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Régalien - Page 3

  • ENFIN ! L'UNION DES DROITES !

    HENRI FABRE-LUCE, titulaire

    FRANCK MANOGIL, suppléant

    La véritable couleur bleu blanc rouge du biterrois

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    Nous aurons l'occasion, au cours des prochains jours  de revenir sur la campagne des élections législatives dans le biterrois. Treize candidats se présentent. Les douze autres se partagent entre un patchwork de gauche provisoirement uni, une pseudo droite chamallow, mondialiste et prête à toutes les compromissions et deux candidates macroniennes, le clan Ménard ayant définitivement rejoint l'Élysée. Faute d'avoir pu trouver un volontaire, le RN est absent. 

    Vous trouverez ci-dessous le texte de l'intervention d'Henri Fabre-Luce lors du grand meeting qui a réuni tous les candidats de l'Hérault à Montpellier, sous la présidence de Nicolas Bay, le 18 mai dernier. Elle donne d'ores et déjà la ligne véritablement française,  de droite, patriotique et enracinée  qui n'est partagée, ni même avancée par aucun autre candidat.  

    * * *

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    J’ai choisi d’être le candidat investi par Reconquête!

    sur la 6ème circonscription de l’Hérault (Béziers)

    pour le retour de la liberté !

    La liberté de penser, sans devenir immédiatement un complotiste, liberté de parler, sans être qualifié de « phobe » ou d’ « anti », liberté de douter, de contredire, d’argumenter, sans être assimilé à un factieux, liberté de recruter, sans être soupçonné de racisme ou de discrimination, liberté de créer, sans être aussitôt emprisonné dans des normes, sans queue ni tête, liberté de manger  selon ses goûts et non  selon une idéologie ou une religion, liberté de circuler, sans craindre pour sa vie ou celle de sa famille … Liberté de vivre, tout simplement, comme on y vivait en France il n’y a pas si longtemps. Bref, j’ai choisi d’être candidat de reconquête! pour que la France reste la France !

    Et puis, parce que je suis un viticulteur non délocalisable, parce que je suis un enraciné, je suis solidaire des jeunes générations. Je veux qu’elles aient un avenir plein de promesse autant que de sérénité. Pour elles, je porterai la vision politique et le projet  de Reconquête  à l’Assemblée Nationale.

    Pour moi, être député, c’est faire des choix clairs et les assumer. Ce n’est pas dire :    

    - Je veux que la droite gagne mais je suis contre l’union des droites !

    Ou bien

    - Je ne suis pas d’accord avec Emmanuel Macron mais il faut absolument lui donner une majorité.

    Et bien Non, il faut absolument lui donner une opposition !

    Il faut s’affranchir des méthodes de député à l’ancienne. Etre député, ce n’est pas serrer des mains et couper des rubans !  c’est être la relation de ceux qui n’en ont pas, c’est rendre possible des choix de niveau national car, pour que la vie des Biterrois et des Héraultais change et s’améliore, c’est la vie de la France qui doit changer et s’améliorer.

    Je suis un Biterrois de naissance et de cœur, je suis un enraciné qui portera à Paris la reconquête de notre identité, de notre souveraineté, de notre économie, de notre sécurité.

    Je veux que nous redevenions des  hommes libres !  J’ai choisi Reconquête !

  • ATTENTION !

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    Les cinq années du mandat d’Emmanuel Macron ont fait l’objet de multiples critiques toutes plus justifiées les unes que les autres. Comment en effet ne pas évoquer l’abaissement de la France dans de nombreux domaines, la désinstrualisation, la culture, l’éducation, les atteintes multiples à des libertés essentielles, l’appauvrissement d’une immense partie de la population au profit d’une minorité qui lui avait donné mandat… N’oublions pas les lois bien mal nommées « bioéthiques », véritable guerre anthropologique qui n’est pas près de s’éteindre. Ce n’est pas pour rien que la gauche la plus radicale va lui apporter son soutien. Elle sait que sur le sujet il sera au rendez-vous, et au besoin le lui rappellera. Et c’est ainsi qu’une droite libérale ou prétendue telle, s’engagera avec ceux qui ont décidé de la ruiner, puis de la supprimer. Ceux qui ont un minimum de culture historique se souviendront de la lutte menée par la monarchie contre les « libertins » (c’est-à-dire nos bourgeois actuels) et la façon dont tout cela s’est terminé.

     Ils ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas avertis et informés !

     Mais le motif principal qui doit nous convaincre de na pas voter Macron est encore plus fondamental, le risque de guerre.

    Nous savons tous ce qui se passe au centre de l’Europe, une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Les Américains en sont en très grande partie responsables, eux qui ne cessent depuis des décennies de rêver à la domination du monde. N’a-t-on pas vu le président des États-Unis venir s’immiscer dans cette guerre par une visite très préoccupante en Pologne, et se livrer à des déclarations de va-t-en-guerre, même si elles étaient, en partie, à usage interne, en direction de son électorat qui s’effrite. Ce qui explique que rien n’a été fait pour exiger de l’Ukraine le respect de ses engagements à l’égard de la Russie. Celle-ci, obsédée par sa sécurité depuis l’entrée dans l’OTAN d’anciens pays de la Russie soviétique, a estimé, à tort ou à raison, la question n’est pas là, qu’il lui était vital d’intervenir.

    Or, la quasi-totalité des pays européens, qui sont à la botte de l’Amérique, ne cessent non seulement de multiplier les déclarations hostiles, ce qui, en soi, n’a qu’une importance très relative, mais surtout de livrer des armes à l’Ukraine, véritable participation active à la guerre. C’est beaucoup plus grave. Il suffira maintenant d’une étincelle pour embraser le continent (exemple un convoi anglais rappé par l’armée russe). Et ce ne sont pas les Américains qui souffriront d’un tel conflit, pas plus qu’ils ne souffrent des sanctions qu’ils suscitent.

    Emmanuel Macron ne s’intéresse pas à la France. Son idée fondamentale, c’est l’utopie européenne, et au-delà mondialiste. Il s’est ainsi institué grand patron de la défense de l’Ukraine, alors que ce conflit ne nous concerne pas au premier chef. Il est tenu, sans en être affecté, par l’OTAN, sous direction américaine, que Sarkozy avait eu l’immense tort de rejoindre, pour des raisons identiques d’europhobie. Il lui apporte aujourd’hui, et sans surprise, son soutien.

    Le rôle de la France, son rôle naturel, était, au contraire, de convaincre les belligérants d’arrêter les hostilités par l’institution d’une neutralité de l’Ukraine (à définir bien sûr, c’est le rôle des diplomates), et non de se livrer à des invectives, des critiques, des menaces éminemment dangereuses. Macron n’en a ni l’envie, ni les moyens.

    Remarquons que les prises de positions des occidentaux ne reposent en aucune manière sur des arguments de réalisme politique, sur une analyse rationnelle des rapports internationaux, mais sur des motifs moraux et romantiques, de « débordement émotionnel ». Ce n’est pas de la bonne politique.

    Enfin, comme l’histoire ne cesse, malheureusement de nous le rappeler, la politique extérieure est toujours au service de la politique intérieure. Ce fut, de manière constante, un véritable obstacle au maintien de la paix.

    La situation d’aujourd’hui ne déroge pas à la règle : nous voyons avec un réel souci le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’insérer dans la campagne présidentielle française en suggérant de voter Macon. Il va bien falloir, s’il est élu, qu’il lui renvoie l’ascenseur ! La France, à la remorque de l’Europe et des Etats-Unis, adopte une position très dangereuse, source de tensions pernicieuses. Cette situation est extrêmement préoccupante. Avec Macron à l’Élysée, nos lendemains ne vont pas chanter.

     Personne ne pourra dire qu’il n’était pas averti et informé !

    Henri Bec

  • Appel lancé par un membre des Républicains

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    Le communiqué ci-dessous, émanant d'un membre des Républicains montre bien le réalisme et le courage de certains. L'appel lancé aux électeurs LR est sans ambiguïté.

     

    Bravo aux patriotes pour la forte mobilisation au premier tour de l'élection présidentielle 2022 ! En effet, la somme des résultats obtenus par chacun des candidats du camp patriote, national, conservateur et souverainiste confirme la tendance du basculement idéologique vers la droite dite « forte » ou « dure ». On peut le dire aujourd'hui : plus que jamais, le camp patriote est installé dans le paysage politique en France. D'ailleurs, comment aurions-nous pu en douter, puisque depuis des années, toutes les enquêtes d'opinion ne font que confirmer le phénomène de droitisation de la société.

    L'élection présidentielle a permis de développer des idées que les Français ont, dans l'ensemble, validées. On pourra dénoncer a posteriori l'outrance de certaines positions, mais force est de constater que les débats qui s'ensuivirent n'ont pas vraiment choqué. Le camp patriote n'est plus très loin d'accéder au pouvoir.

    Bravo aux électeurs d'Éric Zemmour pour leur courage, bravo à ceux de Marine Le Pen pour leur fidélité, bravo aux électeurs de Nicolas Dupont-Aignan et, de façon générale, bravo à toutes les personnes qui ont effectué leur acte citoyen en pensant d'abord à la France ! J'ai milité 34 ans chez LR, j'y ai même été élu au sein des instances nationales avant de démissionner car refusant clairement la phagocytose du parti par Emmanuel Macron et ses ouailles. Aujourd'hui, je suis un soutien inconditionnel de Marine Le Pen.

    Héritier des valeurs conservatrices qui ont toujours caractérisé la droite, le parti Les Républicains avait le champ libre pour s'installer durablement dans la sphère idéologique du camp patriote et national, mais à force de reniements, de renoncements et d'accumulation de mensonges, LR s'est éloigné de ses fondamentaux. La faute à des cadres qui, depuis quarante ans, promettent aux électeurs le contraire de ce qu'ils font lorsqu'ils arrivent au pouvoir. En 2017, ce sont les cadres LR qui ont facilité l'élection d'Emmanuel Macron comme président de la République puis, durant tout le quinquennat, ces mêmes cadres ont dénoncé la politique de l'exécutif.
    En 2022, ce parti et ses cadres, toute honte bue, appellent à se fourvoyer avec le Président sortant candidat... Ces gens ne retiendront donc rien !

    Emmanuel Macron réélu, le pays ne se relèvera jamais de dix ans, que dis-je, de quinze années (depuis François Hollande) de destruction de notre modèle culturel, social, de nos valeurs et de tout ce qui fait France. Réélire Macron, c'est installer le concept woke, cette dérive progressiste qui tend à effacer la culture millénaire de la France.
    Réélire Macron, c'est ouvrir la porte à l'immigration clandestine et subir le pacte de Marrakech.
    Réélire Macron, c'est imposer le laxisme partout et sur tous les sujets.
    Réélire Macron, c'est accepter de se faire insulter et humilier.
    Réélire Macron, c'est accepter les mensonges de celui qui avait promis, en 2017, de faire de la politique autrement et qui a fait comme avant, en pire.

    Alors oui, j'assume lancer aux électeurs LR l'appel à battre Macron, le battre en votant, quitte à se pincer le nez pour certains, pour Marine Le Pen. Certes, ils peuvent arguer partager peu de choses politiquement avec la candidate issue du RN, mais l'essentiel n'est-il pas de se rassembler face aux mondialistes ? L'heure est grave, le temps de l'hésitation est passé, il faut du courage, il faut oser car le combat pour la France en vaut la peine.

    Article paru dans Boulevard Voltaire le 12 avril 2022

  • Voter Macron ? La réponse du sabre au goupillon

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    C'est peu de dire que la hiérarchie de l'Église est en dessous de tout. À l'image de la haute administration, sa démagogie est sans limite. 

    Ce dimanche, l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, a annoncé qu’il voterait pour Emmanuel Macron.

    Ancien commandant de la brigade parachutiste, le général Emmanuel Maurin lui a répondu dans une lettre qu’il accepte de rendre publique sur L’Incorrect. Il est maintenant nécessaire que les meilleurs officiers leur rappellent le cours élémentaire de catéchisme !

     

    Monseigneur,

    J’ai eu la stupeur de lire dans la presse votre déclaration qui annonce que « le citoyen Ravel votera Emmanuel Macron, bien entendu ».

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui annonce vouloir inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat dont la majorité entend faire de l’euthanasie la grande cause sociétale du prochain quinquennat.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui souhaite légiférer pour la PMA sans père en attendant le trafic des GPA.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat qui trouve beau de rencontrer une femme voilée, préférant manifestement le racolage électoral à la dignité de la femme.

    Bien entendu, vous voterez pour un candidat « plus capable de fédérer » après avoir pourtant fractionné à dessein la société en trois blocs et, accessoirement, avoir « emmerdé » les non-vaccinés (je précise que je suis trois fois vacciné).

    Bien entendu, tout cela vous l’avez longtemps mûri, oint de votre onction ecclésiastique d’évêque et de successeur des Apôtres. Bien entendu, vous le dites en conscience.

    Bien entendu, vous acceptez donc de porter votre part de responsabilité dans ces lois à venir.

    Je pensais pourtant, naïvement sans doute, qu’en qualité de successeur des Apôtres, vous aviez à guider vos fidèles vers le Christ qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Souhaiteriez-vous aujourd’hui les guider vers l’impasse, le Mensonge et la Mort ? Impasse d’un projet de société libertaire qui détruit la famille, arrache l’homme de tous ses racinements comme disait Péguy pour une liberté chimérique et prométhéenne. Mensonge d’un projet de société qui nie la nature essentiellement mixte de l’humanité.

    « Homme et femme il les créa », avez-vous entendu comme moi samedi soir lors de la veillée pascale.

    Culture de mort d’une société qui ne reconnaît plus la dignité des plus fragiles et des plus diminués. Culture de mort d’une société sans Dieu qui dès lors, par peur et refus de la mort, ouvre grand la porte à l’eugénisme et au transhumanisme.

    L’évêque de Carthage, Saint Cyprien disait au IIIe siècle : « Dès le début de mon épiscopat, je me suis fait une règle de ne rien décider d’après mon opinion personnelle sans votre conseil, à vous les prêtres et les diacres et sans le suffrage de mon peuple ». Manifestement dix-huit siècles plus tard, le citoyen-évêque Ravel s’est bien émancipé. Votre « bien entendu » sonne comme l’acte manqué d’un pasteur de l’Église qui préférerait la quiétude de l’approbation des puissants à l’affirmation à temps et à contretemps que la sagesse de Dieu est et reste une folie aux yeux des hommes.

    Votre fallacieuse distinction entre l’évêque et le citoyen a pour seul et triste mérite, au pire de mal masquer une hypocrisie pharisienne, au mieux de voiler difficilement comme une sorte de gêne, une sorte de scrupule, comme un petit caillou dans la conscience d’un homme coincé dans le conformisme de l’entre-soi des gens respectables. Votre « bien entendu » sonne comme une recherche de respectabilité, il est comme l’acte manqué d’un pasteur de l’Église qui préférerait la quiétude de l’approbation des puissants à l’affirmation à temps et à contretemps que la sagesse de Dieu est et reste une folie aux yeux des hommes.

    Je ne sais quel était votre but en faisant cette déclaration malheureuse. Je sais en revanche quel en est d’ores et déjà le résultat : une déchirure plus grande encore dans la tunique du Christ.

    Monseigneur, à la personne que vous êtes, j’adresse l’expression de toute ma profonde considération. À l’évêque que vous êtes et au Pasteur que vous devriez être, l’expression de ma totale incompréhension, de mon entier désaccord et de ma profonde colère.

    Général Emmanuel Maurin

  • Avant l’élection, il est élu

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    L’air fûté de celui qui est sûr de gagner

     

    Par Hilaire de Crémiers.  

    Hilaire.jpgEst-il permis au citoyen ordinaire de s’interroger sur un tel mystère ?

    Tout le monde l’a compris : l’élection présidentielle est une formalité. Et, encore, à peine ! Une procédure, convenue constitutionnellement, qui va encore agiter la France pendant une quinzaine de jours et qui n’est que la ratification par un vote d’apparence libre et populaire d’un choix qui n’est plus un choix, puisqu’il est prédéterminé par le mécanisme électoral lui-même, habilement instrumentalisé.

    Les commentateurs l’ont dit à satiété dès avant l’élection elle-même, du moins ceux qui ont encore un souci d’honnêteté : l’affaire est pliée avant même le scrutin. Ils rediront encore plus demain que tout était joué d’avance, après que le scrutin se sera déroulé effectivement comme prévu le 24 avril prochain ; et avant les prochaines élections législatives qui seront peut-être anticipées pour permettre à l’heureux gagnant de mieux profiter de sa victoire. Là aussi il ne s’agit que de disposer de l’élection à l’avance. La démocratie a ses exigences, n’est-ce pas ?

    Beaucoup de paroles donc, sans que soit tirée la moindre conclusion de cet ensemble pourtant significatif de constatations. Sans que rien ne change au fond de la question fondamentale du mode de désignation du chef de l’État, dans une vieille nation comme la France. C’est ainsi ! Personne n’envisage un seul instant, – même pas les perdants qui croient toujours naïvement pouvoir gagner à cette stupide loterie –, une remise en cause d’un système qui aboutit, pourtant, à l’absurde homologation d’un président de la République qui ne représente ni la France ni les Français – en a-t-il même conscience ou même envie, lui qui se sent si peu Français ? –, qui n’est même pas l’expression d’une opinion majoritaire – à peine le cinquième du corps électoral au premier tour ! Soit quatre fois rien ; et, cependant, ce rien constitue le tout de l’opération si bien menée à son terme. En quelque sorte, la mise de départ pour l’emporter totalement. D’autres ont réussi le même coup avant lui.

    Réussir à tout coup

    Dans la réalité du champ politique français d’aujourd’hui, le gagnant est l’aventurier chanceux qui a su le mieux combiner son affaire ; le joueur sagace qui a raflé toute la mise sans rien laisser aux autres, réduits à leurs seuls gémissements, pauvres LR, PS, RN, nationaux, écologistes et autres insoumis ; le flibustier accapareur qui s’empare de tout le butin de la puissance publique et le distribue à ses complices, jeunes et vieux, ses copains des premières maraudes politiques, et, maintenant, à ses nouveaux affidés dont le ralliement même tardif mérite récompense, car rien ne resserre autant et si bien les liens de solidarité entre professionnels de la politique que l’attrait et la jouissance du pouvoir. Ah, la jouissance du pouvoir, leur unique raison d’être !

    Les quelques jours prochains de trémoussements électoraux que la France s’apprête à connaître, malgré sa morosité due aux circonstances de plus en plus tragiques, n’offrent donc plus aux citoyens qu’une comédie sociale, plus ou moins obligée, d’ailleurs bien ressentie comme telle, surtout chez les abstentionnistes, mais où la médiacratie va donner à plein sa partition pour faire accroire à l’électeur incrédule son rôle décisif. Ce sera juste un rite, devenu pratiquement superfétatoire, comme le prouvera largement le taux de participation, quoique nécessaire dans le cadre de la religion républicaine officielle, pour sacraliser publiquement l’élu du destin démocratique qui s’est imposé bien autrement et bien auparavant pour des raisons tout autres dont les secrètes convenances et connivences échappent au commun des mortels qui vont participer à cette votation. En l’occurrence le champion de la République en marche réussit sans coup férir pour la deuxième fois consécutive ! Alors que la majorité des Français n’en veulent plus. Épatant ! Telle est l’utilité de jeter un bulletin dans une urne. Le sort de la France en est scellé ! Pour cinq ans encore ; ça fera donc dix ! Attention, il n’est pas dit ici qu’il ne faut pas aller voter. Au contraire ! Et le plus nationalement possible pour bien marquer les lignes de rupture. Il n’est question seulement que de n’être pas dupes d’un système constitutivement truqué. Et depuis l’origine pour qui veut bien voir les faits dans leur implacable réalité. Et, il est vrai, en nos jours macroniens plus que jamais.

    Par son déroulement même, cette élection présidentielle et celles qui suivent en conséquence, ne sont pas sans rappeler le temps des clans, ces structures sociales primitives, terriblement efficaces, soit les clans des époques protohistoriques, avant l’histoire des nations, avant même l’invention de la cité, avant que la politique se soit civilisée, soit, plus classiquement, les clans de toujours, d’aujourd’hui comme d’hier. Ainsi fonctionnent les mafias, maintenant comme de tous temps, sur tous les continents, surtout quand elles visent à s’approprier le pouvoir pour le confisquer à leur profit, ce qui est le cas dans beaucoup de pays en notre beau siècle démocratique et pas seulement dans ceux qui sont désignés par les ligues de vertu politique à la vindicte publique.

    En France pareillement. Investissement de l’État par une bande organisée et sous forme légale : formidable avancée démocratique ! Ne nous leurrons pas, c’est le cas depuis bien plus longtemps sans doute qu’il n’est cru généralement ; mais, à ce jour et désormais, un tel processus est devenu patent. Pas un parti comme les autres, soit, pour reprendre la terminologie en usage dans la majorité présidentielle, un superparti si on veut, mais bien une entente en vue d’une rapine des postes publics. La légalité sert de couverture à la friponnerie, le droit à l’immoralité, la constitution à la forfaiture. Bel aboutissement du rousseauisme et du kantisme, constitutifs de la pensée républicaine et de l’idéal démocratique ! Pas même du Machiavel, du sous-Hobbes avec un Léviathan qu’il s’agit de mettre à son service.

    Il y a de quoi forcer l’admiration. Et entrer dans la danse macronienne en ralliant le si parfait parangon de progressisme démocratique qui s’est identifié à la France et qui veut imposer au monde, au nom de la France, sa propre vision de la société idéale.

    Étrange légitimité

    Le plat servi était préparé et cuit avant l’heure. Les gens avisés le savent. Ni Marine Le Pen, ni Valérie Pécresse, ni Jean-Luc Mélenchon n’ont changé la donne. La surprise Zemmour, heureuse en elle-même, malgré de magnifiques manifestations où soufflait le patriotisme protestataire d’une France qui ne demande qu’à vivre en dépit des oukases macroniens, n’a fait qu’activer plus violemment le réflexe de défense du système en place. Ce n’est pas dire que la réaction a été inutile. Au contraire. Zemmour a clamé les vérités qu’il fallait révéler et rassemblé les Français conscients des enjeux. Si la victoire n’est pas au rendez-vous, c’est qu’une fois de plus elle aura été volée par un système républicain qui, de toute façon, se refuse à l’admettre. D’ailleurs, l’addition des voix patriotiques auraient dû constituer normalement le socle largement majoritaire – même s’il était minoritaire, et de peu, par rapport à l’ensemble du corps électoral – suffisant pour légitimer dans le cadre des institutions actuelles non seulement une représentation du pays mais aussi un gouvernement – et un gouvernement d’union nationale dont la France a un urgent besoin. Il n’en sera rien. Même aux législatives. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire depuis les débuts de la République – qu’on se souvienne de Fructidor ! – ; c’est même régulier.

    Alors, la présidentielle ? Il n’y a même pas eu lieu d’imposer une désignation. L’homme s’est présenté à l’heure qu’il a voulue, ainsi qu’il l’a lui-même précisé. Il lui a suffi de dire simplement : « c’est moi, me voilà ! ». Tel Bonaparte se couronnant lui-même. Le suffrage chargé de corroborer cette affirmation de l’homme qui est déjà le chef, qui s’annonce à nouveau comme le chef et qui n’a même pas besoin de passer par la case préparatoire du candidat, tant à l’évidence c’est lui le chef, ne sera même pas une onction consécratoire : quelle utilité à un tel symbole ? Il faut bien comprendre l’esprit qui se dégage de tels procédés. Le résultat publié officiellement n’est qu’une confirmation nationale – et internationale –, entérinant un droit antérieur et supérieur à toute autre règle institutionnelle. À bon entendeur, salut. C’est le point capital.

    Ce droit qui désigne la personne et la promeut pour elle-même, est bien – au-delà des mots et des arguties – le ressort profond, simple et fort, qui anime le jeu apparemment compliqué de nos institutions. Tel, jadis, un De Gaulle ou, avant, en modèle de tous les monocrates de la République, un Bonaparte, peut-être même un Mitterrand, un Giscard, un Chirac. En fait, tous ont eu, comme nécessairement, la même tentation et ont usé de ce même ressort, même le pitoyable Sarkozy et le minable Hollande. « C’est moi, me voilà ! ». Et ça marche.

    Ce droit éminemment personnel qui domine le droit public, justifie et conforte une telle légitimité hors norme, au-delà de toute légitimité. La rencontre d’un homme et d’un peuple, dit-on pompeusement. Depuis De Gaulle. Non, pour qui examine les choses de près, la rencontre d’un homme et d’un système qui a autant besoin de lui que lui de s’appuyer sur sa volonté de survie. C’est l’explication de tout depuis l’origine.

    L’élu du destin, tel qu’il se présente, ne peut donc que se prêter volontiers, par complaisance, par convenance, voire avec condescendance, à un cérémonial d’investiture qui est censé magnifier la fonction et le titulaire qui l’incarne en l’inscrivant dans le cours historique des traditions nationales et royales que les mœurs républicaines se sont efforcé de reproduire et de continuer pour légitimer aux yeux du vulgum pecus l’exercice du pouvoir.

    S’il est une certitude qui habite Macron, c’est bien qu’il est le chef. L’est-il vraiment ? Ses comportements d’adolescent immature qui cherche toujours à briller ou se différencier, prouveraient que, s’il en soigne l’image, il lui manque l’étoffe humaine et la stature historique pour assumer le rôle. Mais voilà : il en est persuadé et il en persuade son entourage, suffisamment pour avoir une camarilla à sa dévotion.

    « C’est moi le chef »

    Être le chef devient son idée fixe. Ce qui l’autorise à tout. Même à l’inconvenant. « C’est moi le chef », avait-il intimé au général de Villiers qui s’était contenté de faire valoir quelques remarques de bon sens sur le budget de la Défense. Et le général de Villiers donna sa démission. La règle est toujours la même : Macron est le chef partout et toujours. C’est ainsi qu’il commande. D’où les innombrables structures dont il s’entoure et qui sont autant d’extensions de son pouvoir. Comme tous les faux chefs ou les mauvais chefs, il s’imagine que le propre du chef, c’est de tenir tous les pouvoirs. Tous. Et comme il s’applique, il se met à tout diriger avec des plans technocratiques sur toutes les matières, de l’économie à l’écologie, de la finance à la politique, de l’éducation à l’ordre social, de la petite enfance à la vieillesse et jusqu’à l’euthanasie, avec lois, règlements, commissions, agences, autorités. Son libéralisme théorique devient un socialisme d’État étouffant, cumulant les défauts de tous ces systèmes, comme le montrent amplement les derniers scandales.

    Et, par exemple, à quoi sert un ministère des personnes âgées, puisqu’il s’est révélé incapable de voir ce que le quidam moyen voyait. Pourquoi ces ministres ? Pourquoi ces fonctionnaires ? Le résultat, dans tous les domaines, est un immense échec en dépit de la rhétorique macronienne. Et l’inquiétude s’avive devant l’avenir le plus incertain qui soit où la réalité économique et financière va se retourner soudainement contre la France et les intérêts français, en raison même des choix macroniens. La sécurité intérieure sera menacée. Le fléau de l’immigration se déploiera dans toute sa violence.

    La politique extérieure devient si périlleuse que la France devrait plus que jamais se concentrer sur sa propre stratégie. Il n’en est rien. Macron s’habille ridiculement en Zelensky pour se figurer en résistant. Le discours onusien, otanien et européen ne saurait constituer une ligne d’action pour un pays comme la France. Il risque de lui en coûter très cher. Toutes les chimères de Macron s’évaporent au soleil de la dure réalité. Qu’en restera-t-il dans 5 ans ? Et que restera-t-il de la France ?   

    Article publié dans Politique magazine. Cliquez sur l'image pour accéder au site

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  • Ça promet !

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    Nous publions de temps en temps des images qui n'ont besoin d'aucun commentaire ou explication. Elles valent tout un discours.

    Eh oui, il promet, il promet comme il l'avait fait en 2017. Et la France continuera de décliner. Toute une frange de l'opinion, qui en réalité ne partage pratiquement aucune de ses positions et réformes, dont les plus abjectes comme les lois dites "sociétales", qui ne sont rien d'autres que de monstrueuses atteintes à la vie et plus généralement à la nature humaine, iront quand même voter pour le maître d'œuvre de l'eugénisme en marche.

    Ce sont bien souvent ceux qui, comme au début du XVIIIe siècle se répandaient dans les salons pour critiquer l'autorité, l'équilibre politique et les structures millénaires qui avaient fait de la France le premier pays. Ils vont aujourd'hui se joindre comme autrefois aux révolutionnaires les plus extrêmes pour participer à ce travail mortifère. 

    Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas ! Ce sera trop tard.

  • Pourquoi les catholiques ne revoteront pas pour Macron

    Catholiques.jpg"Non possumus". Voici le titre de la conclusion de l’ouvrage de Loïc Simonet, en référence aux paroles des premiers chrétiens (« nous ne pouvons pas ») qui refusaient de renier le Christ en marchant vers la croix. L’auteur explique : "Sans exagérer dans la grandiloquence, il me semble que tout devrait faire entrer ce qui reste de chrétien en France en dissidence intellectuelle vis-à-vis du macronisme, qui constitue un système de valeurs que nous ne pouvons raisonnablement cautionner."

    Ce "système de valeurs", Loïc Simonet l’explique avec beaucoup de profondeur tout au long du livre. Tout en étayant son argumentation par des exemples très précis d’événements ou d’actes effectués par des "Marcheurs", il puise dans des registres variés : philosophie, droit, histoire, enseignement de l’Église.

    Il pointe du doigt l’"entourloupe" du discours des Bernardins de 2018 devant la Conférence des évêques de France (CEF) pendant lequel Emmanuel Macron a loué la "beauté de l’action associative et de l’engagement des catholiques", ce qui constitue "une tentative de réduire l’Église à son action horizontale et de supprimer sa dimension verticale, vieux rêve de ses adversaires". Ce discours était une manière de se mettre les catholiques dans la poche, avant de les mépriser à bien des reprises, dont les plus flagrantes furent la non-réouverture des lieux de culte à la fin du premier confinement en mai 2020, montrant à quel point les considérations spirituelles sont parfaitement étrangères à la Macronie (Olivier Véran a indiqué combien il lui semblait superflu de "passer une demi-heure sur les cultes »)…

    L’auteur dénonce également la mise à mal du "bien commun", qu’il définit en reprenant les termes de l’encyclique Gaudium et spes : "Cet ensemble de conditions sociales qui permet, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée." Ce bien commun, tel que saint Thomas l’avait théorisé, se voit inversé, avec Emmanuel Macron : "Le bien de chacun n’est plus ordonné au bien commun, mais le bien commun est désormais asservi aux exigences particulières et antagonistes de chacun."  C’est ainsi que l’on assiste, selon l’auteur, à un délitement de la société où coexistent des groupes d’individus qui partagent de moins en moins de "commun" et qui s’affrontent dans un "ensauvagement" grandissant. Certes, ces problèmes n’ont pas commencé avec Emmanuel Macron, mais il a fait bien peu pour tenter de les pallier.

    La raison la plus importante du non possumus se situe dans la "démolition de l’humanisme" opérée depuis cinq ans : "Au-delà des discours, des postures et des effets d’annonce, c’est donc sur la qualité de son respect de l’homme qu’il va nous falloir jauger […] le bilan du Président sortant." L’auteur rappelle la Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, publiée le 24 novembre 2002 par le cardinal Joseph Ratzinger, qui forge le concept de "principes non négociables", qui sont ceux qui n’acceptent "ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis". Voilà ce que Ratzinger dit précisément : "La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui." Autrement dit, tout ce qui concerne les enjeux bioéthiques (les questions d’avortement, de PMA, de GPA et d’euthanasie) entre dans ces "principes non négociables". Car comme le dit Loïc Simonet : "Il est un domaine dans lequel aucun accommodement ne paraît possible et qui relève d’une loi absolue et sans exception, c’est le respect de la vie de la conception jusqu’à la mort, puisque c’est du droit à la vie que relèvent tous les autres droits, et de sa négation la disparition de tous les autres."

  • BHL et ses valeurs

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    « Oui, bien sûr, je suis avec le gouverneur Maxim Marchenko. Un homme courageux. Je l'ai rencontré dans les tranchées du Donbass, où il combattait les chiens de guerre de Poutine qui attaquaient l'Ukraine. Aujourd'hui, il défend Odessa. Donc l'Europe et les valeurs démocratiques. »

    BHL est à Odessa. Avec son ami Marchenko, qu’il a rencontré « dans les tranchées du Donbass », quand il massacrait les pro-russes.

    Maxim Marchenko a été nommé gouverneur de l’oblast d’Odessa par Zelensky le 2 mars dernier (il y a deux semaines).

    Si BHL l’a rencontré au Donbass, c’est parce que le colonel Marchenko était alors le commandant en chef du bataillon Aïdar, la première milice formée pour combattre les pro-russes, théoriquement subordonnée au ministère de la Défense, en réalité n’ayant de comptes à rendre à personne. Le bataillon Aïdar, qui est l’un des deux principaux régiments néo-nazis ukrainiens, est accusé par Amnesty International et par l’OSCE, dès 2014, quelques mois après le début des opérations, de nombreuses exactions (vols, rackets, assassinats de civils, détentions arbitraires), dont des décapitations de prisonniers pro-russes – une mère témoignera avoir reçu la tête de son fils dans une boîte.

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    En ce temps-là le magazine Elle fit sa une sur les valeureuses jeunes femmes ukrainiennes qui prennent les armes contre les méchants pro-russes (les chiens de Poutine, en langage démocratique selon les valeurs de l’Europe). Les photo de sont celles de Vita Zaveroukhas. On trouvera rapidement que cette héroïne ukrainienne fait l’apologie du nazisme sur les réseaux sociaux. Ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elle fait partie du bataillon Aïdar. Extraits :

    « Qu’on fasse le génocide de la population russe ! Je fais la propagande du nazisme, de la terreur et du génocide. En même temps, je ne suis pas quelqu'un de mauvais. Tout se justifie par "La guerre au nom de la paix" Si je partais avant de terminer l'affaire, uniquement dans ce cas mes actions ne pourront pas être justifiées. On ne juge pas les vainqueurs. »

    Par la suite Vita Zaveroukhas a été arrêtée pour meurtres et vols.

    Elle n’était pas la seule, loin de là. La plus connue était Nadia Savtchenko. Condamnée à 22 ans de prison pour complicité de meurtres, elle a été libérée deux mois plus tard en échange de deux prisonniers russes, et elle devenue député... Elle a été arrêtée une nouvelle fois en 2018 pour tentative d’attaque contre le Parlement ukrainien.

    Le 1er janvier 2015, la publication rFi, qui ne saurait avoir des penchants à droite, titrait : "Comment le magazine ELLE a été berné par une néo-nazi ukrainienne (voir l'article ICI)

    Ci-dessous le bataillon Aïdar défilant à Kiev un 1er janvier pour l’anniversaire du nazi Stepan Bandera, qui a aujourd’hui son avenue dans la capitale.

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    Mathieu Kassovitz aussi est en Ukraine. Lui aussi soutient les milices néo-nazies. Comme dit LCI :

    Il se souvient notamment des discussions avec les locaux au moment de la guerre du Donbass en 2014. « On a vite compris qu’on avait affaire à des gens qui étaient ultra-nationalistes dans le bon sens, c’est-à-dire qu’ils sont fiers de leur pays et ils veulent le protéger absolument », précise-t-il.

    Les néo-nazis ukrainiens sont « ultra-nationalistes dans le bon sens », les patriotes français sont nationalistes dans le mauvais sens. C’est simple, non ?

    Tiré du blog d'Yves Daoudal

  • Valérie Pécresse au service de la macronie

    Une image en dit souvent beaucoup plus qu'un long discours.

    Cette Une de Présent résume avec un humour décapent la campagne et ses suites.

    Il n'est besoin d'aucun autre commentaire !

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  • Le naufrage politique, intellectuel et moral de ceux qui se prennent pour les « élites »

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    Les romains de la décadence (Thomas Couture)

    Nous voguons de crises en crises, comme si un réalisateur hollywoodien voulait à tout prix nous vendre un « film catastrophe » aux suspens et à l’action ininterrompus : après « Contagion » (dans lequel le monde bataille avec un méchant virus mais est heureusement sauvé par toute la clique gouvernementale travaillant pour notre bien à tous, évidemment), nous voilà dans « La somme de toutes les peurs » (où, comme d’habitude, les hommes de l’ombre vont sauver la mise à l’Humanité juste avant le feu nucléaire). Si cette succession de violents soubresauts dans l’actualité ne nous laisse guère de répit, elle autorise cependant, avec les changements trop rapides de décor, à entrevoir les coulisses de la politique actuelle. Et ce n’est pas fameux…

    La pandémie et sa gestion auront ainsi permis de révéler, au grand jour, les penchants particulièrement dictatoriaux de certains dirigeants occidentaux, tout en montrant l’ampleur de l’autocensure dans le milieu des médias. En quelques mois, la preuve fut faite que rien ne semblait plus fort que le désir de se conformer douillettement à la pensée dominante qui s’est faite étouffante (avec et sans masque) pour garantir que pas une tête ne devrait dépasser, pas un bras ne resterait sans picouse, pas un citoyen ne se dispenserait de son petit numéro de série républicain.

    L’arrivée, en fanfare, de l’actualité ukrainienne a dégagé de façon stupéfiante toute référence à une pandémie dont on sentait depuis des semaines qu’elle ne répondait plus du tout aux critères nécessaires pour captiver (ou asservir) les foules, et, de la même façon que la précédente crise avait dévoilé la noirceur de certaines âmes de plateau télé et de pupitre républicain, il n’a pas fallu attendre plus de quelques jours pour écrire un nouveau chapitre dans le naufrage politique, intellectuel et moral de nos élites.

    Un naufrage politique

    Ainsi, il est vraiment consternant de constater que nos politiciens ne semblent toujours pas capables de planifier au-delà de leur prochaine échéance électorale, et, pire que tout, à quelques semaines de leurs échéances tout au plus.

    Le domaine de l’énergie, qui devrait être le pilier des réflexions économiques d’ampleur de tout pays un tant soit peu bien dirigé, ne semble déclencher un intérêt qu’avec la crise ukrainienne et le risque que font peser les manœuvres de Poutine sur l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Les réflexions atterrantes de certains leaders politiques (notamment écologistes mais pas seulement) découvrant la nécessité d’approvisionner en gaz leurs lubies intermittentes imbéciles donnent une excellente idée de leur niveau (ou de leur absence de niveau, disons).

    Apparemment, on découvre que l’énergie est une question sérieuse et que des faux-pas en la matière ont des conséquences graves pouvant aller jusqu’à se mettre dans des positions inextricables.

    Il en va de même sur le constat, pourtant historiquement évident, que l’accumulation des dettes et de l’inflation provoque systématiquement misère et guerres (civiles ou extérieures). La période actuelle, où l’on observe de l’inflation dans tout le monde occidental lui-même baigné de dettes colossales, devrait laisser plus que songeur sur notre avenir.

    Mais rassurez-vous, nos « élites » semblent relativement imperméables à ces éléments.

    Un naufrage intellectuel

    On ne peut que se demander comment ceux qui, pendant deux ans, ont surjoué la carte de la peur devant un virus avec un taux de létalité tournant autour de 0.1% peuvent à présent paraître crédibles lorsqu’ils se lancent dans des discours grandiloquents à base de sanctions, de muscle, de testostérone lourdement armée saupoudrée d’envois de troupes et de « vous allez voir ce que vous allez voir ». C’est grotesque.

    On ne peut pas passer deux ans à imposer aux uns et aux autres de rester chez soi, de se laver les mains et de mettre un masque en tissus à peu près complètement inutile pour ensuite espérer être crédible lorsqu’il s’agira d’aller défendre la veuve et l’orphelin dans un pays étranger. Au mieux, on passe pour un clown qui brasse du vent, au pire pour un faible. C’est exactement ce qui s’est passé, du reste : l’Europe, déjà naturellement éparpillée et rarement capable de parler d’une voix forte et claire, a cette fois encore agité ses petits bras en l’air sans jamais frôler la moindre crédibilité. Et au niveau de ses États membres, le décalage entre les discours, les postures et la gravité de la situation n’a été que cruel.

    Du reste, la tendance n’est pas nouvelle et le naufrage intellectuel pas neuf : le dévoiement des mots, le relativisme érigé en seul mode de pensée autorisé, le rejet de la culture traditionnelle, des traditions et coutumes séculaires jugées vieillottes voire barbares, la tendance maintenant affirmée de conspuer le beau, le classique pour lui préférer le subversif, l’anormal voire le laid, tout ceci participe de ce naufrage intellectuel de moins en moins lent qui caractérise maintenant et bien malheureusement les « élites » de l’Occident (ou, plus exactement, celles qui nous sont systématiquement proposées comme des références modernes).

    Un naufrage moral

    Et ces naufrages politiques et intellectuels s’accompagnent d’un naufrage moral qui s’est instillé dans toute notre société. Il ne se passe plus une semaine sans qu’on apprenne le dévoiement, la corruption de nos « élites » dans des affaires sordides qui s’accumulent sans, d’ailleurs, que cela semble freiner les dirigeants dans leur lancée.

    Ceux qui nous dirigent, ceux qui nous disent quoi et comment penser, ceux même qui nous jugent sont régulièrement pincés, sans que s’émeuve vraiment la presse dont on comprend qu’elle est elle-même descendue aussi bas que ceux-là.

    L’évidence de la vacance

    Il faut se rendre à l’évidence : s’il existe encore, heureusement, des élites intellectuelles ou morales, elles se sont retirées du monde bruyant dans lequel nous vivons. Elles ont laissé la place à des dirigeants qui ne sont plus des cadors ou des intellectuels aguerris et mûrement affinés, mais des saltimbanques approximatifs, des acteurs pusillanimes et impressionnables, des branleurs ou des psychopathes qui seraient comiques si tant de monde ne devaient pas subir les conséquences de leurs actions hystériques.

    Il n’y a plus de vraies élites mais que des clans de parasites sans valeurs et sans intelligence.

    Ce pays est foutu.

    Tiré du site HASHTABLE

  • Ça se corse !

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    Une sommation interpellative a été délivrée par Huissier de Justice à la requête de l’association BonSens, directement à l’Assemblée Nationale, auprès de plusieurs députés ayant voté directement ou par abstention en faveur de l’obligation vaccinale des soignants et en faveur de la prolongation du passe sanitaire.

    Cette sommation interpellative de quinze pages a notamment pour objectif d’obtenir des réponses de la part des députés pendant les discussions relatives à la mise en place du passe vaccinal au Parlement.

    Cette sommation est accompagnée d’une plainte pénale déposée et enregistrée auprès de la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République.

    Cette pièce complémentaire, qui mentionne l’ensemble des chefs d’accusation (délits et crimes dont empoisonnement et génocide), est ainsi destinée à informer chaque député des incohérences relevées dans le cadre des mesures sanitaires mises en place et des responsabilités engagées en matière criminelle.

    Pour prendre connaissance de la sommation, cliquez ICI

    N'oublions pas qu'en bonne macronnienne, notre députée a voté ce texte ! Et malgré une débauche, jusqu'à l'indigestion, de messages et de tweet, n'en a pas soufflé mot... Y aurait-il un arrière gout de culpabilité ?

     

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  • Obligation du masque

    Philippe GUILLEMANT est un ingénieur physicien français diplômé de l’école Centrale Paris et de l’Institut de Physique du Globe.

    Il est Docteur en Physique du Rayonnement et habilité à diriger des recherches.

    Il exerce son activité au CNRS où il est Ingénieur de Recherche Hors Classe.

    Spécialiste d’intelligence artificielle, ses travaux ont débouché sur la création de deux entreprises innovantes licenciées par le CNRS : Synapsys et Uratek, qui lui ont valu plusieurs distinctions dont le Cristal du CNRS.

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  • Les entretiens de politique magazine

    Le mensuel Politique magazine fête cette année ses vingt ans d'existence.

    Il n'a cessé d'alerter les français

    sur les problèmes institutionnels de la France.

    Hilaire de Crémiers, son créateur, revient sur cet aspect essentiel.

     

    Cliquez sur la photo

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    Le N° 207 vient de paraitre

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  • Il claque votre argent ! Macron dépense 424 milliards d’euros en deux ans...

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    Image d'illustration / Photo: Pixabay

    Dans les colonnes du Figaro, Nicolas Baverez, avocat et directeur de l’Institut Montaigne, définit à la perfection la situation de l’économie française. 

    “En application du mantra “quoi qu’il en coûte”, la France a engagé 424 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires pour les années 2020 à 2022. Il en résulte une envolée de la dette qui a atteint 118,2% du PIB.”

    424 milliards ! La somme est tellement inouïe qu’elle dépasse l’entendement !

    “Cette dégradation des finances publiques sans précédent en période de paix est présentée comme une adaptation efficace au nouveau cours de la politique économique dans les pays développés, fondé sur le renouveau des interventions de l’État ainsi que sur le financement illimité des déficits par les banques centrales.”

    “Dégradation des finances publiques sans précédent en période de paix.” Une formule-choc, que chaque français devrait savoir par cœur, tant elle résume bien le macronisme économique.

    “Il n’en est rien : l’épidémie de Covid-19 ne marque pas une rupture mais l’accélération d’un modèle économique et social insoutenable, fondé sur l’endettement. Loin d’être dans la norme, la France fait plus que jamais exception au sein des pays développés par son addiction à la dépense publique, qui culmine à 61% du PIB.”

    Oui, la France est une exception. Exceptionnellement incompétente. Exceptionnellement endettée. Exceptionnellement en danger. C’est ça, la Macronie. Et il faut que ça cesse.

    Pascal Tenno

    Source : Le Figaro

  • L’Assemblée nationale a voté un nouvel abandon de souveraineté. E. Ménard ne s’y est pas opposé !

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    Le texte a été publié le 25 août. Il s’agit d’une résolution européenne, procédure autorisée par la Constitution, qui permet aux assemblées d’adopter des résolutions portant sur des projets juridiques européens. La présente résolution procède à un transfert pur et simple de souveraineté à l'Europe.

    - Elle salue notamment les propositions de la commission pour développer l'autonomie stratégique européenne dans le domaine pharmaceutique ;

    - Elle soutient la création d'une nouvelle agence sanitaire ;

    - Elle évoque l'opportunité d'une modification des traités.

    Il convient de noter que la Constitution de 1958 avait interdit ce type de déclaration de principe… Mais ça, c'était avant, quand un semblant de souci national demeurait encore présent dans les esprits et les cœurs.

    On voit d'ores et déjà que ce texte n'a pour seule utilité que d'annoncer et demander une nouvelle renonciation à notre indépendance nationale, ici dans le domaine de la santé, comme cela s'est pratiqué dans de nombreux autres disciplines.

    L’histoire récente de la pandémie nous permet d'analyser les expériences vécues, en particulier la décision qui a été prise à l’été 2020 de confier à la Commission européenne l’achat en commun des doses de vaccins qui sont, pour la quasi-totalité, contrôlées par des entreprises pharmaceutiques hors Union Européenne, ce qui a entrainé d’importantes tensions quant aux difficultés d’approvisionnement.

    On a vu alors l’importance qu’il y avait, pour les autorités nationales, de pouvoir contrôler l’essentiel de la gestion d'une crise sanitaire. Constatons, par exemple, que l’Espagne a parfaitement su gérer la vaccination, avec rapidité et efficacité. Nous avons vu également les vives tentions quant à la fermeture des frontières.

    L’Union Européenne n’est cependant pas dépourvue de politique sanitaire. Le traité sur le fonctionnement de l’UE précise qu’elle "oriente les politiques de santé". Il n’en reste pas moins que ces dispositions n’ont pas indiqué, loin de là, qu'elles avaient pour finalité d’orienter les réformes des systèmes de santé propres à chaque pays. Ceux-ci doivent impérativement rester entre les mains des pouvoirs nationaux qui ont, par nature, mission et devoir de décider des politiques qu'ils estiment les plus adaptées à la préservation de la santé de leurs concitoyens et de mettre en place les moyens les plus appropriés pour y parvenir. Les décisions différentes qui ont vu le jour montrent bien la diversité des doctrines de prévention. Elles sont, tout naturellement, adaptées aux systèmes mis en place, souvent hérités d'une longue histoire, et donc bien intégrés par les populations, même si des ajustements permanents sont nécessaires.

    L’expérience démontre, en outre, que plus une organisation est vaste et complexe, et avec l’Union Européenne nous avons un modèle du genre, plus le frein sera mis à des prises de décisions rapides et adaptées à la situation.

    Cette loi, présentée par une députée socialiste et une députée LREM, votée en catimini (la presse nous en a peu ou pas parlé), entre bien dans le souci macronien permanent, c'est le fil rouge du quinquennat, de déposséder notre pays de toute trace de souveraineté au profit de puissances et pouvoirs étrangers, dont le bien commun français n’est certes pas leur premier souci.

    Nous avons écrit dernièrement que nous ne serions pas surpris que les prises de positions futures du Clan Ménard se rapprochent du socle socialo-macronien. Toutefois, nous ne pensions pas que cela serait aussi rapide. E. Ménard a été la seule du groupe des non-inscrits à ne pas voter contre cette loi antinationale. Mais "en même temps", restons macronien jusqu’au bout, après s'être abstenue sur cette loi le 25 juillet, E. Ménard appelle à l'union des droites le 26 août sur BFM. Nous nageons en pleine imposture !

    La conclusion en est vite tirée : le Clan Ménard ne s’oppose plus désormais au délitement progressif du pays, pour donner à d’autres les manettes de la décision. Dans ces conditions nous n’avons pas fini de subir capitulations et renoncements.

    Henri Bec

    PS : Pour prendre connaissance de la liste des députés ayant participé au scrutin, cliquez ICI

  • Charles Maurras : le retour ? Un excellent article de Philippe Bilger

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    Bilger.jpgDans cette période du confinement, une étrange alternative existe sur le plan médiatique.

    Une hypertrophie de la dérision, un culte des fous rires ou une focalisation sur les larmes.

    Ou le droit, comme nous vivons au quotidien une expérience hors norme, de nous intéresser à des sujets inédits ou à des personnalités en général exilées, ostracisées, méconnues.

    Il faut remercier la nouvelle Revue Universelle qui publie un passionnant numéro sur "Le nouvel âge du maurrassisme" avec des contributions notamment d'Alain Finkielkraut ou d'Éric Zemmour.

    Pourquoi ?

    Parce qu'il convient de saluer tout ce qui cherche à réduire l'inculture générale, historique, littéraire et politique.

    Parce qu'il est utile, dans un temps d'intolérance et de sectarisme - on déteste en ayant mal lu ou, encore mieux ou pire, sans avoir lu - d'introduire de force dans un monde étriqué les ferments de la curiosité, de la liberté et de l'ouverture, de quelque côté qu'ils se tournent.

    Parce qu'il est navrant que certaines superbes intelligences et incontestables talents littéraires ne soient connus que pour leurs déboires, leurs fautes et leur condamnation.

    Charles Maurras né en 1868 et mort en 1952, relève de ces influentes, transgressives et capitales destinées.

    Loin d'être un bloc, cet homme a été contraste, littérature et engagement, pertinence prophétique, contradiction, haine, violence verbale mais aussi lucidité, repentance et regret.

    Anglophobe certes mais encore plus germanophobe, n'ayant soutenu le maréchal Pétain et le régime de Vichy qu'à cause de cette "divine surprise" de voir le sursaut national.

    Puisque l'Action française, dont il a été le principal animateur, est le vecteur du monarchisme, du nationalisme intégral et se revendique contre-révolutionnaire et antidémocratique. Partisan d'un antisémitisme d'État - contre la double nationalité des Juifs qu'il qualifie pourtant de "glorieuse" pour celle qui ne serait pas française -, il comprend plus tard, emprisonné, ses erreurs sur ce plan, affirmant avoir ignoré en 1944 le sort tragique réservé aux juifs arrêtés par l'Allemagne nazie et il récuse l'extrémisme scandaleux d'un Maurice Bardèche.

    C'est ce même homme qui reproche à Robert Brasillach d'avoir envisagé de faire reparaître "Je suis partout" à Paris en 1941 "parce qu'il ne reverra jamais les gens qui admettent de faire des tractations avec les Allemands".

    Entre 1886 et 1952, il est si prolifique qu'il publie la bagatelle de 10 000 articles dont certains sont féroces à l'égard des ultras de la collaboration.

    Arrêté lors d'une conférence de presse, son procès durera du 24 au 28 janvier 1945. Il sera condamné, pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi (alors que toute son existence intellectuelle et politique il l'a haï), à la réclusion criminelle à perpétuité avec dégradation nationale. Les jurés avaient été choisis sur une liste établie par les ennemis de Maurras.

    Son incarcération sera l'occasion pour lui d'une réflexion lui permettant d'approfondir ou d'amender certaines de ses convictions.

    Il serait trop long - des historiens objectifs l'ont fait - de décrire l'itinéraire intellectuel et politique de Maurras qui serait incompatible avec le caractère simpliste et manichéen de l'ignorance contemporaine. Il me suffit de mentionner quelques-uns de ceux qui ont été marqués et influencés par lui. Ainsi Jacques Bainville, Georges Bernanos, Jacques Maritain, la famille littéraire des Hussards, notamment Michel Déon qui a été un temps son secrétaire et bien sûr de Gaulle dont le terreau a été maurrassien.

    Pour dire la vérité, si j'ai eu envie d'écrire ce billet, ce n'est pas parce que j'ai été saisi par une illumination mais à cause de cette pensée très profonde de Charles Maurras qui m'a poussé à faire partager mon assentiment. Il se pose cette question : "Y a-t-il un progrès ?... Il y en aurait à coup sûr si chaque âge ne s'oubliait à perdre d'un côté ce qu'il gagne de l'autre ; si, la plupart du temps, l'homme ne négligeait de mettre bout à bout ses plus admirables profits".

    C'est totalement juste et remarquablement écrit.

    C'est aussi Charles Maurras.

    Président de l'Institut de la parole

    https://www.philippebilger.com/blog/2020/04/charles-maurras-le-retour-.html

     

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  • La terreur, cette arme révolutionnaire

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    Le père Michel Viot évoque la période de Thermidor et la continuité du terrorisme républicain. Terreur toujours active aujourd’hui, même sans guillotine… pour l'instant !

     

    […] Aujourd’hui, c’est le couperet de l’injonction au progrès qui s’abat. Il ne coupe plus les têtes, il les fait tourner, toujours au nom de la liberté et du bonheur, toujours contre la vieille ennemie, l’Église, l’Infâme, qu’on n’en finit pas d’écraser. Et la mort est plus que jamais là, compagne inséparable du progressisme messianiste rêvant du paradis sur la terre. C’est par milliers, par dizaines de milliers, par centaines de milliers que l’on détruira ainsi des embryons humains dans toutes sortes d’opérations cauchemardesques de démiurges voulant créer la vie et reformater l’homme. On ira même jusqu’à tuer des enfants viables au nom d’une « détresse psycho-sociale » dans le cadre de « l’IMG, interruption (pseudo) médicale de grossesse ». Les transgressions en tout genre n’ont pas leur pareil pour faire perdre toute raison à ce qui reste d’humain, et l’on rouvre donc le chantier de nouvelles tours de Babel. Les constructeurs du monde nouveau, tels ceux du livre de la Genèse, veulent s’unir et se faire un nom. A leur image, à celle des inventeurs de la première terreur en chrétienté lors de la révolution française, puis de leurs nombreux disciples de par le monde, les députés qui ont voté cette loi de prétendue bioéthique se sont placés sous le signe de Babel et de sa double signification, selon qu’on se réfère à la langue de Babylone ou à celle des Hébreux : porte des cieux ou confusion.

    Ces législateurs prétendent toujours ouvrir la porte des cieux grâce à des lois monstrueuses. Ils sont toujours pleins de ces bonnes intentions dont l’enfer est pavé. Aussi quand les portes s’ouvrent, c’est la confusion, et Dieu n’a plus qu’à tout laisser crouler. Il a pris au mot les hommes des Lumières qui lui ont dit « Va-t’en. Nous ne voulons plus de toi ». Il leur a répondu « Faites » et tout s’est effondré (petite paraphrase de Joseph de Maistre). Je n’entre pas dans le détail des horreurs qu’impliquera cette nouvelle loi quand elle sera définitivement adoptée. D’autres l’ont fait, qu’on se reporte aux textes récents de Monseigneur Pierre d’Ornellas, de Monseigneur Michel Aupetit, de Monseigneur Marc Aillet, et d’une manière générale aux positions de la Conférence des Évêques de France et de son président, ainsi qu’aux textes du Salon beige et d’Alliance Vita, pour ne citer qu’eux. Tout y est. Je me permets seulement d’y ajouter une remarque et une suggestion.

    Remarque :

    Pour rendre l’horreur ordinaire et faisable, on a toujours eu recours au procédé de la terreur. La première assemblée qui a décidé de l’instauration de la république le 21 septembre 1792 fut précédée des massacres du début de ce mois dans les prisons françaises, d’où une abstention massive et une élection très « orientée » ! La grande terreur de 1794 fut précédée de la loi des suspects du 17 septembre 1793 (rédigée dans des termes tels que n’importe qui pouvait être emprisonné ou assigné en résidence), puis des lois de prairial (10 juin 1794) supprimant la défense au tribunal révolutionnaire et accélérant son fonctionnement. La guillotine ne chôma pas. Mais la terreur ne cessa pas avec la chute de Robespierre. Il fallut éliminer ses partisans, neutraliser les déçus du nouveau régime et toujours combattre l’Église catholique. On déporta donc beaucoup, et tellement à la fois que bien peu arrivaient vivants en Guyane. Le régime suivant eut constamment recours à l’armée pour se maintenir en place, ce qui donna certainement des idées au jeune et talentueux général Bonaparte. Ceux qui avaient pris le pouvoir en 1792, et dont beaucoup subsistaient à la chute de Robespierre, étaient prêts à tout pour le garder, qu’ils fissent partie de la classe des nouveaux riches de la révolution, ou qu’ils en furent les représentants stipendiés. Les caisses de l’Etat étaient vides. La situation de banqueroute existait de fait depuis au moins 1788. Le trésor public agonisait malgré la perfusion d’un cocktail composé du produit du vol des biens du clergé et des émigrés, et de la fausse monnaie des assignats, le tout créant une situation économique et sociale particulièrement affreuse. Seules la crainte de l’invasion étrangère (donc la guerre) et la terreur pouvaient maintenir l’ordre. Quand la victoire militaire fut assurée (celle de Fleurus, 26 juin 1794), il ne resta plus que la terreur, condamnée à s’amplifier pour cause de paix, et qui le pouvait légalement grâce aux lois de prairial qui avaient précédé de peu l’événement. C’est pourquoi, la situation économique ne s’étant guère améliorée, la terreur dut continuer après la chute de Robespierre.

    Et cela permit à un ministre des finances, Dominique Ramel, du nouveau régime (le Directoire à partir de 1795) d’annuler les deux tiers de la dette publique le 30 septembre 1797. Ce fut la fameuse banqueroute des deux tiers, dite aussi, pour rassurer ceux qui étaient susceptibles de l’être, la consolidation du tiers de la dette publique (affaire rendue possible par le coup d’Etat du 18 Fructidor an V – 4 septembre 1797). Les nouveaux riches de la révolution pouvaient dormir tranquilles, les créanciers de l’Etat étant ruinés et totalement anéantis, et les masses populaires neutralisées par l’inflation ! Qu’importe ! Les finances de l’Etat étaient enfin assainies, le règne de la Banque pouvait commencer, pourvu qu’un pouvoir politique fort tienne la barre. C’est ce qui arriva le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII) lorsque le général Bonaparte devint Premier Consul au moyen d’un coup d’Etat bien préparé par Sieyès, et impliquant tout un cartel bancaire.

    Quel rapport avec aujourd’hui ? Cela crève les yeux. Dès 1788, la dette publique représentait 80% du produit intérieur brut, et ce chiffre ne cessa d’augmenter jusqu’à « l’assainissement. » de Ramel. Depuis plusieurs années la dette française ne cesse d’augmenter, bien au-delà des 80% désormais puisqu’elle a dépassé les 100% en décembre 2019. Pour cause de monnaie unique, une solution nationale est impossible. Comment le règne de la Banque va-t-il rétablir la situation ? Un nouveau 1929 ? Ou même une guerre, comme l’a dit, par humour noir, un ancien ministre ? Nous avons eu la crise financière de 2008 et des guerres ici ou là, mais on n’a pas permis à ces calamités de s’emballer, par crainte sans doute des risques encourus. Quant à la banqueroute, elle semble interdite par l’internationalisation financière et l’anonymat des capitaux. Le ministre des finances du Directoire avait à sa disposition le registre d’un de ses prédécesseurs, le conventionnel Cambon, qui comportait tous les noms des créanciers de l’Etat. On pouvait cibler très exactement les victimes ! Aujourd’hui une opération à l’identique serait incontrôlable. Et qui sait par ailleurs le pouvoir de cet argent anonyme ?

    Reste heureusement la terreur, bonne vieille recette jamais démodée. Plus besoin de dresser une guillotine place de la Concorde, le covid 19 est arrivé ! Et il a pris tout le monde de court. Que voulez-vous, l’erreur est humaine. Relisons ce que disait Basile sur la calomnie dans le Barbier de Séville. La distillation de la terreur a commencé ainsi dans toute la France. Que de « Basile » invités régulièrement sur les plateaux TV. Et malheur aux anti-Basile, surtout lorsque leurs propos sont de nature à contrarier les effets de la terreur, et en particulier amoindrir les bénéfices que pourraient engendrer le commerce des nouveaux médicaments que préparent certains laboratoires. Comme par magie, un vaccin apparaîtra en des temps records qui tiennent du miracle. Autre miracle, puisque nous sommes dans ce registre, l’argent réapparaît, les euros se multiplient comme jadis les assignats, mais sans crainte de banqueroute cette fois-ci. 

    Il ne s’agit donc certainement pas de relâcher la terreur, et la relative tranquillité qu’elle assure à nos dirigeants. Ils le savent car il leur arrive de penser, surtout quand il s’agit du maintien de leurs pouvoirs. Il faut donc que le covid 19 perdure et qu’il circule, qu’il devienne la seule préoccupation des Français. Pendant ce temps-là, ils seront occupés, ils auront peur et c’est très bien ainsi. Oui Thermidor, an 228, est un bon moment pour faire passer une sale loi ! Seuls des arriérés obscurantistes comme les catholiques en manifesteront un peu d’émotion. Les autres se préoccuperont de leurs masques, des nouveaux médicaments et du vaccin miracle, sans oublier bien sûr de vérifier qu’on leur verse bien leur petite prime de compensation pour collaboration fraternelle et citoyenne à la lutte contre le danger viral.

    Ma suggestion :

    Comme je constate avec joie que l’Église catholique en France ne s’est pas laissée enfumer, tant par la propagande que par l’incendie de ses cathédrales, je suggère la persévérance dans la prière et l’action de grâce pour les propos, clairs, déterminés et courageux tenus ou écrits par nos évêques de France , en y ajoutant des travaux pratiques. Pour le bien des âmes en général, il conviendrait de faire savoir aux catholiques qui, malgré les avertissements de leurs évêques, ont voté cette loi ou qui l’approuvent de quelque manière que ce soit, qu’ils encourent l’excommunication(1). En bafouant la loi naturelle et en ouvrant la porte à des crimes contre l’humanité, je pense qu’ils se sont eux-mêmes excommuniés. Ils n’ont donc plus accès à aucun des sacrements de l’Église, sinon la pénitence. Il serait d’ailleurs charitable de les avertir que les honneurs des funérailles chrétiennes risquent de leur être refusés, point qui est sans doute le plus sensible de tous, même pour des gens moyennement croyants. Il appartiendrait aux spécialistes en droit canon d’étudier cette question si l’Église voulait donner suite à cette suggestion. Elle m'apparaît comme le seul moyen fort pour elle de manifester clairement et publiquement sa désapprobation. Laquelle se place bien évidemment dans la perspective de la repentance des pécheurs et de l’enseignement du peuple de Dieu demeuré fidèle.

    Le Salon beige