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  • L'incroyable épopée de Charette

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    Nous sommes suffisamment au fait des réactions d'une certaine presse pour comprendre que lorsqu'un lynchage médiatique se met en marche, c'est qu'il y a quelque chose d'intéressant et de bon aloi chez ceux qui sont ainsi insultés. C'est aujourd'hui le cas de Libération, Médiapart, Télérama et bien d'autres qui déversent des torrents de boue sur le magnifique film "Vaincre ou mourir".

    « L’action se situe en 1793, alors que Charette, ancien officier de la Marine Royale et héros de la guerre d’Indépendance américaine, revient sur ses terres vendéennes où la colère contre les républicains gronde. Le jeune officier, charismatique et fin stratège, devient2-2.jpg rapidement le chef de toute une armée fort peu commune, mais pas moins redoutable, constituée d’habitants refusant de se plier à la terreur révolutionnaire. »

    Tous ces milliers de Français n'ont pas admis l'exécution de leur Roi (21 janvier 1793), l'assassinat de leur Reine (16 octobre 1793), la constitution civile du clergé et la levée de 300 000 hommes pour répandre la guerre dans toute l'Europe au prétexte de diffuser les fariboles rousseauistes. Ils ont décidé de s'enrôler dans "l'Armée Catholique et Royale".

    Le Puy du Fou fait une œuvre salutaire. Alors que notre Éducation (!?) Nationale se plait à retirer de la mémoire des enfants la belle épopée de notre histoire et de ses héros, "Vaincre ou mourir" en évoque un des épisodes les plus dramatiques. Si certains s'escriment à laisser penser que la France a commencé en 1789, de plus en plus nombreux sont ceux qui réalisent qu'elle prend en réalité  ses racines en 496 avec le baptême de Clovis et qu'elle reste à jamais marquée par l'empreinte de ses racines chrétiennes, croyants ou non. Il a fallu 1500 ans pour la construire.

    3-2.jpgEt aujourd'hui, une fois passées les décennies où il était de bon ton de caricaturer notre histoire - avec une mauvaise fois indigne - les historien sérieux et objectifs découvrent et nous apprennent que la République est née dans la terreur et les massacres. Le génocide de la Vendée n'en est qu'un épisode monstrueux. Il y en eu d'autres. De la même manière se sont mobilisés les Chouans de Normandie, les hommes de Frotté dans le lyonnais, ainsi que dans tout le Midi. Le film a le mérite d'ouvrir les pages oubliées de la Révolution.

    Le général Westermann, surnommé "le boucher de la Vendée" écrivait au Comité de salut public qui avait ordonné les massacres :

    "Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay, suivant les ordres que vous m’aviez donnés. J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé".

    L'on pourrait évoquer également "les Colonnes infernales" du général Turreau, avec, entre autre, l’abomination du 28 février 1794 aux Lucs-sur-Boulogne, où, alors que le hommes sont absents (ils sont dans l’armée de Charette), on éventre le curé, on tue les vieillards à coup de baïonnette et on incendie l’église dans laquelle se sont réfugiés les femmes et les enfants. Il y aura 564 morts. À peine moins qu’Oradour-sur-Glane en 1944.

    C'est cela un génocide, un8-2.jpg crime contre l'humanité !

    Charrette restera un de nos héros nationaux, dont la bravoure et le panache ne peuvent que forcer l'admiration et le respect. Sa devise : "combattu souvent, battu parfois, abattu jamais" est à rapprocher de la réponse qu'il fit à l'ancien officier du roi venu l'exécuter, qui regrettait "tant d'héroïsme pour rien" : "Monsieur, rien ne se perd jamais".

    En 2016, un député républicain de la Vendée, alors qu'un texte était proposé en mémoire de toutes les victimes de la commune de 1871, eu le courage de lancer dans l'Assemblée : « Mes chers collègues, foi de Vendéen, quitte à faire de la repentance, pourquoi ne pas commencer par l’abrogation des lois de la Terreur contre la Vendée, et la reconnaissance de ses crimes ? Vous voulez faire de la morale ? Soit, mais alors, commencez donc par abroger les lois de la Terreur. »

    12-2.jpgCharette reste une de ces figures lumineuses que la France peut se vanter de montrer au monde entier. Remercions le Puy du Fou de cette réalisation. Et formons le vœu que de nombreuses autres initiatives de cette qualité viennent redonner à tous les français, la fierté d'être français.

    Henri Bec

  • Le Figaro : « Requiem, marche aux flambeaux… Cette jeunesse de France qui vibre au souvenir de Louis XVI »

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    Nous reproduisons ici une article paru dans la Figaro le 21 janvier dernier.

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    Chaque année, le 21 janvier, quelques milliers de jeunes se réunissent dans la rue et dans les églises pour commémorer la mémoire du roi guillotiné. Un engagement qui associe spiritualité et volonté politique.

    Ringard, le royalisme ? S’il n’était pas rare de croiser des monarchistes au siècle dernier, leur existence aujourd’hui est perçue comme une incongruité par une majorité de Français. Quand ils ne sont pas considérés comme une dangereuse mouvance d’extrême-droite. Pourtant, d’après un sondage BVA paru en 2016, 17% des Français verraient bien la fonction présidentielle être assurée par un roi. Un chiffre identique à celui d’un autre sondage, datant de 2007, confirmant qu’il existe bien une base royaliste établie et stable.

    Chaque 21 janvier, la France redécouvre ses royalistes, presqueMarche aux flambaux.jpg avec étonnement. À cette date, il y a tout juste 230 ans, le roi Louis XVI était guillotiné place de la Révolution (actuelle place de la Concorde) par les révolutionnaires. Tous les ans, monarchistes ou simples passionnés d’Histoire commémorent la mémoire du souverain qu’ils considèrent "martyr". Ce samedi encore, des messes de requiem auront lieu dans toute la France, et une marche aux flambeaux se rendra à la Chapelle expiatoire, où furent inhumés Louis XVI et Marie-Antoinette en 1793.

    Quelque chose de sacré

    Loin des caricatures mais légèrement anachroniques, ces événements ne rassemblent pas que des vieillards réactionnaires. «Une multitude de jeunes gens, désireux d’être en lien avec leur Histoire», se rendent par exemple chaque 21 janvier à l’église Saint Eugène-Sainte Cécile, dans le 9e arrondissement de Paris, souligne le Père Jean-François Thomas, prêtre jésuite qui y prononcera l’homélie ce samedi. Mais aussi à l’église Saint-Germain l’Auxerrois, dans le 1er arrondissement. Cette dernière réunit surtout la branche orléaniste, qui désigne la maison d’Orléans comme héritière des rois de France.

    Certains prennent l’événement très au sérieux. La journée de Madeleine, professeur d’histoire-géographie au lycée, sera "littéralement dédiée à cette commémoration". Vêtue de noir en signe de deuil, la jeune femme de 27 ans, ancienne militante de l’AF, ira déposer une gerbe le matin place de la Concorde. Comme tous les ans depuis sa majorité, elle se rendra ensuite à la messe à Saint-Germain l’Auxerrois et rejoindra en fin de journée la marche aux flambeaux organisée par le collectif du Souvenir de Louis XVI. Cette association, créée il y a quatre ans par une bande de copains, entend "raviver l’image de la monarchie en rendant hommage au roi martyr".

    Marche-2.png"C’est presque une dimension de fête religieuse, explique-t-elle. Il y a quelque chose de très sacré dans cette journée, que je vis comme une sorte de pèlerinage en solitaire". Robin, 21 ans, étudiant en histoire originaire du Nord, et actuellement en reconversion pour devenir artisan brasseur, a anticipé les grèves pour se rendre à Paris et ne pas manquer les commémorations. Lui aussi ressent cette dimension spirituelle : "Il y a quelque chose d’assez christique dans la mort de Louis XVI, un côté sacrificiel", estime-t-il. Un raisonnement que ne réfutera pas le Père Thomas : "Pour un catholique monarchiste, il est important de prier pour les morts et le salut de l’âme du défunt".

    Monarchie contre république

    Mais cette journée du 21 janvier est également éminemment politique. «Organiser des messes est très respectable, mais cette journée n’est pas seulement une commémoration», confirme Antoine, 20 ans et membre du Souvenir de Louis XVI. «L’association a été fondée pour réunir une jeunesse qui voit dans la monarchie l’avenir de la France», confie le jeune homme, lui aussi étudiant en histoire. «Le but, c’est vraiment d’attirer les curieux non-royalistes, qui s’intéressent à l’Histoire», abonde Henri, un ingénieur de 25 ans, cofondateur du collectif. Organisée depuis quatre ans, la marche aux flambeaux a réuni plus de 1000 personnes l’année dernière, selon lui. Elle sera suivie ce samedi d’une soirée sur une péniche parisienne.

    Outre la restauration de la monarchie, les royalistes de tous horizons entendent œuvrer pour la défense de l’intérêt national, en attendant le retour du roi. Le patriotisme est au cœur de leur combat, et c’est en ce sens qu’ils sont fréquemment désignés comme "nationalistes" ou d’"extrême droite".

    La marche aux flambeaux du 21 janvier a d’ailleurs pour vocation de marquer les esprits, et de faire passer des messages. "On n’y réclame pas le retour du roi, ce serait s’illusionner", sourit Madeleine. Mais "l’action de Louis XVI pourrait inspirer des gouvernances aujourd’hui, à une époque où le 49-3 et les décisions unilatérales sont devenus la norme", suggère Robin, qui se rendra aussi à la marche pour "rappeler que la République n’a pas fait la France". "Quand on voit la répression dans les manifestations de "gilets jaunes" ou contre la réforme des retraites, on ne peut que constater la perversité du régime politique actuel", ajoute Henri, rappelant que «Louis XVI n’avait pas voulu faire tirer sur la foule aux Tuileries».

    Goût de l’Histoire et volonté politique

    Ces jeunes monarchistes affirmés ont un point commun : le goût et la passion de l’Histoire. Madeleine a été bercée enfant par la Petite Histoire de France de Jacques Bainville, historien monarchiste et figure majeure de l’Action française. Née dans un environnement familial très royaliste, on lui a "toujours appris à considérer la monarchie". Robin s’est, lui, forgé tout seul, sans héritage particulier : "J’ai découvert le royalisme et la pensée politique avec mes cours de philo de terminale et je les ai trouvé très pertinents".

    Et en dehors du 21 janvier ? Certains sont engagés politiquement, à l’Action française ou "dans des mouvements politiques plus actifs aujourd’hui". D’autres pensent à s’engager car "la politique est l’affaire de tous : nous sommes des hommes dans une cité". "Aujourd’hui, plus que de militer dans la rue, le fait d’incarner des idées et de les accorder avec ses actes possède un vrai sens politique", assure Robin. "La jeunesse a soif d’avoir des racines, de retrouver un terreau dans lequel s’ancrer", résume le Père Thomas en guise de conclusion. ■ 

    Hugues Maillot

  • La Cinquième République à l’agonie

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    C'est toujours avec le même plaisir que nous publions les réflexions de notre ami Jean-Pierre Pelaez. La fessée qu'il donne ici à toute la caste politicienne est tonique et réconfortante. D'autant que nous en connaissons près de nous qui ne l'ont pas volée !

    Et combien cette analyse est adaptée aux articles précédents ! Merci Jean-Pierre.

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    Pélaez1.jpgÀ part les aveugles — mais ils entendent ce qui se passe —, qui ne voit pas aujourd’hui que la Cinquième République est à l’agonie ?

    La France est devenue ingouvernable, et à force de mensonges, de trahisons et de lâchetés, la fracture entre le peuple et une soi-disant élite, surtout cupide et carriériste, est devenue abyssale, comme le montrent des taux d’abstention jamais connus.

    Avec son gouvernement sans majorité, l’exécutif n’est plus qu’un 49.3 en rafales et à répétition. Le Parlement n’est pas plus efficace, avec ses deux blocs dits extrêmes empêchés de trouver le moindre accord, en raison de la sempiternelle lutte contre le fascisme d’une gauche psychopathe et sclérosée, préoccupée surtout de sa boutique ; avec son centre minoritaire, son marécage macroniste qui s’accroche au pouvoir comme des filets d’algue verte au rocher, dans un océan d’événements qu’il ne contrôle plus ; avec son groupuscule républicain ridicule, qui rêve encore d’un illusoire retour à son pouvoir d’antan. Avec un PS en voie d’extinction, pris dans les méandres de la farce écolo-LFI, entre Aymeric Caron, Sandrine Rousseau et Olivier Faure, entre délires bobo et valeurs de la République en voie de momification. Et la vie politique est un jeu de communicants sur fond de propagande et de matraquage par des journalistes bien pensants.

    La Cinquième République agonise surtout de s’être depuis trop longtemps privé du référendum qui était son fondement. Car de Gaulle, craignant à juste titre le régime des partis — et l’UMPS ou le LRPS n’ont-ils pas corroboré ses craintes ? — voulait un pouvoir qui soit dialogue et harmonie entre un monarque républicain et son peuple. Mais de référendum, il n’y a plus. Il était l’apanage des hommes sincères et des grands démocrates. Les petits carriéristes, les marionnettes de la finance, les gouvernants à la corbeille, les européistes cabris qui lui ont succédé se gardent bien d’y avoir recours. Ils vantent la démocratie, mais ils méprisent un peuple qualifié de populiste.

    Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour se montrer vraiment démocrates. Et le premier d’entre eux, l’immigration qui est au cœur de tous les débats, avec l’insécurité qu’elle génère : pourquoi ne pas régler la question par voie de référendum ? Que le peuple décide !

    L’éducation, le système de santé : qu’attend-on pour faire les réformes qui s’imposent ? Encore une occasion d’en remettre au bon sens populaire ? Et le soutien à l’Ukraine, comment a-t-il été décidé ? Le peuple a-t-il été consulté ? Et tant d’autres… Mais le peuple encombre ce pouvoir pseudo-démocrate : panem et circenses, plutôt que référendum ! La Rome de la décadence, et non celle de Caton l’ancien…

    Giscard, Mitterrand et Chirac ont sapé l’édifice, détruit les services publics, privatisé, bradé. Les copains d’abord ! Le bi-président sarkhollande, qui enfanta le bébé Macron, a continué. L’adolescent est sans complexe, il achève le travail. La Cinquième République n’est plus qu’une ruine, dans une Europe otanisée, gouvernée par les financiers mondialistes et leurs alliés objectifs ou idiots utiles, les libertaires sociétaux ; elle finit par faire douter de la république elle-même.

    Quel nouveau régime lui succèdera ? Sixième République, monarchie constitutionnelle, comme en Espagne ou en Angleterre, monarchie de droit divin, avec le christianisme rétabli en tant que religion d’État ? La prochaine révolution le dira, les Français en décideront… À moins qu’avec LFI, ils n’optent carrément pour une République islamique ou un régime à la libanaise. Un suicide assisté, en quelque sorte !

    Jean-Pierre Pelaez

  • TOUS NOS VOEUX !

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    Suivez ce reportage sur la restauration de la chapelle royale de Versailles, ICI

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    Ce sont des vœux moroses, mais non moins sincères que nous vous adressons.

    Moroses parce que la France va mal, très mal. Le mouvement ininterrompu de décadence, entamé il y a de nombreuses années, connaît, avec le dernier président, une accélération dramatique. De quelques côtés que l’on se tourne, c’est le même spectacle désolant qui s’offre à nous. Les risques économiques, financiers, politiques avec l’intensité guerrière qui ne cesse de monter deviennent considérables.

    Force est de constater que la France n’est plus gouvernée. Macron est seul avec son idéologie et ses ambitions européistes et mondialistes. Il fait preuve, ainsi que ses conseillers, tous médiocres, d’une incompétence froide, dissimulée derrière une fausse compétence scolaire et livresque. Les uns et les autres manifestent, à l’égard des français, un mépris souverain (McKInsey au million d’euros la page !), ne sachant que produire des lois qui vont toutes dans le même sens de la prise en main étatique, du sociétal en veux-tu en voilà. Macron est prêt à livrer les intérêts français, ce qu’il a déjà fait, à l’Allemagne pour poursuivre son rêve. Il a perdu l’Afrique et a tout concédé dans le processus migratoire qui submerge la France et il court le monde pour se donner l’illusion d’exister, alors qu’il n’est que l’exécuteur obéissant des consignes américaines.

    Assistons-nous à la fin d’un système et peut-être à celle d’une République qui aura épuisé la France ?

    Mais tout de même des vœux sincères parce que l’histoire nous montre que notre pays a su se sortir de situations difficiles. La photo ci-dessus illustre ce que, débarrassés de saltimbanques politiciens, nous avons été capable de faire. L'esprit français est toujours en mesure de démontrer son génie. Il n’y faut que la réflexion pour déterminer les causes et oser proposer les solutions, et le courage pour les mettre en œuvre.

    Beaucoup plus nombreux qu’on ne l’imagine sont ceux qui ont la détermination et les compétences pour y parvenir.

    Dans ces conditions, bonne année à tous !

    Henri Bec

  • L’Allemagne se détourne de la France : c’était à prévoir !

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    Le mythe de l’amitié franco-allemande est en train d’en prendre un coup. L’Allemagne est fatiguée de nos frasques et de nos éternelles explications pour démontrer que nous restons le stratège politique de l’Europe et elle le financier bienveillant.

    Depuis des dizaines d’années nous affirmons être d’égal à égal avec l’Allemagne. Or cela n’a jamais été le cas même si pendant les années 1990 le PIB par habitant était comparable.

    Entre-temps, l’Allemagne a récupéré sa sœur de l’est et l’a reconstruite. Bien sûr aussi avec les subventions européennes. Mais contrairement à la France qui telle la cigale chantant haut et fort en se désindustrialisant, l’Allemagne a continué de produire des machines-outils, des automobiles haut de gamme et même des chars Léopard dont elle a vendu 1500 exemplaires à la Grèce en pleine crise économique de cette dernière. La moraline française était remplacée par le pragmatisme et l’efficacité germaniques. L’Allemagne n’a pas eu besoin d’annuler des ventes de bateaux de guerre à la Russie pour raison de droits de l’Homme. Elle se contentait de faire du commerce sans vouloir redresser le monde et donner des leçons à toute la planète.

    Avec le Brexit, la France s’est soudainement retrouvée en face-à-face avec son puissant voisin.

    Avec la crise énergétique, l’Allemagne réagit enfin après s’être laissée embobiner par les Grünen destructeurs qui en réalité partageaient la vision très française d’un pays à nettoyer de toute pollution et puissance industrielles. Et elle s’en donne les moyens, ce que la France ne peut plus faire car fauchée, endettée, dirigée par des idéologues et des incompétents sans aucune vision d’avenir.

    Et voilà nos médias qui s’effarouchent de cette nouvelle arrogance allemande qui refuse de participer à la construction du SCAF avec la France, qui achète des avions américains, qui prépare un bouclier militaire en excluant la France, qui investit 100 milliards pour reconstituer son armée….

    Et hop ! la France s’affole ! Aucun doute que nos mêmes médias nous serviront bientôt le retour de l’ogre allemand…

    Or il n’y a rien à faire d’un pays qui s’applique à se ruiner lui-même…

    Cette arrogance politique doublée d’une piètre performance économique, l’Allemagne l’a docilement acceptée pendant longtemps car à la sortie de la dernière guerre mondiale on a interdit aux Allemands de penser et de se contenter de travailler pour reconstruire leur pays. Ce qu’ils ont fait…

    Ils ont donc progressivement remonté la pente tout en restant un nain politique, ce qui faisait se gonfler la grande nation.

    Aujourd’hui ce statu quo est rompu et le risque de partage de l’Europe est grand car les Hollandais, les Danois, les Polonais, les Hongrois et tous les nordiques ne croient plus non plus à la vision française de gestion du monde !

    Il est ridicule de voir notre Macron national tout excité en montant les marches des palais bruxellois et gesticulant devant un Scholtz ébahi de tant de gaieté d’un adolescent revenant d’un camp de vacances. Ou ce même Macron se féliciter par téléphone de la victoire de Lula au Brésil. On est un peu gêné d’un président si immature et si peu digne de sa fonction…

    Pour jouer au montreur d’ours encore faut-il qu’il y ait un ours et une France en déclin économique en perd tout crédit politique. Comme le disait à la droite défaite le député André Laigniel au début de la saga mitterrandienne : vous avez juridiquement tort car vous êtes politiquement minoritaires.

    C’est la position actuelle de la France face à l’Allemagne !

    Article tiré de Contrepoints

  • Nous ne pouvions pas mieux commencer l'année !

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    C’est un beau cadeau que nous a fait notre ami Jean-Pierre Pélaez en ce début d'année. Voilà une autre illustration du talent français évoqué dans l'article précédent.  Auteur bien connu de nos lecteurs et bien au-delà, il nous livre ici l’idée qui a présidé à l’écriture de la Trilogie Molière, textes désopilants, mais aussi, comme il le dit lui-même subversifs, s’attaquant à tout ce que le monde dit culturel et théâtral compte de « précieux, snobs et pédants », à ce conformisme de nombreux metteurs en scène qui ne réussissent qu’à contrarier l’esprit d’une pièce.

    Merci Jean-Pierre

    L'œuvre de Jean-Pierre Pélaez ne se déduit pas à ces trois ouvrages. Vous pouvez retrouver la bibliographie et commander sur son site en cliquant ICI

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    SUR « LA TRILOGIE MOLIERE » *

    LECTURE PUBLIQUE

    AU THEATRE MUNICIPAL DE BEZIERS 

    24 Novembre 2022

    « Si Molière était parmi nous »

     

              Laction de chacun des volets de cette Trilogie Molière se passe dans une ville différente. Le premier a pour cadre  Montpellier, le second Paris, le troisième Marseille. Ainsi me suis-je promené en diverses endroits de notre pays, mais bien sûr, aucun des travers qui ont servi de sujets pour ces comédies, les mêmes que chez Molière, nest spécifique de la région où elles se déroulent. Par contre, l’époque n’étant plus la même, les précieux, les hypocrites, ou ceux qui veulent soumettre les femmes sont bien différents de ceux de Molière, même si les vieux fonds intemporels de l’âme humaine restent identiques

              Cest en partant de ce constat que lidée mest venue du principe de cet ouvrage, qui est à la fois un jeu d’écriture et une provocation. La Trilogie Molière est subversive à deux titres, sur le fond et sur la forme : subversive par sa critique dun certain théâtre officiel et de son formalisme, subversive par la satire quelle fait dun certain nombre dabus de pouvoirs et de conformismes, politiques, culturels  et sociaux.  

              Dans le premier volet, Les Singes Savants, jai représenté les précieux daujourdhui, ces pédants et ces snobs pleins de sottise et de prétention qui peuplent notre milieu culturel et dont le milieu théâtral est particulièrement pourvu. Dans le deuxième, Le Tartuffe Nouveau,  jai voulu montrer ce que sont les hypocrites de notre temps et leurs dupes, comment ils fonctionnent, non plus en se référant à lEglise et à la morale chrétienne pour étaler leurs faux bons sentiments,  mais en fréquentant assidument la nouvelle Eglise Médiatique. Dans le troisième, La Soumission des Femmes, jaborde un problème quon croyait en voie dextinction en France, celui des mariages forcés et de la domination des femmes par les hommes, mais que lon voit revenir insidieusement, à travers le communautarisme et lislamisation grandissante de notre pays.

               Jeu d’écriture donc. En minscrivant, comme dans un autre de mes ouvrages, énormément joué depuis sa première parution, Le Barillet -Exercices de Théâtre-, dans la tradition littéraire de Raymond Queneau et de lOULIPO, je me suis imposé une contrainte stricte, qui est le principe même de cette Trilogie, une sorte de jeu littéraire, consistant, par-delà le clin dœil au modèle, à garder la structure de lœuvre, le canevas en cinq actes, lordre des scènes et les alexandrins (des alexandrins plus fluides, souvent disloqués, nappliquant systématiquement ni la diérèse, ni la césure à lhémistiche) ; mais les situations, les personnages, les problèmes auxquels ils sont confrontés ne sont plus les mêmes, ils sont ceux daujourdhui. Il sagit dinventer sur ce canevas une histoire actuelle, conduite par des hommes et des femmes de notre époque, d’écrire une pièce, à la manière de Molière, mais sur le monde contemporain.

              En aucun cas cette Trilogie ne constitue un pastiche ou une réécriture. En même temps quun hommage à lun de nos plus grands auteurs dramatiques classiques, dont elle reprend largument de trois des pièces majeures, transposées à notre époque, elle est une application à l’écriture dramatique dun principe que jai inventé dans les années 90 avec Le Barillet puis avec Le Fantôme de la Cité Démocratie et que jai appelé la supra-modernité. Ce principe consiste à dépasser le vieux clivage classique/moderne, lillusoire avant-gardisme formel, en détournant les différents styles dramatiques à des fins satiriques, burlesques ou autres, sur le monde contemporain, quelquefois même en les fusionnant pour donner naissance à une forme originale, supra-formelle. Utiliser la surprise de certaines rimes, le clin dœil en forme de contrepoint à la langue classique pour parler de notre temps !      

               Mais par-delà le jeu sur l’écriture, cette Trilogie est fondamentalement subversive. Sur la forme d'abord,  puisquelle sattaque à ce conformisme actuel de certains metteurs en scène, dans leur rabâchage de Molière, lorsquils prétendent parfois « moderniser » ses ouvrages! Mon intention -que le succès et la réponse enthousiaste du public ont confortée- était de montrer que la seule mise en scène ne peut prétendre à la « modernisation », à la « réactualisation » dune œuvre. Le texte de Molière parle de son temps, et si la mise en scène parle du nôtre, on voit alors les deux avancer comme les rails dun chemin de fer, sans jamais se rencontrer. Pire, quelquefois, la mise en scène vient même contrarier lesprit de la pièce et ce que son auteur a voulu quelle soit.

              Comment ne pas voir dès lors que  toutes ces « modernisations » et autres « relectures » de Molière ou dauteurs du Répertoire, ne peuvent vraiment fonctionner, pour la bonne raison que le texte reste lui-même ?  Et, quoiquon fasse, il parle de son temps. Même lorsquil évoque des travers ou des caractères intemporels, son vocabulaire, ses expressions, ses références culturelles, politiques, sociales, sont celles de son époque et, dès lors, ces spectacles censés « réactualiser » -en fait destinées surtout à mettre en avant le travail de mise en scène, à se servir de lœuvre au lieu de la servir- apparaissent comme des sortes de leçons plaquées sur la pièce elle-même. Si bien que le spectateur se demande ce quils font lun avec lautre, et ne manque pas, le plus souvent , de trouver cela ridicule.

              En vérité, si lon veut moderniser une pièce classique, il ny a quune seule façon de le faire : cest de la réécrire. Mais alors -et cest très bien ainsi- on crée véritablement une oeuvre nouvelle. Et nest-ce pas précisément ce que firent Molière lorsque de lAulularia fabula (La Marmite) de Plaute il fit lAvare, ou Giraudoux lorsque il écrivit Amphitryon, ou Jean Anouilh, quand il sinspira de celle de Sophocle pour écrire une Antigone de son temps - et lon pourrait multiplier les exemples ? Cest à dire qu’à partir dune légende, dun épisode de la mythologie, ou dune simple histoire, inventés par nos anciens, on crée une œuvre moderne, contemporaine, qui parle véritablement de son temps, non dune époque révolue. Moderniser Molière, lui faire écho aujourdhui, cest écrire une autre pièce, une pièce nouvelle.

               Voyant tous ces « revisiteurs » prétendre « réactualiser » Molière, parce quils plaquaient sur son texte une mise en scène dite « modernisante », je voulus il y a quelques années leur offrir une véritable réactualisation, cest à dire par l’écriture Pas une réécriture ou une adaptation : non, une véritable pièce, sinspirant du sujet de Molière -comme les Classiques le faisaient avec les mythes ou les auteurs anciens- mais résolument contemporaine, originale ! Ainsi naquit ce que jai appelé La Trilogie Molière

               Sur le fond, cette Trilogie est née du désir de retrouver tout ce que le théâtre de Molière a pu avoir de subversif dans son temps. Car un autre paradoxe -et non des moindres  !- est la manière dont ce rabâchage, même lorsquil est dit « modernisant », occulte de surcroit -au lieu de le mettre en lumière !- laspect tellement décapant de bon nombre de pièces du Répertoire, notamment celles de Molière, et, au lieu de leur redonner toutes leur force et leur sens originel, contribue à les aseptiser.

              Nest-il pas étonnant en effet quun des auteurs les plus subversifs de notre Théâtre soit aussi lun des plus joués dans les théâtres de la bien-pensance actuelle,  et les lieux du ronron culturel ? Oui, lauteur qui vit en son temps plusieurs de ses pièces interdites, notamment Le Tartuffe -interdit pendant cinq ans !-,  lhomme de théâtre qui, sans la protection de Louis XIV, monarque absolu et donc au-dessus des coteries, naurait jamais pu accéder à la notoriété qui fut la sienne, détesté par les puissants, et par lEglise dalors, se voit de nos jours adulé, glorifié, et mis à toutes les sauces par les Trissotins de la Culture officielle et les curés et Tartuffe  de lEglise Médiatique.

               Cest que jouer Molière ne dérange plus grand monde en France aujourdhui. Les effets, les manières des travers en question ont changé. Qui connaît  les précieux du XVIIème siècle ? Qui se préoccupe des faux-dévots, à supposer quils existent encore -il reste déjà si peu de simples dévots et lEglise na plus de pouvoir-? On saccorde donc à célébrer la beauté de la langue, lefficacité dramatique, la justesse des caractères, on rit de Trissotin, on condamne les faux-dévots, les médecins ou les mariages forcés du temps de Molière, et tout le monde est content. Mais montrer les équivalents actuels de ces personnages, ces légions de Trissotin de notre milieu culturel, chasseurs de subventions publiques, toutes ces coteries prétentieuses pour qui, comme chez les Femmes Savantes, nul naura de lesprit hors eux et leurs amis , railler le conformisme quils nous servent ; montrer tous les Tartuffe qui peuplent le milieu politique, et nos grands médias, puisquils ont un pied dans lun, un pied dans lautre, toutes ces bonnes âmes, ces grands donneurs de leçons, -spécialistes des postures et surtout imposteurs, dont les actes sont à lopposé de ce quils affectent d’être-, tous ces gens qui se gargarisent du mot de démocratie -le pouvoir du peuple (démos) !- mais qui méprisent tellement le peuple (populus) que la plus grande injure de leur vocabulaire est le mot populiste, bref ces mêmes pédants, ces  mêmes hypocrites que Molière a ridiculisés, faire réapparaître aujourdhui ce que fut cet auteur en son temps, sen prendre aux pouvoirs et aux hypocrisies du nôtre, dire : Voyez ce que Molière écrirait sur notre société, sil vivait aujourdhui ! Alors, la censure tombe, sous sa forme actuelle : le silence, faire comme si celui qui a cette audace nexistait pas

              Mais alors, à quoi servent les auteurs, les gens de théâtre, sils ne doivent déranger rien ni personne, à commencer par le catéchisme culturel cher aux esprits frileux et aux engagés conformes ? A quoi sert le Théâtre sil doit rester un art de mollusques subventionnés, diconoclastes de salons, un élitisme auto-proclamé de bureaucrates culturels ?! A chaque époque, tout est à recommencer. Et la nôtre est une époque ou la tartufferie est devenue une véritable institution, la boite à outils indispensable des nouveaux carriéristes !

               A la fin des années 90, voyant les dérives du théâtre public, et comment bon nombre de Trissotin se servaient de Molière pour leurs carrières et pour masquer -au lieu de les révéler- les travers de notre société, notamment les leurs, alors que cet auteur s’était tellement moqué de leurs  homologues du XVIIème, lidée me vint de faire le parallèle entre notre époque et la sienne ; en montrant les mêmes imposteurs aujourdhui, rappeler le caractère subversif de ses pièces, retrouver aujourdhui la même audace, le même esprit de comédie que Molière en son temps. En quelque sorte, imaginer ce quil aurait pu écrire, si Molière était parmi nous

              

    JEAN-PIERRE PELAEZ 

     

    Les singes savants.jpgLes Singes savants 2005 Editions Domens - Pézenas (Création Mirondela Dels Arts 2005 Mise en scène de Jean-Louis Sol)

    Préface de Serge Begou

     

     

     

     

     

     

    Le tartuffe nouveau.jpgLe Tartuffe nouveau 2014 Editions LHarmattan - Paris (Création Théâtre du Chêne Noir - Scène Permanente dAvignon 2013 / Festival dAvignon 2014 Mise en scène de Gérard Gélas)  

    Préface de Michel Maffesoli

     

     

     

     

     

    La soumission des femmes.jpgLa Soumission des femmes 2021 Editions LHarmattan - Paris