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Politique - Page 6

  • Une nouvelle rubrique de notre blog : les idiots utiles

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    L’origine de l’expression n’est pas sure : elle est, par habitude, attribuée à Lénine pour désigner ceux qui, sans le vouloir, par bêtise ou ignorance, ou peut-être en le réalisant pleinement, se comportent en ami et soutien de nos ennemis les plus acharnés et sont donc pour eux de précieux alliés. Au temps de la splendeur du Parti communiste, on les appelait également « les compagnons de route ».

    Par les temps qui courent, et depuis trop longtemps, ils sont légion à faire preuve d’angélisme et de niaiserie à vouloir, à tout prix, croire et faire croire à la possibilité d’amendement ou de bonne volonté de ceux qui envahissent notre pays avec la ferme intention de nous assassiner

    Certes tout le monde peut se tromper.

    Il est toutefois plus grave et inadmissible de se complaire et de persister dans l’erreur, pour quelques fois des raisons idéologiques, plus souvent pour des motifs de purs calculs électoralistes. Encore plus tragique quand cette attitude émane de responsables dont la mission est, avant tout, de nous protéger, alors que la dramatique actualité représente un démenti quotidien à leurs élucubrations.

    Pour débuter cette rubrique, nous avons tout de suite pensé à celui qui est en charge du ministère régalien fondamental, de la justice, première mission de l’État. Dupont-Moretti correspond, comme de nombreux autres que nous ne manquerons pas d'inclure régulièrement dans cette rubrique, au type même de "l'idiot utile". Il est désormais relégué à la dixième place dans l’ordre des ministres, ce qui donne une idée de l’importance que ce gouvernement donne à l’impérieuse nécessité de travailler à l’équilibre de notre nation.

     

    ***

     

    Excellente analyse que celle parue dans le site de l'Agrif que nous nous faisons un plaisir de reproduire

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    Dupont-Moretti émet des considérations d'une affligeante médiocrité de conformisme immigrationiste

     

    Il a certes été jusqu’ici un avocat réputé et redouté. Il a peut-être de bonnes idées de réforme des institutions judiciaires. On verra bien.

    Mais sur la question de l’immigration, pour lui essentielle – et elle l’est- puisqu’il y revient tout le temps, il émet des considérations d’une affligeante médiocrité de conformisme immigrationniste doublé d’une approche narcissique sur son cas personnel.

    Il vient encore en effet pour la énième fois, de réitérer qu’il est un « sang mêlé » cela parce que sa mère était italienne ! Et de ce fait, il exècre donc d’autant plus le Rassemblement National, qui, selon lui, détesterait racistement les immigrés. Il a beau rouler des yeux méchants et se gonfler de l’encolure comme un taureau raciste, dans ce registre, il est tout simplement, fondamentalement nul et malhonnête.

    Car il sait évidemment qu’il y eut toujours au plus haut niveau du Front National des enfants d’immigrés comme nos amis, les députés Jean-Claude Martinez, Jean-Pierre Schenardi ou Jean Messiha ou de vrais métis de toutes origines comme l’immense penseur, philosophe et sociologue, le guadeloupéen Jules Monnerot (auteur d’ouvrages essentiels sur la révolution et sur le communisme). Et que l’épouse de Jean-Marie le Pen est grecque et celle de Bruno Gollnish, japonaise.

    Dupont-Moretti ne peut ignorer que la question d’importance cruciale pour la France est celle du tsunami migratoire qui ne cesse de déferler, avec notamment l’importance de sa composante islamiste.

    Mais étrangement, ce bon juriste ne souffle jamais mot de la charia qui, de plus en plus, est la loi de territoires sans cesse plus nombreux enlevés à la souveraineté française.

    Dupont-Moretti ne peut ignorer la réalité que vit tout un petit peuple de Français de souche ou issus des immigrations italiennes, portugaises, espagnoles, polonaises, ou de notre Indochine ou de tous les autres ruisseaux jetés dans le grand fleuve gallo-romain. Il ne peut ignorer que tout ce peuple de Français ou de devenus Français souffre d’une immigration trop souvent islamistement modelée et entretenue dans l’hostilité à l’intégration dans la culture française.

    Libre à Dupont-Moretti d’invoquer davantage, par grosse ficelle politico-idéologique, son origine « Moretti » que son origine  « Dupont ». Nous, nous nous prénommons Bernard, Romain, Marie, et cela transcende catholiquement toutes les appartenances Dupont et toutes les appartenances Moretti.

    Il est triste qu’à son âge et dans sa fonction, Eric Dupont-Moretti en soit encore à jouer sur le fait qu’il serait un « sang mêlé ». Comme s’il ne devait pas se contenter d’être un enfant de la latinité, donc de l’universalité et d’être, avant tout, un Français ?

    Enfin, Dupont-Moretti est-il si idéologiquement aveuglé pour ne pas voir qu’avec Houria Bouteldja et Assa Traoré l’antiracisme dont il se prévalait n’est désormais devenu qu’un racisme en sens contraire.

  • Indécise et couarde, voilà la gauche Laurent Joffrin !

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    Laurent Joffrin lance son mouvement politique à Paris, le 20 juillet 2020 © J.E.E/SIPA Numéro de reportage: 00973570_000011

     

    Une gauche si peu engageante

     

    La militante laïque Céline Pina n’est pas convaincue par l’appel lancé par Laurent Joffrin, et signé par 150 personnalités de gauche (Mazarine Pingeot, Laure Adler, Pierre Lescure, Benjamin Biolay etc.). Vraiment pas du tout.

     

    Laurent Joffrin, futur ex-directeur de Libération, crée un mouvement “pour relancer la gauche”, titre le Point. C’est dire à quel point le pronostic vital de celle-ci est engagé, si Joffrin se croit crédible dans le rôle de l’homme providentiel. Depuis que Christophe Castaner a réussi à être ministre de l’Intérieur, n’importe qui peut être candidat à n’importe quoi. La moindre Rossinante se rêve en Bucéphale.

    Rassembler la gauche n’est intéressant que si elle existe encore, a quelque chose à dire, et autre chose à défendre que les intérêts individuels d’une caste. Or, à lire le « manifeste » de ce mouvement, on est très loin de la clarification idéologique. Le faire-part de naissance de cette gauche souhaitée par Laurent Joffrin ressemble à une motion de synthèse d’un congrès du Parti socialiste. Une impression de déjà vu ou déjà lu qui fait de cette bouillie de chat sur la forme, une orgie de robinets d’eau tiède sur le fond.

    Laurent Joffrin, le risque zéro

    Alors qu’elle se sait mourante, cette gauche-là ne prend aucun risque. Elle est pour le bien et contre le mal, mais elle se garde toujours de se positionner sur les sujets qui déchirent notre pays ou secouent le monde. Elle use d’une langue de bois en chêne massif, uniquement pour masquer le vide de son discours.

    Le manifeste n’est porteur d’aucun souffle et le capitaine est de plus un couard patenté

    Cette gauche-là donne le sentiment de ne pas avoir la France ou les Français en ligne de mire. Elle ne s’est même pas rendu compte qu’il lui faut attendre les toutes dernières lignes de son appel avant qu’une esquisse de préoccupation pour le pays ne se dessine. Et carrément la dernière phrase de ce bien trop long texte pour que le mot “France” apparaisse. Un oubli révélateur.

    Oublié aussi, le fait que la gauche s’est fracturée sur une rupture essentielle : elle a délaissé l’humanisme, l’universalisme et la quête de justice sociale. La majeure partie des écologistes et des gauchistes, dont la gauche Joffrin semble envier les apparents succès, a troqué ces valeurs contre la guerre des races et une fascination pour l’islam politique. Oublié aussi, le fait que la gauche a délaissé les classes populaires et le mouvement ouvrier. Oubliée enfin, la conversion d’une partie de la gauche à la mondialisation et à la main invisible du marché.

    Des oublis impardonnables

    Pour un appel qui ambitionne un nouveau chemin, tout cela fait beaucoup d’impasses.

    Soyons clairs : pourquoi la gauche ne cesse de régresser dans ce pays ? Parce que la gauche républicaine a été éliminée au profit de la gauche multiculturaliste. Ce faisant, les différents partis qui la composent donnent l’image de partis politiques qui détestent leur pays et le caricaturent en parlant de « France rance » un jour, de « France moisie » le lendemain. Ils décrivent la France comme un pays où règnerait le racisme systémique, ils sèment les graines de la guerre civile.À lire ensuite,

    Cette gauche se pique aussi de défendre les femmes, mais présente comme une liberté le port du voile, symbole islamiste sexiste qui refuse l’égalité. Cette gauche se prétend antiraciste, mais voit de plus en plus les individus en fonction de la couleur de la peau, réduisant la couleur noire à un profil de victime, et assignant à la blanche une identité de bourreau. Cette gauche-là est celle qui larmoie en permanence sur les « jeunes des quartiers » mais les envoie dans le mur en leur inculquant la détestation du pays où ils vivent. Cette gauche-là prétend évidemment combattre le fascisme, mais utilise les mêmes méthodes : déshumanisation, désignation de cibles, établissement de listes ou mort sociale. Cette gauche-là n’aime pas argumenter, elle donne aujourd’hui le ton et préfère excommunier. Et c’est à elle que Laurent Joffrin dit clairement vouloir s’unir.

    Ce manifeste est sorti le 21 juillet 2020. Il aurait pu être écrit il y a 10 jours ou il y a 10 ans tant il est détaché de tout contexte et n’entretient aucun lien tangible avec le réel. Pour la forme, la laïcité ou la nation sont certes évoquées dans le texte. Mais Laurent Joffrin se garde bien de leur donner un contenu. Là où il fallait assumer ou défendre une conviction républicaine, la peur d’un procès en rééducation pour éloignement de la doxa progressiste semble avoir été la plus forte.

    La descente aux enfers de Libération

    Bref, Joffrin et ses soutiens n’ont pas armé un vaisseau pour affronter la crise politique, économique, sociale et sanitaire qui vient, mais ont construit le vaisseau amiral de leur propre promotion.

    Le problème c’est qu’ils n’ont pas encore quitté le port, que la coque se révèle en carton. Le manifeste n’est porteur d’aucun souffle et le capitaine est de plus un couard patenté. En effet, s’il est injuste de lui reprocher d’avoir eu un père d’extrême-droite, ami de Le Pen, on peut en revanche lui demander des comptes sur son parcours de patron de presse. Que son adhésion à une forme de social-démocratie libérale soit sincère, je le crois volontiers. Mais, alors que le temps est à l’orage et qu’il nous faut des Churchill, c’est un homme qui n’a jamais eu le courage de ses responsabilités que cet énième mouvement de gauche entend porter à sa tête !

    Une de Libération, février 2017

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    Libération est devenu le porte-voix de l’indigénisme, de l’obsession raciale et de tant d’autres fadaises, sans que jamais son directeur n’y trouve rien à redire. De véritable journal, il s’est transformé en fanzine militant où pour dix articles à la gloire du moindre groupuscule cherchant des poux esclavagistes et colonialistes dans la tête de la République, Laurent Joffrin signait de temps en temps un éditorial-digue. Le seul rôle de cet éditorial étant de constituer un parapluie permettant à celui-ci de se décharger de toute responsabilité dans la diffusion d’une idéologie sinistre loin des valeurs universalistes. La gauche a choisi un homme incapable de prendre ses responsabilités quand il sait que sa rédaction est à la dérive, qui sait que ce qu’elle diffuse est malsain, mais préfère continuer à le faire car cela lui permet d’occuper une position de pouvoir. Je ne suis pas sûre que les électeurs veuillent qu’au grand cadavre à la renverse qu’est la gauche le docteur Frankenstein de Libération insuffle la vie, si c’est pour créer un zombie de plus.

    Céline Pina

  • PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER À FRANCK MANOGIL !

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    Ce message s’adresse plus particulièrement à ceux que l’on appelle « les grands électeurs », c’est-à-dire ceux qui votent pour les élections sénatoriales (Sénateurs, députés, maires, certains conseillers municipaux, conseillers départementaux et certaines personnes choisies). Il sera certainement utile aux autres qui pourront le diffuser à leurs élus favoris.

    Dimanche prochain, 27 septembre 2020, auront lieu ces élections qui désigneront les quatre sénateurs de l’Hérault. Ce seront 2556 personnes qui se rendront aux urnes pour choisir entre 14 listes.

    Que vont faire les électeurs proches des socialistes, communistes, républicains ou UDI ? Chacun va apporter son suffrage à son candidat préféré, son copain, son voisin. Un éparpillement des voix« façon puzzle », ce qui ne nous cause pas le moindre chagrin. Il se débrouilleront pour trier dans cette jungle informe et sans consistance.

    À Béziers se présente un seul candidat, Franck Manogil, actuellement conseiller départemental, élu en 2015 comme les autres candidats des cantons de Béziers.

    Depuis des années, républicains et UDI sont purement et simplement rentrés dans le moule socialo-communiste, notamment à l’assemblée départementale que nous connaissons bien. Ils votent l’intégralité des délibérations proposée par l’exécutif, y compris celles qui consistent à soutenir les associations les plus subversives ou les aides récurrentes à l’immigration, au préjudice des intérêts de nos concitoyens.

    Et ce ne sont pas les deux robinets d’eau tiède (républicain et UDI) que nous avons entendus vendredi soir qui vont nous rassurer sur leurs positions futures. Nous avons bien compris que derrière leurs explications alambiquées, c’est la même politique de paillasson qui sera mise en œuvre et que les sujets essentiels qui préoccupent les français ne seront ni abordés ni traités.

    Avec Franck Manogil, et compte tenu de cette configuration, nous avons l’occasion inespérée d’envoyer au Sénat un homme de fidélité, de conviction et de courage. À part quelques personnalités,c’est finalement ce qui manque à la France.

    De conviction parce qu’il n’a jamais modifié le fond de ses interventions, au service de l’intérêt général, n'a jamais dérogé à ce pourquoi les habitants de son canton l'avaient élu.

    De courage parce qu’il s’est toujours trouvé en première ligne pour s’opposer à ces délibérations délétères. Toujours présent depuis cinq ans à toutes les assemblées il n’a rien laissé passer. C’est l’espoir d’avoir au Sénat un élu qui ne mâchera pas ses mots et ne ménagera pas ses efforts. L’article ci-dessous montre qu’il n’a pas hésité à engager une procédure devant le tribunal administratif pour demander l’annulation d’une énième délibération octroyant 20 000 € de subvention à une association complice des passeurs en Méditerranée.

    Mais il lui faudra toutes les voix.

    Il appartient maintenant à ces grands électeurs de prendre la responsabilité qui leur incombe : ou favoriser l’élection de la gauche la plus sectaire et de ses alliés de la pseudo droite, ou se faire les porte-paroles de la majorité des français, en attente d’un redressement qui tarde à venir. Entre ceux qui ne savent que privilégier leur place au prix de multiples et scandaleuses compromissions et celui qui a mis depuis toujours le bien commun en tête de ses préoccupations.

    AUCUNE VOIX NE DOIT MANQUER À FRANCK MANOGIL.

    Il faut avoir à l’esprit, comme une rengaine, cette formule de bon sens : « la politique du pire, c’est la pire des politiques ».

    Henri Bec

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  • Une terrible décadence en perspective…

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    INTERVENTION À L'ASSEMBLÉE

    DE Mme EMMANUELLE MÉNARD 

     

    Cette brillante prise de position se passe de commentaires.

    Elle se suffit à elle seule. 

     

    Monsieur le Président, 

    Je ne vous cacherai pas mon émotion.  

    Dans quelques minutes, vous voterez une loi qui vous échappe déjà. Une loi qui va nous faire passer d’un monde à un autre. D’une sagesse à une sorte d’ivresse. Ce qui a été vrai pendant des millénaires va être aujourd’hui bouleversé par un mensonge organisé, ici même, par votre faute.  

    Ce mensonge est de faire croire à des enfants qu’ils peuvent naître de deux femmes, et malheureusement, sans père. Et, pour consolider ce mensonge, vous avez choisi de transformer du sol au plafond le droit de la filiation. Que dire de cette étrange conception de la nature humaine où les embryons humains sont manipulés comme s’ils n’étaient qu’un tas de cellules? Que dire de cette conception du législateur qui, pour vous, devrait cautionner certaines pratiques scientifiques – je pense bien sûr aux chimères animal/homme – alors que nous devrions les encadrer rigoureusement

    On se souviendra de cette loi. Non qu’elle élève notre nation mais bien parce qu’elle enclenche une terrible décadence éthique. Où, finalement, aucun principe ne peut être fondateur puisque tous à vos yeux relatifs. Je pense ici à l’intérêt supérieur de l’enfant qui a été nié au point que nous avons subi des discussions surréalistes sur les pères-mères ou les mères-pères. Sans une seconde, je dis bien sans une seconde, se demander ce que cela impliquait pour un enfant d’avoir un homme comme mère ou inversement…  

    Ce qui s’est passé ici cette semaine n’est pas digne. Des pseudo débats, qui en ont cantonnés certains au silence, des amendements que nous n’avons pas pu défendre et, le plus souvent, une absence de réponse qui confinait… au mépris. 

    Alors non, décidément, ce n’est pas une loi «d’amour» comme vous le prétendez. Mais plutôt la consécration du désir d’enfant, du droit à l’enfant, jusqu’à s’affranchir du bon sens, pour assouvir les envies, les désirs de certains. Et cela, je ne le voterai pas.  

  • Une nouvelle perte de souveraineté

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    Les principes de notre droit se décident à Bruxelles

     

    Tract-1-1.jpgPar Henri Bec

    La mise ou le maintien d’une personne en détention provisoire obéit à des critères bien précis dont l’examen est du ressort du tribunal ou du Juge des Libertés et de la Détention. Ces critères sont listés de manière limitative par la loi, plus précisément par l’article 144 du Code de procédure pénale. Il faut que la mise en détention soit justifiée par une des conditions suivantes :

    1° Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;

    2° Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;

    3° Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;

    4° Protéger la personne mise en examen ;

    5° Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;

    6° Mettre fin à l'infraction ou prévenir son renouvellement ;

    7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public provoqué par la gravité de l'infraction, les circonstances de sa commission ou l'importance du préjudice qu'elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l'affaire. Toutefois, le présent alinéa n'est pas applicable en matière correctionnelle.

    On constate que parmi ces critères ne figure pas l’appréciation relative à une éventuelle indignité des conditions de détention, qui semble une des préoccupations majeures du nouveau ministre de la justice…

    La reconnaissance et l’indemnisation des conditions inhumaines de détention sont du ressort de la puissance publique qui peut voir sa responsabilité engagée si ces conditions ne sont pas respectées. Ceci est conforme à la mission de la justice qui doit apprécier, et s'en tenir, à la gravité des faits et appliquer la sanction qu’elle estime juste eu égard à la personnalité de l’auteur et aux circonstances. Ceci est également conforme au principe de la séparation des pouvoirs, qui, s’il peut être sujet à  critique, n’en fait pas moins partie de notre système constitutionnel.

    C’était sans compter avec la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). Par un arrêt, plus que remarqué, du 30 janvier 2020, elle a condamné la France pour des conditions de détention inhumaines et dégradantes relevées dans plusieurs prisons. Elle a, à cette occasion, et c'est là le point qui nous occupe, émis certaines recommandations. Pour lire l'arrêt cliquer ICI, notamment la page 99 & 316

    Elle précise :

    "la Cour recommande à l’État défendeur [la France] d’envisager l’adoption de mesures générales. D’une part, de telles mesures devraient être prises afin de garantir aux détenus des conditions de détention conformes à l’article 3 de la Convention. Cette mise en conformité devrait comporter la résorption définitive de la surpopulation carcérale. Ces mesures pourraient concerner la refonte du mode de calcul de la capacité des établissements pénitentiaires (paragraphes 124 à 126 et 205 ci-dessus) et l’amélioration du respect de cette capacité d’accueil. La Cour note également que la loi de programmation 2018-2022 comporte des dispositions de politique pénale et pénitentiaire qui pourraient avoir un impact positif sur la réduction du nombre de personnes incarcérées. Par ailleurs, devrait être établi un recours préventif permettant aux détenus, de manière effective, en combinaison avec le recours indemnitaire (paragraphe167 ci-dessus), de redresser la situation dont ils sont victimes et d’empêcher la continuation d’une violation alléguée."

    Ce sont plus que de simples recommandations, mais de véritables injonctions. Le bruyant Dupont-Moretti n'aura qu'à obéir  et l'Assemblée nationale, toujours soupçonneuse d'un antiparlementarisme menaçant (ah cette extrêêêême droaaaate !), à faire de même !

    Le 8 juillet 2020, notre Cour de cassation a fait application de cette décision.

    Dans un premier arrêt (ICI) elle indique très clairement :

    "Le juge judiciaire a l’obligation de garantir à la personne placée dans des conditions indignes de détention un recours préventif et effectif permettant de mettre un terme à la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.

    En tant que gardien de la liberté individuelle, il incombe à ce juge de veiller à ce que la détention provisoire soit, en toutes circonstances, mise en œuvre dans des conditions respectant la dignité des personnes et de s’assurer que cette privation de liberté est exempte de tout traitement inhumain et dégradant."

    Dans un second arrêt (ICI) elle demande au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la constitutionnalité des articles 137-3, 144 et 114‑1 du Code de procédure pénale (Question prioritaire de constitutionnalité).

    Elle constate que "... d’une part, les dispositions législatives qui régissent la détention provisoire ne subordonnent pas le placement ou le maintien de cette détention à la possibilité de garantir que l’incarcération respecte la dignité de la personne détenue, et d’autre part, il n’existe pas de recours ni de faculté d’injonction reconnue à une juridiction, permettant de mettre un terme à toute atteinte à la dignité de la personne incarcérée, résultant des conditions de sa détention."

    La décision d’interroger le Conseil Constitutionnel sur la constitutionnalité des textes relatifs à la mise en détention, n’est rien d’autre que la conséquence logique de celle de la CEDH.

    Et la Cour de cassation a déjà eu l’occasion de préciser que « les États adhérents à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont tenus de respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme sans attendre d’être attaqués devant elle ni d’avoir modifié leur législation ».

    Ce qui signifie que lors d’une décision de mise ou de maintien en détention, les juges vont devoir désormais se déterminer non seulement sur les critères rappelés ci-dessus, mais également sur les conditions de la détention elle-même, et garantir ainsi à une personne placée ou risquant d'être placée dans des conditions de détention indignes, la possibilité d’un recours permettant éventuellement à la Cour d’appel d’ordonner sa mise en liberté pour ce motif.

    C’est, après de multiples autres, une nouvelle ingérence des instances et juridictions supranationales dans notre droit et notre justice. Une intervention du législateur est en effet désormais inévitable :  Il faudra ajouter un 8° à l’article 114 repris ci-dessus. Quand un pays n'est plus maître d'édicter les lois qu'il estime nécessaire, il perd un élément essentiel de sa souveraineté.

    Tout ceci est au surplus une nouvelle démonstration de l’incapacité de nos gouvernements, obsédés par la prochaine élection, de prendre le temps de mettre en œuvre des politiques à long terme. On se désintéresse de ce qui n'intéresse pas la presse ou l'opinion. Peu importe l'intérêt général. Ce qui compte, c'est la place ! La politique pénitentiaire qui revient régulièrement dans les promesses électorales depuis des dizaines d’années n’a jamais vu le jour. Il ne faut pas s’étonner de telles décisions. Et compte tenu de l'état de nos prisons, les mises en liberté n'ont pas fini d'être prononcées. Comme disait Jacques Bainville « on aura les conséquences ».

    Au-delà de ces constats pitoyables, au fur et à mesure des renoncements, la France est de moins en moins maître de sa destinée. On se surprend à envier les anglais !

  • MALÉDICTION VERTE

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    Les guérilleros de la justice sociale,bien partis pour être les pires ennemis de la gauche en 2022

     

    Christophe Girard, l'adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris, vient d'être poussé à la démission par des féministes et des écologistes. Cette crise laisse-t-elle présager des tensions pour l'avenir de la gauche en vue des élections présidentielles en 2022 ?

    Atlantico.fr : L'adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris Christophe Girard vient d'être poussé à la démission par des féministes et écologistes de la majorité d'Anne Hidalgo. Cet événement laisse-t-il présager de règlements de compte violents à suivre au sein de la gauche en vue des élections présidentielles en 2022 ?

    Édouard Husson : Ce sont deux générations de la révolution hyperindividualiste issue de 1968 qui se succèdent. Soutenir Matzneff, à une certaine époque, c'était être progressiste. Et il faut se rappeler comme ceux qui disaient la vérité sur Matzneff dans les années 1970 ou 1980 étaient eux-mêmes réduits au silence. Ne préjugeons pas de ce qu'a fait réellement Christophe Girard. Mais force est de constater qu'il est aujourd'hui contraint à la démission au nom d'un point de vue non moins progressiste - le progrès ça change régulièrement de contenu. Alice Coffin, qui a vingt ans de moins que lui, l'attaque avec le sérieux d'une gauchiste qui a décidé de se débarrasser d'un autre gauchiste dépassé par l'évolution historique. On est replongé dans l'atmosphère des grandes purges idéologiques. Christophe Girard a été en pointe dans la promotion du "mariage pour tous". Et Alice Coffin est elle aussi une militante "LGBT". Cela n'empêche pas une haine entre les deux comme la gauche en a le secret depuis la Révolution Française. 

    Nous sommes en effet, dans le monde entier, dans une phase de poussée gauchiste avec la constitution des cadres d'une nouvelle révolution culturelle. Et la révolution dévore ses enfants.

    Arnaud Benedetti : Cest un révélateur surtout. Une grande partie de la gauche a troqué le social - la matérialité collective de la lutte - pour le sociétal - un irénisme de lindividu. Mutadis mutandis elle a oublié le socialisme, la nation, les classes populaires, tout ce qui fait sur le fond son histoire politique pour se concentrer sur des revendications de minorités, de communautés. Cet " après - socialisme " pour reprendre le titre d’un ouvrage d’Alain Touraine a entraîné un effet d’évictions des classes populaires et de larges segments des classes moyennes. Cette américanisation de la gauche française est au principe de la crise de cette dernière, et des fractures que lon y rencontre. Lironie ou le paradoxe cest que l’épisode de l’éviction de Christophe Girard se déroule à l’intérieur d’une majorité municipale, celle de Madame Hidalgo, qui illustre jusqu’a l’incandescence ce poids du sociétal sur le politique. À vouloir capter la moindre secousse sociétale, sous réserve qu’elle participerait à la réalisation d’une émancipation individuelle, la maire de Paris est elle-même devenue, par le biais entre autres de son alliance avec les Verts, l’otage de minorités radicalisées qui en viennent à s’en prendre à des figures issues pourtant de cette même gauche écolo-sociétale. La révolution finit toujours par dévorer ses propres enfants ! 

    D'un point de vue historique, que laisse présager cette tendance à la radicalité pour l'avenir de la gauche ? L'alliance avec les mouvements écologistes qui comptent en leurs membres de nombreux radicaux est-elle une stratégie électorale gagnante ?

    Édouard Husson : Ce qui se passait le plus souvent dans le monde occidental, au XIXe et au XXe siècle, c'était un "confinement" de l'extrême-gauche et l'émergence d'une gauche de gouvernement. Lorsque François Mitterrand s'est allié aux communistes français, d'obédience post-stalinienne, ceux-ci étaient sur le déclin. Avec ce qui se passe à la mairie de Paris, nous avons affaire à une alliance avec un mouvement écologiste en pleine radicalisation idéologique. Pendant longtemps les Verts français ont été connus pour leur modération, au plan international. Ce n'est plus le cas. Ils participent pleinement de la radicalisation internationale du mouvement Vert qui tire de la crise engendrée par les mutations du capitalisme des conclusions erronées. Pour gagner électoralement, Emmanuel Macron ou Anne Hidalgo passent alliance avec ces Verts-là. Il est cocasse de voir le Maire de Paris s'offusquer des conséquences de son pacte électoral.

    Arnaud Benedetti : Il y aura dautres tensions à nen pas douter mais force est de constater que lécolo-sociétal pousse à une transformation du logiciel républicain et social de la gauche. Lécolo-sociétal nest pas national, il est post-républicain, individualiste bien plus que social, ce qui l’éloigne toujours plus de la gauche historique. C’est là un facteur de blocage non seulement à une dynamique unitaire mais à un retour à la crédibilité pour incarner une culture de gouvernement. À nouveau une partie de la gauche fait peur, ne rassure pas, incarne l’aventure. On a vu lors des dernières municipales des alliances parfois entre la droite et les marcheurs, y compris aussi avec le soutien des républicains pour des figures socialistes comme à Lille avec Martine Aubry, s’effectuer contre cette menace d’une gauche écolo-sociétale. Cette dernière, par ses éléments les plus radicaux, entrave les conditions d’une unité, car elle se situe par son caractère ultra hors des principes libéraux de libre-confrontation démocratique des convictions et à l’extérieur d’un arc républicain fondé sur l’universalité de la citoyenneté. Les porosités avec le communautarisme qui travaillent également la France insoumise pose la question de la désaffiliation républicaine d’une partie, certes encore minoritaire, de la gauche. L’effet de loupe provoqué par la victoire surestimée, à bien des égards, des écologistes dans un certain nombre de grandes métropoles a libéré le dogmatisme et la parole de certains des courants les plus radicaux de cet écologisme sociétal. Portés par une victoire, dopée par l’abstention massive, ce dernier entend imposer sa ligne dans un rapport de forces quasi inquisitorial. Et force est de constater que cela a marché à Paris puisque Christophe Girard s’est démis de ses responsabilités sur une simple logique du soupçon ! 

    Il y aurait eu une personnalité susceptible de procéder à une dynamique unitaire ; c’est, quitte à vous surprendre, Jean-Luc Mélenchon : il dispose de l’épaisseur oratoire, de la connaissance fine de son écosystème, de la mémoire historique, de la culture politique, de son ancrage à gauche, du charisme incontestable mais ses atermoiements avec le communautarisme et la surestimation de ses forces l’en empêchent à ce stade. 

    Le phénomène de dénonciation et de stigmatisation dépasse le champ de la gauche et s'observe également à droite. Quelle stratégie les partis traditionnels français doivent-ils adopter pour pouvoir exister en 2022 ?

    Édouard Husson : Quand on est de droite, on pousse d'abord un immense éclat de rire. N'est-il pas profondément réjouissant de voir la gauche s'auto-dévorer ? Malheureusement la droite ne peut pas profiter politiquement de cette guerre civile à gauche. En effet, la droite ayant pour habitude - depuis la Révolution Française- de régulièrement adopter les idées de gauche, elle se paralyse elle-même et laisse la gauche au pouvoir malgré les dissensions internes à cette dernière.  Regardez LR: le parti est, majoritairement, l'alliance de ceux qui acceptent un oukase venu de gauche et interdisent à la droite de la dénoncer. Vous avez des LR qui disent à la droite qu'on ne peut pas s'opposer aux réformes dites sociétales; d'autres qui disent qu'on ne peut pas s'opposer à l'écologisme; d'autres qui défendent le dogme libre-échangiste de la gauche libérale; d'autres qui refusent le contrôle de l'immigration; d'autres qui jugent la lutte contre l'islamisme déplacée etc....Au bout du compte, ce cartel des droites rassemble un parti du compromis avec la gauche car il ne serait pas possible d'être à 100% de droite. C'est-à-dire de refuser toutes les idéologies qui paralysent la France. Regardez comme une partie de LR a bêtement tué Fillon. Ou comme l'UMP a été, entre 2007 et 2012, parjure vis-à-vis de l'électorat Front National sur les sujets de sécurité et d'immigration. Ou comme Rachida Dati a mené une campagne prudente contre Anne Hidalgo, n'osant pas l'attaquer sur le sujet des embouteillages - il ne fallait pas mettre en cause le "zéro voiture". 

    La droite est actuellement d'autant plus mal en point, au plan national, que Marine Le Pen, elle-même, est atteinte du même syndrome que LR, celui de la "droite honteuse". Elle ne veut pas entendre parler d'union des droites. Elle révèle qu'elle est bien une femme de droite française en faisant tout pour ne pas avoir l'air de droite. 

    Les exclusions dont vous parlez à droite sont donc déterminées par ce qui se passe à gauche. La droite ne se rend pas compte de combien la gauche est religieuse : gnostique, millénariste, héritière du catharisme. Les contenus peuvent changer mais l'attitude fondamentale est toujours la même. Il y a, pour la gauche stalinienne ou maoïste, "politiquement correcte' ou 'woke", les purs et les impurs, les initiés et les ignorants, le paradis terrestre à portée de main. C'est pour cela que la gauche est si fascinée par l'islamisme, qui est son cousin. 

    La droite ne comprend pas qu'elle est le vrai espace de "laïcité", celui où l'on a pour devoir de refuser complètement les religions séculières que produit régulièrement la gauche. Et où l'on peut, l'on doit protéger le christianisme puisque l'Évangile est la matrice de la séparation du religieux et du temporel et de toute la modernité authentiquement émancipatrice : État de droit, démocratie, capitalisme etc....

    Arnaud Benedetti : Les problèmes ne sont pas les mêmes pour la droite de gouvernement et la gauche de gouvernement. La première a un problème despace politique, du fait de la triangulation communicante à droite exercée par Emmanuel Macron, encore plus depuis la nomination de Jean Castex à Matignon. S’y greffe également un problème d’incarnation. Aucune personnalité ne semble en mesure pour le moment de se détacher. Le " sarkowashing" du macronisme depuis le changement de Premier ministre vise à poursuivre l’asphyxie des républicains. Tout ceci a certes un côté artificiel mais puisque la gauche, par son incapacité à clarifier sa position avec les segments les plus ultras de sa galaxie, suscite un sentiment d’inquiétudes, l’électorat conservateur peut être amené à considérer que Macron est le meilleur barrage à opposer aux excès des écolos-sociétaux. 

    Pour la gauche de gouvernement, il s’agit d’inverser le rapport de forces à l’intérieur de son propre camp en ramenant les sociaux-démocrates à leur leadership. C’est loin d’être le cas, car le poids des verts a renversé les équilibres historiques de ce côté-là. 

    Quant à l’hystérisation du débat public, ce n’est pas, hélas, un problème nouveau. La défiltration de la parole renforce et accélère un phénomène qui dégrade les conditions de l’exercice de la confrontation démocratique, en personnalisant toujours plus les critiques, en privilégiant le préjugé sur l’argumentation, en substituant à la culture générale qui était la marque des grands politiques du passé une culture de l’instantanéité sans autre profondeur que celle d’une com’ de l’émotion ou de la surréaction, en transformant l’opinion en tribunal bien plus qu’en acteur collectif du débat. Le cash et le clash sont les deux mamelles de la post-démocratie...

    Edouard Husson, Arnaud Benedetti

  • Sale temps pour les Traoré

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    Assa Traoré le 13 juin 2020 a Paris. (c) Eric Dessons/JDD/SIPA/2006141600

     

    Entre révélations embarrassantes et révolte populaire 2.0 (#onveutdesnoms), on dirait que le vent tourne pour la famille qui voulait mettre la France à genoux.

     

    On ne salit pas les morts. À cette règle, je trouve néanmoins nécessaire d’ajouter qu’on ne doit pas les instrumentaliser. Depuis des années, la famille Traoré réécrit l’histoire, faisant passer l’État pour une machine totalitaire, et peignant le défunt Adama comme le gendre idéal, alors que Le Point nous livre d’étonnantes informations sur les viols dont il est soupçonné.

    En parallèle, la France qu’on voudrait humilier – celle qui s’oppose aux injonctions d’une sempiternelle repentance –, silencieuse, périphérique, coupable car blanche, a contre-attaqué. Sur Twitter, elle a depuis plusieurs jours réussi à noyer la propagande du clan Traoré et autres associations racialistes en diffusant les hashtags #laracailletue, #stopauxtraore ou encore #onveutdesnoms. Lassés de voir la réalité travestie, des milliers de citoyens ont finalement pris à leur propre jeu les obsédés de la race.

    L’affaire Traoré, feuilleton sans fin

    Chaque matin viennent à nos oreilles de nouvelles révélations sur l’affaire Traoré et sa nébuleuse. Nous avons sur Causeur mis en lumière le passé professionnel confondant de la sœur Assa. Autour d’elle s’agite une troupe nombreuse, fruit d’une polygamie, qui, je le rappelle est interdite par la loi française, mais que la justice de notre pays a condamnée pour bien d’autres motifs.

    Adepte des causes épiques, je doute que même notre nouveau garde des Sceaux aurait accepté de représenter un tel dossier. Celui d’une mort malheureuse, mais pour laquelle quatre expertises ont confirmé l’innocence des gendarmes. Celui d’une prétendue victime au casier judiciaire généreux, qui le jour de son décès a tenté d’échapper deux fois aux forces de l’ordre, et dont on apprend cette semaine que le co-détenu qui l’accusait de viol a été indemnisé (à hauteur de 15 000€).

    La « fachosphère » n’exige pas le rétablissement de la peine de mort, mais de la vérité

    C’est dans un contexte de défiance vis-à-vis de la police – et même de toute une population blanche – instauré par le Comité Vérité et Justice pour Adama, que des voix dissonantes se sont élevées. Les faits à l’origine de ce sursaut sont barbares, ils symbolisent l’hyperviolence devenue quotidienne et ont ôté la vie à des innocents : il s’agit du meurtre du chauffeur de bus Philippe Monguillot à Bayonne, de la gendarme Mélanie Lemée fauchée lors d’un contrôle routier, et de la jeune aide-soignante Axelle Dorier dont le corps a été trainée sur 800 mètres le weekend dernier à Lyon. Ces trois victimes ont été gratuitement mises à mort. Devant l’horreur, les internautes ont exigé des noms ; puis les ont rapidement obtenus. Et là, patatras : tous les noms des participants semblaient être à consonance étrangère. Ces crimes, s’ils avaient été commis envers des Noirs ou des maghrébins, auraient évidemment réveillé la meute racialiste, étonnamment inerte face à ces récents assassinats. Dans la logique des Traoré et consorts – qui trient les citoyens selon la couleur de leur peau –, ce constat aurait dû à nouveau mettre le feu aux rues. Tout cela produit l’inverse de l’effet escompté : à vouloir tout traiter par le prisme de la race, ce sont finalement les minorités qui sont exposées au ressentiment.

    Cette bataille autour des noms est également la conséquence d’une exaspération face à la manière dont les grands médias rapportent ce type de dossiers. Des internautes ont exhumé une vidéo surréaliste de l’émission 28 Minutes sur Arte, où les intervenants nous expliquent sans vergogne qu’il est de coutume, pour évoquer les bourreaux, de remplacer les prénoms susceptibles de réveiller le populisme par des prénoms de Français que les indigénistes considèrent comme « privilégiés ».

    C’est la rue qui tue. Pas la police

    En opposition au fantasme de racisme systémique hurlé par celle qui se rêve en Rosa « Traoré » Parks – version toc –, appuyons-nous sur du factuel. En ces temps de cathédrales qui brûlent, il est nécessaire je crois de « remettre l’église au milieu du village ». Il parait que la police tyrannise les minorités ? Bruno Pomart, maire et instructeur du Raid, nous livre une toute autre réalité : chaque année, ce sont 600 policiers qui sont blessés par arme ! À croire que quand on tient à son intégrité physique, il vaut mieux être un voyou de banlieue que porter l’uniforme

    Dans son rapport de 2019, l’IGPN enregistre 19 décès, précisant que plus d’un tiers résultent « du comportement direct du particulier ou de son état physique », et que la mort n’est pas forcément occasionnée par l’intervention des policiers, mais peut être provoquée par une cause exogène. Il est également nécessaire d’indiquer que parmi ces « martyrs » sont comptabilisées des personnes qui se sont suicidées, qui ont perdu la vie en prenant la fuite, ou encore qui venaient de perpétrer un attentat (!). Ces chiffres viennent balayer la théorie selon laquelle notre police pratiquerait l’épuration ethnique, comme l’atteste Camélia Jordana. Mais là où la starlette qui s’improvise procureur pourrait parler avec justesse de « massacre », c’est en évoquant les homicides recensés en France : 970 rien que pour l’année 2019 ! Le « pire bilan qu’on ait vu depuis des années », d’après Alain Bauer. La faute à la police, Madame Jordana ?

    Quant à Madame Traoré, la lutte qu’elle mène doit être éreintante. Enfanter le faux du vrai exige d’immenses ressources, et elle parait très fatiguée dans ses récentes interviews. Ne serait-ce pas le moment idoine pour prendre un nouveau congé ?

    Jean-Pascal Caravano

    Causeur

  • Après l'incendie de la cathédrale Sain-Pierre et Saint-Paul de Nantes

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    “Ça montre que notre République est en très mauvaise santé.

    Ça pose le problème du vivre ensemble.

    Si on s’attaque aux lieux de culte…”

    Stéphane Bern, complètement sous le choc de ce nouvel incendie, a répondu à quelques questions de nos confrères du Parisien.

    Quelle a été votre première réaction ce samedi matin ?

    STÉPHANE BERN : C’est dramatique. J’ai l’impression que le cauchemar recommence, avec la même émotion… Ce qui est encore plus terrible, c’est qu’il s’agit visiblement d’un incendie criminel avec trois départs de feu. Le vitrail d’Anne de Bretagne de 1499 détruit, des tableaux détruits, les grandes orgues détruites… J’ai l’impression de replonger depuis ce matin, 7h44, dans un cauchemar. Je me dis : « Mais quand est-ce qu’on va prendre enfin conscience que le patrimoine doit être protégé, défendu, et doit être une grande cause nationale! »

    Le fait qu’il ne s’agisse pas, selon les premiers éléments de l’enquête, d’un accident renforce votre colère…

    STÉPHANE BERN : C’est inimaginable, monstrueux. Ça pose question sur la société qu’on est devenu : ça veut dire que plus rien n’a de sens, plus rien n’a de valeur, plus rien n’a d’importance. C’est une forme de nihilisme terrible. Ça montre que notre République est en très mauvaise santé. Ça pose le problème du vivre ensemble. Si on s’attaque aux lieux de culte… (il ne termine pas sa phrase).

     

    HISTOIRE DU GRAND ORGUE DISPARU DANS L'INCENDIE

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    Le grand orgue : 4 siècles d’une histoire riche et mouvementée au service de la liturgie nantaise.

    Dominant majestueusement la nef depuis sa haute tribune érigée en 1620, le grand orgue, auquel on accède par un escalier ne comptant pas moins de …66 marches, est l’œuvre du « facteur » Girardet.

    Une évolution instrumentale aussi riche que permanente…

    De l’instrument de Girardet, doté à l’origine, en 1621, de 27 jeux (*) à l’instrument que nous connaissons aujourd’hui, fort de 74 jeux, une succession de 5 restaurations dont 2 méritent d’être plus particulièrement soulignées de par l’ampleur de l’impact qu’elles ont eue sur la composition et « l’esthétique musicale » de l’orgue que nous connaissons aujourd’hui.

    En 1784, le grand « facteur du Roy » François- Henri Cliquot (1732-1790) à la réputation considérable, achevait une restauration- extension significative portant l’instrument à 49 jeux répartis sur 5 claviers manuels et un pédalier : c’est cette « empreinte Cliquot » qui a donné au grand orgue l’ « esthétique classique» que l’on reconnaît aujourd’hui dès lors que sont interprétées à ses claviers les œuvres des « Grand–maitres » de l’ « Ecole d’Orgue française » de Nivers à Grigny, en passant par Clérambault, Le Bègue ou Marchand.

    Près de deux siècles après, en 1970, eut lieu la seconde restauration-extension décisive quant à la « définition esthétique » de l’instrument telle que nous pouvons l’appréhender aujourd’hui.

    Œuvre du facteur Joseph Beuchet, cette restauration-extension s’inscrivait dans le cadre d’un projet devant porter le grand orgue à 89 jeux * ce qui en aurait fait un « frère jumeau » de l’orgue de Saint-Etienne-du-Mont, à Paris.

    En écho à la touche « classique » de Cliquot, cette restauration-extension, réalisée par la « Manufacture nantaise de « Grandes Orgues Beuchet-Debierre », a apporté une « modernité » tant technique (transmission électrique ,combinaisons ajustables) qu’esthétique (jeux de fonds, mixtures) à l’instrument, autorisant les organistes, à interpréter désormais ,avec un égal bonheur, outre les « classiques » des 17è et 18è siècles, toute la littérature de l’Ecole d’Orgue française des 19è et 20è siècles, de César Franck à Jean-Louis Florentz, en passant par Louis Vierne, Charles Tournemire, Marcel Dupré, Maurice Duruflé et tant d’autres !

    Marquée par de nombreux contretemps, dont la réfection des voutes, cette restauration permit au grand orgue de « se reposer » près d’une dizaine d’années puisque, démonté en 1956, le « nouvel instrument », après une première tranche de travaux le portant à 74 jeux réels ¹, ne fut inauguré qu’en novembre 1971. Aujourd’hui encore, le grand orgue reste dans cette configuration, le projet initial du facteur, Joseph Beuchet, n’ayant toujours pas été mené à son terme. Ses 5500 tuyaux ne cessent de chanter la « beauté » avec conviction, mais non sans nuance, en un harmonieux dialogue alternant douceur mystique des pleins jeux et puissance « impressionnante » du « tutti ».

    Une histoire très mouvementée.

    Le grand orgue, tout au long de ses 4 siècles d’existence, a partagé la vie de la cathédrale et des Nantais.

    Rescapé de la révolution, des bombardements et de l’incendie de 1972….

    Moins de 5 ans après la réception des travaux effectués par François-Henri Cliquot , la révolution française éclate, avec son cortège d’ « exactions » ! A Nantes même, déjà, certaines orgues sont détruites et la cathédrale transformée en « Temple de la raison » : l’orgue est en grand danger et sera sauvé par…l’organiste de l’époque, Denis Joubert qui en y interprétant la Marseillaise, sut convaincre le Comité révolutionnaire de tout l’intérêt qu’il y aurait à conserver l’instrument pour animer les nombreuses « fêtes révolutionnaires » qui se déroulaient dans la cathédrale : pari gagné !

    Une dizaine d’années plus tard, c’était l’explosion de la tour des Espagnols, poudrière du Château-des-Ducs, qui détruisait tous les vitraux et les chapelles de la nef collatérale sud, sans toutefois causer de dommage à l’orgue.

    Quelques 150 ans après, ce fut autour des bombardements de menacer le transept sud de l’édifice et le « mobilier » de la cathédrale.

    Enfin, dans la nuit du terrible incendie du 28 Janvier 1972, seuls le courage et l’abnégation des compagnons de la « Manufacture Beuchet-Debierre », rappelés de nuit, Joseph Beuchet fils à leur tête, et de l’abbé Félix Moreau, lui aussi présent, agissant en concertation avec les pompiers, permirent de sauver le grand orgue, inauguré deux mois auparavant, après 10 ans de silence.

    Des hommes et femmes de talents au service de l’instrument et de la liturgie…

    De 1627 à nos jours, parallèlement à la vie propre de l’instrument, c’est une longue chaine humaine de 34 organistes qui se sont succédés à ses claviers pour accompagner la liturgie des offices, soutenant tour à tour le chant des fidèles ou interprétant les œuvres des plus grands maîtres ainsi que les leurs propres.

    Outre Denis Joubert, déjà cité pour son à-propos « historique », on peut distinguer dans cette succession d’ « artistes-serviteurs de la louange », pour leur rayonnement national voire international, le chanoine Georges Courtonne, compositeur et pédagogue illustre, qui tint les claviers durant 32 ans ; l’abbé Félix Moreau, son élève, actuel titulaire honoraire, qui lui succéda en 1954, soit soixante ans de service à ce jour, connu, lui aussi, pour ses qualités de professeur et compositeur de pièces liturgiques, notamment pour 2 orgues ; enfin, les actuels co-titulaires Marie-Thérèse Jehan, 1er Prix du CNSM de Paris, Michel Bourcier, 1er Prix d’Analyse musicale du CNSM de Paris et Mickaël Durand, le benjamin, diplômé de ce même CNSM en 2012.

    (*) Jeu : ensemble des tuyaux appartenant à une famille de timbre identique, dans une taille donnée : par exemple, « Flûte de 4 », « Bourdon de 8 », l’indice numérique indiquant la hauteur, en « pied », de la partie supérieure du tuyau, au dessus de la bouche, pour la note de « UT grave ».

    (1) pour découvrir la composition détaillée des jeux de ces deux instruments se reporter au site internet des « Amis de l’orgue de Loire- Atlantique » ainsi qu’au magnifique ouvrage, « La grâce d’une cathédrale », éditeur « La Nuée Bleue », pages 269 et 275, dans lequel l’abbé Félix Moreau, pour le grand orgue, et Pierre Legal, organologue, pour l’orgue de chœur, content avec érudition et talent l’histoire de ces deux instruments.

     

  • Légitimité républicaine ou caprice totalitaire

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    Elton John et Emmanuel Macron, président de la République.

    Fête de la musique au palais de l'Élysée

     

    Il est des questions fondamentales qu’il serait utile de se poser si l’on veut en sortir.

    Nos gouvernants sont-ils légitimes ? Grave autant qu’audacieuse question, à la limite de l’impertinence, dira-t-on. Selon l’usage actuel et dans la mentalité d’aujourd’hui, il semble saugrenu de se permettre de la poser. Sauf à s’apparenter dans l’opinion au terrorisme anarchique, ce qui ne saurait être ici le propos de pareille interrogation.

    Il est ainsi admis par principe à la fois métaphysique, moral et juridique sur lequel il est impossible de revenir, et indépendamment de toutes les théories constitutionnalistes et de tous les discours des auteurs attitrés en sciences politiques, que la légitimité de nos dirigeants doit être et ne peut être que reconnue pour cette simple et unique raison qu’ils ont réussi le concours électoral approprié, car comment appeler autrement le système politique que la France subit en l’entérinant ? Il suffit que ce concours soit gagné au moment précis où il faut le passer ; c’est la condition sine qua non, la seule contraignante. Rien ne sert d’être majoritaire effectivement dans la population si, pour une raison ou pour une autre, ce choix ne peut se traduire concrètement à l’instant crucial. Évidence et tautologie, dira-t-on encore en haussant les épaules devant tant de truismes. Et qu’est-ce que ça prouve ? ajoute-t-on.

    Absolutisme métaphysique

    Continuons cependant : à partir de ce moment, le candidat qui l’emporte est estampillé pour la durée prévue avec tous les pouvoirs afférents. Le point important est donc de tout miser sur le moment-clé ou, plus généralement, sur les différents moments que fixent les échéances concernées. Mais c’est partout pareil dans le monde des démocraties avancées, rétorquera-t-on. Que non ! Il y a, bien sûr, force similitudes. Cependant il est une différence notable : les autres pays ont d’autres sources de légitimité qui leur viennent de leur propre histoire et qui aboutissent à des combinaisons et des équilibres : les pays anglo-saxons, les pays germaniques, ceux de l’Europe du Nord, de l’Europe du Sud, de l’Europe de l’Est, même la Russie constitutivement autocratique. Ils ont toutes sortes de contre-pouvoirs, pour parler le jargon actuel ; parlons plutôt de forces politiques et sociales naturelles et tout aussi bien religieuses, historiques et morales qui tempèrent un jeu démocratique nécessairement, en son mécanisme même, sommaire, brutal et totalitaire : ce « tout est à moi » puisque j’ai gagné l’élection et que je suis désormais et la légalité et la légitimité, le tout de la politique et la règle suprême de la société. Cet absolutisme métaphysique qui n’a rien à voir avec ce qu’il est convenu d’appeler la monarchie absolue, est la raison d’être même des institutions françaises, leur fondement idéologique – rousseauiste dans son essence – et leur caractéristique pratique. Il s’agit d’un schéma de pensée et d’action proprement névrotique qui induit à la paranoïa ceux qui s’y livrent ; notre histoire depuis plus de deux cents ans ne le prouve que trop. Et, parallèlement, s’en trouvent terriblement affectés les pays d’arriération politique qui se sont mis généralement, malgré leur configuration historique totalement différente, à l’école de la France républicaine et de ses prétendus sublimes principes révolutionnaires. Qui ne sait, pour peu qu’il ait étudié sérieusement, que les totalitarismes des deux derniers siècles, y compris le germanique, et jusqu’au fond de l’Asie, sont tous sortis historiquement, politiquement, idéologiquement de la matrice de la Révolution française. Des centaines de millions de morts, une barbarie sans nom, comme il a été prouvé, écrit, publié. Sans malheureusement que ça ne serve à grand-chose en France. Pas de quoi faire les fiers ! Et, pourtant on n’en sort pas. Le psittacisme est de règle du haut en bas de notre société, malgré tous les esprits libres qui protestent contre la bienpensance officielle. La France est enfermée comme un écureuil dans sa cage, condamnée à tourner indéfiniment dans sa prison idéologique. Qui l’en fera sortir ?

    Les pays de l’Est retrouvent leur histoire ; les Anglais veulent rester anglais, même si on prétend le leur faire payer, ce qui évidemment n’aboutira pas ; l’Allemagne sera contrainte – d’abord pour des raisons économiques et financières – de se ressaisir, Europe ou pas Europe, euro ou pas euro ; l’Italie poursuit sa voie en dépit de Bruxelles. Tout sera de plus en plus à l’avenant dans le monde. Les États-Unis sont fondamentalement une fédération d’États. Le président ne prétend pas régenter les cinquante États qui la composent ; Donald Trump a beau s’agiter, son action se circonscrit à la politique étrangère, à la défense et à l’attaque commerciale, à la macro-économie et à l’exaltation de la puissance militaire avec les risques encourus. Ce qui est déjà considérable. Pour le reste, il ne peut que tenter d’influencer.

    En France il en va différemment. Pas seulement en raison de la constitution de la Ve République qui, de fait, a abouti, avec ses évolutions quasi obligées, à l’hypertrophie de l’élection présidentielle ; et les réformes macroniennes ne font qu’aggraver le phénomène, ce que veut incontestablement le chef de l’État. Plus spécifiquement encore en raison de la structure fondamentalement jacobine du régime qui oppresse la France – ça commence à se dire – où la prétendue décentralisation ne fut jamais que des procédés juridico-administratifs pour permettre aux gens de pouvoir et aux partis de pouvoir de s’arroger encore plus de pouvoirs. Tous ceux qui se sont essayés en toute bonne foi à cette vaine et sotte partie ont parfaitement compris. Et il n’est même pas sûr que l’autorité préfectorale en soit sortie grandie et plus assurée.

    La légitimité du caprice ?

    Tout est faussé en France. Tout. Car il n’y a aucune autre source de légitimité que la pseudo-élection présidentielle qui résume et concentre toutes les autres et qui se réduit à un truc de manipulation électorale. Le savent bien les esprits politiques qui ont un tant soit peu réfléchi sur les évènements récents. Tous les instruments de pouvoir, tous les corps intermédiaires, et même les partis politiques, ont servi de dépouilles, au seul profit et à l’unique gloire du vainqueur. Et qui compte bien, pour sa part, accumuler encore d’autres trophées !

    Pensez donc : vous gagnez l’élection au moment précis où il le faut, vous avez un socle électoral d’à peine 25 % des votants. Il suffit d’affoler, d’orienter l’électeur, d’user de tous les moyens, de mener la manœuvre à terme, de la reproduire à chaque élection et, c’est bon, vous voilà intronisé, légitimé, maître absolu des choses et des gens !

    C’est comme si vous l’aviez emporté avec une majorité écrasante. Tout le monde en est persuadé et ne reste plus qu’à discuter avec ceux qui vont venir chercher des miettes dans votre main. Le gouvernement va se verdir, dit-on : admirable ! C’est-à-dire casser encore plus notre appareil industriel.

    Ainsi, tout le pouvoir se concentre dans cette seule légitimité qui se qualifie de républicaine : il n’y en a pas d’autre. Rien n’existe en dehors d’elle. Mesurons bien l’étendue d’un tel pouvoir : c’est le droit de commander la France et les Français comme le prétendu vainqueur l’entend, d’exécuter tout son programme et nul ne sait jusqu’où il va, de faire voter ses lois dans tous les domaines sans exception, ne laissant à l’opposition que le maigre os d’un RIP aléatoire, d’encadrer la vie des citoyens de la naissance à la mort, de les éduquer, de les former, de les surveiller, de les administrer, de leur signifier le bien et le mal, car l’éthique – c’est énorme – est de son domaine, de donner des enfants gratuitement et selon le désir de chacun et de chacune, de gérer leur patrimoine commun, d’en décider souverainement, et de mettre la main sur leur patrimoine privé. Souvenons-nous des élections européennes, transformées habilement de défaite pratique en victoire théorique, voilà le Premier ministre qui ne représente plus guère que 20 % de 50 % d’électeurs, ô légitimité démocratique, refaisant un discours de politique générale comme pour repartir en chevauchée réformatrice, progressiste et républicaine. Au lendemain des élections municipales qui a vu la plupart des maires élus avec 20 % ou 30 % des électeurs inscrits, la même mascarade se reproduit ! Et il y a encore des gens qui croient à de tels artifices de duperie ! Et Macron s’imagine qu’il va mener l’Europe avec de pareils procédés.

    On se souvient aussi du groupe d’invertis qui se fit photographier avec le couple présidentiel, à l’occasion de la fête de la musique, le chef du prétendu chœur tenant enlacée la première dame et faisant de deux doigts levés un signe obscène non équivoque qui n’était qu’un outrage de plus à la France : Emmanuel et Brigitte riaient ! Le 21 juin 2019, le président de la République, avant le concert où rien ne représentait la France ni la vraie musique française, décorait de la Légion d’Honneur le chanteur anglais Elton John, « devant son mari », précisaient les agences de presse. La photo officielle montre sur le perron du palais de l’Élysée Emmanuel Macron et Elton John avec sa croix, main dans la main, doigts dans les doigts. Et personne ne dit rien ! Franchement quel honneur reste aux Beltrame, Bertoncello et Pierrepont, et aux sauveteurs sacrifiés ?

    Ce n’est pas seulement la France qui est bradée, c’est l’honneur de la France qui est outragé, ce qui est encore pire ! La légitimité de Macron se réduit à son caprice. Le problème, c’est qu’il est totalitaire. Il est la République.

    Hilaire de Crémiers

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  • Des avocats espionnés par le parquet national financier, création de François Hollande

     

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    Un nouveau scandale en perspective... Ainsi va la vie politique française.

    Nos gouvernants auront-ils le respect d'une seule de nos libertés fondamentales ?

    ________________________________

     

    Une enquête de l’hebdomadaire « Le Point » révèle que plusieurs ténors du barreau de Paris ont fait l’objet d’une enquête secrète du parquet national financier (PNF), en marge de l’affaire dite des « écoutes » qui vise Nicolas Sarkozy. Un des avocats concernés, Éric Dupond-Moretti, a d’ailleurs annoncé sur LCI son intention de déposer plainte contre ces « méthodes de barbouzes ».

    L’existence de cette enquête, parallèle aux investigations dans l’affaire dite des « écoutes », était connue et dénoncée de longue date par la défense de l’ancien président et de son conseil, mais pas son contenu ni l’ampleur de la surveillance de tous ces avocats. En effet, selon l’hebdomadaire, les factures téléphoniques détaillées (« fadettes ») de plusieurs ténors du barreau et de leurs collaborateurs ont été épluchées par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), ainsi que celle d’une magistrate ou des lignes fixes du PNF. Certains avocats ont même été géolocalisés. Ces révélations ont ulcéré les avocats concernés. 

    Julien Michel

    la Lettre patriote

  • ÉDITION SPÉCIALE : DÉCÈS DE JEAN RASPAIL

     

    LE DRAPEAU PATAGON

     

    EST EN BERNE

     

    JEAN RASPAIL EST MORT

     

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    Nous rendons un hommage spécial à Jean Raspail qui avait la France dans le sang, avait si bien décrit l'abime dans lequel elle s'enfonce chaque jour et prédit il y a déjà presque 50 ans d'une manière si brillante et si réaliste, la situation d'aujourd'hui.

     

    L’écrivain, journaliste, explorateur, monarchiste est mort ce samedi 13 juin à midi, à l’âge de 94 ans.

    Le consul général de Patagonie n’est plus. Né le 5 juillet 1925, trop jeune pour s’engager dans la Résistance, il devra attendre 1949 pour prendre le large. Il a posé son sac en Terre de Feu, aux Antilles, en Alaska, au bord du lac Titicaca ou encore à Macao et bien sûr en Terre Sainte.

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    Suite à Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, (1981), histoire d’un jeune homme partit, vers 1860, conquérir la lointaine Patagonie, Raspail s’autoproclame consul général de Patagonie. Des lecteurs lui écrivent pour lui demander d’être naturalisés patagons.

     

     

     

     

     

     

    ELe-camp-des-saints-2.jpgn 1973, l’écrivain publie un ouvrage prophétique Le Camp des Saints, décrivant la France d’aujourd’hui confrontée à l’arrivée massive d’immigrés, avec la complaisance d’une population et d’un clergé lobotomisés.

     

     

     

     

     

     

     

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    En 1991, il publie Sire qui narre le sacre de Philippe Pharamond de Bourbon en 1999. Le 21 janvier 1993, il organisa une commémoration des 200 ans de la mort de Louis XVI, place de la Concorde.

     

     

     

     

     

     

    Le-roi-est-mort-vive-le-roi-2.jpgDans Le Roi est mort, vive le Roi !, Jean Raspail s’adresse à un jeune prince trentenaire au plus, car «passé cet âge, lon se met à penser chacun de ses actes, on lime son cœur, on tue son âme, on se trahit à chaque instant, car nul ne peut mener sa vie autrement en ces temps qui sont nôtres». Et cest lAppel dun homme libre au Roi qui retentit ici à loreille dun Prétendant qui oserait enfin se déclarer le premier et esquisser un geste pour tirer du néant le principe royal par cette grâce divine qui fit les rois de France, et qui échappera toujours au pouvoir des hommes. Il suffirait pour cela d’un peu de mémoire historique, d’un peu de courage, d’un peu de fierté, d’amour-propre, le tout chapeauté par un certain goût pour la belle attitude. Et il le prévient, par avance, de l’attitude de l’Eglise qui est en France :

    "L’Eglise catholique qui est en France s’accommode admirablement de la République. La République l’a déchargée d’une partie de son magistère et elle s’en trouve infiniment soulagée. Elle a choisi définitivement son camp. Elle s’est même laïcisée. […] Ce n’est pas, ce ne sera plus une Église rebelle. Elle a pris acte – et que faire d’autre ? – que la France n’est plus chrétienne et que  la “fille aînée de l’Eglise” a coiffé le bonnet phrygien, catholiques compris, à commencer par les plus zélés, ceux qui étaient naguère votre soutien naturel"

     

    L'anneau du pecheur-2.jpgL'anneau du pêcheur paru en 1995 évoque la figure d'un vieil homme qui erre dans Rodez à Noël 1993, à la recherche d’un peu de pain et de soupe. Lorsqu’on lui demande qui il est, il répond : Je suis Benoît.
    Près de six siècles plus tôt, le concile de Constance a mis fin au grand schisme d’Occident en déposant le dernier antipape avignonnais, Benoît XIII. Pourtant, cette lignée de papes rebelles ne s’est pas éteinte. Simplement, sa trace s’est perdue. Et voilà que les services secrets du Vatican lancent leurs meilleurs agents sur la piste du mendiant de Rodez, qui porte dans sa besace l’anneau du pêcheur, emblème de cette Église de l’ombre…
    Autour d’un personnage bouleversant d’humanité et de grandeur, le conßit éternel de la fidélité et de l’oubli, de la Foi toujours sommée de se soumettre au monde.

     

    Auteur de d'une trentaine de romans, Jean Raspail a obtenu de nombreux prix :

    • Prix Jean-Walter 1970, pour l'ensemble de son œuvre
    • Grand prix du roman de l'Académie française 1981, pour Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie
    • Prix Chateaubriand 1986, pour Qui se souvient des hommes…
    • Prix du Livre Inter 1987, pour Qui se souvient des hommes…
    • Prix Charles-Oulmont 1987, pour Qui se souvient des hommes…
    • Prix Gutenberg 1987, pour Qui se souvient des hommes…
    • Grand prix du roman de la Ville de Paris 1992, pour Sire
    • Prix Alfred de Vigny 1992, pour Sire
    • Prix Renaissance des Lettres 1993, pour Sept cavaliers…
    • Prix Maison de la Presse 1995, pour L'Anneau du pêcheur
    • Prix Prince-Pierre-de-Monaco 1996, pour L'Anneau du pêcheur
    • Grand prix littéraire Jacques-Audiberti 1999, pour Hurrah Zara !
    • Grand prix Jean-Giono 2001, pour Adiós, Tierra del Fuego
    • Prix des intellectuels indépendants 2002, pour l'ensemble de son œuvre.
    • Grand prix de littérature de l'Académie française 2003, pour l'ensemble de son œuvre.
    • Prix Daudet 2004, pour l'ensemble de son œuvre
    • Prix Jules-Verne de l'Académie de Bretagne 2004, pour Les Royaumes de Borée
    • Prix littéraire Salon Nautique – Le Point 2006, pour En canot sur les chemins d'eau du Roi
    • Prix littéraire de l'armée de terre – Erwan Bergot 2006, pour En canot sur les chemins d'eau du Roi
    • Grand prix des explorations et voyages de découverte 2007, pour En canot sur les chemins d'eau du Roi.
    • Prix Combourg 2008, pour l'ensemble de son œuvre
    • Prix Wartburg de littérature 2009, pour l'ensemble de son œuvre
    •  

    Le 22 juin 200, il postule à l'Académie française au siège de Jean Guitton, et recueille 11 voix (6 pour Max Gallo et 4 pour Charles Dédéyan). Classé comme politiquement très incorrect il n'obtient pas la majorité requise pour être élu. L'Académie s'est privée d'un écrivain de grand talent. Il n'a pas pour autant perdu ses milliers d'admirateurs et de fidèles lecteurs.

    Pour son ouvrage prophétique, "Le Camp des Saints", publié en 1973, les dévots du "genou à terre" et autres repentants compassionnels, lui tombent déjà dessus post mortem. Bien au-delà de ce seul opus qui fait controverse, Jean Raspail, c’est une œuvre romanesque immense. Il fut un formidable conteur du rêve, du mythe, de l’épopée, du don de soi : "Sire", "L’Anneau du Pêcheur" et encore "Septentrion", enfin, plus récemment l’admirable "La Miséricorde", inspirée du terrible crime du curé d’Uruffe.

    À sa famille et à ses proches nous adressons nos plus sincères condolénaces

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  • Tout s'accélère, la France est désormais en danger de mort

     

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    C’est une mise en place de grande envergure à laquelle nous assistons.

    Face à un gouvernement de plus en plus statique et, par endroits, en cours de repli, la Grande Coalition des démolisseurs de la France consolide ses positions, dévoile en partie sa stratégie et surtout, continue à recruter de la troupe.

    Cela ressemble assez à « la drôle de guerre » de 1939, au cours de laquelle les militaires français, « observateurs » empêchés de prendre l’initiative par les politiques, furent contraints de suivre à la jumelle le mouvement allemand qui, un peu plus tard, devait les terrasser.

    Aujourd’hui, la bataille décisive n’est pas engagée. Mais à voir avec quel sinistre enthousiasme des milliers de jeunes de chez nous se rallient à ceux qui s’en débarrasseront le moment venu, on peut présager une reddition de leurs gouvernants en rase campagne, sous le simple prétexte de les épargner.

    L’émotion dont parlent les spectres qui nous livrent, ce brouet réservée au peuple, se nomme chez eux terreur. Seuls les vaincus désignés par l’Histoire éprouvent cela, avant tout le monde.

    Nous allons perdre cette guerre, sauf sursaut des forces encore capables, tout de suite, de la prévenir et, très vite, de s’y engager pour y mettre fin. Ces forces ne sont en aucune manière civiles. Pouvoir et société de la France sont tétanisés, fixés au sol par la menace.

    Ces forces-là, qui remettraient en ordre les choses assez prestement, sont aujourd’hui soit muettes, soit en complet désarroi. L’affaire s’engage plutôt mal.

    Il faut pourtant espérer, et continuer à mobiliser les âmes à défaut des bras. Tout ce qui se passe en ce moment a été prédit, décrit, pièce par pièce, au détail près, ici-même et dans quelques endroits trop rares de lucidité citoyenne et patriotique. Treize années de mises en garde, d’alertes, de tocsin sonné, suivant trois décennies d’un constat de plus en plus alarmant fait par les uns et par les autres, aboutissent à l’amertume encolérée d’avoir eu raison depuis le début.

    Tout s’accélère. La France est désormais en danger de mort.

  • Macron, un agent de Soros ?

     

     

    C’était l’homme providentiel, le « superdoué » sorti de nulle part, inconnu, avant qu’il ne soit imposé à François Hollande, et qui a réussi à fonder un parti « En Marche » et à devenir le président de la République française.

    Emmanuel Macron avait été programmé et mis sur orbite par une caste parfaitement organisée et dans l’unique but de la servir loyalement et qui faisait déjà partie de son carnet d’adresses à l’époque de son passage à la banque Rothschild.

    Je ne parle pas des ralliements politiques, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, il ne s’agit là que d’opportunistes, mais uniquement des «parrainages» financiers autrement plus sérieux… et plus dangereux :

    Patrick Drahi (le troisième milliardaire français, SFR-Numéricable, L’Express, Libération, BFM TV, BFM Business et RMC)) et Pierre Bergé (milliardaire et copropriétaire de L’Observateur et du Monde) mais aussi Claude Bébéar (Axa et Institut Montaigne – le siège de départ d’En Marche était à l’adresse de l’Institut dirigé par Laurent Bigorgne), Bernard Arnault (LVMH, Le Parisien, Les Échos), Alexandre Bompard (Darty-Fnac), Marc Simoncini (Meetic), Vincent Bolloré (Vivendi), Henri de Castries (ex-PDG d’Axa), Pierre Danon (ex-PDG de Numéricable), Henry Hermand (Terra Nova-PS), Xavier Niel (Free, L’Observateur, Le Monde, La Vie Catholique, Télérama), sans oublier Pierre Gattaz, patron du Medef et, à un degré inférieur, Mourad Boudjellal (BD Soleil et président du Toulon-Rugby-Club), Jacques Attali, Alain Minc, Mohamed Saou (proche de l’UOIF) Bariza Khiari (Institut des cultures de l’islam) et des dizaines d’autres.

    Cela, c’est la face visible de l’iceberg, mais la face cachée, quelle est-elle ?

    N’est-il pas question en coulisses de ce nom cité à voix basse : Georges Soros ?

    Qui est George Soros ?

    Fondateur du « Soros Fund Management », il est surnommé « L’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre ».

    Il fut à l’origine du mercredi noir, le 16 septembre 1992 : spéculant massivement sur la baisse de la livre sterling, il a obligé la monnaie britannique à sortir du système monétaire. Soros a gagné un milliard en une seule nuit.

    Déjà, lors de l’été 1993, Georges Soros avait tenté de provoquer un raid identique contre la Banque de France. Elle s’était trouvée devant l’obligation de vider ses réserves pour parer l’attaque et elle avait été soutenue par la Bundesbank, réussissant ainsi à le repousser.

    Une information du Wall Street Journal nous apprenait que Soros avait invité discrètement à dîner, dans un restaurant New-Yorkais renommé, début 2010, les hedge funds les plus puissants de la planète : Paulson et Co, Pimco, Soros Fund Management, SAC capital Advisors.

    Dans quel but ? Parier sur la dette grecque et sur la baisse de l’euro. L’objectif à atteindre étant de ramener l’euro à une parité avec le dollar :

    1 euro = 1 dollar (ce premier objectif, comme l’on peut le constater aujourd’hui, a été atteint !)

    Or, à présent que la crise des subprimes est passée, et qu’ils ont amassé quelques milliards, il est nécessaire de découvrir une nouvelle proie, et cette nouvelle proie cela a été d’abord la Grèce.

    Aujourd’hui, à cause de la pandémie causée par le Covid-19, mis à part l’Allemagne, la Hollande et quelques rares autres pays européens, les grandes puissances de l’Union : la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, l’Irlande, le Portugal, et même l’Angleterre, confrontée également au « Brexit », se sont trouvés devant l’obligation d’appliquer un confinement qui a bouleversé l’économie et la finance, faute de moyens pour l’empêcher de progresser (masques et tests).

    Bien que figurant parmi les pays les plus solvables au monde, tous ces pays européens se trouveront attaqués sur le marché de la dette internationale.

    En spéculant sur les taux d’intérêts, ils obligeront ces pays à se mettre en austérité pour tenter de s’en sortir.

    Pour éviter de couler, ils devront entrer en récession économique forcée, réduire leurs charges, leurs budgets, le chômage augmentera et la consommation ne viendra pas relancer la croissance.

    Des dizaines de millions d’habitants doivent déjà, et devront, se serrer la ceinture, connaître encore davantage de misère, pour subventionner les gains des spéculateurs, qui, eux, se frottent les mains, sans avoir besoin de liquide hydroalcoolique pour les désinfecter.

    Actuellement il n’est plus possible à des spéculateurs de vendre une monnaie européenne contre une autre monnaie puisqu’il n’en existe plus qu’une, l’euro, et qu’elle a atteint le premier objectif qu’ils s’étaient fixés : sa parité avec le dollar.

    Cela c’est la théorie, mais la pratique peut se révéler bien plus dangereuse. Pourquoi ?

    Parce que la zone euro a mis en service une monnaie unique, l’euro, sans que soit constitué un état fédéral possédant une autorité sur les finances de tous les pays de la zone.

    Dès lors les pays de la zone euro ne peuvent pas mener une politique monétaire adaptée à leurs intérêts.

    À cela est venu s’ajouter l’élargissement de la zone euro vers les pays de l’Est.

    Autre faille, et de taille, à l’euro : les dettes souveraines des différents pays qui n’ont jamais été maîtrisées.

    Aujourd’hui, les pays membres de l’Union européenne se trouvent devant des situations identiques à celles de l’Angleterre et de la France en 1993 : sans aucune possibilité d’agir sur leur monnaie car elle est liée par une valeur identique pour tous les pays.

    Ensuite parce qu’il n’existe aucune réglementation de cette finance sauvage. Elle échappe à tout contrôle et est totalement incomprise par les ministres concernés.

    George Soros a la puissance d’un dieu. Il peut acculer un pays ou une banque nationale à la faillite. Il a parié des milliards sur l’effondrement de l’euro, c’est là son deuxième objectif, et il n’est plus très loin d’avoir gagné son pari.

    Manuel Gomez

    Riposte laïque

  • Endettement, propreté... le désastreux bilan d'Hidalgo à Paris

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    Anne Hidalgo. Photo © ZIHNIOGLU KAMIL/SIPA

     

    Dans une enquête publiée il y a quelques mois, Capital.fr dressait le bilan de la maire parisienne à la tête de la ville. 

    Si Anne Hidalgo semble bien partie pour rempiler à la mairie de Paris, son bilan n'a rien de bien reluisant. C'est ce qu'il ressort d'une longue enquête publiée par Capital.fr, ce lundi 29 juillet. Et parmi les nombreux reproches auxquels l'édile doit faire face, l'un porte sur l'endettement de la ville.

    L'endettement à « un niveau absolument insoutenable »

    Entre 2013 et 2017, la dette par habitant est passée de 1 636 à 2 835 euros, indique le site d'information, ajoutant que le chiffre s'est alourdi depuis. Une note confidentielle de la mairie évalue même l'endettement à 7 milliards d'euros en 2020. Pire encore : le même document révèle que le remboursement des annuités d’emprunt devrait atteindre 300 millions d’euros dès 2021, alors qu'il n'était que de 200 millions en 2014. En 2030, il devrait même être de 400 millions. « Un niveau absolument insoutenable », estime d'ailleurs Cédric Villani, candidat malheureux à l'investiture LREM pour les municipales de 2020.

    Capital.fr explique par ailleurs que la facture officielle est « très inférieure à la réalité » et que « pour masquer l’ampleur du mal, la municipalité a recours à de fines astuces comptables », comme de faire peser une partie de la dette de ville sur les sociétés d’économie mixte qu’elle contrôle. Paris puiserait également dans les caisses de ses organismes HLM « en leur demandant de lui verser par avance plusieurs décennies de loyers », écrit encore le média. En outre, l'administration de la capitale a augmenté la taxe de séjour, les tarifs de stationnement, les droits de voirie, le prix des PV. Au final, les recettes fiscales de la ville ont augmenté de 23%, soit 18% hors inflation.

    A Paris, « 20% des balayeuses étaient en panne »

    Côté propreté, le constat est, là aussi, désastreux. Capital.fr rappelle d'ailleurs que, selon un sondage réalisé en 2018, 74% des Parisiens jugent que le bilan de la municipalité en la matière n'est « pas satisfaisant ». « Des plans propreté, on en a annoncé trois. Avec, à chaque fois, beaucoup de communication, mais il n’y a jamais eu de suivi malheureusement », lâche même « un ancien membre influent de l’équipe municipale ». Symboles de cette désastreuse gestion, l'anecdote livrée par Éric Azières, conseiller municipal UDI-MoDem à Paris : « La mairie s’est récemment rendu compte que 20% des balayeuses étaient en panne, et elle a dû en commander 180 en urgence ».

    En revanche, la ville a bien tenté de prendre la mesure du problème. C'est à cette fin qu'elle a commandé, il u a plusieurs mois de cela, une enquête visant à recueillir l'avis des Parisiens sur la propreté de leur cité. Coût du sondage : 224 580 euros. Et une conclusion : « La perception de la propreté de Paris se fonde en négatif sur des constats relatifs à la malpropreté ».

    Valeurs actuelles

  • Les nuages s'accumulent et le ciel gronde, l'horizon s'assombrit

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    Une fois passée la période quelque peu agitée de la campagne électorale des municipales, nous pensions reprendre, avec toute la sérénité qu’impose l’analyse des faits sociaux, la publication de notre Lettre. Le déclenchement de la pandémie a surpris notre élan. D’autant que les innombrables déclarations contradictoires des uns et des autres sur les origines ou le traitement du virus, compliquées par les hésitations gouvernementales sur lesquelles il faudra bien revenir, ainsi que les craintes d’une grave crise économique n’ont pas favorisé  une réflexion sereine. Mais pour nous aussi c'est la reprise.

    Nous constatons par ailleurs que l’ensemble des médias, écrites ou audio-visuelles sont peu bavardes sur le reste de l’actualité. Le menu politique préparé dans l’arrière cuisine, ne sera vraisemblablement pas du gout de tout le monde et pourrait provoquer une dyspepsie douloureuse.

    Ce blog reprend donc du service, décidé à poursuivre l’analyse des événements et en tirer les leçons à l’aune de l’expérience, de la raison et de l’histoire. Tout au moins nous nous y efforcerons comme nous l'avons toujours fait. À cet égard nous pouvons d’ores et déjà relever que de manière constante, les crises économiques sont le terreau des crises sociales, elles-mêmes matrices des crises politiques. Le souci actuel est là. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.  Comment notre régime politique partisan, prisonnier d’une opinion formatée par une presse aux ordres d’une finance apatride, sans possibilité de vision à long terme pourra-t-il ne s’intéresser qu’à notre bien commun sans arrière-pensée électorale ? 

    Quand on constate comment a été préparée cette crise par le gouvernement actuel et les précédents, la logorrhée stérile du président, les mensonges maladroits des ministres soutenus par quelques "scientifiques" aux ordres, l'avenir s'annonce difficile. L'horizon s'assombrit.

    Henri Bec