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  • Un quinquennat pour rien

     

    Béziers libère la parole : Éric Zemmour sera au Palais des Congrès le jeudi 6 octobre à 20h00 pour la présentation de son livre « Un quinquennat pour rien ».

    Entrée libre.

  • La Nouvelle Revue de Presse

     

    Henri Bec à notre correspondant à Valras : "Je me sens plus concerné par les réalités et les difficultés économiques que par les stériles chicayas politiciennes".

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    Mais où est donc passé Jean-Claude Gayssot ?

    Notre ancien ministre biterrois des transports de 1997 à 2002 s'était présenté aux élections municipales avec pour programme essentiel le développement de la ligne Béziers-Neussargues. Ministre communiste, il se faisait fort de développer le fret ferroviaire. Ses amis socialistes encouragent au contraire le transport routier...

    L'avez-vous entendu émettre la moindre protestation ? Est-il plus doué pour faire voter des lois attentatoires à la liberté d'expression que de donner suite à ses promesses ?

    Ou devons-nous redire, comme le titrait la section du parti communiste de Béziers le 25 novembre 2009 : "Gayssot trahison" ? (pour lire l'intégralité de ce communiqué, cliquez ICI)

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    Le 3 juin dernier, l'ancien Grand Rabbin  de France (de 1987 à 2008) Joseph Sitruk, s'en était pris violemment à la Gay Pride de Tel Aviv sur les ondes de Radio J

    La Torah considère l’homosexualité comme une abomination et un échec de l’Humanité, avait-il lancé d'une voix fatiguée. Pour lui, la Pride de Tel Aviv, était une « initiative de tentative d’extermination morale » du peuple d'Israël, qui "rabaisse au rang le plus vil » le pays. En conclusion, il appellait quasiment à la violence : "J’espère que les auditeurs écouteront mon appel au secours et réagiront de façon radicale à une telle abomination”.

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    Et n'oublions pas les déclarations imaginées

    de notre sous-préfet préféré

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  • "Ecrits historiques de combat" : Un ouvrage fondamental qui procède à une remise en ordre des analyses erronées de l'actualité, passées au filtre des leçons de l'histoire

     

    FigaroVox publie un entretien de Vincent Tremollet de Villers avec Jean Sevillia qui publie un recueil de trois de ses ouvrages, Le terrorisme intellectuel, Historiquement correct et Moralement correct, accompagné d'une nouvelle préface. Une leçon d'histoire, d'analyse politique et d'espoir réfléchi.

    Ces textes devraient être mis entre toutes les main, de nos jeunes en particulier qui ne connaissent plus rien de leur histoire, si ce n'est des épisodes volontairement déformés et faussés. Si, pour l'instant, l'école ne remplit plus sa mission, il nous appartient de la remplacer dans ce domaine essentiel.

    Une bonne idée de cadeau.

     

    Tremolet de Villers Vincent.jpgVous publiez en un recueil trois essais historiques et politiques: «Historiquement correct», « Moralement correct » et « Le Terrorisme intellectuel ». Commençons par ce dernier, dont la première parution date de l'an 2000. Seize ans plus tard, le terrorisme intellectuel a- t-il disparu, et sinon quelles sont ses nouvelles formes ?

    Il suffirait d'évoquer quelques manifestations toutes récentes du terrorisme intellectuel, ce que je fais dans la préface de ce volume qui réunit des textes plusieurs fois déjà réédités et actualisés, pour constater que, non seulement le phénomène n'a pas disparu, mais qu'il sévit plus que jamais. Faut-il rappeler les attaques subies au cours des dernières années, pour ne retenir que quelques figures en vue, par les philosophes Alain Finkielkraut ou Michel Onfray, par le journaliste Eric Zemmour, par le comédien Lorànt Deutsch ou par le romancier Michel Houellebecq ? Faut-il rappeler les conditions dans lesquelles s'est déroulé le débat - ou plus exactement l'absence de débat - sur le Mariage pour tous, où il était posé par principe qu'en être partisan était le signe d'un esprit ouvert et moderne et qu'en être l'adversaire était le fait d'une mentalité intolérante et rétrograde ?

    Dans une société démocratique où le débat d'idées est censé être libre, tout se passe comme si certaines idées étaient interdites, certains sujets tabous, et certaines voix moins légitimes que d'autres puisqu'elles contreviennent à la pensée dominante, qui est la pensée des élites politiques, culturelles et médiatiques. Le mécanisme du terrorisme intellectuel n'a pas varié. Il consiste à jeter l'opprobre sur les opposants à cette pensée dominante en leur collant, explicitement ou implicitement, une étiquette qui a pour but de les réduire au silence en jetant le discrédit sur leur personne et leur propos. Ces étiquettes se traduisent par des mots - réactionnaire, raciste, fasciste, homophobe, etc. - qui n'ont plus un sens objectif : ils peuvent s'appliquer à n'importe quoi et n'importe qui afin de les disqualifier selon le principe de l'amalgame et de la reductio ad hitlerum. Ce qui change, en revanche, c'est l'objet du terrorisme intellectuel, puisque celui-ci est indexé sur l'idéologie dominante. Il y a cinquante ans, quand le marxisme triomphait chez les intellectuels, être anticommuniste valait de se faire traiter de « chien » par Jean-Paul Sartre. Aujourd'hui, alors que l'antiracisme et le multiculturalisme sont présentés comme des impératifs catégoriques, affirmer que l'origine et l'ampleur des flux migratoires pose un problème à la France et à l'Europe en général vaut d'être accusé de racisme.

    Dans votre ouvrage Historiquement correct, vous rétablissiez un certain nombre de vérités que l'histoire « grand public » ne diffusait pas. Considérez-vous que les légendes noires de l'Histoire de France se sont estompées ?

    J'aimerais le croire, mais ces légendes qui concernent d'ailleurs toute l'histoire occidentale et pas seulement l'histoire de France ont la vie d'autant plus dure qu'elles sont véhiculées et répercutées par de multiples canaux, depuis les manuels scolaires jusqu'aux jugements lapidaires qui émaillent les discussions de bistrot. Ce que j'ai appelé l'historiquement correct, le politiquement correct appliqué à l'histoire, vient de loin. Il a sa propre histoire que l'on peut reconstituer, puisqu'il mêle procès contre l'Europe catholique venant des Encyclopédistes, vision négative du monde d'avant 1789 et légende dorée de la Révolution française, legs de l'école républicaine des XIXe et XXe siècles, refus de l'histoire événementielle et lecture socio-économique du passé, héritage de l'école marxiste, et enfin histoire analysée au prisme des droits de l'homme, fruit de l'individualisme ambiant. Rétablir la vérité est un travail long, et patient. Il suppose d'opposer des faits aux légendes, et surtout pas des légendes inversées, ce qui serait le contraire de la démarche historienne. Avec le temps, en faisant progresser la recherche, on obtient des résultats. Les guerres de Vendée de 1793-1794, par exemple, sont beaucoup mieux connues qu'elles ne l'étaient il y a un demi-siècle, parce qu'il y a eu d'authentiques travaux d'historiens sur cet épisode dramatique, et bien rares sont ceux qui nient que la population civile vendéenne de l'époque a été victime d'une entreprise d'extermination. Autre exemple, on commence à reconnaître que la traite négrière était un système qui n'impliquait pas que les Européens, puisque certaines tribus africaines vendaient leurs frères de couleur, et qu'il a toujours existé une traite interafricaine, des hommes étant réduits en esclavage et mis en vente à l'est du continent par des trafiquants arabo-musulmans.

    Comment expliquer le décalage entre le sérieux des publications historiques et la légèreté avec laquelle le cinéma et les séries télés abordent cette même histoire ?

    En soi, ce décalage n'est pas nouveau. Les feuilletons écrits du XIXe siècle, quand ils campaient leur intrigue dans le passé, prenaient déjà des libertés avec l'histoire réelle. Même chose pour le théâtre ou le cinéma. Et même chose encore pour la télévision quand elle était un genre naissant. Les grandes séries télévisées historiques des années 1960 et 1970 n'obéissaient déjà pas aux canons universitaires, mais au moins y avait-il un souffle, une ambition. Du Chevalier de Maison-Rouge (1963) à Vidocq (1967) et des Cathares (1966) aux Rois maudits (1972), toute une génération y a gagné le goût de l'histoire, même si la véracité de ces films était discutable. On peut donc faire de la fiction télévisée avec une certaine exigence historique. Encore faut-il avoir le goût de l'exigence et le respect du passé, ce qui n'est guère dans l'air du temps de nos jours.

    La place de l'histoire se réduit dans les programmes scolaires et se diffuse de plus en plus à la radio (Franck Ferrand), la télévision (Stéphane Bern), en librairie, dans les festivals… Comment expliquer ce paradoxe ?

    Ce paradoxe n'en est pas un. Il y a même un lien de causalité direct entre l'amenuisement de la place accordée à l'histoire à l'école et le succès des bonnes émissions historiques, des biographies des grands personnages et des spectacles et reconstitutions historiques. En réalité, dans une époque bouleversée, les gens cherchent des repères, y compris dans le passé. Si l'école n'enseigne plus l'histoire de notre pays comme elle l'enseignait autrefois, ils vont chercher eux-mêmes ces repères. Ce mouvement ne fera que s'accélérer : plus on voudra nous couper de nos racines, plus elles seront prisées, par un mouvement naturel de réappropriation d'un héritage volé, occulté ou méprisé. La philosophe Simone Weil affirmait que le passé est un des plus vitaux des besoins de l'âme humaine. Que Madame Najat Vallaud-Belkacem lise Simone Weil…

    Dans votre préface vous revenez sur les notions discutées de « victoire culturelle » et de « bataille des idées ». Considérez-vous que les « réacs » ont gagné ?

    C'est un refrain que reprend, sur un ton dépité, la presse de gauche : la droite - ou les conservateurs, les réactionnaires, etc. - auraient gagné la bataille des idées. Or ce refrain est largement trompeur. Il est vrai, ce qui est nouveau par rapport au paysage des idées d'il y a quinze ans, que quelques figures telles qu'Alain Finkielkraut ou Eric Zemmour obtiennent de réels succès d'audience quand la télévision ou la radio leur tendent un micro, ce dont je me réjouis. Mais ces individualités demeurent des exceptions sur les ondes, et leurs propos suscitent un violent contre-feu, quand ce ne sont pas des menaces de poursuites judiciaires, parfois mises à exécution. Il est encore vrai que la pensée de gauche mouline dans le vide, mais elle continue néanmoins à mouliner… Il n'est que d'observer la façon dont sont analysés les facteurs qui conduisent des jeunes vivant en France au djihadisme pour constater que les commentateurs tournent toujours autour d'explications sociales - pauvreté, exclusion, déscolarisation, etc. - pour ne pas voir et nommer la réalité, qui est politique, culturelle et religieuse.

    Non seulement le concept de « néoréac », lancé en 2002 par le livre de Daniel Lindenberg, essayiste de gauche, procède d'un amalgame réducteur - non, Pascal Bruckner ne pense pas comme Natacha Polony qui ne pense pas comme Elisabeth Lévy et ainsi de suite - mais le fait que la haute cléricature de gauche ait disparu ou se taise n'empêche pas la basse cléricature d'être en place. Faites un sondage sur ce qu'on pense dans les salles de profs ou dans les rédactions des chaînes publiques de la loi travail ou de la question des migrants, et vous serez édifiés. Or dès lors que tous les Français passent par l'école ou regardent la télévision, ils en subissent l'influence, même si beaucoup savent aussi s'en libérer. Par conséquent, j'en suis bien navré mais, sur le terrain, la « victoire culturelle » n'est pas encore là. En dépit de tout, nous ne sommes pas sortis, culturellement parlant, du paradigme selon lequel il serait bien d'être de gauche et être de droite imposerait de s'excuser. C'est si vrai que la droite, qui ne brille pas par ses idées, fait tout pour faire oublier qu'elle n'est pas de gauche. Je ne suis pas de ceux qui croient que le clivage droite/gauche est caduc. Cette distinction structure notre vie politique depuis deux siècles, et elle n'est pas près de disparaître, même si ses frontières se sont déplacées, et même si les élites dirigeantes de droite comme de gauche communient dans un libéralisme libertaire qui les rapproche et souvent les confond.

    La bataille se déroule-t-elle à l'université, dans les librairies ou dans les émissions de divertissement ?

    Elle se déroule partout, puisque le politiquement correct se niche aussi bien dans les amphithéâtres des universités que dans les librairies et les studios de télévision ou de radio où les clowns d'aujourd'hui jouent les penseurs. A chacun son créneau ou son talent parmi les rebelles au politiquement correct. Personnellement, je ne me sentirais pas à l'aise dans une émission de divertissement, mais je me félicite que des amis s'y risquent. Dans les librairies, le succès des ouvrages qui expriment des idées à contre-courant prouve que les lignes bougent dans la société, à défaut d'un changement dans la sphère politique, culturelle et médiatique. Quant à l'université, elle n'est pas monolithique. Si vous saviez les témoignages que je reçois d'historiens universitaires me remerciant pour ce que j'écris…

    Le « moralement correct » est-il le même que celui que vous décriviez dans votre essai ?

    Oui. Nous sommes toujours sur le coup, et nous le resterons très longtemps, de la profonde révolution intellectuelle et morale des années 1960-1970 qui a érigé en paradigme l'individu et ses droits conçus comme un absolu. Très schématiquement, on considérait naguère que l'individu devait d'abord quelque chose à la société. On considère aujourd'hui, à l'inverse, que la société doit d'abord quelque chose à l'individu. Au sein de la famille, de l'école, de l'université, de l'entreprise, dans les loisirs ou la politique, dans le rapport à la culture ou à la religion, cela a tout changé. C'est l'individu qui fixe ses propres normes du bien et du mal et qui définit ce qu'il veut ou non accepter comme contrainte collective. En d'autres termes, il n'y a plus de normes objectives et indiscutables. Mais cette révolution est paradoxalement contraignante, puisque l'absence de normes est devenue une norme, et donc une obligation. C'est cela, le moralement correct.

    Vous reprenez à votre compte la citation d'Albert Camus lors de son discours de Stockholm: « Empêcher que le monde se défasse ». Le « vieux monde » ne s'est-il pas défait en grande partie ? N'est-ce pas le moment de reconstruire autre chose ?

    Si, mais on ne reconstruira pas sur du vide. Les plus grands créateurs ne sont jamais partis de zéro. Ils étaient d'abord des héritiers, même s'ils bousculaient l'héritage. Demain, il faudra reconstruire en s'appuyant sur les principes qui ont toujours fondé les civilisations. On ne peut faire l'économie de la réception et de la transmission, du lien entre les générations, du partage d'un héritage. En dépit de l'effondrement visible de notre société, ce qui tient encore debout repose sur des individus et des familles qui, elles-mêmes, tiennent bon sous la mitraille de l'époque. Ces forces-là sont plus nombreuses qu'on ne le croit. Elles sont la garantie de notre future renaissance.

    Journaliste, écrivain et historien, Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint du Figaro Magazine. Il vient de publier Ecrits historiques de combat, un recueil de trois essais (Historiquement correct ; Moralement correct ; Le terrorisme intellectuel) qui vient de paraître aux éditions Perrin.  

    Vincent Tremolet de Villers   

    Jean Sévillia : « Écrits historiques de combat » 

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  • On ne pourra pas dire que nous n'étions pas prévenus !

     

    Il y a eu « la marche des Beurs », SOS Racisme, « Touche pas à mon pote ». Il y a eu l’arsenal des lois destinées à réprimer « la xénophobie » des Français et réduire au silence quiconque s’aviserait de mettre en garde contre une politique migratoire devenue folle.

    Il y a eu l’affaire du voile à l’école, et celle des menus hallal, et les prières de rue, et le port du niqab, et tant et tant d’autres signes avant-coureurs d’un désastre qu’il ne fallait pas être grand prophète pour prévoir.

    Et, aujourd’hui, il y a la « France djihadiste » : ces milliers de musulmans, ou de convertis à l’Islam, emplis d’une haine farouche envers notre pays, nos racines chrétiennes, nos mœurs dégénérées et qui n’ont plus qu’une envie : livrer une guerre impitoyable aux « mécréants » que nous sommes à leurs yeux. En partant combattre aux côtés de DAESH. Ou en restant ici pour semer la terreur et la mort chez nous.

    Pourquoi a-t-on laissé s’enclencher ce processus ? Pourquoi, alors que la gravité du mal est patente, médias et hommes politiques continuent-ils à nier l’évidence, s’accrochant au mythe d’un « vivre ensemble » qui n’a jamais fonctionné, le communautarisme des nouveaux arrivants l’emportant sur leur désir d’intégration, et s’obstinant à voir dans ceux qui nous ont déclaré une guerre sans merci les « déséquilibrés » qu’ils ne sont pas ?

    Loin des discours convenus, Alexandre Mendel est parti à la découverte de ces quartiers, ou ces villes, de France et de Belgique, où l’Islam a déjà imposé ses mœurs.

    Il est allé à la rencontre des imams salafistes, toujours plus influents, – alors que le discours des mosquées « républicaines » abandonnées par les fidèles, est devenu inaudible-, qui ne condamnent jamais les terroristes, au nom de la solidarité de l’Oumma. Il a parlé à ces jeunes partis faire le djihad et qui rêvent, ouvertement, de revenir se faire sauter sur notre territoire, ou d’y trancher gorges et têtes pour la plus grande gloire d’Allah.

    À des édiles locaux dépassés, lâches, ou déjà acquis à la collaboration à venir ; aux idiots utiles qui continueront, tandis qu’ils se feront égorger, à dénoncer « l’extrême droite » comme responsable de leur mort ; aux policiers, aux hommes des services de renseignement qui annoncent l’apocalypse mais sont privés de moyens pour l’empêcher.

    Certes, nous le savions déjà mais voir dessiner ainsi sans aucune complaisance le tableau d’ensemble de la situation donne froid dans le dos. Et plus encore les pronostics d’un avenir noir, très noir, et sanglant.

    Alexandre Mendel a publié son livre avant l’assassinat du couple de policiers en région parisienne, avant la tuerie de Nice, avant le martyre de l’abbé Hamel … On ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus.

    Anne Bernet, historienne

    Politique magazine

    Alexandre Mendel, La France djihadiste, Ring, 400 p, 18 €.

  • NOUVEAU SCANDALE POLITICO-MEDIATIQUE ! MOBILISEZ VOS RESEAUX ! DIFFUSEZ SANS MODERATION !

    Le petit livre bleu du président Lacas

     

    Le Petit Journal, pour lequel nous avions jusqu'à présent, et avec nous bon nombre de lecteurs de Béziers et de sa région, une sympathie certaine, dans la mesure où il se démarquait avec courage et intelligence du politiquement correct, rejoint le troupeau des Carpettes de Panurge(1), toujours disponibles pour prêter allégeance à la pensée unique.

    Chaque semaine, notre ami Jean-Pierre Pelaez y donnait une chronique pleine de de bon sens, d'humour et de fantaisie. C'en était trop pour les tristes sires (dans tous les sens du mot) que seules intéressent les places dorées des palais de la République, auxquelles ils se raccrochent avec d'autant plus de virulence et de coups tordus qu'ils les voient menacées.

    Rétrogradée en 42ème page dans le n° 363 du 21 septembre, cette chronique ne figure plus dans le denier n° 364, sans que l'auteur en ait été informé. Ce sont, une fois de plus, des procédés intolérables. Il est donc recommandé de ne pas renouveler son abonnement ou de cesser l'achat au numéro.

    Le système aux abois use et abuse de ses armes favorites, chapelles d'influence et cénacles de pensée, pressions, mise en œuvre de la loi du silence ... pour tenter de sauver sa peau. Il nous appartient de le faire savoir.

    C'est avec un immense plaisir que nous publions cette chronique dès réception.

    Diffusez sans modération. A vos Facebook, twiter et autres ...

     

    LE PETIT LIVRE BLEU DU PRÉSIDENT LACAS

             

      Pélaez1.jpg Il y a quelques mois, on s’en souvient, le Président Lacas avait mis partout, aux frais du contribuable, des affiches sur lesquelles il se faisait remercier par ces mêmes contribuables pour un certain nombre de cadeaux payés avec leur argent. On ne sait si la campagne d’affichage en faisait partie. J’avais consacré à cet événement une chronique que le député de Béziers, grand admirateur de mes écrits, avait plagiée peu après dans le Bulletin Municipal.

                Ne reculant devant rien dès lors qu’il s’agit d’innovation culturelle, c’est un autre cadeau, et non des moindres, qui vient d’être fait par le Président à ces mêmes contribuables. Car à l‘instar du célèbre président de la Chine Soviétique, l’illustre Mao Tsé Dong, c’est de ses propres pensées qu’il régale la population sous forme de feuilleton, pensées inscrites sur des affiches au derrière des autobus, à l’image des célèbres « dadzi baos » de Pékin.

                Ainsi, depuis plusieurs semaines, les habitants de l’agglomération de Béziers ont le bonheur de découvrir, en voyant passer les autobus, et en exclusivité, la pensée du Président Lacas sur le premier des quatre éléments, l’eau. Elle nous apprend que « l’eau est un bien précieux », ce qui, on en conviendra, ne manque pas de profondeur sociologique, politique et même poétique. Car sans eau, il n’y a que du désert, et dans le désert, par définition, il n’y a personne, même si personne n’est là pour le constater.

                Après le Petit Livre Rouge du Président Mao, c’est le Petit Livre Bleu du Président Lacas qui devrait être présenté au fil des jours, non pas sur les murs et les murailles de Chine, mais sur les autobus de Béziers, Sérignan, Valras Plage etc…

                Et l’on se régale déjà ce que pourrait être la suite, tout aussi instructive, sur les vertus des quatre éléments, qui sont le fondement de la médecine chinoise, de l’acupuncture et du Confucianisme, doctrine héritée du philosophe Kongfuzi, ou Maître Kong. Après l’eau qui est un bien précieux, peut-être nous apprendra-t-il que la terre est basse, que l’air doit être pur, et enfin que le feu réchauffe, surtout quand il fait froid. Et que seul celui qui écrit a des chances d’être lu, celui qui parle a des chances d’être écouté, sauf s’il parle pour ne rien dire. Et qu’à Sortie Ouest rien de nouveau…

                Mais comme un bienfait n’arrive jamais seul -et les biterrois ont vraiment de la chance- j’ai entendu dire que le Petit Livre Bleu des pensées du Président Lacas pourrait être illustré par des photos, celles, les plus récentes, tirées de l’album électoral du député Aboud, actuellement sur tous les fronts de l’action photogénique, à l’approche des élections…

                Par exemple, la pensée sur l’eau qui est un bien précieux se verrait agrémentée de la photo du député devant les écluses de Fonserane, ou sur le chemin conduisant au moulin de Bagnols. Pour celle sur le feu qui réchauffe, on reprendrait la photo où il pose en costume / cravate au milieu des pompiers. La terre qui est basse serait illustrée par celle du député sur un tracteur ou une machine à vendanger, qu’il tente en vain de faire démarrer. Enfin, et pour l’air pur, on le verrait quand il a visité une fabrique de placoplâtre, un casque sur le tête et un gilet fluo sur les épaules.

                Après les quatre éléments, le président Lacas pourrait agrémenter le derrière des autobus avec une nouvelle série de pensées sur les dix plaies d’Egypte, en commençant par la pluie des grenouilles ; il pourrait ensuite disserter sur l’invasion des sauterelles, la peste noire, le choléra brun, le propos nauséabond, le rejet de l’autre, la posture vomitive et le front républicain.

                On le voit, c’est donc un magnifique ouvrage qui se prépare, de la part de nos duettistes agglomérés, et nul doute que leur ami le transbattu délégué à la culture et à la médiathèque Du Plaa, qui n’a pas son pareil pour repérer les grands ouvrages de l’esprit humain, voudra parfaire cette belle réalisation culturelle : il fera certainement promouvoir par les médiathèques de Béziers et de Sérignan un livre qui  vise à une excellence digne du Festival des Terrasses du Cantet.

                 Un événement culturel sans précédent, puisque ce sera aussi le premier ouvrage du « Lacasaboudupla », ce mutant politique né par génération spontanée en 2014, qui fait l’objet d’une recherche approfondie au sein l’Université de New-York et à l’Institut des Sciences Politiques de Paris, et auquel j’avais consacré en janvier dernier une autre chronique.

    Jean-Pierre Pélaez
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    (1) Note sur les moutons de Panurge

    Le qualificatif de "carpette" nous a semblé mieux adapté à la situation que celui de "mouton". Mais le symbole reste le même.

    Dans un troupeau de moutons, lorsque la tête du troupeau change de direction, les autres suivent 'bêtement'.
    Au point que, lorsque des éléments paniqués se dirigent vers un ravin ou une falaise, les autres suivent et tout le troupeau 'se suicide' sans qu'un seul se pose la question de savoir s'il fait bien de se jeter dans le vide, comme les autres (notez bien que, vu leur état, personne n'est allé ensuite leur demander pourquoi ils avaient agi aussi stupidement).

    Panurge est un héros de Rabelais qui, pour se venger d'une altercation avec le propriétaire d'un troupeau, a proposé de lui en acheter le chef, la plus belle bête, alors qu'ils étaient ensemble sur un bateau pour une traversée. Une fois l'animal payé, Panurge l'a jeté à l'eau.Bien entendu, les autres moutons, d'eux-mêmes, l'ont immédiatement suivi et tous se sont noyés.

  • NUMERO SPECIAL - Nom de la région : Henri Barthès nous écrit

    Donner un nom à une région n'est jamais anodin. Il enracine ses habitants dans une histoire et les situe géographiquement et historiquement dans celle de la nation à laquelle ils appartiennent. Le nom "Occitanie" qui a été choisi pour la notre n'a, contrairement aux apparences, aucun fondement historique ou philologique. Il n'est que le résultat de médiocres tractations politiciennes, teintées d'idéologie "mai 68".

    Nous avons aujourd'hui le grand plaisir de publier le texte que nous a fait parvenir Henri Barthès sur la question.

    Henri Barthès est spécialisé dans la paléographie, étude des écritures anciennes, la diplomatique, interprétation des documents anciens et la philologie, études des langues anciennes.

    Membre de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, de la Commission archéologique de Narbonne, il préside la Société Archéologique Scientifique et Littéraire  de Béziers depuis 2011.

    Il est Majoral du Félibrige, Académie de 50 poètes , écrivains ou philologues, fondée par Frédéric Mistral en 1854 pour la conservation et la défense de la langue d'oc. Au sein de cette académie, il est titulaire de la cigale d'or, titrée Cigale de la Narbonnaise.

    Outre plusieurs ouvrages historiques, il a publié en 1987 les Études Historiques sur la "langue occitane", ouvrage qui n' a pas manqué de susciter de vives polémiques, dans lequel est étudiée de manière critique la conception de la langue d'oc et du régionalisme languedocien dans les mouvements dits "occitans" ou "occitanistes".

    Ces études sont aujourd'hui d'une pleine actualité et nous avons estimé devoir faire du texte qui suit un numéro spécial de nos envois quasi hebdomadaires.

    On ne pouvait en effet trouver meilleur spécialiste. Mais le système est ainsi fait que le nivellement par le bas est toujours privilégié ...

    Henri Bec

    Vous pouvez retrouver cette étude sur notre site avec une meilleure condition de lecture en cliquant ICI

     

    Langue d’oc contre occitan ?

    Languedoc contre Occitanie,

    quel nom pour la langue,

    quel nom pour la Région ?

    LANGUEDOC

     

     

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      La langue

    Le latin parlé en Gaule a évolué différemment au Nord et au Midi. A partir du Concile de Tours (823), la langue parlée en Gaule a reçu le nom de roman, ou langue romane. Sous ce nom les Troubadours au Midi, les Trouvères au Nord ont créé en roman une poétique vernaculaire.

     

    Au XIIe siècle, dans les Croisades, les deux langages ont été mis en présence et on a désigné les contingents des soldats selon la langue que parlaient les hommes. Dans nos pays, le contact s’est produit à l’occasion de la Croisade albigeoise. On a connu lingua nostra, lengo-nostro : c’est à dire ceux de notre langue, ceux qui parlent notre langue.

    A la fin du XIIIe siècle une différence de langage entre le nord et le midi a été constatée dans la manière d’affirmer : au Nord : Oil (du démonstratif latin hoc, renforcé par un second démonstratif ille) au Midi : O ou Oc (du même démonstratif latin pris seul : hoc.) Un troubadour biterrois, Bernard d’Auriac en 1284 constate : Auziran dire per Arago Oil et Nenil en luec de Oc e de No. (1)

     Les marchands montpelliérains aux foires de champagne forment le terme langue d’oc, pour désigner leur corporation : Jean Chrétien, Capitaine de Montpellier et les marchands de la langue de Provence, de cette langue que l’on dit en langage vulgaire langue d’oc. Ce texte établit que la langue de la Provence (au sens large : tout le Midi de la France), est désignée en langage vulgaire (c.à.d. dans l’expression populaire) : Langue d’oc.

     L’usage populaire et autochtone est consacré dans la littérature universelle à la fin du XIIIe siècle par Dante Alighieri, Dans la Vita Nuova (1283) Se volemo guardare in lingua d’occo, et dans le Convivio, (1295) : quelli di lingua d’occo, et en latin dans De Vulgari eloquentia (1305) : Allegat ergo pro se lingua Oil…pro se vero argumentatur alio, scilicet O.

    Dans notre pays-même, ce sont les célèbres Leys d’Amors des sept troubadours toulousains (1324) qui établissent le nom de la langue romane méridionale : Tramezeron lor letra per diversas partidas de la lenga d’oc (2) Dès lors, et jusqu’à présent, la langue romane du Midi de la France est désignée sans solution de continuité par le vocable Langue d’oc. Une langue non-unifiée, formée de plusieurs dialectes (provençal, languedocien, gascon, limousin, auvergnat etc…)

     La province

    Le morcellement des pouvoirs, la rivalité et les guerres endémiques n'ont pas suscité avant le XIIIe s. la création d’un vocable d'ensemble. La Croisade albigeoise, affaire de la paix et de la foi, remit au Roi capétien une étendue vaste et relativement unifiée a la mort du dernier comte toulousain, Alphonse de Poitiers, en 1271. Trois Sénéchaussées la composaient : Beaucaire, Carcassonne et Toulouse. Les méridionaux, selon l’habitude du temps, nommèrent leur pays du nom de leur langue.

    Telle est l’intention des marchands montpelliérains de 1295 : Pour les contrats d’achat et de vente passés dans la ville de Nîmes, la province de Narbonnaise et dans toute la terre ou Langue d’oc. Et plus loin : L’université des marchands de la Provence et de la Langue d’oc fréquentant les foires de Champagne.

    Les Leys d’Amors de Toulouse considèrent Languedoc comme l’étendue où ces lois philologico-poétiques devront s’appliquer : tramezeron lor lettra per diversas partidas de la Lenga d’oc.

    Les français suivent cet usage, et dès la fin du XIIIe siècle, dans les actes en français, l’administration royale adopte le terme : Item pour la cause des prélaz et clercs de Langue d’oc, c’est assavoir des Sénéchaussées, de Tholose, Carcassonne et Beaucaire. (1298)

    Dès lors, dans les textes en français, Languedoc désignant la Province devient d’un usage universel, dans la chancellerie des Rois de France, mais aussi des Rois d’Angleterre pour leurs possessions aquitaines où l’on parlait cette langue d’oc. En littérature on le trouve chez Froissart, dans la balade d’Eustache Deschamps sur la mort de Duguesclin etc...Il n’a jamais cessé d’être employé, à toutes les époques, et il a pour lui une possession d’état indiscutable. On remarquera que, venu de la langue d’oc, le nom de la province est féminin. Il s’emploie sans article, comme dans la fameuse Histoire Générale de Languedoc des Mauristes dom Devic et dom Vaissète.

     

    OCCITANIE

     

    La langue française n’était pas universellement comprise dans le Midi, il fallait aussi ménager les susceptibilités méridionales. On eut recours pour l’administration parisienne de Languedoc à la langue latine, aisément comprise et universelle. La transposition de langue d’oc en latin donnait lingua de hoc, incorrect grammaticalement. On essaya des traductions, à Lyon : lingua hoquotina. 

    Enfin on résolut la difficulté. Ainsi dans des textes issus des Eaux et Forêts. D’abord énumération des Sénéchaussées (forestarum nostrarum quinque senescallie), puis au début du XIVe siècle : ad senescallos vel judices lingue occitane…(3) Lingue occitane, ici au génitif, pour lingua occitana.

    On analyse occitana comme dérivé de oc suivi du verbe cieo/citare (appeler ou ester en Justice) et du suffixe d’appropriation -anum, au féminin -ana. Occitana est une création de latinistes et bazochiens parisiens du XIVe siècle. De lingua occitana on forma en latin médiéval Partibus occitanis. Pour rendre le français Languedoc, au sens de Province ou Pays de langue d’oc.

    Il s’en faut que le terme ait été universel. Même dans les textes latins de la chancellerie ou des administrations françaises, on voit la notable persistance de Patrie lingua d’oc, voire Lengadoch et au génitif un curieux Lengadochii. (4)

    Les Humanistes à partir du XVIe siècle considèrent la langue d’oc comme la langue des Goths, c’est-à-dire des barbares, et jettent sur elle un opprobre durable. Le dictionnaire de Nicot (1606) donne en un seul mot linguaoccitana pour la langue, et linguoccitanus pour Languedoc, comme dérivé de Linguagothia, la langue des goths.

    Les érudits humanistes du XVIIe siècle, pour traduire élégamment selon eux, le mot Languedoc, forment le néologisme Occitania. Ainsi dans une vie de saint des Bollandistes : …in Narbonensis ditione, num Occitania seu Lengadocia inferiore, (Dans l’étendue de la Narbonnaise appelée maintenant Occitania ou Languedoc).

     

    Occitania est un vocable du latin des Humanistes parisiens du XVIIe, repris du latin de la chancellerie du Moyen âge, pour rendre en latin -et uniquement en latin- le mot Languedoc.

    En français il trouve un usage sous la forme de l’adjectif occitanien ou occitanique au début du XIXe siècle sous l’effet du romantisme. Rochegude écrit le Parnasse occitanien, Fabre d’Olivet publie les Poésies occitaniques.

    Occitanie a eu sporadiquement un usage restreint et ultra-minoritaire chez les littérateurs français du Midi, sous le rapport symbolique ou allégorique. Il n’est pas entré dans le fonds originel, usuel et autochtone de la langue d’oc. Frédéric Mistral et les Félibres ne l’ont pas employé. (5)

     

    OCCITAN

     

    A la fin du XIXe siècle, deux poètes, instituteurs de l'enseignement primaire dans le Toulousain, Antonin Perbosc et Prosper Estieu, sous l’influence des idées romantiques tardives et de l’anticléricalisme ambiant, voulurent s’opposer à Frédéric Mistral et aux Félibres, qu’ils jugeaient conservateurs et cléricaux. Ils formèrent un système d’écriture et d’orthographe de la langue d’oc, archaïsant, différent de l’orthographe traditionnelle rénovée par Mistral et les Félibres. Ils espéraient par ce retour en arrière unifier la langue et mettre fin à son morcellement dialectal, dans lequel ils voyaient l'effet de la décadence. Système simpliste, basé sur la lecture non-comprise d’une Grammaire Romane (Raynouard, 1818) depuis longtemps dépassée, qui faisait appel à un archaïsme violent et obtus. Ils donnèrent à ce système et à la langue d’oc, revue et corrigée, le nom inusité d’occitan, tiré du mot Occitanie. (6)

     

    Le mot occitan et le principe graphique et unificateur qui le fonde, furent remarqués outre-Pyrenées par le catalanisme. Mouvement nationaliste et impérialiste, admiratif de Bismarck et de l’Allemagne, qui cherchait une aire d’expansion dans le Midi de la France, pour former la future Etnos Iberica sous domination catalane, de l’Ebre à l’Auvergne (Enric Prat de la Riba, La nacionalitat catalana, 1906).  Cette Etnos iberica paraît une réinterprétation romantique des prétentions hégémoniques des Comtes de Barcelone et leurs successeurs sur le Midi de la France au XIIe siècle. Prétentions auxquelles la Bataille de Muret (1213) et le Traité de Meaux-Paris (1229) mirent fin. A cette référence historique s'est ajouté un fort sentiment de supériorité à l'égard des autres provinces d'Espagne, dont le développement économique de la Catalogne fut le prétexte.

    Une liaison catalano-occitane avec un fort soutien du catalanisme (Josep Aladern) à l’occitanisme se développa de 1905 à 1912. Les prodromes de la guerre de 1914-1918, puis le confit y mirent fin.

     En 1929, les relations se renouèrent entre le catalanisme (Josep Carbonell, de Sitgès) et les occitans du toulousain (Louis Alibert, de Montréal d'Aude). À l’initiative des catalans, l’occitan fut soutenu et promu.  La Gramatica occitana, de Louis Alibert, base des assertions linguistiques occitanes, fut réécrite à Sitgès de la main du catalaniste Carbonell, publiée et diffusée aux frais des catalanistes.

     La propagande occitane entre-deux-guerres fut financée, dirigée et orchestrée par les catalanistes. La Societat d’estudis occitans, une plate réplique, crée à Sitgès, de l’Institut d’Estudis catalans. Les fonds catalanistes abondaient les publications occitanes et parfois les individus eux-mêmes.

     La fortune du mot Occitan pour désigner la langue d’oc à l’époque moderne (XXe et XXIe s.) repose surtout sur le soutien et l‘intervention catalanistes. Or ce mouvement avait pour but essentiel de se former une aire d’extension et de diffusion dans le midi de la France. Il ne semble pas y avoir renoncé en 2015.

     

    SIMILITUDES CATALANO-OCCITANISTES.

     

    La conception de la langue

    Selon les théories avancées par les occitanistes, l’occitan aurait été soumis au français comme le catalan au castillan. Il faut rompre avec cette supeditatcio et appliquer à l'occitan le procédé des catalanistes : la descastellanizatcio :

    1. Inventer une orthographe archaïsante, officielle, imposée et obligatoire.
    2. Tendre à l'unification et extinction plus ou moins complète des dialectes.
    3. Faire de la langue unifiée un prétexte national, un moyen de réclamation contre l'Histoire.

     

    La langue n'est plus alors une réalité objective, observée et pratiquée dans son état réel, mais un support du nationalisme. À l'imitation de la Nation Catalane, a été pensée et imaginée une Nation Occitane revendiquant contre la France, et contre l’Histoire. L’Occitanie couvrirait dans cette hypothèse les pays parlant ou ayant parlé l’occitan. On constate qu’elle continue en France l’Etnos Iberica de l’Ebre à l’Auvergne des catalanistes

     

    Les moyens

    Le principe linguistique occitaniste comme le catalaniste est affirmé intangible et incontestable, avec assertions péremptoires, répétitives, assénées lourdement. L'exemple catalaniste a été la doctrine linguistique de Pompèu Fabre, imposée par des moyens reconnus comme totalitaires par certains catalans eux-mêmes. (7)

    Les publications au service de la cause sont nombreuses, répétitives, feront l'objet de commentaires nombreux et laudatifs.

    Les organes, associations, pléthoriques en nombre, sigles, bulletins, plus qu'en adhérents réels. Les mouvements recourent à des manifestations multitudinaires, avec un recrutement bien encadré, donnant l'impression de foules adhérentes innombrables et majoritaires. Cette propagande conduit à un effet anesthésique des opinions contraires ou divergentes du modèle.

    Il en résulte une imprégnation conformiste qui enrôle sous un drapeau unique, donnant le change.

     

    Conséquence en domaine de langue d'oc

    La propagande imitée du catalanisme a conduit à un usage quasi-universel et général de ce côté-ci du Rhône -souvent de bonne foi- du mot occitan, malgré l'absence de justification historique et philologique du mot. Le système linguistique occitan, bien qu'infondé, tend à devenir le seul, parce que poussé par les plus bruyants, qui se prétendent les plus nombreux. Or, en ces matières l'argument du nombre est invalide. (8)

    L'occitan, dans la pratique, conséquence du système, n'est plus la langue d'oc. Depuis longtemps les locuteurs naturels n'y reconnaissent pas leur langue et se sont détournés. Les locuteurs formés au système ânonnent souvent entre eux un pitoyable et artificiel décalque du français qui n'a plus de vrais rapports avec la langue d'oc. D’autres, de bonne foi, tentent d’exprimer la langue d’oc sous le vêtement déformant de l’orthographe occitane codifiée, normalisée, imposée.

    Les bonnes volontés respectables qui se donnent, de bonne foi, au système occitan mériteraient infiniment mieux qu'un nom issu des parisiens, et un produit douteux et infondé en soi, sous-tendu par un nationalisme et impérialisme venu d'au-delà des Pyrénées.

    Là, comme ailleurs, il faudrait revenir au réel.

     

     

    Traductions, notes et compléments

    Les innombrables références de l’ouvrage d’Henri Barthés, Etudes Historiques sur la « langue occitane », qui assoient sa thèse de manière incontestable, n’ont pas été reproduites dans ce résumé condensé. On renvoi de manière générale audit ouvrage.

     

    1. On entendra en Aragon, dire oil et nenni et non plus O et nou.
    2. Ils mandèrent leur lettre dans les diverses parties de la Langue d’oc.
    3. Aux sénéchaux et juges de Languedoc.
    4. Les actes des rois d’Angleterre pour les possessions anglaises d’Aquitaine ou Rouergue conservent en latin le mot autochtone Lengadoc, Lengadok,
    5. Frédéric Mistral dans le Tresor dou Felibrige tome II, p. 431 : Le mot Occitania ou Patria linguae occitanae est la traduction usitée dans les actes latins des 13 e et 14e siècles pour désigner la province de Languedoc.
    6. Perbosc et Estieu, dont on ne met pas en doute la bonne foi, n’avaient pas les compétences nécessaires pour une telle entreprise. Ils ignoraient totalement la naissance et le prodigieux développement au XIXe siècle de la philologie romane. Ils ont découvert en 1895 la Grammaire de Raynouard datée de 1818, et se basant sur cet ouvrage depuis longtemps dépassé ont formé un système clos et fermé sur lui-même.
    7. Le catalanisme a été imposé en Catalogne par le pouvoir politique de la Generalitat, avant la Guerre civile d’Espagne. Il y eut, et il y a encore sans doute, un mouvement littéraire catalan non-catalaniste. Il est représenté par Mossen Antoni-Maria Alcover, philologue et dialectologue reconnu, auteur du seul ouvrage scientifique valable pour le domaine catalan, le Diccionari català-valencià-balear, et lourdement combattu par le catalanisme Ce mouvement continua longtemps la Renaixenssa, avec laquelle vers 1850-60 Frédéric Mistral et les Felibres nouaient des liens. Le développement du catalanisme impérialiste à partir de Prat de la Riba (fin du XIXe s.) a provoqué la fin de ces relations. Le système catalaniste en matière de langue est représenté par Pompèu Fabre : il préconise la création d’une orthographe rigide et imposée, un retour en arrière vers des formes souvent périmées. L’imposition du système linguistique catalaniste a été comparée par des catalans eux-mêmes à une tyrannie, et à une dictature linguistique.
    8. Le système linguistique occitan a été, par des moyens de propagande et non par la force politique directe, quasiment imposé dans les faits à des régions entières où se parle ou se parlait la langue d’oc. Le procédé a été moins violent qu’en Catalogne, mais comparable mutatis mutandis. Il s’est accompagné objectivement d’un recul de la langue dont les causes sont multiples, mais auquel il n'est pas étranger.
    9. On rappelle que le poète Frédéric Mistral et ses compagnons, formant le Félibrige en 1854 entendaient (et les Félibres entendent toujours) la langue d'oc comme une réalité objective à défendre et cultiver. Ils l'étudient et la pratiquent dans son état actuel moderne et au terme d'une évolution organique et historique. Ils demandent pour elle et pour la culture qu'elle représente une place digne et reconnue dans la richesse patrimoniale de la France. Ils ne l'utilisent pas pour une inutile revendication contre l'Histoire ni comme un prétexte à des revendications utopiques voire dangereuses.

          Henri Barthès

    Vous pouvez retrouver cette étude sur notre site avec une meilleure condition de lecture en cliquant ICI

  • Théâtre des franciscains : la saison reprend

    La compagnie Dulciné,en création au Théâtre des Franciscains du dimanche 11 au samedi 17 septembre 2016, vous invite à assister à la présentation publique du travail accompli durant la résidence de création.

    « Soigne ton gauche » est une création de ciné-bruitage de Marion Motte et Walter Loureiro sur des courts métrages de Jacques Tati et Pierre Etaix. Une salle de cinéma, des instruments de musique : accordéon, violon et autre banjo. Du bric-à-brac se trouve sur la scène...des objets détournés de leur fonction première servent à bruiter les films.

    C'est parti pour unciné-bruitage !

    Entrée gratuite

  • Béziers libère la parole

     

    Jean Frédéric Poisson sera présent le jeudi 15 septembre au palais de Congrès à 20h00 pour une conférence sur son dernier livre « Notre sang vaut moins cher que leur pétrole »

     

    Entrée gratuite  – Livres sur place

  • La Nouvelle Revue de Presse

     N'omettez pas de cliquer

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    29 août 2016

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    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg 30 août 2016

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    La préoccupation première des dirigeants de l'agglo est désormais de tout faire pour empêcher la réussite de la politique mise en œuvre par la municipalité de Béziers. Après avoir joué dans un premier temps les mauvaises augures, en déclarant à qui voulait l'entendre, et avec l'orgueilleuse prétention qui est le propre des incompétents, que "tout cela n'allait pas durer bien longtemps", ils réalisent que la ville est bien repartie dans toutes ses composantes. Alors ils ne trouvent rien de mieux que de se livrer à un véritable sabotage. Tout cela n'est pas très brillant !

     

    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg1er septembre 2016

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    3 septembre 2016

     

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    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg4 septembre 2016

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    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg7 septembre 2016

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    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg8 septembre 2016

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    8 septembre 2016

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    Oui M. le Maire, vous avez raison,

    les électeurs n'oublieront pas

     

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    Encore les donneurs de leçons. Faites ce que je vous dis ...

     

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    8 septembre 2016

     

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    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg10 septembre 2016

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    ENFIN, POUR SOURIRE UN PEU,

    NOUS NE RÉSISTONS PAS AU PLAISIR DE VOUS PRÉSENTER, COMME TOUTES LES SEMAINES,NOTRE SOUS-PRÉFET DANS SES ŒUVRES (UN PEU AJUSTÉES TOUT DE MÊME !)

     

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  • C'est la rentrée !

     

    A l'occasion de la rentrée scolaire, notre ami Jean-Pierre Pélaez a rédigé, spécialement pour les lecteurs de ce blog, une note particulièrement bien sentie, sur "quelques évidences" relatives à l’Éducation nationale.

    C'est toujours avec un immense plaisir que nous lisons ses chroniques frappées au coin du bon sens, accompagnées d'un humour décapant. Nous comprenons, qu'il ne soit pas en odeur de sainteté auprès de nos édiles locales qui ne s'avisent cependant jamais de publier le moindre démenti, parce qu'elles se reconnaissent sans difficultés dans ces portraits sans concession et n'ont pas la hauteur suffisante pour apprécier l'humour intelligent ; sans compter la médiocre politique culturelle mise en œuvre : un bon auteur ferait certainement désordre...

    A lire jusqu'au bout, et à diffuser sans modération !

    Merci Jean-Pierre.

     

    A l’occasion de la rentrée des classes

    contre le déni de réalité

    rappel de quelques évidences !

     

                    Un récent article du 26 août, à la une de Midi-Libre, s’inquiète de la réforme des collèges qui stresse les enseignants. Et il est vrai que pour ce qui est du stress -et pas seulement depuis la dernière réforme dite Belkacem, tout aussi absurde que les précédentes-, les malheureux enseignants ne connaissent que cela depuis trente ans, pris dans un système qui poursuit lentement mais sûrement sa décomposition.

                Un extrait d’un autre article du Point (signé Louise Cunéo) sur un stage de formation qui lui était consacré permettra de juger de la teneur de la dite réforme :

                « Et les formateurs de suggérer que deux enseignants, l'un de sciences de la vie et de la terre et l'autre de lettres modernes par exemple, pourront l'an prochain se retrouver à travailler ensemble autour d'un sujet commun: « Gargantua, Emma Bovary mangent-ils équilibré ? » (sic). À l'énoncé de cet exemple érigé en modèle, Marie et tous ses voisins ont été stupéfaits. L'une des inspectrices a poursuivi la présentation du Powerpoint: « Vous pourriez mettre en place un exercice de réécriture de menu mangé par Gargantua, façon bio… » À la lecture du document rétroprojeté, il apparaissait clairement que les deux enseignantes de français et de SVT qui avaient rédigé ce sujet n'avaient pas réussi à se mettre d'accord, puisqu'une autre problématique sur « les enjeux de l'alimentation » était également notée. Deux titres étaient même suggérés: « Je me nourris, tu te nourris, il se nourrit » ou « Faut-il manger végétarien à la cantine ou pas? ».

                  Tout est dit ! On comprend que nos enseignants soient stressés !

              J’ai longtemps pratiqué moi même ce métier, ayant enseigné le français et surtout le latin. Sans stress pour la bonne raison que voyant dès le début l’inutilité d’une quelconque critique, et considérant, selon le principe des stoïciens que «tout ce contre quoi je ne peux rien faire me laisse indifférent» (en l’occurrence remuer des momies, ou rendre lucides des aveugles), je me suis limité à  faire mon travail du mieux possible, dans un contexte débilitant, et sans me soucier d’une quelconque directive, mais aussi parce que je n’exerçais fort heureusement qu’à mi-temps, en complément de mes activités d’auteur dramatique. Mais cela m’a donné aussi le recul pour mesurer l’étendue des désastres.

                Dire que, depuis vingt ou trente ans, on apprend encore quelque chose dans nos collèges, et plus récemment au lycée, serait prendre les Français pour des imbéciles, même si beaucoup le disent, par niaiserie incurable ou font semblant de le croire, par obligation et avec des arrière-pensées professionnelles, carriéristes ou politiciennes.

                Plus d’exigence, plus de discipline, plus de redoublement, plus de contrôle de quoi que ce soit, bientôt plus de notes (et de toute façon, elle ne servent déjà plus à rien) ; les conseils de classe sont des chambres d’enregistrement, des lieux de parlotes stériles, et sans effet. Travailleur assidu ou paresseux invétéré, intelligent et doué ou complètement stupide, motivé ou pas motivé du tout, sachant lier et écrire ou pas, les élèves remontent jusqu’au Bac pour tous, au terme d’une suspense insoutenable qui les verra tous sauter de joie et s’embrasser en criant : « J’y crois pas, c’est super, c’est génial ! » Le Brevet des Collèges et plus récemment le Bac ne signifient plus rien et n’ont plus aucune valeur. Et là encore on comprend le stress d’enseignants, obligés de donner un examen à des ignares, enseignants auxquels on a enlevé tout pouvoir, tous moyen de faire apprendre quoi que ce soit, sinon le dogme des Droits de l’Homme et les niaiseries socialistes en vogue, valeurs de la République, vivre ensemble, haine de la nation, lutte contre les discriminations etc…  Obligés de se couler dans des quotas de réussite imposés par le Ministère et le Rectorat (et gare à qui ne les respecte pas !) ces enseignants -et ce n’est pas le moindre des paradoxes !- qu’on prend encore plus que les autres français pour des imbéciles semblent pourtant contents, malgré leur stress, d’être traités ainsi puisque pour la plupart -même si le nombre semble en diminution- ils votent à gauche ou pour un Parti Socialiste qui avec ses frères ennemi de l’UMP est le grand responsable de cette déliquescence ! Et ils tremblent à l’idée de voir Marine Le Pen au pouvoir : mais, dans leur domaine d’activités, comment pourrait-elle faire pire ? On se le demande.

                Depuis trente ans, mis entre les mains de pédagogistes qui ont appuyé leurs carrières sur des théories fumeuses, d’inspiration vaguement rousseauiste (tout le monde il est beau, tout le monde il et gentil !) notre système d’enseignement est devenu une vaste pétaudière sur laquelle pérore un certain nombre d’ayatollahs, toujours les mêmes, au premier rang desquels figue l’inénarrable  Philippe Meirieu, invité il y a deux ou trois ans des Chapiteaux du Livre de Sortie-Ouest, pour prêcher la bonne parole pédagogique, pompier pyromane qu’on appelle dans tous les médias socialistes (pardon pour le pléonasme) pour éteindre l’incendie qu’il a allumé, et dire les remèdes qu’il faut pour remettre sur pied le cadavre qu’il a créé, sorte de docteur Frankenstein qui a produit un monstre et qui court après pour le rendre encore plus monstrueux !

                Je connais bien Rousseau pour avoir notamment rédigé à l’Université un mémoire de maîtrise sur lui, c’était  un esprit brillant et révolutionnaire qui a apporté beaucoup à la Littérature et aux idées, notamment dans le domaine social et politique. Mais ses théories sur la bonté naturelle de l’homme, fondées sur l’étude livresque de tribus d’Amérique ou ses théories éducatives -émanant d’un homme qui a abandonné tous ses enfants et n’en a jamais éduqué le moindre- théories destinés à rester théoriques, appliquées à la lettre, et souvent mal comprises par ces Diafoirus, ont abouti aux imbécillités qui sous tendent les différentes réformes de ces trente dernières années, depuis la réforme Haby dans les années 70, avec le lancement du collège unique jusqu’à la réforme des rythmes scolaires de l’apprenti Peillon et celle, aussi absurde qu’inapplicable de Mme Belkacem.? On comprend une fois de plus que les enseignants soient stressés !

               Et à ce sujet, et au regard de tout ce stress, j’ai d’ailleurs du mal à comprendre- d’autant qu’il est plus que mal payé- pourquoi certains font encore ce métier et, comme le fils de Géronte, ce que de jeunes étudiants -même s’ils sont de moins en moins nombreux à se précipiter sur les concours d’enseignement- peuvent aller faire dans cette galère ! A moins, -et c’est là peut-être l’explication- que ces impétrants ne souhaitent découvrir ce que le mot absurdité veut  dire, à moins que, lecteurs et admirateurs de Kafka, Jarry, Ionesco ou Beckett, ou bien, plus classiques, de Molière et Courteline, ils n’aient envie de vivre au quotidien les œuvres de ces grands auteurs...

               Car dans le domaine du comique et de l’absurde, ou tout simplement de l’imbécillité, depuis trente ans, le théâtre de l’Éducation Nationale brille des feux les plus éclatants : pédagogie différenciée, rénovée, collège unique, collège pour tous, collège de l’an 2000, parcours diversifiés, individualisés, apprendre à apprendre, soutien scolaire, remédiation, élèves en difficulté, classes hétérogènes, séquences didactiques, catéchisme et circulaires pédagogiques,  bac pour tous, Évangile selon Saint-Meirieu,  élève mis au centre du système éducatif, rythmes scolaires, semaine de quatre jours, de  cinq  jours, de quatre jours et demi, ouverture sur le monde extérieur, éducation à la citoyenneté, et j’en passe, et pour terminer les réformes Peillon et Belkacem, les innombrables néologismes de l’imbécillité sortis de cette institution pour aggraver un peu plus la situation constituent un véritable pain complet ! Qui plus est, tout cela écrit dans une langue inaccessible au commun des mortels,

                Car ces pédagogues, il faut le savoir, produisent en la matière de pures merveilles. Ainsi, la maîtresse, l’instituteur devenus professeurs des écoles disent aux élèves, au lieu de tenir un crayon, qu’ils vont apprendre à manier loutil scripteur. Un outil scripturaire est un stylo, un référentiel bondissant est un ballon, et un bloc mucilagineux à effet soustractif  n’est pas le président Hollande,  comme on pourrait le penser, c’est tout simplement une gomme. Les rédactions sont des productions écrites, les courses d’école des sorties de cohésion, les cancres et les nullards sont des élèves en difficulté, les idiots des élèves à besoins éducatifs spécifiques. La palme revenant  au conseil supérieur des programmes de la déconstructrice des stéréotypes, Mme Belkacem. Dans ses rapports, on peut lire que l’élève n’apprendra plus à écrire mais à maitriser le geste graphomoteur et automatiser progressivement le tracé normé des lettres. Il n’y aura plus de dictée mais une vigilance orthographique. Quand un élève aura un problème on tentera une remédiation. Avec la gymnastique… ou plutôt l’éducation physique et sportive, on franchit le mur du son : courir, c’est créer de la vitesse, nager en piscine cest se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé et traverser leau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête, et le badminton est une activité duelle médiée par un volant. Et moi, je propose pour désigner les auteurs de toutes ces âneries des apprenants nayant pu terminer leur parcours pédagogique différencié.

               On le voit, tous les records sont battus, le seuil limite, le mur du son de l’imbécillité ont été dépassés depuis trente ans dans le collège unique des pédagogues innovateurs et différenciés, dernier système maoïste au Monde, où un pseudo-égalitarisme monstrueux produit les pires inégalités et les pires injustices qui soient, et où une animation à la crème pédagogique remplace l’acquisition d’une quelconque connaissance ou d’un semblant d’esprit critique  !

               Quel en est le résultat aujourd’hui ? Quiconque ira enseigner dans tel ou tel collège, pourra le constater  mais il est vrai que les ministres en charge de toutes ces réformes stupides, lorsqu’ils sortent d’un Ministère où l’on travaille sur des élèves fictifs et des établissements fictifs, n’y vont que pour une promenade récréative, en compagnie de Monsieur le Recteur, Monsieur le Député UMPS, Monsieur le Président UMPS du Conseil Général et Monsieur le Chef d’Établissement, qui les accueillera, loin de tout ce qui pourrait les interpeller.

                Le résultat, c’est que les écoles de la République sont devenus des sortes de zoos dans lesquels, au milieu des cris, des bagarres, des disputes, des insultes les plus grossières, des incivilités les plus hétérogènes, des livres ou des cahiers oubliés, des devoirs qui ne sont pas faits, dans une absence  quasi-totale de discipline, entre diverses interventions des pompiers, du planning familial, de la sécurité routière, et j’en passe, entre les problèmes de cantine ou de cars scolaires, les interventions de parents d’élèves pour faire annuler telle option ou telle heure de retenue,  au rythme d’emplois du temps de plus en plus incohérents, les professeurs -si l’ont peut encore les appeler ainsi tant le mépris qu’on leur applique empêche de les considérer comme tels!-  accomplissent une sorte de travail d’animation et de garderie plus que de transmission d’un quelconque savoir ! Et les quelques malheureux élèves qui ont encore envie d’apprendre quelque chose travaillent le plus souvent au milieu des quolibets et des invectives des autres !

               Connaissant la situation, et montrant par là le courage qui les anime, tous les ans, dans les documents de rentrée, les chefs d’établissement rappellent les lois et circulaires restreignant jusqu’à l’absurde les motifs d’exclure du cours un élève. Ainsi, l’exclusion d’élèves qui en empêchent le bon déroulement -et ils sont nombreux !-, est devenu un crime de lèse-majesté, et la preuve qu’on ne  sait pas les “intéresser”, jusqu’à ceux-là même qui ne s’intéressent à rien, catégorie non répertoriée par les pédagogues innovateurs, et tout est fait pour rendre le métier de professeur impossible, tout en écoeurant les élèves qui ont envie d’apprendre, et en achevant de les persuader de rejoindre les bataillons de ceux qui passent leurs journées à s’amuser, se battre, s’insulter, perturber les cours et faire les imbéciles ! Travailler et apprendre sont la marque du “bouffon” et le dernier recours de ces malheureux élèves est de travailler en cachette, au moins de ne pas trop le montrer. De toute façon, tout le monde remonte de classe en classe, sans aucune exigence, et c’est bien la preuve que chacun a le niveau souhaité, jusqu’au brevet des collèges, avec ses sujets pour ignorants et ses dictées de quatre lignes et demi, puis jusqu’au baccalauréat où l’on peut même en cas d’échec -un comble !- conserver les notes de son choix pour la fois suivante.

               Notre pays avait il y a trente à quarante ans le meilleur système d’instruction du monde, envié dans tous les pays ! Aujourd’hui, il doit figurer parmi les derniers, il est selon un mot qui n’est pas le mien, mais celui de JP Brighelli,  “une fabrique du crétin”, ou une préparation à la barbarie. Heureusement -preuve suprême de la réussite du système, claironnée par nos ministres- 90 % des élèves ont le bac, un bac avec lequel nombre d’entre eux iront grossir les amphis bondés des universités et produire des copies dont une bonne proportion s’apparente à des charabias remplis de fautes d’orthographe, avant d’aller  au bout d’un an ou deux faire la mise en rayon au supermarché du coin, ou pointer à Pôle Emploi !

               Et dire que pour cela, tous nos Ministres de l’Education Nationale ont  perçu précisément un salaire de ministre ! Heureusement qu’ils n’étaient pas payé au mérite, comme le préconisent certains car, au vu des résultats de leur action ministérielle, ils percevraient tout juste le RSA !

               Au train où vont les choses, je ne sais d’ailleurs pas qui ces ministres vont trouver bientôt pour faire ce métier de gardien de zoos sans cages pour un salaire parmi les plus bas d’Europe, juste derrière la Bulgarie : des recrutés de pôle emploi par un chef d’établissement autonome, plus ignorants encore que leurs élèves,  des chômeurs en fin de droit, après un stage de pédagogie active, de malheureux étudiants qui ne trouveront pas à faire autre chose, des présidentes de l’association des parents d’élèves venus développer leurs sens aiguë de la maternité, des pédagogues théoriciens voulant vérifier le bien fondé de leurs études, en tout cas pas des professeurs dignes de ce nom travaillant à transmettre nos savoirs et les valeurs de notre civilisation.

                Plus grave encore, au bout de toute cette réalité, il faut dénoncer dans notre pays un moins d’école, fil conducteur des politiques depuis trente ans, et qui correspond à la faiblesse grandissante de l’Etat et de la Nation, terme, avec le mot de Patrie, que le responsable des nouveaux programmes de Mme Belkacem se sont précisément vantés d’avoir banni des textes qui les définissent.

     

    JEAN-PIERRE PELAEZ

    Auteur Dramatique/ Sociétaire SACD

    Président de Théâtre d’Auteurs en Languedoc

    LE MARS DES AUTEURS

    Courriel  jppelaez@wanadoo.fr

    site internet : www.jeanpierrepelaez.com