, les consciences étouffées et le sang versé par les islamistes seront les juges de leur indignité.

    Aurélien Marq

    Causeur
  • Il est temps de revenir a une politique plus réaliste avec la Russie

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    Entretien avec Hubert Védrine(*) - Propos recueillis par Eugénie Bastié et Guillaume Perrain

    Le 19 aout, Emmanuel Macron a reçu Vladimir Poutine à Brégançon, avant le G7 de Biarritz. Comment analysez-vous ce geste ?

    Hubert Védrine. – C’est une tentative très  ulile pour sortir la France et si possi­ble l'Europe d'une impasse, d'une guerre de positions stérile engagée depuis des années, avec des torts partagés des deux côtés, notamment depuis le troisième mandat de VJadimir Poutine, et qui a abouti à une absurdité stratégique : nous avons des rapports plus mauvais avec la Russie d'aujourd'hui qu'avec l'URSS pendant les trois dernières décennies de son existence! Ce n'est pas dans notre in­térêt. Essayer d'entamer un processus différent m'apparaît très justifié, même s'il ne faut pas attendre de cette rencontre des changements immédiats. La date choisie par Emmanuel Macron pour ce geste est très opportune : il reçoit Vladi­mir Poutine juste avant le G7 de Biarritz, qu'il préside. Le G7 était devenu G8, mais la Russie en a élé exclue en 2017 à la suite de l’annexion de la Crimée. Tout cela aurait pu être géré autrement. La volonté américaine d’élargir l’Otan à l’Ukraine était malencontreuse, mais il faut regarder l’avenir.

    Certains évoquent une "complaisance" du président français à l’égard d’un autocrate ?

    Ce genre de propos ne conduit à rien. L'Occident a été pris d'une telle arrogan­ce depuis trente ans, d'une telle hubris dans l'imposition des valeurs au reste du monde, qu'il faut réexpliquer le b.a.-ba des relations internationales: rencontrer ce n' est pas approuver; dis­cuter, ce n’est pas légitimer ; entretenir des relations avec un pays. œ n'est pas être «amis » C'est juste gérer ses intérêts. Il faut évidemment que la France entretienne des relatioons avec les dirigeants de toutes les puissances, surtout quand est en jeu la question cruciale de la sécurité en Europe, aJors que les grands accords de réduction des armements conclus à la fin de  la guerre froide par Reagan puis Bush et Gorbatchev sont abandonnés les uns après les autres et ne sont encore remplacés par rien. Cette rencontre n'indigne que de petits groupes enfermés dans une attitude de croisade antirusse. Ils ne proposent aucune solution concrète aux problèmes géopolitiques et se contentent de camper dans des postures morales inefficaces et stériles.

    "L’idée libérale est devenue obsolète", a déclaré Poutine au Financial Times. Que pensez de pareille déclaration ?

    Depuis le début de son troisième mandat, Vladimir Poutine aime les provocations, assez populaires dans son pays. Durant ses deux derniers mandats il avait tendu la main aux occidentaux qui ont eu le tort de ne pas répondre vraiment. Même Kissinger pense ça ! Poutine est loin d’être le seul à contester l’hégémonie libérale occidentale. D’autres l’ont théorisé avant lui, notamment plusieurs penseurs asiatiques de la géopolitique. Eux considèrent même, à l’instar du Singapourien Kishore Mahbubani, que nous vivons la fin de la « parenthèse » occidentale.  Je préfère quant à moi parler de la fin du « monopole » occidental sur la puissance et les valeurs. Par ailleurs, on ne serait pas aussi vexé et ulcéré par les déclarations de Poutine si les démocraties occidentales n’étaient pas contestées de l’intérieur par les populismes, sous-produit de la perte de confiance des peuples dans les élites qui ont la mondialisation et l’intégration européenne. Poutine ou pas, il faut trouveer à ce défi des réponses chez nous, par nous-mêmes.

    Plusieurs centaines d’opposants ont été arrêtés lors de manifestations réclamant des élections libres. N’est-ce pas le signe d’un durcissement préoccupant ?

    Les Occidentaux se sont fait des illusions sur une démocratisation rapide de la Russie, illusions comparables à celles qu’ont eues les Américains sur l’entrée de la Chine à l’OMC en 2000, qui allait selon eux apporter mécaniquement la démocratie libérale. Ce n’est pas ce qui s’est produit : loin de se transformer en démocrates scandinaves, les Russes sont restés… russes. On leur en veut pour cela. Ce n’est ni un un régime démocratique à notre façon ni une dictature comme avant. Une partie der l’opinion occidentale enrage, mais, c’est ainsi : nous ne changerons pas la Russie, elle évoluera d’elle-même, à son propre rythme et selon sa manière. Nous nous sommes beaucoup trompés : il est temps de revenir à une politique plus réaliste tout en souhaitant publiquement un meilleur  respect des règles électorales et démocratiques. Cela ne devrait pas empêcher, au contraire, un dialogue musclé avec Vladimir Poutine sur toutes ces questions et tous les sujets de désaccord ou d’inquiétude. Mais, pour cela, il faut qu’il y ait un dialogue régulier.

    Précisément, comment devraient évoluer les relations entre l’Europe et la Russie ? La France a-t-elle un rôle particulier à jouer ?

    L’objectif très juste, formulé à plusieurs reprises par Emmanuel Macron, est de « réarrimer la Russie à l’Europe » et donc de corriger la politique occidentale inconséquente des dernières années qui a poussé la Russie vers la Chine. Notre relation doit être exigeante et vigilante sans être vindicative et prosélyte. Il faut établir, ou rétablir, de bons rapports de force dans les domaines militaires, spatial et numérique. Mais aussi redevenir pragmatiques car nous aurons toujours à gérer les relations de voisinage avec la Russie. Et donc parler, discuter, négocier, faire des propositions. L’urgence est celle de la sécurité : il faut rebâtir, en repartant presque de zéro, une politique de contrôle des armements et de désarmement équilibrée. Je pense que nous avons bien d’autres terrains de coopération : la lutte contre le terrorisme islamiste, mais aussi l’écologisation de nos économies, enjeu principal du 21e siècle. Macron essaye, et il a raison. S’il arrive à déclencher un processus, d’autres pays européens suivront, et il pourrait y avoir un effet d’entraînement plus large. Il faut réinventer nos rapports avec la Russie sans attendre Trump, qui, s’il est réélu, réenclenchera une dynamique entre les États-Unis et la Russie sans tenir aucun compte des intérêts de l’Europe.

    (*) Hubert Védrine est l'ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002. Il a été secrétaire général de l'Elysée de 1991 à 1995.

    Source : Le Figaro

  • Affaire Balkany: "la joie mauvaise de certains me dégoutte" (Elisabeth Lévy)

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    Patrick Balkany en mai 2019 © ACau/SIPA Numéro de reportage: 00907582_000009

     

    Un article bien senti d'Elisabeth Levy dans Causeur

     

    Sitôt la condamnation de Patrick Balkany prononcée et le maire de Levallois envoyé derrière les barreaux, les réseaux sociaux ont bruyamment manifesté leur satisfaction.

    Et la compassion ?

    L’incarcération de Patrick Balkany a suscité, semble-t-il, une dégoûtante euphorie dans une partie de l’opinion. Un article de Jean-Loup Delmas dans 20 Minutes relate l’explosion de joie qui, sur les réseaux sociaux, a immédiatement suivi l’annonce du jugement. Selon le politiste Philippe Moreau-Chevrolet, interrogé dans l’article, «cela a été ressenti comme une sorte de victoire nationale. Aujourd’hui, les gens sont réellement heureux lorsqu’un politique tombe ».

    Cette joie mauvaise de voir le puissant d’hier à terre est peut-être ce que l’esprit sans-culotte nous a légué de pire

    Toutes sortes de gens qui n’ont sans doute jamais eu à souffrir des agissements du maire de Levallois lui ont souhaité les pires avanies en prison, indignés qu’il jouisse d’une cellule individuelle. En somme, on se creuse la tête pour trouver des excuses aux frères Kouachi, mais des fraudeurs fiscaux comme Cahuzac ou Balkany seraient des monstres ne méritant pas la moindre compassion. La facilité avec laquelle nous privons de toute humanité un type qui a piqué dans la caisse en dit peut-être long sur nous.

    Et maintenant, on attend le tour de Sarko

    Il ne s’agit pas d’excuser la fraude fiscale. Mais le fraudeur n’est pas non plus un serial killer. Cette joie mauvaise de voir le puissant d’hier à terre est peut-être ce que l’esprit sans-culotte nous a légué de pire. Derrière l’amour de la justice, il y a souvent les passions tristes : l’envie, la jalousie et la haine impuissante. D’ailleurs, Montesquieu disait que même en matière de vertu il faut de la modération. Ces réconciliations générales où tout le monde arbore sa probité sur le dos du bouc émissaire du moment ont quelque chose d’écœurant. Un peu de charité chrétienne ne nuit pas. Un peu d’humilité non plus. Il n’est pas sûr que ceux qui jettent la première pierre n’aient jamais péché.

    Le même déluge de ricanements et d’injures s’est abattu sur les amis de Balkany qui lui ont témoigné leur affection. D’innombrables internautes, qui confondent sans doute leur aigreur avec de la hauteur morale et leur haine avec du courage politique, ont ainsi souhaité à Nicolas Sarkozy de connaître bientôt le même sort que celui de Balkany – vu l’état des dossiers, ils vont être déçus.

    En réalité, personne n’a défendu Balkany, puisque personne, pas même lui, ne prétend qu’il est innocent. Il s’agit de fidélité. Pour avoir l’approbation des réseaux sociaux il faudrait que Sarkozy et les autres lâchent un vieux copain en prenant des airs outrés.

    Il faut avoir une drôle de conception de l’honneur pour exiger d’un personnage public qu’il se détourne d’un ami à terre. Rappelons ce que chantait Georges Brassens dans l’impérissable Auvergnat :

    « Elle est à toi cette chanson

    Toi l’étranger qui sans façon

    D’un air malheureux m’a souri

    Lorsque les gendarmes m’ont pris

    Toi qui n’as pas applaudi quand

    Les croquantes et les croquants

    Tous les gens bien intentionnés

    Riaient de me voir emmené »

    Patrick Balkany n’est pas un saint. Et pas non plus un monstre. Si de nombreux habitants de Levallois le soutiennent, c’est peut-être qu’en dépit de la propagande incessante sur la moralisation, les électeurs sont peut-être plus soucieux d’efficacité que de probité. Et qu’ils savent qu’un excès de vertu peut mener à la terreur.

  • Richard Ferrand, poids (de plus en plus) lourd de la Macronie

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    Selon Jérôme Leroy, dans la France de Macron, si vous n’êtes pas ministre, c’est « open bar ». Comment expliquer une telle mansuétude pour Richard Ferrand ? C’est simple: le banc de touche de la macronie est tragiquement vide.


    La prise illégale d’intérêts est moins grave que le homard. Non, ceci n’est pas un message de Radio Londres, mais un exemple de l’échelle de valeur de la république macronienne. Richard Ferrand, président de l’Assemblée Nationale a été mis en examen pour prise illégale d’intérêts la semaine dernière dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Il est comme on dit, le quatrième personnage de l’état. On peut penser que dans n’importe quelle démocratie scandinave et même dans l’Amérique de Trump, la pression aurait été telle que la démission aurait été de soi. Mais pas en Macronie. La Macronie, c’est la France en train de devenir tranquillement une république bananière. Il est vrai que Richard Ferrand, allégorie de l’arrogance brutale, sait qu’il ne risque pas grand chose.

    Premièrement, cette mise en examen est tombée en même temps que la condamnation et l’incarcération immédiate de Patrick Balkany, un grand précurseur puisqu’il a expérimenté cette république bananière en devenir à l’échelle municipale. Il a été le vrai méchant de la semaine. On l’a embastillé alors que personnellement, je ne souhaite la prison à personne, pas plus au petit dealer qui y va tout le temps qu’au fraudeur fiscal à grande échelle qui n’y va presque jamais.

    Bande d’idiots

    Deuxièmement, il y a eu la grève, très suivie de la RATP. Belle occasion pour envoyer les troisièmes couteaux sur les chaines infos faire de la vieille politique en daubant sur ces privilégiés qui prennent en otage les usagers. Pour être juste, il y a eu une petite touche supplémentaire dans ce lynchage habituel, une touche qui est la marque de la méthode macronienne. Si les grévistes sont grévistes, c’est qu’ils n’ont pas compris. Ils sont un peu bêtes, pour tout dire, ils n’ont pas saisi tous les bienfaits du régime universel. Apparemment, vu ce qui se prépare, les avocats, les médecins, les agents des impôts non plus. Ca fait beaucoup d’idiots quand même.

    Troisièmement, il y a eu les derniers développements dans l’affaire de Steve Caniço, le noyé nantais de la Fête de la Musique. Un rapport de l’IGA qui met hors de cause la préfecture, la mairie, mais pas le commandement de la police. Oui, Steve Caniço est bien tombé dans la Loire pendant la charge de police et pas avant. Ca fait désordre après le rapport pour le moins complaisant de l’IGPN.

    La dernière raison, qui laisse Richard Ferrand relativement tranquille, c’est qu’il est un poids lourd de la Macronie. C’est compliqué de faire sans lui. François de Rugy en était un aussi mais lui, à cause des cendres toujours chaudes des gilets Jaunes, il a dû partir à cause des photos très Gala de ses agapes à l’hôtel de Lassay.

    Cela laisse rêveur. Le banc de touche de la Macronie est tellement vide que le jeu de chaises musicales trouve vite ses limites. On a remplacé Rugy par Ferrand parce qu’il fallait bien quelqu’un pour remplacer Hulot à l’écologie. Rugy parti, on a confié l’écologie, cette grande priorité du quinquennat, à Elisabeth Borne qui a quand même gardé les transports. Défense de rire : l’écologie est entre les mains de celle qui, entre autre chose, a décidé par exemple d’en finir avec le train Perpignan-Rungis des fruits et légumes par des milliers de camions.

    Macron, un Bonaparte solitaire

    Oui, en fait, Macron n’a personne avec lui. Ou pas grand monde. C’est lié à l’histoire de son aventure personnelle. Il avait un projet, appliquer de vieilles recettes libérales et masquer tout ça derrière la jeunesse et le rejet de la vieille politique. Il a donc pris avec lui ce qu’il a eu sous la main. Des technocrates non élus comme Elisabeth Borne, Nicole Belloubet ou encore Florence Parly dans des secteurs clefs et pour le reste des politiques qui, avant Macron n’était pas grand-chose. Regardez Benjamin Grivaux, autre parangon de l’arrogance, qui rate en beauté sa campagne municipale parisienne depuis qu’il a quitté le gouvernement. Regardez aussi Castaner, ministre de l’intérieur qui n’avait jamais, avant Macron, brillé par sa vision politique. Richard Ferrand lui-même, avant Macron, n’était aussi qu’un député socialiste parmi d’autres, vaguement frondeur. Puis, devenu rapporteur de la « loi Macron », il a vu en ce jeune Bonaparte des riches, une chance de faire carrière.

    Bref, un président de l’Assemblée nationale mis en examen, ce n’est pas grave. D’ailleurs, vous dira-t-on, il faut respecter la présomption d’innocence. La palme du jésuitisme, sur cette situation, est attribuée Gerald Darmanin sur BFM: « Pourquoi vous démissionnez quand vous êtes mis en examen au gouvernement? Parce que vous êtes le collègue du ministre de la Justice, celle qui travaille avec les magistrats. Quand vous n’êtes pas membre du gouvernement, il n’y a aucune raison de partir ». Ce qu’on peut traduire de la manière suivante: si vous n’êtes pas ministre, ne vous gênez pas, c’est open bar. Ils ont de beaux jours devant eux, les poids lourds de la macronie…

    Jérôme Leroy

    Causeur
     
  • Vive le voile islamique

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    L’institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar (celle où notre Sibeth a eu son brevet) avait exclu 22 élèves qui refusaient d’enlever leur voile islamique, alors que le règlement intérieur interdit ce couvre-chef.

    Les 22 élèves ont été réintégrées hier, sur ordre de François.

    Heureusement qu’il y a le pape pour garantir la propagande islamique dans les écoles catholiques.

    Pour sauver la face, on dit que les filles ne portent plus un « voile islamique », mais un « foulard scolaire »…

    Ben oui, l’hypocrisie jésuite en prime.

     

    Au départ, les sœurs de l’institution sainte Jeanne d’arc avaient juré croix de bois croix de fer qu’elles iraient jusqu’au bout pour faire appliquer le règlement intérieur interdisant le port du voile au sein de leur établissement. a l’arrivée, et au terme d’un bras de fer épique, elles ont accepté d’intégrer au sein de leur établissement scolaire les 22 élèves qui refusaient de se soumettre au nouveau règlement intérieur.
    Et si malgré l’implication de l’archevêque de Dakar et celle du directeur national de l’enseignement privé catholique, les Soeurs de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny étaient restées de marbre, mercredi, à l’issue d’une réunion tenue jusque tard au ministère de l’Education, elles ont finalement accepté de mettre un peu d’eau dans leur vin. Les élèves « exclues » seront de nouveau ad- mises à l’école mais elles porteront des foulards fournis par l’administration de l’école et conformes aux uniformes réglementaires.

    Si ce compromis a pu être obtenu, c’est grâce à l’implication du Vatican. En clair, «Le témoin » est en mesure de vous révéler que c’est le Pape François qui a actionné son nonce apostolique, Monseigneur Michael W. Banach, auprès des Sœurs de sainte Jeanne d’arc pour les pousser à abdiquer. Du moins, à faire preuve d’un peu de souplesse dans cette affaire. Ce dans le sens de sauvegarder la paix et la cohésion sociale entre chrétiens et musulmans, des valeurs qui ont toujours fait la force de notre pays.

    Pour preuve, c’est en pleines négociations où l’Abbé Georges Guirane Diouf, Directeur national de l’Enseignement privé catholique (Dinec) campait sur sa position avant que l’ambassadeur du Vatican à Dakar, son Excellence Monseigneur Michael W. Banach n'intervienne au nom du Pape pour sonner la fin de la récréation voilée.

    C’est avant-hier, dans la nuit de mercredi à jeudi, vers les coups de 1 heure du matin et alors que les deux parties étaient en pleines discussions dans le bureau du ministre Mamadou Talla à Diamniadio, qu’un compromis a été finalement trouvé. Et si une issue heureuse a pu être trouvée à cette affaire qui était en train de prendre des proportions dangereuses, on le doit à la responsabilité du Vatican qui a fini par tordre la main aux Sœurs de Sainte Jeanne d’ Arc pour qu’elles acceptent le consensus proposé par le ministre de l’Education nationale et tendant à l’intégration immédiate des vingt-deux (22) filles voilées en classe.

    Contacté par « le témoin », un responsable de Sainte Jeanne d’Arc ayant participé aux négociations de mercredi explique que la hiérarchie religieuse est le pilier fondamental de l’Eglise catholique incarnée par le Pape qui en est le chef spirituel et politique. « Les Sœurs de Sainte Jeanne d’Arc ne pouvaient pas ne pas se plier à la demande du Vatican dans le but de préserver la paix sociale », reconnaît notre interlocuteur la mort dans l’âme tout en précisant que les élèves en question seront autorisées à porter des « foulards scolaires » et non des voiles islamiques. « Allez voir le communiqué du ministère de l’Education, vous ne verrez jamais le mot « voile », mais plutôt « foulard ». Et tant mieux s’il s’agit d’un foulard de paix et de concorde pour les deux parties » se félicite notre interlocuteur, administrateur à l’Institution de Sainte Jeanne d’Arc. Autant dire que la guerre des voiles n’aura pas lieu finalement

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  • Projet de loi bioéthique : pourquoi les évêques s'y opposent

     

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    C’est une opposition claire et argumentée contre le projet de loi bioéthique qu’a affirmée la hiérarchie catholique à une semaine de l'examen du texte à l’Assemblée nationale et à moins d’un mois de la manifestation du 6 octobre. La parution, lundi 16 septembre, du livre « Bioéthique, quel monde voulons-nous ? » (Bayard-Les Éditions du Cerf-Mame) dont la rédaction a été dirigée par Mgr Pierre d’Ornellas, a été suivie d’une soirée destinée à expliquer les positions de la Conférence des évêques de France (CEF) au Collège des Bernardins. Le nouveau président de la CEF, Mgr Eric de Moulins Beaufort, archevêque de Reims, a résumé en introduction et en conclusion de cette soirée, les raisons pour lesquelles les évêques prennent position clairement contre l’actuel projet de loi, étant entendu que ce n’est pas l’Eglise qui organise la manifestation (la position officielle de l’épiscopat reste un appel aux fidèles « à se manifester » - selon la formule employée naguère par le cardinal Vingt-Trois-, Mgr de Moulins Beaufort ayant pour sa part « tendance à dire qu’il est de leur devoir de manifester », nuance qui fait débat entre catholiques).

    Les circonstances de cette prise de position : ni les avis très majoritairement exprimés lors des Etats généraux de la bioéthique, ni les arguments développés depuis des mois par les évêques et de nombreux experts pour s’opposer à ce projet de loi ne semblent avoir eu le moindre effet sur les parlementaires qui les ont auditionnés : «[Ils] restent aveugles aux enjeux de ce qu’ils vont décider parce qu’ils sont fascinés par les promesses des techniques médicales et les techniques juridiques » a déclaré en introduction Mgr de Moulins Beaufort. Clin d’œil de l’Histoire : on notera que cette soirée se déroulait aux Bernardins, le lieu où le président de la République avait demandé aux catholiques de s'investir dans la chose publique en avril 2018.

    Les arguments des évêques :  

    - La création d’un « droit à l’enfant » : la souffrance des personnes seules ou homosexuelles de ne pouvoir enfanter est indéniable. Mais en créant un droit à l’enfant, notre société se trompe : on ne résout pas « les souffrances des uns et des autres par des techniques médicales et juridiques » hors-sol, qui « transforment la médecine faite pour soigner et guérir si possible en réponse aux demandes et aux frustrations ».

    - La « manipulation médicale » et les « bricolages juridiques » de la « PMA pour toutes » : « La médecine soignante deviendrait une médecine prestataire de service » pour répondre au désir d’enfant. Mais « la beauté de l’amour d’un parent pour son ou ses enfants ne suffit absolument pas à justifier que l’on livre la procréation à la manipulation médicale et la filiation aux bricolages ».

    - La privation de père pour les enfants nés d’une telle PMA : cela ne signifie pas qu’ils seront tous « fatalement malheureux », car « l’être humain a une formidable capacité à s’ouvrir des chemins de bonheur ». Mais beaucoup seront en quête de la filiation dont ils auront été coupés délibérément.

    L’atteinte à la filiation : le projet de loi prévoit une réforme de la filiation et de l'accès aux origines afin de permettre à ceux et celles qui le voudront de pouvoir connaître leur géniteur. C’est avouer que ces enfants seront en quête de leur père, c’est-à-dire de celui « dont ils descendent non pas seulement biologiquement mais aussi spirituellement ». En effet, les parents ne transmettent pas seulement des gènes mais aussi une histoire ; ils inscrivent leur enfant dans une lignée humaine.

    - Une marchandisation et une judiciarisation inextricable : « L’ouverture qui se dessine d’un marché des ovocytes prépare l’existence de géniteurs aux descendants innombrables. Les spécialistes du droit de la filiation peuvent se faire des cheveux blancs et certains avocats ne manquent pas de se préparer à des profits intéressants. »

    - « La PMA pour toutes » conduira à la GPA (gestation pour autrui). Bien que la plupart des partisans de la « PMA pour toutes » affirment que jamais notre pays n’acceptera la GPA, les mêmes arguments utilisés aujourd’hui pour instaurer la PMA pour toutes les femmes « serviront inéluctablement bientôt pour la GPA » puisque notre collectivité « s’est mise dans le piège qui consiste à répondre aux souffrances et aux frustrations par des techniques médicales et juridiques ».

    - L’eugénisme gravit une nouvelle marche avec ce projet de loi, a averti l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, ancien médecin. L’élargissement de la PMA entraîne mécaniquement celui du diagnostic prénatal ou pré-implantatoire. Comment résister à la tentation de choisir « les gamètes à partir desquels sera conçu l’enfant pour lequel ils ou elles auront pris un contrat et émis une déclaration préalable » ? Parallèlement, on se prépare aussi à sacrifier des embryons pour pouvoir produire des médicaments. Comme à chaque révision des lois bioéthiques, on assiste à une nouvelle fuite en avant : ne sachant plus accepter les limites de la condition humaine, la société constitue sans cesse des droits nouveaux à exiger, tandis que faute d’avoir donné un statut à l’embryon humain, la recherche n’hésite pas à l’utiliser comme un matériau et à le détruire.

    En conclusion : vers le transhumanisme. Si l’Eglise catholique plaide pour « que la raison l’emporte sur le désir », elle n’entend pas pour autant se laisser enfermer dans un « non » alors qu’elle est « avant tout un oui » à la bonté et à la beauté de l’union conjugale ouverte à la vie, oui aussi à la science lancée à la découverte du cosmos comme de notre corps. Mais c’est précisément ce « oui » fondamental qui l’oblige « à avertir l’humanité des pistes dangereuses, dépourvues de sens, où elle s’engage. » En effet, a souligné pour sa part Mgr d’Ornellas, en présentant sur RCF le livre qu’il a dirigé : « Ce projet de loi touche notre avenir. Il touche même quelque chose qui risquerait d’entacher l’intégrité de l’espèce humaine. Par certains côtés, on pourrait dire que le projet de loi flirte avec le transhumanisme. » Or, a-t-il averti aux Bernardins, « flirter avec le transhumanisme n'augure pas d'un monde plus fraternel ».

    Philippe Oswald

  • Les propos de Sibeth Ndiaye sur le kebab sont une atteinte à la sécurité culturelle des Français et les accusations contre Morano une atteinte à leur liberté

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    Certes Sibeth Ndaye n’en est pas sa première bourde. On se souvient que la porte-parole du gouvernement, du temps où elle était celle de l’Élysée avait assumé publiquement de mentir pour protéger le président. Mais cette fois l’affaire est infiniment plus grave : dans le cadre de la polémique de Rugy, la Sibeth a considéré très intelligent de déclarer que les Français ne mangeaient pas de homard, puisqu’ils consommaient majoritairement du kebab….

    Outre l’information mensongère, il n’était pas gratuit d’évoquer une viande d’origine maghrébine et non une blanquette ou une quiche lorraine. Dans un contexte d’insécurité culturelle chronique dont l’actualité de crise était incarnée par des manifestations de rue d’Algériens pas très urbains, leurs drapeaux à la main, la déclaration était criminelle. De sottise ou de provocation, on ne sait, les deux au demeurant faisant l’impair.

    C’est donc dans ce contexte délétère, que Nadine Morano avec le franc parler français qu’on lui connaît disait son fait à Sibeth et, pour faire bonne mesure, critiquait ses tenues vestimentaires dont elle a le secret. Il n’en fallait pas plus pour que le ban et l’arrière ban de la macronie taxe la députée lorraine de raciste. Monsieur Le Gendre ouvrait le bal et Monsieur Castaner fermait le ban. Détail assez comique, puisque le ministre de l’intérieur ordinairement assez inconsistant, avait le verbe haut envers Morano mais beaucoup plus bas envers les délinquants puisqu’il avait trouvé le moyen de considérer que les émeutes d’Algériens violents « étaient une insulte contre l’Algérie ». Moi qui pensais sottement qu’il s’agissait plutôt d’une injure contre la France.

    Sur le fond de la polémique, on laissera la parole au facétieux mais spirituel député Joachim Son-Forget puni en son temps par le macronisme intolérant pour avoir commis un crime de lèse-majesté contre l’islamo-gauchiste maquillée en Insoumise Benbassa : « je résume : là je suis déclaré indigne de la fonction de député mais ça passe car un homme asiatique on peut bien se foutre de sa gueule, mais quand on est noir ou arabe, de surcroît une femme, on est intouchable car forcément de bon goût et d’une intelligence extrême. » J’avoue pourtant, au risque de poursuites, que les intelligences extrêmes de Benbassa ou de Ndiaye ne m’avaient pas frappé jusque- là violemment.

    Quoiqu’il en soit, et ayant l’honneur d’être l’avocat de Nadine Morano qui m’a chargé de diligenter les poursuites appropriées contre cette intolérance macronique désormais chronique , je montrerai qu’il est encore des Français qui, malgré le terrorisme intellectuel et le chantage stupide au racisme refusent de se taire. Pour demeurer français.

     © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

  • “Tous des cons Alexandre” : quand l'Élysée soutenait Benalla

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    Le lundi 29 juillet, Le Monde a dévoilé certains des messages contenus dans le téléphone perdu d'Alexandre Benalla. L'appareil, retrouvé par les enquêteurs, témoigne du soutien de l'Élysée à son ancien collaborateur.

    Un an après les révélations concernant les faits de la place de la Contrescarpe, Le Monde a publié deux articles concernant Alexandre Benalla. L'un concerne des règlements suspects dans les comptes de campagne d'Emmanuel Macron lorsque celui-ci était alors candidat à l'élection présidentielle. L'autre porte sur les messages échangés entre le désormais ex-collaborateur de l'Élysée et le palais présidentiel, et ce après les faits du 1er mai 2018.

    « L'assertion de M. Benalla est fausse »

    Lors de sa première garde à vue, le 21 juillet 2018, Alexandre Benalla n'a en sa possession que son téléphone professionnel. « Je l’ai perdu (…). Je ne l’ai plus (…). Je ne souhaite pas donner d’éléments sur ce téléphone », dit-il alors de son téléphone personnel. Il affirme, le 5 octobre, que les données de cet appareil sont « sur une clé USB ». Puis, le 19 février 2019, il affirme que cette dernière « s’était perdue dans [ses] déménagements successifs ».

    Mais les enquêteurs ont pu « retrouver la trace » du téléphone personnel, « aidés par le témoignage d’[Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée] et les réquisitions adressées par les juges à l’opérateur téléphonique », écrit Le Monde. Le 22 juillet, après la première garde à vue d'Alexandre Benalla, l'appareil est de nouveau actif à 22h01 et entre en correspondance avec le chef de cabinet de Brigitte Macron, Pierre-Olivier Costa. Les policiers en concluent que « l'assertion de M. Benalla, le 21 juillet 2018 : ‘Cet appareil, je l’ai perdu’, est fausse ».

    « Tous des cons Alexandre »

    Dans le téléphone, apparaissent plusieurs messages de soutien du palais présidentiel. L'un d'eux, supprimé puis récupéré, est émis par « Jean-Luc Minet, le commandant militaire en second de la présidence de la République, au lendemain des incidents du 1er-Mai », précise le journal. « Tous des cons Alexandre sois zen et fort c’est le patron qui décide et à 30 000 kilomètres il ne décide rien te concernant », écrit Jean-Luc Minet, alors qu'Emmanuel Macron est en voyage officiel en Australie. Réponse d'Alexandre Benalla : « Merci pour ton soutien ».

    Avec le même appareil, l'ex-chargé de mission à l’Élysée écrit à Vincent Crase, le 4 mai : « Profil bas ça va se calmer. Dans un mois on n’en parle plus… ». Le 18 juillet, il prévient Richard Lizurey, le directeur général de la gendarmerie nationale : « Bonjour Richard, je tiens à t’informer qu’un article va sortir dans Le Monde sur le 1er-Mai. Amitiés. Alexandre. » Le général répond : « Bjr Alexandre. Comme quoi les journalistes sont bien informés par nos amis… Amitié. Richard. » L'échange se poursuit, et Alexandre Benalla dit ce qu'il pense des informations publiées par le quotidien : « Le Monde, ça traduit un certain état d’esprit… ». Son interlocuteur acquiesce : « Oui exactement ».

  • Le roi du Maroc célèbre le 20ème anniversaire de son intronisation

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    A l'occasion de la fête du trône, Henri Bec, conseiller départemental, était l'invité de son excellence M. Sidi Abdelfattah EL KADIRI, consul général du Maroc à Montpellier.

     

    Le Maroc apporte la démonstration des bienfaits d’un régime politique assuré de l’indépendance et de la durée. Alors que nous assistons chez nous à des luttes stériles pour la conquête du pouvoir entre des postulants uniquement préoccupés de leur propre intérêt, source de démagogie malhonnête et, constatons-le, d’une centralisation desséchée, nous avons le modèle d’une institution au seul service de ses nationaux qui n’exclue pas, bien au contraire, une décentralisation bienfaisante. Il faut aussi admirer, et pourquoi pas envier, la symbiose qui se crée entre un peuple et le régime à l’origine de sa fondation. Une réflexion qu’il ne serait pas inutile d’approfondir…

     

    Dans son discours commémoratif du 20e anniversaire de son intronisation, le Roi Mohammed VI bouscule les codes en pointant les limites sociales du modèle de développement actuel, et annonce une nouvelle génération de réformes à la faveur d’un Maroc résolument tourné vers l’avenir. Décryptage.

    «Nous avons réussi à bâtir le Maroc moderne». Ce constat établi par le Roi Mohammed VI, dans son discours commémoratif du 20e anniversaire de son intronisation, tire son fondement des chantiers stratégiques réalisés durant les deux premières décennies du règne du souverain. Autoroutes, grands ports, révolution ferroviaire, mise à niveau des périmètres urbains… Autant de chantiers structurants qu’il n’est pas besoin de décliner à nouveau ici tellement ils sont nombreux et tout aussi prometteurs les uns que les autres. 

    Or voilà, l’entreprise d’édification de ce Maroc moderne appelé des voeux et des hautes luttes du roi et de son peuple butait, parfois, sur des dysfonctionnements, en sorte que le modèle de développement montre actuellement ses limites. «Il est vrai que nous n’avons, parfois, pas pu réaliser ce à quoi on aspirait», concède le souverain, d’un ton réaliste. «Le progrès n’a pas touché tous les Marocains», note le Souverain en confiant même «souffrir personnellement du fait que ce progrès n’ait pas touché l’ensemble des Marocains».

    Soit, le mieux étant l’ennemi du bien, pour reprendre une expression consacrée, «Nous demeurons fortement déterminés à réparer les dysfonctionnements», a assuré le souverain qui a toujours été à l’écoute de ses citoyens, et qui veut toujours faire plus en dépit d’un bilan déjà assez positif.

    Joignant ainsi l’acte à la parole, le souverain décline une nouvelle vision et fixe à l’actuel Exécutif un échéancier (à la rentrée prochaine) pour l’élaboration d’une nouvelle génération de réformes, qui ne s’inscrirait pas sur le mode de la rupture avec le passé, mais qui sera essentiellement tournée vers l’avenir. Dit autrement, le Roi appelle à capitaliser sur les acquis et à injecter un nouveau souffle à la dynamique de progrès déjà mise en place, de manière à renouveler les postes de responsabilités sur la base des compétences et des qualifications.

    A la faveur de cette nouvelle dynamique, le Roi annonce la mise en place d’une commission ad hoc dont la mission sera d'identifier les dysfonctionnements affectant la marche inexorable du royaume vers le progrès, dans des secteurs aussi stratégiques que la santé, l’éducation et l’investissement. 

    Vision pour un décollage tout azimut

    En appelant à la poursuite des efforts pour réparer les dysfonctionnements et améliorer le service public, le Roi décline une nouvelle vision pour un décollage tout azimut  destiné à arrimer le royaume à la locomotive des pays avancés. Cette nouvelle vision passe, selon le souverain, par la nécessaire réhabilitation de la confiance du citoyen dans les institutions publiques; l’ouverture sur les expériences internationales réussies; le changement des mentalités chez certains «responsables» malheureusement plus portés sur la défense de leurs intérêts personnels étriqués que sur celle des intérêts de la Nation; l’avènement d’une nouvelle génération de responsables pétris d’audace, d’innovation et d’efficacité…

    L’objectif escompté pour cette nouvelle ère annoncée par le souverain, est la réalisation d'une plus grande justice sociale, l’avènement de ce nouveau Maroc qu’on aimerait tant voir émerger, ce Maroc confiant dans ses propres compétences, corrélant les vertus du travail, de la responsabilité… En somme, le souverain appelle à réunir toutes les conditions nécessaires pour réussir cette nouvelle étape cruciale dans la voie du progrès et de la justice sociale. 

    Par M'Hamed Hamrouch

    Le 360