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  • La Nouvelle Revue de Presse

     

    La suppression de la CCI de Béziers s'inscrit dans un mouvement général illustré par la création des grandes régions et destiné à faciliter une gouvernance européenne, au détriment des nations et des pays de proximité. Au sommet de la pyramide la finance internationale.

    Nous ne pouvons qu'encourager la position des bittérois.

     

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    Nous ne saurions laisser passer ce nouvel article consacré à notre ami le professeur de Lumley en reconnaissance de ses lumineuses explications sur nos lointains ancêtres, maintes fois données dans la Caune de l'Arago.

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    Ceux ou celles qui consultent régulièrement notre blog ont constaté, du moins nous l'espérons, qu'il avait tout d'abord comme finalité d'être un instrument d'information objectif, mais également un lieu de réflexion Politique, au sens le plus noble du terme, sur nos institutions, le respect de l'intérêt général ou l'analyse des causes et des conséquences, dans la plus pure tradition de la méthode maurrassienne.

    Nous évitons les polémiques inutiles, les conflits personnels et estimons que l’honnêteté intellectuelle est une des garanties essentielles de la pais sociale. Il nous a ainsi paru nécessaire de reproduire la note du maire de Valras, publiée dans Le Petit Journal.

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    A QUOI JOUE LA GAUCHE ?

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    Edwy Plenel

     

    Jacques de Guillebon

    Comme nous le remarquions il y a quelques jours, avant l’attentat de Nice et après la publication des propos du patron de la DGSI, M. Patrick Calvar, certains à gauche et à l’extrême gauche entendent à l’évidence faire monter la discorde un cran plus haut dans le pays.

    Derrière l’attiseur de haine en chef Edwy Plenel, qui comme beaucoup l’ont noté n’a pas attendu que les cadavres de la Promenade des Anglais aient refroidi pour relayer un entretien donné par Jean-Yves Camus à Libération ainsi intitulé : « Terrorisme : la crainte d’une réplique de l’ultradroite », les forces de délation médiatico-politique se sont mises en branle.

     On sait depuis Debord que la principale activité du journaliste de gauche est de dénoncer. Il n’a malheureusement eu, ce journaliste, que de médiocres occasions de satisfaire sa passion depuis quatre ans que les attentats islamiques ensanglantent le sol de France. Une vague affaire Méric, un ancien brûleur d’églises suédois rangé des voitures, rien de bien tripant. Que font les fascistes ? s’impatiente-t-il. On leur offre de beaux motifs de racisme et d’islamophobie, du cousu main, du sur-mesure, et rien du tout. Nib. Aucune réaction, aucun lynchage, aucune belle ratonade. C’est à désespérer du ventre de la bête immonde. A croire qu’elle est ménopausée.

    Alors ils font dans la prophétie auto-réalisatrice, dans le performatif : c’est le grand chef des renseignements qui dit de faire attention au choc des « communautés » ; c’est Jean-Yves Camus qui fait un éloge désolé du Bloc identitaire à Nice, « un garde-fou face au risque de violences » mais assure que la « guerre raciale » est néanmoins théorisée de longue date par l’ultradroite ; c’est Mohamed Sifaoui qui croit que « des mouvements d’extrême droite se préparent aujourd’hui au combat ».

    Il y a assurément quelque chose de louche dans cette obsession digne du désert des Tartares. Un vrai boulevard pour complotistes. Plus qu’un attentat, vous dit-on, et les hordes fascistes se réveilleront. Car elles doivent se réveiller. Non qu’il s’agisse d’une manœuvre électoraliste, la gauche nue qui espérerait se refaire sur un bon Carpentras des familles : non, c’est plus inquiétant, c’est une névrose et cela relève de la psychanalyse. Au-delà même de la joie mauvaise qu’ils éprouveraient, s’il se passait quoi que ce soit, à pouvoir radoter qu’on nous l’avait bien dit que les Français étaient racistes, ils cherchent inconsciemment une Terreur blanche. Lacan les avait prévenus en 68 déjà : « Ce à quoi vous aspirez comme révolutionnaires, c’est à un maître. Vous l’aurez. »

    Ils en tireraient plusieurs avantages : que quelqu’un fasse le sale boulot à leur place, et en finisse avec leur golem-islamiste dont ils n’arrivent plus à effacer les lettres sur le front ; que l’ordre de l’histoire soit respecté, démocratie-fascisme-révolution ; enfin qu’un substitut de père leur foute le coup de pied au cul qu’ils savent mériter.

    Quand ils affirment que l’islamisme et l’ultradroite recherchent la confrontation, c’est leur propre désir qu’ils expriment : celui d’une vraie guerre civile, contre les forces d’une extrême droite qu’ils ne trouvent plus depuis que Marine Le Pen a rationalisé le discours du Front national.

    Alors ils soufflent sur les braises, au besoin ils les fabriqueront eux-mêmes.

     

  • Messieurs les maires, des devoirs de vacances sur l'histoire de France ne seraient pas inutiles !

    Le Petit Journal a eu la bonne idée de publier les discours de quelques maires à l'occasion de la fête du 14 juillet ou de l'hommage aux victimes de Nice.

    Celui du maire de Vias est un parfait exemple des erreurs (pas toujours involontaires) communément reproduites au soutien des "valeurs de la République" et autres slogans désormais incontournables, si l'on veut continuer à appartenir au microcosme politiquement correct. Ce discours commence par : "le 14 juillet commémore la prise de la Bastille qui a eu lieu le 14 juillet 1789 ..."

    Non, Monsieur le maire. C'est inexact.

    En 1880, sous la IIIème République, le député Benjamin Raspail a proposé de retenir la date du 14 juillet comme fête nationale, avec l'intention de commémorer la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. Cette proposition a été refusée à L’UNANIMITÉ par l'Assemblée Nationale qui a mis en cause la violence et les massacres de cette journée.

    Le consensus s'est fait sur le 14 juillet 1790 , fête de la Fédération, choisie comme symbole d'unité nationale, qui s'était déroulée sans le moindre incident, en présence du roi et débutée par un Te Deum. Cette unité nationale ne durera pas très longtemps, mais c'est une autre histoire ...

    De même, c'est à la date du 14 juillet 1790 que le Sénat a fait référence, dans le rapport préalable à l'adoption de la loi :

    « Mais, à ceux de nos collègues que des souvenirs tragiques feraient hésiter, rappelons que le 14 juillet 1789, ce 14 juillet qui vit prendre la Bastille, fut suivi d’un autre 14 juillet, celui de 1790, qui consacra le premier par l’adhésion de la France entière, d’après l’initiative de Bordeaux et de la Bretagne. Cette seconde journée du 14 juillet, qui n’a coûté ni une goutte de sang ni une larme, cette journée de la Grande Fédération, nous espérons qu’aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour la renouveler et la perpétuer, comme le symbole de l’union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté et l’égalité. Le 14 juillet 1790 est le plus beau jour de l’histoire de France, et peut-être de toute l’histoire. C’est en ce jour qu’a été enfin accomplie l’unité nationale, préparée par les efforts de tant de générations et de tant de grands hommes, auxquels la postérité garde un souvenir reconnaissant. Fédération, ce jour-là, a signifié unité volontaire. ».

    Au cours de cette même année 1880 a été inaugurée le monument de la place de la République à Paris, "la colonne de Juillet", qui ne se réfère pas au 14 juillet 1789, mais porte le nom des victimes des journées révolutionnaires de 1830, dites "Trois glorieuses".

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     Du 21 au 27 juillet 2016

     

     

    Commune de Vias

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    Lors de l'hommage aux victimes du terrorisme islamiste, le maire de Servian a bien rectifié ce point d'histoire et mis l'accent sur l'indispensable cohésion nationale. Il convient cependant de se poser la question de savoir si celle-ci peut résister à la division institutionnelle naturellement générée par le système des partis ?

    Cependant, dans le cadre de cette cérémonie, l'évocation de l'année 1793 comme symbole d'unité (!) n'était pas des plus opportune, quand on sait que cette "annus horribilis" a débuté, le 21 janvier, par l'exécution du roi Louis XVI par laquelle, comme le disait si souvent le président Poincaré, "la France s'est suicidée", et s'est poursuivie par des milliers d'exécution (l'épisode de la Terreur), ainsi que par le génocide vendéen où des milliers d'hommes, femmes et enfants ont été massacrés dans d'atroces conditions et que le repentance générale a si bien oublié. Ce nouveau terrorisme islamiste est l'héritier de nos révolutionnaires de 1789. Il procède des mêmes principes tendant à imposer son idéologie par la force et la violence et utilisant les mêmes armes de la terreur, du sang et de la mort. 1793 et Daesch, même combat ! C'est plus le symbole de la révolution et de la haine que de la "douceur des lys".

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    Du 21 au 27 juillet 2016

     

     

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  • La colère monte

     

    Le 23 juin dernier, Pierre Cassen, journaliste à Riposte Laïque, a pris la parole lors de la manifestation contre les crimes islamistes, suite à l'assassinat de deux policiers. Après le nouvel attentat de Nice, son discours est plus que jamais d'actualité.

    Conscient de la colère qui monte, le gouvernement, avec l'appui de la presse aux ordres, tente de laisser entendre que les principales victimes sont les musulmans, et les auteurs de simples déséquilibrés.

    Mépriser à ce point les victimes, et à travers elles la nation toute entière, imposerait une démission immédiate si nous n'avions pas, à la tête de l’État, un autre complice de ces crimes.

    C'est une trahison de ne pas vouloir s'attaquer aux racines du mal , de ne pas fermer nos frontières et de ne pas expulser ceux qui sèment les paroles de mort dans nos banlieues, écoles et mosquées. Ce n'est rien d'autre qu'un acte de collaboration avec l'ennemi.

    Les huées qui ont salué la venue de Manuel Valls à Nice, comme on en a rarement entendues, surtout à l'occasion d'une cérémonie d'hommage, montre que les français ne sont pas dupes et que la cocotte minute est à la veille de l'explosion.

    Henri Bec

     

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  • La bonne démographie est le fait de l'immigration

     

    Le site Atlantico publie un entretien particulièrement intéressant avec Michèle Tribalat et Maxime Tandonnet.

    Michèle Tribalat est chercheur à l’Institut national d’études démographiques et a publié de nombreuses études sur les questions démographiques et d'immigration.

    Maxime Tandonnet est une ancien élève de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, de l'université de Californie et de l’École nationale d'administration. Il a effectué sa carrière au ministère des Affaires étrangères puis de l'Intérieur et a suivi les politiques d'immigration pour N. Sarkosy

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  • La République gouverne mal mais elle se défend bien

     

    Comme d’habitude, comme après Mehra, comme après Charlie, comme après le 13 novembre, comme après Magnanville, les mêmes manifestations et déclarations dégoulinantes de propos mielleux et ampoulés, les mêmes attitudes graves et entendues, vont se succéder ; mais aussi les rassemblements, les marches silencieuses (blanches, mais il vaudrait mieux rouge sang), les minutes de silence, les jours de deuil, les promesses de ne rien lâcher, celles de sauver la république menacée.

    Ce n’est pas la République qui est menacée, c’est la France qui est en guerre.

    Tout cela durera quelques jours, puis les vacances à la plage reprendront, le pain et les jeux seront plus que jamais distribués, avant la reprise et l’accélération de la campagne électorale. La presse inconsciente, inconséquente et aux ordres, guettera le redressement de Hollande, la sortie de Macron de sa banque, de Marine de son Ghetto, de Juppé du coin du bois, de Sarkozy du chapeau ou de Lemaire de sa médiocrité. Alors chacun à ses postes arrosera organismes et associations diverse (il faut bien acheter les voix, ça ne se fait pas tout seul), se gargarisera de ses réalisations « malgré le lourd passif laissé par son prédécesseur », réalisations sociales bien sûr (ça peut aider), de ses efforts d’intégration des migrants, ça peut faire venir quelques démocrates-chrétiens qui ne savent plus à quel saint se vouer.

    Loin des préoccupations des français, de l’intérêt général et du bien commun, incapables, démagogues, uniquement préoccupés de leurs places et de leurs prébendes, sourds et aveugles aux soucis des agriculteurs, des avocats, des médecins, des artisans, des enseignants, des commerçants, des policiers et gendarmes qui manifestent contre la haine « anti-flics » ou de l’armée qui proteste de plus en plus contre son criminel état de délabrement, ils poursuivent leur course vers la prochaine élection puis la reprendront pour la suivante dès le lendemain, le cœur sur la main et le portefeuille des autres largement ouvert.

    Mais à bien y regarder, y sont-ils pour grand-chose ? Peut-être et certainement plus ambitieux que d’autres, ils sont les marionnettes prises et broyées par la machine à faire des élus. Mais ils souhaitent la garder. Elle est la garantie de leurs ambitions.

    Et c’est le jour où, avec des trémolos dans la voix, si possible plus émouvants que ceux du voisin, chaque rouage de cette machine célèbre « les valeurs de la République », que se produit cet horrible attentat, le jour où le président avec un Falcom de la République se rend à un dîner privé. Tout un symbole ! C’est un nouveau constat d’échec, et comme toujours avec le sang des français. Ils ont réussi, les uns et les autres, ceux dits de droite et ceux dits de gauche, en quelques deux cent ans, de faire passer ce pays de la première puissance  du monde, riche, envié, modèle imité du monde entier, à une France appauvrie, menacée, peu protégée, risée de la planète, à la merci des puissances financières internationales, privée de ses racines et de son histoire, fabricant d’analphabètes et de politiciens corrompus.

    L’homme providentiel est un mythe illusoire et dangereux. Changer les hommes ne changera rien. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, la science l’enseigne, l’histoire le confirme. Ce n’est finalement pas tellement les hommes qui trahissent que le système lui-même. Le vrai changement, ce devrait être celui du système... et vite.

    La République gouverne mal mais elle se défend bien (Anatole France).

    Henri Bec

    PS : il n'y a malheureusement rien à retirer de l'article que nous avions fait paraître le 13 juillet. ICI

  • Les colères sélectives de Kleber Mesquida

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    Réactions à la mise en œuvre du 49-3

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    Le président du département s’insurge contre la mise en œuvre du fameux 49-3 pour permettre l'application de la loi travail. Il va jusqu’à affirmer : « chaque représentant a un pouvoir d’expression qui n’est pas lié à un scrutin de liste, qui naît d’une légitimité personnelle ». Le culot le dispute à la mauvaise foi. Rappelons les faits une fois de plus :

    Depuis notre élection à l’assemblée départementale, le même ne cesse de dresser des obstacles à l’exercice de nos fonctions :

    - Le collaborateur de groupe prévu par les textes nous est toujours refusé, sous de fallacieux prétextes qui flirtent avec le délit pénal.

    - Le temps de parole lors des assemblées est réduit à sa plus simple expression. Pas plus de deux minutes, au risque d’avoir le micro coupé (aucun texte ne traite d’ailleurs de cette limitation). Sans compter la complicité de la presse présente qui ne reprend jamais nos interventions, dont certaines, il est vrai, donnent des sueurs froides au cabinet du président.

    - Tout contact avec le personnel de l’administration nous est impossible. Des instructions ont été données en ce sens. L’accès aux dossiers pouvant intéresser nos cantons respectifs est ainsi compliqué à l’extrême, pour ne pas dire totalement neutralisé.

    Forcer la main des députés serait selon K. Mesquida une censure et un diktat. Il a certainement oublié que nous demandons depuis plus d’un an de pouvoir voter l’attribution des subventions aux associations de manière distincte, une par une. Il nous est, au contraire, imposé des délibérations groupées de 10, 15 ou 20 attributions de subventions en même temps et, de plus, sans débat. C’est OUI ou NON. Nous sommes contraints de nous abstenir alors que quelques associations mériteraient un soutien. Le président sait en effet que nous pourrions, dans le cadre de délibérations « normales », stigmatiser les subventions inutiles, démagogiques, électoralistes ou idéologiques. Il ne faut pas prendre de risques.

    Un tel vote bloqué, c’est un vote forcé, c’est le 49-3 de K. Mesquida !

    Le député K. Mesquida qui se plaint du 49-3, c’est le bossu qui se moque du dromadaire !

    Mais Les Républicains (?) se sont invités à la fête. M. Viala, député de l’Aveyron entonne lui aussi le refrain de « la faillite de la démocratie ». L’avez-vous entendu lorsque N. Sarkosy a, à son tour, employé le 49-3 ?

    Il y a maintenant trop longtemps que ces politiciens professionnels usent et abusent de la crédulité publique, pour continuer à être pris au sérieux. Tour à tour ils usent et abusent de slogans identiques, de postures entendues, de mimiques alternativement choquées pour les mêmes raisons et surtout, se partagent les mêmes places, au mépris du bien public et l’intérêt général. Le cœur toujours sur la main et le portefeuille des autres toujours ouvert pour se concilier des voix, ils ruinent la France et les français.

    Il est grand temps de revoir le système qui a permis l’éclosion de semblables prédateurs.

    Henri Bec

  • La Nouvelle Revue de Presse

    Midi Libre-Béziers-Titre.jpg10juillet 2016

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    Le blog de Patrice de Plunkett 

     

    Le scandale Barroso, ex-président de la Commission  Européenne, qui vient d'être engagé par Goldman Sachs, sans-doute parce qu'on le lui avait promis en échange de ses services, dit toute la vérité des institutions de Bruxelles.

    Sur ce scandale fait d'arrogance, de désinvolture, d'inconscience et de mépris, à un degré difficilement croyable, Patrice de Plunkett a fait paraître sur son blog une note où l'essentiel est dit, en termes exacts.

    Il ne s'agit pas de s'opposer systématiquement et par principe à la construction d'un grand ensemble européen auquel d'ailleurs la Russie devrait être associée, mais le combat contre l'entreprise européenne sous sa détestable forme actuelle doit être poursuivi.

    Henri Bec


     

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    Le transfert de M. Barroso

    chez Goldman Sachs à Londres :

    une insolence

     

    887135739.jpgLa nouvelle est d'une telle insolence qu'on a du mal à y croire. Président de la Commission européenne de 2004 à 2014 - deux mandats successifs -, José Manuel Barroso vient d'être nommé président-conseiller de Goldman Sachs International, branche  de la sulfureuse mégabanque américaine (installée à... Londres) !

    On sait que Goldman Sachs a joué un rôle infernal dans la crise de 2007-2008, puis dans la catastrophe de la Grèce ; et que M. Barroso a voué ses dix années de présidence bruxelloise à faire de l'UE ce que dénoncent aujourd'hui (un peu tard), nombre de commentateurs : "le valet de la finance internationale".

    Sa mission maintenant ? Aider Londres à noyer le Brexit dans de la technocratie financière... "José Manuel va apporter une analyse et une expérience immense à Goldman Sachs et notamment une profonde compréhension de l'Europe", déclare la mégabanque.

    L'expérience "immense" de "José Manuel" est pourtant l'une des raisons qui ont fait naître l'euroscepticisme - voire l'europhobie - parmi les populations du continent. Sa carrière est si symptomatique qu'on dirait une allégorie anticapitaliste au second degré : atlantiste inféodé à G.W. Bush et collaborateur de l'invasion US de l'Irak [1], donc installé à Bruxelles en juin 2004 sous l'impulsion de Tony Blair, M. Barroso devenu président de la Commission s'est opposé à toute régulation du système financier... Reconduit à la tête de la Commission en 2009 par les gouvernements européens (malgré la crise provoquée par la dérégulation financière), il engage l'UE dans le piège du traité transatlantique de libre-échange, qui se met en place inexorablement malgré la révolte croissante de l'opinion et quelques rodomontades de gouvernants...  Il faut ajouter à cela, par exemple, le fait que M. Barroso ait voulu imposer - au mépris des opinions nationales - la directive Bolkestein libéralisant les services. Ou sa pression obstinée en faveur de l'industrie biotechnologique. Ou l'aggravation constante des conflits d'intérêts dans les sphères "scientifiques" et dirigeantes de l'UE - censées rendre des arbitrages dans des domaines engageant la santé publique...

    L'indécence du transfert de M. Barroso chez Goldman Sachs "éclabousse toute l'Union", affirment nos médias. Mais ils admettent que ce transfert "n'a violé aucune règle" et que "c'est là le problème" [4].

    Ils devraient aller plus loin, et admettre que cette absence de règle révèle la véritable nature de l'UE. Loin d'un fédéralisme qui reste l'idéologie de moins d'1% des Européens, et encore plus loin de toute idée de politique économique, l'Union n'est qu'une technocratie au service de la dérégulation financière.

    Inutile d'objecter "l'idéal" ou "le rêve",  jamais concrétisés sinon dans des réalisations mineures (l'éternel argument Erasmus) ; réalisations qui eussent pu naître d'accords d'Etat à Etat... La véritable nature de l'UE est celle d'une utopie (le libre-échangisme absolu), imposée par la voie technocratique dans l'intérêt d'une oligarchie.

    Les faits sont là. Tant que nos commentateurs et nos dirigeants ne les reconnaîtront pas, ils verront s'amplifier ce qu'ils nomment "populisme" par un abus de langage qui ne trompe plus personne. Un "populisme" que l'indécence de M. Barroso va encore renforcer.

    Patrice de Plukett

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    [1]  Premier ministre portugais, il avait mis ses aéroports à la disposition des vols secrets de la CIA transportant des "suspects" arrêtés au mépris du droit des gens.

    [4]  Jean Quatremer, liberation.fr, 9/07.

     

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    11 juillet 2016

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    Sorel Philippe2.jpgAprès l'annonce de l'exclusion de Monique Iborra du Parti Socialiste, le maire de Montpellier, Philippe Saurel réagit et dénonce dans un communiqué les manœuvres du PS. La députée de Haute-Garonne a été exclue pour avoir soutenue Philippe Saurel lors des dernières élections régionales.

    Par Fabrice Dubault

     

    La guerre entre le maire de Montpellier et le PS est toujours vive. Exclu du parti socialiste en janvier 2014, Philippe Saurel désormais DVG nargue ses anciens amis à chaque élection, avec de bons résultats.

    La guerre Saurel/PS depuis 2013

    Après la bataille des municipales, remportée par Philippe Saurel en 2014, après celle des départementales de mars 2015 où le maire DVG de Montpellier fait élire 4 de ses 5 listes sur sa ville, après les régionales où il obtient tout de même 5% en Occitanie au 1er tour, le PS lance les hostilités en vue des législatives qui suivront les présidentielles de 2017.

    Dans le collimateur du PS, les soutiens socialistes du maire de Montpellier aux dernières élections régionales.
    Monique Iborra, députée de la 6e circonscription de Haute-Garonne depuis 2007, vient d'être exclue du PS, pour cause de "soutien à l'ennemi" Saurel. Elle avait fait campagne en 2015 pour la liste Saurel.

    "Le PS poursuit ses manœuvres d'un autre siècle"

    Philippe Saurel dans un communiqué dénonce une attitude destructrice du parti socialiste envers la gauche en Languedoc-Roussillon.

    Le Parti Socialiste, après avoir perdu Toulouse, Narbonne, Carcassonne, après s'être maintenu à Béziers, au 2ème tour des municipales, faisant élire le Front National, poursuit ses petites manœuvres d'un autre siècle".


    Il souligne que Montpellier reste la seule grande ville de gauche dans le midi de la France, de Nice à Bordeaux.
    Philippe Saurel avait lui même été exclu du parti socialiste en 2014 pour avoir maintenu sa candidature dissidente, aux élections municipales de Montpellier, contre Jean-Pierre Moure, candidat officiel du PS. Élections qu'il a remportées au second tour avec 37% des suffrages, 10 points devant son rival.

    Des députés socialistes ont lancé une pétition contre l'exclusion de Monique Iborra, Christophe Caresche demande au Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, de «reconsidérer» la décision frappant la députée de Haute-Garonne.

    Monique Iborra est élue de la 6e circonscription de Haute-Garonne depuis 2007. Si son exclusion du PS est maintenue reste à savoir quel sera le candidat socialiste investi par les socialistes sur cette circonscription pour 2017.

    Le communiqué de presse de Philippe Saurel

    Monique Iborra, députée socialiste de Haute-Garonne, fidèle soutien du gouvernement, a été exclue sous prétexte d'avoir soutenu ma candidature citoyenne, divers-gauche et écologiste aux élections régionales de décembre 2015.

    Exclue pour avoir soutenu un exclu !

    Le Parti Socialiste, après avoir perdu Toulouse, Narbonne, Carcassonne, après s'être maintenu à Béziers, au 2ème tour des municipales, faisant élire le Front National, poursuit ses petites manœuvres d'un autre siècle.

    A Montpellier, la fessée des municipales, des départementales et du premier tour des régionales (Citoyens du Midi 24%, PS 16%) aurait dû inciter le PS à plus d'intelligence.

    Montpellier reste la seule grande ville de gauche dans le midi de la France, de Nice à Bordeaux.

    Solferino à ce jour, est plus fort pour exclure que pour rassembler les 90% de Français qui refusent les partis politiques et pourtant la plupart d'entre eux sont républicains et souvent de gauche !

    Monique Iborra, est sage-femme de profession, comme moi elle ancre son engagement politique dans le pragmatisme et la proximité avec le citoyen. Elle est exclue pour avoir seulement exprimé avec courage sa liberté de choix et de pensée.

    Solférino a une fois de plus tué Jaurès...


    Philippe Saurel

  • Non, ils n'étaient pas tous là !

     

    LES DERNIERS DES MOHICANS.

    ILS N'ONT PAS ENCORE RÉALISÉ

    QUE LE PEUPLE EN A ASSEZ

    DE LEUR SECTARISME, DE LEUR SUFFISANCE

    ET DE LEUR MÉPRIS

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    Le Midi Libre rapporte qu’à l’occasion de l’inauguration de la place de la liberté à Sérignan « de nombreuses personnalités de la région, du département (?), de l’agglomération et bien entendu de la municipalité étaient présents ».

    Une fois encore les conseillers départementaux du canton ont appris cette manifestation par la presse, un fois la fête passée. Et au cas où nous aurions des regards indiscrets, elle n'était pas annoncée sur le site de la ville.

    Lorsque vous entendrez toutes ces « personnalités » parler des valeurs de la république, du droit à l’information, des droits de l’homme ou autres sempiternelles rengaines destinées à camoufler leur éternel sectarisme, vous n’oublierez pas de leur rappeler que la première obligation d'un élu consiste à tenir compte de l’avis de ses électeurs.

    Il est vrai qu’il y a longtemps qu’ils ne les intéressent plus.

    Il convient cependant de leur rafraîchir la mémoire. Résultats des dernières élections cantonales :

     

    - H. Bec – I. des Garets          54.60 %

    - J.M. Duplaa – R. Pesteil :     45.40 %

     

    Henri Bec

  • Avec Jacques Bainville, déconstruire le premier et le plus sordide des pseudo "mythes fondateurs" de la Révolution et du Système

     

    « Les ridicules légendes de la Bastille », les « canailles... et les plus sinistres gredins... de mauvaises gens, des criminels capables de tout », disait Bainville... Ridicules et tragiques légendes, oui, mais annonciatrices et créatrices de la Terreur.

     Il n'y a a jamais eu de "prise" de la Bastille, mais la perfidie d'une poignée d'émeutiers sanguinaires, brutes avinées, assassins et terroristes dans l'âme, lesquels, après avoir promis liberté et vie sauve aux quelques dizaines d'hommes présents dans le lieu n'eurent rien de plus pressé que de les massacrer, de couper leurs têtes et de les promener dans les rues au bout de piques ! Toutes proportions gardées, c'est un peu ce qu'a fait Yassin Salhi avec son patron, à Saint Quentin Fallavier : le décapiter et planter sa tête sur les grilles de l'usine !

     Pourquoi ce rapprochement avec Daech ? Tout simplement parce que, même s'il peut surprendre de prime abord, il n'est nullement hors de propos : comme Daech, qui fait commencer l'Histoire avec Mahomet et détruit tout ce qui précède, la Révolution, et notre actuel Système qui en est l'héritier et la "pratique" au quotidien, fait commencer la France en 1789; et la Révolution a  allègrement détruit entre le quart et le tiers du patrimoine français, crime contre la France mais aussi contre l'Art et l'Humanité, dont on sait qu'ils sont imprescriptibles...

     Et tout cela a commencé avec, et par, la pseudo "prise" de la Bastille, vocabulaire bidon employé pour masquer une horreur et une monstruosité, matrice de la Terreur, comme l'a fort bien montré François Furet, historien véritable et honnête, qui avait pourtant commencé sa trop courte carrière... à l'extrême extrême-gauche ! : Furet écrit que, dès cet épisode du 14 juillet 89, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...

     Certes, officiellement, c'est la Fête de la Fédération que l'on célèbre, le 14 juillet, mais l'ambigüité persiste : Les médias ne cessent de le répéter à satiété : c'est "la prise de la Bastille" que l'on célèbre. Le jour où l'on créera la Légion des Ignares, beaucoup pourront être directement nommés "Grand-Croix" ! Une ambigüité, donc, malsaine et savamment entretenue par le Système, qui persiste à parler des "valeurs républicaines", alors que Les valeurs républicaines, ça n'existe pas ! : ce court passage, est de Denis Tillinac (voir son article en cliquant ICI), mais Chantal Delsol, Eric Zemmour, le professeur Rouvillois et bien d'autres - et de plus en plus d'autres... - l'écrivent et le disent...

     Liberté ? Mais la France est étouffée dans un carcan de plus de 420.000 Lois et règlements, qui font que la fertilité du peuple est étouffée par la stérilité des "gouvernants" (?)...

     Egalité ? Mais l'augmentation des inégalités s'accroit à une vitesse vertigineuse, l'écart des salaires a atteint des records difficilement imaginables il y a seulement quelques décennies, et  - par la démolition de l’École - le Savoir est maintenant réservé à une "élite" du fric, qui peut payer de vraies études à ses enfants, alors que la masse ne reçoit plus qu'un très léger vernis, très largement dévalorisé...

    Fraternité ? Mais comment parler de Fraternité dans un Système héritier de la Révolution qui a perpétré le premier Génocide des Temps modernes - le Génocide vendéen - et qui se dilue aujourd'hui dans le communautarisme ?...

     Les seules "valeurs républicaines" que nous rapporte ce monstrueux "14 juillet 1789", c'est la Terreur, le Totalitarisme, le Génocide...

     Voici le texte de Jacques Bainville (Journal, Tome III, note du 15 juillet 1929) :

    Supposons qu'on apprenne ce soir qu'une bande de communistes, grossie des éléments louches de la population, a donné l'assaut à la prison de la Santé, massacré le directeur et les gardiens, délivré les détenus politiques et les autres. Supposons que cette journée reste dépourvue de sanctions, que, loin de là, on la glorifie et que les pierres de la prison emportée d'assaut soient vendues sur les places publiques comme un joyeux souvenir. Que dirait-on ? Que se passerait-il ?

     D'abord les citoyens prudents commenceraient à penser qu'il ne serait pas maladroit de mettre en sûreté leurs personnes et leurs biens. Tel fut, après 1789, le principe de l'émigration. Mais peut-être y aurait-il aujourd'hui plus de français qu'en 1789 pour accuser l'imprévoyance et la faiblesse du gouvernement et pour les sommer de résister à l'émeute.

     Aujourd'hui le sens primitif du 14 juillet devenu fête nationale est un peu oublié et l'on danse parce que c'est le seul jour de l'année où des bals sont permis dans les rues. Mais reportons-nous au 14 juillet 1789 comme si nous en lisions le récit pour la première fois. Il nous apparaîtra qu'il s'agissait d'un très grave désordre, dont l'équivalent ne saurait être toléré sans péril pour la société, qui a conduit tout droit en effet à la Terreur et au règne de la guillotine, accompagnée des assignats. Et le gouvernement qui a laissé s'accomplir sans résister ces choses déplorables serait digne des plus durs reproches.

     Nous avons connu un vieux légitimiste qui disait, en manière de paradoxe, que Louis XVI était la seule victime de la Révolution dont le sort fût justifié. Quel avait donc été le tort de Louis XVI ? Quand on lit les Mémoires de Saint-Priest, on s'aperçoit que l'erreur du gouvernement de 1789 n'a pas été d'être tyrannique (il n'était même pas autoritaire) ni d'être hésitant, ni d'être fermé aux aspirations du siècle. Son erreur, énorme et funeste, a été de ne pas croire au mal. Elle a été de ne pas croire qu'il y eût de mauvaises gens, des criminels capables de tout le jour où ils ne rencontrent plus d'obstacle.

    Saint-Priest montre Louis XVI dans toutes les circonstances, et jusqu'au 10 août, ou peu s'en faut, convaincu que tout cela s'arrangerait et que ni les émeutiers de la Bastille ni les révolutionnaires n'étaient si méchants qu'on le disait, et d'ailleurs, au moins au début, bien peu de personnes le lui disaient. A la Convention, pendant son procès, Louis XVI répondait encore poliment, comme à des juges impartiaux et intègres. D'ailleurs on peut voir dans les Mémoires de Broussilof, qui viennent d'être présentés au public français par le général Niessel, que Nicolas II avait sur l'espèce humaine exactement les mêmes illusions, les mêmes illusions mortelles.

     Malheur aux peuples dont les chefs ne veulent pas savoir qu'il existe des canailles et restent incrédules quand on leur dit qu'il suffit d'un jour de faiblesse pour lâcher à travers un pays ses plus sinistres gredins !

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  • La Nouvelle Revue de Presse

     

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    VILLENEUVE - VERS UNE SORTIE DE CRISE ?

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    La France est devenue

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    7 juillet 2016

     

     

     

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    Police nationale (Illustration) - Nicolas Bonzom / Agence Maxele Presse

    Jerome Diesnis

    Alors qu’ils tentaient de contrôler une voiture avec trois occupants mardi soir, ceux-ci ont pris la fuite avant de s’immobiliser au milieu du quartier populaire de la Devèze, à Béziers. Là, ils sont tombés dans un véritable guet-apens. « Une cinquante d’individus attendait les forces de l’ordre dans la pénombre », explique au Midi Libre, Séverine Collardé, du syndicat Alliance Police Nationale.

    Jet de boules de pétanque, jets de pierre, les forces de l’ordre ont dû faire usage de leur flash-ball pour s’extirper de cette situation périlleuse. Tous les véhicules de la police nationale de Béziers sont alors venus en renfort. Un policier a été blessé à la main. Un homme a été interpellé.

    Polémique entre Ménard et l’État

    La situation a donné lieu à une polémique entre l’Etat et la mairie (SE, élu avec le soutien du FN), Robert Ménard. Trois voitures de police municipale venues en renfort n’ont pu intervenir. « L’État a donné l’ordre à nos patrouilles de ne pas intervenir, de se replier, de ne pas entrer dans La Devèze, peste l’édile. Sur ordre du sous-préfet, voici plusieurs semaines que, en cas d’incident, la police municipale doit attendre l’arrivée d’une voiture de police nationale avant d’entrer dans La Devèze. Si la police municipale passe outre, alors l’État a annoncé des mesures de rétorsion contre la Ville ».

    « La police a un dispositif de fonctionnement adapté à ce genre de situation d’ordre public. Les policiers nationaux agissent alors sous le contrôle du représentant de l’État. La police municipale n’a pas à intervenir dans ce dispositif », lui rétorque le sous-préfet Christian Pouget.

     

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    © Robert Navarro, sénateur PS de l'Hérault, et son épouse Dominique au palais de justice de Montpellier - 7 juin 2016.

    Montpellier : le couple Navarro condamné pour abus de confiance

    Le sénateur PS de l'Hérault Robert Navarro et son épouse Dominique ont été condamnés, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Montpellier. Reconnus coupables d'abus de confiance, ils écopent de 3 mois de prison avec sursis, chacun, et plus de 150.000 euros d'amendes et réparations.  -  F3 LR  


    A l'énoncé du délibéré, ce mercredi en début d'après-midi, le couple Navarro était absent du tribunal, tout comme leur avocat.

    Le tribunal correctionnel, après 5 ans d'enquête, a condamné les époux Navarro, à 3 mois de prison avec sursis, chacun, pour abus de confiance, au préjudice de la fédération du parti socialiste de l'Hérault. Mais aussi à 3 ans d'interdiction de droits civiques. Si ce jugement est confirmé, en appel, ou s'il n'y a pas d'appel, Robert Navarro serait déchu de son mandat de sénateur.

    Le sénateur PS de l'Hérault et sa femme Dominique sont également condamnés à de fortes amendes, réparations et frais de justice.

    • 85.720 euros à verser à la fédération du PS 34 en réparation
    • 2.000 euros à verser à la fédération du PS 34 pour préjudice moral
    • 3.000 euros de frais de justice
    • 30.000 euros chacun d'amende

    Ce délibéré va au-delà des réquisitions du 7 juin dernier.

    Réaction de l'avocat de couple Navarro

    Nous sommes en total désaccord avec le jugement et le délibéré du tribunal. Nous présenterons nos arguments devant la cour d'Appel, car ils n'ont pas été entendus en première instance" a déclaré Patrick Maisonneuve interrogé par France 3.
    Il y aura donc appel de ce jugement.

     

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               Juin 2016

     

     

    Le Monde Diplomatique a réalisé une infographie de la presse française. Seuls les principaux propriétaires des médias sont indiqués et non la multitude de petits actionnaires. Ne sont également représentés que : 

    • les titres de presse écrite papier à diffusion nationale de type généraliste, économique et politique 
    • les titres de la presse quotidienne régionale 
    • la télévision nationale (et quelques chaînes de télévision locales) ;
    • les canaux de radio à portée nationale.

    Ne sont pas représentés : les sites de presse en ligne, les groupes indépendants des puissances d’argent (Société nouvelle du journal L’Humanité, groupe Bayard-Presse propriétaire du quotidien La Croix) ainsi que la presse alternative.

     

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  • L'Angleterre est une île - Par Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine

    Coup de tonnerre sur la Tamise. Bruxelles et Paris en ont été ébranlées. Francfort et Berlin peut-être aussi. La suite le dira et jusqu’où. Ce qui est sûr, c’est que l’Europe est à revoir.

    Extrait du numéro de Juillet-Août > Commander ici !

    Ce qu’on appelle le Brexit a surpris le monde politico-médiatique, principalement et presqu’exclusivement en France et à Bruxelles, dans ce monde aveuglément fermé des dirigeants français et européens qui croient tout savoir et tout pouvoir. Type Alain Minc. Et ils se sont trompés ! Et ils n’y ont rien pu ! Pour eux, il était définitivement acquis qu’il était impossible de rebrousser chemin sur la voie qu’ils avaient tracée du terrestre paradis de leur rêve : États-Unis d’Europe, fédération européenne de plus en plus intégrée, seule voie de salut ici-bas, en attendant l’intégration transatlantique, puis la fusion universelle sous une « gouvernance » mondiale. Eurobéatitude d’une prométhéenne imagination qui osait enfin concevoir les hommes et les peuples autrement qu’ils étaient, débarrassés à jamais des scories et des obscénités de leur histoire et de leur condition !

    Et patatras ! À 2 heures du matin, le vendredi 24 juin, malgré les chiffres qui tombaient, ils n’arrivaient point à s’y faire. Les Anglais, majoritairement, voulaient rester anglais. Eh oui ! Le peuple britannique retournait à « l’enfer » des nations, à « la damnation » du nationalisme. Malgré tant d’exhortations, d’objurgations ! Tout à coup, il fallait voir l’affolement, entendre les hurlements d’abomination : ce que c’est que de laisser les peuples à eux-mêmes ! Comme s’ils étaient capables de décider et de vivre hors des normes fixées par eux, les grands-prêtres de Bruxelles !

    Des spéculations privées de sens
    Plus de dix fois déjà, des peuples européens, au cours de ces dernières années, avaient tenté de regimber sous le joug. Les Danois, les Irlandais, les Suédois, les Hollandais à plusieurs reprises et encore tout récemment, les Grecs, les Français qui, en 2005, ont signifié à une forte majorité de 55 % leur refus d’une constitution européenne. Mais, à chaque fois, l’obstacle de la volonté des peuples était contourné par l’habileté des dirigeants. Les mêmes traités étaient réécrits et validés par les oligarchies partisanes, tel le traité de Lisbonne ; les accords étaient revus, indéfiniment rafistolés ; les pays – et surtout l’Angleterre – obtenaient dérogations et adaptations. Ô merveille, l’affaire continuait. Mais aussi se compliquait de rouages inextricables jusqu’à l’impossible et l’absurde. L’Europe ne cessait de s’élargir et prétendument de s’approfondir ! Elle ne formait plus qu’un conglomérat de plus en plus chaotique ; toutes les politiques s’achevaient en pitoyables compromis, de sommet en sommet de « la dernière chance ». Jusqu’à la dernière pression migratoire qui a tout fait exploser. Là, les Anglais ont donné un coup d’arrêt. D’autres ruptures sont à prévoir dans cet édifice fragilisé.

    D’abord, faisons confiance aux Anglais pour prendre soin de l’Angleterre. Ils supporteront les épreuves pour rebondir : ils ont une histoire, ils la continueront. S’imaginer que la City quittera Londres pour faire plaisir à Francfort et à Paris est une spéculation d’eurocrate, privée de sens. La City restera dans la City, avec ses politiques et sa livre souveraine. « L’Angleterre est une île », professait l’excellent André Siegfried dont nos « sciences potards » et nos énarques actuels ont oublié les leçons.

    L’Allemagne encore plus allemande ?
    Les autres peuples de l’Europe du Nord, eux aussi, se le tiendront pour dit et chacun commencera à compter ses billes. Les peuples du Sud qui vivent en pleine anarchie et qui n’évitent le désastre financier que grâce aux invraisemblables accommodements de la BCE, ne font semblant d’accepter les oukases de Bruxelles que pour ne pas faire faillite officiellement. La prochaine crise de l’euro les fera voler en éclats. Les pays de l’Est n’ont jamais cherché que des subventions et des protections ; mais aucun n’adhère sérieusement au fatras législatif bruxellois et encore moins aux vaticinations junckeriennes et merkelliennes sur l’accueil et la répartition par quotas des flux migratoires.

    Quant à l’Allemagne, gageons que, demain, elle sera encore et même plus encore allemande. L’Europe lui a servi à faire sa réunification à moindre frais ; les Français, déjà liés à son mark, en ont payé une large part, s’en souviennent-ils ? Ainsi a-t-elle établi sa position dominante, d’abord économique, maintenant politique. « Le couple franco-allemand » est une billevesée d’hommes politiques français en mal de discours eurocratiques. L’Allemagne n’ira pas au-delà des intérêts allemands. C’est vrai dans tous les domaines, y compris la défense.

    Paroles de prince
    Et la France ? C’est le seul pays où l’idée européenne soit à ce point une religion. En servant, d’abord, cette fausse divinité, ses dirigeants la sacrifient. Ils se sont totalement coupés du peuple français, sans plus aucun souci des intérêts nationaux, ne cessant de les brader depuis des décennies avec, en plus, des airs avantageux et en se rétribuant au passage. Alors, dans le désastre qui s’annonce, si jamais le peuple français voulait renouer avec son histoire, il retrouverait, au moins et d’abord, sa liberté. La liberté, c’est-à-dire l’indépendance, c’est-à-dire la souveraineté. Le régime actuel est un régime de dépendance, de soumission, d’asservissement à l’étranger. Qui dit souveraineté, dit, chez nous, souverain. Pourquoi ne pas chercher dans cette direction ? C’est une question existentielle : être ou ne pas être. To be or not to be. Les Anglais l’ont compris. Ils ont choisi l’être. C’était le sens de leur Brexit or not Brexit.

    Le Prince Jean de France a donné son avis sur la question soulevée par le Brexit. Avis plein de sagesse : « L’Union européenne est une sorte de chimère. Elle a construit toute une bureaucratie pour veiller au respect de règles libérales, qu’elle a malheureusement érigées en dogmes. Son administration n’est pas moins tatillonne que celle d’un régime socialiste. Il suffit de considérer les directives produites par Bruxelles sur des sujets aussi divers que la composition du chocolat ou la fabrication des fromages… Pourtant, on pourrait tout à fait imaginer une confédération fondée sur la subsidiarité : ce que les États peuvent faire eux-mêmes ne doit pas leur être enlevé. L’Europe telle que je la conçois serait fondée sur la coopération entre les nations, celles-ci choisissant librement de s’associer pour de grands projets d’envergure mondiale. C’est l’Europe d’Airbus et d’Ariane. Pas besoin de structures permanentes, pas besoin de Commission européenne pour construire un avion…Et si nous nous accordons sur des buts plus politiques, veillons à respecter l’identité de chaque pays, ce qui est de moins en moins le cas. Le peuple français en sait quelque chose, puisque ses représentants ont contredit son expression directe en votant un traité presque identique à celui que les citoyens avaient refusé par référendum. Ce décalage entre les institutions et le peuple est antidémocratique et particulièrement inquiétant : il nourrit l’amertume et le ressentiment. L’Europe se fait contre les peuples et sans l’homme. Allons-nous commettre la même erreur que l’Union Soviétique ? » Paroles de prince français à méditer dans les mois qui viennent.

  • Politique magazine - Le n° de l'été : enquête exclusive sur le royalisme en France

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    PRÉSENTATION DE CE NUMÉRO SPÉCIAL

     

    Aujourd’hui, le royalisme  - par Jean-Baptiste d’Albaret

     

    Le 21 janvier dernier, ils étaient plusieurs centaines rassemblés en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, à Paris, pour la traditionnelle messe en mémoire du roi Louis XVI.  Survivance désuète, folklore, nostalgie ? La question intrigue les médias qui ne manquent jamais d’envoyer quelques caméras pour couvrir l’événement. Qui a dit que la France était la plus monarchique – et peut-être la plus royaliste - des républiques ? En 1987, feu le comte de Paris réunit à Amboise ses fidèles pour titrer ses petits-fils Jean et Eudes duc de Vendôme et duc d’Angoulême. En pleins préparatifs du bicentenaire de la Révolution, la cérémonie fait l’ouverture des journaux télévisés ! Le 21 janvier 1993, à la surprise générale, plusieurs milliers de personnes affluent vers la place de la Concorde pour commémorer le deux centième anniversaire du martyre du roi dont Emmanuel Macron a déclaré que le peuple français n’avait « pas voulu la mort »... Macron royaliste ? Il y aurait de quoi sourire. Et pourtant, la réflexion du ministre de l’économie, que l’on sait proche de personnalités connues pour leurs sympathies monarchistes, a plus d’épaisseur qu’il n’y paraît. Dans un sondage publié récemment par Atlantico, une majorité de Français ne se disaient-ils pas prêts à porter au pouvoir un candidat non issu d’un parti ? De fait, c’est dans cette absence de plus en plus durement ressentie au sommet de l’état d’un principe fédérateur, facteur d’équilibre politique et de paix sociale, qu’il faut replacer la « petite phrase » de Macron. Elle traduit une « sensibilité monarchiste » d’autant plus répandue au sein de la population que les institutions de la Ve République perdent toute substance. C’est sans doute aussi dans cette perspective qu’il faut comprendre le succès des émissions, des livres et des spectacles historiques dont témoigne, par exemple, l’engouement populaire autour du Puy du Fou, le parc de loisirs créé en Vendée par Philippe de Villiers.

    Dominé pendant cinquante ans par l’Action française et son journal, puis connaissant bien des avatars au cours des dernières décennies, le royalisme français semble ainsi retrouver une certaine vigueur au moment où il a quasiment disparu politiquement en tant que force organisée. On aurait tort cependant de l’enterrer trop vite. L’Action française, non sans un certain panache, court après son passé glorieux et connaît actuellement une renaissance militante qu’il lui faudra pérenniser. La Restauration nationale regroupe l’ensemble des fédérations royalistes de province et organise des conférences avec des personnalités prestigieuses sur tout le territoire. La Nouvelle action royaliste (la NAR) publie Royaliste, mais fonctionne essentiellement comme une société de pensée au moyen de ses fameuses conférences-débats des « mercredis de la NAR », fréquentées par des intellectuels de tous horizons. L’Alliance Royale continue courageusement à labourer le terrain électoral. Le Groupe d’action royaliste (GAR) approfondit les questions sociales. Sur Internet, le royalisme est présent tous les jours grâce à l’excellent site « lafautearousseau », premier « quotidien royaliste sur le net ». Ailleurs, des journalistes, des penseurs, renouvellent son héritage. Gérard Leclerc à France Catholique. Frédéric Rouvillois et Jacques Trémolet de Villers dans leurs articles et dans leurs livres. Hilaire de Crémiers qui, dans Politique magazine et La Nouvelle Revue Universelle, poursuit une réflexion originale sur les institutions.

    Sans exclusive ni esprit de chapelle, ces plaies du royalisme, voici donc le vaste dossier de ce numéro d’été de Politique magazine : où en est, 146 ans après l’établissement de la République, l’idée royale en France ? Quelle est aujourd’hui sa signification et sa portée ? L’enquête nous a menés jusqu’au domaine royal de Dreux où réside l’héritier des rois de France. Il faudrait, explique en substance le duc de Vendôme, que notre pays retrouve les vertus capétiennes qui ont fait son génie. De Macron au prince Jean, souhaitons que chacun puisse trouver dans cet « état des lieux » du monarchisme français des bonnes raisons de l’espérer !

  • La Nouvelle Revue de Presse

     

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     Le Petit Journal du 30 juin au 6 juillet

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    La Ligue des Droits de l'Homme condamnée. Cette nouvelle a très peu intéressé Le Midi Libre. Un simple entrefilet dans le coin d'une page en fait état. Que n'aurait-on vu et entendu dans l'hypothèse inverse !

     

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  • M. Tillinac, pour éviter de dire des âneries, la meilleure solution est de ne pas parler de ce qu'on ne connaît pas

     

    Dans Famille chrétienne du 28 avril dernier, Denis Tillinac affirme que "le maurrassisme [est] la pire des insultes à l'encontre de l’Église catholique".

    Pour reprendre un jugement de Maurras sur le Père Laberthonnière, les divagations de Denis Tillinac ne peuvent résulter que d'une concupiscence de l'erreur, et n'avoir que deux explications possibles : ou il n'a jamais lu Maurras, ou il n'y a rien compris. N'ayant aucune raison de douter de ses capacités intellectuelles, accordons lui le bénéfice de la première hypothèse. Bien que ne donnant aucune raison de fond à cette curieuse affirmation, il est vraisemblable que Tillinac fasse allusion à la condamnation de Maurras et de l'Action française par le Pape Pie XI en 1926.

    Il est donc toujours nécessaire de rappeler que cette condamnation, dont tous les ouvrages récents * sur le sujet, écrits à la lumière des archives du ministère des affaires étrangères et de celles du Vatican, qui se sont récemment ouvertes, confirment sa cause exclusivement politique (Aristide Briand, "le voyou de passage" comme l'appelait Léon Daudet, était à la manœuvre), a été levée par le Pape Pie XII en 1939. Ce Pape, secrétaire d'Etat de Pie XI depuis 1930, connaissait bien le dossier et à mis fin, dès le début de son pontificat, à cette monstrueuse iniquité, sans que par ailleurs Maurras n'ait modifié une virgule de sa pensée (ce qui rapportait bien la preuve que cette condamnation n'avait rien à voir avec l'enseignement de l’Église).

    Il n'est pas non plus anodin de redire que le Pape Saint Pie X, avait qualifié Maurras de "grand défenseur de la foi". Nous savons, ici à Béziers, que le cardinal de Cabrières, évêque de Montpellier, a toujours apporté son soutien le plus total à Maurras. Le clergé, dans son immense majorité, avait désapprouvé les positions de Pie XI.

    A la lecture du splendide texte repris ci-dessous, extrait de "La Démocratie religieuse", ouvrage de 600 pages sur le sujet, on comprend la formule de Pie X. Et l'on comprend d'autant moins les critiques de ceux qui se contentent de reprendre des affirmations éculées, mais qui continuent de passer d'esprits incompétents en mauvais esprits.

     

    Henri Bec

     

    * Notamment les ouvrages de Philippe Prévot :

    - La condamnation de l'Action française, une affaire politique (Centre d'études contemporaines).

    - La condamnation de l'Action française vue à travers les archives du ministère des affaires étrangères. (Librairie canadienne)

    - Analyse d'une crise politico-religieuse, la condamnation de l'action française 1926-1939 (Librairie canadienne). Cet ouvrage est écrit à la lecture des archives du Vatican ouvertes en 2006, de celles des archevêchés de Paris et Cambrai et de celles des Jésuites à Vanves.

    * Ouvrage collectif : Un acte sans précédent, la levée de la condamnation de l'Action française. (Les amis de Jehanne).

     

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                               I

     

    On se trompe souvent sur le sens et sur la nature des raisons pour lesquelles certains esprits irréligieux ou sans croyance religieuse ont voué au Catholicisme un grand respect mêlé d'une sourde tendresse et d'une profonde affection. — C'est de la politique, dit-on souvent. Et l'on ajoute : — Simple goût de l'autorité. On poursuit quelquefois : — Vous désirez une religion pour le peuple… Sans souscrire à d'aussi sommaires inepties, les plus modérés se souviennent d'un propos de M. Brunetière : « L'Église catholique est un gouvernement », et concluent : vous aimez ce gouvernement fort.

    Tout cela est frivole, pour ne pas dire plus. Quelque étendue que l'on accorde au terme de gouvernement, en quelque sens extrême qu'on le reçoive, il sera toujours débordé par la plénitude du grand être moral auquel s'élève la pensée quand la bouche prononce le nom de l'Église de Rome. Elle est sans doute un gouvernement, elle est aussi mille autres choses. Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine ; mais la plupart du temps son autorité participe de la fonction pacifique du chef de chœur quand il bat la mesure d'un chant que ses choristes conçoivent comme lui, en même temps que lui. La règle extérieure n'épuise pas la notion du Catholicisme, et c'est lui qui passe infiniment cette règle. Mais où la règle cesse, l'harmonie est loin de cesser. Elle s'amplifie au contraire. Sans consister toujours en une obédience, le Catholicisme est partout un ordre. C'est à la notion la plus générale de l'ordre que cette essence religieuse correspond pour ses admirateurs du dehors.

    Il ne faut donc pas s'arrêter à la seule hiérarchie visible des personnes et des fonctions. Ces gradins successifs sur lesquels s'échelonne la majestueuse série des juridictions font déjà pressentir les distinctions et les classements que le Catholicisme a su introduire ou raffermir dans la vie de l'esprit et l'intelligence du monde. Les constantes maximes qui distribuent les rangs dans sa propre organisation se retrouvent dans la rigueur des choix critiques, des préférences raisonnées que la logique de son dogme suggère aux plus libres fidèles. Tout ce que pense l'homme reçoit, du jugement et du sentiment de l'Église, place proportionnelle au degré d'importance, d'utilité ou de bonté. Le nombre de ces désignations électives est trop élevé, leur qualification est trop minutieuse, motivée trop subtilement, pour qu'il ne semble pas toujours assez facile d'y contester, avec une apparence de raison, quelque point de détail. Où l'Église prend sa revanche, où tous ses avantages reconquièrent leur force, c'est lorsqu'on en revient à considérer les ensembles. Rien au monde n'est comparable à ce corps de principes si généraux, de coutumes si souples, soumis à la même pensée, et tel enfin que ceux qui consentirent à l'admettre n'ont jamais pu se plaindre sérieusement d'avoir erré par ignorance et faute de savoir au juste ce qu'ils devaient. La conscience humaine, dont le plus grand malheur est peut-être l'incertitude, salue ici le temple des définitions du devoir.

    Cet ordre intellectuel n'a rien de stérile. Ses bienfaits rejoignent la vie pratique. Son génie prévoyant guide et soutient la volonté, l'ayant pressentie avant l'acte, dès l'intention en germe, et même au premier jet naissant du vœu et du désir. Par d'insinuantes manœuvres ou des exercices violents répétés d'âge en âge pour assouplir ou pour dompter, la vie morale est prise à sa source, captée, orientée et même conduite, comme par la main d'un artiste supérieur.

    Pareille discipline des puissances du cœur doit descendre au delà du cœur. Quiconque se prévaut de l'origine catholique en a gardé un corps ondoyé et trempé d'habitudes profondes qui sont symbolisées par l'action de l'encens, du sel ou du chrême sacrés, mais qui déterminent des influences et des modifications radicales. De là est née cette sensibilité catholique, la plus étendue et la plus vibrante du monde moderne, parce qu'elle provient de l'idée d'un ordre imposé à tout. Qui dit ordre dit accumulation et distribution de richesses : moralement, réserve de puissance et de sympathie.

     

    II

     

    On pourrait expliquer l'insigne merveille de la sensibilité catholique par les seules vertus d'une prédication de fraternité et d'amour, si la fraternité et l'amour n'avaient produit des résultats assez contraires quand on les a prêchés hors du catholicisme. N'oublions pas que plus d'une fois dans l'histoire il arriva de proposer « la fraternité ou la mort » et que le catholicisme a toujours imposé la fraternité sans l'armer de la plus légère menace : lorsqu'il s'est montré rigoureux ou sévère jusqu'à la mort, c'est de justice ou de salut social qu'il s'est prévalu, non d'amour. Le trait le plus marquant de la prédication catholique est d'avoir préservé la philanthropie de ses propres vertiges, et défendu l'amour contre la logique de son excès. Dans l'intérêt d'une passion qui tend bien au sublime, mais dont la nature est aussi de s'aigrir et de se tourner en haine aussitôt qu'on lui permet d'être la maîtresse, le catholicisme a forgé à l'amour les plus nobles freins, sans l'altérer ni l'opprimer.

    Par une opération comparable aux chefs-d'œuvre de la plus haute poésie, les sentiments furent pliés aux divisions et aux nombres de la Pensée ; ce qui était aveugle en reçut des yeux vigilants ; le cœur humain, qui est aussi prompt aux artifices du sophisme qu'à la brutalité du simple état sauvage, se trouva redressé en même temps qu'éclairé.

    Un pareil travail d'ennoblissement opéré sur l'âme sensible par l'âme raisonnable était d'une nécessité d'autant plus vive que la puissance de sentir semble avoir redoublé depuis l'ère moderne. « Dieu est tout amour », disait-on. Que serait devenu le monde si, retournant les termes de ce principe, on eût tiré de là que « tout amour est Dieu » ? Bien des âmes que la tendresse de l'évangile touche, inclinent à la flatteuse erreur de ce panthéisme qui, égalisant tous les actes, confondant tous les êtres, légitime et avilit tout. Si elle eût triomphé, un peu de temps aurait suffi pour détruire l'épargne des plus belles générations de l'humanité. Mais elle a été combattue par l'enseignement et l'éducation que donnait l'Église : — Tout amour n'est pas Dieu, tout amour est « DE DIEU ». Les croyants durent formuler, sous peine de retranchement, cette distinction vénérable, qui sauve encore l'Occident de ceux que Macaulay appelle les barbares d'en bas.

    Aux plus beaux mouvements de l'âme, l'Église répéta comme un dogme de foi : « Vous n'êtes pas des dieux ». À la plus belle âme elle-même : « Vous n'êtes pas un Dieu non plus ». En rappelant le membre à la notion du corps, la partie à l'idée et à l'observance du tout, les avis de l'Église éloignèrent l'individu de l'autel qu'un fol amour-propre lui proposait tout bas de s'édifier à lui-même ; ils lui représentèrent combien d'êtres et d'hommes, existant près de lui, méritaient d'être considérés avec lui : — n'étant pas seul au monde, tu ne fais pas la loi du monde, ni seulement ta propre loi. Ce sage et dur rappel à la vue des choses réelles ne fut tant écouté que parce qu'il venait de l'Église même. La meilleure amie de chaque homme, la bienfaitrice commune du genre humain, sans cesse inclinée sur les âmes pour les cultiver, les polir et les perfectionner, pouvait leur interdire de se choisir pour centre.

    Elle leur montrait ce point dangereux de tous les progrès obtenus ou désirés par elle. L'apothéose de l'individu abstrait se trouvait ainsi réprouvée par l'institution la plus secourable à tout individu vivant. L'individualisme était exclu au nom du plus large amour des personnes, et ceux-là mêmes qu'entre tous les hommes elle appelait, avec une dilection profonde, les humbles, recevaient d'elle un traitement de privilège, à la condition très précise de ne point tirer de leur humilité un orgueil, ni de la sujétion le principe de la révolte.


    La douce main qu'elle leur tend n'est point destinée à leur bander les yeux. Elle peut s'efforcer de corriger l'effet d'une vérité âpre. Elle ne cherche pas à la nier ni à la remplacer par de vides fictions. Ce qui est : voilà le principe de toute charitable sagesse. On peut désirer autre chose. Il faut d'abord savoir cela. Puisque le système du monde veut que les plus sérieuses garanties de tous les « droits des humbles » ou leurs plus sûres chances de bien et de salut soient liées au salut et au bien des puissants, l'Église n'encombre pas cette vérité de contestations superflues. S'il y a des puissants féroces, elle les adoucit, pour que le bien de la puissance qui est en eux donne tous ses fruits ; s'ils sont bons, elle fortifie leur autorité en l'utilisant pour ses vues, loin d'en relâcher la précieuse consistance. Il faudrait se conduire tout autrement si notre univers était construit d'autre sorte et si l'on pouvait y obtenir des progrès d'une autre façon. Mais tel est l'ordre. Il faut le connaître si l'on veut utiliser un seul de ses éléments. Se conformer à l'ordre abrège et facilite l'œuvre. Contredire ou discuter l'ordre est perdre son temps. Le catholicisme n'a jamais usé ses puissances contre des statuts éternels ; il a renouvelé la face de la terre par un effort d'enthousiasme soutenu et mis en valeur au moyen d'un parfait bon sens. Les réformateurs radicaux et les amateurs de révolution n'ont pas manqué de lui conseiller une autre conduite, en le raillant amèrement de tant de précautions. Mais il les a tranquillement excommuniés un par un.

     

    III

     

    L'Église catholique, l'Église de l'Ordre, c'étaient pour beaucoup d'entre nous deux termes si évidemment synonymes qu'il arrivait de dire : « un livre catholique » pour désigner un beau livre, classique, composé en conformité avec la raison universelle et la coutume séculaire du monde civilisé ; au lieu qu'un « livre protestant » nous désignait tout au contraire des sauvageons sans race, dont les auteurs, non dépourvus de tout génie personnel, apparaissaient des révoltés ou des incultes. Un peu de réflexion nous avait aisément délivrés des contradictions possibles établies par l'histoire et la philosophie romantiques entre le catholicisme du Moyen-Âge et celui de la Renaissance. Nous cessions d'opposer ces deux périodes, ne pouvant raisonnablement reconnaître de différences bien profondes entre le génie religieux qui s'était montré accueillant pour Aristote et pour Virgile et celui qui reçut un peu plus tard, dans une mesure à peine plus forte, les influences d'Homère et de Phidias. Nous admirions quelle inimitié ardente, austère, implacable, ont montrée aux œuvres de l'art et aux signes de la beauté les plus résolus ennemis de l'organisation catholique. Luther est iconoclaste comme Tolstoï, comme Rousseau. Leur commun rêve est de briser les formes et de diviser les esprits. C'est un rêve anti-catholique. Au contraire, le rêve d'assembler et de composer, la volonté de réunir, sans être des aspirations nécessairement catholiques, sont nécessairement les amis du catholicisme. À tous les points de vue, dans tous les domaines et sous tous les rapports, ce qui construit est pour, ce qui détruit est contre ; quel esprit noble ou quel esprit juste peut hésiter ?

    Chez quelques-uns, que je connais, on n'hésita guère. Plus encore que par sa structure extérieure, d'ailleurs admirable, plus que par ses vertus politiques, d'ailleurs infiniment précieuses, le catholicisme faisait leur admiration pour sa nature intime, pour son esprit. Mais ce n'était pas l'offenser que de l'avoir considéré aussi comme l'arche du salut des sociétés. S'il inspire le respect de la propriété ou le culte de l'autorité paternelle ou l'amour de la concorde publique, comment ceux qui ont songé particulièrement à l'utilité de ces biens seraient-ils blâmables d'en avoir témoigné gratitude au catholicisme ? Il y a presque du courage à louer aujourd'hui une doctrine religieuse qui affaiblit la révolution et resserre le lien de discipline et de concorde publique, je l'avouerai sans embarras. Dans un milieu de politiques positivistes que je connais bien, c'est d'un Êtes vous catholiques ? que l'on a toujours salué les nouveaux arrivants qui témoignaient de quelque sentiment religieux. Une profession catholique rassurait instantanément et, bien qu'on n'ait jamais exclu personne pour ses croyances, la pleine confiance, l'entente parfaite n'a jamais existé qu'à titre exceptionnel hors de cette condition.

    La raison en est simple en effet, dès qu'on s'en tient à ce point de vue social. Le croyant qui n'est pas catholique dissimule dans les replis inaccessibles du for intérieur un monde obscur et vague de pensées ou de volontés que la moindre ébullition, morale ou immorale, peut lui présenter aisément comme la voix, l'inspiration et l'opération de Dieu même.

    Aucun contrôle extérieur de ce qui est ainsi cru le bien et le mal absolus. Point de juge, point de conseil à opposer au jugement et au conseil de ce divin arbitre intérieur. Les plus malfaisantes erreurs peuvent être affectées et multipliées, de ce fait, par un infini. Effrénée comme une passion et consacrée comme une idole, cette conscience privée peut se déclarer, s'il lui plaît, pour peu que l'illusion s'en mêle, maîtresse d'elle-même et loi plénière de tout : ce métaphysique instrument de révolte n'est pas un élément sociable, on en conviendra, mais un caprice et un mystère toujours menaçant pour autrui.

    Il faut définir les lois de la conscience pour poser la question des rapports de l'homme et de la société ; pour la résoudre, il faut constituer des autorités vivantes chargées d'interpréter les cas conformément aux lois. Ces deux conditions ne se trouvent réunies que dans le catholicisme. Là et là seulement, l'homme obtient ses garanties, mais la société conserve les siennes : l'homme n'ignore pas à quel tribunal ouvrir son cœur sur un scrupule ou se plaindre d'un froissement, et la société trouve devant elle un grand corps, une société complète avec qui régler les litiges survenus entre deux juridictions semblablement quoique inégalement compétentes. L'Église incarne, représente l'homme intérieur tout entier ; l'unité des personnes est rassemblée magiquement dans son unité organique. L'État, un lui aussi, peut conférer, traiter, discuter et négocier avec elle. Que peut-il contre une poussière de consciences individuelles, que les asservir à ses lois ou flotter à la merci de leur tourbillon ? 

  • Brexit : séisme politique, business as usual - Une excellente analyse de Politique magazine

     

    Le véritable séisme est politique. L’oligarchie européenne connaît aujourd’hui son plus grand désaveu, on ne pourra pas dire qu’elle n’était pas prévenue !

     

    Les marchés, comme toujours, ont suréagi. Qui peut voir dans les humeurs de la bourse (-8% sur le Footsie) et la baisse de la livre, des comportements rationnels ? La stupeur est l’exacte réplique des menaces que les « experts » avaient fait peser sur les partisans du Brexit. Ces derniers n’ont pas cédé, ils n’ont pas obéi et surtout, n’ont pas cru à l’apocalypse. A moins qu’ils n’aient eu le sentiment que l’Europe les y avait déjà livrés…

    Faut-il donc, économiquement s’inquiéter pour la Grande-Bretagne ? La baisse de la livre rendra les produits britanniques moins chers mais pour le Brent, par exemple, pétrole coté et vendu en dollar, le problème n’est pas d’ordre économique, il est politique, puisqu’il s’agit d’un pétrole écossais ! Le paradoxe étant que les britanniques sont entrés dans l’union pour des motifs économiques qu’ils en sortent pour des motifs politiques et qu’ils ne sont jamais entrés dans l’euro ! Aussi bien leur adhésion était-elle demeurée conditionnelle et les britanniques ne s’étaient pas fait faute de réclamer des mesures dérogatoires. On se souvient de Miss Thatcher en 1984 : « I want my money back »… Ils vont donc revoir la couleur de leur argent (et la France aussi par la même occasion puisqu’elle payait pour cette exemption).

    Beaucoup de choses seront à négocier avec l’Europe dans les deux ans à venir. Mais sur le plan commercial, à l’heure où l’on ne cesse de nous dire que les barrières douanières n’existent plus guère, on appréciera de connaître les conséquences de leur éventuelle rétablissement, menace brandie par Bruxelles qui se montrerait vraiment mauvais perdant en rétablissant des droits en contradiction avec sa philosophie affichée par ailleurs et qui légitimerait malgré elle les demandes faites à l’intérieur de l’Europe.
    Nouvelle crise financière ?

    Si, d’aventure, une nouvelle crise mondiale financière devait survenir, la cause première n’en serait pas le Brexit. Il n’en serait que le catalyseur, tant l’économie mondiale est bâtie sur une montagne de dettes. Une action rapide et concertée des banques centrales devrait se produire, réunissant la Banque d’Angleterre, la Banque Centrale Européenne, la FED et la Banque Nationale Suisse. Elle pourrait, dans un premier temps, consister à racheter des GBP (livre sterling) sur le marché afin de stopper la chute de la monnaie. On ne peut exclure une dévaluation de la livre. La Grande-Bretagne pourrait perdre son triple A (Standard &Poors)… Elle s’en remettra ! Des mesures plus décisives (baisse des taux d’intérêt ou rachats d’actifs) pourraient être envisagées dans un deuxième temps si la panique n’est pas endiguée. Mais, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne pouvons pas conclure à une nouvelle crise et si l’apocalypse financière décrite par certains devait se produire, elle était, de toute façon, inscrite dans l’état de l’économie mondiale.

    Du point de vue de l’Europe économique

    L’UE est donc amputée de près de 12 % de sa population, 17 % de son PIB issu de la cinquième économie mondiale. Cette journée du Brexit est vue par certains économistes comme une réplique de même ampleur que la faillite de Lehmann Brother. À long terme, une défiance vis-à-vis de l’Europe, en matière d’investissements est à craindre. Il est encore un peu tôt pour estimer l’impact économique sur sa croissance, déjà très faible. Mais si la Grande-Bretagne réussit sa sortie, la tentation de l’oligarchie européenne sera de lui mettre des bâtons dans les roues pour éviter que d’autres pays suivent le même chemin. Là encore, la cause en sera politique.

    La fin du sas d’entrée européen pour les capitaux américains ?

    Europlace (organisme qui fait la promotion de la place financière de Paris) a renchéri dans la matinée de vendredi 24 en indiquant très clairement : « le Royaume-Uni, en dehors de l’Union Européenne, n’appartient plus au marché unique européen et doit être considéré comme un pays tiers. De ce fait, il perd le bénéfice du passeport européen pour l’accès aux marchés financiers ». Concrètement, aujourd’hui, grâce au « passeport européen », une banque américaine ou autre institution financière implantée à Londres peut opérer dans n’importe quel pays européen.

    Et ce sont des milliards de transactions financières en euro et de gestion de produits financiers pour le compte de clients situés sur le Vieux continent qui s’opèrent, chaque jour, depuis La City. Avec le Brexit et le risque que le Royaume-Uni perde ce passeport, les acteurs financiers opérant dans l’Union européenne pourraient donc bien chercher à relocaliser certaines activités dans la zone euro. La concurrence s’annonce rude. Dublin, Luxembourg ou encore Francfort sont aussi en lice. Elles ont plus de chances que le Paris des casseurs et des défilés contre la loi travail.

    Un choc économique pour la Grande Bretagne. Elle a toutefois les moyens d’y répondre
    Certes, il y aura un choc de confiance. Les investissements pourraient en pâtir, notamment à la City. Pour la suite, il y a deux possibilités : soit le Royaume-Uni et l’Europe forment deux blocs indépendants, soit un processus de négociation bilatéral se met en place, comme pour la Suisse, avec des liens économiques possibles, les oligarques de Bruxelles balanceront entre représailles et intérêt économique. Actuellement, l’Union Européenne représente presque 500 milliard de livres d’investissements directs venant de l’étranger (IDE) en Grande-Bretagne, soit 50% du total des IDE, ce qui n’est pas négligeable. En termes d’échanges commerciaux, presque 50% des exportations britanniques vont à l’Europe, alors que dans le sens inverse, ce chiffre est de seulement 11% pour les autres 27 pays de l’Union.

    Il y aura donc une perte partielle. Mais, un aménagement des droits de douanes étant fort probable (sauf irresponsabilité rancunière de Bruxelles) cette perte sera compensée par moins de dépenses fiscales réservées à la contribution du Royaume-Uni au projet européen, qui représente (en terme net) une épargne de presque 0.5% de l’activité économique. En conclusion, l’impact est non-négligeable, mais l’économie du Royaume-Uni va éviter une récession durable. Pour les britanniques résidents en France, pour les français travaillant à Londres, pour le tourisme, pour l’Eurostar, Ryan air etc., la presse met l’accent sur les problèmes posés aux uns et aux autres, visa contre carte d’identité, permis de séjour, autorisation de travailler etc. Tout cela, sans être négligeable, est l’écume de l’économie…

    Et pour la France ?
    La France ne sera pas le pays le plus touché. Le PDG d’EDF, JB Levy, affirme que le Brexit n’aura aucun impact sur la stratégie de l’entreprise ou de sa filiale britannique (EDF ENERGY, un sixième de la production britannique) : « Notre stratégie d’entreprise n’est pas liée à l’appartenance politique de la Grande-Bretagne à l’Union européenne, donc nous n’avons pas de raison de changer cette politique. » Peut-être allons nous perdre quelques dixièmes de point de croissance, mais compensés par une récupération de la cote part fiscale reversée aux britanniques. Les plus touchés seront surtout l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et les pays de l’est de l’Europe.

    Même si la Grande-Bretagne ne faisait pas partie de la zone euro, il y a un vrai problème de crédibilité concernant l’euro. Celui-ci a tenu jusqu’à présent par le Quantitative Easing et la politique de Mario Draghi, qui produit des taux négatifs extrêmement préjudiciables à une saine économie. La Grèce de son côté n’a rien résolu, et l’Allemagne entre dans les taux négatifs pour les emprunts à maturité longue… La sortie britannique amoindrit encore le caractère de zone monétaire optimale. Une vague de scepticisme va s’abattre sur l’Europe. Une hausse de la prime de risque sur les pays les plus fragiles est hautement probable (retour des PIGS).

    Ce sera sans doute, la fin des taux bas, le danger de loin le plus considérable. Pour l’heure, un peu de flegme britannique paraît nécessaire, mais le réalisme aussi ! Les quatre derniers mois de l’année vont être fort agités, on sera tenté de penser qu’ils le seront plus de ce côté du Chanel (Paris Bruxelles Berlin) qu’outre-Manche.

    Olivier PichonPolitique magazine