G-BDQD17ZWM0

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique générale - Page 4

  • Boycott évident

    decathlon-17869-1200-630-1024x538.jpg

    L’appel de Valeurs Actuelles

    La mafia d’extrême-gauche nommée Sleeping Giants a encore frappé !
    C’est la marque Decathlon (qui vend des hijabs de running et des burkinis), qui a décidé de retirer ses publicités de la chaîne CNews après avoir été interpellée par les Sleeping Giants. 
    Autrement dit, les téléspectateurs de CNews semblent ne plus intérresser Decathlon. Ceux-ci s’en souviendront puisque quelques heures après cette décision, les réseaux sociaux s’enflammaient, propulsant le #BoycottDecathlon en tête des tendances.
    Cette méthode utilisée par certaines entreprises peu scrupuleuses n’est autre qu’une tentative de restreindre le champ du débat et de faire taire ceux qui « pensent mal » en leur coupant les vivres : CNews, Eric Zemmour, Valeurs actuelles…
    Soutenez les médias qui vous ressemblent et qui portent une autre voix dans le débat public.

  • Le Mr Vaccin du gouvernement était le lobbyiste du Big Pharma…

    Viossat.jpg

    Emmanuel Macron a choisi son "Monsieur Vaccin", qui doit rassurer le public sur la campagne obligatoire qui se prépare. Et, en matière de réassurance, d'apaisement, et de confiance, le choix qui est fait confond par son ingéniosité et sa pertinence. Ce devrait être un ancien inspecteur général des affaires sociales qui prendrait cette charge, Louis-Charles Viossat, dont nous donnons une capture d'écran du CV publié sur Linkedin ci-dessous. Viossat s'est beaucoup occupé du lobbying en faveur du Big Pharma. Il a notamment dirigé le lobbying du laboratoire américain Abbott, devenu Abbvie, pendant près de 5 ans. De façon très révélatrice, la presse mainstream a fait l'impasse sur ces étapes importantes dans une carrière également marquée par la gestion de la canicule. Mais que cherche Emmanuel Macron ?

    image_2020-11-24_090245-768x813.png

    Mais quelle mouche a bien pu piquer Emmanuel Macron, en choisissant l’ancien lobbyiste d’un grand laboratoire pharmaceutique américain pour rassurer les Français sur la campagne de vaccination qui se prépare ? On ne pouvait imaginer choix moins judicieux, plus polémique, plus inefficace que celui-là… Si l’on ajoute à ce parcours brillantissime le passage que Louis-Charles Viossat a fait au cabinet du ministre de la Santé au moment de la canicule, puis au cabinet du Premier Ministre au moment du CPE… on s’interroge sur les risques qu’Emmanuel Macron prend dans la conduite d’un dossier qui pourrait se révéler très vite explosif.

    Viossat, le Mr Vaccin qui faisait le lobbying mondial d’Abbott

    Nul besoin de beaucoup chercher dans les recoins de sa carrière pour savoir ce que tout le monde sait, puisque l’information est publique : Louis-Charles Viossat a été, par deux fois dans sa carrière, lobbyiste pour le Big Pharma. La première fois, en 2001, avant d’intégrer le cabinet du ministre… de la Santé ! où il aura affaire avec des questions de médicament, notamment l’un d’entre eux appelé le… Mediator ! (décidément, Emmanuel Macron a eu le nez creux en le choisissant), Viossat a été en charge du lobbying pour le laboratoire Lilly. Il avait occupé ces fonctions après un passage à la Banque Mondiale, où il était spécialiste de santé publique pour l’Extrême-Orient et le Pacifique. 

    Après son passage au cabinet de Villepin, entre 2005 et 2007, où il s’occupait de santé et d’emploi, avec la brillante réussite qu’on connaît sur le CPE, Viossat a fait un passage de 2 ans à Genève comme ambassadeur en charge du SIDA. Puis il a rejoint le laboratoire Abbott pendant plus de cinq ans où, selon son propre aveu, il était chargé de lobbyer la Commission européenne, mais aussi les gouvernement américain et européens, au besoin sous l’étiquette d’organisations financées par l’ensemble du Big Pharma. 

    Voilà un CV idéal, vraiment pour redonner confiance aux Français en matière de vaccination, alors que 80% des personnes interrogées par un sondage  ont peur de passer à la casserole avec ces vaccins qu’on nous propose à la va-vite. 

    Des conflits d’intérêt que Viossat connaît parfaitement

    Au demeurant, Louis-Charles Viossat lui-même est parfaitement conscient de la difficulté de concilier ce parcours d’un mercenaire au service du Big Pharma avec une défense de l’intérêt général supposée inspirer respect et sérénité aux Gaulois réfractaires que nous sommes. 

    Ainsi, Viossat, en 2011, avait été auditionné par la Commission d’Enquête du Sénat consacrée au Mediator. Feu le sénateur Autain (oncle de Clémentine Autain, le monde est petit…) l’avait alors interrogé sur ses conflits d’intérêt. Voici l’extrait de cette discussion :

    1. François Autain, président. – Nous avons souhaité entendre M. Louis-Charles Viossat, inspecteur général des affaires sociales, parce qu’il a été directeur de cabinet de M. Mattei, ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées de 2002 à 2004, que nous avons déjà reçu.

    Cette audition, qui est publique et ouverte, sera diffusée sur le site du Sénat et sur Public Sénat.

    Vous n’êtes plus, je crois, dans la fonction publique ?Louis-Charles Viossat, ancien directeur du cabinet du ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées. – Membre de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) depuis 1992, j’ai été mis à la disposition du ministère des affaires étrangères et ambassadeur de 2007 à 2009. Je suis actuellement en disponibilité et j’exerce les fonctions de directeur des affaires gouvernementales pour l’Europe d’Abbott, un groupe qui produit des traitements, des dispositifs médicaux et des spécialités pharmaceutiques.

    Lorsque Jean-François Mattei m’a proposé de diriger son cabinet en 2002, j’avais passé trois ans à la Banque mondiale, aux Etats-Unis, avant de rejoindre la filiale française du laboratoire pharmaceutique américain, Lilly.

    1. François Autain, président. – Déjà ?
    2. Louis-Charles Viossat. – J’ai demandé à l’époque au ministre d’être déchargé des décisions concernant les médicaments. Ces questions ont été traitées par Jacques de Tournemire, conseiller technique chargé du médicament, et par le ministre lui-même.
    3. François Autain, président. – Auriez-vous pu être membre du cabinet du ministre actuel qui a fixé des règles très strictes en ce qui concerne les liens d’intérêt ?
    4. Louis-Charles Viossat. – Je ne me suis pas posé la question. J’avais demandé à ne pas traiter ces questions, à être déchargé des relations avec les laboratoires pharmaceutiques pour éviter toute suspicion et garantir l’impartialité des décisions du ministre. Cela a été suffisant. Au cours de cette période, je n’ai donc jamais été informé ni saisi de la moindre question concernant le Mediator.

    Voilà donc un haut fonctionnaire parti pantoufler dans un laboratoire pharmaceutique, parfaitement conscient des risques qu’il fait courir à son institution en exerçant des fonctions publiques proches de celles qu’il a exercées dans le privé. 

    Lobbyiste et haut fonctionnaire, c’est la même chose ?

    Derrière cette affaire relativement stupéfiante (car on ne comprend pas pourquoi Emmanuel Macron se fourre dans ce genre d’impasse politique à quelques mois de sa réélection), c’est tout le sujet de la prise de pouvoir par une élite administrative qui a perdu le sens de l’intérêt général qui est mis en exergue. 

    Car que peut-on retenir de la carrière de Louis-Charles Viossat, sinon qu’elle ressemble à celle de tant de hauts fonctionnaires qui se considèrent comme personnellement dépositaires de l’intérêt général et par avance absous de toute critique sur le mélange des genres qu’ils produisent au jour le jour ? Pour progresser, on rentre dans un cabinet ministériel, on flatte le ministre, et au besoin on l’envoie dans le mur par des conseils mal avisés. Viossat était aux manettes au moment de la désastreuse gestion de la canicule, il en est sorti directeur général de l’URSSAF. Il était aux manettes au moment du redoutable CPE qui a coûté sa carrière politique à Dominique de Villepin, il en est sorti ambassadeur à Genève, selon la bonne règle qui veut que l’administration récompense toujours ceux qui échouent, et leur dresse une statue glorieuse. 

    Fort de ce palmarès, Viossat a mis son carnet d’adresses au service du Big Pharma, dont la compatibilité avec l’intérêt général reste à prouver. Et en récompense de ce glorieux passage qui l’a emmené ensuite dans des fonctions secondaires (il ne déclare aucune affectation depuis 2019, ce qui laisse à penser qu’il était payé à rester chez lui…), il est désormais choisi pour rassurer les Français sur les bienfaits du Big Pharma, dont il a été le mercenaire. 

    On voudrait prouver aux Français que la haute administration s’est transformée en aristocratie incompétente mais inexpugnable, qui vit sur le dos des Gaulois réfractaires comme la vérole sur le bas clergé, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. 

    Source : le site lecourrierdesstrateges

  • C'était bien une imposture !

    greta_thunberg_onu.jpg

    “Quelqu’un d’autre veut-il répondre à cette question ?”

    Les observateurs n'ont pas manqué de relever une vidéo désormais virale qui montre la militante écologiste Greta Thunberg incapable de répondre à une question de base sans script.

    La jeune Greta Thunberg a été louée par les médias pour ses discours tonitruants dénonçant les dirigeants mondiaux qui ne prennent pas le changement climatique suffisamment au sérieux.

    Cependant, lorsque la jeune militante a été interrogée sur ce même sujet, sa réponse, ou son absence de réponse, a été remarquable.

    “Pourriez-vous nous dire quel genre de message vous faites ici aujourd’hui – quel genre de message enverriez-vous en faisant cela aux dirigeants mondiaux et puis-je également vous demander, pensez-vous qu’il est temps que le président Trump réponde à ce que vous avez dit aujourd’hui ?” a été la question destinée à Thunberg.

    Après une longue pause, Thunberg a dit : “Euh, je pense… je suis désolée, quelle était la première question ?”

    Après que le journaliste a répété la question, Thunberg a répondu : “Je pense que ce que nous voulons envoyer… le message que nous voulons envoyer est de dire que nous en avons assez et euh…”.

    Thunberg regarde alors la femme assise à sa gauche avant de déclarer : “Quelqu’un d’autre veut-il répondre à cette question ? Je ne peux pas parler au nom de tout le monde”.

    Le journaliste pose alors à nouveau à Thunberg la même question de base, à laquelle elle répond : “Je pense que vous devriez peut-être poser certaines questions aux autres également”.

    La performance de Thunberg a été un virage à 180 degrés de la force de ses remarques scénarisées habituelles.

    Comme le Daily Mail l’a déjà rapporté, la montée en puissance de Thunberg a été le fruit d’une campagne de relations publiques soigneusement orchestrée, beaucoup soupçonnant que sa mère, également militante écologiste, est le véritable cerveau de l’opération.

    “C’est une petite fille, à quoi vous attendez-vous ? Si ce qu’ils font avec Biden est de la maltraitance des personnes âgées, ce qu’ils font avec elle est de la maltraitance d’enfants, a écrit Dave Blount, tout ce que les gauchistes nous présentent n’est qu’imposture.”

    Voir YouTube ICI

  • A l’unanimité, les députés français bradent le patrimoine inaliénable de nos musées

     

    Y.jpg

     

    Lugan B.JPGLe 6 octobre 2020, après avoir été présenté en Conseil des ministres et approuvé à l’unanimité par les commissions de la culture et des affaires étrangères, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des présents (où étaient les députés du RN et ceux de la « droite de conviction » ?), le scandaleux projet de loi n°3221 sur rapport de M. Yannick Kerlogot, dérogeant au principe d’inaliénabilité du patrimoine national.

    Composée de deux articles, cette loi stipule qu’à compter de l’entrée vigueur du texte, 26 œuvres d’art provenant du trésor du grand chef esclavagiste Béhanzin, roi d’Abomey (voir à ce sujet mon livre « Esclavage, l’histoire à l’endroit ») conservés au musée du quai Branly, cesseront de faire partie des Collections nationales.

    Or, il faut savoir que ce texte a été présenté en procédure accélérée, en loi d’exception, et non en loi de portée générale, ce qui signifie qu’il ne passera qu’une seule fois devant les deux chambres. Où était donc l’urgence en ces « temps de guerre » contre le terrorisme islamiste et le Covid ?

    Cette loi qui déshonore ceux qui l’ont votée mais également ceux qui, par leur absence se sont rendus complices du vote alors qu’ils n’ignoraient pas que sa discussion allait venir en séance, concrétise une promesse unilatérale faite par Emmanuel Macron le 28 novembre 2017 quand, lors d’une visite d’Etat au Burkina Faso, il déclara : « D’ici à cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique ».

    Allant vite en besogne, et en violation flagrante du principe d’inaliénabilité des biens inscrits aux Inventaires nationaux, le 17 novembre 2019, à Dakar, le « sabre d’el-Hadj Omar » fut remis au président sénégalais Macky Sall - d’ethnie toucouleur comme el-Hadj Omar -, par le Premier ministre français Edouard Philippe. Or, cette arme qui, soit dit en passant, n’a rien d’africain puisqu'il s’agit d’un sabre d’infanterie de l’armée française modèle 1821 forgé à Kligenthal, en Alsace, honore la mémoire d’un conquérant « sénégalais » qui mit en coupe réglée et vendit comme esclaves les ancêtres de 90% de la population de l’actuel Mali… et d’une partie de celle du Burkina Faso... Un beau geste de paix dans l’actuel contexte de jihadisme…

    Dans la foulée de sa visite au Burkina Faso, le président Macron demanda un rapport sur les « restitutions » à Felwine Sarr de l’Université de St-Louis du Sénégal et à Bénédicte Savoy, historienne de l’Art et militante engagée que la sénatrice Catherine Morin-Desailly qui fut présidente de la commission de la culture au Sénat qualifie d’ « activiste ».

    Rendu le 23 novembre 2018, le rapport proprement surréaliste tant il est caricatural  par son aveuglement idéologique et son ignorance historique, recense 46.000 (!!!) œuvres africaines qui devraient être « restituées » sur les 90.000 conservées dans les musées français ….

    Dans ce rapport, l’on peut lire que « les collections africaines conservées dans les musées occidentaux (sont) une frustration née de la colonisation (… et) une sorte de totem de cette souffrance ». Pour Bénédicte Savoy, toute œuvre d’art africaine conservée en France et plus généralement en Europe est en effet postulée être le produit d’un pillage…

    Une telle impudence a entraîné la vive réponse d’Hermann Parzingzer, président de la Fondation du patrimoine prussien qui gère de très nombreuses collections africaines et qui a qualifié le rapport « de jargon dominé par une idéologie d’expiation et de pénitence ».

    Cette présomption de « pillage » va donc contraindre les musées français à démontrer le caractère « légal » des acquisitions. Mais comment établir la traçabilité des achats, des échanges, des commandes datant parfois de plusieurs siècles, et des dons de collectionneurs, ces derniers constituant plus de 50% des collections ? 

    Alors que l’on attendait une vive réaction du Sénat, le 4 novembre 2020, ce dernier, tout en protestant, a lui aussi voté à l’unanimité (où étaient les sénateurs RN et ceux de la « droite de conviction ?), se contentant d’amender le texte en changeant simplement le mot « restitution » signifiant « rendre quelque chose que l’on possède indûment » par « retour »… Une grande marque de  « virilité » qui constitue une garantie pour l’avenir de nos musées…

    La boite de pandore ayant été imprudemment et idéologiquement ouverte par Emmanuel Macron, cinq pays africains se sont immédiatement engouffrés dans la brèche offerte par la loi, en réclamant dès à présent 13.000 objets qui sont pourtant autant de biens inaliénables du patrimoine français.

    Mais plus encore, de nuit, en catimini, quasi clandestinement, la couronne du dais de la reine Ranavalona conservée au musée de l’Armée depuis 1910 et qui n’est pas une prise de guerre, mais le don d’un particulier, a été « restituée » à Madagascar. Qui avait autorité pour autoriser une telle sortie d’un bien inaliénable inscrit aux Inventaires nationaux ? Qui a donné l’ordre de cette inadmissible spoliation ?

    Quelle association habilitée osera porter l’affaire devant les tribunaux afin que toute la lumière soit faite sur ce scandale ? D'autant plus que la convention de l’UNESCO de 1970 concernant les œuvres d’art conservées dans les musées n’est pas rétroactive. 

    Précision ne manquant pas de « sel », la couronne de la reine Ranavalona, une superbe pièce en vermeil ornée de sept fers de lance représentant les sept maisons princières et surmontée d’un aigle était conservée dans le palais d’Andafiavaratra à Antananarivo… où elle a été volée en 2011…

    La « restitution » des œuvres d’art à l’Afrique est donc un gage de pérennité… Nous l’avons d’ailleurs observé avec les manuscrits de Tombouctou détruits par les jihadistes ou avec le pillage des collections du musée de Butare au Rwanda au moment du génocide… Si toutes ces collections avaient été abritées dans des musées européens, elles existeraient encore...

    Bernard Lugan

    L'Afrique réelle

  • La République sur tous les tons et à toutes les sauces

    La fraternité.jpg

    Très intéressante analyse d'Éric Zemmour, parue dans le Figaro. Il est, à l'évidence, irrité par la République, par le mot et par la chose même.

    Et de stigmatiser la classe politique qui, voulant se débarrasser de la France, a fait de la République "un tigre de papier". Il ne croit pas (et nous l'approuvons totalement) que la réponse aux attentas islamistes soit la République et sa sacro-sainte laïcité.

    Ce n'est pas la première fois que Zemmour nous entretient de ce thème. Mais il serait utile pour ses lecteurs qu'il soit désormais plus concret. Une répons précise à ses critiques et à ses doutes serait opportune.

     

    Zemmour.jpgIls n’ont que ce mot à la bouche. À gauche comme à droite, et au centre, à la France insoumise mais aussi au Rassemblement national. C’est le point de consensus entre Macron, Le Pen, Mélenchon et les autres.

    La République sur tous les tons et à toutes les sauces. La République comme réponse à tout. Un extraterrestre qui débarquerait en France pourrait croire que la France est sous la menace d’un putsch monarchiste, et que tous les Républicains doivent s’unir. Il n’en est rien : la République n’est pas menacée et c’est peut-être pour ça qu’elle est si défendue. La République, ses valeurs et sa sacro-sainte laïcité. La réponse du président aux attentats islamistes, c’est la République. Et son arme est la laïcité.

    Qui y croit sérieusement ? Qui croit qu’un homme prêt à décapiter un professeur parce que celui-ci a insulté Allah sera arrêté par les règles de la laïcité ? On n’est pas dans le même registre. D’un côté, des règles juridico-politiques ; de l’autre, une foi fanatisée qui veut imposer un système juridico-politique de remplacement : la charia. Ce n’est pas la République qui est visée, mais la France. Une France à la fois chrétienne et irrévérencieuse, la France des croisés et de L’Assiette au beurre.

    Dans la bouche de nombre de politiques, la République est, depuis des années, le moyen commode de ne plus prononcer le mot France. Cette France qui doit se fondre dans l’Europe. La France qui sous-entend un enracinement, une histoire, une géographie, un peuple, une culture, des mœurs. Bref, une civilisation. Une France à laquelle on doit s’assimiler. À Rome, faire comme les Romains. Et à Paris, faire comme les Parisiennes. La République, c’est plus commode, cela signifie seulement une légalité superficielle qui fait consensus. Au-delà commencent les ennuis.  Les territoires perdus de la République sont les territoires perdus de la France. Des enclaves qui, parce qu’étrangères, sont devenues le terreau d’une contre-société fondée sur les règles islamiques. Un contre-pays : l’oumma. Une contre-civilisation qui produit terroristes islamistes et délinquants bas de gamme. Le djihad pour tous. Malraux l’avait dit : « Une civilisation, c’est ce qui s’agrège à une religion. »

    C’est parce que la classe politique a voulu se débarrasser de la France qu’elle a fait de la République un tigre de papier. Une République réduite à des valeurs abstraites et à une laïcité limitée à la liberté de croire ou de ne pas croire, et à la neutralité de l’État, en oubliant son troisième pilier, à savoir un « devoir de discrétion » des religions dans l’espace public qui, en évacuant Dieu du débat, permet seule un affrontement rationnel au sein de l’espace des idées et des convictions. La République peut être unitaire ou fédérale, italienne ou américaine, libérale ou populaire, laïque ou islamique. Seule la France est française. Et comme disait Péguy, dans sa célèbre formule : « La République, notre royaume de France. »

  • Qu'est-ce qu'un fiché S ?

    B9721788171Z.1_20191202170754_000+GQDF1GOTJ.2-0.jpg

     

    La question revient inlassablement après chaque attentat : l’auteur était-il « fiché S » ? Si ce n’est pas le cas pour l’assaillant de Samuel Paty, la question se pose néanmoins pour ses éventuels complices.

    Pour nombre d’entre nous, le « fiché S » serait celui qu’on soupçonne de terrorisme, qu’on surveille. Il serait l’individu dangereux que d’aucuns souhaiteraient voir enfermer, ou au moins expulser. Il serait celui qui n’a pas encore commis d’attentat, mais qui va en commettre.

    Pourtant, et cela peut surprendre au regard de la lumière médiatique qui y est portée, il n’existe pas, en France, de « fichier S ».

    Ce qui est appelé ainsi, par abus de langage, n’est autre qu’un type de signalement inscrit au Fichier des Personnes Recherchées (FPR).

    Le FPR est l’un des plus importants fichiers policiers français (à la fois quant au nombre d’individus fichés, et quant à l’utilisation quotidienne qui en est faite). Il recense les personnes qui font l’objet d’une « fiche », c’est-à-dire d’un signalement par une décision judiciaire, administrative ou policière. Il est un fichier d’identification, alors que d’autres sont davantage dédiés à l’assistance à l’enquête en elle-même (comme le logiciel Anacrim, tout aussi médiatique) ou que d’autres encore contiennent nos empreintes digitales ou ADN.

    620 000 FICHES ACTIVES

    Il existe un très grand nombre de cas dans lesquels vous pouvez être « fiché » au FPR. On y trouve ainsi, pêle-mêle, les individus ayant fait l’objet d’une interdiction judiciaire quelconque (par exemple, une interdiction de stade), ceux qui ont une dette auprès du fisc, ou encore les déserteurs de l’armée. Les derniers chiffres font état d’environ 620 000 fiches actives.

    Le FPR fait l’objet d’une alimentation à la fois par les organes judiciaires et administratifs. L’accès y est très régulier, notamment par les forces de l’ordre lors des contrôles sur le bord de la route (via leur mobile ou une tablette).

    À chaque catégorie de signalement correspond un type de fichier particulier et une lettre. Les étrangers en situation irrégulière se trouveront ainsi fichés « E », les débiteurs du Trésor Public fichés « T » ou encore les enfants fugueurs « M ».

    Chaque fiche est complétée par le service qui l’a créée : greffes des tribunaux, services de renseignement, direction des finances publiques, police aux frontières, etc. Elle mentionne systématiquement l’identité de la personne, sa photographie, le motif de la recherche ainsi que la « conduite à tenir » (« CAT » en langage policier). Cette dernière peut être variable, de l’arrestation de la personne à l’absence d’action, en passant par le simple signalement à l’autorité émettrice.

    FICHÉS S, S POUR « SÛRETÉ DE L’ÉTAT »

    Mais quelles sont les fameuses « fiches S » ? Le S tient pour « Sûreté de l’État ».

    Elles concernent « les personnes qui peuvent, en raison de leur activité individuelle ou collective, porter atteinte à la sûreté de l’État et à la sécurité publique par le recours ou le soutien actif apporté à la violence, ainsi que celles entretenant ou ayant des relations directes et non fortuites avec ces personnes », selon le dernier rapport parlementaire sur la question.

    Comprendre : les individus considérés comme potentiellement dangereux (sans distinction entre différents degrés de dangerosité), par leurs actes ou leur soutien à des actes, mais aussi les personnes gravitant autour de ces individus.

    Aucune mention donc de l’islamisme radical, ni même du terrorisme. La fiche S peut aussi bien concerner le militant d’ultragauche que l’islamiste radicalisé proche de passer à l’action. Il peut concerner tout individu qui est jugé dangereux pour la sûreté de l’État par un service de renseignement national tel que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui traite des menaces les plus importantes au niveau national, la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) pour la capitale ou encore le Service central du renseignement territorial (SCRT), dont la mission est de rassembler les informations remontées localement.

    Si le nombre précis de fichés S est inconnu, il est en tout cas assez important. Il n’y a, parmi ce nombre, pas de distinction entre différents types de fiches S selon la cause de signalisation. Les fiches sont seulement distinctes par la conduite à tenir qui y est inscrite, celle-ci étant standardisée et identifiée par un numéro de 1 à 11 (fiches S1, S2, S3, etc.).

    UN SIMPLE OUTIL POLICIER

    Quel est alors le but d’une fiche S ? Il ne s’agit pas d’une condamnation, ni même d’une décision judiciaire. La fiche S émane d’un service de renseignement qui souhaite, le plus souvent, simplement être informé en cas de contrôle de l’individu quelque part sur le territoire national (ou aux frontières).

    L’individu fiché S ne fait donc pas nécessairement l’objet d’une surveillance active. Pas plus qu’il n’est bien sûr informé de cette fiche (le plus souvent, les CAT prévoient d’ailleurs de ne pas alerter l’individu lors du contrôle).

    La fiche permettra simplement à l’agent de police ou de gendarmerie qui, lors d’un contrôle routier, est amené à croiser la route d’un individu fiché S, de faire remonter l’information auprès des services de renseignement, qui, la plupart du temps, en prendront simplement note.

    La fiche S n’est donc ni une condamnation pénale, ni même l’indice d’une surveillance active. Elle ne témoigne ni d’une dangerosité accrue ni d’un passage à l’acte immédiat. Elle pourra néanmoins impacter la vie de l’individu : le FPR est consulté lors des enquêtes administratives, et peut donc amener à un avis négatif pour l’obtention d’un emploi dans la fonction publique ou dans les secteurs privés de la sécurité.

    Elle peut aussi être problématique pour l’obtention d’un passeport ou d’un permis particulier (port d’armes par exemple).

    La fiche S ne permet pas, à elle seule, de fonder une décision d’expulsion (malgré une récente annonce ministérielle) pas plus qu’elle ne permet par exemple de retirer le statut de réfugié à un individu. Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, est à ce propos extrêmement clair. La fiche S doit rester ce qu’elle est : un outil policier.

    D’AUTRES FICHIERS PLUS DISCRETS

    L’individu fiché S n’est pas nécessairement un dangereux radicalisé prêt à passer à l’acte, et tous ceux qui passent à l’acte ou qui sont soupçonnés de le faire ne sont pas fichés S. Le drame de vendredi dernier en est malheureusement la triste démonstration.

    Les services de renseignement eux-mêmes d’ailleurs n’apprécient pas particulièrement la fiche S, dont la publicité (elle est visible par tous les policiers et gendarmes qui consultent le FPR) peut-être néfaste à la nécessaire discrétion en la matière. Les sénateurs pointent ainsi dans un rapport de fin 2018 le risque d’éveiller les soupçons chez la personne fichée lors d’un contrôle, si l’attitude du policier ou du gendarme est, même involontairement, modifiée à la lecture de cette information sur sa tablette.

    D’autres fichiers, cette fois parfaitement confidentiels, répondent davantage à leurs besoins : CRISTINA (principal fichier généraliste propre au renseignement), et le FSPRT, spécifique à la problématique de la radicalisation. Ces deux outils font partie d’une liste de dix-sept fichiers « intéressant la sûreté de l’État » et dont le fonctionnement et l’usage sont complètement secrets.

    Plus généralement, la problématique est ici la même pour tous les fichiers de police : ils sont uniquement des outils, au service de l’enquête ou de la prévention ciblée des infractions. Pourtant, leur usage et leur champ d’application tendent à se développer et ne sont pas sans conséquences sur chacun d’entre nous.

    « DÉFAVORABLEMENT CONNU DES SERVICES DE POLICE »

    Qui ne s’est jamais interrogé sur l’expression « défavorablement connu des services de police » ? Là encore, derrière cette formule, se cache un autre grand fichier : le Traitement des Antécédents Judiciaires, ou TAJ.

    Or, comme le FPR, le TAJ comprend les données d’individus seulement soupçonnés, non condamnés (contrairement au Casier Judiciaire National, plus encadré, mais auxquels les forces de l’ordre n’ont pas un accès immédiat). Pourtant, là encore, les conséquences pour les individus peuvent être très concrètes, et là encore, par le biais des enquêtes administratives.

    Vous avez fait l’objet d’une arrestation après un acte de désobéissance civile, pour lequel vous n’avez pas été poursuivi devant la justice ? Il est fort probable que vous soyez fiché au TAJ, et que ce fichage déclenche un avis négatif lors d’une « enquête de moralité » préalable à l’embauche dans la fonction publique ou pour certains emplois privés dans des domaines réglementés (sécurité, mais aussi jeux et paris par exemple, ou lorsqu’il y a manipulation de substances dangereuses).

    Les fichiers de police sont donc beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît de prime abord. Ils sont bien distincts des fichiers judiciaires, comme le Casier Judiciaire, connu de tous et obéissant à des règles bien précises. Ils répondent à une logique différente : celle de l’enquête.

    UN DÉVELOPPEMENT EXPONENTIEL DES FICHIERS

    La numérisation des enquêtes, l’usage de l’intelligence artificielle, la généralisation des dispositifs mobiles à la disposition des forces de l’ordre, le recours à la biométrie sont autant de facteurs qui font se développer exponentiellement les fichiers de police.

    Le dernier rapport parlementaire en la matière en identifie ainsi une centaine à la disposition des forces de l’ordre.

    Si leur caractère utile dans les investigations, et même indispensable en matière de renseignement, ne saurait être nié, il convient de garder à l’esprit leurs limites, et cela dans toutes les circonstances, même les plus atroces.

    Un fichier de police, même le FPR, ne saurait justifier une mesure restrictive ou privative de liberté, même au nom de la prévention. Il ne doit pas non plus être perçu comme la marque au fer rouge du XXIe siècle.

    DES MESURES FORTES EXISTENT

    Sommes-nous pour autant démunis en matière de prévention des infractions, notamment terroristes ? La réponse négative apparaît évidente à qui s’intéresse à la matière préventive, en très large développement depuis une vingtaine d’années.

    Les mesures administratives individuelles très largement admises après la fin de l’état d’urgence en 2017 et la création d’infractions pénales incriminant des actes préparatoires de plus en plus minces devraient suffire à convaincre de notre arsenal préventif.

    Enfermer, punir ou expulser l’individu radicalisé avant qu’il passe à l’acte est, en droit français, largement possible et pratiqué selon un récent rapport parlementaire dressant un premier bilan de la loi de 2017.

    Ainsi, le fait qu’un auteur d’attentat soit « fiché S » ou « défavorablement connu des services de police » ne peut être considéré en lui-même comme un symptôme de l’échec des services de renseignement.

    Les fichiers de police ne sont, et ne doivent pas être, des outils de décision. Ils sont plutôt des outils d’aide à la décision, parmi d’autres. La décision d’interpeller ou d’enfermer un individu ne peut se prendre que sur la base d’un comportement effectif et constaté, soit par le biais des condamnations pénales, soit par le biais des mesures administratives.

    Ces procédures sont mises en œuvre selon des règles précises, sont susceptibles de recours administratifs et judiciaires et sont précisément limitées. La généralisation de mesures liberticides à un ensemble d’individus d’une catégorie hétérogène et strictement policière, n’est ni possible juridiquement, ni souhaitable dans un État de droit démocratique.

    Par Yoann Nabat

    Doctorant en droit privé et sciences criminelles

  • Livre - Notre sélection : Cartel des fraudes

    Cartel.jpg

    Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, la France n'a traversé une telle crise politique, sociale, morale et financière. La pandémie de coronavirus a fini d'achever les finances publiques du pays, conduisant l'État à une incapacité de réagir efficacement dès le début d'une crise majeure.

    Charles Prats, magistrat qui fut en charge au niveau national de la coordination de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales, nous livre une explication : 5 millions de fantômes bénéficiant indûment des prestations sociales françaises représentant des dizaines de milliards d'euros volés chaque année...

    Le juge Prats, en brossant le catalogue des fraudes sociales qui gangrènent notre pays, prononce un réquisitoire cinglant, étayé de documents et rapports d'État édifiants occultés depuis des années : comment " Abu Allocs ", un des fondateurs belges de Daech en Syrie, est venu s'inscrire frauduleusement à la Sécu en France ; comment nous avons plusieurs centaines de titulaires de cartes Vitale actives âgés de plus de cent-vingt ans ; comment les retraités fantômes à l'étranger nous volent des fortunes ; comment un tiers des 21 millions de personnes nées à l'étranger et immatriculées à la Sécu l'auraient été sur la base de faux documents ; comment, finalement, l'État reconnaîtra du bout des lèvres à l'été 2020 qu'il ne connaît pas l'identité de près de 2,5 millions de bénéficiaires de prestations sociales dans notre pays.
    À l'heure des hausses des impôts et taxes imposées à tous les citoyens pour relever la nation, une urgence absolue : reprendre l'argent public de la poche des fraudeurs avant de chercher à en prendre plus dans celle des contribuables français.

    Charles Prats est aujourd'hui vice-président au tribunal de Paris après avoir été inspecteur des douanes, juge d'instruction et magistrat chargé de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales au ministère des Finances.

    ***

    Dans ces moments de résidence forcée nous disposons de plus de temps pour lire ou visionner des documents qui demandent de se poser. Vous ne regrettez pas les 17 minutes d'entretien avec ce magistrat très au fait de la question. 

    L'entretien est ICI

    et la présentation de son livre ICI

    hqdefault.jpg

  • Alain de Benoist : « La descente aux enfers d’Emmanuel Macron est-elle forcément une bonne nouvelle pour Marine Le Pen ? »

    Macron-maires.jpg

    Le quinquennat Macron n’avait pas trop mal commencé avec l’épisode du Louvre. Mais l’état de grâce n’a pas duré très longtemps et la situation ne cesse de se dégrader, alors même qu’Emmanuel Macron avait affirmé que s’il ne réussissait pas, un ou une populiste lui succéderait à l’Élysée. Cela en prend-il le chemin ?

    A. de Benoit.jpgEn matière d’élection présidentielle, vous le savez bien, toute prédiction faite plus de trois mois avant le scrutin n’a aucune valeur. On peut, en revanche, dresser un rapport d’étape. Tout le monde a longtemps répété qu’en 2022, on allait assister à la répétition de ce qui s’est passé en 2017 : un duel Macron-Marine Le Pen au second tour, avec le résultat qu’on sait. Inutile de s’interroger : c’était plié d’avance. Mais deux nouvelles questions se posent : Macron sera-t-il à nouveau candidat en 2022 ? Et s’il se représente, sera-t-il présent au second tour ? Nous n’en savons rien, bien sûr, mais le simple fait qu’on puisse se poser ces questions montre que beaucoup de choses ont changé. Les gilets jaunes sont passés par là, les grèves aussi. Pour faire adopter ses réformes, Macron a été obligé de passer en force. Après avoir voulu séduire tout le monde, il a déçu partout. On parle régulièrement de sa « baisse de popularité », mais on n’en est même plus là. Nous avons un Président qui ne peut plus mettre un pied en dehors de l’Élysée sans se heurter à des manifestants qui exigent sa démission en brandissant, en effigie pour l’instant, sa tête au bout d’une pique ! Chirac, Giscard, Hollande, Sarkozy ont pu être impopulaires. Macron n’est pas seulement impopulaire, il est détesté, exécré, haï des Français à un degré rarement vu. Il n’est donc pas certain qu’il veuille (ou puisse) se représenter, ni qu’il soit présent au second tour s’il le faisait. Ajoutons, puisqu’il a été mis en place pour adapter la France aux exigences de la mondialisation libérale, que ceux qui l’ont patronné se disent peut-être aussi qu’ils n’ont pas misé sur le bon cheval et qu’il serait peut-être temps d’en trouver un autre.

    Est-ce une bonne nouvelle pour Marine Le Pen ? Je ne le pense pas. Elle a tout intérêt, en effet, à avoir face à elle, au second tour, un homme discrédité et détesté par le peuple plutôt qu’un concurrent qui, n’ayant jamais accédé à la charge suprême, aura toujours la possibilité de multiplier les promesses et de ratisser large entre les deux tours. Un Xavier Bertrand, une Ségolène Royal, un Yannick Jadot, une Rachida Dati, un François Baroin ou n’importe quel(le) autre candidat(e) de ce calibre l’emporterait sans doute plus facilement contre Marine Le Pen que ne le ferait Macron, même si le « plafond de verre » auquel elle s’est longtemps heurtée a déjà commencé à se lézarder. D’où une troisième question : du point de vue de Marine Le Pen, quelle est la personnalité, mis à part Macron, face à laquelle elle pourrait avoir le plus de chances de l’emporter ?

    Emmanuel Macron prétendait aussi être le candidat du « nouveau monde ». Maintenant qu’il a dépassé son mi-mandat, qu’avons-nous appris sur ce monde-là et sur lui-même ?

    J’ai déjà eu l’occasion de le dire : il y a un mystère Macron. Chirac, Sarkozy, Hollande, chacun dans son style, n’avaient rien de mystérieux. Il suffisait de les observer un peu pour savoir à quoi s’en tenir sur leur compte. Avec Macron, c’est autre chose. Ses ressorts intimes sont cachés, et l’on ne sait pas, au fond, ce qui le meut. Même ses relations avec sa maternelle épouse sont un mystère. Sous la surface lisse comme une image de synthèse, on ignore tout de sa machinerie intérieure et de ses évidents troubles de la personnalité. On peut lui trouver une tête de gendre idéal, lui reconnaître une bonne mémoire et une excellente connaissance technique des dossiers, voire un certain talent oratoire, on ne parvient pas à trouver qu’il était taillé pour le poste, alors qu’il serait parfait derrière un guichet de banque ou dans le rôle d’un DRH chargé d’annoncer au personnel un nouveau plan de licenciements. L’impression qui domine est que la politique, au fond, lui est tout aussi étrangère que la culture du pays qu’il est censé diriger. Que ce soit en France ou dans le monde, cet homme à la fois hautain, méprisant et bavard ne comprend pas ce qui se passe. Il gère (mal), il communique (mal), il réprime (brutalement), il supprime la liberté d’expression (efficacement) mais il ne gouverne pas.

    C’est un Président narcissique qui n’a ni ami ni homme de confiance – puisqu’il ne fait confiance à personne. Qui a de l’influence sur lui ? Brigitte peut-être, personne d’autre. Entouré de députés inconsistants et de ministres de circonstance, il ne sait pas choisir ses collaborateurs, comme en témoignent la multiplication des départs au sein de son entourage. Mieux encore, c’est le premier président de la République qui n’a pas su attirer à lui la moindre personnalité dotée d’une carrure d’homme d’État. Il s’est entouré d’une majorité de transparents anonymes condamnés à le rester (Cédric O, Franck Riester), parmi lesquels bon nombre de médiocres et d’incultes, de ridicules ou de grotesques, de François de Rugy (« Homard m’a tué ») à Benjamin Griveaux (« Paris m’habite ») en passant par Agnès Buzyn (coronavirée), et maintenant Roselyne Bachelot ou Éric Dupont-Moretti, les deux fous du roi, sans oublier l’inénarrable Sibeth. Qui peut prendre au sérieux pareille équipe de Branquignols ?

    Peut-on néanmoins mettre à son crédit une esquisse d’ambition politique européenne, que ce soit avec l’Allemagne ou la Russie, l’Iran ou les États-Unis ?

    Il en est resté, précisément, au stade de l’esquisse, qui chez lui prend la forme d’une série d’hésitations et se traduit par des inconséquences. C’est la marque d’une absence totale de vision des choses. En Europe, où il s’est brouillé avec la moitié des gouvernements, après avoir cherché à associer Angela Merkel à ses projets de « refondation » européenne, il n’a cessé de se heurter aux rebuffades de la chancelière, qui a vite évalué le personnage, mais il n’en a pas tiré les leçons. Le dernier sommet de Bruxelles en a apporté une nouvelle démonstration. Il a fait sensation en déclarant l’OTAN en état de « mort cérébrale » sans comprendre que l’OTAN pèse toujours de tout son poids et que c’est bien, plutôt, l’Union européenne qui est en état de mort cérébrale. Il a paru comprendre qu’il était de l’intérêt de la France de se rapprocher de l’axe Moscou-Damas-Téhéran, mais il n’a pas fait le moindre geste pour s’opposer aux sanctions absurdes qui frappent ces trois pays. Il est allé en Allemagne pour dénoncer les entreprises de « déstabilisation » qu’il attribue à la Russie, montrant par là qu’en dépit de ses divergences avec Trump, il reste plus que jamais le fidèle vassal des Américains. Comment s’étonner, là encore, qu’on ne le prenne au sérieux ni à Moscou ni à Washington ni à Pékin ?

    Entretien avec Alain de Benoit réalisé par Nicolas Gauthier

  • Une nouvelle rubrique de notre blog : les idiots utiles

    Dupon-Moretti-La France n'est pas un coupe gorge.jpeg

    L’origine de l’expression n’est pas sure : elle est, par habitude, attribuée à Lénine pour désigner ceux qui, sans le vouloir, par bêtise ou ignorance, ou peut-être en le réalisant pleinement, se comportent en ami et soutien de nos ennemis les plus acharnés et sont donc pour eux de précieux alliés. Au temps de la splendeur du Parti communiste, on les appelait également « les compagnons de route ».

    Par les temps qui courent, et depuis trop longtemps, ils sont légion à faire preuve d’angélisme et de niaiserie à vouloir, à tout prix, croire et faire croire à la possibilité d’amendement ou de bonne volonté de ceux qui envahissent notre pays avec la ferme intention de nous assassiner

    Certes tout le monde peut se tromper.

    Il est toutefois plus grave et inadmissible de se complaire et de persister dans l’erreur, pour quelques fois des raisons idéologiques, plus souvent pour des motifs de purs calculs électoralistes. Encore plus tragique quand cette attitude émane de responsables dont la mission est, avant tout, de nous protéger, alors que la dramatique actualité représente un démenti quotidien à leurs élucubrations.

    Pour débuter cette rubrique, nous avons tout de suite pensé à celui qui est en charge du ministère régalien fondamental, de la justice, première mission de l’État. Dupont-Moretti correspond, comme de nombreux autres que nous ne manquerons pas d'inclure régulièrement dans cette rubrique, au type même de "l'idiot utile". Il est désormais relégué à la dixième place dans l’ordre des ministres, ce qui donne une idée de l’importance que ce gouvernement donne à l’impérieuse nécessité de travailler à l’équilibre de notre nation.

     

    ***

     

    Excellente analyse que celle parue dans le site de l'Agrif que nous nous faisons un plaisir de reproduire

    Moretti.jpg

    Dupont-Moretti émet des considérations d'une affligeante médiocrité de conformisme immigrationiste

     

    Il a certes été jusqu’ici un avocat réputé et redouté. Il a peut-être de bonnes idées de réforme des institutions judiciaires. On verra bien.

    Mais sur la question de l’immigration, pour lui essentielle – et elle l’est- puisqu’il y revient tout le temps, il émet des considérations d’une affligeante médiocrité de conformisme immigrationniste doublé d’une approche narcissique sur son cas personnel.

    Il vient encore en effet pour la énième fois, de réitérer qu’il est un « sang mêlé » cela parce que sa mère était italienne ! Et de ce fait, il exècre donc d’autant plus le Rassemblement National, qui, selon lui, détesterait racistement les immigrés. Il a beau rouler des yeux méchants et se gonfler de l’encolure comme un taureau raciste, dans ce registre, il est tout simplement, fondamentalement nul et malhonnête.

    Car il sait évidemment qu’il y eut toujours au plus haut niveau du Front National des enfants d’immigrés comme nos amis, les députés Jean-Claude Martinez, Jean-Pierre Schenardi ou Jean Messiha ou de vrais métis de toutes origines comme l’immense penseur, philosophe et sociologue, le guadeloupéen Jules Monnerot (auteur d’ouvrages essentiels sur la révolution et sur le communisme). Et que l’épouse de Jean-Marie le Pen est grecque et celle de Bruno Gollnish, japonaise.

    Dupont-Moretti ne peut ignorer que la question d’importance cruciale pour la France est celle du tsunami migratoire qui ne cesse de déferler, avec notamment l’importance de sa composante islamiste.

    Mais étrangement, ce bon juriste ne souffle jamais mot de la charia qui, de plus en plus, est la loi de territoires sans cesse plus nombreux enlevés à la souveraineté française.

    Dupont-Moretti ne peut ignorer la réalité que vit tout un petit peuple de Français de souche ou issus des immigrations italiennes, portugaises, espagnoles, polonaises, ou de notre Indochine ou de tous les autres ruisseaux jetés dans le grand fleuve gallo-romain. Il ne peut ignorer que tout ce peuple de Français ou de devenus Français souffre d’une immigration trop souvent islamistement modelée et entretenue dans l’hostilité à l’intégration dans la culture française.

    Libre à Dupont-Moretti d’invoquer davantage, par grosse ficelle politico-idéologique, son origine « Moretti » que son origine  « Dupont ». Nous, nous nous prénommons Bernard, Romain, Marie, et cela transcende catholiquement toutes les appartenances Dupont et toutes les appartenances Moretti.

    Il est triste qu’à son âge et dans sa fonction, Eric Dupont-Moretti en soit encore à jouer sur le fait qu’il serait un « sang mêlé ». Comme s’il ne devait pas se contenter d’être un enfant de la latinité, donc de l’universalité et d’être, avant tout, un Français ?

    Enfin, Dupont-Moretti est-il si idéologiquement aveuglé pour ne pas voir qu’avec Houria Bouteldja et Assa Traoré l’antiracisme dont il se prévalait n’est désormais devenu qu’un racisme en sens contraire.

  • Indécise et couarde, voilà la gauche Laurent Joffrin !

    Joffrin.jpg

    Laurent Joffrin lance son mouvement politique à Paris, le 20 juillet 2020 © J.E.E/SIPA Numéro de reportage: 00973570_000011

     

    Une gauche si peu engageante

     

    La militante laïque Céline Pina n’est pas convaincue par l’appel lancé par Laurent Joffrin, et signé par 150 personnalités de gauche (Mazarine Pingeot, Laure Adler, Pierre Lescure, Benjamin Biolay etc.). Vraiment pas du tout.

     

    Laurent Joffrin, futur ex-directeur de Libération, crée un mouvement “pour relancer la gauche”, titre le Point. C’est dire à quel point le pronostic vital de celle-ci est engagé, si Joffrin se croit crédible dans le rôle de l’homme providentiel. Depuis que Christophe Castaner a réussi à être ministre de l’Intérieur, n’importe qui peut être candidat à n’importe quoi. La moindre Rossinante se rêve en Bucéphale.

    Rassembler la gauche n’est intéressant que si elle existe encore, a quelque chose à dire, et autre chose à défendre que les intérêts individuels d’une caste. Or, à lire le « manifeste » de ce mouvement, on est très loin de la clarification idéologique. Le faire-part de naissance de cette gauche souhaitée par Laurent Joffrin ressemble à une motion de synthèse d’un congrès du Parti socialiste. Une impression de déjà vu ou déjà lu qui fait de cette bouillie de chat sur la forme, une orgie de robinets d’eau tiède sur le fond.

    Laurent Joffrin, le risque zéro

    Alors qu’elle se sait mourante, cette gauche-là ne prend aucun risque. Elle est pour le bien et contre le mal, mais elle se garde toujours de se positionner sur les sujets qui déchirent notre pays ou secouent le monde. Elle use d’une langue de bois en chêne massif, uniquement pour masquer le vide de son discours.

    Le manifeste n’est porteur d’aucun souffle et le capitaine est de plus un couard patenté

    Cette gauche-là donne le sentiment de ne pas avoir la France ou les Français en ligne de mire. Elle ne s’est même pas rendu compte qu’il lui faut attendre les toutes dernières lignes de son appel avant qu’une esquisse de préoccupation pour le pays ne se dessine. Et carrément la dernière phrase de ce bien trop long texte pour que le mot “France” apparaisse. Un oubli révélateur.

    Oublié aussi, le fait que la gauche s’est fracturée sur une rupture essentielle : elle a délaissé l’humanisme, l’universalisme et la quête de justice sociale. La majeure partie des écologistes et des gauchistes, dont la gauche Joffrin semble envier les apparents succès, a troqué ces valeurs contre la guerre des races et une fascination pour l’islam politique. Oublié aussi, le fait que la gauche a délaissé les classes populaires et le mouvement ouvrier. Oubliée enfin, la conversion d’une partie de la gauche à la mondialisation et à la main invisible du marché.

    Des oublis impardonnables

    Pour un appel qui ambitionne un nouveau chemin, tout cela fait beaucoup d’impasses.

    Soyons clairs : pourquoi la gauche ne cesse de régresser dans ce pays ? Parce que la gauche républicaine a été éliminée au profit de la gauche multiculturaliste. Ce faisant, les différents partis qui la composent donnent l’image de partis politiques qui détestent leur pays et le caricaturent en parlant de « France rance » un jour, de « France moisie » le lendemain. Ils décrivent la France comme un pays où règnerait le racisme systémique, ils sèment les graines de la guerre civile.À lire ensuite,

    Cette gauche se pique aussi de défendre les femmes, mais présente comme une liberté le port du voile, symbole islamiste sexiste qui refuse l’égalité. Cette gauche se prétend antiraciste, mais voit de plus en plus les individus en fonction de la couleur de la peau, réduisant la couleur noire à un profil de victime, et assignant à la blanche une identité de bourreau. Cette gauche-là est celle qui larmoie en permanence sur les « jeunes des quartiers » mais les envoie dans le mur en leur inculquant la détestation du pays où ils vivent. Cette gauche-là prétend évidemment combattre le fascisme, mais utilise les mêmes méthodes : déshumanisation, désignation de cibles, établissement de listes ou mort sociale. Cette gauche-là n’aime pas argumenter, elle donne aujourd’hui le ton et préfère excommunier. Et c’est à elle que Laurent Joffrin dit clairement vouloir s’unir.

    Ce manifeste est sorti le 21 juillet 2020. Il aurait pu être écrit il y a 10 jours ou il y a 10 ans tant il est détaché de tout contexte et n’entretient aucun lien tangible avec le réel. Pour la forme, la laïcité ou la nation sont certes évoquées dans le texte. Mais Laurent Joffrin se garde bien de leur donner un contenu. Là où il fallait assumer ou défendre une conviction républicaine, la peur d’un procès en rééducation pour éloignement de la doxa progressiste semble avoir été la plus forte.

    La descente aux enfers de Libération

    Bref, Joffrin et ses soutiens n’ont pas armé un vaisseau pour affronter la crise politique, économique, sociale et sanitaire qui vient, mais ont construit le vaisseau amiral de leur propre promotion.

    Le problème c’est qu’ils n’ont pas encore quitté le port, que la coque se révèle en carton. Le manifeste n’est porteur d’aucun souffle et le capitaine est de plus un couard patenté. En effet, s’il est injuste de lui reprocher d’avoir eu un père d’extrême-droite, ami de Le Pen, on peut en revanche lui demander des comptes sur son parcours de patron de presse. Que son adhésion à une forme de social-démocratie libérale soit sincère, je le crois volontiers. Mais, alors que le temps est à l’orage et qu’il nous faut des Churchill, c’est un homme qui n’a jamais eu le courage de ses responsabilités que cet énième mouvement de gauche entend porter à sa tête !

    Une de Libération, février 2017

    Libération.jpg

    Libération est devenu le porte-voix de l’indigénisme, de l’obsession raciale et de tant d’autres fadaises, sans que jamais son directeur n’y trouve rien à redire. De véritable journal, il s’est transformé en fanzine militant où pour dix articles à la gloire du moindre groupuscule cherchant des poux esclavagistes et colonialistes dans la tête de la République, Laurent Joffrin signait de temps en temps un éditorial-digue. Le seul rôle de cet éditorial étant de constituer un parapluie permettant à celui-ci de se décharger de toute responsabilité dans la diffusion d’une idéologie sinistre loin des valeurs universalistes. La gauche a choisi un homme incapable de prendre ses responsabilités quand il sait que sa rédaction est à la dérive, qui sait que ce qu’elle diffuse est malsain, mais préfère continuer à le faire car cela lui permet d’occuper une position de pouvoir. Je ne suis pas sûre que les électeurs veuillent qu’au grand cadavre à la renverse qu’est la gauche le docteur Frankenstein de Libération insuffle la vie, si c’est pour créer un zombie de plus.

    Céline Pina

  • PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER À FRANCK MANOGIL !

    Manogil-Sénatoriales-1.jpg

    Ce message s’adresse plus particulièrement à ceux que l’on appelle « les grands électeurs », c’est-à-dire ceux qui votent pour les élections sénatoriales (Sénateurs, députés, maires, certains conseillers municipaux, conseillers départementaux et certaines personnes choisies). Il sera certainement utile aux autres qui pourront le diffuser à leurs élus favoris.

    Dimanche prochain, 27 septembre 2020, auront lieu ces élections qui désigneront les quatre sénateurs de l’Hérault. Ce seront 2556 personnes qui se rendront aux urnes pour choisir entre 14 listes.

    Que vont faire les électeurs proches des socialistes, communistes, républicains ou UDI ? Chacun va apporter son suffrage à son candidat préféré, son copain, son voisin. Un éparpillement des voix« façon puzzle », ce qui ne nous cause pas le moindre chagrin. Il se débrouilleront pour trier dans cette jungle informe et sans consistance.

    À Béziers se présente un seul candidat, Franck Manogil, actuellement conseiller départemental, élu en 2015 comme les autres candidats des cantons de Béziers.

    Depuis des années, républicains et UDI sont purement et simplement rentrés dans le moule socialo-communiste, notamment à l’assemblée départementale que nous connaissons bien. Ils votent l’intégralité des délibérations proposée par l’exécutif, y compris celles qui consistent à soutenir les associations les plus subversives ou les aides récurrentes à l’immigration, au préjudice des intérêts de nos concitoyens.

    Et ce ne sont pas les deux robinets d’eau tiède (républicain et UDI) que nous avons entendus vendredi soir qui vont nous rassurer sur leurs positions futures. Nous avons bien compris que derrière leurs explications alambiquées, c’est la même politique de paillasson qui sera mise en œuvre et que les sujets essentiels qui préoccupent les français ne seront ni abordés ni traités.

    Avec Franck Manogil, et compte tenu de cette configuration, nous avons l’occasion inespérée d’envoyer au Sénat un homme de fidélité, de conviction et de courage. À part quelques personnalités,c’est finalement ce qui manque à la France.

    De conviction parce qu’il n’a jamais modifié le fond de ses interventions, au service de l’intérêt général, n'a jamais dérogé à ce pourquoi les habitants de son canton l'avaient élu.

    De courage parce qu’il s’est toujours trouvé en première ligne pour s’opposer à ces délibérations délétères. Toujours présent depuis cinq ans à toutes les assemblées il n’a rien laissé passer. C’est l’espoir d’avoir au Sénat un élu qui ne mâchera pas ses mots et ne ménagera pas ses efforts. L’article ci-dessous montre qu’il n’a pas hésité à engager une procédure devant le tribunal administratif pour demander l’annulation d’une énième délibération octroyant 20 000 € de subvention à une association complice des passeurs en Méditerranée.

    Mais il lui faudra toutes les voix.

    Il appartient maintenant à ces grands électeurs de prendre la responsabilité qui leur incombe : ou favoriser l’élection de la gauche la plus sectaire et de ses alliés de la pseudo droite, ou se faire les porte-paroles de la majorité des français, en attente d’un redressement qui tarde à venir. Entre ceux qui ne savent que privilégier leur place au prix de multiples et scandaleuses compromissions et celui qui a mis depuis toujours le bien commun en tête de ses préoccupations.

    AUCUNE VOIX NE DOIT MANQUER À FRANCK MANOGIL.

    Il faut avoir à l’esprit, comme une rengaine, cette formule de bon sens : « la politique du pire, c’est la pire des politiques ».

    Henri Bec

    2020-09-05-Manogil-Procédure-SOS Méditerrannée.jpg

  • Une terrible décadence en perspective…

    E. Ménard.jpg

    INTERVENTION À L'ASSEMBLÉE

    DE Mme EMMANUELLE MÉNARD 

     

    Cette brillante prise de position se passe de commentaires.

    Elle se suffit à elle seule. 

     

    Monsieur le Président, 

    Je ne vous cacherai pas mon émotion.  

    Dans quelques minutes, vous voterez une loi qui vous échappe déjà. Une loi qui va nous faire passer d’un monde à un autre. D’une sagesse à une sorte d’ivresse. Ce qui a été vrai pendant des millénaires va être aujourd’hui bouleversé par un mensonge organisé, ici même, par votre faute.  

    Ce mensonge est de faire croire à des enfants qu’ils peuvent naître de deux femmes, et malheureusement, sans père. Et, pour consolider ce mensonge, vous avez choisi de transformer du sol au plafond le droit de la filiation. Que dire de cette étrange conception de la nature humaine où les embryons humains sont manipulés comme s’ils n’étaient qu’un tas de cellules? Que dire de cette conception du législateur qui, pour vous, devrait cautionner certaines pratiques scientifiques – je pense bien sûr aux chimères animal/homme – alors que nous devrions les encadrer rigoureusement

    On se souviendra de cette loi. Non qu’elle élève notre nation mais bien parce qu’elle enclenche une terrible décadence éthique. Où, finalement, aucun principe ne peut être fondateur puisque tous à vos yeux relatifs. Je pense ici à l’intérêt supérieur de l’enfant qui a été nié au point que nous avons subi des discussions surréalistes sur les pères-mères ou les mères-pères. Sans une seconde, je dis bien sans une seconde, se demander ce que cela impliquait pour un enfant d’avoir un homme comme mère ou inversement…  

    Ce qui s’est passé ici cette semaine n’est pas digne. Des pseudo débats, qui en ont cantonnés certains au silence, des amendements que nous n’avons pas pu défendre et, le plus souvent, une absence de réponse qui confinait… au mépris. 

    Alors non, décidément, ce n’est pas une loi «d’amour» comme vous le prétendez. Mais plutôt la consécration du désir d’enfant, du droit à l’enfant, jusqu’à s’affranchir du bon sens, pour assouvir les envies, les désirs de certains. Et cela, je ne le voterai pas.  

  • Une nouvelle perte de souveraineté

    Balance.jpg

     

    Les principes de notre droit se décident à Bruxelles

     

    Tract-1-1.jpgPar Henri Bec

    La mise ou le maintien d’une personne en détention provisoire obéit à des critères bien précis dont l’examen est du ressort du tribunal ou du Juge des Libertés et de la Détention. Ces critères sont listés de manière limitative par la loi, plus précisément par l’article 144 du Code de procédure pénale. Il faut que la mise en détention soit justifiée par une des conditions suivantes :

    1° Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;

    2° Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;

    3° Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;

    4° Protéger la personne mise en examen ;

    5° Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;

    6° Mettre fin à l'infraction ou prévenir son renouvellement ;

    7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public provoqué par la gravité de l'infraction, les circonstances de sa commission ou l'importance du préjudice qu'elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l'affaire. Toutefois, le présent alinéa n'est pas applicable en matière correctionnelle.

    On constate que parmi ces critères ne figure pas l’appréciation relative à une éventuelle indignité des conditions de détention, qui semble une des préoccupations majeures du nouveau ministre de la justice…

    La reconnaissance et l’indemnisation des conditions inhumaines de détention sont du ressort de la puissance publique qui peut voir sa responsabilité engagée si ces conditions ne sont pas respectées. Ceci est conforme à la mission de la justice qui doit apprécier, et s'en tenir, à la gravité des faits et appliquer la sanction qu’elle estime juste eu égard à la personnalité de l’auteur et aux circonstances. Ceci est également conforme au principe de la séparation des pouvoirs, qui, s’il peut être sujet à  critique, n’en fait pas moins partie de notre système constitutionnel.

    C’était sans compter avec la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Par un arrêt, plus que remarqué, du 30 janvier 2020, elle a condamné la France pour des conditions de détention inhumaines et dégradantes relevées dans plusieurs prisons. Elle a, à cette occasion, et c'est là le point qui nous occupe, émis certaines recommandations. Pour lire l'arrêt cliquer ICI, notamment la page 99 & 316

    Elle précise :

    "la Cour recommande à l’État défendeur [la France] d’envisager l’adoption de mesures générales. D’une part, de telles mesures devraient être prises afin de garantir aux détenus des conditions de détention conformes à l’article 3 de la Convention. Cette mise en conformité devrait comporter la résorption définitive de la surpopulation carcérale. Ces mesures pourraient concerner la refonte du mode de calcul de la capacité des établissements pénitentiaires (paragraphes 124 à 126 et 205 ci-dessus) et l’amélioration du respect de cette capacité d’accueil. La Cour note également que la loi de programmation 2018-2022 comporte des dispositions de politique pénale et pénitentiaire qui pourraient avoir un impact positif sur la réduction du nombre de personnes incarcérées. Par ailleurs, devrait être établi un recours préventif permettant aux détenus, de manière effective, en combinaison avec le recours indemnitaire (paragraphe167 ci-dessus), de redresser la situation dont ils sont victimes et d’empêcher la continuation d’une violation alléguée."

    Ce sont plus que de simples recommandations, mais de véritables injonctions. Le bruyant Dupont-Moretti n'aura qu'à obéir  et l'Assemblée nationale, toujours soupçonneuse d'un antiparlementarisme menaçant (ah cette extrêêêême droaaaate !), à faire de même !

    Le 8 juillet 2020, notre Cour de cassation a fait application de cette décision.

    Dans un premier arrêt (ICI) elle indique très clairement :

    "Le juge judiciaire a l’obligation de garantir à la personne placée dans des conditions indignes de détention un recours préventif et effectif permettant de mettre un terme à la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.

    En tant que gardien de la liberté individuelle, il incombe à ce juge de veiller à ce que la détention provisoire soit, en toutes circonstances, mise en œuvre dans des conditions respectant la dignité des personnes et de s’assurer que cette privation de liberté est exempte de tout traitement inhumain et dégradant."

    Dans un second arrêt (ICI) elle demande au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la constitutionnalité des articles 137-3, 144 et 114‑1 du Code de procédure pénale (Question prioritaire de constitutionnalité).

    Elle constate que "... d’une part, les dispositions législatives qui régissent la détention provisoire ne subordonnent pas le placement ou le maintien de cette détention à la possibilité de garantir que l’incarcération respecte la dignité de la personne détenue, et d’autre part, il n’existe pas de recours ni de faculté d’injonction reconnue à une juridiction, permettant de mettre un terme à toute atteinte à la dignité de la personne incarcérée, résultant des conditions de sa détention."

    La décision d’interroger le Conseil Constitutionnel sur la constitutionnalité des textes relatifs à la mise en détention, n’est rien d’autre que la conséquence logique de celle de la CEDH.

    Et la Cour de cassation a déjà eu l’occasion de préciser que « les États adhérents à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont tenus de respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme sans attendre d’être attaqués devant elle ni d’avoir modifié leur législation ».

    Ce qui signifie que lors d’une décision de mise ou de maintien en détention, les juges vont devoir désormais se déterminer non seulement sur les critères rappelés ci-dessus, mais également sur les conditions de la détention elle-même, et garantir ainsi à une personne placée ou risquant d'être placée dans des conditions de détention indignes, la possibilité d’un recours permettant éventuellement à la Cour d’appel d’ordonner sa mise en liberté pour ce motif.

    C’est, après de multiples autres, une nouvelle ingérence des instances et juridictions supranationales dans notre droit et notre justice. Une intervention du législateur est en effet désormais inévitable :  Il faudra ajouter un 8° à l’article 114 repris ci-dessus. Quand un pays n'est plus maître d'édicter les lois qu'il estime nécessaire, il perd un élément essentiel de sa souveraineté.

    Tout ceci est au surplus une nouvelle démonstration de l’incapacité de nos gouvernements, obsédés par la prochaine élection, de prendre le temps de mettre en œuvre des politiques à long terme. On se désintéresse de ce qui n'intéresse pas la presse ou l'opinion. Peu importe l'intérêt général. Ce qui compte, c'est la place ! La politique pénitentiaire qui revient régulièrement dans les promesses électorales depuis des dizaines d’années n’a jamais vu le jour. Il ne faut pas s’étonner de telles décisions. Et compte tenu de l'état de nos prisons, les mises en liberté n'ont pas fini d'être prononcées. Comme disait Jacques Bainville « on aura les conséquences ».

    Au-delà de ces constats pitoyables, au fur et à mesure des renoncements, la France est de moins en moins maître de sa destinée. On se surprend à envier les anglais !

  • MALÉDICTION VERTE

    Hidalgo.jpg

    Les guérilleros de la justice sociale,bien partis pour être les pires ennemis de la gauche en 2022

     

    Christophe Girard, l'adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris, vient d'être poussé à la démission par des féministes et des écologistes. Cette crise laisse-t-elle présager des tensions pour l'avenir de la gauche en vue des élections présidentielles en 2022 ?

    Atlantico.fr : L'adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris Christophe Girard vient d'être poussé à la démission par des féministes et écologistes de la majorité d'Anne Hidalgo. Cet événement laisse-t-il présager de règlements de compte violents à suivre au sein de la gauche en vue des élections présidentielles en 2022 ?

    Édouard Husson : Ce sont deux générations de la révolution hyperindividualiste issue de 1968 qui se succèdent. Soutenir Matzneff, à une certaine époque, c'était être progressiste. Et il faut se rappeler comme ceux qui disaient la vérité sur Matzneff dans les années 1970 ou 1980 étaient eux-mêmes réduits au silence. Ne préjugeons pas de ce qu'a fait réellement Christophe Girard. Mais force est de constater qu'il est aujourd'hui contraint à la démission au nom d'un point de vue non moins progressiste - le progrès ça change régulièrement de contenu. Alice Coffin, qui a vingt ans de moins que lui, l'attaque avec le sérieux d'une gauchiste qui a décidé de se débarrasser d'un autre gauchiste dépassé par l'évolution historique. On est replongé dans l'atmosphère des grandes purges idéologiques. Christophe Girard a été en pointe dans la promotion du "mariage pour tous". Et Alice Coffin est elle aussi une militante "LGBT". Cela n'empêche pas une haine entre les deux comme la gauche en a le secret depuis la Révolution Française. 

    Nous sommes en effet, dans le monde entier, dans une phase de poussée gauchiste avec la constitution des cadres d'une nouvelle révolution culturelle. Et la révolution dévore ses enfants.

    Arnaud Benedetti : Cest un révélateur surtout. Une grande partie de la gauche a troqué le social - la matérialité collective de la lutte - pour le sociétal - un irénisme de lindividu. Mutadis mutandis elle a oublié le socialisme, la nation, les classes populaires, tout ce qui fait sur le fond son histoire politique pour se concentrer sur des revendications de minorités, de communautés. Cet " après - socialisme " pour reprendre le titre d’un ouvrage d’Alain Touraine a entraîné un effet d’évictions des classes populaires et de larges segments des classes moyennes. Cette américanisation de la gauche française est au principe de la crise de cette dernière, et des fractures que lon y rencontre. Lironie ou le paradoxe cest que l’épisode de l’éviction de Christophe Girard se déroule à l’intérieur d’une majorité municipale, celle de Madame Hidalgo, qui illustre jusqu’a l’incandescence ce poids du sociétal sur le politique. À vouloir capter la moindre secousse sociétale, sous réserve qu’elle participerait à la réalisation d’une émancipation individuelle, la maire de Paris est elle-même devenue, par le biais entre autres de son alliance avec les Verts, l’otage de minorités radicalisées qui en viennent à s’en prendre à des figures issues pourtant de cette même gauche écolo-sociétale. La révolution finit toujours par dévorer ses propres enfants ! 

    D'un point de vue historique, que laisse présager cette tendance à la radicalité pour l'avenir de la gauche ? L'alliance avec les mouvements écologistes qui comptent en leurs membres de nombreux radicaux est-elle une stratégie électorale gagnante ?

    Édouard Husson : Ce qui se passait le plus souvent dans le monde occidental, au XIXe et au XXe siècle, c'était un "confinement" de l'extrême-gauche et l'émergence d'une gauche de gouvernement. Lorsque François Mitterrand s'est allié aux communistes français, d'obédience post-stalinienne, ceux-ci étaient sur le déclin. Avec ce qui se passe à la mairie de Paris, nous avons affaire à une alliance avec un mouvement écologiste en pleine radicalisation idéologique. Pendant longtemps les Verts français ont été connus pour leur modération, au plan international. Ce n'est plus le cas. Ils participent pleinement de la radicalisation internationale du mouvement Vert qui tire de la crise engendrée par les mutations du capitalisme des conclusions erronées. Pour gagner électoralement, Emmanuel Macron ou Anne Hidalgo passent alliance avec ces Verts-là. Il est cocasse de voir le Maire de Paris s'offusquer des conséquences de son pacte électoral.

    Arnaud Benedetti : Il y aura dautres tensions à nen pas douter mais force est de constater que lécolo-sociétal pousse à une transformation du logiciel républicain et social de la gauche. Lécolo-sociétal nest pas national, il est post-républicain, individualiste bien plus que social, ce qui l’éloigne toujours plus de la gauche historique. C’est là un facteur de blocage non seulement à une dynamique unitaire mais à un retour à la crédibilité pour incarner une culture de gouvernement. À nouveau une partie de la gauche fait peur, ne rassure pas, incarne l’aventure. On a vu lors des dernières municipales des alliances parfois entre la droite et les marcheurs, y compris aussi avec le soutien des républicains pour des figures socialistes comme à Lille avec Martine Aubry, s’effectuer contre cette menace d’une gauche écolo-sociétale. Cette dernière, par ses éléments les plus radicaux, entrave les conditions d’une unité, car elle se situe par son caractère ultra hors des principes libéraux de libre-confrontation démocratique des convictions et à l’extérieur d’un arc républicain fondé sur l’universalité de la citoyenneté. Les porosités avec le communautarisme qui travaillent également la France insoumise pose la question de la désaffiliation républicaine d’une partie, certes encore minoritaire, de la gauche. L’effet de loupe provoqué par la victoire surestimée, à bien des égards, des écologistes dans un certain nombre de grandes métropoles a libéré le dogmatisme et la parole de certains des courants les plus radicaux de cet écologisme sociétal. Portés par une victoire, dopée par l’abstention massive, ce dernier entend imposer sa ligne dans un rapport de forces quasi inquisitorial. Et force est de constater que cela a marché à Paris puisque Christophe Girard s’est démis de ses responsabilités sur une simple logique du soupçon ! 

    Il y aurait eu une personnalité susceptible de procéder à une dynamique unitaire ; c’est, quitte à vous surprendre, Jean-Luc Mélenchon : il dispose de l’épaisseur oratoire, de la connaissance fine de son écosystème, de la mémoire historique, de la culture politique, de son ancrage à gauche, du charisme incontestable mais ses atermoiements avec le communautarisme et la surestimation de ses forces l’en empêchent à ce stade. 

    Le phénomène de dénonciation et de stigmatisation dépasse le champ de la gauche et s'observe également à droite. Quelle stratégie les partis traditionnels français doivent-ils adopter pour pouvoir exister en 2022 ?

    Édouard Husson : Quand on est de droite, on pousse d'abord un immense éclat de rire. N'est-il pas profondément réjouissant de voir la gauche s'auto-dévorer ? Malheureusement la droite ne peut pas profiter politiquement de cette guerre civile à gauche. En effet, la droite ayant pour habitude - depuis la Révolution Française- de régulièrement adopter les idées de gauche, elle se paralyse elle-même et laisse la gauche au pouvoir malgré les dissensions internes à cette dernière.  Regardez LR: le parti est, majoritairement, l'alliance de ceux qui acceptent un oukase venu de gauche et interdisent à la droite de la dénoncer. Vous avez des LR qui disent à la droite qu'on ne peut pas s'opposer aux réformes dites sociétales; d'autres qui disent qu'on ne peut pas s'opposer à l'écologisme; d'autres qui défendent le dogme libre-échangiste de la gauche libérale; d'autres qui refusent le contrôle de l'immigration; d'autres qui jugent la lutte contre l'islamisme déplacée etc....Au bout du compte, ce cartel des droites rassemble un parti du compromis avec la gauche car il ne serait pas possible d'être à 100% de droite. C'est-à-dire de refuser toutes les idéologies qui paralysent la France. Regardez comme une partie de LR a bêtement tué Fillon. Ou comme l'UMP a été, entre 2007 et 2012, parjure vis-à-vis de l'électorat Front National sur les sujets de sécurité et d'immigration. Ou comme Rachida Dati a mené une campagne prudente contre Anne Hidalgo, n'osant pas l'attaquer sur le sujet des embouteillages - il ne fallait pas mettre en cause le "zéro voiture". 

    La droite est actuellement d'autant plus mal en point, au plan national, que Marine Le Pen, elle-même, est atteinte du même syndrome que LR, celui de la "droite honteuse". Elle ne veut pas entendre parler d'union des droites. Elle révèle qu'elle est bien une femme de droite française en faisant tout pour ne pas avoir l'air de droite. 

    Les exclusions dont vous parlez à droite sont donc déterminées par ce qui se passe à gauche. La droite ne se rend pas compte de combien la gauche est religieuse : gnostique, millénariste, héritière du catharisme. Les contenus peuvent changer mais l'attitude fondamentale est toujours la même. Il y a, pour la gauche stalinienne ou maoïste, "politiquement correcte' ou 'woke", les purs et les impurs, les initiés et les ignorants, le paradis terrestre à portée de main. C'est pour cela que la gauche est si fascinée par l'islamisme, qui est son cousin. 

    La droite ne comprend pas qu'elle est le vrai espace de "laïcité", celui où l'on a pour devoir de refuser complètement les religions séculières que produit régulièrement la gauche. Et où l'on peut, l'on doit protéger le christianisme puisque l'Évangile est la matrice de la séparation du religieux et du temporel et de toute la modernité authentiquement émancipatrice : État de droit, démocratie, capitalisme etc....

    Arnaud Benedetti : Les problèmes ne sont pas les mêmes pour la droite de gouvernement et la gauche de gouvernement. La première a un problème despace politique, du fait de la triangulation communicante à droite exercée par Emmanuel Macron, encore plus depuis la nomination de Jean Castex à Matignon. S’y greffe également un problème d’incarnation. Aucune personnalité ne semble en mesure pour le moment de se détacher. Le " sarkowashing" du macronisme depuis le changement de Premier ministre vise à poursuivre l’asphyxie des républicains. Tout ceci a certes un côté artificiel mais puisque la gauche, par son incapacité à clarifier sa position avec les segments les plus ultras de sa galaxie, suscite un sentiment d’inquiétudes, l’électorat conservateur peut être amené à considérer que Macron est le meilleur barrage à opposer aux excès des écolos-sociétaux. 

    Pour la gauche de gouvernement, il s’agit d’inverser le rapport de forces à l’intérieur de son propre camp en ramenant les sociaux-démocrates à leur leadership. C’est loin d’être le cas, car le poids des verts a renversé les équilibres historiques de ce côté-là. 

    Quant à l’hystérisation du débat public, ce n’est pas, hélas, un problème nouveau. La défiltration de la parole renforce et accélère un phénomène qui dégrade les conditions de l’exercice de la confrontation démocratique, en personnalisant toujours plus les critiques, en privilégiant le préjugé sur l’argumentation, en substituant à la culture générale qui était la marque des grands politiques du passé une culture de l’instantanéité sans autre profondeur que celle d’une com’ de l’émotion ou de la surréaction, en transformant l’opinion en tribunal bien plus qu’en acteur collectif du débat. Le cash et le clash sont les deux mamelles de la post-démocratie...

    Edouard Husson, Arnaud Benedetti

  • Sale temps pour les Traoré

    A Traoré.jpg

    Assa Traoré le 13 juin 2020 a Paris. (c) Eric Dessons/JDD/SIPA/2006141600

     

    Entre révélations embarrassantes et révolte populaire 2.0 (#onveutdesnoms), on dirait que le vent tourne pour la famille qui voulait mettre la France à genoux.

     

    On ne salit pas les morts. À cette règle, je trouve néanmoins nécessaire d’ajouter qu’on ne doit pas les instrumentaliser. Depuis des années, la famille Traoré réécrit l’histoire, faisant passer l’État pour une machine totalitaire, et peignant le défunt Adama comme le gendre idéal, alors que Le Point nous livre d’étonnantes informations sur les viols dont il est soupçonné.

    En parallèle, la France qu’on voudrait humilier – celle qui s’oppose aux injonctions d’une sempiternelle repentance –, silencieuse, périphérique, coupable car blanche, a contre-attaqué. Sur Twitter, elle a depuis plusieurs jours réussi à noyer la propagande du clan Traoré et autres associations racialistes en diffusant les hashtags #laracailletue, #stopauxtraore ou encore #onveutdesnoms. Lassés de voir la réalité travestie, des milliers de citoyens ont finalement pris à leur propre jeu les obsédés de la race.

    L’affaire Traoré, feuilleton sans fin

    Chaque matin viennent à nos oreilles de nouvelles révélations sur l’affaire Traoré et sa nébuleuse. Nous avons sur Causeur mis en lumière le passé professionnel confondant de la sœur Assa. Autour d’elle s’agite une troupe nombreuse, fruit d’une polygamie, qui, je le rappelle est interdite par la loi française, mais que la justice de notre pays a condamnée pour bien d’autres motifs.

    Adepte des causes épiques, je doute que même notre nouveau garde des Sceaux aurait accepté de représenter un tel dossier. Celui d’une mort malheureuse, mais pour laquelle quatre expertises ont confirmé l’innocence des gendarmes. Celui d’une prétendue victime au casier judiciaire généreux, qui le jour de son décès a tenté d’échapper deux fois aux forces de l’ordre, et dont on apprend cette semaine que le co-détenu qui l’accusait de viol a été indemnisé (à hauteur de 15 000€).

    La « fachosphère » n’exige pas le rétablissement de la peine de mort, mais de la vérité

    C’est dans un contexte de défiance vis-à-vis de la police – et même de toute une population blanche – instauré par le Comité Vérité et Justice pour Adama, que des voix dissonantes se sont élevées. Les faits à l’origine de ce sursaut sont barbares, ils symbolisent l’hyperviolence devenue quotidienne et ont ôté la vie à des innocents : il s’agit du meurtre du chauffeur de bus Philippe Monguillot à Bayonne, de la gendarme Mélanie Lemée fauchée lors d’un contrôle routier, et de la jeune aide-soignante Axelle Dorier dont le corps a été trainée sur 800 mètres le weekend dernier à Lyon. Ces trois victimes ont été gratuitement mises à mort. Devant l’horreur, les internautes ont exigé des noms ; puis les ont rapidement obtenus. Et là, patatras : tous les noms des participants semblaient être à consonance étrangère. Ces crimes, s’ils avaient été commis envers des Noirs ou des maghrébins, auraient évidemment réveillé la meute racialiste, étonnamment inerte face à ces récents assassinats. Dans la logique des Traoré et consorts – qui trient les citoyens selon la couleur de leur peau –, ce constat aurait dû à nouveau mettre le feu aux rues. Tout cela produit l’inverse de l’effet escompté : à vouloir tout traiter par le prisme de la race, ce sont finalement les minorités qui sont exposées au ressentiment.

    Cette bataille autour des noms est également la conséquence d’une exaspération face à la manière dont les grands médias rapportent ce type de dossiers. Des internautes ont exhumé une vidéo surréaliste de l’émission 28 Minutes sur Arte, où les intervenants nous expliquent sans vergogne qu’il est de coutume, pour évoquer les bourreaux, de remplacer les prénoms susceptibles de réveiller le populisme par des prénoms de Français que les indigénistes considèrent comme « privilégiés ».

    C’est la rue qui tue. Pas la police

    En opposition au fantasme de racisme systémique hurlé par celle qui se rêve en Rosa « Traoré » Parks – version toc –, appuyons-nous sur du factuel. En ces temps de cathédrales qui brûlent, il est nécessaire je crois de « remettre l’église au milieu du village ». Il parait que la police tyrannise les minorités ? Bruno Pomart, maire et instructeur du Raid, nous livre une toute autre réalité : chaque année, ce sont 600 policiers qui sont blessés par arme ! À croire que quand on tient à son intégrité physique, il vaut mieux être un voyou de banlieue que porter l’uniforme

    Dans son rapport de 2019, l’IGPN enregistre 19 décès, précisant que plus d’un tiers résultent « du comportement direct du particulier ou de son état physique », et que la mort n’est pas forcément occasionnée par l’intervention des policiers, mais peut être provoquée par une cause exogène. Il est également nécessaire d’indiquer que parmi ces « martyrs » sont comptabilisées des personnes qui se sont suicidées, qui ont perdu la vie en prenant la fuite, ou encore qui venaient de perpétrer un attentat (!). Ces chiffres viennent balayer la théorie selon laquelle notre police pratiquerait l’épuration ethnique, comme l’atteste Camélia Jordana. Mais là où la starlette qui s’improvise procureur pourrait parler avec justesse de « massacre », c’est en évoquant les homicides recensés en France : 970 rien que pour l’année 2019 ! Le « pire bilan qu’on ait vu depuis des années », d’après Alain Bauer. La faute à la police, Madame Jordana ?

    Quant à Madame Traoré, la lutte qu’elle mène doit être éreintante. Enfanter le faux du vrai exige d’immenses ressources, et elle parait très fatiguée dans ses récentes interviews. Ne serait-ce pas le moment idoine pour prendre un nouveau congé ?

    Jean-Pascal Caravano

    Causeur

  • Après l'incendie de la cathédrale Sain-Pierre et Saint-Paul de Nantes

    Bern.jpg

    “Ça montre que notre République est en très mauvaise santé.

    Ça pose le problème du vivre ensemble.

    Si on s’attaque aux lieux de culte…”

    Stéphane Bern, complètement sous le choc de ce nouvel incendie, a répondu à quelques questions de nos confrères du Parisien.

    Quelle a été votre première réaction ce samedi matin ?

    STÉPHANE BERN : C’est dramatique. J’ai l’impression que le cauchemar recommence, avec la même émotion… Ce qui est encore plus terrible, c’est qu’il s’agit visiblement d’un incendie criminel avec trois départs de feu. Le vitrail d’Anne de Bretagne de 1499 détruit, des tableaux détruits, les grandes orgues détruites… J’ai l’impression de replonger depuis ce matin, 7h44, dans un cauchemar. Je me dis : « Mais quand est-ce qu’on va prendre enfin conscience que le patrimoine doit être protégé, défendu, et doit être une grande cause nationale! »

    Le fait qu’il ne s’agisse pas, selon les premiers éléments de l’enquête, d’un accident renforce votre colère…

    STÉPHANE BERN : C’est inimaginable, monstrueux. Ça pose question sur la société qu’on est devenu : ça veut dire que plus rien n’a de sens, plus rien n’a de valeur, plus rien n’a d’importance. C’est une forme de nihilisme terrible. Ça montre que notre République est en très mauvaise santé. Ça pose le problème du vivre ensemble. Si on s’attaque aux lieux de culte… (il ne termine pas sa phrase).

     

    HISTOIRE DU GRAND ORGUE DISPARU DANS L'INCENDIE

    Orgue Nantes.jpg

    Le grand orgue : 4 siècles d’une histoire riche et mouvementée au service de la liturgie nantaise.

    Dominant majestueusement la nef depuis sa haute tribune érigée en 1620, le grand orgue, auquel on accède par un escalier ne comptant pas moins de …66 marches, est l’œuvre du « facteur » Girardet.

    Une évolution instrumentale aussi riche que permanente…

    De l’instrument de Girardet, doté à l’origine, en 1621, de 27 jeux (*) à l’instrument que nous connaissons aujourd’hui, fort de 74 jeux, une succession de 5 restaurations dont 2 méritent d’être plus particulièrement soulignées de par l’ampleur de l’impact qu’elles ont eue sur la composition et « l’esthétique musicale » de l’orgue que nous connaissons aujourd’hui.

    En 1784, le grand « facteur du Roy » François- Henri Cliquot (1732-1790) à la réputation considérable, achevait une restauration- extension significative portant l’instrument à 49 jeux répartis sur 5 claviers manuels et un pédalier : c’est cette « empreinte Cliquot » qui a donné au grand orgue l’ « esthétique classique» que l’on reconnaît aujourd’hui dès lors que sont interprétées à ses claviers les œuvres des « Grand–maitres » de l’ « Ecole d’Orgue française » de Nivers à Grigny, en passant par Clérambault, Le Bègue ou Marchand.

    Près de deux siècles après, en 1970, eut lieu la seconde restauration-extension décisive quant à la « définition esthétique » de l’instrument telle que nous pouvons l’appréhender aujourd’hui.

    Œuvre du facteur Joseph Beuchet, cette restauration-extension s’inscrivait dans le cadre d’un projet devant porter le grand orgue à 89 jeux * ce qui en aurait fait un « frère jumeau » de l’orgue de Saint-Etienne-du-Mont, à Paris.

    En écho à la touche « classique » de Cliquot, cette restauration-extension, réalisée par la « Manufacture nantaise de « Grandes Orgues Beuchet-Debierre », a apporté une « modernité » tant technique (transmission électrique ,combinaisons ajustables) qu’esthétique (jeux de fonds, mixtures) à l’instrument, autorisant les organistes, à interpréter désormais ,avec un égal bonheur, outre les « classiques » des 17è et 18è siècles, toute la littérature de l’Ecole d’Orgue française des 19è et 20è siècles, de César Franck à Jean-Louis Florentz, en passant par Louis Vierne, Charles Tournemire, Marcel Dupré, Maurice Duruflé et tant d’autres !

    Marquée par de nombreux contretemps, dont la réfection des voutes, cette restauration permit au grand orgue de « se reposer » près d’une dizaine d’années puisque, démonté en 1956, le « nouvel instrument », après une première tranche de travaux le portant à 74 jeux réels ¹, ne fut inauguré qu’en novembre 1971. Aujourd’hui encore, le grand orgue reste dans cette configuration, le projet initial du facteur, Joseph Beuchet, n’ayant toujours pas été mené à son terme. Ses 5500 tuyaux ne cessent de chanter la « beauté » avec conviction, mais non sans nuance, en un harmonieux dialogue alternant douceur mystique des pleins jeux et puissance « impressionnante » du « tutti ».

    Une histoire très mouvementée.

    Le grand orgue, tout au long de ses 4 siècles d’existence, a partagé la vie de la cathédrale et des Nantais.

    Rescapé de la révolution, des bombardements et de l’incendie de 1972….

    Moins de 5 ans après la réception des travaux effectués par François-Henri Cliquot , la révolution française éclate, avec son cortège d’ « exactions » ! A Nantes même, déjà, certaines orgues sont détruites et la cathédrale transformée en « Temple de la raison » : l’orgue est en grand danger et sera sauvé par…l’organiste de l’époque, Denis Joubert qui en y interprétant la Marseillaise, sut convaincre le Comité révolutionnaire de tout l’intérêt qu’il y aurait à conserver l’instrument pour animer les nombreuses « fêtes révolutionnaires » qui se déroulaient dans la cathédrale : pari gagné !

    Une dizaine d’années plus tard, c’était l’explosion de la tour des Espagnols, poudrière du Château-des-Ducs, qui détruisait tous les vitraux et les chapelles de la nef collatérale sud, sans toutefois causer de dommage à l’orgue.

    Quelques 150 ans après, ce fut autour des bombardements de menacer le transept sud de l’édifice et le « mobilier » de la cathédrale.

    Enfin, dans la nuit du terrible incendie du 28 Janvier 1972, seuls le courage et l’abnégation des compagnons de la « Manufacture Beuchet-Debierre », rappelés de nuit, Joseph Beuchet fils à leur tête, et de l’abbé Félix Moreau, lui aussi présent, agissant en concertation avec les pompiers, permirent de sauver le grand orgue, inauguré deux mois auparavant, après 10 ans de silence.

    Des hommes et femmes de talents au service de l’instrument et de la liturgie…

    De 1627 à nos jours, parallèlement à la vie propre de l’instrument, c’est une longue chaine humaine de 34 organistes qui se sont succédés à ses claviers pour accompagner la liturgie des offices, soutenant tour à tour le chant des fidèles ou interprétant les œuvres des plus grands maîtres ainsi que les leurs propres.

    Outre Denis Joubert, déjà cité pour son à-propos « historique », on peut distinguer dans cette succession d’ « artistes-serviteurs de la louange », pour leur rayonnement national voire international, le chanoine Georges Courtonne, compositeur et pédagogue illustre, qui tint les claviers durant 32 ans ; l’abbé Félix Moreau, son élève, actuel titulaire honoraire, qui lui succéda en 1954, soit soixante ans de service à ce jour, connu, lui aussi, pour ses qualités de professeur et compositeur de pièces liturgiques, notamment pour 2 orgues ; enfin, les actuels co-titulaires Marie-Thérèse Jehan, 1er Prix du CNSM de Paris, Michel Bourcier, 1er Prix d’Analyse musicale du CNSM de Paris et Mickaël Durand, le benjamin, diplômé de ce même CNSM en 2012.

    (*) Jeu : ensemble des tuyaux appartenant à une famille de timbre identique, dans une taille donnée : par exemple, « Flûte de 4 », « Bourdon de 8 », l’indice numérique indiquant la hauteur, en « pied », de la partie supérieure du tuyau, au dessus de la bouche, pour la note de « UT grave ».

    (1) pour découvrir la composition détaillée des jeux de ces deux instruments se reporter au site internet des « Amis de l’orgue de Loire- Atlantique » ainsi qu’au magnifique ouvrage, « La grâce d’une cathédrale », éditeur « La Nuée Bleue », pages 269 et 275, dans lequel l’abbé Félix Moreau, pour le grand orgue, et Pierre Legal, organologue, pour l’orgue de chœur, content avec érudition et talent l’histoire de ces deux instruments.

     

  • Légitimité républicaine ou caprice totalitaire

    Macron-.jpg

    Elton John et Emmanuel Macron, président de la République.

    Fête de la musique au palais de l'Élysée

     

    Il est des questions fondamentales qu’il serait utile de se poser si l’on veut en sortir.

    Nos gouvernants sont-ils légitimes ? Grave autant qu’audacieuse question, à la limite de l’impertinence, dira-t-on. Selon l’usage actuel et dans la mentalité d’aujourd’hui, il semble saugrenu de se permettre de la poser. Sauf à s’apparenter dans l’opinion au terrorisme anarchique, ce qui ne saurait être ici le propos de pareille interrogation.

    Il est ainsi admis par principe à la fois métaphysique, moral et juridique sur lequel il est impossible de revenir, et indépendamment de toutes les théories constitutionnalistes et de tous les discours des auteurs attitrés en sciences politiques, que la légitimité de nos dirigeants doit être et ne peut être que reconnue pour cette simple et unique raison qu’ils ont réussi le concours électoral approprié, car comment appeler autrement le système politique que la France subit en l’entérinant ? Il suffit que ce concours soit gagné au moment précis où il faut le passer ; c’est la condition sine qua non, la seule contraignante. Rien ne sert d’être majoritaire effectivement dans la population si, pour une raison ou pour une autre, ce choix ne peut se traduire concrètement à l’instant crucial. Évidence et tautologie, dira-t-on encore en haussant les épaules devant tant de truismes. Et qu’est-ce que ça prouve ? ajoute-t-on.

    Absolutisme métaphysique

    Continuons cependant : à partir de ce moment, le candidat qui l’emporte est estampillé pour la durée prévue avec tous les pouvoirs afférents. Le point important est donc de tout miser sur le moment-clé ou, plus généralement, sur les différents moments que fixent les échéances concernées. Mais c’est partout pareil dans le monde des démocraties avancées, rétorquera-t-on. Que non ! Il y a, bien sûr, force similitudes. Cependant il est une différence notable : les autres pays ont d’autres sources de légitimité qui leur viennent de leur propre histoire et qui aboutissent à des combinaisons et des équilibres : les pays anglo-saxons, les pays germaniques, ceux de l’Europe du Nord, de l’Europe du Sud, de l’Europe de l’Est, même la Russie constitutivement autocratique. Ils ont toutes sortes de contre-pouvoirs, pour parler le jargon actuel ; parlons plutôt de forces politiques et sociales naturelles et tout aussi bien religieuses, historiques et morales qui tempèrent un jeu démocratique nécessairement, en son mécanisme même, sommaire, brutal et totalitaire : ce « tout est à moi » puisque j’ai gagné l’élection et que je suis désormais et la légalité et la légitimité, le tout de la politique et la règle suprême de la société. Cet absolutisme métaphysique qui n’a rien à voir avec ce qu’il est convenu d’appeler la monarchie absolue, est la raison d’être même des institutions françaises, leur fondement idéologique – rousseauiste dans son essence – et leur caractéristique pratique. Il s’agit d’un schéma de pensée et d’action proprement névrotique qui induit à la paranoïa ceux qui s’y livrent ; notre histoire depuis plus de deux cents ans ne le prouve que trop. Et, parallèlement, s’en trouvent terriblement affectés les pays d’arriération politique qui se sont mis généralement, malgré leur configuration historique totalement différente, à l’école de la France républicaine et de ses prétendus sublimes principes révolutionnaires. Qui ne sait, pour peu qu’il ait étudié sérieusement, que les totalitarismes des deux derniers siècles, y compris le germanique, et jusqu’au fond de l’Asie, sont tous sortis historiquement, politiquement, idéologiquement de la matrice de la Révolution française. Des centaines de millions de morts, une barbarie sans nom, comme il a été prouvé, écrit, publié. Sans malheureusement que ça ne serve à grand-chose en France. Pas de quoi faire les fiers ! Et, pourtant on n’en sort pas. Le psittacisme est de règle du haut en bas de notre société, malgré tous les esprits libres qui protestent contre la bienpensance officielle. La France est enfermée comme un écureuil dans sa cage, condamnée à tourner indéfiniment dans sa prison idéologique. Qui l’en fera sortir ?

    Les pays de l’Est retrouvent leur histoire ; les Anglais veulent rester anglais, même si on prétend le leur faire payer, ce qui évidemment n’aboutira pas ; l’Allemagne sera contrainte – d’abord pour des raisons économiques et financières – de se ressaisir, Europe ou pas Europe, euro ou pas euro ; l’Italie poursuit sa voie en dépit de Bruxelles. Tout sera de plus en plus à l’avenant dans le monde. Les États-Unis sont fondamentalement une fédération d’États. Le président ne prétend pas régenter les cinquante États qui la composent ; Donald Trump a beau s’agiter, son action se circonscrit à la politique étrangère, à la défense et à l’attaque commerciale, à la macro-économie et à l’exaltation de la puissance militaire avec les risques encourus. Ce qui est déjà considérable. Pour le reste, il ne peut que tenter d’influencer.

    En France il en va différemment. Pas seulement en raison de la constitution de la Ve République qui, de fait, a abouti, avec ses évolutions quasi obligées, à l’hypertrophie de l’élection présidentielle ; et les réformes macroniennes ne font qu’aggraver le phénomène, ce que veut incontestablement le chef de l’État. Plus spécifiquement encore en raison de la structure fondamentalement jacobine du régime qui oppresse la France – ça commence à se dire – où la prétendue décentralisation ne fut jamais que des procédés juridico-administratifs pour permettre aux gens de pouvoir et aux partis de pouvoir de s’arroger encore plus de pouvoirs. Tous ceux qui se sont essayés en toute bonne foi à cette vaine et sotte partie ont parfaitement compris. Et il n’est même pas sûr que l’autorité préfectorale en soit sortie grandie et plus assurée.

    La légitimité du caprice ?

    Tout est faussé en France. Tout. Car il n’y a aucune autre source de légitimité que la pseudo-élection présidentielle qui résume et concentre toutes les autres et qui se réduit à un truc de manipulation électorale. Le savent bien les esprits politiques qui ont un tant soit peu réfléchi sur les évènements récents. Tous les instruments de pouvoir, tous les corps intermédiaires, et même les partis politiques, ont servi de dépouilles, au seul profit et à l’unique gloire du vainqueur. Et qui compte bien, pour sa part, accumuler encore d’autres trophées !

    Pensez donc : vous gagnez l’élection au moment précis où il le faut, vous avez un socle électoral d’à peine 25 % des votants. Il suffit d’affoler, d’orienter l’électeur, d’user de tous les moyens, de mener la manœuvre à terme, de la reproduire à chaque élection et, c’est bon, vous voilà intronisé, légitimé, maître absolu des choses et des gens !

    C’est comme si vous l’aviez emporté avec une majorité écrasante. Tout le monde en est persuadé et ne reste plus qu’à discuter avec ceux qui vont venir chercher des miettes dans votre main. Le gouvernement va se verdir, dit-on : admirable ! C’est-à-dire casser encore plus notre appareil industriel.

    Ainsi, tout le pouvoir se concentre dans cette seule légitimité qui se qualifie de républicaine : il n’y en a pas d’autre. Rien n’existe en dehors d’elle. Mesurons bien l’étendue d’un tel pouvoir : c’est le droit de commander la France et les Français comme le prétendu vainqueur l’entend, d’exécuter tout son programme et nul ne sait jusqu’où il va, de faire voter ses lois dans tous les domaines sans exception, ne laissant à l’opposition que le maigre os d’un RIP aléatoire, d’encadrer la vie des citoyens de la naissance à la mort, de les éduquer, de les former, de les surveiller, de les administrer, de leur signifier le bien et le mal, car l’éthique – c’est énorme – est de son domaine, de donner des enfants gratuitement et selon le désir de chacun et de chacune, de gérer leur patrimoine commun, d’en décider souverainement, et de mettre la main sur leur patrimoine privé. Souvenons-nous des élections européennes, transformées habilement de défaite pratique en victoire théorique, voilà le Premier ministre qui ne représente plus guère que 20 % de 50 % d’électeurs, ô légitimité démocratique, refaisant un discours de politique générale comme pour repartir en chevauchée réformatrice, progressiste et républicaine. Au lendemain des élections municipales qui a vu la plupart des maires élus avec 20 % ou 30 % des électeurs inscrits, la même mascarade se reproduit ! Et il y a encore des gens qui croient à de tels artifices de duperie ! Et Macron s’imagine qu’il va mener l’Europe avec de pareils procédés.

    On se souvient aussi du groupe d’invertis qui se fit photographier avec le couple présidentiel, à l’occasion de la fête de la musique, le chef du prétendu chœur tenant enlacée la première dame et faisant de deux doigts levés un signe obscène non équivoque qui n’était qu’un outrage de plus à la France : Emmanuel et Brigitte riaient ! Le 21 juin 2019, le président de la République, avant le concert où rien ne représentait la France ni la vraie musique française, décorait de la Légion d’Honneur le chanteur anglais Elton John, « devant son mari », précisaient les agences de presse. La photo officielle montre sur le perron du palais de l’Élysée Emmanuel Macron et Elton John avec sa croix, main dans la main, doigts dans les doigts. Et personne ne dit rien ! Franchement quel honneur reste aux Beltrame, Bertoncello et Pierrepont, et aux sauveteurs sacrifiés ?

    Ce n’est pas seulement la France qui est bradée, c’est l’honneur de la France qui est outragé, ce qui est encore pire ! La légitimité de Macron se réduit à son caprice. Le problème, c’est qu’il est totalitaire. Il est la République.

    Hilaire de Crémiers

    PM.jpg

  • Des avocats espionnés par le parquet national financier, création de François Hollande

     

    Top secret.jpg

    Un nouveau scandale en perspective... Ainsi va la vie politique française.

    Nos gouvernants auront-ils le respect d'une seule de nos libertés fondamentales ?

    ________________________________

     

    Une enquête de l’hebdomadaire « Le Point » révèle que plusieurs ténors du barreau de Paris ont fait l’objet d’une enquête secrète du parquet national financier (PNF), en marge de l’affaire dite des « écoutes » qui vise Nicolas Sarkozy. Un des avocats concernés, Éric Dupond-Moretti, a d’ailleurs annoncé sur LCI son intention de déposer plainte contre ces « méthodes de barbouzes ».

    L’existence de cette enquête, parallèle aux investigations dans l’affaire dite des « écoutes », était connue et dénoncée de longue date par la défense de l’ancien président et de son conseil, mais pas son contenu ni l’ampleur de la surveillance de tous ces avocats. En effet, selon l’hebdomadaire, les factures téléphoniques détaillées (« fadettes ») de plusieurs ténors du barreau et de leurs collaborateurs ont été épluchées par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), ainsi que celle d’une magistrate ou des lignes fixes du PNF. Certains avocats ont même été géolocalisés. Ces révélations ont ulcéré les avocats concernés. 

    Julien Michel

    la Lettre patriote

  • ÉDITION SPÉCIALE : DÉCÈS DE JEAN RASPAIL

     

    LE DRAPEAU PATAGON

     

    EST EN BERNE

     

    JEAN RASPAIL EST MORT

     

    Raspail2.jpg

    Nous rendons un hommage spécial à Jean Raspail qui avait la France dans le sang, avait si bien décrit l'abime dans lequel elle s'enfonce chaque jour et prédit il y a déjà presque 50 ans d'une manière si brillante et si réaliste, la situation d'aujourd'hui.

     

    L’écrivain, journaliste, explorateur, monarchiste est mort ce samedi 13 juin à midi, à l’âge de 94 ans.

    Le consul général de Patagonie n’est plus. Né le 5 juillet 1925, trop jeune pour s’engager dans la Résistance, il devra attendre 1949 pour prendre le large. Il a posé son sac en Terre de Feu, aux Antilles, en Alaska, au bord du lac Titicaca ou encore à Macao et bien sûr en Terre Sainte.

    Moi, Antoine de Tounens.jpg

    Suite à Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, (1981), histoire d’un jeune homme partit, vers 1860, conquérir la lointaine Patagonie, Raspail s’autoproclame consul général de Patagonie. Des lecteurs lui écrivent pour lui demander d’être naturalisés patagons.

     

     

     

     

     

     

    ELe-camp-des-saints-2.jpgn 1973, l’écrivain publie un ouvrage prophétique Le Camp des Saints, décrivant la France d’aujourd’hui confrontée à l’arrivée massive d’immigrés, avec la complaisance d’une population et d’un clergé lobotomisés.

     

     

     

     

     

     

     

    Sire-2.jpg

     

    En 1991, il publie Sire qui narre le sacre de Philippe Pharamond de Bourbon en 1999. Le 21 janvier 1993, il organisa une commémoration des 200 ans de la mort de Louis XVI, place de la Concorde.

     

     

     

     

     

     

    Le-roi-est-mort-vive-le-roi-2.jpgDans Le Roi est mort, vive le Roi !, Jean Raspail s’adresse à un jeune prince trentenaire au plus, car «passé cet âge, lon se met à penser chacun de ses actes, on lime son cœur, on tue son âme, on se trahit à chaque instant, car nul ne peut mener sa vie autrement en ces temps qui sont nôtres». Et cest lAppel dun homme libre au Roi qui retentit ici à loreille dun Prétendant qui oserait enfin se déclarer le premier et esquisser un geste pour tirer du néant le principe royal par cette grâce divine qui fit les rois de France, et qui échappera toujours au pouvoir des hommes. Il suffirait pour cela d’un peu de mémoire historique, d’un peu de courage, d’un peu de fierté, d’amour-propre, le tout chapeauté par un certain goût pour la belle attitude. Et il le prévient, par avance, de l’attitude de l’Eglise qui est en France :

    "L’Eglise catholique qui est en France s’accommode admirablement de la République. La République l’a déchargée d’une partie de son magistère et elle s’en trouve infiniment soulagée. Elle a choisi définitivement son camp. Elle s’est même laïcisée. […] Ce n’est pas, ce ne sera plus une Église rebelle. Elle a pris acte – et que faire d’autre ? – que la France n’est plus chrétienne et que  la “fille aînée de l’Eglise” a coiffé le bonnet phrygien, catholiques compris, à commencer par les plus zélés, ceux qui étaient naguère votre soutien naturel"

     

    L'anneau du pecheur-2.jpgL'anneau du pêcheur paru en 1995 évoque la figure d'un vieil homme qui erre dans Rodez à Noël 1993, à la recherche d’un peu de pain et de soupe. Lorsqu’on lui demande qui il est, il répond : Je suis Benoît.
    Près de six siècles plus tôt, le concile de Constance a mis fin au grand schisme d’Occident en déposant le dernier antipape avignonnais, Benoît XIII. Pourtant, cette lignée de papes rebelles ne s’est pas éteinte. Simplement, sa trace s’est perdue. Et voilà que les services secrets du Vatican lancent leurs meilleurs agents sur la piste du mendiant de Rodez, qui porte dans sa besace l’anneau du pêcheur, emblème de cette Église de l’ombre…
    Autour d’un personnage bouleversant d’humanité et de grandeur, le conßit éternel de la fidélité et de l’oubli, de la Foi toujours sommée de se soumettre au monde.

     

    Auteur de d'une trentaine de romans, Jean Raspail a obtenu de nombreux prix :

    • Prix Jean-Walter 1970, pour l'ensemble de son œuvre
    • Grand prix du roman de l'Académie française 1981, pour Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie
    • Prix Chateaubriand 1986, pour Qui se souvient des hommes…
    • Prix du Livre Inter 1987, pour Qui se souvient des hommes…
    • Prix Charles-Oulmont 1987, pour Qui se souvient des hommes…
    • Prix Gutenberg 1987, pour Qui se souvient des hommes…
    • Grand prix du roman de la Ville de Paris 1992, pour Sire
    • Prix Alfred de Vigny 1992, pour Sire
    • Prix Renaissance des Lettres 1993, pour Sept cavaliers…
    • Prix Maison de la Presse 1995, pour L'Anneau du pêcheur
    • Prix Prince-Pierre-de-Monaco 1996, pour L'Anneau du pêcheur
    • Grand prix littéraire Jacques-Audiberti 1999, pour Hurrah Zara !
    • Grand prix Jean-Giono 2001, pour Adiós, Tierra del Fuego
    • Prix des intellectuels indépendants 2002, pour l'ensemble de son œuvre.
    • Grand prix de littérature de l'Académie française 2003, pour l'ensemble de son œuvre.
    • Prix Daudet 2004, pour l'ensemble de son œuvre
    • Prix Jules-Verne de l'Académie de Bretagne 2004, pour Les Royaumes de Borée
    • Prix littéraire Salon Nautique – Le Point 2006, pour En canot sur les chemins d'eau du Roi
    • Prix littéraire de l'armée de terre – Erwan Bergot 2006, pour En canot sur les chemins d'eau du Roi
    • Grand prix des explorations et voyages de découverte 2007, pour En canot sur les chemins d'eau du Roi.
    • Prix Combourg 2008, pour l'ensemble de son œuvre
    • Prix Wartburg de littérature 2009, pour l'ensemble de son œuvre
    •  

    Le 22 juin 200, il postule à l'Académie française au siège de Jean Guitton, et recueille 11 voix (6 pour Max Gallo et 4 pour Charles Dédéyan). Classé comme politiquement très incorrect il n'obtient pas la majorité requise pour être élu. L'Académie s'est privée d'un écrivain de grand talent. Il n'a pas pour autant perdu ses milliers d'admirateurs et de fidèles lecteurs.

    Pour son ouvrage prophétique, "Le Camp des Saints", publié en 1973, les dévots du "genou à terre" et autres repentants compassionnels, lui tombent déjà dessus post mortem. Bien au-delà de ce seul opus qui fait controverse, Jean Raspail, c’est une œuvre romanesque immense. Il fut un formidable conteur du rêve, du mythe, de l’épopée, du don de soi : "Sire", "L’Anneau du Pêcheur" et encore "Septentrion", enfin, plus récemment l’admirable "La Miséricorde", inspirée du terrible crime du curé d’Uruffe.

    À sa famille et à ses proches nous adressons nos plus sincères condolénaces

    DRapeau patagon.png

     

  • Tout s'accélère, la France est désormais en danger de mort

     

    Manif.jpg

    C’est une mise en place de grande envergure à laquelle nous assistons.

    Face à un gouvernement de plus en plus statique et, par endroits, en cours de repli, la Grande Coalition des démolisseurs de la France consolide ses positions, dévoile en partie sa stratégie et surtout, continue à recruter de la troupe.

    Cela ressemble assez à « la drôle de guerre » de 1939, au cours de laquelle les militaires français, « observateurs » empêchés de prendre l’initiative par les politiques, furent contraints de suivre à la jumelle le mouvement allemand qui, un peu plus tard, devait les terrasser.

    Aujourd’hui, la bataille décisive n’est pas engagée. Mais à voir avec quel sinistre enthousiasme des milliers de jeunes de chez nous se rallient à ceux qui s’en débarrasseront le moment venu, on peut présager une reddition de leurs gouvernants en rase campagne, sous le simple prétexte de les épargner.

    L’émotion dont parlent les spectres qui nous livrent, ce brouet réservée au peuple, se nomme chez eux terreur. Seuls les vaincus désignés par l’Histoire éprouvent cela, avant tout le monde.

    Nous allons perdre cette guerre, sauf sursaut des forces encore capables, tout de suite, de la prévenir et, très vite, de s’y engager pour y mettre fin. Ces forces ne sont en aucune manière civiles. Pouvoir et société de la France sont tétanisés, fixés au sol par la menace.

    Ces forces-là, qui remettraient en ordre les choses assez prestement, sont aujourd’hui soit muettes, soit en complet désarroi. L’affaire s’engage plutôt mal.

    Il faut pourtant espérer, et continuer à mobiliser les âmes à défaut des bras. Tout ce qui se passe en ce moment a été prédit, décrit, pièce par pièce, au détail près, ici-même et dans quelques endroits trop rares de lucidité citoyenne et patriotique. Treize années de mises en garde, d’alertes, de tocsin sonné, suivant trois décennies d’un constat de plus en plus alarmant fait par les uns et par les autres, aboutissent à l’amertume encolérée d’avoir eu raison depuis le début.

    Tout s’accélère. La France est désormais en danger de mort.