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Des sous, des sous ! Le financement scandaleux des partis politiques

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Les résultats aux législatives sont aussi synonymes de financements publics pour les partis politiques. Nous avons estimé les gains et les pertes des différentes formations en fonction de leurs scores.

On l’oublie souvent, mais les résultats aux élections législatives ont aussi des conséquences financières cruciales pour les partis politiques. Selon les scores obtenus, les forces en présence vont bénéficier de jolis subventions publiques ou subir de lourdes pertes…

Les règles sont les suivantes : dès lors qu’un parti a décroché 1% des suffrages dans un minimum de 50 circonscriptions au premier tour, il peut bénéficier d’un premier versement proportionnel au nombre de voix obtenues à ce même premier tour (à raison de 1,42 euro en moyenne par voix lors de la dernière législature). A ceci s’ajoute une deuxième enveloppe, qui est, elle, fonction du nombre d’élus - députés et sénateurs - du parti (elle s’élevait à 37,443 euros par parlementaire lors de la dernière législature). Ces aides sont loin d’être négligeables : recalculées chaque année, elles ont par exemple représenté près de la moitié des recettes du Parti socialiste sous l’ère Hollande !

L’étonnante redistribution de la nouvelle Assemblée permet donc d’ores et déjà de chiffrer le jackpot que va engranger la formation de La République en marche, les gains dont vont bénéficier certains partis jusqu’ici non représentés (MoDem, France insoumise) ou encore les pertes sèches que vont essuyer le PS et les Républicains.

Pour ce faire, nous avons comparé les financements sur lesquels les partis peuvent désormais compter avec ceux qu’ils percevaient lors de la dernière législature. Pour être précis, nous nous sommes appuyé sur les derniers comptes publiés par les formations politiques, ceux de 2015.

Evidemment, ces chiffrages pourront encore évoluer. Les prochaines élections sénatoriales de septembre 2017 viendront encore renforcer la représentation de certains partis et mettre un peu plus à mal d’autres formations. En attendant, découvrez nos premières estimations.

La République en marche :

En 2015, le mouvement n’existait pas.

Les aides publiques sur lesquelles il pourra compter à partir de cette année sont les suivantes :

  • 6.391.269 de voix au premier tour x 1,42 euro = 9 millions d’euros
  • (308 députés + 0 sénateurs actuels) x 37.443 euros = 11,5 millions

Soit un total de 9 millions + 11,5 millions = 20,5 millions d’euros par an.

Ce qui représente un gain annuel de 20,5 millions d’euros . Soit plus de 100 millions d'euros sur le quinquennat.

Les Républicains :

En 2015, le parti disposait d’un pactole de 18,5 millions d’euros

Les aides publiques sur lesquelles le parti pourra compter à partir de cette année sont les suivantes :

  • 3.573.427 de voix au premier tour x 1,42 euro = 5 millions d’euros
  • (113 députés + les 137 sénateurs socialistes actuels) x 37.443 euros = 9,4 millions

Soit un total de 5 millions + 9,4 millions = 14,4 millions d’euros par an.

Ce qui représente une perte de 18,5 millions - 14,4 millions = 4,1 millions d’euros par an

Le MoDem :

En 2015, le parti ne recevait aucun financement public au titre de sa représentation au Parlement.

Les aides publiques sur lesquelles le parti pourra compter à partir de cette année sont les suivantes :

  • 932.227 voix au premier tour x 1,42 euro = 1,3 million d’euros
  • (42 députés + 0 sénateur) x 37.443 euros = 1,6 million

Soit un total de 1,3 million + 1,6 million = 2,9 millions d’euros par an.

Ce qui représente un gain annuel de 2,9 millions d’euros

Parti socialiste :

En 2015, le parti disposait d’un pactole de 24,9 millions d’euros

Les aides publiques sur lesquelles le parti pourra compter à partir de cette année sont les suivantes :

  • 1.685.808 de voix au premier tour x 1,42 euro = 2,4 millions d’euros
  • (29 députés + les 109 sénateurs socialistes actuels) x 37.443 euros = 5,2 millions

Soit un total de 2,4 millions + 4,9 millions = 7,6 millions d’euros par an.

Ce qui représente une perte de 24,9 millions - 7,6 millions = 17,3 millions d’euros par an

La France insoumise :

En 2015, le parti ne recevait aucun financement public au titre de sa représentation au Parlement.

Les aides publiques sur lesquelles le parti pourra compter à partir de cette année sont les suivantes :

  • 2.497.622 de voix au premier tour x 1,42 euro = 3,5 millions d’euros
  • (17 députés + 0 sénateurs) x 37.443 euros = 636.531 euros

Soit un total de 3,5 millions + 636.531 = 4,1 millions d’euros par an.

Ce qui représente un gain de 4,1 millions d’euros par an

Les Front national :

En 2015, le parti recevait un financement public d’environ 5 millions d’euros au titre de sa représentation au Parlement.

Les aides publiques sur lesquelles le parti pourra compter à partir de cette année sont les suivantes :

  • 2.990.454 de voix au premier tour x 1,42 euro = 4,2 millions d’euros
  • (8 députés + 2 sénateurs actuels) x 37.443 euros = 374.430 euros

Soit un total de 4,2 millions + 374.430 = 4,6 millions d’euros par an.

Ce qui représente une perte de 5 millions - 4,6 millions = 400.000 euros. En effet, même si le parti de Marine Le Pen compte davantage de députés (8 contre 2 en 2002), celui-ci avait enregistré davantage de voix au premier tour des précédentes législatives (3.524.268)

 

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