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  • I-Défense et illustration de notre patrimoine

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    Nous avons l'immense plaisir de vous présenter une étude archéologique réalisée par notre ami Jean-Paul Wiegant, ancien responsable du service archéologique de la maie de Béziers.

    Cette étude fera l'objet de plusieurs publications, tant sont importants la documentation et les commentaires. Il est en effet indispensable d'en prendre connaissance avec soin et attention. Compte tenu de leur intérêt, ces différentes publications ne seront pas intégrées dans les envois hebdomadaires que nos lecteurs connaissent bien, mais feront l'objet de tirages à part.

    Trois sites de Béziers sont étudiés : les anciennes arènes, la place de la Citadelle et la basilique Saint Aphrodise. Chaque étude sera diffusée en huit publications environ chacune.

    (Cliquez sur les photos et images afin de les consulter plus facilement.)

     

    Les anciennes arènes romaines - 1

    Réhabilitation du site et archéologie (1987à 2005)

     

    Les indispensables interventions de sauvetage ou archéologiques menées sur les arènes romaines (l'Amphithéâtre) de Béziers et le quartier Saint-Jacques ont été réalisées dans le cadre du projet de mise en valeur des vestiges du monument romain, suivi de la restructuration du quartier en amont des travaux et, pour ce faire, il était nécessaire d'inventorier chronologiquement les structures caractéristiques existantes ou cachées du monument, dans un but de conservation et d'informations historiques supplémentaires.


    Ce travail sera réalisé en collaboration avec les architectes des Bâtiments de France et du Secteur Sauvegardé, la S.E.B.L.I. Des fouilles seront exécutées sous le contrôle de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.) - Service Régional de l'Archéologie du Languedoc-Roussillon (S.R.A.) et celui scientifique de Christian Olive, responsable du secteur de Béziers ouest pour l'état.


    Pour ce faire, C. Olive fera appel à l' Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (A.F.A.N. qui deviendra l'I.N.R.A.P. Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) conduite par Olivier Ginouvez, responsable scientifique d'opération A.F.A.N. et son équipe, Daniella Ugolini, spécialiste en céramique protohistorique, le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S,), la Mission Archéologique de la Ville de Béziers (M.A.V.B.) administrée par Jean-Paul Wiegant, archéologue auxiliaire chargé de la coordination entre les intervenants et la précieuse collaboration de bénévoles assidus et d'agents des services municipaux.

     

    Plan 01 - Situation des arènes antiques de Béziers

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    Présentation du monument antique

    L'amphithéâtre est un monument politiquement romanisé dédié aux spectacles et jeux divers offerts à la population par les dirigeants romains locaux. Il a été construit vers l'an 80 de notre ère, sa forme elliptique est, pour moitié, adossé à la colline St Jacques et il a été majoritairement bâti avec de petits blocs de calcaire (Opus vittatum) dont les joints ferrés semblent avoir été  peints en rouge.


    Les quelques gros blocs de calcaire taillés sous forme de parallélépipède rectangle trouvés sur le site ont été principalement employés pour asseoir les fondations des murs porteurs, des bases de pilastres, des plafonds et des arcades voûtés.


    Hors le bandeau sculpté courant en sailli au dessus de la moitié supérieure de la galerie principale de circulation de l'ambulacre et les moulures de la seule base angulaire de pilastre qui sera découverte postérieurement aucun autre décor lithique intéressant n'a été remarqué pendant toutes les investigations. 

       
    L'arène centrale était entourée d'un mur podium qui protégeait les premières rangées de gradins recouvrant des vomitoires et la galerie elliptique (Ambulacre) qui parcourait tout le rez de chaussée sur une hauteur de 5,60 m et une largeur de 3,78 m pour faciliter la circulation interne dans le bâtiment. La façade extérieure, elle aussi elliptique, de l'amphithéâtre (Peut être percée d'arcades ouvertes ?) devait approcher, par endroit, les 17 m de hauteur. Les dimensions approximatives de l'édifice, hors tout, sont de 108,3 m de longueur sur 88,60 m de largeur.

     

    Plan 02 -  L'amphithéâtre et les vestiges confirmés

     

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    Textes explicatifs du Plan 02 précédent

    Le plan 02, réalisé en 1999 par C. Olive, D.R.AC.- S.R.A du Languedoc-Roussillon et O. Ginouvez, archéologue, responsable scientifique de l'opération de terrain pour l'A.F.A.N., présente les structures de l'amphithéâtre antique attestées ou présumées contenues dans la parcelle cadastrale LX de Béziers et met en évidence, rehaussés en noir, les éléments ou vestiges de bâtis confirmés par la synthèse des résultats des opérations de fouilles ainsi que des longues recherches accumulées de 1991 à 1999, dans les rez de chaussées et caves des immeubles du moyen âge, difficilement accessibles, bordant encore actuellement l'arène centrale de l'amphithéâtre. Il sera précisé que la superficie totale de l'amphithéâtre antique de Béziers représentant environ 2051 m2 ne semble pas avoir pu contenir plus de 13700 spectateurs.


    C'est probablement suite à une extension de la population et du commerce dans la cité avant l'an 80 de notre ère, qu'après avoir profondément entaillé le flanc est de la colline, fut construit cet amphithéâtre comprenant une arène centrale type au monde romain. D'après certains indices cet édifice parait avoir été délaissé autour du IIIéme ou début du IVéme siècle après J-C jusqu'à une nette réoccupation du secteur du XI au XIVéme siècle par une modeste population accompagnée d'artisans divers (Potiers, métallurgistes, etc...) qui sera suivie postérieurement d'une forte urbanisation, incluant bâtiments religieux et laïcs, formant aujourd'hui l'ossature actuelle du quartier.

     

    Explication des photos suivantes :

     

    Photo-1

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    Photo 01 : 1991 / 1992, nettoyage et débarras de l'ancien ambulacre des divers détritus entreposés avec démolition des niches à chien, poulaillers, cabanons parasites obstruant son accès et toutes possibilités d'entreprendre les futurs sondages archéologiques confiés par la D.R.A.C. Service Régional de l'Archéologie du Languedoc-Roussillon à O.Ginouvez, archéologue scientifique de  l'A.F.A.N. et à son équipe de techniciens.

     

    Photo-2

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    Photo 02 : Premier sondage profond dirigé en 1992 et 1993 par O. Ginouvez (A.F.A.N.) à l'arrière des garages modernes en béton et à l'aplomb de la paroi intérieure sud, encore en élévation, du vestige de galerie de circulation antique accolée contre le flanc nord de la colline St Jacques. La finalité de ce sondage étant de vérifier l'existence et le niveau d'enfouissement du sol de circulation d'origine dans la galerie principale.


    Trois mètres de remblais hétérogènes successifs seront péniblement retirés malgré les contraintes apportées par les infiltrations permanentes d'eaux d'infiltration avant de pouvoir enfin atteindre le plus ancien sol de circulation antique, très compacté et parsemé de rebouchages d'entretiens.

     

    Photo-3

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    Photo 03 : Courant 1993, la Municipalité de Béziers, devenue propriétaire, lance la démolition des garages en béton qui défiguraient l'aspect du site et interdisaient l'accès de cette partie des anciennes arènes romaines pour les recherches archéologiques, la création du jardin public municipal et une future ouverture du site aux divers publics.

    A suivre ...

  • 2018

    LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX

    DU BITERROIS VOUS  SOUHAITENT

    UNE BONNE ET HEUREUSE ANNÉE

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    Photo Christophe Lescoutra

  • RESERVEZ VOTRE SOIREE

     

    Le samedi 27 janvier 2018 à 18 h 00

    Colonie espagnole

    1, rue vieille citadelle, 34500 BEZIERS

     

    Soirée organisée par l'association AEDE

     

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    Musique traditionnelle d'Espagne et d'Amérique du sud

    Une chanteuse, un guitariste et un accordéoniste

    Un régal pour les amateurs

     

     

    AU PROGRAMME

     

    L’AUTRE BOUT DU MONDE

    DE COLORES 

    BLOWIN’ IN THE WIND

    MARJOLAINE

    JOLIE LOUISE

    MOLLY MALONE

    VALSE POLONAISE

    GRACIAS A LA VIDA

    HEGOAK

    CLAVELITO

    SOKOLY

    DIMANCHE

    BALCON DE SANTIAGO

    L’HERBE TENDRE

    MY HOME IS NOWHERE WITHOUT YOU

    CLANDESTINO

    SUZANNE

    UN DIA A LA VEZ

    LILI MARLEEN

    LOS PECES

    LE LAC BIJOU

    THE CIRCLE

    DIRTY OLD TOWN

  • L’Euro-Illusion

     POLITIQUE MAGAZINE

     

    Emmanuel Macron et Angela Merkel - Politique Magazine

    Comment oser affronter la question monétaire et toutes les questions connexes qu’elle entraîne ? Macron, comme ses prédécesseurs, en est réduit à tenter de ne corriger que les conséquences.

     

    Clemenceau, conscient du danger de l’armée en politique, aimait à rappeler qu’on peut tout faire avec les baïonnettes sauf s’asseoir dessus. N’en va-t-il pas de même de la monnaie ?

    Depuis des millénaires, cet instrument indispensable, omniprésent dans la société, courroie de transmission de la prospérité, mène à la ruine s’il est mal géré. La monnaie est asymétrique, limitées sont ses vertus, grands les troubles qu’elle peut engendrer.

    L’histoire prégnante

    Les Français entretiennent un rapport compliqué avec la monnaie. Ils préfèrent les « valeurs sûres ».

    Il y a de quoi, ils ont connu le meilleur et, souvent, le pire. Au XVIIIe siècle deux tentatives de monnaie- papier se traduisent par des échecs cuisants pour les épargnants. Le « système » de Law, pourtant novateur, se termine en banqueroute. Les assignats émis par la République, gagés sur les biens nationaux spoliés, perdent toute valeur en quelques années…

    Le XIXe, siècle d’argent s’il en fut, va mieux. La stabilité du franc germinal dure plus d’un siècle.

    Dès le début du XXe siècle, un tiers de l’épargne française disparaît dans les obligations russes, le reste finira dans les emprunts nationaux de la grande guerre. Entre les deux guerres le président Poincaré rétablit la valeur du franc, tandis qu’en Allemagne l’hyperinflation faisait rage, compromettant le paiement des dommages de guerre.

    Les trente glorieuses seront une période de reconstruction mais aussi de forte inflation jusqu’à la fin des années 80.

    Faut-il s’étonner de l’attachement des Français à la pierre et de l’habitude de la République de contracter des dettes dont l’inflation, impôt déguisé, allège le fardeau ?

    Las ! L’inflation a disparu et notre jeune président explique aux épargnants qu’ils sont de vils rentiers.

    Débat télévisé - Election présidentiel 2017 - Politique Magazine

    Un débat qui a mal tourné

    Pas étonnant qu’une bonne partie du débat télévisé ait porté sur la monnaie unique. Au cours de cet affrontement digne de David et Goliath, Madame Le Pen entendait « solutionner » les maux de la France par un retour au franc. Il me semble qu’elle avait à la fois raison et tort.

    Elle a raison, car si la monnaie unique rassure les épargnants proches de la retraite, Français comme Allemands, qui craignent à juste titre la dépréciation monétaire, elle garantit aux exportations allemandes un débouché à l’intérieur de la zone euro. Elle permet à l’industrie manufacturière allemande d’importer à bon compte les matières premières et les produits de base, sans que, forte de son efficacité, ses parts de marché soient mises en péril par une monnaie surévaluée. Elle met hors-jeu les concurrents de la zone euro, notamment les entreprises françaises qui, ne pouvant plus compenser par la dévaluation leur manque de compétitivité, sont condamnées à mourir ou à se délocaliser.

    Cette situation est la conséquence des choix passés. Pour la France, celui d’une industrie de main-d’œuvre qui compense son manque de productivité par une politique de monnaie faible, une inflation entretenue par l’indexation des salaires, des dévaluations récurrentes pour limiter le déficit du commerce extérieur. Tout l’opposé de l’Allemagne, où industrialisation, gains de productivité, monnaie forte et excédents sont les maîtres mots.

    Cette situation a été aggravée par la loi Aubry de 1998, limitant à 35 heures la durée hebdomadaire du temps de travail. Fruit de la conviction naïve que l’économie est un jeu à somme nulle, qu’en limitant le temps de travail, on « forcera » les entreprises à embaucher. Mais le travail de l’homme n’est pas une simple variable. En tout cas pas la seule, et les entreprises censées embaucher ont fait différemment. Les meilleures ont compensé par des gains de productivité, les autres ont diminué les services rendus ou sont parties. Quant aux salariés, ils ont pris goût aux loisirs et considèrent désormais qu’ils « ont droit » à la réduction du temps de travail.

    La monnaie unique, contemporaine de cette contrainte, a été la courroie de transmission de la machine à détruire les emplois, les PME françaises ne pouvant plus compenser la hausse des coûts salariaux par la dépréciation de la monnaie. Résultat, la France a le temps de travail le plus faible de tous les pays européens.

    Les choix qui pèsent

    Autre choix, l’ISF, promesse électorale de l’ère Mitterrand, qui frappant le capital, pousse, dès le début des années 80, les « riches » mais aussi les entrepreneurs à quitter le territoire. L’État, piètre investisseur et mauvais gestionnaire, n’a pas su les remplacer, la courbe du chômage est là pour le prouver.

    À 57% du PIB (Produit Intérieur Brut, le chiffre d’affaires du pays), les dépenses publiques françaises battent un record. La moyenne des pays développés est à 45%.

    La progression des dépenses publiques depuis cinquante ans provient à 90% des prestations sociales, des transferts sociaux et de la rémunération des fonctionnaires ; mais la majorité (70%) vient des deux premiers postes. En clair, des retraites, allocations familiales, RSA, allocations chômage et des aides (logement, santé et éducation). L’État, impuissant à résorber le chômage, s’est transformé en organisme de sécurité sociale. Les dépenses salariales de la fonction publique ont augmenté certes, mais moins vite que le nombre des fonctionnaires. Le but n’est plus d’assurer la qualité du service public mais de limiter le chômage. Les autres dépenses, éducation, sécurité, justice ont peu progressé.

    Les emplois publics représentent 22% de la force de travail contre 11% en Allemagne et 18% en Grande-Bretagne. Comment ces dépenses sont-elles financées? Les prélèvements obligatoires s’établissent en France à 45% du PIB contre une moyenne de 34% dans les pays de l’OCDE. Mais ce n’est pas suffisant, et l’endettement de l’État continue à augmenter, proche maintenant de 100% du PIB tandis qu’il diminue en Allemagne, tendant désormais vers 70% du PIB.

    Un illogisme radical

    Pourquoi, dans ce contexte avoir voulu faire entrer la France dans la monnaie unique ?

    Côté « politique », espoir naïf d’arrimer l’Allemagne à l’Europe et surtout méconnaissance des mécanismes monétaires.

    Côté « autorités monétaires », la volonté dune telle idée se fait jour dès avant la création de la zone euro, à l’époque du « Serpent Monétaire Européen » et de Monsieur Trichet à la Banque de France : une monnaie forte, interdisant les dévaluations, obligeant la France à entreprendre les nécessaires réformes. Ça passe ou ça casse. Eh bien, ça a cassé ! Toujours le jeu technocratique à somme nulle et la confusion des paramètres. Au lieu d’affronter syndicats et fonctionnaires, les entreprises se sont délocalisées, laissant les chômeurs à la charge de la collectivité.

    Est-ce que, par un coup de baguette magique, la sortie de la monnaie unique ramènerait en France les emplois perdus, les entreprises délocalisées, les patrimoines qui ont fui ? Peut-être, mais pas immédiatement et pas complètement !

    Une dépréciation de 20 à 30% de la nouvelle monnaie permettrait un gain de compétitivité de même proportion. Mais les produits français intègrent désormais des composants extérieurs qui seront renchéris dans la même proportion. Le véritable gain de compétitivité ne porterait que sur la seule valeur ajoutée française. Par ailleurs, cet avantage ne serait pas immédiat, il faudrait le temps que les acheteurs comprennent que le produit est moins cher et décident de l’acheter. Les effets positifs d’une dévaluation ne sont pas immédiats. Contrairement aux effets négatifs, l’augmentation du coût des importations touchant autant, voire plus, les consommateurs de produits de consommation courante que les acheteurs de cylindrées allemandes. Certes, la valeur de la dette française, désormais remboursable en francs, baisserait ; avantage illusoire pour l’État français dont les rentrées seront elles aussi, en francs. Ce ne sera pas le cas des porteurs étrangers d’obligations de l’État français (60% de l’en-cours) qui, eux, subiront la dévaluation de plein fouet et hésiteront à revenir.

    Mais quand bien même cet avantage serait effectif, n’inciterait-il pas à retomber dans les errements anciens des dévaluations compétitives et ne retarderait-il pas d’autant la mise en œuvre des réformes ? Domaine où la France a un retard de vingt ans par rapport à l’Allemagne où elles furent entreprises par le chancelier Schröder à la fin des années 90.

    Mario Draghi et Angela Merkel - Politique Magazine

    Mario Draghi, président de la BCE, et Angela Merkel, les deux maîtres de l’Europe.

    La zone euro n’est pas non plus la panacée. L’ancien directeur du commerce international, Monsieur Lamy, reconnaît que l’euro est un demi-échec et il craint pour son avenir. Il déplore l’absence d’un véritable prêteur de dernier ressort. En effet, l’activisme de la BCE, non conforme aux traités, est mal supporté par les Allemands qui continuent à jouer « national ». Aucun constructeur étranger n’était présent aux réunions secrètes du cartel de l’industrie automobile allemande. Peut-être avaient-ils décliné l’invitation ?

    Le Président Macron, ancien banquier d’affaires, est familier des entreprises qui, dans un laps de temps court, peuvent changer produits, clientèle, sièges sociaux, fiscalité, dirigeants et employés. Il en va bien différemment des États qui ne peuvent changer qu’à la marge, et encore très peu. Il n’est que de voir les réticences soulevées en Allemagne par la politique d’immigration proposée par la chancelière Merkel.

    Peut-on, dans cette entreprise ardue de réforme économique de la société française, attendre de l’aide de la part de l’Europe ? Gageons que, le risque d’un éclatement de la monnaie unique désormais écarté, les autorités de Bruxelles seront promptes à exiger de la France qu’elle respecte ses engagements, notamment en matière de rigueur budgétaire. Angela Merkel réélue ne se laissera pas séduire par Macron. Elle le dominera.

  • 2018 : La vraie décolonisation de l’Afrique commence

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    L'Afrique Réelle N°97 - Janvier 2018

    Editorial de Bernard Lugan

    Dans les pays du nord où priment l’économique et l’idéologie, l’analyse de la situation africaine est désespérément simple, pour ne pas dire simpliste : si le continent est sinistré, c’est par manque de développement. Voilà pourquoi, durant plus d’un demi-siècle, des sommes considérables y furent déversées. En vain.


    L’échec des politiques de développement étant évident, le marasme africain fut ensuite attribué à l’absence de démocratie. Le continent se vit alors imposer la suppression du parti unique qui maintenait un semblant de cohésion des mosaïques ethniques locales. La conséquence d’une telle politique hors sol se lit aujourd’hui à travers l’émiettement politico-ethnique, l’ethno-mathématique et l’anarchie.

    Toujours imbus de leurs principes démocratiques et porteurs de l’arrogant néo-colonialisme des « droits de l’homme » archétypiquement incarné par la CPI, les idéologues des pays du nord, ne voient pas qu’une révolution a commencé au sud du Sahara. Et qu’elle se fait précisément au nom de la contestation de leurs dogmes. Nous sommes en effet en présence de la première véritable tentative de décolonisation en profondeur du continent à travers le rejet global de l’universalisme des Lumières et du contrat social. Contrairement à ce que veulent nous faire croire la plupart des intellectuels africains installés en Europe ou aux Amériques et qui sont tout à la fois des déserteurs du développement et de modernes « Oncles Tom » n’ayant que les mots de démocratie et de développement à la bouche, leur continent d’origine n’accepte en effet plus la doxa occidentale.

    Mais une fois la greffe politico-morale européo-américaine rejetée, les Afriques n’entreront pas pour autant dans le cycle des félicités. Les futures élites africaines devront en effet trouver des solutions urgentes au suicide démographique continental tout en définissant de nouveaux rapports politiques entre les diverses composantes ethniques de leurs pays respectifs.

    A cet égard, la situation du Sahel résume les problèmes du continent. Ici, à partir de la révolution néolithique, les sédentaires sudistes ont vécu dans la terreur des raids lancés contre leurs villages par les nomades nordistes, qu’il s’agisse, d’ouest en est, des Maures, des Touareg, des Toubou ou encore des Zaghawa. La colonisation libéra les premiers, puis elle inversa le rapport des forces en leur faveur.

    Avec les indépendances, l’espace sahélo saharien fut ensuite cloisonné par des frontières artificielles. Pris au piège de l’Etat-nation, sudistes et nordistes furent alors forcés de vivre ensemble. Le traumatisme fut d’autant plus fort qu’après la fin du parti unique, la démocratie électorale ethno-mathématique donna le pouvoir aux plus nombreux, c’est-à-dire aux sudistes qui n’ont pas boudé leur revanche historique. Voilà qui explique d'abord les évènements actuels de cette région, et non le manque de développement ou le « déficit démocratique ».

  • SDF : Sébastien, 46 ans, mort à Calais, Fred, 48 ans, à Arcueil, Jean, 66 ans, à Drancy …

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    La misère française indiffère nos politiques, Macron ne voit que la détresse des migrants.

    Ce malheureux fait partie de nos 140 000 SDF et de nos 9 millions de pauvres.

    La préférence étrangère est devenue la norme puisqu’un sans papiers a une couverture santé à 100%, alors que 5 millions de Français n’ont pas de mutuelle et diffèrent leurs soins faute de moyens.

    L’AME soigne 300 000 sans papiers pour un coût d’1 milliard par an, budget qu’Emmanuel Macron s’est empressé d’augmenter malgré les innombrables abus et fraudes que connaît cette aide médicale, largement dénoncés par certains médecins, mais volontairement ignorés par le pouvoir.

    La préférence étrangère est la norme puisqu’un étranger n’a pas besoin d’avoir travaillé ni cotisé pour percevoir à 65 ans 800 euros par mois de retraite mensuelle, ou 1250 euros pour un couple, soit bien davantage que bon nombre de nos paysans qui crèvent de faim avec 350 euros par mois, en travaillant 15 heures par jour, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, sans repos ni vacances.

    Pendant que les enfants de nos paysans n’ont jamais vu la mer, sachez qu’un migrant mineur isolé coûte 50 000 euros par an au contribuable. Ils sont 25 000 mineurs arrivés en 2017 pour un coût d’ 1,250 milliard.

    La préférence étrangère est la norme puisque les migrants sont logés en priorité, alors que de jeunes couples français attendent depuis 8 ans un logement social afin d’avoir leur premier enfant.

    Dans notre France de 2017, il faut mieux être clandestin que Français modeste.

    En effet, nos 140 000 SDF sont abandonnés au froid et meurent par centaines chaque année dans l’indifférence générale, pendant que les migrants sont logés à l’hôtel et même dans des châteaux réquisitionnés.

    Selon le ministère de l’Intérieur, entre 15 000 et 25 000 clandestins sont logés à l’hôtel !!

    On se souvient que lors d’un débat entre les candidats de la campagne électorale, Léa Salamé avait évoqué le cas de 3  SDF morts de froid, et avait avancé le chiffre de 454 SDF morts dans la rue en 2016.

    Sébastien, 46 ans, mort à Calais. Fred, 48 ans, mort à Arcueil et Jean, 66 ans, mort à Drancy.

    En fait, ces exemples tirés des chiffres du Collectif Les morts de la rue, n’étaient que partiels et correspondaient uniquement aux morts signalés.

    En 2014 ce sont 2908 SDF qui sont morts dans la rue et en 2015, ils étaient 2838 à avoir perdu la vie, abandonnés par la République.

    Il faut être un clandestin pour avoir le droit d’être logé à l’hôtel aux frais du contribuable…

    Emmanuel Macron, comme il fallait s’y attendre après sa campagne présidentielle tiers-mondiste, a fait le choix de faciliter l’accueil des migrants et d’augmenter de 30% le budget alloué à cette politique.

    Dans le même temps il diminue de 8% le budget de la lutte contre les clandestins.

    Rappelons que le nombre d’éloignements est tombé de 36822 en 2012 à 28000 en 2017, alors que les chiffres de l’asile ont doublé et que le tsunami migratoire s’amplifie.

    Il suffit de voir l’explosion des camps sauvages qui transforment Paris en ville du tiers-monde et détruisent la vie des riverains, pour comprendre que l’Elysée n’a aucune intention de régler le problème.

    Certains quartiers de la Ville Lumière, n’ont rien à envier à Soweto ! La presse étrangère en reste consternée et multiplie ses reportages sur cette tiers-mondisation acceptée et assumée par les politiques.

    De nombreux riverains, n’en pouvant plus de vivre dans la crasse et l’odeur des bidonvilles, vendent leur appartement à perte et les petits commerçants envisagent de fermer boutique avec un chiffre d’affaires en chute libre. Mais cette détresse 100% française n’intéresse pas les médias et nos élites, qui n’ont toujours pas compris que le raz de marée migratoire va les atteindre aussi, transformant leur quotidien en enfer. Question de temps.

    Alors que l’Inde s’enrichit et devrait devenir la 5e puissance économique du monde en 2018, dépassant la France et l’Angleterre, Paris se transforme peu à peu en Calcutta des années cinquante.

    C’est ça la politique de Macron qui refuse de fermer les frontières.

    Jacques Guillemain

    Riposte Laïque