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le pays réel - Page 48

  • Béziers - La place de la Citadelle toute en beauté.

    Mardi dernier, 12 mai, le maire de Béziers et l'agence APS, maître d’œuvre, présentaient le projet d'aménagement de la place de la citadelle. Après la procédure des appels d'offre aux entreprises, les travaux devraient débuter mi-janvier 2017 pour se terminer au cours du 1er trimestre 2018.

    CLIQUEZ SUR L'IMAGE CI-DESSOUS POUR DÉCOUVRIR L'ANIMATION

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  • Il est plus qu'urgent et opportun de réfléchir à la légitimité de nos institutions

     

    Un livre avait déjà nourri notre réflexion, Être (ou ne pas être) républicain du professeur Rouvillois, qui y démontre que cette expression ne signifie rien alors qu'elle n'a jamais été aussi envahissante. Il s'agit, explique-t-il d'un terme creux qui contribue à geler et à vider le débat politique. De la gauche à la droite tout le monde s'en réclame sans savoir très exactement ce qu'il recouvre. En 1840, Proudhon répondait à quelqu'un lui demandait s'il était républicain : "républicain, oui ; mais ce mot ne précise rien. Res publica, c'est la chose publique. Or quiconque veut la chose publique, sous quelque forme que ce soit, peut se dire républicain. Les rois aussi sont républicains".

    Le colloque qui se tient demain à Paris, réunissant nombre de personnalités, remédiera à la réflexion politique qui manque cruellement. Il analysera les causes de la crise du système actuel, ce qui peut rester des idées qui ont fait 1789, et les moyens de restaurer la France. La question sera posée de savoir s'il est possible ou opportun de changer de régime, de se demander si la monarchie n'est pas le meilleur moyen de remettre les républiques sous le roi.

    Le 7 juillet 2015, dans le journal Le 1, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, affirmait : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! ».

    En écho, Marion Maréchal, député français, en campagne pour les régionales, déclarait le 1er décembre à Toulon : « Qui n'a pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération n'est pas vraiment Français. ».

    La situation dramatique de notre pays tant sur le terrain politique, économique, social, ou moral rend ce débat sur les institutions urgent et fondamental.

    Henri Bec

  • Fête de Saint Aphrodise : le palmarès

    Sous la baguette de Jacques Nougaret, les trois jours de la fête de Saint Aphrodise ont réalisé tous les espoirs : messe dans une église comble, concerts, conférences et ... dégustations de vins et de coques.

    La confrérie de Saint Adiu de la Galinière n'était pas en reste. C'est elle qui a organisé le concours des vins blancs et des coques. Pour la première fois était créé deux prix de la ville récompensant le vin blanc et la coque réalisant ensemble le meilleur accord.

    Vous trouverez ci-dessous le palmarès de ces concours

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    Palmarès des vins :

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    Avec notre ami Bernard Huchet, ancien sous-préfet de Béziers

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    Le palmarès des coques :

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  • Décès du maire de Montblanc, Richard Nouguier

    Richard Nouguier occupait la fonction de maire de Montblanc depuis 1989. Il était également président de la communauté de communes du Pays de Thongue.

    Il est décédé d'une crise cardiaque dans le nuit du 28 au 29 avril.

    A sa famille et à ses proches, les conseillers départementaux de Béziers présentent leurs plus sincères condoléances.

  • Mise à l'écart - Discrimination : ça continue !

     

    Il y a quelques jours, mais nous ne savons pas exactement quand, et pour cause, s’est tenue à Valras-Plage une réunion sur les nouvelles dispositions relatives au service civique. Elle était présidée (organisée ? suscitée ?) par le sous-préfet de Béziers. Étaient également présents le député, le président de l’agglomération Béziers-Méditerranée, le maire de la ville et, nous dit la presse, « divers élus…. ». (Voir l'article de presse)

    Une fois de plus les conseillers départementaux du canton, Isabelle des Garets et Henri Bec n’ont été ni conviés, ni même informés. En revanche l’ex conseiller général de ce même canton qu’une belle majorité a renvoyé dans ses foyers avec un message électoral très clair, était présent !

    Ces comportements sentent de plus en plus la fin de règne. Ne sachant plus à quelle branche se raccrocher, ils tentent un dernier va-tout et pensent pouvoir sauver leur pouvoir, leurs places et leurs prébendes par ce type de manœuvre, en éliminant de gré ou de force les représentants d’une grande majorité de la population, régulièrement élus.

    Aveuglés et totalement déconnectés de la réalité, ils n’ont toujours pas constaté et compris que les français ne veulent plus de ce régime artificiel et destructeur.

    Le réveil sera, pour eux, d’autant plus brutal.

    Même si le ridicule de ces procédés qui se répètent n’est susceptible de ne provoquer que des sourires distraits, comme de toute mesquinerie médiocre, nous ne pouvions laisser passer ce énième épisode du feuilleton que nous avons déjà initié sur notre site, « grands-démocrates-républicains-donneurs-de-leçons ». C’est pourquoi vous pouvez prendre connaissance de la lettre que nous avons adressée au sous-préfet et, comme indiqué, transmise aux personnes présentes à cette réunion et à la presse. (cliquez ICI )

    Henri Bec

  • Algérie: une situation à haut risque

     

    Lugan1.jpgSpécialiste des affaires africaines, Bernard Lugan, venu à Béziers le 10 juin dernier dans le cadres des conférences "Béziers libère la parole", nous livre une réflexion inquiétante sur la situation en Algérie et les conséquences qu'un chaos, peut-être imminent, pourrait faire courir à notre pays.

     

     

    Algérie : l’heure de vérité approche pour le clan Bouteflika

    La visite que le Premier ministre français, M. Manuel Valls, vient d’effectuer à Alger, fut l’occasion de constater ce que les lecteurs de l’Afrique Réelle n’ignoraient pas, à savoir que l’Algérie est « dirigée » par un président moribond.

    Depuis son accident vasculaire cérébral survenu le 27 avril 2013, Abdelaziz Bouteflika, paralysé, sourd et quasiment muet, n’apparaît plus en public que très rarement, et sur un fauteuil roulant. Ses trois frères, sa sœur - tous quatre conseillers à la présidence -, et leurs affidés, savent qu’ils vont vivre des moments difficiles dans les heures qui suivront son trépas. Il ne doit donc pas mourir tant que les clans qui, dans l’ombre, dirigent l’Algérie, ne seront pas parvenus à un accord permettant une succession contrôlée.

    Acculée, l’équipe au pouvoir a épuré l’armée au profit du général Ahmed Gaïd Salah, chef d'Etat-major et vice-ministre de la Défense. Est-ce pour autant un gage de survie ?

    Il est permis d'en douter car, lesquels parmi les généraux, notamment chez les nouvellement promus, voudront en effet apparaître liés aux profiteurs du régime quand la rue grondera dans un dramatique contexte économique et social aggravé par l'effondrement du prix des hydrocarbures [1] ? L'Odjak des janissaires [2] pourrait alors être tenté de se refaire une « vertu » à bon compte en donnant au peuple la tête de Saïd Bouteflika et celles de ses proches, avant de placer l'un des siens aux commandes.

    En Algérie, l’agonie présidentielle avec les mensonges et les tractations qui l’entourent, est ressentie comme une humiliation nationale. De plus en plus nombreux sont donc ceux qui demandent l’application de l’article 88 de la Constitution qui permet de constater la vacance du pouvoir. Pour l’entourage du président Bouteflika, la situation est donc devenue intenable.

    Quant à la France, sorte de vaisseau ivre tanguant entre repentance et ethno-masochisme, son président a soutenu l’aberrant quatrième mandat d’un Bouteflika grabataire, espérant ainsi acheter la paix sociale dans les banlieues. Cette mise en dhimmitude mentale ne l’empêchera cependant pas de subir  directement les conséquences des évènements majeurs qui risquent de se produire bientôt en Algérie. Peut-être même à court terme. 

    Bernard Lugan, 13.04.2016

    [1] Voir à ce sujet les dossiers consacrés à cette question dans les numéros de mai, de juillet, d'août et d’octobre 2015 ainsi que les numéros de l’année 2016  de l'Afrique Réelle.  

    [2] Commandement des Janissaires.

    le blog officiel de Bernard Lugan

  • Ne vous privez pas de ce spectacle unique. Il vous est offert par vos conseillers départementaux. Entrée libre

     

    Lors d'une des dernières sessions du conseil départemental, le président a fait voter une délibération visant à supprimer la somme auparavant allouée aux conseillers généraux, destinée à aider les associations.

    Désormais, c'est le cabinet du président qui gèrera directement l'attribution de ces subventions. On devine aisément la finalité d'une telle décision : les critères de recevabilité seront fonction de la bonne conduite de ces associations ou de leur conformité à la pensée dominante …

    Ce n'est que par 28 voix contre 22 que cette délibération a été votée. Au sein de la majorité, beaucoup n'en pensaient pas moins, mais la police de la pensée veillait et les conséquences n'auraient pas manqué de se faire durement sentir auprès de ceux qui se seraient risqués à déroger au dictat présidentiel.

    Nous estimons cependant qu'il est nécessaire de soutenir des initiatives de qualité afin de sortir de la culture mortifère qui nous est imposée. L'occasion de ces concerts nous en donne l'occasion et avons ainsi participé à titre personnel aux frais engendrés par ces trois manifestations.

    Nous espérons que vous serez nombreux à venir écouter ces chants sublimes et profonds de la chorale l'Abargjui d'Ajaccio, accompagnée pour l'occasion par la chorale Les Cigalons de Lespignan.

    Henri Bec

  • L’arrivée de l’anneau de Jeanne d’Arc au Puy du Fou !

    Les journalistes aux ordres ne retransmettent jamais les plus beaux moments de notre histoire actuelle, si ce n'est en les travestissant ou les déformant avec une hargne vulgaire et une haine criminelle dont ils devront un jour rendre compte.

    Mais la France catholique et royale est toujours debout ! Regardez ce reportage extraordinaires et écoutez l’émotion des Français qui témoignent de leur amour pour leur pays et Sainte Jeanne !


  • Théâtre d'Auteurs en Languedoc, un festival de création de grande qualité

    Auteur dramatique à succès, Jean-Pierre Pélaez subit depuis de nombreuses années un ostracisme caractérisé des autorités départementales de l'Hérault. Un fois passé le temps des déclarations d'intention sur la culture qui serait devenu le domaine réservé de la gôche, et sur la liberté d'expression, tout rentre très vite dans l'ordre. Seuls ont droit à la reconnaissance de ces ayatollahs qui officient dans des lieux désertés mais subventionnés par le contribuable, où paraît-il règne l'esprit, les serviteurs de la politique culturelle officielle. C'est exactement ce qui se passait en Russie soviétique.

    C'est pourquoi le Festival de Théâtre d'Auteurs en Languedoc des 25 mars et 1er avril 2017 revêt une importance capitale pour démontrer non seulement la qualité de ce qui est présenté mais aussi l'ouverture d'esprit de ses concepteurs.

    Pour information, vous trouverez également ICI la lettre adressée par Jean-Pierre Pélaez au président du conseil départemental qui résume parfaitement la situation, mais qui n'a reçu, bien entendu, aucune réponse.

     

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  • BEZIERS LIBERE LA PAROLE

    Pour son cycle de conférences « Béziers libère la parole », l'invité de la Ville de Béziers sera Jean-Paul Brighelli, le mercredi 16 mars 2016 à 20h00 au Palais des Congrès.


    Il présentera son livre « Voltaire ou le Jihad », paru aux éditions l'Archipel

    "Depuis trente ans, nous avons déconstruit notre culture, dévalué les idées, nivelé les valeurs, sanctifié la repentance, brimé la laïcité, suicidé notre école. Dans les cervelles soigneusement vidées des nouvelles générations peuvent dès lors s'insinuer des cultures de substitution, "culture des banlieues", "culture jeune", bien frêles face à l'offensive de l'islam fondamentaliste. Les nouvelles technologies, proposées comme panacée, sont le vecteur de cette substitution.
    Héritière de siècles de marche vers la lumière, la culture française doit aujourd'hui affronter l'obscurantisme, celui du jihad mondial. Oui, les assassins sont parmi nous ; mais qui leur a ouvert la porte ? Face à cette déroute programmée, Jean-Paul Brighelli ouvre les pistes d'une résistance et d'une refondation de l'humanisme. Plus que jamais, il importe d'"écraser l'infâme" et de rallumer les Lumières.
    Voltaire, réveille-toi, ils sont devenus fous !"



    Jean-Paul Brighelli, enseignant à Marseille et essayiste, chroniqueur au Point, est l'auteur, notamment, de La Fabrique du crétin (J. C. Gawsevitch, 2005), Tableau noir et Liberté, égalité, laïcité (Hugo doc, 2014 et 2015), ainsi que d'un roman, Pur porc (Ramsay, 2003).

    Entrée gratuite, livres sur place.

  • Actualité de La Fontaine. Indémodable et inusable !

    Cette fable peu connue date de 1671. Comme toutes les fables de La Fontaine, elle est d'une profonde sagesse, et de surcroit d'une consternante actualité. Ne serait-ce pas nos frontières qui sont décrites ici ?

    Déjà, 2500 ans auparavant, Ésope avait donné des leçons identiques. Il est fort regrettable que, les siècles passant, elles ne soient jamais retenues. Si la sagesse politique a depuis longtemps quitté le cœur des hommes, l'ignorance, l'utopie et l'orgueil ont vite occupé le vide laissé. Reviendra-t-elle un jour jour ?

     

    Le chien et les chacals

    Du coquin que l'on choie, il faut  craindre les tours 
    Et ne  point espérer de caresse en  retour.
    Pour l'avoir ignoré,  maints nigauds en pâtirent.
    C'est ce dont je désire, lecteur, t'entretenir.
    Après dix ans  et plus d'homériques  batailles,
    de méchants pugilats, d'incessantes  chamailles,
    Un chien était bien aise d'avoir signé la  paix
    avec son voisin, chacal fort  éclopé
    Qui n'avait plus  qu'un œil, chassieux de  surcroît,
    Et dont l'odeur, partout,  de loin le précédait.
    Voulant sceller l'événement
    et le célébrer dignement,
    Le chien se donna grande  peine
    Pour se montrer doux et  amène.
    Il pria le galeux chez lui,
    le fit  entrer, referma l'huis,
    L'assit dans un moelleux velours
    Et lui tint ce pieux discours :
    « Or donc, Seigneur Chacal, vous  êtes ici chez vous !
    Profitez, dégustez, sachez combien je voue
    D'amour à la  concorde nouvelle entre nous !
    Hélas, que j’ai  de torts envers vous et les  vôtres,
    Et comme je voudrais que le passé fût  autre !
    Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les  mets,
    Ne laissez un iota de ce que vous  aimez ! »
    L'interpellé eut  très à cœur
    D'obéir à tant de candeur.
    La gueule entière à son  affaire,
    Il fit de chaque plat désert
    Cependant que son hôte affable
    Se bornait à garnir la table.
    Puis, tout d'humilité et la  mine contrite,
    En parfait comédien, en fieffée chattemite,
    Il dit : «Mais,  j'y songe,  mon cher,
    Nous voici  faisant bonne chère
    Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
    Mes épouses, mes  fils, mes neveux et mes filles,
    Mes oncles et  mes tantes que ronge la  disette,
    Toute ma  parentèle tant nue que  maigrelette.
    Allons-nous  les laisser jeûner  jusqu'au matin ?  »
    "Certes non ! » répliqua, prodigue, le matin,
    Qui se leva,  ouvrit, et devant qui passèrent
    Quarante et un  chacals parmi les moins  sincères.
    Sans tarder cliquetèrent les  prestes mandibules
    Des grands  et des menus, même des  minuscules.
    Ils avaient tant de crocs, de rage et d'appétit,
    Ils mangèrent  si bien que petit à petit
    Les vivres s'étrécirent comme  peau de chagrin
    Jusqu'à ce qu'à la fin il  n'en restât  plus rien.
    Ce que  voyant, l'ingrat  bondit :
    « Ah ça, compère, je vous prédis
    Que si point ne nous nourrissez
    Et tout affamés nous laissez
    tandis que vous allez repu,
    La trêve entre nous est rompue !»
    Ayant alors, quoi qu'il eût  dit,
    Retrouvé forces et furie,
    Il se jeta sur son mécène,
    Et en une  attaque soudaine
    il lui  récura la toison,
    Aidé de  toute sa maison.
    Puis, le  voyant à demi-mort,
    De chez lui il le bouta hors.
    Et  l'infortuné crie encore
    «La peste  soit de mon cœur  d'or !  »
    Retenez la  leçon, peuples trop accueillants :
    À la gent  famélique, point ne devez  promettre.
    Ces êtres arriérés, assassins et  pillards
    marchent  en rangs serrés sous le vert  étendard.
    Vous en invitez un, l'emplissez  d'ortolans,
    Et  c'est  jusqu'à vos  clefs qu'il vous  faut lui remettre.

    Jean de LA  FONTAINE
  • Politique magazine : après les régionales ...

    Dossier spécial Marion Maréchal-Le Pen

    Ses adversaires la craignent. Ses partisans la voient aller très loin. En à peine trois ans, Marion Maréchal-Le Pen a explosé médiatiquement. Députée du Vaucluse, elle incarne une droite assumée qui renoue avec les valeurs historiques du Front national. Comment se positionne-t-elle sur l’échiquier politique et quelles sont ses perspectives au sein d’un Front national fracturé par les lignes en concurrences ?

    Dans un entretien exclusif, elle explique à Politique magazine sa volonté de rassembler le plus largement possible pour battre la gauche sur de vraies convictions.

    > Entretien avec Nicolas Lebourg, politologue, spécialiste du FN :  » La stratégie de Marion Maréchal-Le Pen est la plus pertinente « 

    Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture!

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    Qui est Politique magazine ?

    Directeur de la publication : Hilaire de Crémiers
    Contacter la rédaction : redaction@politiquemagazine.fr
    Pour toute autre information :  contact@politiquemagazine.fr

    Le comité de parrainage réunit des personnalités prestigieuses de la presse, des lettres et des arts : Jean Sévillia, Jean des Cars, Michel Déon, Jean Piat. Ont également honoré Politique magazine de leur soutien : François-Georges Dreyfus, Jean Dutourd, Pierre-Marie Gallois, Alain Griotteray, Marcel Jullian, Jean-François Mattéi, Jean-Marc Varaut et Vladimir Volkoff.

  • Alain Finkrielkraut : Un "néo-réac" sous la Coupole

     

    Alain Finkielkraut a prononcé son discours de réception à l'Académie française (on dit son "remerciement"), où il avait été élu en avril 2014. On se souvient que cette élection avait été accompagnée des cris d'orfraie du petit monde médiatico-bobo, scandalisé de l’élection d’un pareil réactionnaire.

    D’une part elle nous a donné le plaisir d'assister à l'effondrement d'une pensée, et peut-être même d'un système qui ne séduit plus les esprits. Les mouvements de l'histoire sont toujours lents nous a appris Jacques Bainville, ceux de la pensée également. Mais l'Académie s'est une fois de plus honorée de résister au mauvais air du temps.

    D'autre part, le discours prononcé sous la coupole n'en fut pas moins éminent : "Le nationalisme, voilà l'ennemi : telle est la leçon que le nouvel esprit du temps a tirée de l'histoire, et me voici, pour ma part, accusé d'avoir trahi mon glorieux patronyme diasporique en rejoignant les rangs des gardes-frontières et des chantres de l'autochtonie. Mais tout se paie : ma trahison, murmure maintenant la rumeur, trouve à la fois son apothéose et son châtiment dans mon élection au fauteuil de Félicien Marceau. Les moins mal intentionnés eux-mêmes m'attendent au tournant et j'aggraverais mon cas si je décevais maintenant leur attente".

    Alors il a répondu à leur attente mais il les a déçus.

    Dans de nombreux ouvrages dont le très controversé L'identité malheureuse, Alain Finkielkraut n’a cessé de déplorer la disparition progressive de notre culture, notre langue, notre littérature, notre religion, nos traditions et tout simplement notre art de vivre, pour en arriver à l'être désincarné dont rêve tout dictateur, notamment le dictateur consumériste américain. Et de regretter que la France "semble glisser doucement dans l’oubli d’elle-même".

    "Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre".

    Fils d'un juif déporté, son remerciement, au terme duquel il devait, selon une belle tradition, faire l'éloge de son prédécesseur, Félicien Marceau, homme de lettre belge, condamné par contumace à 15 ans de travaux forcés pour collaboration avec l'ennemi, condamnation qu'Alain Finkielkraut juge "exorbitante", était très attendu. « Il n'y a pas de hasard, pensent nos vigilants, et ils se frottent les mains, ils se lèchent les babines, ils se régalent à l'avance de cet édifiant spectacle ».

    Mais il eut été étonnant que Finkielkraut s'abaissât à un jeu malsain.

    Rappelant Richelieu, fondateur de l'Académie, il cite Pierre Gaxotte, l'historien de l'Action française, évoquant Briand : "Comme il nous hait ! Il nous en veut de tout et de rien, de notre ciel qui est bleu, de notre air qui est caressant, il en veut au paysan de marcher en sabots sur la terre française et de ne pas avoir eu d'ancêtres chameliers, errant dans le désert syriaque avec ses copains de Palestine". Il reprend Simone Weil (la philosophe, pas l'autre) et affirme, comme elle l'avait écrit dans L'enracinement, avoir été étreint par le "patriotisme de compassion" ... "non pas donc l'amour de la grandeur ou la fierté du pacte séculaire que la France aurait noué avec la liberté du monde, mais la tendresse pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable. J'ai découvert que j'aimais la France le jour où j'ai pris conscience qu'elle aussi était mortelle, et que son "après" n'avait rien d'attrayant".

    Puis c’est tout en nuances qu’il analyse l’évolution intellectuelle de Louis Carette, le véritable nom de Félicien Marceau.

    Celui-ci occupait le poste de chef de section des actualités au sein de Radio-Bruxelles, placé sous le contrôle direct de l'occupant. Lorsque la connaissance des mesures prise contre les juifs commencent à se répandre, il écrit " Je puis concevoir la dureté. Je suis fermé à la démence. Je résolus de donner ma démission".

    "Ce geste ne lui est pas facile" commente Finkielkraut. "Deux hontes se disputent alors son âme : la honte en restant de collaborer avec un pouvoir criminel ; la honte, en prenant congé de laisser tomber ses collègues et de manquer ainsi aux lois non écrites de la camaraderie". Il explique longuement sa démarche, "révulsé par la guerre immonde qui suscite tout ce qu’il y a d’immonde dans le cœur déjà immonde des braillards" et rappelle que De Gaulle lui a accordé la nationalité française en 1959 et que Maurice Schumann a parrainé sa candidature à l’Académie française.

    Son discours stigmatise tous ceux qui, sans nuance mélangent les époques et les hommes pour ne juger qu'à l'aune d'un moment : "Aux ravages de l'analogie, s'ajoutent les méfaits de la simplification. Plus le temps passe, plus ce que cette époque avait d'incertain et de quotidien devient inintelligible. Rien ne reste de la zone grise, la mémoire dissipe le brouillard dans lequel vivaient les hommes, le roman national qui aime la clarté en toutes choses ne retient que les héros et les salauds, les chevaliers blancs et les âmes noires"…

    … "Car les hommes prennent pour l'être vrai le système formé par la rumeur, les préjugés, les lieux communs, les expressions toutes faites qui composent l'esprit du temps. Cartésiens et fiers de l'être, ils ont le cogito pour credo. « Je pense, donc je suis » disent-ils alors que, le plus souvent, au lieu de penser, ils suivent"

    "Les démocrates, les modernes que nous sommes, prétendent n'obéir qu'au commandement de leur propre raison, mais ils se soumettent en réalité aux décrets de l'opinion commune".

    Et de déclarer solennellement sous cette coupole, devant les représentants de l'intelligence et de la culture française, protecteurs de la langue :"Je ne me sens pas représenté mais trahi et même menacé par les justiciers présomptueux qui peuplent la scène intellectuelle"…

    Il analyse enfin longuement l'œuvre littéraire de Félicien Marceau : "Félicien Marceau appartient à cette période bénie de notre histoire littéraire, où les frontières entre les genres n'étaient pas encore étanches. Les auteurs les plus doués circulaient librement d'une forme à l'autre et savaient être, avec un égal bonheur, romanciers, essayistes, dramaturges".

    Sa conclusion résume, dans un magnifique raccourci, les pensées distillées quotidiennement par les penseurs-censeurs enfermés dans leurs certitudes, leurs caricatures et finalement leurs erreurs, grands prêtres satisfaits du penser correct :

    "C'est la mémoire devenue doxa, c'est la mémoire moutonnière, c'est la mémoire dogmatique et automatique des poses avantageuses, c'est la mémoire de l'estrade, c'est la mémoire revue, corrigée et recrachée par le Système. Ses adeptes si nombreux et si bruyants ne méditent pas la catastrophe, ils récitent leur catéchisme. Ils s'indignent de ce dont on s'indigne, ils se souviennent comme on se souvient".

    La place manque ici pour évoquer la magnifique réponse de Pierre Nora. Le directeur des Débats a rendu un hommage appuyé à Alain Finkielkraut après le départ de quelques grincheux. Dans Marianne (oui, oui Marianne !) Laurent Nunez se demande si ces "idiots" (sic) ont bien tout compris.

    Il entretient avec le nouvel académicien, dit-il, "une amitié distante" faite de "tout ce qui nous rapproche et nous réunit : une sensibilité attentive au contemporain, un judaïsme de génération et d’enracinement décalé, un souci de l’école et de la transmission, un rapport intense à la France, à sa culture, à sa langue, à son histoire.

    Il formule le même constat sur "la désintégration de l’ensemble national, historique et social et même sur le naufrage d’une culture dans laquelle nous avons tous les deux grandi".

    Mais :

    "À mon sens, le mal vient de plus loin, de la transformation douloureuse d’un type de nation à un autre que tout mon travail d’historien a cherché à analyser. Ses causes sont multiples et l’immigration me paraît avoir joué surtout un rôle d’accélérateur, de révélateur et de bouc émissaire. En un sens, je suis, en historien, encore plus pessimiste que vous. L’identité nationale, vous disais-je, serait peut-être aussi malheureuse s’il n’y avait pas un seul immigré, car le problème principal de la France ne me paraissait pas la puissance de l’Islam, mais la faiblesse de la République".

    Et pour finir :

    L’Académie française représente, sachez-le, le conservatoire et le condensé de tout ce qui vous tient le plus à cœur : une tradition historique vieille de près de quatre siècles, la défense de la langue dans son bon usage, le respect de la diversité des personnes dans l’unité d’un esprit de famille et le maintien, par-delà l’abîme de nos différences, d’une éternelle courtoisie. La Compagnie vous a ouvert les bras, vous allez connaître avec elle ce que c’est qu’une identité heureuse".

    Déception bien sûr de ceux qui attendaient une condamnation sans appel, sinon une exécution, de Félicien Marceau d'abord, d'Alain Finkielkraut ensuite. Aussitôt les écrans et les radios se sont fermés, les patrons de la pensée manipulée sont partis pratiquer leur terrorisme intellectuel sur une autre victime, la discrétion s'est abattue sur cette brillante entrée à l’Académie où, faut-il le rappeler, la famille d’Orléans a son siège attitré sous la coupole. Ce fut, pour l’occasion, une fille de feu le comte de Paris qu’une limousine noire aux vitres teintées a amenée jusqu’à la cour intérieure pour respecter cette règle multiséculaire. Il est plaisant de constater que l'Académie n'entend pas rompre le fil de l'histoire.

    Henri Bec