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Le Pays réel - Page 13

  • Macron, un agent de Soros ?

     

     

    C’était l’homme providentiel, le « superdoué » sorti de nulle part, inconnu, avant qu’il ne soit imposé à François Hollande, et qui a réussi à fonder un parti « En Marche » et à devenir le président de la République française.

    Emmanuel Macron avait été programmé et mis sur orbite par une caste parfaitement organisée et dans l’unique but de la servir loyalement et qui faisait déjà partie de son carnet d’adresses à l’époque de son passage à la banque Rothschild.

    Je ne parle pas des ralliements politiques, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, il ne s’agit là que d’opportunistes, mais uniquement des «parrainages» financiers autrement plus sérieux… et plus dangereux :

    Patrick Drahi (le troisième milliardaire français, SFR-Numéricable, L’Express, Libération, BFM TV, BFM Business et RMC)) et Pierre Bergé (milliardaire et copropriétaire de L’Observateur et du Monde) mais aussi Claude Bébéar (Axa et Institut Montaigne – le siège de départ d’En Marche était à l’adresse de l’Institut dirigé par Laurent Bigorgne), Bernard Arnault (LVMH, Le Parisien, Les Échos), Alexandre Bompard (Darty-Fnac), Marc Simoncini (Meetic), Vincent Bolloré (Vivendi), Henri de Castries (ex-PDG d’Axa), Pierre Danon (ex-PDG de Numéricable), Henry Hermand (Terra Nova-PS), Xavier Niel (Free, L’Observateur, Le Monde, La Vie Catholique, Télérama), sans oublier Pierre Gattaz, patron du Medef et, à un degré inférieur, Mourad Boudjellal (BD Soleil et président du Toulon-Rugby-Club), Jacques Attali, Alain Minc, Mohamed Saou (proche de l’UOIF) Bariza Khiari (Institut des cultures de l’islam) et des dizaines d’autres.

    Cela, c’est la face visible de l’iceberg, mais la face cachée, quelle est-elle ?

    N’est-il pas question en coulisses de ce nom cité à voix basse : Georges Soros ?

    Qui est George Soros ?

    Fondateur du « Soros Fund Management », il est surnommé « L’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre ».

    Il fut à l’origine du mercredi noir, le 16 septembre 1992 : spéculant massivement sur la baisse de la livre sterling, il a obligé la monnaie britannique à sortir du système monétaire. Soros a gagné un milliard en une seule nuit.

    Déjà, lors de l’été 1993, Georges Soros avait tenté de provoquer un raid identique contre la Banque de France. Elle s’était trouvée devant l’obligation de vider ses réserves pour parer l’attaque et elle avait été soutenue par la Bundesbank, réussissant ainsi à le repousser.

    Une information du Wall Street Journal nous apprenait que Soros avait invité discrètement à dîner, dans un restaurant New-Yorkais renommé, début 2010, les hedge funds les plus puissants de la planète : Paulson et Co, Pimco, Soros Fund Management, SAC capital Advisors.

    Dans quel but ? Parier sur la dette grecque et sur la baisse de l’euro. L’objectif à atteindre étant de ramener l’euro à une parité avec le dollar :

    1 euro = 1 dollar (ce premier objectif, comme l’on peut le constater aujourd’hui, a été atteint !)

    Or, à présent que la crise des subprimes est passée, et qu’ils ont amassé quelques milliards, il est nécessaire de découvrir une nouvelle proie, et cette nouvelle proie cela a été d’abord la Grèce.

    Aujourd’hui, à cause de la pandémie causée par le Covid-19, mis à part l’Allemagne, la Hollande et quelques rares autres pays européens, les grandes puissances de l’Union : la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, l’Irlande, le Portugal, et même l’Angleterre, confrontée également au « Brexit », se sont trouvés devant l’obligation d’appliquer un confinement qui a bouleversé l’économie et la finance, faute de moyens pour l’empêcher de progresser (masques et tests).

    Bien que figurant parmi les pays les plus solvables au monde, tous ces pays européens se trouveront attaqués sur le marché de la dette internationale.

    En spéculant sur les taux d’intérêts, ils obligeront ces pays à se mettre en austérité pour tenter de s’en sortir.

    Pour éviter de couler, ils devront entrer en récession économique forcée, réduire leurs charges, leurs budgets, le chômage augmentera et la consommation ne viendra pas relancer la croissance.

    Des dizaines de millions d’habitants doivent déjà, et devront, se serrer la ceinture, connaître encore davantage de misère, pour subventionner les gains des spéculateurs, qui, eux, se frottent les mains, sans avoir besoin de liquide hydroalcoolique pour les désinfecter.

    Actuellement il n’est plus possible à des spéculateurs de vendre une monnaie européenne contre une autre monnaie puisqu’il n’en existe plus qu’une, l’euro, et qu’elle a atteint le premier objectif qu’ils s’étaient fixés : sa parité avec le dollar.

    Cela c’est la théorie, mais la pratique peut se révéler bien plus dangereuse. Pourquoi ?

    Parce que la zone euro a mis en service une monnaie unique, l’euro, sans que soit constitué un état fédéral possédant une autorité sur les finances de tous les pays de la zone.

    Dès lors les pays de la zone euro ne peuvent pas mener une politique monétaire adaptée à leurs intérêts.

    À cela est venu s’ajouter l’élargissement de la zone euro vers les pays de l’Est.

    Autre faille, et de taille, à l’euro : les dettes souveraines des différents pays qui n’ont jamais été maîtrisées.

    Aujourd’hui, les pays membres de l’Union européenne se trouvent devant des situations identiques à celles de l’Angleterre et de la France en 1993 : sans aucune possibilité d’agir sur leur monnaie car elle est liée par une valeur identique pour tous les pays.

    Ensuite parce qu’il n’existe aucune réglementation de cette finance sauvage. Elle échappe à tout contrôle et est totalement incomprise par les ministres concernés.

    George Soros a la puissance d’un dieu. Il peut acculer un pays ou une banque nationale à la faillite. Il a parié des milliards sur l’effondrement de l’euro, c’est là son deuxième objectif, et il n’est plus très loin d’avoir gagné son pari.

    Manuel Gomez

    Riposte laïque

  • Livre. Notre sélection : le génocide voilé

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    Le 10 mai dernier était consacré à la commémoration de l’esclavage en France, il eut été opportun de rappeler aux ethnomasochistes de tout poil, que la traite négrière n’est pas uniquement le fait des blancs (et des juifs) d’Europe vers les États-Unis. En effet, « les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains ».

    Le génocide voilé, une enquête du chercheur Tidiane N’Diaye, éclaire un drame passé à peu près inaperçu : la traite des Noirs d’Afrique par le monde arabo-musulman. Cette traite a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles sans interruption. Les razziés étaient contraints de traverser le désert à pied pour rejoindre le Maghreb, l’Égypte ou la péninsule Arabique via Zanzibar, par bateaux… Pourtant, cette traite négrière a été minimisée, contrairement à la traite occidentale vers l’Amérique. Pourquoi ? Parce que seule la conversion à l’islam permettait d’échapper à l’esclavage. De nos jours, la majeure partie de l’Afrique est devenue musulmane. Un livre polémique et courageux selon Joachim Véliocas.

    Ecoutez l'émission du 5 mai 2017 vec Tidiane N’Diaye qui présente son livre « Le génocide voilé » :  ICI

    Source : Observatoire de l’islamisation

  • Endettement, propreté... le désastreux bilan d'Hidalgo à Paris

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    Anne Hidalgo. Photo © ZIHNIOGLU KAMIL/SIPA

     

    Dans une enquête publiée il y a quelques mois, Capital.fr dressait le bilan de la maire parisienne à la tête de la ville. 

    Si Anne Hidalgo semble bien partie pour rempiler à la mairie de Paris, son bilan n'a rien de bien reluisant. C'est ce qu'il ressort d'une longue enquête publiée par Capital.fr, ce lundi 29 juillet. Et parmi les nombreux reproches auxquels l'édile doit faire face, l'un porte sur l'endettement de la ville.

    L'endettement à « un niveau absolument insoutenable »

    Entre 2013 et 2017, la dette par habitant est passée de 1 636 à 2 835 euros, indique le site d'information, ajoutant que le chiffre s'est alourdi depuis. Une note confidentielle de la mairie évalue même l'endettement à 7 milliards d'euros en 2020. Pire encore : le même document révèle que le remboursement des annuités d’emprunt devrait atteindre 300 millions d’euros dès 2021, alors qu'il n'était que de 200 millions en 2014. En 2030, il devrait même être de 400 millions. « Un niveau absolument insoutenable », estime d'ailleurs Cédric Villani, candidat malheureux à l'investiture LREM pour les municipales de 2020.

    Capital.fr explique par ailleurs que la facture officielle est « très inférieure à la réalité » et que « pour masquer l’ampleur du mal, la municipalité a recours à de fines astuces comptables », comme de faire peser une partie de la dette de ville sur les sociétés d’économie mixte qu’elle contrôle. Paris puiserait également dans les caisses de ses organismes HLM « en leur demandant de lui verser par avance plusieurs décennies de loyers », écrit encore le média. En outre, l'administration de la capitale a augmenté la taxe de séjour, les tarifs de stationnement, les droits de voirie, le prix des PV. Au final, les recettes fiscales de la ville ont augmenté de 23%, soit 18% hors inflation.

    A Paris, « 20% des balayeuses étaient en panne »

    Côté propreté, le constat est, là aussi, désastreux. Capital.fr rappelle d'ailleurs que, selon un sondage réalisé en 2018, 74% des Parisiens jugent que le bilan de la municipalité en la matière n'est « pas satisfaisant ». « Des plans propreté, on en a annoncé trois. Avec, à chaque fois, beaucoup de communication, mais il n’y a jamais eu de suivi malheureusement », lâche même « un ancien membre influent de l’équipe municipale ». Symboles de cette désastreuse gestion, l'anecdote livrée par Éric Azières, conseiller municipal UDI-MoDem à Paris : « La mairie s’est récemment rendu compte que 20% des balayeuses étaient en panne, et elle a dû en commander 180 en urgence ».

    En revanche, la ville a bien tenté de prendre la mesure du problème. C'est à cette fin qu'elle a commandé, il u a plusieurs mois de cela, une enquête visant à recueillir l'avis des Parisiens sur la propreté de leur cité. Coût du sondage : 224 580 euros. Et une conclusion : « La perception de la propreté de Paris se fonde en négatif sur des constats relatifs à la malpropreté ».

    Valeurs actuelles

  • Algérie : quelques rappels historiques à ceux qui exigent repentance

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    « L’école est le lieu de l’assimilation qui est le contraire de la guerre des mémoires et de la repentance… » (Henri Guaino).

     

    Il aura suffi de quelques matchs de « balle au pied » gagnés par l’Algérie, dans le cadre d’un « Championnat d’Afrique du Nord » dont on se fout comme d’une guigne, pour que certaines de nos villes subissent des débordements, des bagarres, des corridas urbaines, des saccages, des pillages, de la part de ressortissants algériens qui n’auraient assurément pas osé faire ça chez eux.
    Et aussitôt, quelques pisse-copies – toujours de gauche – nous ont expliqué que c’était tout à fait compréhensible : les Algériens ont « une revanche à prendre » puisque nous les avons occupés illégalement en 1830, puis, durant 132 ans, nous avons pillé leur pays et détruit leur culture.

    Quand les choses vont mal chez nous, rien ne vaut un coup de repentance  pour culpabiliser le « Souchien » (que ceux d’en face appellent « Sous chien »).
    Je vais donc, une fois de plus, rappeler quelques vérités historiques à ces ignares.

    Rappelons, tout d’abord, que jusqu’à l’arrivée des Français en 1830, l’Algérie en tant que telle n’existait pas et que le nom d’« Algérie » n’existait pas non plus ; il a été inventé, si je puis dire, par une circulaire du ministère de la Guerre, en date du 14 octobre 1839 :
    « Le pays occupé par les Français sera, à l’avenir, désigné sous le nom d’Algérie. Les dénominations d’ancienne régence d’Alger et de possessions françaises dans le nord de l’Afrique cesseront d’être employées dans le cadre des correspondances officielles… »
    La région, avant l’arrivée des Français, c’est une province en totale déshérence politique, en faillite aussi bien humaine que sociale. C’est un vulgaire repaire de pirates qui paie un tribut au sultan de Constantinople. Les relations entre l’Europe et ce coin d’Afrique du Nord ont été, depuis la nuit des temps, des plus tumultueuses.
    Au début du XVIe siècle, un corsaire établi à Alger, Khayr al-Din, dit « Barberousse », a fait allégeance au sultan de Constantinople. Puis les Turcs ont administré la régence d’Alger à laquelle ils ont imposé la présence de leurs garnisons et le paiement d’un tribut annuel par les chefs arabes.

    En 1541, excédé par le développement de la piraterie et par les razzias de chrétiens vendus comme esclaves (ou rendus contre rançon), Charles Quint débarquait avec 20 000 hommes à proximité d’Alger. Cette expédition fut un échec mais l’histoire a retenu qu’un seigneur espagnol, Ponce de Balaguer, dit « Savignac », planta sa dague sur la lourde porte « Bab Azoun » qui fermait la citadelle d’Alger et s’écria : « Nous reviendrons ! ». Cette promesse par bravade sera tenue par les Français en 1830. Mais nous n’en sommes pas là, pas encore…

    Peu après, les Espagnols s’installent à Oran, qu’ils conserveront jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
    Entre-temps, les Marseillais (et les Génois) se sont fait attribuer le monopole du commerce avec la régence d’Alger. Dès 1553, le privilège concédé aux Marseillais a été étendu à « toute la côte de Barbarie » (sic). Cette convention, renouvelée par le sultan en 1582, assurait aux Français la possession de quatre établissements : Bône, La Calle, le Bastion de France et le Cap Rose. Moyennant le paiement d’un tribut de 1 500 écus d’or, on leur garantissait une tranquillité… très relative.
    Les deys d’Alger, en dépit des traités signés, qu’ils n’ont jamais respectés, encourageaient la piraterie – la guerre de course – fort lucrative et qui entraînait peu de représailles.

    En 1664, Colbert chargea le duc de Beaufort d’occuper une partie des côtes algériennes, sans grand résultat. En 1683, Duquesne vint bombarder Alger. En guise de réponse, les Algériens attachèrent le père Le Vacher, qui faisait fonction de consul de France, à la bouche d’un canon et ouvrirent le feu… En 1690, des envoyés du dey viennent à Versailles pour rassurer le Roi Louis XIV : les choses semblent s’arranger mais à Alger, les Barbaresques continuent à rançonner les navires européens. Pendant tout le XVIIIe siècle, Français, Anglais et Hollandais vinrent bombarder, toujours sans la moindre efficacité, les côtes algériennes.
    En 1767, ce fut le tour des Vénitiens, suivis des Danois en 1770 et 1772. En 1774, l’Espagne envoya 20 000 hommes. Cette expédition n’eut pas plus de résultat que celle de Charles Quint.

    Finalement, la Hollande, le Portugal, le Royaume de Naples, la Suède, le Danemark et même les États- Unis, payèrent tous les deux ans un tribut au dey d’Alger pour assurer à leurs navires une relative immunité. L’Angleterre et la Hollande fournissant au dey des armes et des munitions (1).
    En 1790, il fut question de renouveler le traité de paix (non respecté par Alger) conclu cent ans auparavant avec Louis XIV. À cette occasion le comte de Kercy, consul de France, écrira :
    « Les temps ne sont pas éloignés où la France élèvera enfin la voix et, au lieu de se soumettre aux demandes du dey, osera elle-même en faire ».

    En 1801, enfin, un nouveau traité de paix était conclu entre Alger et Paris. Il stipulait la liberté du commerce et la suppression de l’esclavage. Il n’eut pas plus d’effet que les précédents. Quelques mois plus tard, la piraterie recommençait avec la capture de deux bricks français.
    Bonaparte se fâcha et envoya une division navale devant Alger avec une lettre pour le dey :
    « J’ai détruit l’empire des Mameluks parce qu’après avoir outragé le pavillon français, ils osaient demander de l’argent… Craignez le même sort… Si vous refusez de me donner satisfaction, je débarquerai 80 000 hommes sur vos côtes et je détruirai votre régence. Ma résolution est immuable ».

    Le dey adopta un profil bas mais, dès 1807, les relations se gâtent à nouveau entre Alger et la France. Dans un courrier, Napoléon informe les Russes, devenus ses alliés, qu’il est « décidé à en finir avec les Barbaresques ». Il charge un officier du génie, le commandant Boutin, d’étudier les possibilités d’un débarquement. C’est Boutin qui proposera la baie de Sidi-Ferruch, à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.

    La piraterie en Méditerranée est évoquée par les États européens, à Londres en 1816, puis à Aix-la-Chapelle en 1818 et les bombardements reprennent. En 1816, Lord Exmouth, à la tête d’une escadre anglaise, coule la plupart des navires algériens et envoie 34 000 boulets de canon sur la ville.
    Le dey ruse encore : il relâche aussitôt 1 200 captifs chrétiens et promet d’abolir la guerre de course. Cette promesse, comme les précédentes, ne sera pas tenue.

    Deux ans plus tard, les Algériens se saisissent de deux navires battant pavillon pontifical (2), puis ils arraisonnent deux navires français. Le roi Charles X, furieux, décide d’intervenir.
    Le 29 octobre 1826 la frégate La Galatée apporte un ultimatum au dey, qui, une nouvelle fois, fait semblant de s’amender… mais la piraterie continue.
    On a écrit que la conquête (en juillet 1830) avait été décidée à la suite d’un malencontreux coup d’éventail donné à un consul affairiste en… 1827.

    C’est absolument faux ! Les auteurs sérieux disent tous qu’il fallait saisir un prétexte pour faire cesser les actes de piraterie. La décision de conquérir Alger résulte, en fait, d’une imbrication de motifs politiques : la relance de la piraterie, en 1821, qui demande des tributs aux États européens et impose le droit de visite des bateaux. Puis le pillage et la confiscation de notre comptoir de la Calle…

    Les buts définis par le ministre Polignac sont d’ailleurs très clairs : « Destruction de l’esclavage, de la piraterie et des tributs… sécurité de navigation… rendre le rivage de cette mer à la production, à la civilisation, au commerce, à la libre fréquentation de toutes les nations… ».
    C’est on ne peut plus normal ! Et c’est parfaitement louable !

    Si l’Algérie est devenue un pays prospère – du moins jusqu’à son indépendance – elle le doit à la France. Et si les Franco-Algériens – ces « Français de papiers » qui ne manquent pas une occasion de se dire plus algériens que français – pensent le contraire, qu’ils retournent vivre en Algérie.
    S’ils préfèrent la Chorba (c’est leur droit après tout !), qu’ils aillent la manger chez eux et qu’ils arrêtent de cracher dans NOTRE soupe !

    Éric de Verdelhan

    1)- Pendant sa lutte contre les Français, Abd el-Kader bénéficiera d’un approvisionnement important en fusils et munitions de l’Angleterre. Les historiens n’en parlent jamais, pourquoi ?
    2)- Le « Sant’Antonio » et le « San Francesco de Paolo ». Le dey s’était pourtant engagé à respecter les navires du pape.

  • Jean Sévillia: «Emmanuel Macron a une lecture anachronique de la colonisation»

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    FIGAROVOX.- En souhaitant «bâtir une nouvelle page» avec les pays africains, Emmanuel Macron a estimé dans une conférence de presse à Abidjan que le colonialisme est «une faute de la République». L’histoire de la colonisation française est-elle si simple?

    Sevillia2.jpgJean SÉVILLIA.- Cette expression est d’abord très maladroite sur le plan historique, car affirmer que la République a commis une faute en colonisant l’Afrique est une vision anhistorique, qui consiste à découper l’histoire de France en tranches, selon les régimes. Mais alors, où Emmanuel Macron place-t-il le curseur? Est-ce en 1880, alors que la République hérite déjà à cette époque d’un empire colonial constitué des vieilles colonies de l’Ancien Régime (les Antilles, les comptoirs des Indes, la Réunion, la Guyane...), ainsi que de l’Algérie acquise sous la Restauration et la monarchie de Juillet? Napoléon III avait de son côté colonisé la Nouvelle-Calédonie ; le Second Empire met aussi le pied au Sénégal, au Gabon, à Madagascar, en Cochinchine, au Cambodge... Vient enfin, c’est vrai, la IIIe République: Jules Ferry, dans les années 1870-1880, lance une grande politique coloniale, met la Tunisie sous protectorat, ainsi que le Tonkin et l’Annam en Indochine, puis s’aventure en Afrique, à partir du Sénégal et du Congo... Mais la colonisation n’est pas seulement l’œuvre de la République.

    Surtout, le contexte de la colonisation est alors international: la France n’est pas la seule puissance coloniale au XIXe siècle, puisqu’elle est en concurrence avec les Britanniques, les Allemands, les Belges... À la Conférence de Berlin en 1885, les Européens se partagent le continent africain. L’entreprise coloniale est un phénomène de mondialisation: l’Europe est alors en pleine expansion économique, et se donne le droit, avec bonne conscience, d’exercer un droit de puissance sur des civilisations moins développées. Cette bonne conscience est partagée par toutes les puissances européennes. Ce n’est pas le fait de la seule République française.

    Adopter un jugement moral comme le fait Emmanuel Macron est donc anachronique. Au XIXe siècle, on a considéré la colonisation comme un phénomène normal, de même que l’emploi de la force dans les relations internationales était tout à fait banal. C’est un projet républicain, d’ailleurs à l’époque la droite, qui a les yeux rivés sur la ligne bleue des Vosges, est plutôt réticente. Mais la vision républicaine de Jules Ferry est une vision géopolitique et économique. Il y a des marchés à conquérir! Et enfin, il y a bien sûr une dimension idéologique, humanitaire: la gauche républicaine pense qu’il faut exporter les droits de l’homme et l’éducation sur d’autres continents.

    Il faut dire aussi ce que la colonisation a apporté au continent africain.

    Dire que c’est une «erreur» est un point de vue manichéen : l’histoire ne peut souffrir de jugements binaires, car le monde ne se divise jamais parfaitement entre le bien et le mal. La colonisation est évidemment un rapport de force, qui a eu sa part de violences et d’injustices. Mais il faut dire aussi ce qu’elle a apporté au continent africain, sur le plan économique, mais aussi en matière de santé ou d’éducation. Il ne faut pas oublier non plus que l’un des grands motifs de la colonisation au XIXe siècle était d’abolir définitivement l’esclavage, qui déchirait le continent africain depuis des siècles, bien avant l’arrivée des Blancs!

    La construction d’une ligne de chemin de fer au Congo a coûté la vie à 17 000 ouvriers noirs employés dans des conditions sanitaires effroyables ; mais cette construction a permis le développement de régions qui autrefois étaient inaccessibles. Le seul pays d’Afrique qui n’ait jamais été vraiment colonisé est l’Éthiopie (mis à part, très brièvement, par Mussolini plus tard : c’est aujourd’hui le pays qui souffre du plus important retard de développement sur tout le continent africain...

    Emmanuel Macron parle de «colonialisme», faisant référence à une mentalité ou une idéologie. Justement, aujourd’hui dans les facultés de sciences humaines, les tenants des études «post-coloniales» considèrent que cette mentalité est encore présente et que la France n’a jamais vraiment «guéri» de son passé colonial...

    La colonisation, qui continue d’être un grand projet républicain de gauche jusque dans les années 30 et même pendant la guerre et l’immédiat après-guerre, prend fin à partir de 1946 et de la création de l’Union française qui amorce le processus de décolonisation. Mais jusque dans les années 1950, la colonisation n’est toujours pas regardée d’un point de vue moral. Puis, sous la Ve République, la colonisation est un non-sujet, hormis chez quelques nostalgiques, notamment de l’Algérie française.

    L’extrême-gauche cherche un substitut à la classe ouvrière qui lui a échappé, et elle le trouve dans les populations issues de la diversité.

    Ensuite, en effet, la question coloniale revient sous la vision indigéniste et tiers-mondiste: l’extrême-gauche cherche un substitut à la classe ouvrière qui lui a échappé, et elle le trouve dans les populations issues de la diversité, fussent-elles de nationalité française. Ces gens sont ramenés à leurs origines «ethniques», c’est une vision communautaire de la société française, qui revient à créer une nouvelle dialectique. La «lutte des races» succède à la lutte des classes. Cette vision est gravissime, car elle met à mal la notion de communauté nationale. Les divisions sont même ethnico-religieuses, puisque l’on traite l’islam presque comme une «race», en interdisant toute forme de critique à son endroit. Ce phénomène se nourrit de tout le discours habituel de l’anti-colonialisme: c’est le «sanglot de l’homme blanc», comme l’écrit très justement Pascal Bruckner dès 1983.

    Reste que cette vision post-coloniale est tout à fait fantasmatique, car la société française d’aujourd’hui n’est absolument pas organisée selon une stratification sociale post-coloniale. Ces militants anti-racistes prennent la couleur de peau ou l’origine «ethnique» comme un critère de discrimination, et ce faisant raisonnent eux-mêmes de manière raciste, c’est là tout leur paradoxe.

    L’histoire de la colonisation française pourra-t-elle à nouveau un jour être abordée de manière apaisée? N’est-ce pas le rôle des historiens de nous y aider?

    L’histoire est une œuvre de très longue haleine... L’ennui est qu’il existe dans le monde universitaire un véritable terrorisme intellectuel. Les historiens qui travaillent sur l’histoire coloniale sans être dans une logique d’accusation permanente de la France sont une petite poignée, car le système est fait pour éliminer ceux qui pensent à côté. Ainsi, les chercheurs préfèrent parfois se diriger vers d’autres périodes, car il est très difficile aujourd’hui d’être historien de la colonisation. Daniel Lefeuvre était excellent, mais il est malheureusement décédé il y a quelques années. Il faisait partie des rares universitaires à réaliser un véritable travail de recherche, non pas pour exalter la colonisation, mais pour raconter cette histoire, entremêlée de faces positives et d’autres plus négatives. C’est une histoire complexe, et le combat pour la vérité est extrêmement difficile.

    Ce d’autant plus que le débat d’idées est aujourd’hui judiciarisé: on se demande parfois si l’on ne va pas aller devant les tribunaux, pour avoir osé dire qu’il y a des choses positives dans la colonisation française!

    Journaliste, écrivain et historien, Jean Sévillia est chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Il a récemment dirigé l’ouvrage collectif  L’Église en procès. La réponse des historiens(Tallandier/Le Figaro, 2019).

  • Notre sélection : "Châteaux anciens - Tours et métairies nobles"

    Il n'y a tout de même pas que de mauvaises nouvelles ! Nous avons le plaisir d'apporter notre contribution à la dernière souscription proposée par les éditions du Chameau Malin. Tous les amoureux de leur pays devront conserver précieusement ce premier tome Châteaux anciens - Tours et métairies nobles".

     

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  • Ramadan 2020, ou l’an I de la charia en France

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    Cela fait des années que nous voyons venir la chose, des années que nous l’annonçons, mettons en garde les populations. Et voilà que les prophéties des oiseaux de malheur et des vilains racistes et islamophobes que nous sommes deviennent réalité. La France est en passe de devenir, sous nos yeux, un califat islamique, le ramadan de cette année si particulière le révèle au grand jour. La preuve ? À Marseille, le préfet vient de concéder officiellement aux musulmans des assouplissements aux règles du confinement pendant le ramadan. Dans le Calvados, des policiers ont révélé une note confidentielle de la préfecture leur intimant de n’intervenir dans les quartiers islamisés qu’en cas d’atteintes graves aux personnes ou aux biens. Et les mêmes policiers de supputer que le Calvados pourrait ne pas être le seul département concerné par ce type de directive. Qu’est-ce que tout cela signifie concrètement ? Si demain des personnes attrapent le Coronavirus à Marseille, la cause pourrait en être les dérogations accordées à l’islam. Merci, Monsieur le préfet, merci Messieurs Macron et Castaner.

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    Dans le Calvados, les braves gens qui supportent déjà le confinement, les amendes pour oubli d’attestation, ou pour des paniers de courses pas assez remplis, devront également endurer les tapages nocturnes des fidèles, l’agitation au bas de leur immeuble, les actes de vandalisme jugés mineurs sur leur véhicule ou leur logement, ou toutes autres nuisances. Si vous êtes dans ce cas, inutile d’appeler le 17, ni le 22 à Asnières, personne ne viendra : on vous dira de mettre des boules Quies, et de prendre votre mal en patience, c’est monsieur le préfet qui l’ordonne. Les forces de l’ordre sont mobilisées pour cerner la mémé qui promène son chien, ou encore les plagistes ou les randonneurs de haute montagne poursuivis par des hélicos : aux grands maux les grands remèdes… Ou mieux encore, les quinze fidèles qui assistaient à une messe en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnay, qui ont suscité l’ire du gouvernement et des médias. Mais pas les musulmans qui fêtent ramadan dans le bruit et ne respectent pas le voisinage.

    Après l’affaire Mila, cette jeune lesbienne menacée de mort sur les réseaux sociaux pour avoir blasphémé, puis ensuite vertement tancée par mesdames Belloubet et Royal en personne, abandonnée à son sort par la gauche et les associations LGBT, le ramadan 2020 marque donc l’an I de la soumission officielle de la République à l’islam.

    L’islam a acquis un statut spécial dans notre république soi-disant laïque, neutre, mais qui en réalité se couche devant plus fort qu’elle : les lois de la République, qui exigent de respecter le confinement, la tranquillité du voisinage, l’intégrité des biens et des personnes, doivent s’incliner devant la tradition du ramadan. C’est la première fois que c’est exprimé officiellement par des représentants de l’État. Et avec effusion en plus : Castaner a exprimé ses vœux sincères de bon ramadan à tous nos compatriotes musulmans, après avoir ignoré superbement les fêtes de Pâques. La soumission dans la joie et la bonne humeur, en quelques sorte…

    Olivier Piacentini

    Riposte laïque

  • Les nuages s'accumulent et le ciel gronde, l'horizon s'assombrit

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    Une fois passée la période quelque peu agitée de la campagne électorale des municipales, nous pensions reprendre, avec toute la sérénité qu’impose l’analyse des faits sociaux, la publication de notre Lettre. Le déclenchement de la pandémie a surpris notre élan. D’autant que les innombrables déclarations contradictoires des uns et des autres sur les origines ou le traitement du virus, compliquées par les hésitations gouvernementales sur lesquelles il faudra bien revenir, ainsi que les craintes d’une grave crise économique n’ont pas favorisé  une réflexion sereine. Mais pour nous aussi c'est la reprise.

    Nous constatons par ailleurs que l’ensemble des médias, écrites ou audio-visuelles sont peu bavardes sur le reste de l’actualité. Le menu politique préparé dans l’arrière cuisine, ne sera vraisemblablement pas du gout de tout le monde et pourrait provoquer une dyspepsie douloureuse.

    Ce blog reprend donc du service, décidé à poursuivre l’analyse des événements et en tirer les leçons à l’aune de l’expérience, de la raison et de l’histoire. Tout au moins nous nous y efforcerons comme nous l'avons toujours fait. À cet égard nous pouvons d’ores et déjà relever que de manière constante, les crises économiques sont le terreau des crises sociales, elles-mêmes matrices des crises politiques. Le souci actuel est là. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.  Comment notre régime politique partisan, prisonnier d’une opinion formatée par une presse aux ordres d’une finance apatride, sans possibilité de vision à long terme pourra-t-il ne s’intéresser qu’à notre bien commun sans arrière-pensée électorale ? 

    Quand on constate comment a été préparée cette crise par le gouvernement actuel et les précédents, la logorrhée stérile du président, les mensonges maladroits des ministres soutenus par quelques "scientifiques" aux ordres, l'avenir s'annonce difficile. L'horizon s'assombrit.

    Henri Bec

  • La tombe - Guy de Maupassant est à Béziers

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    Et pourquoi ne pas s'intéresser à notre histoire locale. Le texte ci-dessous a été publié dans le journal quotidien Gil Blas du 29 juillet 1884 sous la signature de Maufrigneuse, pseudonyme de Maupassant. Celui-ci est plus connu pour ses romans, Pierre et Jean, Bel ami et surtout ses nouvelles, Boule de suif, les contes de la Bécasse. Ce "reportage" appartient à la série des nouvelles. Son activité de journaliste l'a amené à s'intéresser à ce fait divers bien curieux... ou imaginé.

    Le dix-sept juillet mil huit cent quatre-vingt-trois, à deux heures et demie du matin, le gardien du cimetière de Béziers, qui habitait un petit pavillon au bout du champ des morts, fut réveillé par les jappements de son chien enfermé dans la cuisine. Il descendit aussitôt et vit que l’animal flairait sous la porte en aboyant avec fureur, comme si quelque vagabond eût rôdé autour de la maison. Le gardien Vincent prit alors son fusil et sortit avec précaution. Son chien partit en courant dans la direction de l’allée du général Bonnet et s’arrêta net auprès du monument de Mme Tomoiseau. Le gardien, avançant alors avec précaution, aperçut bientôt une petite lumière du côté de l’allée Malenvers. Il se glissa entre les tombes et fut témoin d’un acte horrible de profanation. Un homme avait déterré le cadavre d’une jeune femme ensevelie la veille, et il le tirait hors de la tombe. Une petite lanterne sourde, posée sur un tas de terre, éclairait cette scène hideuse. Le gardien Vincent, s’étant élancé sur ce misérable, le terrassa, lui lia les mains et le conduisit au poste de police. C’était un jeune avocat de la ville, riche, bien vu, du nom de Courbataille. Il fut jugé. Le ministère public rappela les actes monstrueux du sergent Bertrand et souleva l’auditoire. Des frissons d’indignation passaient dans la foule. Quand le magistrat s’assit, des cris éclatèrent : « À mort ! À mort ! » Le président eut grand-peine à faire rétablir le silence. Puis il prononça d’un ton grave : — Prévenu, qu’avez-vous à dire pour votre défense ? Courbataille, qui n’avait point voulu d’avocat, se leva. C’était un beau garçon, grand, brun, avec un visage ouvert, des traits énergiques, un œil hardi. Des sifflets jaillirent du public. Il ne se troubla pas, et se mit à parler d’une voix un peu voilée, un peu basse d’abord, mais qui s’affermit peu à peu.

    "Monsieur le président, Messieurs les jurés, J’ai très peu de choses à dire. La femme dont j’ai violé la tombe avait été ma maîtresse. Je l’aimais. Je l’aimais, non point d’un amour sensuel, non point d’une simple tendresse d’âme et de cœur, mais d’un amour absolu, complet, d’une passion éperdue. Écoutez-moi. Quand je l’ai rencontrée pour la première fois, j’ai ressenti, en la voyant, une étrange sensation. Ce ne fut point de l’étonnement, ni de l’admiration, ce ne fut point ce qu’on appelle le coup de foudre, mais un sentiment de bien-être délicieux, comme si on m’eût plongé dans un bain tiède. Ses gestes me séduisaient, sa voix me ravissait, toute sa personne me faisait un plaisir infini à regarder. Il me semblait aussi que je la connaissais depuis longtemps, que je l’avais vue déjà. Elle portait en elle quelque chose de moi, en son esprit quelque chose de mon esprit. Elle m’apparaissait comme une réponse à un appel jeté par mon âme, à cet appel vague et continu que nous poussons vers l’Espérance durant tout le cours de notre vie. Quand je la connus un peu plus, la seule pensée de la revoir m’agitait d’un trouble exquis et profond ; le contact de sa main dans ma main était pour moi un tel délice que je n’en avais point imaginé de semblable auparavant, son sourire me versait dans les yeux une allégresse folle, me donnait envie de courir, de danser, de me rouler par terre. Elle devint donc ma maîtresse. Elle fut plus que cela, elle fut ma vie même. Je n’attendais plus rien sur la terre, je ne désirais rien, plus rien. Je n’enviais plus rien. Or, un soir, comme nous étions allés nous promener un peu loin le long de la rivière, la pluie nous surprit. Elle eut froid. Le lendemain une fluxion de poitrine se déclara. Huit jours plus tard elle expirait. Pendant les heures d’agonie, l’étonnement, l’effarement m’empêchèrent de bien comprendre, de bien réfléchir. Quand elle fut morte, le désespoir brutal m’étourdit tellement que je n’avais plus de pensée. Je pleurais. Pendant toutes les horribles phases de l’ensevelissement ma douleur aiguë, furieuse, était encore une douleur de fou, une sorte de douleur sensuelle, physique. Puis quand elle fut partie, quand elle fut en terre, mon esprit redevint net tout d’un coup et je passai par toute une suite de souffrances morales si épouvantables que l’amour même qu’elle m’avait donné était cher à ce prix-là. Alors entra en moi cette idée fixe : « Je ne la reverrai plus. » Quand on réfléchit à cela pendant un jour tout entier, une démence vous emporte ! Songez ! Un être est là, que vous adorez, un être unique, car dans toute l’étendue de la terre il n’en existe pas un second qui lui ressemble. Cet être s’est donné à vous, il crée avec vous cette union mystérieuse qu’on nomme l’Amour. Son œil vous semble plus vaste que l’espace, plus charmant que le monde, son œil clair où sourit la tendresse. Cet être vous aime. Quand il vous parle, sa voix vous verse un flot de bonheur. Et tout d’un coup il disparaît ! Songez ! Il disparaît non pas seulement pour vous, mais pour toujours. Il est mort. Comprenez-vous ce mot ? Jamais, jamais, jamais, nulle ne part, cet être n’existera plus. Jamais cet œil ne regardera plus rien ; jamais cette voix, jamais une voix pareille, parmi toutes les voix humaines, ne prononcera de la même façon un des mots que prononçait la sienne. Jamais aucun visage ne renaîtra semblable au sien. Jamais, jamais ! On garde les moules des statues ; on conserve des empreintes qui refont des objets avec les mêmes contours et les mêmes couleurs. Mais ce corps et ce visage, jamais ils ne reparaîtront sur la terre. Et pourtant il en naîtra des milliers de créatures, des millions, des milliards, et bien plus encore, et parmi toutes les femmes futures, jamais celle-là ne se retrouvera. Est-ce possible ? On devient fou en y songeant ! Elle a existé vingt ans, pas plus, et elle a disparu pour toujours, pour toujours, pour toujours ! Elle pensait, elle souriait, elle m’aimait. Plus rien. Les mouches qui meurent à l’automne sont autant que nous dans la création. Plus rien ! Et je pensais que son corps, son corps frais, chaud, si doux, si blanc, si beau, s’en allait en pourriture dans le fond d’une boîte sous la terre. Et son âme, sa pensée, son amour, où ? Ne plus la revoir ! Ne plus la revoir ! L’idée me hantait de ce corps décomposé, que je pourrais peut-être reconnaître pourtant. Et je voulus le regarder encore une fois ! Je partis avec une bêche, une lanterne, un marteau. Je sautai par-dessus le mur du cimetière. Je retrouvai le trou de sa tombe ; on ne l’avait pas encore tout à fait rebouché. Je mis le cercueil à nu. Et je soulevai une planche. Une odeur abominable, le souffle infâme des putréfactions me monta dans la figure. Oh ! Son lit, parfumé d’iris ! J’ouvris la bière cependant, et je plongeai dedans ma lanterne allumée, et je la vis. Sa figure était bleue, bouffie, épouvantable ! Un liquide noir avait coulé de sa bouche. Elle ! C’était elle ! Une horreur me saisit. Mais j’allongeai le bras et je pris ses cheveux pour attirer à moi cette face monstrueuse ! C’est alors qu’on m’arrêta. Toute la nuit j’ai gardé, comme on garde le parfum d’une femme après une étreinte d’amour, l’odeur immonde de cette pourriture, l’odeur de ma bien-aimée ! Faites de moi ce que vous voudrez."

    Un étrange silence paraissait peser sur la salle. On semblait attendre quelque chose encore. Les jurés se retirèrent pour délibérer. Quand ils rentrèrent au bout de quelques minutes, l’accusé semblait sans craintes, et même sans pensée. Le président, avec les formules d’usage, lui annonça que ses juges le déclaraient innocent. Il ne fit pas un geste, et le public applaudit.

    29 juillet 1884

  • « Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » – Michel Houellebecq

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    Il faut bien dire un mot sur ce qui nous arrive, pandémie, confinement, crise financière, matérielle, morale, spirituelle. Nous aurons l'occasion de les évoquer.

    Pour l'instant, et sans nous y soustraire, restons dans la littérature.

    Michel Houellebeq est égal à lui-même et heureusement ! Pessimiste mais réaliste et talentueux. C'est la première fois qu'il s'exprime sur le sujet. Parions sur notre optimisme pour espérer un avenir plus radieux tout en estimant intérieurement qu'il n'a peut-être pas tort. La politique de l'autruche est confortable mais redoutablement pernicieuse et à court terme mortifère..

     

    Réponse à quelques amis

    Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

    Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher.

    Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protesta­tions et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant reconnaître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possibilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissoudre, les pensées et les images continuent de tourner douloureusement dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.

    La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur.

    Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présen­te lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possibilité d’une île.

    Alors là je me suis dit que c’était bien, quand même, d’avoir des lecteurs. Parce que je n’avais pas pensé à faire le rapprochement, alors que c’est tout à fait limpide. D’ailleurs, si j’y repense, c’est exactement ce que j’avais en tête à l’époque, concernant l’extinction de l’humanité. Rien d’un film à grand spectacle. Quelque chose d’assez morne. Des individus vivant isolés dans leurs cellules, sans contact physique avec leurs semblables, juste quelques échanges par ordina­teur, allant décroissant.

    Emmanuel Carrère (Paris-Royan ; il semble avoir trouvé un motif valable pour se déplacer). Des livres intéressants naîtront-ils, inspirés par cette période ? Il se le demande.

    Je me le demande aussi. Je me suis vraiment posé la question, mais au fond je ne crois pas. Sur la peste on a eu beaucoup de choses, au fil des siècles, la peste a beaucoup intéressé les écrivains. Là, j’ai des doutes. Déjà, je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde ; c’est fini, tout ça, depuis quelque temps déjà, ça n’a rien d’un scoop. Si on examine, même, dans le détail, la France s’en sort un peu mieux que l’Espagne et que l’Italie, mais moins bien que l’Allemagne ; là non plus, ça n’a rien d’une grosse surprise.

    Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certaines mutations en cours. Depuis pas mal d’années, l’ensemble des évolutions technologiques, qu’elles soient mineures (la vidéo à la demande, le paiement sans contact) ou majeures (le télétravail, les achats par Internet, les réseaux sociaux) ont eu pour principale conséquence (pour principal objectif ?) de diminuer les contacts matériels, et surtout humains. L’épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Ce qui me fait penser à une comparaison lumineuse que j’ai relevée dans un texte anti-PMA rédigé par un groupe d’activistes appelés « Les chimpanzés du futur » (j’ai découvert ces gens sur Internet ; je n’ai jamais dit qu’Internet n’avait que des inconvénients). Donc, je les cite : « D’ici peu, faire des enfants soi-même, gratuitement et au hasard, semblera aussi incongru que de faire de l’auto-stop sans plateforme web. » Le covoiturage, la colocation, on a les utopies qu’on mérite, enfin passons.

    Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc. La tendance depuis plus d’un demi-siècle maintenant, bien décrite par Philippe Ariès, aura été de dissimuler la mort, autant que possible ; eh bien, jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’EHPAD, on les enterre aussitôt (ou on les incinère ? l’incinéra­tion est davantage dans l’esprit du temps), sans convier personne, en secret. Morts sans qu’on en ait le moindre témoignage, les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quotidiennes, et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait.

    Un autre chiffre aura pris beaucoup d’importance en ces semaines, celui de l’âge des malades. Jusqu’à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? Cela dépend, apparemment, de la région du monde où l’on vit ; mais jamais en tout cas on n’avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n’a pas la même valeur ; qu’à partir d’un certain âge (70, 75, 80 ans ?), c’est un peu comme si l’on était déjà mort.

    Toutes ces tendances, je l’ai dit, existaient déjà avant le coronavirus ; elles n’ont fait que se manifester avec une évidence nouvelle. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire.

    Michel HOUELLEBECQ

  • Crise électorale et crise sanitaire : ce gouvernement est-il digne de gouverner la France ?

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    Il serait réconfortant de se dire que la crise du coronavirus impose de faire bloc autour du chef de l’État et du gouvernement, mais la majorité des Français a bien du mal à leur faire confiance ! Il faut dire que chaque jour qui passe montre que, par imprévoyance, impéritie ou calcul machiavélique, ils semblent se complaire dans une improvisation permanente. Y compris pour les élections municipales, dont le premier tour vient de s’achever, avec une abstention record, pourtant prévisible.

    Force est de constater que les représentants de la majorité, ministres ou parlementaires, manient les mêmes éléments de langage : tous se retranchent derrière l’avis des experts, un « conseil scientifique » de onze chercheurs, qui orientent, disent-ils, leurs décisions. Il ne s’agit pas de contester les compétences de ces spécialistes mais de rappeler qu’il appartient à l’exécutif de décider, après avoir consulté, d’anticiper l’avenir et d’assumer ses décisions. Se référer continuellement aux experts, sans même qu’on sache précisément ce qu’ils ont dit, c’est faire preuve à la fois d’arrogance, de veulerie et d’irresponsabilité.

    Épargnons à nos gouvernants, qui n’ont pas besoin de cela pour être discrédités, la liste de leurs contradictions. Alors qu’ils avaient l’exemple de la Chine, de la Corée du Sud et, maintenant, de l’Italie, ils ont mis du temps à saisir l’ampleur de la crise sanitaire. Le 21 janvier, Agnès Buzyn, encore ministre de la Santé, déclarait que le risque d’une introduction en France était « faible », même s’il « ne peut être exclu ». Sibeth Ndiaye soulignait que la France n’était pas dans une situation « épidémique ». Aujourd’hui, on répète à satiété qu'une deuxième vague n'est pas exclue et que les mesures de confinement généralisé pourraient revoir le jour.

    Un gouvernement ne saurait conserver la confiance des Français quand il tergiverse autant : ce n’est pas la dramatisation brutale de la situation qui peut la restaurer. Il faut espérer que, face à l’épreuve, les politiciens prendront les mesures qui s’imposent. Leur échec serait aussi celui de chacun des Français : il faut se serrer les coudes et être disciplinés pour pallier les défaillances du pouvoir. Mais, lorsque la crise sanitaire sera vaincue et qu’il faudra affronter, sans doute, une crise économique, on ne pourra se contenter de passer l’éponge sur les fautes de nos gouvernants. Il faudra leur demander des comptes et les renouveler.

    Boulevard Voltaire

  • T G V SUD INFOS EXPRESS

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    N° SPECIAL  Mai 2020

    EDITO:

    Le gouvernement l'a  annoncé, le déconfinement sera effectif à partir du 11 mai .Les conditions de sécurité sanitaires exigées sont extrêmement contraignantes pour les transporteurs et pour les autorités organisatrices régionales chargés de leurs mises en œuvre. Pour les usagers ce ne sera pas simple non plus et il est important de ne pas les faire fuir vers un covoiturage massif qui serait catastrophique tant pour l'environnement que pour la sécurité  sanitaire et physique des personnes

    La FNAUT régionale a été invitée à participer régulièrement à des réunions téléphoniques afin d'être d'une part informée des dispositions prises et d'autre part  d'exprimer notre vision et nos attentes sur certains points

    Nous tenons, par les compte rendus des réunions qui ont eu lieu les 5 et 6 mai, à vous  tenir informés de la situation telle que certains d'entre vous la rencontreront à partir de lundi prochain s'ils sont amenés à se déplacer dans le cadre de leurs activités quotidiennes

    Objet : Conditions de reprise du trafic à compter du 11 mai

    Réunion SNCF le 5 mai (Directeur Production Mobilité)

    Inconnu : Combien de gens se déplacent? Combien en train? A quelle heure ?

    • Un questionnaire en ligne est adressé à 180000 clients afin d'évaluer les besoins.
    • Plan de transport  élaboré pour les 3 semaines à venir
    • Un ASCT sera présent dans tous les trains et assurera un comptage des gens présents pour ajuster au plus près de la situation rencontrée

    Mesure de sécurité sanitaire mises en place

    • Obligation de porter un masque dès l'accès à la gare
    • Distanciation Physique à respecter:

                -Grande gare :  Hall et quai

                -Moyenne gare : Uniquement hall

                -Petite gare : marquage devant distributeur et quai

     Tout ne sera pas opérationnel le 11 mai sauf dans les grandes gares

     Distributeur automatique de gel dans les grandes gare et gares moyennes (gratuit)

    Toilettes ouvertes  alimentées en eau et savon

    Mesures spécifiques nettoyage

    équipes mobiles entre 6h00 et 10h00 et entre 16h00 et 20h00 soit à bord soit sur les quais de gare

    Accès TER réservation pendant la durée distanciation obligatoire imposée par le gouvernement et qui met en cause la responsabilité pénale de l'entreprise

    Mise en place d'un coupon digital imprimable à partir du site TER  et qui devrait également être disponible aux guichets. J'ai insisté sur la position de la FNAUT sur l'accessibilité aux personnes non équipées de moyens numériques. Réponse de la Direction Régionale SNCF

    « Concernant les mesures sanitaires, afin de respecter la distanciation dans les gares, nous invitons donc les voyageurs à privilégier l’impression du coupon Accès Train Serein depuis son domicile ou le téléchargement sur son téléphone portable depuis l’application SNCF. Conscient de cette contrainte digitale, les voyageurs en difficulté pourront obtenir un Accès Train Serein via le centre de relation client liO TER Occitanie au 0800 31 31 31 ou au guichet des gares ouvertes à compter du lundi 11 mai .  Je vous confirme, que les clients ne seront pas obligés de posséder un ordinateur, ou une imprimante pour pouvoir accéder à ces coupons, ils pourront utiliser les mêmes outils et applications sur lesquels ils avaient l’habitude d’aller auparavant. »

    Le coupon ne peut pas être obtenu auprès des distributeurs.

     Lorsque le quota de billets prévus pour l'occupation du train est atteint la vente est suspendue. L'usager peur se reporter sur un autre train circulant  (sans surcoût)

    Mesures commerciales

    Remboursement depuis hier des abonnements hebdomadaires et mensuels à compter du 16 mars

    Remboursement global par SNCF pour les titres combinés

    Plan transport annoncé sur l'ensemble de la Région

    47% du nominal soit 224 trains  et 57% pour train + cars)

    93 rames seront en circulation

    Toulouse Narbonne  Service minimum niveau

    Carcassonne Limoux service Normal

    Perpignan Ille surTêt (en principe à partir du 21 mai)

    Lignes Littoral

    Avignon Cerbère  Service minimum

    Nîmes Alès Service minimum (proche de la normale)

    Nîmes Le Grau du Roi Service minimum (proche de la normale)

    Béziers Bédarieux reprise le 11 mai ou le 18 mai (si travaux)

    Réunion Région (Vice- Président Transport)

    Trafic à partir semaine prochaine environ 40% du nominal avec près de 50% en période de pointe

  • Livre. Notre sélection : La super-classe en pleine lumière

    La super classe.jpgÉnarque, rédacteur pour le site de Polémia et suppléant de Jean-Yves Le Gallou à l’émission « I – Média » sur TV Libertés, Michel Geoffroy vient de publier une somme considérable à la convergence de la sociologie, de la politique, de la médiologie, de l’histoire, de l’économie et de la philosophie. Parue chez Via Romana, La super-classe mondiale contre les peuples (475 p., 24 €), agrémentée par une préface de Jean-Yves Le Gallou, fera date parce qu’elle révèle les mutations idéologiques en cours.

    En effet, Michel Geoffroy a longtemps suivi les travaux du Club de l’Horloge, ce cercle de pensée libérale-nationale-conservatrice pro-occidental « déviationniste » de la « Nouvelle Droite ». Il n’hésite pourtant pas dans cet essai à fustiger le libéralisme et à dénoncer, à l’instar des « Casseurs de pub » et des lecteurs de l’Internationale situationniste, l’emprise spectaculaire. Il observe que « l’interdit sanctionne aujourd’hui avant tout les domaines inaccessibles au marché (p. 217) ». « Le cercle financier de la superclasse mondiale, note-t-il ensuite, réussit la performance, avec la complicité des médias, de mettre en accusation les victimes de sa propre politique (p. 256). »

    Par « superclasse mondiale », l’auteur « désigne une véritable classe sociale – au sens sociologique du terme – présentant des caractéristiques communes, principalement celles d’être justement une classe transnationale de riches contre les nations et contre les peuples. Une super-classe, c’est-à-dire une oligarchie qui se prétend au-dessus des États, dont elle programme de toute façon le dépérissement (p. 14) ». Cette catégorie planétaire au comportement homogène, mais dont les intérêts financiers peuvent – le cas échéant – se concurrencer, d’où d’incontestables rivalités internes parfois féroces, s’organise autour de « quatre cercles ou réseaux transnationaux […] : le cercle de l’élite économique et financière, celui des médias et de la culture, celui des entités non gouvernementales, enfin celui des élites publiques (p. 30) ».

    Michel Geoffroy insiste sur la nocivité des ONG souvent financées par Soros et d’autres milliardaires d’origine « anglo-bancaire ». Il pointe aussi l’influence discrète et déterminante des « sociétés de pensée et de pressions » mondialo-atlantistes. Sans craindre d’être qualifié par les larbins du Système de « complotiste », il évoque par exemple le Council on Foreign Relations (CFR), l’Institut Montaigne, la fondation Terra Nova, Le Siècle bien sûr, la French-American Foundation, le Forum de Davos, le groupe Bilderberg ou la Commission Trilatérale. Toutes agissent en faveur d’un gouvernement mondial, au service d’une dangereuse illusion, car « le mondialisme n’est pas la solution, mais bien le problème (p. 340) »

    Georges Feltin-Tracol

  • Attentat de la préfecture de police : souvenons-nous des promesses de l’État islamique

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    Le profil de l’assassin de la préfecture de police de Paris s'est précisé malgré les tentatives classiques de le faire passer pour un déséquilibré : islam radical, accointances avec une organisation terroriste, opération préméditée. L’assassinat est désormais un attentat. Le terroriste une taupe ?

    Souvenons-nous des promesses de l’État islamique. C’était encore l’époque où on l’appelait par son nom : État islamique en Irak et au Levant. Ce n’était pas encore le Califat, et on n’utilisait pas encore l’acronyme arabe de Daech pour rendre moins évident à l’oreille française son caractère religieux et prophétique. À cette époque, l’État islamique inondait Twitter, Facebook et YouTube de ses clips de propagande, de ses visuels imitant les jeux vidéo, de ses citations coraniques et des numéros de sa revue, Dabiq, qui a, depuis, changé de titre et de format.

    Alors qu’il consolidait ses conquêtes en Irak et en Syrie, l’État islamique avait un slogan principal : « Dawlat-al-Islam baqiya ! » ou, plus simplement, « Baqiya ! » (« L’État islamique restera ! »). Il avait un slogan secondaire abondamment relayé sur les réseaux sociaux : « We are coming, o Rome! » Il promettait l’accomplissement de la prophétie sunnite selon laquelle les cavaliers aux étendards noirs prendraient le Levant et soumettraient la capitale de la chrétienté, établissant la domination de l’islam sur le monde.

    Mais pour conquérir Rome, il faut d’abord passer sur le corps de la France, protectrice de la papauté depuis le règne de Pépin le Bref et considérée comme telle par l’État islamique. Le numéro 15 de Dabiq, publié à la suite des attentats de Paris en 2015, illustrait son dossier « Pourquoi nous vous haïssons » par une photographie de la messe traditionnelle ad orientem.

    Attentats des marchés de Noël, attentat de Charlie Hebdo, attentats de Paris, attentat de Nice, attentat des Champs-Élysées… L’État islamique l’a promis, l’État islamique l’a fait. L’État islamique avait appelé ses fidèles à tuer les Français partout, tout le temps, au couteau, par le poison, sous les roues des voitures… et les égorgements, renommés « coups de couteau à la gorge », partout ont fleuri.

    À cette époque, l’État islamique avait aussi promis de déstabiliser l’Europe en la submergeant sous une vague de millions de réfugiés, parmi lesquels ses fidèles se cacheraient comme des loups au milieu du troupeau. L’État islamique l’a promis, l’État islamique l’a fait.

    L’État islamique a été fondé par d’anciens cadres des renseignements irakiens qui ont mis leurs compétences au service de cette organisation. Pour faire tomber la Syrie, ils avaient placé ou retourné des hommes dans chaque ville et chaque village. Au moment opportun, ceux-ci avaient su indiquer sur qui s’appuyer, qui arrêter, qui exécuter.

    Le terroriste de la préfecture de police de Paris avait accès, par son accréditation secret défense, à des données sensibles du renseignement antiterroriste. On ne sait pas encore s’il a prêté allégeance à l’État islamique, s’il a été retourné pour devenir une source de renseignement… Étant donné le profil des fondateurs de cette organisation, c’est possible et il pourrait ne pas être le seul.

    Souvenons-nous que l’État islamique tient ses promesses. Sous-estimer un ennemi peut faire du bien au moral, mais cela ne fait pas gagner la guerre.

  • La fondatrice des Femen au Brésil demande pardon aux chrétiens

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    Spectaculaire revirement de Sarah Winter, fondatrice des Femen au Brésil en 2012 : elle présente ses excuses aux chrétiens pour les offenses des ultra-féministes et devient pro-vie.

    « Ce n’est pas une chose facile à faire, mais je demande pardon aux chrétiens pour nos protestations féministes… Nous sommes allées trop loin. » Répercutée quelques jours après Noël par le site LifeSiteNews, la repentance dans une vidéo YouTube de Sarah Winter, pseudonyme de militante de Sara Fernanda Giromini, fondatrice des Femen au Brésil puis militante du mouvement pro-bisexualité « Bastardxs », remonte au mois d’octobre dernier. Un mois après la naissance de son deuxième enfant, elle a exprimé son repentir pour l’avortement de son premier enfant, et a reconnu que la récente naissance du deuxième avait changé son regard sur le droit à la vie.

    « Des comportements offensants »

    Ce revirement a fait beaucoup de bruit au Brésil où « Sarah Winter » avait notamment défrayé la chronique en posant à moitié dénudée avec une autre fille, toutes deux s’embrassant devant l’église de Notre-Dame de la Candelaria à Rio de Janeiro, en janvier 2014. Une photo devenue un emblème de la militance homosexuelle et antichrétienne au Brésil.

    La repentance de Sara ne concerne pas seulement les agressions contre les lieux de culte et « les comportements offensants » contre les chétiens dont les Femen se sont fait une spécialité partout dans le monde, mais aussi leur militance pour l’avortement. Après la naissance de son fils, elle a écrit sur sa page Facebook : « Je me suis repentie d’avoir eu un avortement et aujourd’hui je demande pardon. Il y a un mois hier que mon bébé est né et ma vie a un sens nouveau. J’écris ceci pendant qu’il dort sereinement sur mes genoux. C’est la sensation la plus extraordinaire du monde ».

    « La destruction de la famille et de toutes les valeurs morales »

    Tournant le dos au mouvement dont elle a été l’une des dirigeantes (mais qu’elle a quitté dès 2013 en dénonçant son « business »), elle accuse les Femen de former une secte qui « promeut la destruction de la famille traditionnelle et de toutes les valeurs morales de la société ».

    « Dans un ouvrage de témoignage publié récemment, Vadia não ! Sete vezes que fui traída pelo feminismo, (Pas salope ! Sept fois trahie par le féminisme), la jeune femme explique de quelle manière les activistes du mouvement l’ont poussée à consommer des drogues, avoir des relations non consenties avec des inconnu(e)s, alors même que le mouvement prétend combattre pour le droit des femmes » (Infochrétienne .com).

    Elle-même est devenue une militante pro-vie et lance un vibrant plaidoyer à l’intention des femmes : « S’il vous plaît, vous qui cherchez désespérément à avorter, réfléchissez, faites attention. Je regrette énormément l’avoir fait. Je ne veux pas qu’il vous arrive la même chose ».

    Sarah Giromini milite à présent dans un groupe appelé « Pro-Femme » qui rejette le féminisme et l’idéologie du genre. Elle a écrit deux livres de témoignage et donne des conférences au côté d’une psychologue évangélique, Marisa Lobo.

    En France, le modèle de Marianne…

    Rappelons qu’en France, le mouvement Femen a multiplié les provocations et profanations notamment en 2013 à Paris, à la cathédrale Notre-Dame, le 12 février 2013, et en l’église de la Madeleine. C’est malheureusement la figure de proue des Femen, l’Ukrainienne Inna Schevchenko, qui a servi de modèle au dessinateur du timbre « Marianne » lancé il y a trois ans, avec la bénédiction du président de la République…

    Aleteia

  • Et voilà une nouvelle année...

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    Les conseillers départementaux du biterrois

    vous adressent tous leurs vœux pour cette nouvelle année

    Qu'elle soit faste et heureuse pour vous et vos familles

    mais également pour notre pays emporté

    dans une nouvelle tourmente

    qu'un système impuissant et partisan

    apparaît incapable de maîtriser et de régler

    avec le bien commun comme unique critère

  • Bernard Lugan : "Emmanuel Macron a désigné les vrais responsables de la colonisation"

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    Que pourrait avoir voulu dire Emmanuel Macron en parlant du colonialisme comme d’une « faute de la République » ?

    Le 21 décembre 2019, à Abidjan, en dénonçant le « colonialisme « faute de la République » et non de la France (à moins que, pour lui, France=République), Emmanuel Macron a désigné les vrais responsables de la colonisation, ce « péché » qui sert aujourd’hui à désarmer la résistance au « grand remplacement ».

     

    État de la question :

    1) Dans les années 1880-1890, l’idée coloniale fut portée par la gauche républicaine alors que la droite monarchiste et nationaliste majoritaire dans le pays s’y opposait [1][1].

    2) Les chefs de cette gauche républicaine étaient profondément imprégnés par les idées de la révolution de 1789. Pour eux, la France républicaine, « patrie des Lumières » se devait, en les colonisant, de faire connaître aux peuples qui l’ignoraient encore le message universaliste dont elle était porteuse. La dimension économique était initialement secondaire dans leur esprit car, à l’époque, l’on ignorait que l’Afrique encore très largement inexplorée pouvait receler des richesses. Et quand Jules Ferry parlait du futur Empire comme d’une « bonne affaire », ce n’était qu’un souhait (voir à ce sujet les travaux de Jacques Marseille).

    3) Dans la réflexion de la gauche républicaine, la dimension idéologique et morale de la colonisation a tenu une part considérable et même fondatrice. L’on trouve ainsi chez Jules Ferry la notion de « colonisation émancipatrice », idée qui fut parfaitement résumée en 1931 lors du congrès de la Ligue des droits de l’Homme qui se tint à Vichy, quand Albert Bayet, son président, déclara que la colonisation française était légitime puisqu’elle était porteuse du message des « grands ancêtres de 1789 ». Dans ces conditions ajouta-t-il, en colonisant, c’est-à-dire en faisant :

    « (…) connaître aux peuples les droits de l’homme, ce n’est pas une besogne d’impérialisme, c’est une tâche de fraternité »

    4) La gauche républicaine coloniale utilisa à l’époque des arguments qui, aujourd’hui, conduiraient directement leurs auteurs devant les tribunaux. Dans son célèbre discours du 28 juillet 1885, Jules Ferry déclara ainsi :« Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures »

    Le 9 juillet 1925, l’icône socialiste Léon Blum affirma devant les députés :« Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie. »

    Les bonnes consciences humanistes peuvent cependant être rassurées puisque Jules Ferry avait pris le soin de préciser que :« La race supérieure ne conquiert pas pour le plaisir, dans le dessein d’exploiter le faible, mais bien de le civiliser et de l’élever jusqu’à elle ».        

    5) La maçonnerie à laquelle appartenaient la plupart des dirigeants républicains voyait dans la colonisation le moyen de mondialiser les idées de 1789. En 1931, toujours à Vichy, lors du congrès annuel de la Ligue des droits de l’homme dont j’ai parlé plus haut et dont le thème était la question coloniale, Albert Bayet déclara :

     « La colonisation est légitime quand le peuple qui colonise apporte avec lui un trésor d’idées et de sentiments qui enrichira d’autres peuples (…) la France moderne, héritière du XVIIIe siècle et de la Révolution, représente dans le monde un idéal qui a sa valeur propre et qu’elle peut et doit répandre dans l’univers (…) Le pays qui a proclamé les droits de l’homme (…) qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté a (…) la mission de répandre où il peut les idées qui ont fait sa propre grandeur ».

     6) Alors que toute la philosophie qui animait ses membres reposait sur le contrat social, la colonisation républicaine s’ancra sur une sorte de racisme philanthropique établissant une hiérarchie entre les « races » et les civilisations. Au nom de sa supériorité philosophique postulée, la république française avait en effet un devoir, celui d’un aîné devant guider, grâce à la colonisation, ses cadets ultra-marins non encore parvenus à « l’éclairage des Lumières ».

    7) Pour ces hommes de gauche, la conquête coloniale n’était brutale qu’en apparence puisqu’il s’agissait in fine d’une « mission civilisatrice ». D’ailleurs, la république égalisatrice n’avait-t-elle pas fait de même en transformant les Bretons, les Occitans, les Corses et les Basques en Français, c’est-à-dire en porteurs du message émancipateur universaliste ? La gauche républicaine coloniale se devait donc de combattre tous les particularismes et tous les enracinements car il s’agissait d’autant de freins à l’universalisme. Coloniser était donc un devoir révolutionnaire et républicain. D’autant que la colonisation allait permettre de briser les chaînes des peuples tenus en sujétion par les « tyrans » qui les gouvernaient. La colonisation républicaine fut donc d’abord le moyen d’exporter la révolution de 1789 à travers le monde.

       Jusque dans les années 1890, la position de la droite monarchiste, nationaliste et identitaire fut claire : l’expansion coloniale était une chimère détournant les Français de la « ligne bleue des Vosges » et les aventures coloniales étaient donc considérées à la fois comme une trahison et un ralliement aux idées républicaines. Le 11 décembre 1884, devant le Sénat, le duc de Broglie, sénateur monarchiste, déclara ainsi :

     « (…) Les colonies affaiblissent la patrie qui les fonde. Bien loin de la fortifier, elles lui soutirent son sang et ses forces. »

     Cet anticolonialisme de droite fut bien représenté par Paul Déroulède et par Maurice Barrès. Pour Déroulède, le mirage colonial était un piège dangereux tendu par les ennemis de la France. Dans une formule particulièrement parlante, il opposa ainsi la chimère de « la plus grande France », c'est-à-dire l’Empire colonial, qui menaçait de faire oublier aux Français le « relèvement de la vraie France ».

    En dehors des milieux d’affaires « orléanistes » qui, à travers les Loges, avaient adhéré à la pensée de Jules Ferry, la « droite » fut anticoloniale quand la « gauche », à l’exception notable des radicaux de Clemenceau, soutenait massivement l’expansion ultramarine.

     Et pourtant, quelques années plus tard, à quelques très rares exceptions, monarchistes, nationalistes et catholiques se rallièrent à la vision coloniale définie par la gauche républicaine, donc aux principes philosophiques qu’ils combattaient depuis 1789… La fusion fut effective en 1890 quand, par le « toast d’Alger », le cardinal Lavigerie demanda le ralliement des catholiques à la République. La boucle révolutionnaire fut alors bouclée. Les Lumières l’avaient emporté sur la Tradition.

    Par « devoir patriotique », la droite militaire et missionnaire partit alors conquérir les « terres de soleil et de sommeil ». Elle s’y fit tuer avec courage et abnégation, en ne voyant pas que son sang versé permettait la réalisation des idéaux philosophiques de ses ennemis de toujours… Ces derniers demeurèrent quant à eux confortablement en France, attendant de chevaucher ultérieurement les chimères idéologiques de l’anticolonialisme au nom duquel ils dénonceront et combattront férocement et implacablement une droite suiviste devenue coloniale quand eux ne l’étaient plus…

     En parlant de « faute de la République » et non de faute de la France, le président Macron a donc (involontairement ?), mis la gauche républicaine face à ses responsabilités historiques. Car, et nous venons de le voir, ce furent des républicains, des hommes de gauche, des laïcs et des maçons, qui lancèrent la France dans l’entreprise coloniale qui l’épuisa, la ruina et la divisa.

    Leurs héritiers qui dirigent aujourd’hui la France politique, judiciaire, médiatique et « morale » ont curieusement oublié cette filiation. Plus encore, ayant adhéré à une nouvelle idéologie universaliste, celle du « village-terre » et de l’antiracisme, ils font réciter ad nauseam aux Français le credo de l’accueil de « l’autre » afin d’achever de diluer les derniers enracinements dans l’universel. Et ils le font au prétexte de la réparation de la « faute » coloniale commise hier par leurs maîtres à penser …


    [1] Je développe cette idée dans mon livre « Mythes et manipulations de l’histoire africaine »

  • Joyeuses fêtes de Noël !

    Les conseillers départementaux du biterrois

    vous souhaitent de joyeuses fêtes de Noël

    et vous proposent d'admirer

    les cloîtres de plusieurs abbayes,

    symboles et piliers de notre civilisation.

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  • Les provocations devenues monnaie courante du président du département

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    Montpellier : Qualifié de « migrant de la politique »

    par le président du département,

    Abdi El Kandoussi va porter plainte

     

    El Kandoussi.JPGPOLEMIQUE Abdi El Kandoussi et les sept élus de son groupe ont claqué la porte de l'hémicycle

     

    L’ouverture de la session budgétaire a tourné court pour les élus du groupe Hérault Citoyens, mercredi, à l’hôtel du département de l’Hérault, à Montpellier. Michèle Dray-Fitoussi (divers gauche) et ses sept élus ont claqué la porte de l’hémicycle. La raison : l’un d’eux, Abdi El Kandoussi (divers gauche) venait d’être qualifié de « migrant de la politique » par Kléber Mesquida (PS), le président du département.

    Pour le groupe Hérault Citoyens, qui a réagi dans un communiqué, il s’agit de « racisme ordinaire et de discrimination en raison de l’origine ». « L’attitude du président n’est pas compatible avec l’exercice d’un mandat républicain. Nous demandons sa démission et son exclusion du PS », poursuivent les élus du groupe, proches de Philippe Saurel (divers gauche), le maire et président de la métropole de Montpellier.

    Une « mise en scène », dénonce Kléber Mesquida

    Dans un communiqué, le président du département tente d’expliquer qu’il a voulu, à travers le mot « migrant » qualifier le parcours politique d’Abdi El Kandoussi. « Ex-du PS, il fut un temps En marche, ce qui m’a amené à lui rappeler qu’il était un "migrant de la politique" : Mourenx, Bordeaux, Montpellier, PS, En marche… Migrer : Changer de région. Cf. Petit Robert », écrit Kléber Mesquida, qui dénonce une « mise en scène ».

    « N’ayant pas terminé mes propos, les huit élus de ce groupe ont quitté la séance sans entendre la suite où je précisais que moi-même étais un migrant de la politique. Après avoir été maire de Creissan, j’ai été élu maire de Saint-Pons de Thomières, député, et aujourd’hui à Montpellier, à la présidence du département », poursuit Kléber Mesquida.

    Abdi El Kandoussi (divers gauche) a dit son intention, mercredi, de déposer plainte contre Kléber Mesquida. « Trop, c’est trop ! », a dénoncé Abdi El Kandoussi, lors d’une conférence de presse. En 2017, déjà, il était monté au créneau, alors que Kléber Mesquida s’était exclamé « C’est dans vos gènes », en s’adressant à lui. « Dans mon esprit, si j’ai parlé de gènes à propos d’Abdi El Kandoussi, c’était de ses gènes politiques », avait alors confié le président du département, à l’Agglorieuse.

    Nicolas Bonzom