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Politique - Page 3

  • La Cinquième République à l’agonie

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    C'est toujours avec le même plaisir que nous publions les réflexions de notre ami Jean-Pierre Pelaez. La fessée qu'il donne ici à toute la caste politicienne est tonique et réconfortante. D'autant que nous en connaissons près de nous qui ne l'ont pas volée !

    Et combien cette analyse est adaptée aux articles précédents ! Merci Jean-Pierre.

    *****

     

    Pélaez1.jpgÀ part les aveugles — mais ils entendent ce qui se passe —, qui ne voit pas aujourd’hui que la Cinquième République est à l’agonie ?

    La France est devenue ingouvernable, et à force de mensonges, de trahisons et de lâchetés, la fracture entre le peuple et une soi-disant élite, surtout cupide et carriériste, est devenue abyssale, comme le montrent des taux d’abstention jamais connus.

    Avec son gouvernement sans majorité, l’exécutif n’est plus qu’un 49.3 en rafales et à répétition. Le Parlement n’est pas plus efficace, avec ses deux blocs dits extrêmes empêchés de trouver le moindre accord, en raison de la sempiternelle lutte contre le fascisme d’une gauche psychopathe et sclérosée, préoccupée surtout de sa boutique ; avec son centre minoritaire, son marécage macroniste qui s’accroche au pouvoir comme des filets d’algue verte au rocher, dans un océan d’événements qu’il ne contrôle plus ; avec son groupuscule républicain ridicule, qui rêve encore d’un illusoire retour à son pouvoir d’antan. Avec un PS en voie d’extinction, pris dans les méandres de la farce écolo-LFI, entre Aymeric Caron, Sandrine Rousseau et Olivier Faure, entre délires bobo et valeurs de la République en voie de momification. Et la vie politique est un jeu de communicants sur fond de propagande et de matraquage par des journalistes bien pensants.

    La Cinquième République agonise surtout de s’être depuis trop longtemps privé du référendum qui était son fondement. Car de Gaulle, craignant à juste titre le régime des partis — et l’UMPS ou le LRPS n’ont-ils pas corroboré ses craintes ? — voulait un pouvoir qui soit dialogue et harmonie entre un monarque républicain et son peuple. Mais de référendum, il n’y a plus. Il était l’apanage des hommes sincères et des grands démocrates. Les petits carriéristes, les marionnettes de la finance, les gouvernants à la corbeille, les européistes cabris qui lui ont succédé se gardent bien d’y avoir recours. Ils vantent la démocratie, mais ils méprisent un peuple qualifié de populiste.

    Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour se montrer vraiment démocrates. Et le premier d’entre eux, l’immigration qui est au cœur de tous les débats, avec l’insécurité qu’elle génère : pourquoi ne pas régler la question par voie de référendum ? Que le peuple décide !

    L’éducation, le système de santé : qu’attend-on pour faire les réformes qui s’imposent ? Encore une occasion d’en remettre au bon sens populaire ? Et le soutien à l’Ukraine, comment a-t-il été décidé ? Le peuple a-t-il été consulté ? Et tant d’autres… Mais le peuple encombre ce pouvoir pseudo-démocrate : panem et circenses, plutôt que référendum ! La Rome de la décadence, et non celle de Caton l’ancien…

    Giscard, Mitterrand et Chirac ont sapé l’édifice, détruit les services publics, privatisé, bradé. Les copains d’abord ! Le bi-président sarkhollande, qui enfanta le bébé Macron, a continué. L’adolescent est sans complexe, il achève le travail. La Cinquième République n’est plus qu’une ruine, dans une Europe otanisée, gouvernée par les financiers mondialistes et leurs alliés objectifs ou idiots utiles, les libertaires sociétaux ; elle finit par faire douter de la république elle-même.

    Quel nouveau régime lui succèdera ? Sixième République, monarchie constitutionnelle, comme en Espagne ou en Angleterre, monarchie de droit divin, avec le christianisme rétabli en tant que religion d’État ? La prochaine révolution le dira, les Français en décideront… À moins qu’avec LFI, ils n’optent carrément pour une République islamique ou un régime à la libanaise. Un suicide assisté, en quelque sorte !

    Jean-Pierre Pelaez

  • Macron attendu à l'ONU !

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    QUASIMENT VIDE !

    ***

    Aura-t-on encore longtemps la patience de supporter ces humiliations répétées ? Ce n'est pas une image que les médias aux ordres vont beaucoup diffuser : la salle de l'ONU pendant le discours d'Emmanuel Macron. Quand on vous disait que la France avait une influence inégalée ! Le monde tremble et s'incline lorsqu'elle parle

    Nous ajoutons le commentaire de Radu Portocala, qui exprime en quelques mots le désenchantement pour ne pas dire la tristesse de voir la France, autrefois "mère des arts, des armes et des lois", ainsi rabaissée.

    ***

    Je ne sais plus quel journal titrait l’autre jour : « Macron attendu à l’ONU ».

    La salle presque vide devant laquelle Je-suis-le-chef a fait son exercice oratoire en langue de bois montre que presque personne ne l’attendait.

    Macron n’intéresse presque personne, sa présence sur la scène internationale est négligeable. Qu’il soit ou qu’il ne soit pas là, qu’il parle ou qu’il ne parle pas, qu’il s’agite stérilement ou qu’il ne fasse rien – cela n’a aucune conséquence.

    Cela, en fin de compte, n’a pas grande importance. Ce qui est grave, c’est que son insignifiance, aussi vocale soit-elle, fait de la France un pays insignifiant, l’entraîne vers les tristes abîmes de la médiocrité.

    Comment a-t-il été possible que la France finisse par s’exprimer à travers une telle voix dérisoire ?   ■

  • De la forfaiture au désastre

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    Le prix du gaz suffit-il à expliquer tant de complicité ? Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Alger, 27.08.2022

     

    Tout se paie. L’absurdité grandiloquente s’achève en catastrophe.

     

    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-2.jpgLe jeu de Macron risque de devenir de plus en plus périlleux. Même si jusqu’à présent, malgré les difficultés accumulées, il a échappé au pire, voici que le pire se signale à l’horizon. Le pire pour la France, hélas. Probablement aussi le pire pour lui qui, pourtant, ne l’aura pas volé.

    Il a accédé au pouvoir par des procédés de voyou dont l’utilisation des fonctions de l’État à des fins personnelles jusqu’à la prévarication a constitué la norme habituelle : décisions prises en vue de sa stratégie politique au mépris des intérêts français, à l’encontre même des orientations du gouvernement auquel il appartient, compensations financières par voies détournées, exploitation des deniers publics mis à disposition dans le cadre étatique pour ses propres besoins, opérations d’achat-ventes combinées, voire de rachats concernant des entreprises françaises d’importance stratégiques au profit d’entreprises et de puissances étrangères dans des contrats doubles ou triples d’une opacité douteuse.

    Tout à l’avenant mais, apparemment, sans conséquence pour sa carrière, bien au contraire, constamment favorisée par le renforcement de ses réseaux publics ou occultes. Sans jamais de suites judicaires sérieuses. Ni d’inconvénients politiques majeurs. D’aucun parti, même de la gauche la plus hargneuse, d’aucun média d’envergure, d’aucune autorité constituée, d’aucune structure concernée, même celles dont les intérêts ont été lésés. C’est ainsi ; c’est fort. Il passe toujours.

    Le vice comme droit

    Pourtant, rien de surprenant. D’ailleurs, quand il s’agit de lui, personne n’est surpris. Ou n’imagine être surpris, tant c’est chez lui des comportements constitutifs de sa personnalité qui se croit ou, plutôt, se sait par une sorte d’intuition aussi décisive que subtile, au-dessus de tout. À l’instar des autres transgressions qui jalonnent sa vie, aventureuse certes, mais sans l’être vraiment, jusqu’à présent du moins, tant il a la garantie, non prouvée mais assurée, de son impunité. Et, ainsi, a-t-il l’art d’en faire une singularité personnelle qu’il ne reste plus qu’à admirer.

    Oui, toujours être admiré. Son personnage s’épanouit dans les effluves d’une telle psychologie. Qui ne l’a vu après une prestation où il a démontré qu’il était le plus doué ? Sa secrète connivence avec lui-même le met à l’abri de toute crainte et de toute hésitation. Il recherche ces moments de grâce où il est celui qui sait, veut et peut. Il adore briller. En un mot, il s’adore lui-même. Sans aucun scrupule. Sans retenue. Narcisse qui ne regarde les autres que pour se regarder lui-même dans leurs regards ravis, comme dans un miroir. Son entourage lui sert à plaisir le reflet de son égotisme rayonnant jusqu’à l’éblouissement ; entourage qui lui ressemble, d’ailleurs, sauf que ces individus qui se croient supérieurs eux aussi et dont le tropisme subjectif est identique à celui du patron, sont soumis à sa domination de dieu solitaire qui s’assouvit de lui-même… et des autres par réfraction. Lui ne donne rien que ce qu’il veut ; il accapare tout ce qui peut le satisfaire. De ce point de vue, il ressemble à ses prédécesseurs, tous malades d’eux-mêmes, comme il n’apparaît que trop pour qui étudie l’histoire de la Ve République, tant le pouvoir en république rend fous ceux qui ont misé toute leur vie sur son unique possession.

    C’est une grande vérité, peu exprimée de nos jours, mais qui avait frappé nos légistes de l’ancien temps, tel un Jean Bodin, tel un Claude de Seyssel, que la lutte pour le pouvoir suprême était le pire des maux qui pouvait accabler un État. Tacite déjà en avait tiré la plus amère des sagesses historiques.

    L’orgueil qui se croit intelligent

    Il y a du Néron chez Macron. Qualis artifex ! Pour le moment le miroir de proximité n’est pas encore brouillé, comme il le fut pour Hollande et pour Sarkozy. Même si son image a subi de lourds cabossages au cours des cinq dernières années auprès des Français qu’il a trop méprisés et qui majoritairement ne l’aiment pas. Peu lui chaut. L’orgueil de sa réussite l’aiguillonne à chaque étape franchie. Tant pis pour ceux qui ne suivent pas comme les Gilets jaunes ou qui se mettent en travers de ses desseins de direction totalitaire, l’État dirigeant tout et Macron se prenant pour l’État. Il les « emmerde ».

    Face au défi de l’adversité, il étale, en toutes circonstances, la vanité d’un adolescent immature et bravache qui se veut son propre maître et qui impose au monde ses caprices comme des lois. Ses répliques sont connues. Répétitives, aujourd’hui comme hier, toujours sur le même mode de l’arrogance puérile : « Si c’était à refaire, je le referais ! » « Qu’ils viennent me chercher ! » Et de jeter la tête en arrière. Son œil étincelle comme dans la fable celui du lion que vient importuner un moucheron. Et tous ceux du clan d’applaudir bruyamment. Quel chef ! Et pour quelle république exemplaire !

    Et, de fait, il a pris possession de l’État, de tout l’État. Puisqu’en France l’État est le maître de tout et s’occupe de tout, de l’enfant au vieillard, du travail au chômage, de la santé à la mort, le libéralisme théorique de la macronie ne faisant qu’ajouter aux complications du socialisme étatique, c’est lui qui fait tout, qui décide de tout : il y passe ses nuits, paraît-il ! Même si, désormais, le pouvoir législatif lui cause quelques soucis, mais sans réelles conséquences. Il est prêt à tout, même à se servir, entre autres, d’un pseudo-conseil national de la refondation (CNR ! ) pour contourner les obstacles et plier la Constitution à sa guise.

    Personne ne vient donc le chercher ! Personne ! Ou pas encore, tant qu’il sera le plus fort. Mais le lion de la fable finit par s’exténuer lui-même. Il est des retournements qui s’opèrent avec violence. La politique dite démocratique écrase toujours les plus faibles. Gare à demain !

    Toutes les fausses pratiques de l’homme sans vergogne avec leurs mensonges calculés qui façonnent l’univers macronien et rendent compte des multiples affaires dont la vie politique de cet ambitieux forcené s’est littéralement nourrie – Alstom, Uber, McKinsey, et combien d’autres moins connues où ses copinages l’ont aidé –, n’ont jamais été dénoncées efficacement, même par les personnes les plus averties. Inutile de donner des noms. La France n’est plus une société libre ; chacun le sait. La prudence est de règle dans tous ces domaines où tous les coups sont à prendre. Ceux qui l’ont vu faire ou qui ont été renseignés sur ses façons d’agir, en tous cas suffisamment pour comprendre ses manœuvres d’une déloyauté sans nom, n’ont jamais pu ni l’arrêter, ni avertir le public, ni mener de justes investigations, ni conduire à terme des poursuites judiciaires. Type affaire Benalla, et, encore, c’était fort peu de chose par rapport au reste !

    Le constat est le même, à droite comme à gauche. Les commissions parlementaires, les rapports dûment argumentés ne servent à rien. Personne de notoriété suffisante n’a eu l’audace ou le simple courage d’attaquer comme il aurait fallu, comme il était de droit. Pourtant il est des gens qui savent. Même parmi les politiques. Marine Le Pen ne s’est contentée que de vagues allusions pour se faire de suite rembarrer sans moufter. Ne parlons pas de Mélenchon qui ne fait que causer et encore causer, l’adversaire idéal qu’il fallait à Macron, aussi narcissique que lui. C’est déjà dit mais c’est si vrai : la politique les rend fous, tous tant qu’ils sont, la moindre once de pouvoir – celui de la parole en est un – les enivre de leur propre moi. Tel est le mal essentiel de la République où le pouvoir est toujours à prendre, à reprendre, à conquérir, à accaparer. L’intérêt de la France disparaît dans cette tourmente d’egos et dans les flots de discours. Il ne s’agit pas ici de dictature – le mot fait peur – qui n’est jamais qu’une forme de la démocratie pour la tirer de l’anarchie. Mais qui ne rêve d’un pouvoir dont la légitimité crée la stabilité dans l’harmonie retrouvée de toutes les autorités justes et naturelles qui auraient enfin toute leur place ?

    Le désastre programmé

    En fait, la France n’en sort pas. C’est reparti pour cinq ans avec les mêmes baratins. Il faut dire aussi que, depuis le début de l’entreprise macronienne, une machination complexe et fortement structurée fonctionne en faveur de l’homme qui a été choisi d’avance en 2017 et, à nouveau, en 2022, comme il a été souligné dans ces colonnes à chaque fois. Tel est, là encore, le lot de la démocratie française ; mais elle n’est pas la seule ; un regard autour du monde suffit à le comprendre. Les peuples sont abusés par des mots. Rien d’étonnant en France, comme il a déjà été dit, pour qui connaît l’histoire vraie de la Ve République depuis ses origines et pour qui s’intéresse aux mécanismes institutionnels qui mènent la vie politique française depuis plus de deux siècles.

    La politique républicaine n’est pas du droit, comme elle le prétend. Elle s’habille de droit pour se justifier. Depuis le début. Et quel droit ! Un exemple : qui a jamais osé poser une question à François Hollande sur son trésorier de campagne dont les comptes personnels foisonnaient sur des îles sans droit et dont le but, en contrepartie du service rendu, était d’imposer en France par Hollande interposé le mariage homosexuel, qualifié de mariage pour tous – c’était très important pour la suite mondiale des opérations –, tant le droit de la République peut dire tout et n’importe quoi : il suffit d’une loi votée par une bande de partisans. Et voilà ce qui s’appelle l’État de droit, intouchable et incritiquable par définition. Qui veut bien comprendre, comprenne ! Peut-être les Français comprendront-ils un jour comment ils sont cocufiés. Ce beau travail législatif fut pratiquement l’unique raison d’être du quinquennat Hollande. Tandis qu’on discutait gravement de la façon d’unir deux messieurs ou deux dames, ou encore deux ni-homme ni-femme, les Trierweiler et les Ségolène qui auraient pu s’y croire, n’ont été que les jouets du même François et se sont faites coiffer au poteau par la Julie Gayet ! Amusant, n’est-ce pas ? De l’art d’être cocu et du sport de cocufier, à quoi se ramène toute la politique en France. En tous domaines !

    Gageons que Macron voudra poursuivre dans une si noble voie. Un bon moyen, après avoir usé de la droite pour le pouvoir d’achat et pour la loi de finances, sera de se mettre la gauche dans la poche de sa majorité relative avec un projet de loi de constitutionnaliser l’avortement. Pas tout de suite mais à l’occasion. Comme si l’avortement était un droit ! Alors que c’est fondamentalement une suppression de droit, et du premier des droits qui est le droit à la vie. Ainsi tout droit peut être et sera éliminé en fonction des besoins au profit du seul Droit que la République impose et qui devient la Loi. Telle est la logique des principes absurdes qui fondent depuis la Révolution le droit public et, malheureusement, le droit privé français. Plus rien ne tient, les juristes en savent quelque chose.

    Mais la forfaiture ne saurait être une règle pour une nation. Ou elle périra. Le désastre est là, pour ainsi dire programmé par l’implacable bêtise qui préside aux destinées de la France. L’Éducation est un immense échec, constaté par tous. La nomination du ministre est, d’ailleurs, une provocation toute macronienne. Les services publics ne sont plus que des mots en l’air, ni services, ni publics. Les administrations et les ministères, comme les innombrables comités et agences sont d’énormes verrues sur une pauvre France écrasée d’impôts, de taxes, de normes. Le pays est concrètement en faillite et continue à dépenser à tout-va. 3000 milliards de dettes ! L’industrie qui ne cesse de s’effondrer est à bout de souffle. La France n’est plus une puissance agricole. En dehors de l’international, ses entreprises les plus prestigieuses sont en train de couler : EDF en est l’exemple, victime d’une politique d’État d’une rare stupidité. L’Europe va exploser, l’Italie d’un côté, l’Allemagne de l’autre, devant les cruelles nécessité de la survie, mettant fin aux divagations de Macron qui a tout misé sur l’unification rapide de l’Europe en trahissant les intérêts français. En fait, il a perdu l’Europe et sa présidence européenne n’a servi à rien. Il a perdu définitivement l’Afrique. Une fois de plus, il nous humilie devant l’Algérie ! Le gaz suffit-il à expliquer tant de complicité ?

    Et voilà que la guerre en Ukraine continue et peut dégénérer alors que, pour exister, il fait l’important et s’essaie à la gravité pour impressionner les Français et se hisser à la hauteur des circonstances. Nos canons partent en Ukraine, nos hommes peut-être. Cependant les chefs d’état-major des Armées ont averti : la France n’a pas les moyens suffisants pour mener une guerre, dite de haute intensité, plus de trois jours. Les vastes plans de Macron, tout en discours et en supputations, se heurtent à la dure réalité. C’est triste à dire : c’est la France qui, une fois de plus, paiera. Macron l’aura perdue, comme le reste.   

    Hilaire de Crémiers

    Article paru dan Politique magazine - Cliquez sur l'image pour accéder au site

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  • Le général Monk est-il d'actualité ? Oui nous dit Pierre Boutang

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    L'actualité nous donne l'occasion de publier une nouvelle fois cet entretien avec le grand philosophe Pierre Boutang qui a été titulaire de la chaire de métaphysique à la Sorbonne de 1976 à 1986. Ses écrits politiques sont innombrables et toujours empreints d'une réflexion qui surprend par sa profondeur, alors que nous subissons la médiocrité abyssale des esprits, surtout celle de nos dirigeants.

    Il reprend ici l'image de Monk, général anglais (1608-1670) qui contribua à la restauration du roi Charles II d’Angleterre mettant fin à la république de Cromwell. C'est aujourd'hui Charles III qui va régner.

    Une vidéo de huit minutes de belles vues pour le présent et surtout pour l'avenir.

    Pour visionner l'entretien, cliquez ICI

  • Christine Deviers-Joncour : “Leurs “plandémies” et leurs vaccins mortifères finiront le sale boulot pour une dépopulation mondiale annoncée : le projet ne date pas d’hier, croyez-moi !”

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    Beaucoup se souviennent de Christine Deviers-Joncour, qui fut la maîtresse de Roland Dumas, pendant de longues années ministre des affaires étrangères de François Mitterrand.
    En son temps, elle sortit un livre de révélations, La putain de la République . Son nom a beaucoup circulé dans des histoires de corruption impliquant les plus hauts personnages de l’État. Autant dire qu’elle a vu de ses yeux l’envers du décor, la face obscure du monde politique. Quand elle en parle, elle sait de quoi elle parle.
    Devant le prétexte sanitaire dont la clef de voûte sera la vaccination imposée à tous, elle a décidé de reprendre la parole. 

    Un témoignage de première main, mais aussi d'espoir. Il faudra bien un jour, au risque de ne pas y survivre envisager le remplacement de ce système qui pourri par la tête. À méditer par tous ceux qui ont cru opportun de voter Macron, important rouage du système, ou de soutenir le vote de la loi du 30 juillet dernier maintenant un dispositif de veille et de sécurité sanitaire, blanc-seing donné au gouvernement pour instaurer toutes dérives liberticides. "Pour encore plus de pouvoir et de richesses".

    ***

    « J’entendais leurs délires, loin d’imaginer qu’ils iraient jusqu’au bout de leur folie.
    Je les ai vus, à l’époque, se goberger, s’empiffrer sur le dos de la bête. Je les ai vus, les yeux plus gros que le ventre, piller et se goinfrer. Se donner des lettres de noblesse factices que leur position et leur pouvoir leur conféraient.
    Je les ai vus bomber le torse et de leur petite hauteur, mépriser le peuple en donnant au château de Versailles des fêtes royales pour célébrer dignement l’arrivée au pouvoir du nouveau « monarque ».
    Les cortèges de voitures officielles comme autant de carrosses et les garden-parties de ces nouveaux parvenus bientôt emperruqués.
    J’ai vu les épouses et leur marmaille jouant à Marie-Antoinette sans vergogne sous les lambris, dont le passe-temps se limitait à organiser des dîners fins entre amis et visiter le Mobilier national comme on va chez Ikea. Gratuit ici.
    Surtout quand on omettait de restituer pièces d’art et meubles d’époque.
    Je les ai vus et j’ai payé très cher pour avoir été témoin, n’étant pas du sérail…
    J’ai vu les caisses noires des ministères exonérées d’impôts, les frais d’intendance éhontés enfler toute honte bue, chauffeurs et gardes du corps à vie et retraites cumulées replètes, rétro-commissions sur des marchés d’état, des avions équipés comme des palaces volants, des jets sur le tarmac prêts à décoller au moindre caprice ou quand tsunamis, tremblements de terre et autres catastrophes permettaient d’appeler les hordes de photographes, après être passé en vitesse chez le coiffeur et le couturier branché, pour se faire immortaliser au pied d’un jet avec un sac de riz sur le dos.
    J’ai vu des soutes en provenance d’Afrique garnies de billets de banque et des coffres de voitures transformés en caverne d’Ali Baba pour distribution d’argent à grande échelle, des contrats d’État passés aux mains des filous, des comptes bien cachés dans des pays aux lagons bleus, (…)
    J’ai vu des enfants éventrés, des femmes violées, lapidées, torturées. J’ai vu un avion avec une croix rouge sur son flanc porter secours à des populations africaines affamées en leur tirant dessus, et j’ai même vu certains crocodiles bouffer de malheureux témoins encombrants et d’autres tomber des fenêtres, arrêts cardiaques et cancers fulgurants.
    Toute cette honte, tous ces crimes pour encore plus de Pouvoir et Richesses.
    Un monde aux mains de la Finance Internationale, Bilderberg, Nouvel Ordre Mondial criminel, FMI, GAFAM etc., pour maintenir, verrouiller le système, protéger une élite et asservir les peuples en les abrutissant et en les dépravant en inversant les valeurs !
    Nous leur donnons une once de pouvoir et ils perdent tout sens commun. Et plus on monte dans la hiérarchie, plus ils s’en donnent à cœur joie, perdent le sens des réalités et franchissent allègrement et sans états d’âme l’inacceptable. Et au plus haut niveau de la pyramide ils n’ont plus rien d’humain. Ce sont des monstres.
    (…) Le pouvoir, aphrodisiaque suprême, les déshumaniserait-il à ce point ? Et le fric, moteur essentiel à toutes ces dérives…
    Comment osent-ils se poser en donneurs de leçons, parler de probité, d’intégrité, de franchise, quand se multiplient leurs égarements et que les affaires de corruption et autres méfaits les éclaboussent ? (…)
    Nous sommes devenus un immense peuple de moutons à tondre, tandis que la démocratie n’existe plus depuis longtemps, et tout dépend maintenant du pouvoir de résistance et de révolte des peuples.
    La mise en esclavage des populations est passée à la vitesse supérieure avec cette « plandémie covid » en créant la PEUR !
    Et les grands argentiers de la planète et leurs marionnettes nous font clairement comprendre que seuls comptent leurs profits, que le bien-être des citoyens n’a aucune espèce d’importance.
    Leurs “plandémies” et leurs vaccins mortifères finiront le sale boulot pour une dépopulation mondiale annoncée : le projet ne date pas d’hier, croyez-moi !
    Nous sommes tous sacrifiés sur l’autel des profits. Depuis ces dernières décennies tout fut mis en œuvre fissa pour nous anéantir. Et la télévision et les médias aux ordres ont participé à cet abrutissement de masse qui nous a conduits à l’impuissance en nous lavant le cerveau.
    Je veux pourtant rester optimiste. Nous sommes à un tournant majeur, un changement de civilisation.
    Il est urgent que tous les citoyens se réveillent et reprennent en main leurs pays, leur souveraineté et éliminent cette vermine financière afin de réinjecter dans les caisses des états pour le bien collectif, les incroyables fortunes détournées par une poignée de mafiosi sans foi ni loi et dangereux.
    Il faut bien prendre conscience que, quels que soient votre bord politique ou votre conception de la vie, si vous ne faites pas partie de leur élite, vous serez broyés.
    Aussi, il faut s’unir d’urgence car nous marchons vers l’abime !
    Et si le monde devient chaotique, cela signifie aussi que ce qui a manqué, c’est la spiritualité individuelle.
    Il n’y a pas de compromis avec les éléments extérieurs du monde en action et la conscience se révèle encore inactive face à ce monde chaotique.
    Au contraire, la conscience peut se reconnecter en tout temps et en toute situation avec la spiritualité comme une ascension.
    Il me revient en mémoire cette phrase de Brecht : « Lorsqu’un homme assiste sans broncher à une injustice, les étoiles déraillent »…
    Alors, vite, protégeons les étoiles et tournons la page sur ces temps décomposés.
    Levons-nous ! »

    Christine Deviers-Joncour

  • Livre - Notre sélection : L'urgence, "Défaire le parti des médias"

    Nous vous révélons le vrai coup d’Etat des médias !

     

    Hunter Biden, le fils du président de la 1ère puissance mondiale est confronté à des scandales financiers de grande ampleur : silence gêné des médias occidentaux !

    Le même Hunter Biden doit faire face depuis quelques jours à un déferlement de révélations sordides qui tendent à prouver son implication personnelle dans des affaires de prostitution, de drogue et même d’inceste : silence total de la caste médiatique !

    Circulez, il n’y a rien à voir !

    Va-t-on encore accepter l’omerta imposée par le Parti des médias, tout particulièrement en France ?
    Avec Philippe Milliau, nous avons remonté le fil de la prise de pouvoir du Parti des médias, ce quatrième pouvoir devenu le premier ! Nous avons découvert la date précise du coup d’Etat des médias en Occident : nous sommes le 5 novembre 2020 ! Ce jour-là, une voix s’élève et s’écrie :  Coupez !

    Ce jour-là, dans l’indifférence générale, on assiste à un formidable basculement de légitimité.
    Dans "Défaire le Parti des médias", nous vous racontons tout le processus d’usurpation de la souveraineté politique par le système médiatique.

    Et nous vous donnons les pistes pour créer des bastions de résistance.
    Il est urgent de mener le combat ! Lisez cet ouvrage de toute urgence...

    Martial Bild
    Directeur général TVLibertés

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    Nenikekamen ! « Nous sommes victorieux ! »

    C’est pour annoncer cette nouvelle de la victoire des siens contre les Perses à Marathon que le Grec Philippidès alla jusqu’au bout de ses forces physiques.

    Ce récit fondateur de l’histoire de l’Occident est aujourd’hui entièrement inversé. Les porteurs officiels d’informations ne meurent plus pour la patrie. Et c’est la patrie qui, déjà à bout de souffle, périt de leur emprise.

    Les médias dominants occidentaux mènent une entreprise d’extinction du pluralisme des opinions et de leur confrontation. L’étranglement de l’expression publique et la tyrannie médiatique aboutissent à une véritable syncope de la civilisation européenne.

    Face à cette immense menace, TVLibertés a forgé un modèle alternatif qui entraine un for­mi­dable mouvement de recomposition. Qu’est-ce qu’une authentique presse alternative ? Quels sont les obstacles qui se dressent devant elle, dans l’ignorance desquels le public est entretenu ? Quel est le rôle des plateformes vidéo dans le coup de force contre l’information et la liberté d’expression ? Répondre est un devoir.

    Ensemble avec Philippe Milliau, président de TVLibertés, nous avons cherché à donner toutes les pistes et les moyens de défaire « le parti des médias ». Ces réflexions et analyses constituent un ouvrage qui permet de définir les lignes de combat pour construire une presse vraiment libre.

    Défaire le parti des médias est un élément de destruction massive de la mortifère entreprise de standardisation idéologique des peuples menée par les médias de masse.

    Tout cela en mémoire de Philippidès.

    Philippe MILLIAU,  Président de TVLibertés.  Il a fondé au cours d’une carrière professionnelle intense plus de quinze entreprises et associations. Amoureux d’Homère et de Nietzsche, sa vie est structurée par le combat politique identitaire et la défense de la civilisation européenne.

    Martial BILD, Directeur général de TVLibertés. Journaliste et homme de communication, il est l’animateur de nombreuses émissions dont « Bistro Libertés ». Défenseur de l’esprit français, il enseigne aussi l’art oratoire comme forme d’expression de l’intelligence humaine.

    Pour commander, c'est ICI

  • La lucidité et le courage de certains élus. Occasion de méditer pour beaucoup ...

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    Jacques Bompard, maire d'Orange, ancien député

     

    Cet entretien a été enregistré avant la dernière campagne électorale. Il montre la lucidité et surtout le courage dont peuvent faire preuve certains responsables. Fort heureusement, même si beaucoup, bien que conscients de la situation, n'ont pas encore eu le cran de quitter leur confort servile, ces nouveaux paladins deviennent de plus en plus nombreux et maintiennent l'espoir de parvenir à un redressement du pays. Rien n'est jamais perdu !

    Notons que les positions prises par E. Ménard, dont il est fait état dans cet entretien, ont été rapidement mises à mal par les déclarations récentes du clan qui s'est insurgé avec violence contre l'arrêt rendu par la Cour suprême américaine sur l'avortement. Elles confirment, comme nous l'avons toujours soutenu, que tous ces boniments et bonimenteurs n'ont en tête que le seul intérêt de leur triste personne.

    Pour écouter l'entretien, sur l'image ci-dessous (12 minutes)

  • Une analyse plus que pertinente !

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    Ce blog essaie, depuis sa création, sept ans déjà, de sélectionner les meilleures analyses, afin de sortir des médiocres déclarations politico‑politiciennes qui encombrent nos écrans. En voilà une qui n'est pas passée inaperçue !

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    En mettant la Constitution au-dessus du peuple, Macron affirme tranquillement que celui-ci n’est pas souverain. Évacuée, la fiction républicaine ! Et avec elle, la nécessité de se sentir obligé par la patrie charnelle.

    ***

    Par Jean-Luc Coronel de Boissezon

    Coronel.jpgLe propos est passé inaperçu de beaucoup, alors qu’il est déterminant pour comprendre ce que représente le président nouvellement réélu du point de vue politique, spécialement à la lumière des critères du droit public. C’était à la fin du morne débat télévisé d’entre-deux-tours. À partir de 2 heures, 40 minutes et dix secondes, on put entendre en effet l’échange suivant :

    – Marine Le Pen : « Mais écoutez, le souverain, c’est le peuple, c’est dans notre Constitution. Le seul souverain, c’est le peuple, c’est pas le Conseil constitutionnel, c’est pas c’qu’y a marqué ! ».

    – Emmanuel Macron : « Non, c’est la Constitution, Madame Le Pen ».

    Rarement le choc des conceptions politiques aura été plus frontal : populisme d’un côté, ne s’épargnant pas le topique d’une expression relâchée, mais parfaitement ferme sur son principe ; de l’autre, une idéologie antipopulaire qui ne s’était jamais aussi nûment trahie chez un président de la Ve République. Ce n’est rien de moins que la Constitution de cette dernière que M. Macron a foulée aux pieds à l’instant où il prétendait s’en réclamer. On sait en effet que le texte du 4 octobre 1958 dispose, en son article 3 : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » Mme Le Pen ne faisait que rappeler l’évidence. En la niant explicitement, dans l’un de ces moments de relâchement de la duplicité politicienne qui font le rare intérêt de ce genre de débat, M. Macron a dévoilé brutalement ce que tout observateur attentif a pu constater non sans vertige : l’actuel chef de l’État est en réalité une manière de factieux, refusant de reconnaître le souverain qui seul lui a pourtant délégué l’exercice du pouvoir.

    Il ne saurait s’agir, dans la bouche d’Emmanuel Macron, d’un lapsus : à la parole, il joint le geste qui la confirme, que l’on peut revoir sur l’image télévisée. Levant sa main gauche au-dessus de sa tête, il trace de son index une barre de niveau, signifiant ainsi que la Constitution est au-dessus de celui du peuple. L’index est en l’air ; le souverain auquel fait allégeance M. Macron ne l’est pas moins. C’est une pure abstraction. Sa fonction est précisément de vider de sa substance la souveraineté, de liquider le souverain concret, d’en finir avec la corporéité du peuple historique, d’effacer la patrie charnelle.

    Censurer la volonté du peuple

    Cette opération de neutralisation vient cependant de loin et a été suffisamment cultivée par un certain courant juridique et politique pour expliquer l’aplomb avec lequel le garant supposé des institutions a pu contrevenir verbalement à la disposition fondamentale du texte constitutionnel. Il n’était que de lire les tribunes de juristes favorables au pouvoir en place dans l’entre-deux-tours. Leur obsession est d’empêcher le recours à l’art. 11 pour toute révision de la Constitution, afin que ne s’impose que l’art. 89, qui a, à leurs yeux, l’avantage de soumettre tout projet de révision au vote préalable, en termes identiques, de l’Assemblée nationale et du Sénat. En bref, d’empêcher le peuple de modifier la « loi suprême » qu’il s’est pourtant donnée, donc le texte qui précisément lui attribue la souveraineté !

    Comment un tel projet d’enfermement du peuple dans la prison d’une expression temporaire de sa volonté peut-il être justifié ? Tout une école juridique y œuvre depuis une quarantaine d’années, dans le but de voir « la politique saisie par le droit », selon l’expression de l’initiateur que fut en la matière le doyen Louis Favoreu. Ce courant confie aux juges, spécialement aux cours constitutionnelles, le pouvoir de censurer la volonté du peuple, exprimée par ses représentants dans la création de la loi. Ne pouvant se donner librement sa loi, ce qui est la définition étymologique de l’autonomie, le peuple est traité en mineur, nécessitant un ou plusieurs tuteurs. La « première marque de la souveraineté » selon Jean Bodin, à savoir le pouvoir de faire et casser la loi, est ainsi bridée par un pouvoir judiciaire, non élu quant à lui, ne représentant en rien le souverain. Sa légitimité résiderait dans son statut constitutionnel, autrement dit sa présence dans la norme suprême ; le peuple se méfiant de lui-même aurait pourvu à ses dérives prévisibles en se dotant d’un contrôle de constitutionnalité. La vérité est, en tout cas en France, tout autre : les constituants de 1958 ne prévoyaient pas du tout un contrôle extensif de la loi par le Conseil constitutionnel sur la base de vagues principes tirés de Déclarations et de Préambules ; on sait que les juges constitutionnels se sont arrogés ce pouvoir par la décision du 16 juillet 1971. Le peuple ne leur avait rien demandé ; pas davantage ne leur avait-il concédé un tel pouvoir au moment d’approuver la Constitution.

    Le référendum est contraire à la démocratie !

    L’idée d’une telle usurpation sourdait elle-même de l’imprégnation doctrinale du normativisme de l’Autrichien Hans Kelsen, introducteur dans le droit constitutionnel des fictions du kantisme, théoricien d’une « théorie pure du droit » et d’une « hiérarchie des normes » dans laquelle la validité de toute norme est… d’être conforme à une autre norme. Dans ce système qui dissout la légitimité dans la pure légalité bureaucratique, la Constitution elle-même qui est le sommet de son système pyramidal ne découle pas de la volonté du peuple – politique, donc non juridique, et par là-même « impur » – mais d’une imaginaire « Grundnorm » de nature « logico-transcendentale » : la Raison des Lumières, implicitement accessible aux seuls esprits rationalistes d’élite, la dicterait. En Allemagne, sous l’effet de la culpabilisation consécutive à la Seconde guerre mondiale, cette doctrine de suspicion de la volonté politique, tout particulièrement de la volonté populaire, a débordé le champ juridique pour envahir les sciences sociales, aboutissant à la théorie du « patriotisme constitutionnel » de Jürgen Habermas : les citoyens ne sauraient oser se réclamer d’une appartenance, d’une patrie, que si celle-ci est de papier, abstraite, universelle, ouverte à tous – et dès lors privée de toute réalité substantielle. Proche de la classe politique allemande actuelle, M. Macron n’est pas insensible aux avantages de ce discours, qui aboutit à la vulgate orwellienne répandue dans les médias qui le soutenaient unanimement ces dernières semaines, selon laquelle « le référendum est contraire à la démocratie » !

    Mme Le Pen ne pouvait inquiéter M. Macron en lui faisant remarquer que, si le recours à l’art. 11 était inconstitutionnel, l’autorité du président de la République serait privée de fondement depuis 1962. La fin de l’élection présidentielle au suffrage universel direct est précisément ce dont rêve le progressisme oligarchique – pléonasme, en réalité – pour lequel l’idéal serait que le chef de l’État fût à nouveau désigné par une élite.

    L’hostilité constante à la possibilité d’une expression directe du peuple est apparue comme la dominante de la perspective macronienne, comme la suite de l’échange entre les deux candidats de second tour l’a montré :

    — MLP : « Aimons la démocratie, aimons la volonté du peuple directement exprimée... »

    — EM : « Donc vous venez vous-même de proposer une formule qui éradique le rôle de l’Assemblée nationale. » […]

    — MLP : « M. Macron, pardon de vous dire que, encore une fois le peuple est souverain… ».

    — EM : « Et l’Assemblée le représente ».

    Par ses réponses, le président en exercice ne confirmait pas seulement son inouïe dénégation des termes de l’art. 3 ; il trahissait en outre son intime conviction que les députés, quant à eux, ne représentent pas véritablement le peuple et qu’ils sont précisément en place pour ce motif dans la perspective libérale, para-censitaire et pseudo-épistocratique – sans quoi il n’eût pas opposé leur action à celle du référendum qui manifestement l’effraie, en tant qu’expression du peuple réel. C’est que la délégation de souveraineté ne peut que cesser dès lors que le souverain paraît. Les institutions refondées par le général de Gaulle, de sensibilité monarchiste, renouaient clairement en cela avec la royauté capétienne : le référendum est l’analogue du lit de justice qui suspendait le pouvoir délégué aux cours de parlements, comme l’élection par l’onction populaire est l’analogue du rituel du sacre. Dans le sein du peuple dont est originellement sorti le roi, la royauté est retournée comme en un sommeil de la manifestation du politique. Le peuple ressortit au sacré comme le roi qui l’incorporait autrefois. La quintessence de la politique libérale qu’incarne méticuleusement M. Macron est de le circonvenir par une oligarchie bourgeoise. À cet égard, le pouvoir reconduit le 24 avril dernier réitère en toute logique l’usurpation première : celle qui, le 17 juin 1789, vit quelques cinq-cents bourgeois rompre avec les mandats impératifs qui leur avaient été confiés par leurs électeurs, pour se déclarer sans les consulter « représentants de la Nation », ce qui était la façon la plus durablement habile de prendre le pouvoir au roi sans le rendre au peuple.  

    Cet article est paru dans Politique magazine

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  • Les clowns - Tout un programme...

     

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    Nous ne sommes pas toujours d'accord avec Maxime Tandonnet, un peu trop républicain quelques fois à notre gout, mais ses réflexions sont, la plupart du temps, marqué au coin du bon sens. L'article qui suit est fort réjouissant. Il décrit, sans langue de bois, le cirque que nous font subir les scrutins successifs. Sa conclusion porte loin quand il soutient que "se pose la question de l’effarante imbécilité criminelle d’un système politique". Ce n'est pas nous qui lui apporterons la contradiction sur ce point !

     

    ***

    Par Maxime Tandonnet

    Maxime_tandonnet_leemage.jpgLe système politico-médiatique est donc parvenu à ses fins. Cinq années de propagande, de sondages obsessionnels et de matraquage intensif : le deuxième tour devrait être comme prévu dès le départ Macron-Le Pen en vue de l’élection quasi certaine du premier. Oh là là, ce fut serré nous dira-t-on par la suite ! Il s’en sera fallu de peu… Oui mais le résultat sera là. Le bilan de l’équipe au pouvoir est sans aucun doute le pire de l’histoire depuis 1945 : effondrement économique (déficit commerce extérieur), l’explosion vertigineuse de la dette publique que devront rembourser nos enfants, ravage des libertés, désastre scolaire (suppression des séries, déclin de l’enseignement du français et des maths), poussée de la violence, perte de la maîtrise des frontières, montée de la pauvreté et des inégalités. Nous avons assisté à une sidérante destruction de toute forme d’honneur dans l’avalanche de félonie, de courtisanerie et d’obséquiosité et aussi une vertigineuse banalisation de la corruption. Mais la catastrophe ne tient pas tellement dans la réélection annoncée. Cinq années de plus ou de moins, dans l’histoire d’une débâcle, n’y changeront pas grand-chose. Ce qui me terrifie, c’est la généralisation de la bêtise. Douze petits clowns candidats : l’élection reine, la présidentielle, a évacué toute forme de réflexion sur l’avenir de l’État et de la Nation. Elle n’est que gesticulations télévisuelles, pitreries et grimaces pour séduire l’électeur. Douze petits clowns qui se chamaillent et rivalisent de promesses démagogiques alors que les finances de l’État sont en ruines. L’électeur est invité à s’identifier à l’un de ces clowns, à sa petite gueule, ses cabrioles et ses pitreries. La réflexion sur l’avenir de la France, son économie, ses finances, son État, sa démocratie, sa société et sa place dans le monde est radicalement évacuée, bafouée, ridiculisée. Les Français sont invités à choisir leur prochain gourou, leur prochain paon et la couleur de son plumage : rien de plus, rien de moins. Mais dans ce pays – et c’est bien ce qui est terrifiant – aucun intellectuel (ou presque), responsable politique, écrivain, scientifique, vestige d’un homme d’État ne se pose la question de l’effarante imbécilité criminelle d’un système politique. La bêtise de ces intellectuels, dont le rôle est tout de même d’inviter à la réflexion, pas de lécher le cul des puissants, donne le vertige. J’ai absolument honte d’anciens amis, de gauche ou de droite, les jeunes comme les vieux, qui se bousculent pour aller à la soupe. Ils sont ridicules, minables, têtes à claques. Tout se passe comme si un immense troupeau de lâches et d’imbéciles se ruait vers sa pitance. Désormais, une révolution est inévitable, quand et comment, c’est une autre question.

    Son blog : https://maximetandonnet.wordpress.com

  • La réalité des votes d'E. Ménard : très instructif !

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    La vie politique amène très souvent la presse, ou le public, ou les candidats eux-mêmes à avancer des contre-vérités ou à prendre des positions contradictoires que la vitesse des informations a vite fait d'effacer. Il n'est donc pas inutile de rappeler les faits bruts et indiscutables. Nous donnons ici un florilège de quelques prises de position de la députée actuelle du biterrois, qui ne donne pas un exemple parfait de constance et de conformité à d'autres déclarations totalement incompatibles avec les votes à l'assemblée ! Sur l'immigration par exemple.

    Les renseignements ci-dessous sont directement tirés du site officiel de l'Assemblée nationale. Ce sont évidemment des textes parmi les plus importants dont a eu à connaître le Parlement. On constate des orientations laxistes sur la grande question de l'immigration, liberticides sur d'autres ou dangereuses.

     

    IMMIGRATION

    La loi "asile et immigration", durcissant les conditions d'accueil

    (adoptée le 1er août 2018)

    Emmanuelle Ménard a voté contre en deuxième lecture

    Emmanuelle Ménard n’était pas présente lors de la lecture définitive

    • Raccourcissement des délais pour le dépôt et le traitement des demandes d'asile, durcissement des mesures d'éloignement, allongement de la rétention administrative... Cette loi a permis de faciliter les reconduites à la frontière.

    Déclaration d'E. Ménard le 7 novembre 2019. Elle dénonce le "record absolu des titres de séjour délivrés, (...) des nouvelles demandes d'asile",  "Commençons peut-être à nous occuper de rendre le travail plus attractif, d’aider les chômeurs de longue durée à retrouver du travail plutôt que tout de suite aller dire ’on va faire venir des gens de l’extérieur"

    Un coup à droite, un coup à gauche !

     

    COVID-19

    La loi instaurant l'état d'urgence sanitaire (adoptée le 22 mars 2020)

    Emmanuelle Ménard a voté pour lors de la lecture définitive

     

    ENVIRONNEMENT

    La loi réautorisant les néonicotinoïdes (adoptée le 30 octobre 2020)

    Emmanuelle Ménard a voté pour en première lecture

    Emmanuelle Ménard n’était pas présente lors de la lecture définitive

    • Cette loi a autorisé les producteurs de betteraves à sucre à recourir jusqu'en 2023 aux néonicotinoïdes, des insecticides dits "tueurs d'abeilles" interdits depuis 2018 en France.

     

    ENVIRONNEMENT

    La loi "Climat et résilience" (adoptée le 20 juillet 2021)

    Emmanuelle Ménard s'est abstenue lors de la lecture définitive

    • ce texte devait permettre à la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030 par rapport à 1990.

     

    ISLAMISME

    La loi "Séparatisme" contre l'islamisme radical (adoptée le 23 juillet 2021)

    Emmanuelle Ménard a voté contre lors de la lecture définitive

    • Cette loi a accru les contrôles sur le financement des lieux de culte et des associations les gérant. Elle a aussi élargi la liste de motifs pouvant déclencher leur fermeture.

     

    COVID-19

    La loi instaurant le pass vaccinal (adoptée le 16 janvier 2022)

    Emmanuelle Ménard a voté pour en deuxième lecture

    Emmanuelle Ménard n’était pas présente lors de la lecture définitive*

    • Cette loi autorise le gouvernement à conditionner l'accès à certains lieux (restaurants, cinémas, musées, centres commerciaux, transports...) à la détention d'un pass vaccinal.

          . Les députés de La France insoumise et du Rassemblement national ont dénoncé des                   mesures  contraires aux libertés individuelles et critiqué une obligation vaccinale déguisée

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  • ENFIN ! L'UNION DES DROITES !

    HENRI FABRE-LUCE, titulaire

    FRANCK MANOGIL, suppléant

    La véritable couleur bleu blanc rouge du biterrois

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    Nous aurons l'occasion, au cours des prochains jours  de revenir sur la campagne des élections législatives dans le biterrois. Treize candidats se présentent. Les douze autres se partagent entre un patchwork de gauche provisoirement uni, une pseudo droite chamallow, mondialiste et prête à toutes les compromissions et deux candidates macroniennes, le clan Ménard ayant définitivement rejoint l'Élysée. Faute d'avoir pu trouver un volontaire, le RN est absent. 

    Vous trouverez ci-dessous le texte de l'intervention d'Henri Fabre-Luce lors du grand meeting qui a réuni tous les candidats de l'Hérault à Montpellier, sous la présidence de Nicolas Bay, le 18 mai dernier. Elle donne d'ores et déjà la ligne véritablement française,  de droite, patriotique et enracinée  qui n'est partagée, ni même avancée par aucun autre candidat.  

    * * *

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    J’ai choisi d’être le candidat investi par Reconquête!

    sur la 6ème circonscription de l’Hérault (Béziers)

    pour le retour de la liberté !

    La liberté de penser, sans devenir immédiatement un complotiste, liberté de parler, sans être qualifié de « phobe » ou d’ « anti », liberté de douter, de contredire, d’argumenter, sans être assimilé à un factieux, liberté de recruter, sans être soupçonné de racisme ou de discrimination, liberté de créer, sans être aussitôt emprisonné dans des normes, sans queue ni tête, liberté de manger  selon ses goûts et non  selon une idéologie ou une religion, liberté de circuler, sans craindre pour sa vie ou celle de sa famille … Liberté de vivre, tout simplement, comme on y vivait en France il n’y a pas si longtemps. Bref, j’ai choisi d’être candidat de reconquête! pour que la France reste la France !

    Et puis, parce que je suis un viticulteur non délocalisable, parce que je suis un enraciné, je suis solidaire des jeunes générations. Je veux qu’elles aient un avenir plein de promesse autant que de sérénité. Pour elles, je porterai la vision politique et le projet  de Reconquête  à l’Assemblée Nationale.

    Pour moi, être député, c’est faire des choix clairs et les assumer. Ce n’est pas dire :    

    - Je veux que la droite gagne mais je suis contre l’union des droites !

    Ou bien

    - Je ne suis pas d’accord avec Emmanuel Macron mais il faut absolument lui donner une majorité.

    Et bien Non, il faut absolument lui donner une opposition !

    Il faut s’affranchir des méthodes de député à l’ancienne. Etre député, ce n’est pas serrer des mains et couper des rubans !  c’est être la relation de ceux qui n’en ont pas, c’est rendre possible des choix de niveau national car, pour que la vie des Biterrois et des Héraultais change et s’améliore, c’est la vie de la France qui doit changer et s’améliorer.

    Je suis un Biterrois de naissance et de cœur, je suis un enraciné qui portera à Paris la reconquête de notre identité, de notre souveraineté, de notre économie, de notre sécurité.

    Je veux que nous redevenions des  hommes libres !  J’ai choisi Reconquête !

  • ATTENTION !

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    Les cinq années du mandat d’Emmanuel Macron ont fait l’objet de multiples critiques toutes plus justifiées les unes que les autres. Comment en effet ne pas évoquer l’abaissement de la France dans de nombreux domaines, la désinstrualisation, la culture, l’éducation, les atteintes multiples à des libertés essentielles, l’appauvrissement d’une immense partie de la population au profit d’une minorité qui lui avait donné mandat… N’oublions pas les lois bien mal nommées « bioéthiques », véritable guerre anthropologique qui n’est pas près de s’éteindre. Ce n’est pas pour rien que la gauche la plus radicale va lui apporter son soutien. Elle sait que sur le sujet il sera au rendez-vous, et au besoin le lui rappellera. Et c’est ainsi qu’une droite libérale ou prétendue telle, s’engagera avec ceux qui ont décidé de la ruiner, puis de la supprimer. Ceux qui ont un minimum de culture historique se souviendront de la lutte menée par la monarchie contre les « libertins » (c’est-à-dire nos bourgeois actuels) et la façon dont tout cela s’est terminé.

     Ils ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas avertis et informés !

     Mais le motif principal qui doit nous convaincre de na pas voter Macron est encore plus fondamental, le risque de guerre.

    Nous savons tous ce qui se passe au centre de l’Europe, une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Les Américains en sont en très grande partie responsables, eux qui ne cessent depuis des décennies de rêver à la domination du monde. N’a-t-on pas vu le président des États-Unis venir s’immiscer dans cette guerre par une visite très préoccupante en Pologne, et se livrer à des déclarations de va-t-en-guerre, même si elles étaient, en partie, à usage interne, en direction de son électorat qui s’effrite. Ce qui explique que rien n’a été fait pour exiger de l’Ukraine le respect de ses engagements à l’égard de la Russie. Celle-ci, obsédée par sa sécurité depuis l’entrée dans l’OTAN d’anciens pays de la Russie soviétique, a estimé, à tort ou à raison, la question n’est pas là, qu’il lui était vital d’intervenir.

    Or, la quasi-totalité des pays européens, qui sont à la botte de l’Amérique, ne cessent non seulement de multiplier les déclarations hostiles, ce qui, en soi, n’a qu’une importance très relative, mais surtout de livrer des armes à l’Ukraine, véritable participation active à la guerre. C’est beaucoup plus grave. Il suffira maintenant d’une étincelle pour embraser le continent (exemple un convoi anglais rappé par l’armée russe). Et ce ne sont pas les Américains qui souffriront d’un tel conflit, pas plus qu’ils ne souffrent des sanctions qu’ils suscitent.

    Emmanuel Macron ne s’intéresse pas à la France. Son idée fondamentale, c’est l’utopie européenne, et au-delà mondialiste. Il s’est ainsi institué grand patron de la défense de l’Ukraine, alors que ce conflit ne nous concerne pas au premier chef. Il est tenu, sans en être affecté, par l’OTAN, sous direction américaine, que Sarkozy avait eu l’immense tort de rejoindre, pour des raisons identiques d’europhobie. Il lui apporte aujourd’hui, et sans surprise, son soutien.

    Le rôle de la France, son rôle naturel, était, au contraire, de convaincre les belligérants d’arrêter les hostilités par l’institution d’une neutralité de l’Ukraine (à définir bien sûr, c’est le rôle des diplomates), et non de se livrer à des invectives, des critiques, des menaces éminemment dangereuses. Macron n’en a ni l’envie, ni les moyens.

    Remarquons que les prises de positions des occidentaux ne reposent en aucune manière sur des arguments de réalisme politique, sur une analyse rationnelle des rapports internationaux, mais sur des motifs moraux et romantiques, de « débordement émotionnel ». Ce n’est pas de la bonne politique.

    Enfin, comme l’histoire ne cesse, malheureusement de nous le rappeler, la politique extérieure est toujours au service de la politique intérieure. Ce fut, de manière constante, un véritable obstacle au maintien de la paix.

    La situation d’aujourd’hui ne déroge pas à la règle : nous voyons avec un réel souci le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’insérer dans la campagne présidentielle française en suggérant de voter Macon. Il va bien falloir, s’il est élu, qu’il lui renvoie l’ascenseur ! La France, à la remorque de l’Europe et des Etats-Unis, adopte une position très dangereuse, source de tensions pernicieuses. Cette situation est extrêmement préoccupante. Avec Macron à l’Élysée, nos lendemains ne vont pas chanter.

     Personne ne pourra dire qu’il n’était pas averti et informé !

    Henri Bec

  • Appel lancé par un membre des Républicains

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    Le communiqué ci-dessous, émanant d'un membre des Républicains montre bien le réalisme et le courage de certains. L'appel lancé aux électeurs LR est sans ambiguïté.

     

    Bravo aux patriotes pour la forte mobilisation au premier tour de l'élection présidentielle 2022 ! En effet, la somme des résultats obtenus par chacun des candidats du camp patriote, national, conservateur et souverainiste confirme la tendance du basculement idéologique vers la droite dite « forte » ou « dure ». On peut le dire aujourd'hui : plus que jamais, le camp patriote est installé dans le paysage politique en France. D'ailleurs, comment aurions-nous pu en douter, puisque depuis des années, toutes les enquêtes d'opinion ne font que confirmer le phénomène de droitisation de la société.

    L'élection présidentielle a permis de développer des idées que les Français ont, dans l'ensemble, validées. On pourra dénoncer a posteriori l'outrance de certaines positions, mais force est de constater que les débats qui s'ensuivirent n'ont pas vraiment choqué. Le camp patriote n'est plus très loin d'accéder au pouvoir.

    Bravo aux électeurs d'Éric Zemmour pour leur courage, bravo à ceux de Marine Le Pen pour leur fidélité, bravo aux électeurs de Nicolas Dupont-Aignan et, de façon générale, bravo à toutes les personnes qui ont effectué leur acte citoyen en pensant d'abord à la France ! J'ai milité 34 ans chez LR, j'y ai même été élu au sein des instances nationales avant de démissionner car refusant clairement la phagocytose du parti par Emmanuel Macron et ses ouailles. Aujourd'hui, je suis un soutien inconditionnel de Marine Le Pen.

    Héritier des valeurs conservatrices qui ont toujours caractérisé la droite, le parti Les Républicains avait le champ libre pour s'installer durablement dans la sphère idéologique du camp patriote et national, mais à force de reniements, de renoncements et d'accumulation de mensonges, LR s'est éloigné de ses fondamentaux. La faute à des cadres qui, depuis quarante ans, promettent aux électeurs le contraire de ce qu'ils font lorsqu'ils arrivent au pouvoir. En 2017, ce sont les cadres LR qui ont facilité l'élection d'Emmanuel Macron comme président de la République puis, durant tout le quinquennat, ces mêmes cadres ont dénoncé la politique de l'exécutif.
    En 2022, ce parti et ses cadres, toute honte bue, appellent à se fourvoyer avec le Président sortant candidat... Ces gens ne retiendront donc rien !

    Emmanuel Macron réélu, le pays ne se relèvera jamais de dix ans, que dis-je, de quinze années (depuis François Hollande) de destruction de notre modèle culturel, social, de nos valeurs et de tout ce qui fait France. Réélire Macron, c'est installer le concept woke, cette dérive progressiste qui tend à effacer la culture millénaire de la France.
    Réélire Macron, c'est ouvrir la porte à l'immigration clandestine et subir le pacte de Marrakech.
    Réélire Macron, c'est imposer le laxisme partout et sur tous les sujets.
    Réélire Macron, c'est accepter de se faire insulter et humilier.
    Réélire Macron, c'est accepter les mensonges de celui qui avait promis, en 2017, de faire de la politique autrement et qui a fait comme avant, en pire.

    Alors oui, j'assume lancer aux électeurs LR l'appel à battre Macron, le battre en votant, quitte à se pincer le nez pour certains, pour Marine Le Pen. Certes, ils peuvent arguer partager peu de choses politiquement avec la candidate issue du RN, mais l'essentiel n'est-il pas de se rassembler face aux mondialistes ? L'heure est grave, le temps de l'hésitation est passé, il faut du courage, il faut oser car le combat pour la France en vaut la peine.

    Article paru dans Boulevard Voltaire le 12 avril 2022

  • Voter Macron ? La réponse du sabre au goupillon

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    C'est peu de dire que la hiérarchie de l'Église est en dessous de tout. À l'image de la haute administration, sa démagogie est sans limite. 

    Ce dimanche, l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, a annoncé qu’il voterait pour Emmanuel Macron.

    Ancien commandant de la brigade parachutiste, le général Emmanuel Maurin lui a répondu dans une lettre qu’il accepte de rendre publique sur L’Incorrect. Il est maintenant nécessaire que les meilleurs officiers leur rappellent le cours élémentaire de catéchisme !

     

    Monseigneur,

    J’ai eu la stupeur de lire dans la presse votre déclaration qui annonce que « le citoyen Ravel votera Emmanuel Macron, bien entendu ».

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui annonce vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat dont la majorité entend faire de l’euthanasie la grande cause sociétale du prochain quinquennat.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui souhaite légiférer pour la PMA sans père en attendant le trafic des GPA.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui trouve beau de rencontrer une femme voilée, préférant manifestement le racolage électoral à la dignité de la femme.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat « plus capable de fédérer » après avoir pourtant fractionné à dessein la société en trois blocs et, accessoirement, avoir « emmerdé » les non-vaccinés (je précise que je suis trois fois vacciné).

    Bien entendu, tout cela vous l’avez longtemps mûri, oint de votre onction ecclésiastique d’évêque et de successeur des Apôtres. Bien entendu, vous le dites en conscience.

    Bien entendu, vous acceptez donc de porter votre part de responsabilité dans ces lois à venir.

    Je pensais pourtant, naïvement sans doute, qu’en qualité de successeur des Apôtres, vous aviez à guider vos fidèles vers le Christ qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Souhaiteriez-vous aujourd’hui les guider vers l’impasse, le Mensonge et la Mort ? Impasse d’un projet de société libertaire qui détruit la famille, arrache l’homme de tous ses racinements comme disait Péguy pour une liberté chimérique et prométhéenne. Mensonge d’un projet de société qui nie la nature essentiellement mixte de l’humanité.

    « Homme et femme il les créa », avez-vous entendu comme moi samedi soir lors de la veillée pascale.

    Culture de mort d’une société qui ne reconnaît plus la dignité des plus fragiles et des plus diminués. Culture de mort d’une société sans Dieu qui dès lors, par peur et refus de la mort, ouvre grand la porte à l’eugénisme et au transhumanisme.

    L’évêque de Carthage, Saint Cyprien disait au IIIe siècle : « Dès le début de mon épiscopat, je me suis fait une règle de ne rien décider d’après mon opinion personnelle sans votre conseil, à vous les prêtres et les diacres et sans le suffrage de mon peuple ». Manifestement dix-huit siècles plus tard, le citoyen-évêque Ravel s’est bien émancipé. Votre « bien entendu » sonne comme l’acte manqué d’un pasteur de l’Église qui préférerait la quiétude de l’approbation des puissants à l’affirmation à temps et à contretemps que la sagesse de Dieu est et reste une folie aux yeux des hommes.

    Votre fallacieuse distinction entre l’évêque et le citoyen a pour seul et triste mérite, au pire de mal masquer une hypocrisie pharisienne, au mieux de voiler difficilement comme une sorte de gêne, une sorte de scrupule, comme un petit caillou dans la conscience d’un homme coincé dans le conformisme de l’entre-soi des gens respectables. Votre « bien entendu » sonne comme une recherche de respectabilité, il est comme l’acte manqué d’un pasteur de l’Église qui préférerait la quiétude de l’approbation des puissants à l’affirmation à temps et à contretemps que la sagesse de Dieu est et reste une folie aux yeux des hommes.

    Je ne sais quel était votre but en faisant cette déclaration malheureuse. Je sais en revanche quel en est d’ores et déjà le résultat : une déchirure plus grande encore dans la tunique du Christ.

    Monseigneur, à la personne que vous êtes, j’adresse l’expression de toute ma profonde considération. À l’évêque que vous êtes et au Pasteur que vous devriez être, l’expression de ma totale incompréhension, de mon entier désaccord et de ma profonde colère.

    Général Emmanuel Maurin

  • Avant l’élection, il est élu

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    L’air fûté de celui qui est sûr de gagner

     

    Par Hilaire de Crémiers.  

    Hilaire.jpgEst-il permis au citoyen ordinaire de s’interroger sur un tel mystère ?

    Tout le monde l’a compris : l’élection présidentielle est une formalité. Et, encore, à peine ! Une procédure, convenue constitutionnellement, qui va encore agiter la France pendant une quinzaine de jours et qui n’est que la ratification par un vote d’apparence libre et populaire d’un choix qui n’est plus un choix, puisqu’il est prédéterminé par le mécanisme électoral lui-même, habilement instrumentalisé.

    Les commentateurs l’ont dit à satiété dès avant l’élection elle-même, du moins ceux qui ont encore un souci d’honnêteté : l’affaire est pliée avant même le scrutin. Ils rediront encore plus demain que tout était joué d’avance, après que le scrutin se sera déroulé effectivement comme prévu le 24 avril prochain ; et avant les prochaines élections législatives qui seront peut-être anticipées pour permettre à l’heureux gagnant de mieux profiter de sa victoire. Là aussi il ne s’agit que de disposer de l’élection à l’avance. La démocratie a ses exigences, n’est-ce pas ?

    Beaucoup de paroles donc, sans que soit tirée la moindre conclusion de cet ensemble pourtant significatif de constatations. Sans que rien ne change au fond de la question fondamentale du mode de désignation du chef de l’État, dans une vieille nation comme la France. C’est ainsi ! Personne n’envisage un seul instant, – même pas les perdants qui croient toujours naïvement pouvoir gagner à cette stupide loterie –, une remise en cause d’un système qui aboutit, pourtant, à l’absurde homologation d’un président de la République qui ne représente ni la France ni les Français – en a-t-il même conscience ou même envie, lui qui se sent si peu Français ? –, qui n’est même pas l’expression d’une opinion majoritaire – à peine le cinquième du corps électoral au premier tour ! Soit quatre fois rien ; et, cependant, ce rien constitue le tout de l’opération si bien menée à son terme. En quelque sorte, la mise de départ pour l’emporter totalement. D’autres ont réussi le même coup avant lui.

    Réussir à tout coup

    Dans la réalité du champ politique français d’aujourd’hui, le gagnant est l’aventurier chanceux qui a su le mieux combiner son affaire ; le joueur sagace qui a raflé toute la mise sans rien laisser aux autres, réduits à leurs seuls gémissements, pauvres LR, PS, RN, nationaux, écologistes et autres insoumis ; le flibustier accapareur qui s’empare de tout le butin de la puissance publique et le distribue à ses complices, jeunes et vieux, ses copains des premières maraudes politiques, et, maintenant, à ses nouveaux affidés dont le ralliement même tardif mérite récompense, car rien ne resserre autant et si bien les liens de solidarité entre professionnels de la politique que l’attrait et la jouissance du pouvoir. Ah, la jouissance du pouvoir, leur unique raison d’être !

    Les quelques jours prochains de trémoussements électoraux que la France s’apprête à connaître, malgré sa morosité due aux circonstances de plus en plus tragiques, n’offrent donc plus aux citoyens qu’une comédie sociale, plus ou moins obligée, d’ailleurs bien ressentie comme telle, surtout chez les abstentionnistes, mais où la médiacratie va donner à plein sa partition pour faire accroire à l’électeur incrédule son rôle décisif. Ce sera juste un rite, devenu pratiquement superfétatoire, comme le prouvera largement le taux de participation, quoique nécessaire dans le cadre de la religion républicaine officielle, pour sacraliser publiquement l’élu du destin démocratique qui s’est imposé bien autrement et bien auparavant pour des raisons tout autres dont les secrètes convenances et connivences échappent au commun des mortels qui vont participer à cette votation. En l’occurrence le champion de la République en marche réussit sans coup férir pour la deuxième fois consécutive ! Alors que la majorité des Français n’en veulent plus. Épatant ! Telle est l’utilité de jeter un bulletin dans une urne. Le sort de la France en est scellé ! Pour cinq ans encore ; ça fera donc dix ! Attention, il n’est pas dit ici qu’il ne faut pas aller voter. Au contraire ! Et le plus nationalement possible pour bien marquer les lignes de rupture. Il n’est question seulement que de n’être pas dupes d’un système constitutivement truqué. Et depuis l’origine pour qui veut bien voir les faits dans leur implacable réalité. Et, il est vrai, en nos jours macroniens plus que jamais.

    Par son déroulement même, cette élection présidentielle et celles qui suivent en conséquence, ne sont pas sans rappeler le temps des clans, ces structures sociales primitives, terriblement efficaces, soit les clans des époques protohistoriques, avant l’histoire des nations, avant même l’invention de la cité, avant que la politique se soit civilisée, soit, plus classiquement, les clans de toujours, d’aujourd’hui comme d’hier. Ainsi fonctionnent les mafias, maintenant comme de tous temps, sur tous les continents, surtout quand elles visent à s’approprier le pouvoir pour le confisquer à leur profit, ce qui est le cas dans beaucoup de pays en notre beau siècle démocratique et pas seulement dans ceux qui sont désignés par les ligues de vertu politique à la vindicte publique.

    En France pareillement. Investissement de l’État par une bande organisée et sous forme légale : formidable avancée démocratique ! Ne nous leurrons pas, c’est le cas depuis bien plus longtemps sans doute qu’il n’est cru généralement ; mais, à ce jour et désormais, un tel processus est devenu patent. Pas un parti comme les autres, soit, pour reprendre la terminologie en usage dans la majorité présidentielle, un superparti si on veut, mais bien une entente en vue d’une rapine des postes publics. La légalité sert de couverture à la friponnerie, le droit à l’immoralité, la constitution à la forfaiture. Bel aboutissement du rousseauisme et du kantisme, constitutifs de la pensée républicaine et de l’idéal démocratique ! Pas même du Machiavel, du sous-Hobbes avec un Léviathan qu’il s’agit de mettre à son service.

    Il y a de quoi forcer l’admiration. Et entrer dans la danse macronienne en ralliant le si parfait parangon de progressisme démocratique qui s’est identifié à la France et qui veut imposer au monde, au nom de la France, sa propre vision de la société idéale.

    Étrange légitimité

    Le plat servi était préparé et cuit avant l’heure. Les gens avisés le savent. Ni Marine Le Pen, ni Valérie Pécresse, ni Jean-Luc Mélenchon n’ont changé la donne. La surprise Zemmour, heureuse en elle-même, malgré de magnifiques manifestations où soufflait le patriotisme protestataire d’une France qui ne demande qu’à vivre en dépit des oukases macroniens, n’a fait qu’activer plus violemment le réflexe de défense du système en place. Ce n’est pas dire que la réaction a été inutile. Au contraire. Zemmour a clamé les vérités qu’il fallait révéler et rassemblé les Français conscients des enjeux. Si la victoire n’est pas au rendez-vous, c’est qu’une fois de plus elle aura été volée par un système républicain qui, de toute façon, se refuse à l’admettre. D’ailleurs, l’addition des voix patriotiques auraient dû constituer normalement le socle largement majoritaire – même s’il était minoritaire, et de peu, par rapport à l’ensemble du corps électoral – suffisant pour légitimer dans le cadre des institutions actuelles non seulement une représentation du pays mais aussi un gouvernement – et un gouvernement d’union nationale dont la France a un urgent besoin. Il n’en sera rien. Même aux législatives. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire depuis les débuts de la République – qu’on se souvienne de Fructidor ! – ; c’est même régulier.

    Alors, la présidentielle ? Il n’y a même pas eu lieu d’imposer une désignation. L’homme s’est présenté à l’heure qu’il a voulue, ainsi qu’il l’a lui-même précisé. Il lui a suffi de dire simplement : « c’est moi, me voilà ! ». Tel Bonaparte se couronnant lui-même. Le suffrage chargé de corroborer cette affirmation de l’homme qui est déjà le chef, qui s’annonce à nouveau comme le chef et qui n’a même pas besoin de passer par la case préparatoire du candidat, tant à l’évidence c’est lui le chef, ne sera même pas une onction consécratoire : quelle utilité à un tel symbole ? Il faut bien comprendre l’esprit qui se dégage de tels procédés. Le résultat publié officiellement n’est qu’une confirmation nationale – et internationale –, entérinant un droit antérieur et supérieur à toute autre règle institutionnelle. À bon entendeur, salut. C’est le point capital.

    Ce droit qui désigne la personne et la promeut pour elle-même, est bien – au-delà des mots et des arguties – le ressort profond, simple et fort, qui anime le jeu apparemment compliqué de nos institutions. Tel, jadis, un De Gaulle ou, avant, en modèle de tous les monocrates de la République, un Bonaparte, peut-être même un Mitterrand, un Giscard, un Chirac. En fait, tous ont eu, comme nécessairement, la même tentation et ont usé de ce même ressort, même le pitoyable Sarkozy et le minable Hollande. « C’est moi, me voilà ! ». Et ça marche.

    Ce droit éminemment personnel qui domine le droit public, justifie et conforte une telle légitimité hors norme, au-delà de toute légitimité. La rencontre d’un homme et d’un peuple, dit-on pompeusement. Depuis De Gaulle. Non, pour qui examine les choses de près, la rencontre d’un homme et d’un système qui a autant besoin de lui que lui de s’appuyer sur sa volonté de survie. C’est l’explication de tout depuis l’origine.

    L’élu du destin, tel qu’il se présente, ne peut donc que se prêter volontiers, par complaisance, par convenance, voire avec condescendance, à un cérémonial d’investiture qui est censé magnifier la fonction et le titulaire qui l’incarne en l’inscrivant dans le cours historique des traditions nationales et royales que les mœurs républicaines se sont efforcé de reproduire et de continuer pour légitimer aux yeux du vulgum pecus l’exercice du pouvoir.

    S’il est une certitude qui habite Macron, c’est bien qu’il est le chef. L’est-il vraiment ? Ses comportements d’adolescent immature qui cherche toujours à briller ou se différencier, prouveraient que, s’il en soigne l’image, il lui manque l’étoffe humaine et la stature historique pour assumer le rôle. Mais voilà : il en est persuadé et il en persuade son entourage, suffisamment pour avoir une camarilla à sa dévotion.

    « C’est moi le chef »

    Être le chef devient son idée fixe. Ce qui l’autorise à tout. Même à l’inconvenant. « C’est moi le chef », avait-il intimé au général de Villiers qui s’était contenté de faire valoir quelques remarques de bon sens sur le budget de la Défense. Et le général de Villiers donna sa démission. La règle est toujours la même : Macron est le chef partout et toujours. C’est ainsi qu’il commande. D’où les innombrables structures dont il s’entoure et qui sont autant d’extensions de son pouvoir. Comme tous les faux chefs ou les mauvais chefs, il s’imagine que le propre du chef, c’est de tenir tous les pouvoirs. Tous. Et comme il s’applique, il se met à tout diriger avec des plans technocratiques sur toutes les matières, de l’économie à l’écologie, de la finance à la politique, de l’éducation à l’ordre social, de la petite enfance à la vieillesse et jusqu’à l’euthanasie, avec lois, règlements, commissions, agences, autorités. Son libéralisme théorique devient un socialisme d’État étouffant, cumulant les défauts de tous ces systèmes, comme le montrent amplement les derniers scandales.

    Et, par exemple, à quoi sert un ministère des personnes âgées, puisqu’il s’est révélé incapable de voir ce que le quidam moyen voyait. Pourquoi ces ministres ? Pourquoi ces fonctionnaires ? Le résultat, dans tous les domaines, est un immense échec en dépit de la rhétorique macronienne. Et l’inquiétude s’avive devant l’avenir le plus incertain qui soit où la réalité économique et financière va se retourner soudainement contre la France et les intérêts français, en raison même des choix macroniens. La sécurité intérieure sera menacée. Le fléau de l’immigration se déploiera dans toute sa violence.

    La politique extérieure devient si périlleuse que la France devrait plus que jamais se concentrer sur sa propre stratégie. Il n’en est rien. Macron s’habille ridiculement en Zelensky pour se figurer en résistant. Le discours onusien, otanien et européen ne saurait constituer une ligne d’action pour un pays comme la France. Il risque de lui en coûter très cher. Toutes les chimères de Macron s’évaporent au soleil de la dure réalité. Qu’en restera-t-il dans 5 ans ? Et que restera-t-il de la France ?   

    Article publié dans Politique magazine. Cliquez sur l'image pour accéder au site

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