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  • Le Grand entretien du Petit Journal

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    Henri Bec, vous êtes arrivé aux deux-tiers de votre mandat au Conseil départemental de l’Hérault. Quelle impression générale en tirez-vous ?

    Avec mes cinq amis de Béziers, nous avons en effet été élus le 29 mars 2015. Je ne vous cache pas que ce fût une petite révolution. Depuis des dizaines d’années le département était aux mains de socialistes professionnels de la politique. L’arrivée de conseillers dégagés de tout souci de carrière politique, élus avec le soutien de Robert Ménard, du Front National, de Philipe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan et autres… n’est pas passé inaperçue ; et ne fut pas apprécié par tout le monde…

    Et il semble que ce ne fut pas non plus de tout repos !

    C’est le moins qu’on puisse dire. Nous nous sommes très vite rendus compte que toutes ces bonnes âmes qui ne jurent que par les « valeurs de la République », le « vivre ensemble » ou autre « respect de la démocratie » ne supportent pas la moindre contestation et encore moins d’être dérangés dans leur confort électoral ; comme si la situation devait être définitivement bloquée à leur seul profit. Si encore la politique mise en œuvre allait dans le bon sens nous serions les premiers à nous en féliciter, mais c’est loin d’être le cas. Nous avons véritablement touché du doigt ce que pouvait être le sectarisme autocratique de politiciens fermement décidés à ne lâcher aucune parcelle de leur pouvoir. Ce ne sont depuis quatre ans que de médiocres et petites manœuvres politiciennes qui ne grandissent pas leurs auteurs, une mise à l’écart systématique de toute instance, sans compter les attaques les plus sordides, « les heures les plus sombres de notre histoire », « la bête immonde est toujours prête à se réveiller » et autres amabilités… qui, toutefois, n’impressionnent plus que ceux qui les prononcent. Je dois dire que tous n’ont pas eu la même attitude. Certains ont eu une attitude correcte, mais ils se comptent sur les doigts de la main !

    Seules les strictes obligations légales et réglementaires nous ont permis de constituer un groupe (possible à partir de six membres) et ainsi de participer aux commissions. Nous étions notamment membres du syndicat de l’Orb et du Libron parce que les conseillers des cantons limitrophes de ces cours d’eau devaient, statutairement, en faire partie. Nous venons d’en être exclus après une modification discrète des statuts qui a modifié ce critère géographique, et nous avons été remplacés par des conseillers qui n’ont rien à voir avec ce territoire ! Il sera intéressant de surveiller leur assiduité… Ce n’est pas, à l’évidence, vous en convenez, d’une très grande hauteur de vue, mais plutôt d’une pitoyable mesquinerie. Le Conseil départemental est représenté dans plus de trois-cent organismes dans le département. C’était le seul où nous figurions. On réalise par ce type de manœuvre, que ce n’est pas la défense des intérêts des populations qui les intéressent mais uniquement la préservation de leurs privilèges. Je peux également rappeler le refus de nous accorder un assistant comme nous en avions le droit (le budget avait été voté) parce que, nous a-t-on répondu en séance publique, les options politiques de notre candidat ne leur convenaient pas. Autrement dit une discrimination à l’embauche pour raison politique ! Pas très brillant non plus.

    Pourquoi tant d’obstination à vous évincer ?

    Il ne faut pas chercher bien loin. Nous sommes venus perturber la quiétude d’une gestion sur laquelle il n’y avait pas eu jusqu’à ce jour de regard vraiment critique. C’est la raison profonde de cet acharnement. Pour tenter de dissimuler le vrai motif, le président répète comme une rengaine désormais usée, que la cause résiderait dans le fait que nous n’appartenons pas à la majorité départementale.

    Ce n’est rien d’autre qu’un faux prétexte. Autant au premier tour des élections cantonales de 2015 qu’au second, le Front National qui, je le répète nous a soutenu, est arrivé, et de loin, en tête dans le département (1er tour : 122 518 voix et 65 180 pour le PS – 2e tour : 140 353 et 88 023 pour le PS). Ce ne sont que des découpages artificiels des cantons qui, comme au niveau de la représentation nationale, donnent le moins de représentation à ceux qui ont le plus de voix ! Où est, dans ces conditions, la majorité départementale ?! C’est ce qu’ils ont osé appeler, lors d’une des dernières assemblées, un système démocratique ! J’ai à ce moment-là noté que même dans leurs rangs, certains présentaient un sourire gêné. Notre représentativité s’est plus que confirmée lors des dernières élections européennes. Sur le département de l’Hérault, vous pouvez vous livrer à tous les découpages que vous voudrez, force est de constater que le PS est désormais ultra‑minoritaire. Il ne représente plus rien. Nous pouvons affirmer sans risque d’être contredit que ceux qui sont aux manettes dans ce département n’ont plus aucune légitimité. Ce ne sont plus que des fantômes sous assistance respiratoire. Quant aux « Républicains » qui se sont dans leur quasi-totalité (moins un) ralliés aux socialistes en approuvant la totalité du budget, ce n’est pas non plus très brillant… Il faut malheureusement relever que cette attitude n’est rien d’autre qu’un profond mépris lancé à la tête de l’immense majorité des héraultais. Avec optimisme cependant on constate qu’au fur et à mesure des années et des élections, nos compatriotes l’ont bien réalisé et compris. Le pays réel ne se laisse plus berner par les quelques représentants d’un pays légal complètement déconsidéré.

    Gouverner sans un minimum d’assise populaire ne dure jamais très longtemps… Significative a été l’attitude de tous ces donneurs de leçon lors du mouvement des gilets jaunes. Ils ont montré un silence discret, une absence révélatrice, conscients de leur responsabilité dans la pauvreté qui s’est installée. Quand on pense qu’aux élections présidentielles ils ont appelé à voter Emmanuel Macron, le représentant le plus affirmé de la fortune anonyme, des banques et grands capitaux internationaux, de ceux qui souhaitent une immigration massive pour peser sur les salaires, comme les mêmes l’avaient fait avec les travailleurs nord-africains, il ne faut tout de même pas qu’ils s’étonnent de voir leurs électeurs partir horrifiés. Les ralliements actuels des uns et des autres sont pitoyables. Ils doivent craindre de manquer de soupe. Mais comme dit le proverbe « la tromperie, si elle fait dîner, ne fera pas souper » ! D’où les tentatives permanentes de déconsidérer ceux qui, au contraire, n’ont d’autres soucis que de protéger nos compatriotes, de travailler à la réalisation du bien commun et non à courir après les places et les prébendes. Ils ont perdu toute estime du peuple de France et n’en sont plus réduits qu’à penser par slogans et à agir par coups tordus.

    Quelle est alors votre attitude au sein de l’assemblée ?

    Nous avons toujours eu la même position. Nous avons tout d’abord, et dès l’origine, pris la décision de ne pas nous lancer dans l’échange de polémiques inutiles et stériles (pour la mauvaise fois nous n’aurions pas été à la hauteur !) et surtout de ne pas répondre aux innombrables provocations dans lesquelles on a tenté de nous entraîner. Le prétexte aurait été trop beau de hurler aux extrêmes ! Nous nous sommes mis tout d’abord au travail par l’étude approfondie des dossiers dont nous avons connaissance. 

    Bien que la presse ne répercute aucune de nos interventions, nous faisons connaitre systématiquement nos positions. Nous appartenons chacun à une commission différente et prenons à tour de rôle la parole sur les dossiers qui nous concernent. L’hostilité démesurée que nous subissons s’explique en grande partie par le résultat de ce travail que nous effectuons. Ils savent que nous ne laisserons rien passer et que nous le ferons savoir. Après les premiers mois de découvertes semés d’embuches nous sommes depuis quatre ans parfaitement opérationnels. Nous préparons les assemblées avec une extrême attention et avons parfaitement analysé et compris le système qui consiste à mélanger des délibérations techniques et politiques, parfois intégrées dans la même délibération… ou des subventions tout à fait légitimes pour des associations avec des subventions d’aide aux migrants, etc. Malgré nos demandes réitérées nous n’avons jamais pu obtenir un vote séparé ; nous n’avons alors, dans ces cas-là, que la solution de nous abstenir. Mais nous votons favorablement les délibérations que nous estimons aller dans le sens de l’intérêt général et défavorablement les autres. Compte tenu de ces prises de positions, nous nous abstenons globalement chaque année sur le budget. Un exemple va vous montrer les manœuvres employés pour nous discréditer : alors que nous votons les subventions en faveur d’un grand nombre d’associations de nos cantons, une lettre leur est systématiquement adressée, sous la signature du président du département, pour leur indiquer que nous ne votons pas le budget, laissant entendre avec ambiguïté que nous nous opposons à l’attribution de leur subvention. Nos noms figurent sur cette correspondance, ce qui est une mise en cause personnalisée destinée certainement à mettre les électeurs en garde ! Ce n’est rien d’autre que scandaleux.

    Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres. Bien entendu nombre d’associations sont venues nous assurer de leur soutien, choquées de tels procédés. C’est en effet assez peu glorieux…

    Cet entretien ne serait pas complet sans dire un mot sur le budget. Il est, pour l’année 2019 de 1 502 920 321, 00 € en recettes et de 1 375 089 858,00 € en dépense. Le taux de la taxe foncière est de 21,45 %. Nous nous battons, depuis le premier jour, pour obtenir une diminution de cette taxe qui a augmenté de 0,7 % en 2016 et de 0,7 % en 2017. Des recettes supplémentaires liées à l’augmentation des transactions immobilières dans le département ont évité une nouvelle hausse. La réponse ubuesque qui nous a été faite explique, elle aussi, la fuite en masse des électeurs : cette taxe, nous a-t-on dit, n’a pas à être baissée parce qu’elle ne s’applique qu’aux propriétaires immobiliers qui peuvent payer, c’est-à-dire, le mot a été employé, aux « riches ». Ce qui signifie a contrario que ceux qui sont obligés de vendre parce qu’ils ne peuvent plus payer leur taxe foncière (il y en a plus qu’on ne croit, notamment chez les retraités qui ont économisé toute leur vie pour leur maison) ou ceux qui ne peuvent pas acheter (les jeunes notamment) pour les mêmes raisons, n’intéressent pas les socialistes. On comprend qu’ils soient désormais chez Macron !

    Merci de cet entretien

    C’est moi qui vous remercie. Vous êtes le seul journal local qui, à ce jour, prenne nos positions en considération. Vous faites un véritable travail de journaliste.

  • Marion Maréchal, animal politique

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    Voir Marion Maréchal répondre pendant presque une heure aux questions d’un journaliste doit, me semble-t-il, procurer au passionné de politique une sorte de plaisir désintéressé, tout à fait indépendant du fait que l’on approuve éventuellement ses opinions ou que l’on soit séduit ou pas par sa beauté blonde et son léger strabisme. Le même genre de plaisir qu’un zoologiste doit éprouver en contemplant un grand fauve faire montre de sa force et de sa souplesse, quand bien même, au fond de lui, le zoologiste aurait de la sympathie pour la gazelle que ledit fauve s’apprête à dévorer.

    Nous éprouvons un plaisir étrange mais incontestable à simplement contempler un être vivant dans sa perfection, ou à tout le moins un être qui approche du point de perfection de l’espèce à laquelle il appartient. Et Marion Maréchal est incontestablement un superbe spécimen de l’espèce « homme politique ». Lorsqu’elle a un peu d’espace pour déployer son talent, celui-ci est assez éblouissant (et ici il faut rendre hommage au journaliste qui l’interrogeait dimanche et qui, c’est assez rare pour être souligné, a su se cantonner à l’humble rôle de passeur qui devrait être celui des journalistes). Ce qui impressionne particulièrement, c’est ce mélange de clarté intellectuelle, de fermeté dans les convictions, de douceur dans l’expression, et de souplesse pour se sortir sans effort apparent des situations qui pourraient devenir gênantes. Marion Maréchal est probablement la seule actuellement qui soit capable d’articuler publiquement et de manière séduisante une position à la fois conservatrice et économiquement raisonnablement libérale sans sombrer immédiatement sous le poids de ses contradictions ou des assauts du politiquement correct.

    Il n’est pas étonnant que tous ceux qui se reconnaissent plus ou moins dans cette position conservatrice-libérale ait pour elle les yeux de Chimène et n’attendent qu’une seule chose : qu’elle revienne en politique, de préférence à la tête d’une formation politique qui soit la sienne. Dimanche soir Marion Maréchal a semblé faire un pas dans cette direction. Cela semblait en tout cas découler assez logiquement de son diagnostic, même si elle-même s’est soigneusement abstenue d’aller au bout de cette logique.

    Pour commencer, son diagnostic est-il correct ?

    Oui, bien sûr. Entièrement correct. Le Rassemblement National ne pourra jamais être à lui seul ce à quoi son nom prétend : le rassembleur de la nation (j’exclus les circonstances exceptionnelles et totalement imprévisibles). C’est-à-dire qu’il ne pourra jamais gouverner la France sans s’allier avec d’autres partis, sur sa droite ou sur sa gauche. La France c’est, depuis des temps immémoriaux, le village d’Astérix, avec ses disputes récurrentes pour des histoires de poisson pas frais, et aujourd’hui les divisions sont plus profondes que jamais, peut-être insurmontables, pour des raisons que je n’ai pas besoin de vous expliquer.

    Donc aucun parti ne peut devenir hégémonique, et surtout pas le RN qui, pour des raisons historiques, irrationnelles mais indépassables, rebutera toujours une partie des électeurs, fussent-ils si proches de ses positions que Dieu lui-même n’y verrait pas de différence. Pour espérer parvenir au pouvoir suprême, le RN a besoin d’un parti avec lequel il puisse s’allier et qui saura attirer les électeurs qui, pour une raison ou une autre, ne sauraient apporter leurs suffrages au premier.

    Et puis il faut des talents différents pour parler à des gens différents, et il est donc bon d’avoir plusieurs leaders politiques, capables de toucher des catégories différentes de la population ; idéalement une sorte d’alliance entre le tribun de la plèbe, capable de gagner la confiance des « plébéiens », et un « sénateur », plus à même d’avoir l’oreille de « l’aristocratie ». C’est un talent extrêmement rare que celui qui est capable de faire les deux à la fois, et peut-être faut-il plus se méfier d’un tel homme que l’admirer. Donc oui, un nouveau parti est nécessaire à la droite de l’échiquier, et à la droite du RN, qui s’est beaucoup déporté vers la gauche, si jamais l’alternance doit redevenir possible. Marion Maréchal peut-elle prendre la tête d’un tel parti ?

    D’un côté il est à peu près évident qu’elle seule a aujourd’hui la notoriété, le talent, les réseaux, et l’aura suffisante pour lancer un tel projet avec quelques chances de succès. Sans Marion Maréchal comme tête de gondole cet indispensable nouveau parti de droite mettrait sans doute de très longues années, peut-être des décennies à émerger. Donc sa participation active parait indispensable.

    Mais, d’un autre côté, le « parti de Marion » ferait face à deux obstacles formidables. D’abord, qu’elle accole ou pas ce nom à celui de Maréchal, Marion est et restera une Le Pen, c’est-à-dire qu’elle est et restera à jamais marquée du signe de Caïn, porteuse de l’empreinte hideuse de la Bête. Aux yeux de ceux pour qui le racisme est le seul crime réellement impardonnable – et qui ne peuvent donc prononcer le mot « race » qu’avec des frissons de dégoût et en ajoutant immédiatement qu’une telle chose n’existe pas – la culpabilité de Marion Maréchal est héréditaire, et donc sans remède.

    Que Marion Maréchal soit un danger pour la République, je le conclus de sa (prétendue) race !

    « Que Marion Maréchal soit un danger pour la République, je le conclus de sa (prétendue) race ! » Voilà en substance ce qu’opposeront invinciblement à tous les arguments et à tous les faits une partie très importante de la classe jacassante, ainsi sans doute qu’une partie non négligeable de l’électorat. Ce qui, on en conviendra, est un handicap très lourd.

    D’autre part, qui dit parti allié dit aussi nécessairement parti concurrent. Il est impossible qu’une alliance politique, aussi indispensable soit-elle, ne donne pas lieu entre les alliés à des conflits et à des luttes de pouvoir pour s’assurer la prééminence et faire prévaloir ses vues. Ce qui signifie que Marion Maréchal rentrerait en concurrence, et en conflit, avec sa tante. Ce d’autant plus que nul n’ignore que les deux femmes sont loin de partager les mêmes avis sur toutes les grandes questions politiques.

    Or, non sans raison, Marion Maréchal, semble répugner à un tel conflit. Elle a en tout cas répété dimanche de manière très nette que jamais elle ne déclencherait une guerre familiale. Ce qui est à son honneur mais qui semble lui fermer toute perspective de retour en politique. Et ce qui l’exposerait, si jamais elle surmontait cette répugnance, au reproche légitime de s’être, pour ainsi, dire parjurée. On a connu des situations plus confortables.

    Marion Maréchal fait-elle la même analyse de la situation que moi ? Je l’ignore, bien évidemment, mais je serais prêt à parier assez cher que oui. Et je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin les raisons de ce qui, vu de loin, ressemble tout de même à une valse-hésitation, quoi que l’intéressée s’en défende, et qui y ressemblera de plus en plus au fur et à mesure que le temps passera.

    Tout porte Marion Maréchal à prendre la tête d’une nouvelle formation politique : la situation politique actuelle, le diagnostic qu’elle en fait, son patriotisme, son propre tempérament de grand fauve politique. Tout. Mais ce mouvement décisif se payerait sans doute d’un prix personnel très élevé. En somme il serait à peine excessif de dire que le moment se rapproche inexorablement où, de son point vue, Marion Maréchal devra choisir entre sa patrie et sa famille. En politique, les fondations sont souvent tragiques, comme nous le rappelle la légende de Romulus et Rémus. Marion Maréchal a beaucoup de talents et, par certains aspects, beaucoup de chance. Mais il faudrait être assez frivole ou assez irréfléchi pour juger sa position enviable.

    Aristide Renoux

    Politique magazine

    Pour se procurer le numéro à l’unité ICI

  • Sant Andiu a retrouvé Saint Aphrodise

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    Une cérémonie était organisée par la confrérie et les Amis de Saint-Aphrodise le jeudi 21 mars dernier pour le retour du tableau.

    C’est de "manière solennelle et significative" que le grand maître de la confrérie Sant-Andiù de la Galinière, Jean Chabrat, et le président des Amis de Saint-Aphrodise, Jacques Nougaret, avaient décidé de célébrer le retour en la basilique, du tableau restauré d’un des saints titulaires, avec Aphrodise et Guiraud, de Béziers. C’est d’ailleurs dans ces murs qu’il a été enterré au Moyen Âge.

    Un laboureur généreux

    Andiù était un laboureur du domaine de La Galinière, route de Murviel. Il possédait ses bœufs et travaillait pour un seigneur. Très généreux, il donnait à boire le vin de son barralet aux passants. Ce petit tonneau était très particulier. Il ne se vidait jamais et son vin était un véritable nectar. Andiù avait bonne réputation dans le voisinage.

    Mais, quelques jaloux sont allés voir le seigneur pour lui rapporter que le laboureur lui volait son vin pour le distribuer aux manants qui passaient.

    Pour le confondre, le noble homme décide de se déguiser en paysan et il va voir Andiù. En arrivant à sa hauteur, il lui demande à boire.

    Son laboureur s’exécute et se joint à lui pour déguster une coupe. Le seigneur s’aperçoit alors que ce n’est pas son vin qui sort de ce Barralet. Il est bien meilleur que le sien, certainement d’origine divine. Les deux hommes boivent de trop et s’endorment. Pendant ce temps, l’histoire dit que ce sont les anges qui font travailler les bœufs. Une image que l’on retrouve d’ailleurs dans le tableau. Au réveil, le propriétaire reconnaît que ses soupçons n’étaient pas fondés et ils deviennent amis.

    Saint-Nazaire ou Saint-Aphrodise

    Arrive le jour du décès d’Andiù. Un conflit éclate entre les chapitres de Saint-Nazaire et de Saint-Aphrodise. Chacun veut récupérer la dépouille du saint homme. Il est alors décidé d’atteler les bœufs, de poser son corps sur la charrette et de voir la direction qu’ils vont prendre. Les bêtes ont choisi d’aller vers Saint-Aphrodise.

    Messe chantée

    Le tableau, à l’origine, était dans la basilique Saint-Aphrodise. Il est daté du XVIIIe siècle de peintre inconnu.

    En 1992, la partie romane de l’édifice a été fermée parce qu’elle nécessitait de gros travaux de mise en sécurité. Quelque temps après, la confrérie a fait déplacer le tableau dans l’église de La Madeleine pour garder le mémorial. Depuis, il a été restauré et a repris son emplacement originel, grâce à la volonté de la confrérie et des Amis de Saint-Aphrodise.

    La cérémonie, était présidée par l’archiprêtre Bernard Boissezon, en présence du père Jean-François Guisset, chapelain de la confrérie. Henri Barthès, président de la Société Archéologique de Béziers tenait les grandes orgues au cours de la messe chantée

    À l'issue Sant Andiù a ouvert son barralet pour déguster les vins de Béziers, accompagnés des fameuses coques.

    Un confrérie créée en 1140

    La confrérie de Sant-Andiù a été créée en 1140. Elle était d’abord consacrée aux laboureurs avant de devenir bachique. Au-dessus de l’autel qui lui est consacré dans la basilique, on retrouve les symboles du travail de la terre avec une houe, une faucille, une charrue, un épi de blé…

    Dissoute pendant la Révolution française, la confrérie a été réactivée en 1968. Des recherches sont en cours pour savoir si ce n’était pas plutôt en 1920. Quoi qu’il en soit, elle est toujours dynamique aujourd’hui et perpétue l’amour du vin de son saint patron.

  • Affaire Battisti : le maire de Frontignan victime de ses positions idéologiques

    Doc4.jpg                                  Pierre Bouldoire                                                         Cesare Batisti

     

    Tout s'est déroulé dans la plus grande discrétion. La presse aux ordres toujours prompte à dénoncer ce qui ne lui convient pas s'est bien gardée d'en faire la Une de ses publications. Cesare Batisti, terroriste italien d'extrême-gauche a reconnu, 40 ans après les faits, sa responsabilité dans quatre meurtres, diverses actions violentes et braquages à main armée. Celui qui fut protégé pendant des décennies par le parti socialiste (François Mitterrand et François Hollande) et l’intelligentsia de gauche vient en quelque sorte d'établir que ses protecteurs français avaient joué, comme tous les gogos à la mode, les idiots utiles.

    Pierre Bouldoire gravement discrédité

    Le maire socialiste de Frontignan et premier vice-président du conseil départemental, Pierre Bouldoire, est plus que jamais au cœur des critiques. Il avait largement soutenu Cesare Battisti pendant ses années de cavale en lui accordant notamment en 2004 la citoyenneté d’honneur de la ville qu'il dirige. Il lui avait même permis de s’exprimer lors du  Festival international du roman noir. Pendant 15 ans il a ainsi soutenu un fugitif en le présentant comme un révolutionnaire respectable alors que les soupçons à l’encontre de Cesare Battisti étaient conséquents. Cette affaire décrédibilise ce maire définitivement, lui qui  a associé le nom de sa ville à un criminel notoire. Il a annoncé vouloir retirer son titre de citoyen d’honneur à Cesare Battisti, ce qui était la moindre des choses. Il eut été de la plus élémentaire décence de reconnaître l'aveuglement idéologique dont il avait fait preuve ! 

    La presse elle-même n'a rien reconnu. Midi Libre en particulier n'a rien trouvé de mieux que de donner la priorité de parole au maire incriminé.

    L’opposition municipale emmenée par son chef de file Gérard Prato s'est étranglée d'indignation. Elle a énergiquement protesté non seulement contre Pierre Bouldoire « qui doit présenter des excuses officielles aux familles de victimes et aux habitants de Frontignan » mais aussi contre Midi Libre qu’elle accuse « d’une forme indirecte de censure de l’opposition ». En effet, comme l’attestent les nombreux mails et textos envoyés dès la reconnaissance de ses actes par Batisti, Gérard Prato a souhaité réagir à l’affaire en exigeant notamment un retrait de la citoyenneté d’honneur du terroriste italien. Malgré ses demandes réitérées pendant plusieurs jours, ses interlocuteurs au Midi Libre ont tergiversé, hésité, biaisé, donné des signes d’intérêt pour le communiqué du RN mais en temporisant : « Une stratégie délibérée pour gagner du temps et laisser la mairie préparer un contre-feu » a affirmé Gérard Prato. C'est la méthode classique qui consiste à tenter de faire oublier les scandales provoqués par leur protégé.

    C'est ainsi que Midi Libre donnait quelques jours après un espace pour que Pierre Bouldoire puisse communiquer sur le sujet en annonçant notamment le retrait (demandé depuis 5 jours par l’opposition) de la citoyenneté d’honneur. Aucune mention de Gérard Prato et de son communiqué n’ont été alors publié. La réaction de l’opposition municipale n’a été diffusée que partiellement dans un article de synthèse sur cette polémique. Ce traitement médiatique auquel nous sommes maintenant habitués nous rappelle que Midi Libre est un organe dépendant du groupe Baylet et donc aux mains de la gauche et de la finance régionale.

    Mais les électeurs ne semblent plus gouter ce type d'hypocrisie. Lors des dernières élections européennes ils ont crédité, sur la commune de Frontignan, le parti socialiste, soutenu par Pierre Bouldoire de 6,25 %, et Jordan Bardella, du RN, soutenu par Gérard Prato, de 36,92 %. Sans commentaire.

    Henri Bec

    Tiré de Lengadoc info

  • Blanquer ou la République des balances

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    Blanquer n'a eu aucun état d'âme à annoncer une campagne de dénonciation des élèves politiquement incorrects, par leurs professeurs. Le ministre de l’Education dite nationale, Jean-Michel Blanquer  – que la droite gogo apprécie – a annoncé sur France Bleu Azur le lancement d’une plateforme destinée aux enseignants, pour leur permettre de « signaler les faits de racisme et d’antisémitisme » et plus généralement les écarts vis-à-vis de l’idéologie républicaine. « J’ai déjà pris un certain nombre d’initiatives sur la défense de la laïcité, avec une plateforme qui permet à tout personnel de l’Éducation nationale de signaler un problème de laïcité. De manière complémentaire, dans le même état d’esprit, on a désormais une plateforme pour signaler les faits de racisme et d’antisémitisme », a-t-il affirmé. « À partir du moment où on est victime ou témoin de quelque chose qui n’est pas normal, qui est contraire aux valeurs de la République et au respect d’autrui, on doit pouvoir avoir une solution et cette solution, ça doit toujours être une solution d’équipe. On sent que la République est forte, par son éducation nationale, derrière chaque personne », a-t-il précisé. Bref, ce républicain fanatique n’a pas pour objectif que les jeunes sachent écrire le français en arrivant au bac, mais qu’ils ingurgitent bien son idéologie cosmopolite et gauchiste, et pour cela il demande aux enseignants de devenir des commissaires politiques. Le régime s’emballe ! Effrayant ! Mais c’est aussi le signe que sa fin est proche.

  • Ploutocratie : le règne incontesté des gavés de la terre

    Ploutocratie : le règne incontesté des gavés de la terre

    Par Olivier Pichon

    Finances. Des banquiers de Goldman Sachs aux dirigeants de BNP Paribas, des ploutocrates gèrent la planète financière au mieux de leurs intérêts. Et Emmanuel Macron n’oublie pas qu’il a été banquier.
    La chose n’est pas nouvelle puisque le mot fut inventé par les Grecs, et l’histoire est remplie d’épisodes ploutocratiques. Pour ne remonter qu’au XIXe siècle, la France frôla à plusieurs reprises ce « pouvoir des riches » ou plutôt « les riches au pouvoir » (Monarchie de Juillet, Second Empire) sans y succomber totalement en raison de la combinaison paradoxale de son passé catholique et de ses aspirations révolutionnaires et démocratiques. L’Amérique de la fin du XIXe sombra dans ce travers à laquelle elle était largement prédisposée, avec la figure des Robber Barons (barons voleurs) ; la période fut aussi secouée par une brutale crise anarchiste qui coûta la vie au président McKinley (1901). C’est le président Theodore Roosevelt, successeur de McKinley, qui œuvra contre eux en obtenant du gouvernement conservateur qu’il mette au pas ceux qu’il appelait des « malfaiteurs de grande fortune ». La suite ICI.

  • Livre. Notre sélection : Les Guerres d'Afrique de Bernard Lugan

     

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    Alors que nos héros de l’actualité récente reposent en paix, il peut ne pas être inutile de s’interroger sur la tectonique profonde de la région sahélienne, avec laquelle la France partage un peu de son histoire.

    C’est ce que fait Bernard Lugan, avec son érudition coutumière en matière d’histoire africaine, en remontant aux premiers empires de la région, s’attardant sur l’islamisation ou sur les tensions ethniques, livrant ainsi, page après page, toutes les clés de lecture nécessaires à la compréhension de la difficile situation à laquelle les décideurs de l’opération Barkhane – hier Serval – se trouvent aujourd’hui confrontés. Et si c’est la situation malienne qui a déclenché Serval, ce sont bien la complexité et l’interdépendance des pays du « G5 Sahel » qui ont justifié l’avènement de Barkhane, du nom de ce vent désertique qui se joue des frontières et des projets humains – et peut tout balayer dans un caprice du destin.

    Bernard Lugan, familier du monde militaire, n’est guère rancunier envers les chefsLugan1.jpg pusillanimes qui l’ont écarté de Saint-Cyr et de l’École de guerre, parce qu’il y disait la vérité. Il livre, en effet, à ceux qui s’engagent en terre africaine (mais pas seulement) un véritable trésor, le panorama clair et brillant d’une situation dangereuse et inconfortable qui, ici comme en Europe, met en jeu des dynamiques intemporelles, pour qui sait lire au-delà de l’immédiateté.

    Un livre à conseiller sans réserve, pour comprendre ce qui est en jeu, et pourquoi, dans ce désert qui, depuis longtemps déjà, absorbe le sang français dans la solitude des sables.