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  • Endettement, propreté... le désastreux bilan d'Hidalgo à Paris

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    Anne Hidalgo. Photo © ZIHNIOGLU KAMIL/SIPA

     

    Dans une enquête publiée il y a quelques mois, Capital.fr dressait le bilan de la maire parisienne à la tête de la ville. 

    Si Anne Hidalgo semble bien partie pour rempiler à la mairie de Paris, son bilan n'a rien de bien reluisant. C'est ce qu'il ressort d'une longue enquête publiée par Capital.fr, ce lundi 29 juillet. Et parmi les nombreux reproches auxquels l'édile doit faire face, l'un porte sur l'endettement de la ville.

    L'endettement à « un niveau absolument insoutenable »

    Entre 2013 et 2017, la dette par habitant est passée de 1 636 à 2 835 euros, indique le site d'information, ajoutant que le chiffre s'est alourdi depuis. Une note confidentielle de la mairie évalue même l'endettement à 7 milliards d'euros en 2020. Pire encore : le même document révèle que le remboursement des annuités d’emprunt devrait atteindre 300 millions d’euros dès 2021, alors qu'il n'était que de 200 millions en 2014. En 2030, il devrait même être de 400 millions. « Un niveau absolument insoutenable », estime d'ailleurs Cédric Villani, candidat malheureux à l'investiture LREM pour les municipales de 2020.

    Capital.fr explique par ailleurs que la facture officielle est « très inférieure à la réalité » et que « pour masquer l’ampleur du mal, la municipalité a recours à de fines astuces comptables », comme de faire peser une partie de la dette de ville sur les sociétés d’économie mixte qu’elle contrôle. Paris puiserait également dans les caisses de ses organismes HLM « en leur demandant de lui verser par avance plusieurs décennies de loyers », écrit encore le média. En outre, l'administration de la capitale a augmenté la taxe de séjour, les tarifs de stationnement, les droits de voirie, le prix des PV. Au final, les recettes fiscales de la ville ont augmenté de 23%, soit 18% hors inflation.

    A Paris, « 20% des balayeuses étaient en panne »

    Côté propreté, le constat est, là aussi, désastreux. Capital.fr rappelle d'ailleurs que, selon un sondage réalisé en 2018, 74% des Parisiens jugent que le bilan de la municipalité en la matière n'est « pas satisfaisant ». « Des plans propreté, on en a annoncé trois. Avec, à chaque fois, beaucoup de communication, mais il n’y a jamais eu de suivi malheureusement », lâche même « un ancien membre influent de l’équipe municipale ». Symboles de cette désastreuse gestion, l'anecdote livrée par Éric Azières, conseiller municipal UDI-MoDem à Paris : « La mairie s’est récemment rendu compte que 20% des balayeuses étaient en panne, et elle a dû en commander 180 en urgence ».

    En revanche, la ville a bien tenté de prendre la mesure du problème. C'est à cette fin qu'elle a commandé, il u a plusieurs mois de cela, une enquête visant à recueillir l'avis des Parisiens sur la propreté de leur cité. Coût du sondage : 224 580 euros. Et une conclusion : « La perception de la propreté de Paris se fonde en négatif sur des constats relatifs à la malpropreté ».

    Valeurs actuelles

  • Algérie : quelques rappels historiques à ceux qui exigent repentance

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    « L’école est le lieu de l’assimilation qui est le contraire de la guerre des mémoires et de la repentance… » (Henri Guaino).

     

    Il aura suffi de quelques matchs de « balle au pied » gagnés par l’Algérie, dans le cadre d’un « Championnat d’Afrique du Nord » dont on se fout comme d’une guigne, pour que certaines de nos villes subissent des débordements, des bagarres, des corridas urbaines, des saccages, des pillages, de la part de ressortissants algériens qui n’auraient assurément pas osé faire ça chez eux.
    Et aussitôt, quelques pisse-copies – toujours de gauche – nous ont expliqué que c’était tout à fait compréhensible : les Algériens ont « une revanche à prendre » puisque nous les avons occupés illégalement en 1830, puis, durant 132 ans, nous avons pillé leur pays et détruit leur culture.

    Quand les choses vont mal chez nous, rien ne vaut un coup de repentance  pour culpabiliser le « Souchien » (que ceux d’en face appellent « Sous chien »).
    Je vais donc, une fois de plus, rappeler quelques vérités historiques à ces ignares.

    Rappelons, tout d’abord, que jusqu’à l’arrivée des Français en 1830, l’Algérie en tant que telle n’existait pas et que le nom d’« Algérie » n’existait pas non plus ; il a été inventé, si je puis dire, par une circulaire du ministère de la Guerre, en date du 14 octobre 1839 :
    « Le pays occupé par les Français sera, à l’avenir, désigné sous le nom d’Algérie. Les dénominations d’ancienne régence d’Alger et de possessions françaises dans le nord de l’Afrique cesseront d’être employées dans le cadre des correspondances officielles… »
    La région, avant l’arrivée des Français, c’est une province en totale déshérence politique, en faillite aussi bien humaine que sociale. C’est un vulgaire repaire de pirates qui paie un tribut au sultan de Constantinople. Les relations entre l’Europe et ce coin d’Afrique du Nord ont été, depuis la nuit des temps, des plus tumultueuses.
    Au début du XVIe siècle, un corsaire établi à Alger, Khayr al-Din, dit « Barberousse », a fait allégeance au sultan de Constantinople. Puis les Turcs ont administré la régence d’Alger à laquelle ils ont imposé la présence de leurs garnisons et le paiement d’un tribut annuel par les chefs arabes.

    En 1541, excédé par le développement de la piraterie et par les razzias de chrétiens vendus comme esclaves (ou rendus contre rançon), Charles Quint débarquait avec 20 000 hommes à proximité d’Alger. Cette expédition fut un échec mais l’histoire a retenu qu’un seigneur espagnol, Ponce de Balaguer, dit « Savignac », planta sa dague sur la lourde porte « Bab Azoun » qui fermait la citadelle d’Alger et s’écria : « Nous reviendrons ! ». Cette promesse par bravade sera tenue par les Français en 1830. Mais nous n’en sommes pas là, pas encore…

    Peu après, les Espagnols s’installent à Oran, qu’ils conserveront jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
    Entre-temps, les Marseillais (et les Génois) se sont fait attribuer le monopole du commerce avec la régence d’Alger. Dès 1553, le privilège concédé aux Marseillais a été étendu à « toute la côte de Barbarie » (sic). Cette convention, renouvelée par le sultan en 1582, assurait aux Français la possession de quatre établissements : Bône, La Calle, le Bastion de France et le Cap Rose. Moyennant le paiement d’un tribut de 1 500 écus d’or, on leur garantissait une tranquillité… très relative.
    Les deys d’Alger, en dépit des traités signés, qu’ils n’ont jamais respectés, encourageaient la piraterie – la guerre de course – fort lucrative et qui entraînait peu de représailles.

    En 1664, Colbert chargea le duc de Beaufort d’occuper une partie des côtes algériennes, sans grand résultat. En 1683, Duquesne vint bombarder Alger. En guise de réponse, les Algériens attachèrent le père Le Vacher, qui faisait fonction de consul de France, à la bouche d’un canon et ouvrirent le feu… En 1690, des envoyés du dey viennent à Versailles pour rassurer le Roi Louis XIV : les choses semblent s’arranger mais à Alger, les Barbaresques continuent à rançonner les navires européens. Pendant tout le XVIIIe siècle, Français, Anglais et Hollandais vinrent bombarder, toujours sans la moindre efficacité, les côtes algériennes.
    En 1767, ce fut le tour des Vénitiens, suivis des Danois en 1770 et 1772. En 1774, l’Espagne envoya 20 000 hommes. Cette expédition n’eut pas plus de résultat que celle de Charles Quint.

    Finalement, la Hollande, le Portugal, le Royaume de Naples, la Suède, le Danemark et même les États- Unis, payèrent tous les deux ans un tribut au dey d’Alger pour assurer à leurs navires une relative immunité. L’Angleterre et la Hollande fournissant au dey des armes et des munitions (1).
    En 1790, il fut question de renouveler le traité de paix (non respecté par Alger) conclu cent ans auparavant avec Louis XIV. À cette occasion le comte de Kercy, consul de France, écrira :
    « Les temps ne sont pas éloignés où la France élèvera enfin la voix et, au lieu de se soumettre aux demandes du dey, osera elle-même en faire ».

    En 1801, enfin, un nouveau traité de paix était conclu entre Alger et Paris. Il stipulait la liberté du commerce et la suppression de l’esclavage. Il n’eut pas plus d’effet que les précédents. Quelques mois plus tard, la piraterie recommençait avec la capture de deux bricks français.
    Bonaparte se fâcha et envoya une division navale devant Alger avec une lettre pour le dey :
    « J’ai détruit l’empire des Mameluks parce qu’après avoir outragé le pavillon français, ils osaient demander de l’argent… Craignez le même sort… Si vous refusez de me donner satisfaction, je débarquerai 80 000 hommes sur vos côtes et je détruirai votre régence. Ma résolution est immuable ».

    Le dey adopta un profil bas mais, dès 1807, les relations se gâtent à nouveau entre Alger et la France. Dans un courrier, Napoléon informe les Russes, devenus ses alliés, qu’il est « décidé à en finir avec les Barbaresques ». Il charge un officier du génie, le commandant Boutin, d’étudier les possibilités d’un débarquement. C’est Boutin qui proposera la baie de Sidi-Ferruch, à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.

    La piraterie en Méditerranée est évoquée par les États européens, à Londres en 1816, puis à Aix-la-Chapelle en 1818 et les bombardements reprennent. En 1816, Lord Exmouth, à la tête d’une escadre anglaise, coule la plupart des navires algériens et envoie 34 000 boulets de canon sur la ville.
    Le dey ruse encore : il relâche aussitôt 1 200 captifs chrétiens et promet d’abolir la guerre de course. Cette promesse, comme les précédentes, ne sera pas tenue.

    Deux ans plus tard, les Algériens se saisissent de deux navires battant pavillon pontifical (2), puis ils arraisonnent deux navires français. Le roi Charles X, furieux, décide d’intervenir.
    Le 29 octobre 1826 la frégate La Galatée apporte un ultimatum au dey, qui, une nouvelle fois, fait semblant de s’amender… mais la piraterie continue.
    On a écrit que la conquête (en juillet 1830) avait été décidée à la suite d’un malencontreux coup d’éventail donné à un consul affairiste en… 1827.

    C’est absolument faux ! Les auteurs sérieux disent tous qu’il fallait saisir un prétexte pour faire cesser les actes de piraterie. La décision de conquérir Alger résulte, en fait, d’une imbrication de motifs politiques : la relance de la piraterie, en 1821, qui demande des tributs aux États européens et impose le droit de visite des bateaux. Puis le pillage et la confiscation de notre comptoir de la Calle…

    Les buts définis par le ministre Polignac sont d’ailleurs très clairs : « Destruction de l’esclavage, de la piraterie et des tributs… sécurité de navigation… rendre le rivage de cette mer à la production, à la civilisation, au commerce, à la libre fréquentation de toutes les nations… ».
    C’est on ne peut plus normal ! Et c’est parfaitement louable !

    Si l’Algérie est devenue un pays prospère – du moins jusqu’à son indépendance – elle le doit à la France. Et si les Franco-Algériens – ces « Français de papiers » qui ne manquent pas une occasion de se dire plus algériens que français – pensent le contraire, qu’ils retournent vivre en Algérie.
    S’ils préfèrent la Chorba (c’est leur droit après tout !), qu’ils aillent la manger chez eux et qu’ils arrêtent de cracher dans NOTRE soupe !

    Éric de Verdelhan

    1)- Pendant sa lutte contre les Français, Abd el-Kader bénéficiera d’un approvisionnement important en fusils et munitions de l’Angleterre. Les historiens n’en parlent jamais, pourquoi ?
    2)- Le « Sant’Antonio » et le « San Francesco de Paolo ». Le dey s’était pourtant engagé à respecter les navires du pape.