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le pays réel - Page 8

  • Macron attendu à l'ONU !

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    QUASIMENT VIDE !

    ***

    Aura-t-on encore longtemps la patience de supporter ces humiliations répétées ? Ce n'est pas une image que les médias aux ordres vont beaucoup diffuser : la salle de l'ONU pendant le discours d'Emmanuel Macron. Quand on vous disait que la France avait une influence inégalée ! Le monde tremble et s'incline lorsqu'elle parle

    Nous ajoutons le commentaire de Radu Portocala, qui exprime en quelques mots le désenchantement pour ne pas dire la tristesse de voir la France, autrefois "mère des arts, des armes et des lois", ainsi rabaissée.

    ***

    Je ne sais plus quel journal titrait l’autre jour : « Macron attendu à l’ONU ».

    La salle presque vide devant laquelle Je-suis-le-chef a fait son exercice oratoire en langue de bois montre que presque personne ne l’attendait.

    Macron n’intéresse presque personne, sa présence sur la scène internationale est négligeable. Qu’il soit ou qu’il ne soit pas là, qu’il parle ou qu’il ne parle pas, qu’il s’agite stérilement ou qu’il ne fasse rien – cela n’a aucune conséquence.

    Cela, en fin de compte, n’a pas grande importance. Ce qui est grave, c’est que son insignifiance, aussi vocale soit-elle, fait de la France un pays insignifiant, l’entraîne vers les tristes abîmes de la médiocrité.

    Comment a-t-il été possible que la France finisse par s’exprimer à travers une telle voix dérisoire ?   ■

  • Sofiane Hambli, un « bon Français bien de chez nous », et parrain de la drogue, condamné à 20 ans de prison au Maroc

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    Un tribunal marocain a condamné un parrain français à 20 ans de prison pour une série d’accusations liées aux stupéfiants.

     

    Sofiane Hambli, 46 ans, est considéré comme l’un des plus gros importateurs de cannabis en France. Il a un casier judiciaire long comme le bras, et a l’habitude d’échapper à la détention. Il s’était soustrait à la justice française en mars dernier alors qu’il était jugé pour une affaire de cannabis, et a été arrêté en octobre dans un hôpital marocain où il était soigné pour une blessure au visage.

    Vendredi, un fonctionnaire du tribunal a confirmé les informations du site d’information Hespress selon lesquelles un tribunal de Rabat avait condamné Hambli, qui est algérienne d’origine, à 20 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle. On s’attends à ce que les organisations de défense des droits de l’homme, en France, hurlent à l’injustice.

    Les chefs d’inculpation incluent « trafic international de drogue », « blanchiment d’argent » et « détention forcée » au Maroc, a déclaré le fonctionnaire à l’AFP.

    Hespress a précisé qu’il était incarcéré dans une prison près de Rabat « sous haute sécurité ».

    Hambli est toujours recherché en France pour d’autres accusations comme l’importation de tonnes de cannabis, mais les autorités marocaines ont refusé de l’extrader, selon les médias marocains : sans doute ont-ils compris qu’en France, la justice est clémente avec certaines minorités.

    L’année dernière, Hambli avait fait l’objet d’une notice rouge Interpol à la demande des autorités françaises, après qu’il ne se soit pas présenté à une audience concernant des accusations d’avoir organisé l’importation de quatre tonnes de cannabis. Le journal Parisien rapportait à l’époque qu’il avait tiré 2,5 millions d’euros de cette transaction, accusations démenties par son avocat Hugues Vigier.

    Hambli est également connu pour avoir été un informateur de la police anti-narcotique française et a été impliqué dans l’importation de sept tonnes de cannabis lors d’une opération en 2015. Une vraie chance pour la France, en somme.

    Dreuz info

     

  • L'image du jour

    À Mme Von der Leyen : "Veuillez recevoir nos meilleurs souvenirs d'Italie"

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  • De la forfaiture au désastre

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    Le prix du gaz suffit-il à expliquer tant de complicité ? Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Alger, 27.08.2022

     

    Tout se paie. L’absurdité grandiloquente s’achève en catastrophe.

     

    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-2.jpgLe jeu de Macron risque de devenir de plus en plus périlleux. Même si jusqu’à présent, malgré les difficultés accumulées, il a échappé au pire, voici que le pire se signale à l’horizon. Le pire pour la France, hélas. Probablement aussi le pire pour lui qui, pourtant, ne l’aura pas volé.

    Il a accédé au pouvoir par des procédés de voyou dont l’utilisation des fonctions de l’État à des fins personnelles jusqu’à la prévarication a constitué la norme habituelle : décisions prises en vue de sa stratégie politique au mépris des intérêts français, à l’encontre même des orientations du gouvernement auquel il appartient, compensations financières par voies détournées, exploitation des deniers publics mis à disposition dans le cadre étatique pour ses propres besoins, opérations d’achat-ventes combinées, voire de rachats concernant des entreprises françaises d’importance stratégiques au profit d’entreprises et de puissances étrangères dans des contrats doubles ou triples d’une opacité douteuse.

    Tout à l’avenant mais, apparemment, sans conséquence pour sa carrière, bien au contraire, constamment favorisée par le renforcement de ses réseaux publics ou occultes. Sans jamais de suites judicaires sérieuses. Ni d’inconvénients politiques majeurs. D’aucun parti, même de la gauche la plus hargneuse, d’aucun média d’envergure, d’aucune autorité constituée, d’aucune structure concernée, même celles dont les intérêts ont été lésés. C’est ainsi ; c’est fort. Il passe toujours.

    Le vice comme droit

    Pourtant, rien de surprenant. D’ailleurs, quand il s’agit de lui, personne n’est surpris. Ou n’imagine être surpris, tant c’est chez lui des comportements constitutifs de sa personnalité qui se croit ou, plutôt, se sait par une sorte d’intuition aussi décisive que subtile, au-dessus de tout. À l’instar des autres transgressions qui jalonnent sa vie, aventureuse certes, mais sans l’être vraiment, jusqu’à présent du moins, tant il a la garantie, non prouvée mais assurée, de son impunité. Et, ainsi, a-t-il l’art d’en faire une singularité personnelle qu’il ne reste plus qu’à admirer.

    Oui, toujours être admiré. Son personnage s’épanouit dans les effluves d’une telle psychologie. Qui ne l’a vu après une prestation où il a démontré qu’il était le plus doué ? Sa secrète connivence avec lui-même le met à l’abri de toute crainte et de toute hésitation. Il recherche ces moments de grâce où il est celui qui sait, veut et peut. Il adore briller. En un mot, il s’adore lui-même. Sans aucun scrupule. Sans retenue. Narcisse qui ne regarde les autres que pour se regarder lui-même dans leurs regards ravis, comme dans un miroir. Son entourage lui sert à plaisir le reflet de son égotisme rayonnant jusqu’à l’éblouissement ; entourage qui lui ressemble, d’ailleurs, sauf que ces individus qui se croient supérieurs eux aussi et dont le tropisme subjectif est identique à celui du patron, sont soumis à sa domination de dieu solitaire qui s’assouvit de lui-même… et des autres par réfraction. Lui ne donne rien que ce qu’il veut ; il accapare tout ce qui peut le satisfaire. De ce point de vue, il ressemble à ses prédécesseurs, tous malades d’eux-mêmes, comme il n’apparaît que trop pour qui étudie l’histoire de la Ve République, tant le pouvoir en république rend fous ceux qui ont misé toute leur vie sur son unique possession.

    C’est une grande vérité, peu exprimée de nos jours, mais qui avait frappé nos légistes de l’ancien temps, tel un Jean Bodin, tel un Claude de Seyssel, que la lutte pour le pouvoir suprême était le pire des maux qui pouvait accabler un État. Tacite déjà en avait tiré la plus amère des sagesses historiques.

    L’orgueil qui se croit intelligent

    Il y a du Néron chez Macron. Qualis artifex ! Pour le moment le miroir de proximité n’est pas encore brouillé, comme il le fut pour Hollande et pour Sarkozy. Même si son image a subi de lourds cabossages au cours des cinq dernières années auprès des Français qu’il a trop méprisés et qui majoritairement ne l’aiment pas. Peu lui chaut. L’orgueil de sa réussite l’aiguillonne à chaque étape franchie. Tant pis pour ceux qui ne suivent pas comme les Gilets jaunes ou qui se mettent en travers de ses desseins de direction totalitaire, l’État dirigeant tout et Macron se prenant pour l’État. Il les « emmerde ».

    Face au défi de l’adversité, il étale, en toutes circonstances, la vanité d’un adolescent immature et bravache qui se veut son propre maître et qui impose au monde ses caprices comme des lois. Ses répliques sont connues. Répétitives, aujourd’hui comme hier, toujours sur le même mode de l’arrogance puérile : « Si c’était à refaire, je le referais ! » « Qu’ils viennent me chercher ! » Et de jeter la tête en arrière. Son œil étincelle comme dans la fable celui du lion que vient importuner un moucheron. Et tous ceux du clan d’applaudir bruyamment. Quel chef ! Et pour quelle république exemplaire !

    Et, de fait, il a pris possession de l’État, de tout l’État. Puisqu’en France l’État est le maître de tout et s’occupe de tout, de l’enfant au vieillard, du travail au chômage, de la santé à la mort, le libéralisme théorique de la macronie ne faisant qu’ajouter aux complications du socialisme étatique, c’est lui qui fait tout, qui décide de tout : il y passe ses nuits, paraît-il ! Même si, désormais, le pouvoir législatif lui cause quelques soucis, mais sans réelles conséquences. Il est prêt à tout, même à se servir, entre autres, d’un pseudo-conseil national de la refondation (CNR ! ) pour contourner les obstacles et plier la Constitution à sa guise.

    Personne ne vient donc le chercher ! Personne ! Ou pas encore, tant qu’il sera le plus fort. Mais le lion de la fable finit par s’exténuer lui-même. Il est des retournements qui s’opèrent avec violence. La politique dite démocratique écrase toujours les plus faibles. Gare à demain !

    Toutes les fausses pratiques de l’homme sans vergogne avec leurs mensonges calculés qui façonnent l’univers macronien et rendent compte des multiples affaires dont la vie politique de cet ambitieux forcené s’est littéralement nourrie – Alstom, Uber, McKinsey, et combien d’autres moins connues où ses copinages l’ont aidé –, n’ont jamais été dénoncées efficacement, même par les personnes les plus averties. Inutile de donner des noms. La France n’est plus une société libre ; chacun le sait. La prudence est de règle dans tous ces domaines où tous les coups sont à prendre. Ceux qui l’ont vu faire ou qui ont été renseignés sur ses façons d’agir, en tous cas suffisamment pour comprendre ses manœuvres d’une déloyauté sans nom, n’ont jamais pu ni l’arrêter, ni avertir le public, ni mener de justes investigations, ni conduire à terme des poursuites judiciaires. Type affaire Benalla, et, encore, c’était fort peu de chose par rapport au reste !

    Le constat est le même, à droite comme à gauche. Les commissions parlementaires, les rapports dûment argumentés ne servent à rien. Personne de notoriété suffisante n’a eu l’audace ou le simple courage d’attaquer comme il aurait fallu, comme il était de droit. Pourtant il est des gens qui savent. Même parmi les politiques. Marine Le Pen ne s’est contentée que de vagues allusions pour se faire de suite rembarrer sans moufter. Ne parlons pas de Mélenchon qui ne fait que causer et encore causer, l’adversaire idéal qu’il fallait à Macron, aussi narcissique que lui. C’est déjà dit mais c’est si vrai : la politique les rend fous, tous tant qu’ils sont, la moindre once de pouvoir – celui de la parole en est un – les enivre de leur propre moi. Tel est le mal essentiel de la République où le pouvoir est toujours à prendre, à reprendre, à conquérir, à accaparer. L’intérêt de la France disparaît dans cette tourmente d’egos et dans les flots de discours. Il ne s’agit pas ici de dictature – le mot fait peur – qui n’est jamais qu’une forme de la démocratie pour la tirer de l’anarchie. Mais qui ne rêve d’un pouvoir dont la légitimité crée la stabilité dans l’harmonie retrouvée de toutes les autorités justes et naturelles qui auraient enfin toute leur place ?

    Le désastre programmé

    En fait, la France n’en sort pas. C’est reparti pour cinq ans avec les mêmes baratins. Il faut dire aussi que, depuis le début de l’entreprise macronienne, une machination complexe et fortement structurée fonctionne en faveur de l’homme qui a été choisi d’avance en 2017 et, à nouveau, en 2022, comme il a été souligné dans ces colonnes à chaque fois. Tel est, là encore, le lot de la démocratie française ; mais elle n’est pas la seule ; un regard autour du monde suffit à le comprendre. Les peuples sont abusés par des mots. Rien d’étonnant en France, comme il a déjà été dit, pour qui connaît l’histoire vraie de la Ve République depuis ses origines et pour qui s’intéresse aux mécanismes institutionnels qui mènent la vie politique française depuis plus de deux siècles.

    La politique républicaine n’est pas du droit, comme elle le prétend. Elle s’habille de droit pour se justifier. Depuis le début. Et quel droit ! Un exemple : qui a jamais osé poser une question à François Hollande sur son trésorier de campagne dont les comptes personnels foisonnaient sur des îles sans droit et dont le but, en contrepartie du service rendu, était d’imposer en France par Hollande interposé le mariage homosexuel, qualifié de mariage pour tous – c’était très important pour la suite mondiale des opérations –, tant le droit de la République peut dire tout et n’importe quoi : il suffit d’une loi votée par une bande de partisans. Et voilà ce qui s’appelle l’État de droit, intouchable et incritiquable par définition. Qui veut bien comprendre, comprenne ! Peut-être les Français comprendront-ils un jour comment ils sont cocufiés. Ce beau travail législatif fut pratiquement l’unique raison d’être du quinquennat Hollande. Tandis qu’on discutait gravement de la façon d’unir deux messieurs ou deux dames, ou encore deux ni-homme ni-femme, les Trierweiler et les Ségolène qui auraient pu s’y croire, n’ont été que les jouets du même François et se sont faites coiffer au poteau par la Julie Gayet ! Amusant, n’est-ce pas ? De l’art d’être cocu et du sport de cocufier, à quoi se ramène toute la politique en France. En tous domaines !

    Gageons que Macron voudra poursuivre dans une si noble voie. Un bon moyen, après avoir usé de la droite pour le pouvoir d’achat et pour la loi de finances, sera de se mettre la gauche dans la poche de sa majorité relative avec un projet de loi de constitutionnaliser l’avortement. Pas tout de suite mais à l’occasion. Comme si l’avortement était un droit ! Alors que c’est fondamentalement une suppression de droit, et du premier des droits qui est le droit à la vie. Ainsi tout droit peut être et sera éliminé en fonction des besoins au profit du seul Droit que la République impose et qui devient la Loi. Telle est la logique des principes absurdes qui fondent depuis la Révolution le droit public et, malheureusement, le droit privé français. Plus rien ne tient, les juristes en savent quelque chose.

    Mais la forfaiture ne saurait être une règle pour une nation. Ou elle périra. Le désastre est là, pour ainsi dire programmé par l’implacable bêtise qui préside aux destinées de la France. L’Éducation est un immense échec, constaté par tous. La nomination du ministre est, d’ailleurs, une provocation toute macronienne. Les services publics ne sont plus que des mots en l’air, ni services, ni publics. Les administrations et les ministères, comme les innombrables comités et agences sont d’énormes verrues sur une pauvre France écrasée d’impôts, de taxes, de normes. Le pays est concrètement en faillite et continue à dépenser à tout-va. 3000 milliards de dettes ! L’industrie qui ne cesse de s’effondrer est à bout de souffle. La France n’est plus une puissance agricole. En dehors de l’international, ses entreprises les plus prestigieuses sont en train de couler : EDF en est l’exemple, victime d’une politique d’État d’une rare stupidité. L’Europe va exploser, l’Italie d’un côté, l’Allemagne de l’autre, devant les cruelles nécessité de la survie, mettant fin aux divagations de Macron qui a tout misé sur l’unification rapide de l’Europe en trahissant les intérêts français. En fait, il a perdu l’Europe et sa présidence européenne n’a servi à rien. Il a perdu définitivement l’Afrique. Une fois de plus, il nous humilie devant l’Algérie ! Le gaz suffit-il à expliquer tant de complicité ?

    Et voilà que la guerre en Ukraine continue et peut dégénérer alors que, pour exister, il fait l’important et s’essaie à la gravité pour impressionner les Français et se hisser à la hauteur des circonstances. Nos canons partent en Ukraine, nos hommes peut-être. Cependant les chefs d’état-major des Armées ont averti : la France n’a pas les moyens suffisants pour mener une guerre, dite de haute intensité, plus de trois jours. Les vastes plans de Macron, tout en discours et en supputations, se heurtent à la dure réalité. C’est triste à dire : c’est la France qui, une fois de plus, paiera. Macron l’aura perdue, comme le reste.   

    Hilaire de Crémiers

    Article paru dan Politique magazine - Cliquez sur l'image pour accéder au site

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  • « La souveraine qui, parce qu’elle échappait aux hasards de l’élection, était celle de tous ».

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    Cet article est repris du site "Je suis français". Il devrait être, pour tous, un sujet de réflexion, alors que nous vivons dans un système dans lequel aucune politique pérenne ne peut être mise en œuvre, livrée au caprice de faux monarques successifs.

    ***

    TRIBUNE – Elizabeth II « sans jamais jouer les Jupiter ni, à l’inverse, s’abaisser à la posture humiliante du “monarque citoyen” », s’est imposée « comme un modèle discret de conservatisme spontané », fidèle au legs de grands esprits et d’hommes d’État éminents du Royaume-Uni, souligne Frédéric Rouvillois, professeur de droit constitutionnel et écrivain .

     

    C’est une chose singulière que de perdre une personne très chère et très âgée dont on avait toujours senti la présence bienveillante et qui avait fini par devenir une partie de nous-mêmes – au point de nous sentir perdus sans elle, et un peu orphelins.

    Quelques mois avant d’être fauché par la mitraille au tout début de la guerre de 14, c’est ainsi que Charles Péguy consacre quelques-uns de ses plus beaux vers à la mort de sainte Geneviève, patronne et protectrice de Paris :

    « Tout un peuple assemblé la regardait mourir

    Le bourgeois, le manant, le pâtre et le bouvier,

    Pleuraient et se taisaient et la voyaient partir (…)

    Et les durs villageois et les durs paysans

    La regardant vieillir l’avaient crue éternelle (…)

    L’amour de tout un peuple était tout son cortège ».

    Et au fond, c’est à ces vers dorés que fait penser la disparition de la reine, Elizabeth – leur reine, celle des Britanniques, mais qui, à force, avait fini par nous devenir si familière, qu’elle était aussi un peu la nôtre. La nôtre, parce qu’elle avait toujours été là, avec ses tailleurs pastel et ses chapeaux invraisemblables, son regard malicieux et son demi-sourire indulgent. Mais la nôtre aussi, parce que sans jamais jouer les Jupiter ni, à l’inverse, s’abaisser à la posture humiliante du « monarque citoyen », Elizabeth a toujours suivi sa voie et assumé son rôle, s’imposant ainsi comme un modèle discret mais convaincant de conservatisme spontané – ce qui, au pays de Burke, de Disraëli, de Chesterton ou de Churchill, était au fond la moindre des choses.

    Après soixante-dix ans de règne, la reine Elizabeth apparaît pourtant d’abord, dans les souvenirs de chacun, comme une mère de famille. Lorsqu’elle monte sur le trône à l’âge de 25 ans, elle a déjà deux enfants, un garçon et une fille, le choix de la reine en quelque sorte. Et c’est à cette aventure-là que s’intéressent surtout, à l’époque, les chaînes télévisées encore rudimentaires du monde entier : à la vie quotidienne d’une toute jeune reine qui est aussi une jeune maman et dont l’un des enfants sera roi lorsque le temps sera venu. Dans d’innombrables reportages en noir et blanc, on la voit donc au jardin qui s’occupe d’Ann et de Charles, comme on la verra quelques années plus tard, en couleur cette fois, être enceinte à nouveau, puis accoucher comme n’importe quelle autre mère.

    Or, la curiosité des spectateurs coïncide avec ce qui constitue le mystère et la clé du régime monarchique : car derrière la délicieuse banalité de la scène familiale, il y a le fait que ce qui caractérise d’abord une reine (ou un roi), c’est d’être, en un sens, des gens comme tout le monde. Au fond, Elizabeth aurait pu être infirmière ou agricultrice, mais le hasard ou la providence ont décidé qu’elle serait reine, ce qu’elle a assumé avec autant de bonne volonté, de sérieux et de simplicité que si elle s’était occupée de malades dans un hôpital ou de vaches dans une exploitation laitière. La reine est une personne comme tout le monde : et c’est en faisant comme tout le monde – c’est-à-dire, en donnant naissance à ses enfants et en essayant de les élever du mieux qu’elle le pouvait -, qu’elle a assumé du même coup la fonction politique capitale qui était la sienne : préparer sa propre succession au trône afin de garantir la stabilité du système et la continuité de l’État.

    Dans une monarchie, le personnel ne se dissocie pas du politique, et ces deux rôles inextricablement liés, la reine Elizabeth les a assumés de façon exemplaire : en tant que mère, puis grand-mère et arrière-grand-mère (et même, quoique la chose fut plus difficile, en tant que belle-mère), elle a su incarner charnellement la nation dont elle était symboliquement le chef : et au-delà, personnifier un système, la monarchie, où le chef, parce qu’il échappe aux hasards de l’élection, est véritablement celui de tous – de même qu’une mère, n’ayant pas été choisie par une majorité
    de ses enfants, est réellement celle de chacun d’entre eux.

    La reine de tous, sans distinctions et sans discontinuité : là encore, Elizabeth a incarné l’un des traits spécifiques de la royauté, sa projection dans la longue durée. Et ce faisant, sa capacité à représenter, pour tous ses sujets, un point de repère commun et immuable, un élément unificateur, stable et rassurant, particulièrement utile en temps de crise ou de mutations majeures.

    Sur ce plan, on l’a souvent comparée à son aïeule Victoria. Devenues reines, l’une à 18 ans, en 1838, l’autre à 25 ans en 1952, toutes deux vont connaître des périodes troublées assombries par des révolutions profondes dans tous les domaines. Toutes deux seront amenées à régner sans gouverner, ce qui est le propre d’une monarchie parlementaire, mais l’une et l’autre parviendront à accompagner le mouvement sans se laisser dépasser par sa violence, et ce faisant, contribueront avec une efficacité discrète à canaliser son potentiel explosif. De Churchill à Liz Trussdu processus de décolonisation à l’intégration européenne puis au Brexit, de la guerre civile en Irlande du Nord au référendum écossais, des Malouines à l’Afghanistan, du terrorisme de l’IRA à celui des islamistes, la reine Elizabeth II, par ce qu’elle incarnait, n’a même pas eu besoin d’intervenir pour désamorcer les conflits, ni de décider pour favoriser la résilience.

    Comme l’emblématique bobby de la police britannique, qui traditionnellement n’était armé que de son sifflet et d’un bâton blanc, la reine a su montrer que la présence est déjà une puissance. Et peut-être une puissance supérieure. La chose n’a jamais paru aussi évident qu’en ce soir du 5 avril 2020, au tout début de l’épidémie de Covid, lorsque, vêtue d’un tailleur vert gazon, elle vient prononcer à la télévision quelques mots simples appelant les Britanniques à l’union, à l’espoir et à la résistance. Des mots que seule une reine et une mère pouvait prononcer sans qu’on les soupçonne d’hypocrisie ou d’arrière-pensées électoralistes.

    Une reine et une mère qui s’est demandé chaque jour, durant sept décennies, quelle serait la meilleure solution pour ses enfants et ses sujets : ce qu’il fallait maintenir coûte que coûte, et à quoi l’on pouvait renoncer sans se perdre. Sans doute est-ce pour cela qu’elle est parvenue, malgré les risques, les obstacles et les tragédies, à maintenir, c’est-à-dire à conserver l’essentiel.

    Et sans doute est-ce pour cela qu’elle demeurera dans les cœurs à la place singulière qui restera la sienne : "l’amour de tout un peuple était tout son cortège ".  

    Délégué général de la Fondation du Pont-Neuf (think-tank) et auteur de nombreux ouvrages remarqués, Frédéric Rouvillois a notamment publié Histoire de la politesse de la Révolution à nos jours (Flammarion, 2006), Histoire du snobisme (Flammarion, 2008), L’Invention du progrès, 1680-1730. Aux origines de la pensée totalitaire (Éditions du CNRS, 2011) et Liquidation. Emmanuel Macron et le saint-simonisme. (Éditions du Cerf, 2020). Pour s’informer de ses travaux et publications, suivre le lien ci-dessous.

    Frédéric Rouvillois

  • Livre - Notre sélection : Jacques Bainville - "Les lois de la politique étrangère"

    La maison d’édition indépendante L’Artilleur réédite le livre de Christophe Dickès Jacques Bainville, les lois de la politique étrangère. Une édition revue, corrigée, et surtout considérablement développée : 560 pages au lieu de 320. Les notes de bas de pages sur l’œuvre de Bainville (absentes de l’ancienne édition) sont intégralement rétablies – et la bibliographie, déjà monumentale, complétée et mise à jour. Un événement pour ceux qui veulent comprendre l'histoire et la politique étrangère. Vous trouverez dans cet ouvrage une analyse débarrassée de toutes scories de basse politique politicienne, produit du seul examen des faits et de leur compréhension. Ce qui a fait dire qu'en lisant Bainville, on avait l'impression de devenir intelligent !

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    Connu pour sa remarquable biographie de Napoléon et son Histoire de France, constamment rééditées jusqu'à nos jours, Jacques Bainville fut aussi un analyste hors pair de la politique internationale. La diffusion de ses idées et de ses écrits allait bien au-delà de sa famille politique, l'Action française. Bainville considérait que la politique est régie par des lois et qu'elle est toujours l'œuvre des hommes. De l'expérience de ceux-ci et des grandes permanences de l'histoire, il est possible de déduire le futur et de se prémunir par l'action des dangers qu'il recèle. Dans un livre prophétique, Les conséquences politiques de la paix, publié en 1919, Bainville annonça tout l'entre-deux-guerres: l'avènement de Hitler, l'Anschluss, l'invasion de la Tchécoslovaquie, le pacte germano-soviétique, l'agression contre la Pologne et la nouvelle guerre européenne qui s'ensuivit. Jacques Bainville ne fut pas écouté. Il mourut en 1936, avant la catastrophe que la France n'avait pas su conjurer. Christophe Dickès a consacré dix ans d'études à l'œuvre de Jacques Bainville et plus particulièrement aux aspects de celle-ci touchant à la politique étrangère aux XIXe et XXe siècles. Il présente ici l'homme et sa pensée, dont l'influence demeure toujours grande.

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  • La reine est morte. Vive le roi !

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    Le monde entier s’est, sur l'heure, senti concerné et ému par l’annonce du décès brutal de la reine Élisabeth II d’Angleterre. La mobilisation des médias et la réaction des chefs d’État se sont faites à l’unisson. Sa personnalité exceptionnelle, la durée de son règne, les joies et les épreuves traversées ne sont pas étrangères à cette très naturelle et très justifiée unanimité dans l’hommage.

    Non moins naturelle est sa succession, sans bruit, sans soubresaut, sans contestation, sans besoin de millions d’euros pour des campagnes stériles et absurdes. Chacun connaissait la suite de l'histoire puisque c’était écrit et pratiqué depuis des siècles. Le roi Charles III, formé et informé de tout ce qui l’attend assure désormais l’avenir comme le feront son fils et petit-fils. Un système aussi simple qu'efficace. Et n'imaginons pas que le roi anglais soit aussi dépourvu de pouvoir que cela, comme l'affirment ceux que démange le prurit des banalités. Mais c'est une autre histoire

    À l’occasion de plusieurs événements touchant la couronne britannique, on a entendu dire que les Français, après les Anglais cela va sans dire, étaient le peuple qui se sentait le plus charmé et séduit. Peut-être se souvient-il, ce peuple français, que ses ancêtres ont eux aussi vécu en monarchie pendant près de mille ans ? En aurait-il une sorte de nostalgie ? Ou même de  jalousie ?

    Bien sûr la France a connu des difficultés, des guerres, des famines et autres épidémies. Quel peuple, en mille ans, n’en a pas connu ? Elle s’est toujours relevée, Jeanne d’Arc n’en est qu’un exemple majeur. Mais cette monarchie française a tout simplement construit le pays que nous connaissons, pour en faire, au XVIIIe siècle, le plus puissant, le plus beau, le plus riche, le plus peuplé, le plus en paix, modèle et phare du monde. Sous la protection royale les français ont pu travailler, innover, inventer, construire, écrire, peindre et composer. Vienne a essayé d’imiter Versailles, en vain ! « La France est le résultat du travail et de l’intelligence » (Bainville)

    Malgré les inepties et les contre-vérités historiques diffusées dans nos écoles pendant des décennies et aujourd'hui le silence dramatique de notre enseignement, les évidences ne peuvent indéfiniment être cachées. Il faudra bien un jour que les vérités triomphent. Fort heureusement de plus en plus nombreux sont les historiens qui remettent les choses à leur place. Encore faudrait-il que ces enseignements soient portés à la connaissance des jeunes français.

    Certes la monarchie française n’est pas la monarchie britannique, c’est une autre histoire, d’autres fondements, d’autres mœurs, d'autres traditions. Chacune a sa spécificité propre. Elles ont cependant en commun une mission unificatrice, rôle majeur, rôle premier, condition sine qua non de toute vie sociale équilibrée.

    Comment peut-on imaginer ou rêver que la multiplicité des partis et des ambitions, une politique remise en cause quelques années après avoir été initiée, une démagogie permanente, puissent assurer la stabilité, l’unité et le développement harmonieux du pays ? Les plus mauvais ont profité du système, les meilleurs se sont épuisés en vain à essayer de l'améliorer. Avec réalisme regardons où nous en sommes !

    Henri Bec

  • Le général Monk est-il d'actualité ? Oui nous dit Pierre Boutang

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    L'actualité nous donne l'occasion de publier une nouvelle fois cet entretien avec le grand philosophe Pierre Boutang qui a été titulaire de la chaire de métaphysique à la Sorbonne de 1976 à 1986. Ses écrits politiques sont innombrables et toujours empreints d'une réflexion qui surprend par sa profondeur, alors que nous subissons la médiocrité abyssale des esprits, surtout celle de nos dirigeants.

    Il reprend ici l'image de Monk, général anglais (1608-1670) qui contribua à la restauration du roi Charles II d’Angleterre mettant fin à la république de Cromwell. C'est aujourd'hui Charles III qui va régner.

    Une vidéo de huit minutes de belles vues pour le présent et surtout pour l'avenir.

    Pour visionner l'entretien, cliquez ICI

  • Quand le maire de Béziers fait l’apologie de la baffe !

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    Cet article ne manque pas de sel ! Outre la touche d'humour bien vue, il résume ce que beaucoup réalisent désormais. Nous ne sommes même plus dans le tripatouillage politique mais dans le médiocre spectacle de saltimbanques "qui se voyaient déjà en haut de l'affiche", en vain !

     

    Par Jacques Nain

    Nain.jpgMercredi 7 septembre, en fin d’après-midi nous avons regardé sur LCI David PUJADAS qui anime l’émission éponyme « 24HEURES PUJADAS ». Le journaliste nous a présenté Robert MÉNARD comme étant le nec plus extra de l’union des droites, un influenceur d’idées à partir de son expérience de maire de Béziers. Comme ne cesse de le dire ce dernier à chacun de ses passages dans les divers médias – au moins quatre fois par semaine - nous aussi, comme lui, nous pouvons affirmer : « Nous sommes sidérés, nous sommes consternés ! »

    En effet, depuis des mois, on constate que le maire de Béziers et son épouse Député n’œuvrent que dans le seul intérêt de leur couple. De l’union des droites, ils n’ont que faire : c’est une simple façade électoraliste. Si, de façon trompeuse, ils ont défendu cette idée dans les médias et sur les chaînes nationales, en vérité localement, ils ont fait et font l’inverse. Depuis des années, ils ont phagocyté les divers responsables des droites afin, une fois aux responsabilités publiques, de les éliminer progressivement de la scène biterroise.

    À titre d’exemple, depuis 2014, le couple n’a jamais participé à une Commémoration officielle de l’Appel du 18 juin du Général de Gaulle. Pourtant, chaque année, au cimetière neuf de Béziers, ils se recueillent et déposent des gerbes au monument aux morts sur lequel est inscrit le nom de l’organisateur de l’attentat du Petit-Clamart le 22 août 1962 contre le président de la République de cette époque. Est-ce avec de telles postures que l’on peut bâtir l’union de toutes les droites ?

    Ce sectarisme et cet antigaullisme primaire sont dignes des apparatchiks de l’extrême-gauche : le sieur Robert MÉNARD n’a-t-il pas été militant de cette cause pendant des années au début de sa carrière politique ? Son épouse n’est-elle pas issue d’associations mondialistes du style France Liberté chère à Danielle Mitterrand ?

    Et puis, à l’évidence, depuis le mardi 16 novembre 2021, date à laquelle le Président Emmanuel Macron est venu visiter à Béziers la Cameron, où est implantée l’entreprise GENVIA (CEA/Schlumberger) spécialisée dans la production d’hydrogène vert et la fabrique des électrolyseurs haute température, le masque est tombé ! L’accueil du maire au président allait bien au-delà d’un acte républicain, il était un sérieux appel du pied à Macron ! Qui d’Emmanuelle ou de Robert intégrera un ministère ? Là est la véritable question : que ne feraient-ils pas ces « gens-là » pour un maroquin !

    Quant à l’influenceur d’idées que serait l’intéressé avec son épouse – certains mal intentionnés les désignent comme étant Les Balkany bis de la politique – on se gausse ! Sans prendre en compte les non-votants, les abstentions, les votes blancs et les opposants que représentent réellement les 46 458 biterrois inscrits sur la liste électorale de la ville de Béziers en regard de la totalité nationale des 48,7 millions citoyens français. Avec moins de 1% peut-on évoquer la notion d’influenceur d’idées ?

    C’est tant mieux ! En effet dans l’émission en question, avec sa grossièreté et sa vulgarité habituelle quand le maire de Béziers évoque les faits du 29 août dernier sur l’agression à Cannes d’une vieille-dame de quatre-vingt-neuf  ans par trois adolescents, c’est du délire : l’homme public ne propose comme seule solution que de mettre des « baffes ! » Pourquoi supporterions-nous de telles aberrations, démagogies et inepties ? À l’heure où les violences familiales monopolisent la sphère médiatique et publique selon MÉNARD il faudrait pour éduquer notre jeunesse avoir la pédagogie de la gifle, du soufflet, de la beigne, de la calotte, de la claque, de la mandale, de la taloche, de la tarte, de la torgnole, etc. Et le maire de Béziers de rajouter sans vergogne « Si un mec me touche les fesses, je me retourne et je lui en colle une ». Avec un tel niveau d’intervention philosophique, les mercredis, nous changeront de chaîne télévisée !

     

    Jacques Nain est également l'auteur de plusieurs ouvrages dont La guerre de l'ombre dont nous avons déjà parlé, à retrouver ICI.

    Ou Jacques Mesrine, avec une préface du commissaire divisionnaire Charles Pellegrini. Un témoignage direct, Jacques Nain ayant activement participé à la traque de l'ennemi public n°1. ICI

  • Livre - Notre sélection : "La guerre de l'ombre" de Jacques Nain

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    En novembre 1989, la chute du Mur de Berlin met un terme à la Guerre froide mais aussi aux divisions héritées de la Seconde Guerre mondiale. La fin du glacis communiste emporte dans sa chute le monde bipolaire structuré autour de la rivalité entre d’une part les Etats-Unis et leurs alliés et d’autre part l’Union des républiques socialistes soviétiques et ses Etats satellites. Sur les ruines de cette période de fortes tensions géopolitiques, en matière de Renseignement un nouveau monde voit le jour.
    La mondialisation de la collecte clandestine d’informations classifiées professionnalise les agents-secrets et ceux du contre-espionnage. Selon les amis et/ou les ennemis, les relations entre Etats sont complexes, confuses et équivoques. Les services secrets sont formés aux nouvelles technologies et à l’intelligence économique domaines dans lesquels grouillent les transfuges, les officiers traitants, les agents-doubles, dormants ou d’influence.
    Les taupes côtoient les traîtres et les honorables correspondants les officiers de renseignement. Un milieu où les sycophantes sont légions ! Acteur discret d’une scène d’un grand lieu de vie, celui du monde, l’auteur propose un roman autobiographique ; une guerre de l’ombre dont l’objectif est d’assurer la protection du potentiel scientifique et technique de la Nation.

    Pour commander, c'est ICI

     

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    Nous profitons de cette recension pour publier ci-dessous un article d'Éric DENÉCÉ, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CFRR), qui a préfacé le livre "LA GUERRE DE L'OMBRE" de Jacques NAIN, un ouvrage autobiographique sur le Renseignement, publié aux Éditions Auteurs d'Aujourd'hui.

     

    DÉSINFORMATION SUR L'UKRAINE

     

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    Eric Denécé

    Directeur

    Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R)
    12/14 rond-point des Champs Elysées
    75008 Paris
    01 53 53 15 30
    www.cf2r.org

     

  • Découverte d'une ville impériale romaine inconnue jusqu'à présent dans les Pyrénées

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    Les ruines observables ne sont pas celles présentement découvertes,

    mais celles d'un village abandonné nommé Escó

     

    Déjà unique de par les secrets qu'il renferme, le site archéologique nouvellement décelé a connu deux vies : l'une à l'époque impériale romaine (entre le Ier et le Ve siècle) et une autre au début de l'époque chrétienne médiévale (entre le IXe et le XIIIe siècle).

     

    Il se cachait sur le versant sud des Pyrénées depuis plusieurs siècles. Un complexe archéologique unique jusque-là inconnu a été récemment découvert au pied de la montagne par des archéologues de l'Université de Saragosse (Espagne). Dans une longue étude récemment publiée et repérée par le journal espagnol El País, ils décrivent une ville romaine construite autour des Ier et IIe siècle, aux nombreuses infrastructures.

    Des "bâtiments aux proportions monumentales"

    Les recherches débutent en 2018, quand le conseil municipal de la ville d’Artieda (nord-est de l'Espagne, dans la communauté autonome d'Aragon) demande aux spécialistes de l’aider à étudier des ruines connues sous le nom d’"El Forau de la Tuta". Finalement, les prospections archéologiques réalisées en 2021 ont révélé un grand complexe, l'oppidum (ou lieu fortifié) d'une ville basque de l’époque de l'occupation impériale romaine. Deux "chapiteaux corinthiens", des "bases attiques", des "tambours à fût cannelé" et un fragment de corniche laissent deviner que le complexe comportait des "bâtiments aux proportions monumentales", écrivent les chercheurs.

     

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    Photo par Jose Angel Asensio

     

    Pourtant, malgré sa taille, aucun document historique mentionnant la ville n’est connu à ce jour. Cette dernière innommée disposait pourtant "d'infrastructures et de monuments publics, dont des thermes, un système d'adduction d'eau, un urbanisme régulier, des égouts et peut-être un temple", continuent-ils. À l'ouest du site, "un ensemble impressionnant d'ouvrages publics en opus caementicium [sorte de "béton" utilisé par les Romains, ndlr]" ainsi qu’une "série de structures quadrangulaire", éventuellement des citernes d'approvisionnement, ont été préservés.

    Par ailleurs, les fouilles ont révélé un espace rectangulaire en sous-sol, dont seul le seuil de l’entrée a résisté. Les experts associent cette découverte à des bains. Car à l’intérieur de cette structure, sous des dalles probablement tombées lors de l'effondrement du bâtiment, un sol noir et blanc en mosaïque antique de style "opus tessellatum", agrémenté de quelques tesselles rouges et jaunes isolées, a été extraordinairement bien conservé. Des dessins de coquilles Saint-Jacques ornent les quatre angles, quand l’emblème central représente des hippocampes montés, un poisson et deux dauphins.

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    Photo par Jose Angel Asensio

     

    Plus tard encore, durant le Haut Moyen Âge

    Par ailleurs, deuxième découverte pour le moins surprenante, les spécialistes ont constaté qu'entre le IXe et le XIIIe siècle, un village de type "habitat paysan" de l’époque chrétienne médiévale s’est superposé à celui romain préexistant. Ils ont identifié le village comme celui d’"Arteda Civitate", quant à lui bien documenté dans des textes en latin.

    Aujourd’hui, les restes de cette enclave médiévale comportent la zone de l'abside d’une église (c’est-à-dire l'extrémité, derrière le chœur), des silos à ouvertures circulaires creusés dans le sous-sol ainsi qu’un vaste cimetière, conforme aux rites funéraires chrétiens. Des éléments qui devraient permettent aux chercheurs d'avancer dans l'étude du passé de cette région, dont la période du Haut Moyen Âge est encore trouble, révèlent-ils.

    Géo histoire

  • Christine Deviers-Joncour : “Leurs “plandémies” et leurs vaccins mortifères finiront le sale boulot pour une dépopulation mondiale annoncée : le projet ne date pas d’hier, croyez-moi !”

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    Beaucoup se souviennent de Christine Deviers-Joncour, qui fut la maîtresse de Roland Dumas, pendant de longues années ministre des affaires étrangères de François Mitterrand.
    En son temps, elle sortit un livre de révélations, La putain de la République . Son nom a beaucoup circulé dans des histoires de corruption impliquant les plus hauts personnages de l’État. Autant dire qu’elle a vu de ses yeux l’envers du décor, la face obscure du monde politique. Quand elle en parle, elle sait de quoi elle parle.
    Devant le prétexte sanitaire dont la clef de voûte sera la vaccination imposée à tous, elle a décidé de reprendre la parole. 

    Un témoignage de première main, mais aussi d'espoir. Il faudra bien un jour, au risque de ne pas y survivre envisager le remplacement de ce système qui pourri par la tête. À méditer par tous ceux qui ont cru opportun de voter Macron, important rouage du système, ou de soutenir le vote de la loi du 30 juillet dernier maintenant un dispositif de veille et de sécurité sanitaire, blanc-seing donné au gouvernement pour instaurer toutes dérives liberticides. "Pour encore plus de pouvoir et de richesses".

    ***

    « J’entendais leurs délires, loin d’imaginer qu’ils iraient jusqu’au bout de leur folie.
    Je les ai vus, à l’époque, se goberger, s’empiffrer sur le dos de la bête. Je les ai vus, les yeux plus gros que le ventre, piller et se goinfrer. Se donner des lettres de noblesse factices que leur position et leur pouvoir leur conféraient.
    Je les ai vus bomber le torse et de leur petite hauteur, mépriser le peuple en donnant au château de Versailles des fêtes royales pour célébrer dignement l’arrivée au pouvoir du nouveau « monarque ».
    Les cortèges de voitures officielles comme autant de carrosses et les garden-parties de ces nouveaux parvenus bientôt emperruqués.
    J’ai vu les épouses et leur marmaille jouant à Marie-Antoinette sans vergogne sous les lambris, dont le passe-temps se limitait à organiser des dîners fins entre amis et visiter le Mobilier national comme on va chez Ikea. Gratuit ici.
    Surtout quand on omettait de restituer pièces d’art et meubles d’époque.
    Je les ai vus et j’ai payé très cher pour avoir été témoin, n’étant pas du sérail…
    J’ai vu les caisses noires des ministères exonérées d’impôts, les frais d’intendance éhontés enfler toute honte bue, chauffeurs et gardes du corps à vie et retraites cumulées replètes, rétro-commissions sur des marchés d’état, des avions équipés comme des palaces volants, des jets sur le tarmac prêts à décoller au moindre caprice ou quand tsunamis, tremblements de terre et autres catastrophes permettaient d’appeler les hordes de photographes, après être passé en vitesse chez le coiffeur et le couturier branché, pour se faire immortaliser au pied d’un jet avec un sac de riz sur le dos.
    J’ai vu des soutes en provenance d’Afrique garnies de billets de banque et des coffres de voitures transformés en caverne d’Ali Baba pour distribution d’argent à grande échelle, des contrats d’État passés aux mains des filous, des comptes bien cachés dans des pays aux lagons bleus, (…)
    J’ai vu des enfants éventrés, des femmes violées, lapidées, torturées. J’ai vu un avion avec une croix rouge sur son flanc porter secours à des populations africaines affamées en leur tirant dessus, et j’ai même vu certains crocodiles bouffer de malheureux témoins encombrants et d’autres tomber des fenêtres, arrêts cardiaques et cancers fulgurants.
    Toute cette honte, tous ces crimes pour encore plus de Pouvoir et Richesses.
    Un monde aux mains de la Finance Internationale, Bilderberg, Nouvel Ordre Mondial criminel, FMI, GAFAM etc., pour maintenir, verrouiller le système, protéger une élite et asservir les peuples en les abrutissant et en les dépravant en inversant les valeurs !
    Nous leur donnons une once de pouvoir et ils perdent tout sens commun. Et plus on monte dans la hiérarchie, plus ils s’en donnent à cœur joie, perdent le sens des réalités et franchissent allègrement et sans états d’âme l’inacceptable. Et au plus haut niveau de la pyramide ils n’ont plus rien d’humain. Ce sont des monstres.
    (…) Le pouvoir, aphrodisiaque suprême, les déshumaniserait-il à ce point ? Et le fric, moteur essentiel à toutes ces dérives…
    Comment osent-ils se poser en donneurs de leçons, parler de probité, d’intégrité, de franchise, quand se multiplient leurs égarements et que les affaires de corruption et autres méfaits les éclaboussent ? (…)
    Nous sommes devenus un immense peuple de moutons à tondre, tandis que la démocratie n’existe plus depuis longtemps, et tout dépend maintenant du pouvoir de résistance et de révolte des peuples.
    La mise en esclavage des populations est passée à la vitesse supérieure avec cette « plandémie covid » en créant la PEUR !
    Et les grands argentiers de la planète et leurs marionnettes nous font clairement comprendre que seuls comptent leurs profits, que le bien-être des citoyens n’a aucune espèce d’importance.
    Leurs “plandémies” et leurs vaccins mortifères finiront le sale boulot pour une dépopulation mondiale annoncée : le projet ne date pas d’hier, croyez-moi !
    Nous sommes tous sacrifiés sur l’autel des profits. Depuis ces dernières décennies tout fut mis en œuvre fissa pour nous anéantir. Et la télévision et les médias aux ordres ont participé à cet abrutissement de masse qui nous a conduits à l’impuissance en nous lavant le cerveau.
    Je veux pourtant rester optimiste. Nous sommes à un tournant majeur, un changement de civilisation.
    Il est urgent que tous les citoyens se réveillent et reprennent en main leurs pays, leur souveraineté et éliminent cette vermine financière afin de réinjecter dans les caisses des états pour le bien collectif, les incroyables fortunes détournées par une poignée de mafiosi sans foi ni loi et dangereux.
    Il faut bien prendre conscience que, quels que soient votre bord politique ou votre conception de la vie, si vous ne faites pas partie de leur élite, vous serez broyés.
    Aussi, il faut s’unir d’urgence car nous marchons vers l’abime !
    Et si le monde devient chaotique, cela signifie aussi que ce qui a manqué, c’est la spiritualité individuelle.
    Il n’y a pas de compromis avec les éléments extérieurs du monde en action et la conscience se révèle encore inactive face à ce monde chaotique.
    Au contraire, la conscience peut se reconnecter en tout temps et en toute situation avec la spiritualité comme une ascension.
    Il me revient en mémoire cette phrase de Brecht : « Lorsqu’un homme assiste sans broncher à une injustice, les étoiles déraillent »…
    Alors, vite, protégeons les étoiles et tournons la page sur ces temps décomposés.
    Levons-nous ! »

    Christine Deviers-Joncour

  • Cocktail explosif fin 2022 pour la France et l’UE : Italie, gaz russe, zone euro

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    La Commission européenne ne se contente plus d’alerter sur l’approvisionnement en gaz pour cet hiver 2022/2023, mais prévoit également des difficultés pour l’hiver 2023-2024. Baisser la consommation de gaz de 15 % entre août 2022 et mars 2023 par rapport à la moyenne des cinq dernières années conduira néanmoins à des coupures d’électricité et de gaz pour les particuliers et les industries si la Russie arrête ou diminue très fortement ses fournitures de gaz !

    Un arrêt des livraisons de gaz russe réduirait la valeur du PIB allemand de 5 % entre 2022 et 2024, a calculé le Fonds monétaire international (FMI). Nord Stream achemine actuellement seulement 20 % des 55 milliards de m3 annuels de gaz. Les Allemands verront bientôt leur facture quadrupler afin d’éviter la faillite du groupe énergétique allemand Uniper, malgré une aide financière gigantesque de l’État allemand. Uniper doit en effet acheter du gaz au comptant sur le marché européen où le prix de référence néerlandais a atteint aujourd’hui le prix faramineux de 190 euros le mégawattheure (MWh) ! Uniper, qui emploie 12 000 salariés dans le monde, perd actuellement des dizaines de millions d’euros chaque jour !

    Après la prise de participation de 25 % du gouvernement allemand dans Lufthansa pendant la crise du Covid, c’est désormais au tour d’Uniper d’être secouru par l’État allemand, sous la forme d’une prise de participation de 30 % du capital, à un prix cassé de 1,70 euros l’action, le titre ayant perdu 75 % de sa valeur en 6 mois. Le groupe bénéficiera aussi d’un prêt obligataire de 7,7 milliards d’euros convertible en actions. De plus, la banque publique de sauvetage KfW qui avait déjà prêté 2 milliards d’euros, va procéder à un prêt supplémentaire de 7 milliards d’euros ! L’entreprise a surtout réussi à obtenir du gouvernement allemand la possibilité de répercuter sur ses clients, dès le 1er octobre 2022, 90 % des surcoûts des achats de gaz sur le marché. Le gouvernement allemand s’inquiète d’un automne social chaud d’autant plus que les nombreuses critiques sur cette politique suicidaire des sanctions vis-à-vis de la Russie se font de plus en plus vives ! Scholz est une sorte de Hollande bis, un mauvais chancelier pour l’Allemagne.

    Selon Poutine les pays européens ont sous-estimé l’importance des sources d’énergies traditionnelles et ont trop misé sur les sources d’énergie non traditionnelles telles que le soleil et le vent. Les Européens, selon le Président russe, font la même erreur que pour les valeurs sociétales en oubliant la famille traditionnelle avec des enfants, s’intéressant beaucoup trop aux valeurs décadentes LGBT.

    Poutine remarque également que les Polonais ont voulu fermer le gazoduc Yamal qui leur apportait du gaz russe, mais que c’était en fait pour remettre en marche le gazoduc Yamal dans le sens inverse, afin d’acheter du gaz à l’Allemagne car le prix allemand du contrat à long terme était 4 fois moins cher que le prix payé par les Polonais ! On réalise mieux la folie des Allemands, pour plaire à l’Amérique et à l’OTAN, de vouloir sanctionner la Russie qui leur fournissait, grâce aux bonnes relations avec l’ancien chancelier Schroeder, un gaz très compétitif pour l’industrie allemande.

    Gazprom vient d’annoncer une nouvelle réduction des livraisons de Nord Stream, à 20 % des capacités, au lieu de 40 % jusqu’à présent. Gazprom invoque une turbine de Siemens en réparation au Canada toujours pas parvenue à destination, en raison des sanctions, et la nécessité de maintenance d’une seconde turbine. On apprend en même temps, ce qui est assez cocasse, que la Russie se fera un plaisir de fournir 700 millions de de m3 de gaz supplémentaire à la Hongrie, à un prix canon, en plus des 4,5 milliards de m3 déjà vendus annuellement à Budapest ! Il n’est donc pas étonnant que le moral des investisseurs et des chefs d’entreprise se dégrade en Allemagne. « La récession frappe à la porte, on ne peut plus l’exclure », selon un économiste allemand de l’Ifo.
    L’inquiétude des bien-pensants, valets antirusses de l’Amérique et de l’OTAN, pour l’unité et la stabilité de l’UE grandit aussi en Europe, suite à la démission forcée de Mario Draghi. Le parti patriote Fratelli d’Italia, présidé par Giorgia Meloni, arriverait en tête avec 23,8 % des voix devant le Parti démocrate avec 22,1 % et la Ligue de Matteo Salvini avec 14 %. Meloni ne prône pas une sortie radicale de l’UE, mais elle souhaite une révision des traités et la substitution d’une « confédération d’États souverains à l’UE. Avec la ligue de Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi (7,4 % des voix), Fratelli d’Italia pourrait constituer une coalition et gagner les prochaines élections en septembre 2022.

    L’Italie pourrait donc virer à droite toute le 25 septembre 2022, lors des élections législatives anticipées. Si la droite patriote italienne remporte les élections, il peut y avoir « une chance de contagion. » dans l’UE, ce qui serait une excellente nouvelle pour la France et les patriotes français, en même temps qu’une victoire morale pour Éric Zemmour ! Seule la bêtise, l’étroitesse d’esprit et l’égoïsme politicien à court terme, notamment de LR qui lutte pour sa survie, ont eu pour effet qu’il n’y ait pas une cinquantaine de plus de députés de Droite aujourd’hui à l’Assemblée nationale française ! Toutes choses égales par ailleurs, Giorgia Meloni de Fratelli d’Italia, c’est Éric Zemmour de Reconquête en France, Matteo Salvini de la Ligue, c’est Marine le Pen, mais en beaucoup plus intelligent, et Sivio Berlusconi de Forza Italia, c’est Laurent Wauquiez de LR en beaucoup plus âgé, infiniment plus riche et moins érudit.

    Grâce aux 192 milliards du plan de relance de Bruxelles « Il Dottore » Draghi, vendu à l’Amérique, pensait avoir vacciné l’Italie contre le patriotisme, mais la coalition italienne de Droite pourrait bien faire exploser l’UE et la zone euro. Poutine pourrait trouver en Silvio Berlusconi, dont il est déjà très proche à titre personnel, et en son fervent admirateur Salvini, de nouveaux amis au pouvoir, en plus du hongrois Viktor Orban !

    Les marchés tremblent et scrutent avec attention la situation. Le coût de la dette italienne est reparti à la hausse et la bourse de Milan est en berne. L’écart entre les taux d’intérêt allemand et italien à dix ans est de 2,20 % et pourrait monter jusqu’à 3 % très rapidement. L’Italie croule sous une dette colossale de plus de 2700 milliards d’euros, soit 150 % de son PIB, le ratio d’endettement le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Il y a possibilité d’explosion de la zone euro. De plus, l’Italie est ultra-dépendante du gaz russe (43 % de ses importations) et prend de plein fouet l’attitude antirusse de Draghi sur la guerre en Ukraine avec une diminution des livraisons de gaz russe et une inflation de 8 % qui s’emballe ! L’UE redoute une crise politique et économique qui plomberait la zone euro en envoyant un message de désunion à Poutine. Le Président russe se réjouit de voir la tête de Mario Draghi servie sur un plateau, après celle du va-t-en guerre anglais Boris Johnson !

    Ce qui pourrait libérer et déterminer le peuple italien, c’est le bilan catastrophique de Draghi en matière d’invasion migratoire et d’insécurité, tout comme dans la France de Macron, ce dont ne parlent pas bien évidemment ni les médias pensants, ni les traîtres qui nous dirigent, ni les technocrates de l’UE affidés à Washington et à l’OTAN ! Macron/Draghi : bonnet blanc et blanc bonnet ! Alors que 4 120 immigrants clandestins débarquaient en moyenne sur 6 mois avec Salvini, du temps où il était ministre italien de l’Intérieur, les chiffres ont explosé à 34 000 pour le premier semestre 2022 avec Draghi ! Selon Giorgia Meloni il n’y a plus de temps à perdre en matière d’insécurité qui est directement liée à l’immigration ! Puissent les Français entendre aussi son message : « À combien d’agressions et de violences devrons-nous assister pour admettre qu’il y a en Italie un énorme problème de sécurité ? il n’y a plus de temps à perdre ». Le résultat des courses en Italie, ce sera donc : Adieu et Bon débarras Draghi ! Avec un pays convoqué aux urnes le 25 septembre ! L’alliance des droites patriotes italiennes devrait l’emporter sans difficultés face à un M5S scindé en deux et une gauche italienne désunie en déroute.

    La troisième raison pour laquelle Macron et les bien-pensants peuvent se faire du souci est que la BCE, outil de puissance monétaire permettant de dépenser sans compter, fait face à la quadrature du cercle entre l’inflation et la récession qui menacent et va devenir très rapidement un outil d’impuissance supplémentaire du politiquement correct ! La BCE est en train d’accoucher d’une souris, dans l’attente de l’explosion à venir de la zone euro ! Les faucons de la BCE, comme condition de l’approbation du nouvel instrument monétaire destiné à soutenir les pays les plus fragiles et les plus endettés tels que l’Italie, ont obtenu l’augmentation immédiate des taux d’intérêt de 0,50 % pour en finir avec les taux négatifs et ramener les taux à 0 %, alors que l’inflation est de 8,6 % dans la zone euro, ce qui est insuffisant pour combattre l’inflation, même si une deuxième hausse des taux de 0,50 % est prévue en septembre 2022.

    Mais le nouvel instrument d’intervention monétaire, comble du génie technocratique de la BCE et de l’UE, qui a été conçu pour aider avant tout l’Italie, est assorti de conditions telles que par définition le nouveau gouvernement eurosceptique italien en octobre 2022 ne pourra pas l’utiliser ! Le pays utilisateur du nouvel outil « Instrument de protection de la transmission » (IPT), terme barbare incompréhensible pour le grand public qui signifie tout simplement rachat de sa dette avec émission monétaire supplémentaire par la BCE , devra en effet se trouver en conformité avec le cadre budgétaire de l’Union européenne : pas de déficit excessif, pas d’endettement débridé, pas de déséquilibre macroéconomique grave, respect des critères édictés par Bruxelles pour le plan de déploiement des 192 milliards du plan italien de relance, respect des valeurs sociétales défendues par l’UE. En réalité, le gouvernement eurosceptique italien devra quitter la zone euro, réintroduire la lire, dévaluer d’au moins 20 % et, suite à la déflagration italienne et à l’augmentation subite des taux d’intérêt, la France n’aura pas d’autre choix que de suivre avant même la fin de cette année 2022 ! Tout ça pour expliquer au lecteur que le volcan de la zone euro va certainement exploser fin 2022 !

    Les dirigeants politiques, style Macron et Draghi, ont reporté leur incurie pendant la crise du Covid sur la BCE, avec la politique budgétaire insensée du quoi qu’il en coûte (augmentation de la dette publique française de 400 milliards d’euros par Macron !) ; le temps est venu maintenant de régler la note démentielle qui se traduira par la faillite de l’Italie, de la France et l’explosion de la zone euro dans les six mois qui viennent ! Poutine n’a donc plus qu’à attendre de voir toutes les démocraties ouest-européennes s’écrouler, avant de prendre le contrôle complet de l’Ukraine s’il le souhaite, fin 2022 ! Christine Lagarde finira la corde au cou car elle ne peut plus assumer la dette démentielle des pays de l’Europe du Sud en menaçant d’intervenir de nouveau avec une augmentation de la masse monétaire du type « assouplissement monétaire quantitatif » ; ce serait sinon condamner la zone euro dans son ensemble à finir comme l’Allemagne en 1923 avec une énorme hyper-inflation !

    La BCE, consciente de l’impasse dans laquelle elle se trouve face à toutes ces contradictions, a déclaré publiquement qu’elle va cesser de faire des prévisions ! Les patriotes italiens doivent donc se tenir prêts pour prendre le pouvoir le 25 septembre 2022 et les patriotes français lors des nouvelles élections à venir fin 2022 ou début 2023 au plus tard, lorsque la zone euro explosera et que la situation politique, économique, sociale, financière et monétaire sera devenue intenable pour Macron ! Le prix de l’or montera alors subitement en flèche à la verticale, comme en 1923, à des niveaux insoupçonnés !

    Riposte laïque

    Marc Rousset
    Auteur de « 
    Comment sauver la France