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Politique générale - Page 3

  • Pourquoi les catholiques ne revoteront pas pour Macron

    Catholiques.jpg"Non possumus". Voici le titre de la conclusion de l’ouvrage de Loïc Simonet, en référence aux paroles des premiers chrétiens (« nous ne pouvons pas ») qui refusaient de renier le Christ en marchant vers la croix. L’auteur explique : "Sans exagérer dans la grandiloquence, il me semble que tout devrait faire entrer ce qui reste de chrétien en France en dissidence intellectuelle vis-à-vis du macronisme, qui constitue un système de valeurs que nous ne pouvons raisonnablement cautionner."

    Ce "système de valeurs", Loïc Simonet l’explique avec beaucoup de profondeur tout au long du livre. Tout en étayant son argumentation par des exemples très précis d’événements ou d’actes effectués par des "Marcheurs", il puise dans des registres variés : philosophie, droit, histoire, enseignement de l’Église.

    Il pointe du doigt l’"entourloupe" du discours des Bernardins de 2018 devant la Conférence des évêques de France (CEF) pendant lequel Emmanuel Macron a loué la "beauté de l’action associative et de l’engagement des catholiques", ce qui constitue "une tentative de réduire l’Église à son action horizontale et de supprimer sa dimension verticale, vieux rêve de ses adversaires". Ce discours était une manière de se mettre les catholiques dans la poche, avant de les mépriser à bien des reprises, dont les plus flagrantes furent la non-réouverture des lieux de culte à la fin du premier confinement en mai 2020, montrant à quel point les considérations spirituelles sont parfaitement étrangères à la Macronie (Olivier Véran a indiqué combien il lui semblait superflu de "passer une demi-heure sur les cultes »)…

    L’auteur dénonce également la mise à mal du "bien commun", qu’il définit en reprenant les termes de l’encyclique Gaudium et spes : "Cet ensemble de conditions sociales qui permet, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée." Ce bien commun, tel que saint Thomas l’avait théorisé, se voit inversé, avec Emmanuel Macron : "Le bien de chacun n’est plus ordonné au bien commun, mais le bien commun est désormais asservi aux exigences particulières et antagonistes de chacun."  C’est ainsi que l’on assiste, selon l’auteur, à un délitement de la société où coexistent des groupes d’individus qui partagent de moins en moins de "commun" et qui s’affrontent dans un "ensauvagement" grandissant. Certes, ces problèmes n’ont pas commencé avec Emmanuel Macron, mais il a fait bien peu pour tenter de les pallier.

    La raison la plus importante du non possumus se situe dans la "démolition de l’humanisme" opérée depuis cinq ans : "Au-delà des discours, des postures et des effets d’annonce, c’est donc sur la qualité de son respect de l’homme qu’il va nous falloir jauger […] le bilan du Président sortant." L’auteur rappelle la Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, publiée le 24 novembre 2002 par le cardinal Joseph Ratzinger, qui forge le concept de "principes non négociables", qui sont ceux qui n’acceptent "ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis". Voilà ce que Ratzinger dit précisément : "La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui." Autrement dit, tout ce qui concerne les enjeux bioéthiques (les questions d’avortement, de PMA, de GPA et d’euthanasie) entre dans ces "principes non négociables". Car comme le dit Loïc Simonet : "Il est un domaine dans lequel aucun accommodement ne paraît possible et qui relève d’une loi absolue et sans exception, c’est le respect de la vie de la conception jusqu’à la mort, puisque c’est du droit à la vie que relèvent tous les autres droits, et de sa négation la disparition de tous les autres."

  • BHL et ses valeurs

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    « Oui, bien sûr, je suis avec le gouverneur Maxim Marchenko. Un homme courageux. Je l'ai rencontré dans les tranchées du Donbass, où il combattait les chiens de guerre de Poutine qui attaquaient l'Ukraine. Aujourd'hui, il défend Odessa. Donc l'Europe et les valeurs démocratiques. »

    BHL est à Odessa. Avec son ami Marchenko, qu’il a rencontré « dans les tranchées du Donbass », quand il massacrait les pro-russes.

    Maxim Marchenko a été nommé gouverneur de l’oblast d’Odessa par Zelensky le 2 mars dernier (il y a deux semaines).

    Si BHL l’a rencontré au Donbass, c’est parce que le colonel Marchenko était alors le commandant en chef du bataillon Aïdar, la première milice formée pour combattre les pro-russes, théoriquement subordonnée au ministère de la Défense, en réalité n’ayant de comptes à rendre à personne. Le bataillon Aïdar, qui est l’un des deux principaux régiments néo-nazis ukrainiens, est accusé par Amnesty International et par l’OSCE, dès 2014, quelques mois après le début des opérations, de nombreuses exactions (vols, rackets, assassinats de civils, détentions arbitraires), dont des décapitations de prisonniers pro-russes – une mère témoignera avoir reçu la tête de son fils dans une boîte.

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    En ce temps-là le magazine Elle fit sa une sur les valeureuses jeunes femmes ukrainiennes qui prennent les armes contre les méchants pro-russes (les chiens de Poutine, en langage démocratique selon les valeurs de l’Europe). Les photo de sont celles de Vita Zaveroukhas. On trouvera rapidement que cette héroïne ukrainienne fait l’apologie du nazisme sur les réseaux sociaux. Ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’elle fait partie du bataillon Aïdar. Extraits :

    « Qu’on fasse le génocide de la population russe ! Je fais la propagande du nazisme, de la terreur et du génocide. En même temps, je ne suis pas quelqu'un de mauvais. Tout se justifie par "La guerre au nom de la paix" Si je partais avant de terminer l'affaire, uniquement dans ce cas mes actions ne pourront pas être justifiées. On ne juge pas les vainqueurs. »

    Par la suite Vita Zaveroukhas a été arrêtée pour meurtres et vols.

    Elle n’était pas la seule, loin de là. La plus connue était Nadia Savtchenko. Condamnée à 22 ans de prison pour complicité de meurtres, elle a été libérée deux mois plus tard en échange de deux prisonniers russes, et elle devenue député... Elle a été arrêtée une nouvelle fois en 2018 pour tentative d’attaque contre le Parlement ukrainien.

    Le 1er janvier 2015, la publication rFi, qui ne saurait avoir des penchants à droite, titrait : "Comment le magazine ELLE a été berné par une néo-nazi ukrainienne (voir l'article ICI)

    Ci-dessous le bataillon Aïdar défilant à Kiev un 1er janvier pour l’anniversaire du nazi Stepan Bandera, qui a aujourd’hui son avenue dans la capitale.

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    Mathieu Kassovitz aussi est en Ukraine. Lui aussi soutient les milices néo-nazies. Comme dit LCI :

    Il se souvient notamment des discussions avec les locaux au moment de la guerre du Donbass en 2014. « On a vite compris qu’on avait affaire à des gens qui étaient ultra-nationalistes dans le bon sens, c’est-à-dire qu’ils sont fiers de leur pays et ils veulent le protéger absolument », précise-t-il.

    Les néo-nazis ukrainiens sont « ultra-nationalistes dans le bon sens », les patriotes français sont nationalistes dans le mauvais sens. C’est simple, non ?

    Tiré du blog d'Yves Daoudal

  • Valérie Pécresse au service de la macronie

    Une image en dit souvent beaucoup plus qu'un long discours.

    Cette Une de Présent résume avec un humour décapent la campagne et ses suites.

    Il n'est besoin d'aucun autre commentaire !

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  • Le naufrage politique, intellectuel et moral de ceux qui se prennent pour les « élites »

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    Les romains de la décadence (Thomas Couture)

    Nous voguons de crises en crises, comme si un réalisateur hollywoodien voulait à tout prix nous vendre un « film catastrophe » aux suspens et à l’action ininterrompus : après « Contagion » (dans lequel le monde bataille avec un méchant virus mais est heureusement sauvé par toute la clique gouvernementale travaillant pour notre bien à tous, évidemment), nous voilà dans « La somme de toutes les peurs » (où, comme d’habitude, les hommes de l’ombre vont sauver la mise à l’Humanité juste avant le feu nucléaire). Si cette succession de violents soubresauts dans l’actualité ne nous laisse guère de répit, elle autorise cependant, avec les changements trop rapides de décor, à entrevoir les coulisses de la politique actuelle. Et ce n’est pas fameux…

    La pandémie et sa gestion auront ainsi permis de révéler, au grand jour, les penchants particulièrement dictatoriaux de certains dirigeants occidentaux, tout en montrant l’ampleur de l’autocensure dans le milieu des médias. En quelques mois, la preuve fut faite que rien ne semblait plus fort que le désir de se conformer douillettement à la pensée dominante qui s’est faite étouffante (avec et sans masque) pour garantir que pas une tête ne devrait dépasser, pas un bras ne resterait sans picouse, pas un citoyen ne se dispenserait de son petit numéro de série républicain.

    L’arrivée, en fanfare, de l’actualité ukrainienne a dégagé de façon stupéfiante toute référence à une pandémie dont on sentait depuis des semaines qu’elle ne répondait plus du tout aux critères nécessaires pour captiver (ou asservir) les foules, et, de la même façon que la précédente crise avait dévoilé la noirceur de certaines âmes de plateau télé et de pupitre républicain, il n’a pas fallu attendre plus de quelques jours pour écrire un nouveau chapitre dans le naufrage politique, intellectuel et moral de nos élites.

    Un naufrage politique

    Ainsi, il est vraiment consternant de constater que nos politiciens ne semblent toujours pas capables de planifier au-delà de leur prochaine échéance électorale, et, pire que tout, à quelques semaines de leurs échéances tout au plus.

    Le domaine de l’énergie, qui devrait être le pilier des réflexions économiques d’ampleur de tout pays un tant soit peu bien dirigé, ne semble déclencher un intérêt qu’avec la crise ukrainienne et le risque que font peser les manœuvres de Poutine sur l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Les réflexions atterrantes de certains leaders politiques (notamment écologistes mais pas seulement) découvrant la nécessité d’approvisionner en gaz leurs lubies intermittentes imbéciles donnent une excellente idée de leur niveau (ou de leur absence de niveau, disons).

    Apparemment, on découvre que l’énergie est une question sérieuse et que des faux-pas en la matière ont des conséquences graves pouvant aller jusqu’à se mettre dans des positions inextricables.

    Il en va de même sur le constat, pourtant historiquement évident, que l’accumulation des dettes et de l’inflation provoque systématiquement misère et guerres (civiles ou extérieures). La période actuelle, où l’on observe de l’inflation dans tout le monde occidental lui-même baigné de dettes colossales, devrait laisser plus que songeur sur notre avenir.

    Mais rassurez-vous, nos « élites » semblent relativement imperméables à ces éléments.

    Un naufrage intellectuel

    On ne peut que se demander comment ceux qui, pendant deux ans, ont surjoué la carte de la peur devant un virus avec un taux de létalité tournant autour de 0.1% peuvent à présent paraître crédibles lorsqu’ils se lancent dans des discours grandiloquents à base de sanctions, de muscle, de testostérone lourdement armée saupoudrée d’envois de troupes et de « vous allez voir ce que vous allez voir ». C’est grotesque.

    On ne peut pas passer deux ans à imposer aux uns et aux autres de rester chez soi, de se laver les mains et de mettre un masque en tissus à peu près complètement inutile pour ensuite espérer être crédible lorsqu’il s’agira d’aller défendre la veuve et l’orphelin dans un pays étranger. Au mieux, on passe pour un clown qui brasse du vent, au pire pour un faible. C’est exactement ce qui s’est passé, du reste : l’Europe, déjà naturellement éparpillée et rarement capable de parler d’une voix forte et claire, a cette fois encore agité ses petits bras en l’air sans jamais frôler la moindre crédibilité. Et au niveau de ses États membres, le décalage entre les discours, les postures et la gravité de la situation n’a été que cruel.

    Du reste, la tendance n’est pas nouvelle et le naufrage intellectuel pas neuf : le dévoiement des mots, le relativisme érigé en seul mode de pensée autorisé, le rejet de la culture traditionnelle, des traditions et coutumes séculaires jugées vieillottes voire barbares, la tendance maintenant affirmée de conspuer le beau, le classique pour lui préférer le subversif, l’anormal voire le laid, tout ceci participe de ce naufrage intellectuel de moins en moins lent qui caractérise maintenant et bien malheureusement les « élites » de l’Occident (ou, plus exactement, celles qui nous sont systématiquement proposées comme des références modernes).

    Un naufrage moral

    Et ces naufrages politiques et intellectuels s’accompagnent d’un naufrage moral qui s’est instillé dans toute notre société. Il ne se passe plus une semaine sans qu’on apprenne le dévoiement, la corruption de nos « élites » dans des affaires sordides qui s’accumulent sans, d’ailleurs, que cela semble freiner les dirigeants dans leur lancée.

    Ceux qui nous dirigent, ceux qui nous disent quoi et comment penser, ceux même qui nous jugent sont régulièrement pincés, sans que s’émeuve vraiment la presse dont on comprend qu’elle est elle-même descendue aussi bas que ceux-là.

    L’évidence de la vacance

    Il faut se rendre à l’évidence : s’il existe encore, heureusement, des élites intellectuelles ou morales, elles se sont retirées du monde bruyant dans lequel nous vivons. Elles ont laissé la place à des dirigeants qui ne sont plus des cadors ou des intellectuels aguerris et mûrement affinés, mais des saltimbanques approximatifs, des acteurs pusillanimes et impressionnables, des branleurs ou des psychopathes qui seraient comiques si tant de monde ne devaient pas subir les conséquences de leurs actions hystériques.

    Il n’y a plus de vraies élites mais que des clans de parasites sans valeurs et sans intelligence.

    Ce pays est foutu.

    Tiré du site HASHTABLE

  • Ça se corse !

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    Une sommation interpellative a été délivrée par Huissier de Justice à la requête de l’association BonSens, directement à l’Assemblée Nationale, auprès de plusieurs députés ayant voté directement ou par abstention en faveur de l’obligation vaccinale des soignants et en faveur de la prolongation du passe sanitaire.

    Cette sommation interpellative de quinze pages a notamment pour objectif d’obtenir des réponses de la part des députés pendant les discussions relatives à la mise en place du passe vaccinal au Parlement.

    Cette sommation est accompagnée d’une plainte pénale déposée et enregistrée auprès de la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République.

    Cette pièce complémentaire, qui mentionne l’ensemble des chefs d’accusation (délits et crimes dont empoisonnement et génocide), est ainsi destinée à informer chaque député des incohérences relevées dans le cadre des mesures sanitaires mises en place et des responsabilités engagées en matière criminelle.

    Pour prendre connaissance de la sommation, cliquez ICI

    N'oublions pas qu'en bonne macronnienne, notre députée a voté ce texte ! Et malgré une débauche, jusqu'à l'indigestion, de messages et de tweet, n'en a pas soufflé mot... Y aurait-il un arrière gout de culpabilité ?

     

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  • Obligation du masque

    Philippe GUILLEMANT est un ingénieur physicien français diplômé de l’école Centrale Paris et de l’Institut de Physique du Globe.

    Il est Docteur en Physique du Rayonnement et habilité à diriger des recherches.

    Il exerce son activité au CNRS où il est Ingénieur de Recherche Hors Classe.

    Spécialiste d’intelligence artificielle, ses travaux ont débouché sur la création de deux entreprises innovantes licenciées par le CNRS : Synapsys et Uratek, qui lui ont valu plusieurs distinctions dont le Cristal du CNRS.

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  • Les entretiens de politique magazine

    Le mensuel Politique magazine fête cette année ses vingt ans d'existence.

    Il n'a cessé d'alerter les français

    sur les problèmes institutionnels de la France.

    Hilaire de Crémiers, son créateur, revient sur cet aspect essentiel.

     

    Cliquez sur la photo

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    Le N° 207 vient de paraitre

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  • Il claque votre argent ! Macron dépense 424 milliards d’euros en deux ans...

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    Image d'illustration / Photo: Pixabay

    Dans les colonnes du Figaro, Nicolas Baverez, avocat et directeur de l’Institut Montaigne, définit à la perfection la situation de l’économie française. 

    “En application du mantra “quoi qu’il en coûte”, la France a engagé 424 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires pour les années 2020 à 2022. Il en résulte une envolée de la dette qui a atteint 118,2% du PIB.”

    424 milliards ! La somme est tellement inouïe qu’elle dépasse l’entendement !

    “Cette dégradation des finances publiques sans précédent en période de paix est présentée comme une adaptation efficace au nouveau cours de la politique économique dans les pays développés, fondé sur le renouveau des interventions de l’État ainsi que sur le financement illimité des déficits par les banques centrales.”

    “Dégradation des finances publiques sans précédent en période de paix.” Une formule-choc, que chaque français devrait savoir par cœur, tant elle résume bien le macronisme économique.

    “Il n’en est rien : l’épidémie de Covid-19 ne marque pas une rupture mais l’accélération d’un modèle économique et social insoutenable, fondé sur l’endettement. Loin d’être dans la norme, la France fait plus que jamais exception au sein des pays développés par son addiction à la dépense publique, qui culmine à 61% du PIB.”

    Oui, la France est une exception. Exceptionnellement incompétente. Exceptionnellement endettée. Exceptionnellement en danger. C’est ça, la Macronie. Et il faut que ça cesse.

    Pascal Tenno

    Source : Le Figaro

  • L’Assemblée nationale a voté un nouvel abandon de souveraineté. E. Ménard ne s’y est pas opposé !

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    Le texte a été publié le 25 août. Il s’agit d’une résolution européenne, procédure autorisée par la Constitution, qui permet aux assemblées d’adopter des résolutions portant sur des projets juridiques européens. La présente résolution procède à un transfert pur et simple de souveraineté à l'Europe.

    - Elle salue notamment les propositions de la commission pour développer l'autonomie stratégique européenne dans le domaine pharmaceutique ;

    - Elle soutient la création d'une nouvelle agence sanitaire ;

    - Elle évoque l'opportunité d'une modification des traités.

    Il convient de noter que la Constitution de 1958 avait interdit ce type de déclaration de principe… Mais ça, c'était avant, quand un semblant de souci national demeurait encore présent dans les esprits et les cœurs.

    On voit d'ores et déjà que ce texte n'a pour seule utilité que d'annoncer et demander une nouvelle renonciation à notre indépendance nationale, ici dans le domaine de la santé, comme cela s'est pratiqué dans de nombreux autres disciplines.

    L’histoire récente de la pandémie nous permet d'analyser les expériences vécues, en particulier la décision qui a été prise à l’été 2020 de confier à la Commission européenne l’achat en commun des doses de vaccins qui sont, pour la quasi-totalité, contrôlées par des entreprises pharmaceutiques hors Union Européenne, ce qui a entrainé d’importantes tensions quant aux difficultés d’approvisionnement.

    On a vu alors l’importance qu’il y avait, pour les autorités nationales, de pouvoir contrôler l’essentiel de la gestion d'une crise sanitaire. Constatons, par exemple, que l’Espagne a parfaitement su gérer la vaccination, avec rapidité et efficacité. Nous avons vu également les vives tentions quant à la fermeture des frontières.

    L’Union Européenne n’est cependant pas dépourvue de politique sanitaire. Le traité sur le fonctionnement de l’UE précise qu’elle "oriente les politiques de santé". Il n’en reste pas moins que ces dispositions n’ont pas indiqué, loin de là, qu'elles avaient pour finalité d’orienter les réformes des systèmes de santé propres à chaque pays. Ceux-ci doivent impérativement rester entre les mains des pouvoirs nationaux qui ont, par nature, mission et devoir de décider des politiques qu'ils estiment les plus adaptées à la préservation de la santé de leurs concitoyens et de mettre en place les moyens les plus appropriés pour y parvenir. Les décisions différentes qui ont vu le jour montrent bien la diversité des doctrines de prévention. Elles sont, tout naturellement, adaptées aux systèmes mis en place, souvent hérités d'une longue histoire, et donc bien intégrés par les populations, même si des ajustements permanents sont nécessaires.

    L’expérience démontre, en outre, que plus une organisation est vaste et complexe, et avec l’Union Européenne nous avons un modèle du genre, plus le frein sera mis à des prises de décisions rapides et adaptées à la situation.

    Cette loi, présentée par une députée socialiste et une députée LREM, votée en catimini (la presse nous en a peu ou pas parlé), entre bien dans le souci macronien permanent, c'est le fil rouge du quinquennat, de déposséder notre pays de toute trace de souveraineté au profit de puissances et pouvoirs étrangers, dont le bien commun français n’est certes pas leur premier souci.

    Nous avons écrit dernièrement que nous ne serions pas surpris que les prises de positions futures du Clan Ménard se rapprochent du socle socialo-macronien. Toutefois, nous ne pensions pas que cela serait aussi rapide. E. Ménard a été la seule du groupe des non-inscrits à ne pas voter contre cette loi antinationale. Mais "en même temps", restons macronien jusqu’au bout, après s'être abstenue sur cette loi le 25 juillet, E. Ménard appelle à l'union des droites le 26 août sur BFM. Nous nageons en pleine imposture !

    La conclusion en est vite tirée : le Clan Ménard ne s’oppose plus désormais au délitement progressif du pays, pour donner à d’autres les manettes de la décision. Dans ces conditions nous n’avons pas fini de subir capitulations et renoncements.

    Henri Bec

    PS : Pour prendre connaissance de la liste des députés ayant participé au scrutin, cliquez ICI

  • Charles Maurras : le retour ? Un excellent article de Philippe Bilger

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    Bilger.jpgDans cette période du confinement, une étrange alternative existe sur le plan médiatique.

    Une hypertrophie de la dérision, un culte des fous rires ou une focalisation sur les larmes.

    Ou le droit, comme nous vivons au quotidien une expérience hors norme, de nous intéresser à des sujets inédits ou à des personnalités en général exilées, ostracisées, méconnues.

    Il faut remercier la nouvelle Revue Universelle qui publie un passionnant numéro sur "Le nouvel âge du maurrassisme" avec des contributions notamment d'Alain Finkielkraut ou d'Éric Zemmour.

    Pourquoi ?

    Parce qu'il convient de saluer tout ce qui cherche à réduire l'inculture générale, historique, littéraire et politique.

    Parce qu'il est utile, dans un temps d'intolérance et de sectarisme - on déteste en ayant mal lu ou, encore mieux ou pire, sans avoir lu - d'introduire de force dans un monde étriqué les ferments de la curiosité, de la liberté et de l'ouverture, de quelque côté qu'ils se tournent.

    Parce qu'il est navrant que certaines superbes intelligences et incontestables talents littéraires ne soient connus que pour leurs déboires, leurs fautes et leur condamnation.

    Charles Maurras né en 1868 et mort en 1952, relève de ces influentes, transgressives et capitales destinées.

    Loin d'être un bloc, cet homme a été contraste, littérature et engagement, pertinence prophétique, contradiction, haine, violence verbale mais aussi lucidité, repentance et regret.

    Anglophobe certes mais encore plus germanophobe, n'ayant soutenu le maréchal Pétain et le régime de Vichy qu'à cause de cette "divine surprise" de voir le sursaut national.

    Puisque l'Action française, dont il a été le principal animateur, est le vecteur du monarchisme, du nationalisme intégral et se revendique contre-révolutionnaire et antidémocratique. Partisan d'un antisémitisme d'État - contre la double nationalité des Juifs qu'il qualifie pourtant de "glorieuse" pour celle qui ne serait pas française -, il comprend plus tard, emprisonné, ses erreurs sur ce plan, affirmant avoir ignoré en 1944 le sort tragique réservé aux juifs arrêtés par l'Allemagne nazie et il récuse l'extrémisme scandaleux d'un Maurice Bardèche.

    C'est ce même homme qui reproche à Robert Brasillach d'avoir envisagé de faire reparaître "Je suis partout" à Paris en 1941 "parce qu'il ne reverra jamais les gens qui admettent de faire des tractations avec les Allemands".

    Entre 1886 et 1952, il est si prolifique qu'il publie la bagatelle de 10 000 articles dont certains sont féroces à l'égard des ultras de la collaboration.

    Arrêté lors d'une conférence de presse, son procès durera du 24 au 28 janvier 1945. Il sera condamné, pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi (alors que toute son existence intellectuelle et politique il l'a haï), à la réclusion criminelle à perpétuité avec dégradation nationale. Les jurés avaient été choisis sur une liste établie par les ennemis de Maurras.

    Son incarcération sera l'occasion pour lui d'une réflexion lui permettant d'approfondir ou d'amender certaines de ses convictions.

    Il serait trop long - des historiens objectifs l'ont fait - de décrire l'itinéraire intellectuel et politique de Maurras qui serait incompatible avec le caractère simpliste et manichéen de l'ignorance contemporaine. Il me suffit de mentionner quelques-uns de ceux qui ont été marqués et influencés par lui. Ainsi Jacques Bainville, Georges Bernanos, Jacques Maritain, la famille littéraire des Hussards, notamment Michel Déon qui a été un temps son secrétaire et bien sûr de Gaulle dont le terreau a été maurrassien.

    Pour dire la vérité, si j'ai eu envie d'écrire ce billet, ce n'est pas parce que j'ai été saisi par une illumination mais à cause de cette pensée très profonde de Charles Maurras qui m'a poussé à faire partager mon assentiment. Il se pose cette question : "Y a-t-il un progrès ?... Il y en aurait à coup sûr si chaque âge ne s'oubliait à perdre d'un côté ce qu'il gagne de l'autre ; si, la plupart du temps, l'homme ne négligeait de mettre bout à bout ses plus admirables profits".

    C'est totalement juste et remarquablement écrit.

    C'est aussi Charles Maurras.

    Président de l'Institut de la parole

    https://www.philippebilger.com/blog/2020/04/charles-maurras-le-retour-.html

     

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  • La terreur, cette arme révolutionnaire

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    Le père Michel Viot évoque la période de Thermidor et la continuité du terrorisme républicain. Terreur toujours active aujourd’hui, même sans guillotine… pour l'instant !

     

    […] Aujourd’hui, c’est le couperet de l’injonction au progrès qui s’abat. Il ne coupe plus les têtes, il les fait tourner, toujours au nom de la liberté et du bonheur, toujours contre la vieille ennemie, l’Église, l’Infâme, qu’on n’en finit pas d’écraser. Et la mort est plus que jamais là, compagne inséparable du progressisme messianiste rêvant du paradis sur la terre. C’est par milliers, par dizaines de milliers, par centaines de milliers que l’on détruira ainsi des embryons humains dans toutes sortes d’opérations cauchemardesques de démiurges voulant créer la vie et reformater l’homme. On ira même jusqu’à tuer des enfants viables au nom d’une « détresse psycho-sociale » dans le cadre de « l’IMG, interruption (pseudo) médicale de grossesse ». Les transgressions en tout genre n’ont pas leur pareil pour faire perdre toute raison à ce qui reste d’humain, et l’on rouvre donc le chantier de nouvelles tours de Babel. Les constructeurs du monde nouveau, tels ceux du livre de la Genèse, veulent s’unir et se faire un nom. A leur image, à celle des inventeurs de la première terreur en chrétienté lors de la révolution française, puis de leurs nombreux disciples de par le monde, les députés qui ont voté cette loi de prétendue bioéthique se sont placés sous le signe de Babel et de sa double signification, selon qu’on se réfère à la langue de Babylone ou à celle des Hébreux : porte des cieux ou confusion.

    Ces législateurs prétendent toujours ouvrir la porte des cieux grâce à des lois monstrueuses. Ils sont toujours pleins de ces bonnes intentions dont l’enfer est pavé. Aussi quand les portes s’ouvrent, c’est la confusion, et Dieu n’a plus qu’à tout laisser crouler. Il a pris au mot les hommes des Lumières qui lui ont dit « Va-t’en. Nous ne voulons plus de toi ». Il leur a répondu « Faites » et tout s’est effondré (petite paraphrase de Joseph de Maistre). Je n’entre pas dans le détail des horreurs qu’impliquera cette nouvelle loi quand elle sera définitivement adoptée. D’autres l’ont fait, qu’on se reporte aux textes récents de Monseigneur Pierre d’Ornellas, de Monseigneur Michel Aupetit, de Monseigneur Marc Aillet, et d’une manière générale aux positions de la Conférence des Évêques de France et de son président, ainsi qu’aux textes du Salon beige et d’Alliance Vita, pour ne citer qu’eux. Tout y est. Je me permets seulement d’y ajouter une remarque et une suggestion.

    Remarque :

    Pour rendre l’horreur ordinaire et faisable, on a toujours eu recours au procédé de la terreur. La première assemblée qui a décidé de l’instauration de la république le 21 septembre 1792 fut précédée des massacres du début de ce mois dans les prisons françaises, d’où une abstention massive et une élection très « orientée » ! La grande terreur de 1794 fut précédée de la loi des suspects du 17 septembre 1793 (rédigée dans des termes tels que n’importe qui pouvait être emprisonné ou assigné en résidence), puis des lois de prairial (10 juin 1794) supprimant la défense au tribunal révolutionnaire et accélérant son fonctionnement. La guillotine ne chôma pas. Mais la terreur ne cessa pas avec la chute de Robespierre. Il fallut éliminer ses partisans, neutraliser les déçus du nouveau régime et toujours combattre l’Église catholique. On déporta donc beaucoup, et tellement à la fois que bien peu arrivaient vivants en Guyane. Le régime suivant eut constamment recours à l’armée pour se maintenir en place, ce qui donna certainement des idées au jeune et talentueux général Bonaparte. Ceux qui avaient pris le pouvoir en 1792, et dont beaucoup subsistaient à la chute de Robespierre, étaient prêts à tout pour le garder, qu’ils fissent partie de la classe des nouveaux riches de la révolution, ou qu’ils en furent les représentants stipendiés. Les caisses de l’Etat étaient vides. La situation de banqueroute existait de fait depuis au moins 1788. Le trésor public agonisait malgré la perfusion d’un cocktail composé du produit du vol des biens du clergé et des émigrés, et de la fausse monnaie des assignats, le tout créant une situation économique et sociale particulièrement affreuse. Seules la crainte de l’invasion étrangère (donc la guerre) et la terreur pouvaient maintenir l’ordre. Quand la victoire militaire fut assurée (celle de Fleurus, 26 juin 1794), il ne resta plus que la terreur, condamnée à s’amplifier pour cause de paix, et qui le pouvait légalement grâce aux lois de prairial qui avaient précédé de peu l’événement. C’est pourquoi, la situation économique ne s’étant guère améliorée, la terreur dut continuer après la chute de Robespierre.

    Et cela permit à un ministre des finances, Dominique Ramel, du nouveau régime (le Directoire à partir de 1795) d’annuler les deux tiers de la dette publique le 30 septembre 1797. Ce fut la fameuse banqueroute des deux tiers, dite aussi, pour rassurer ceux qui étaient susceptibles de l’être, la consolidation du tiers de la dette publique (affaire rendue possible par le coup d’Etat du 18 Fructidor an V – 4 septembre 1797). Les nouveaux riches de la révolution pouvaient dormir tranquilles, les créanciers de l’Etat étant ruinés et totalement anéantis, et les masses populaires neutralisées par l’inflation ! Qu’importe ! Les finances de l’Etat étaient enfin assainies, le règne de la Banque pouvait commencer, pourvu qu’un pouvoir politique fort tienne la barre. C’est ce qui arriva le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII) lorsque le général Bonaparte devint Premier Consul au moyen d’un coup d’Etat bien préparé par Sieyès, et impliquant tout un cartel bancaire.

    Quel rapport avec aujourd’hui ? Cela crève les yeux. Dès 1788, la dette publique représentait 80% du produit intérieur brut, et ce chiffre ne cessa d’augmenter jusqu’à « l’assainissement. » de Ramel. Depuis plusieurs années la dette française ne cesse d’augmenter, bien au-delà des 80% désormais puisqu’elle a dépassé les 100% en décembre 2019. Pour cause de monnaie unique, une solution nationale est impossible. Comment le règne de la Banque va-t-il rétablir la situation ? Un nouveau 1929 ? Ou même une guerre, comme l’a dit, par humour noir, un ancien ministre ? Nous avons eu la crise financière de 2008 et des guerres ici ou là, mais on n’a pas permis à ces calamités de s’emballer, par crainte sans doute des risques encourus. Quant à la banqueroute, elle semble interdite par l’internationalisation financière et l’anonymat des capitaux. Le ministre des finances du Directoire avait à sa disposition le registre d’un de ses prédécesseurs, le conventionnel Cambon, qui comportait tous les noms des créanciers de l’Etat. On pouvait cibler très exactement les victimes ! Aujourd’hui une opération à l’identique serait incontrôlable. Et qui sait par ailleurs le pouvoir de cet argent anonyme ?

    Reste heureusement la terreur, bonne vieille recette jamais démodée. Plus besoin de dresser une guillotine place de la Concorde, le covid 19 est arrivé ! Et il a pris tout le monde de court. Que voulez-vous, l’erreur est humaine. Relisons ce que disait Basile sur la calomnie dans le Barbier de Séville. La distillation de la terreur a commencé ainsi dans toute la France. Que de « Basile » invités régulièrement sur les plateaux TV. Et malheur aux anti-Basile, surtout lorsque leurs propos sont de nature à contrarier les effets de la terreur, et en particulier amoindrir les bénéfices que pourraient engendrer le commerce des nouveaux médicaments que préparent certains laboratoires. Comme par magie, un vaccin apparaîtra en des temps records qui tiennent du miracle. Autre miracle, puisque nous sommes dans ce registre, l’argent réapparaît, les euros se multiplient comme jadis les assignats, mais sans crainte de banqueroute cette fois-ci. 

    Il ne s’agit donc certainement pas de relâcher la terreur, et la relative tranquillité qu’elle assure à nos dirigeants. Ils le savent car il leur arrive de penser, surtout quand il s’agit du maintien de leurs pouvoirs. Il faut donc que le covid 19 perdure et qu’il circule, qu’il devienne la seule préoccupation des Français. Pendant ce temps-là, ils seront occupés, ils auront peur et c’est très bien ainsi. Oui Thermidor, an 228, est un bon moment pour faire passer une sale loi ! Seuls des arriérés obscurantistes comme les catholiques en manifesteront un peu d’émotion. Les autres se préoccuperont de leurs masques, des nouveaux médicaments et du vaccin miracle, sans oublier bien sûr de vérifier qu’on leur verse bien leur petite prime de compensation pour collaboration fraternelle et citoyenne à la lutte contre le danger viral.

    Ma suggestion :

    Comme je constate avec joie que l’Église catholique en France ne s’est pas laissée enfumer, tant par la propagande que par l’incendie de ses cathédrales, je suggère la persévérance dans la prière et l’action de grâce pour les propos, clairs, déterminés et courageux tenus ou écrits par nos évêques de France , en y ajoutant des travaux pratiques. Pour le bien des âmes en général, il conviendrait de faire savoir aux catholiques qui, malgré les avertissements de leurs évêques, ont voté cette loi ou qui l’approuvent de quelque manière que ce soit, qu’ils encourent l’excommunication(1). En bafouant la loi naturelle et en ouvrant la porte à des crimes contre l’humanité, je pense qu’ils se sont eux-mêmes excommuniés. Ils n’ont donc plus accès à aucun des sacrements de l’Église, sinon la pénitence. Il serait d’ailleurs charitable de les avertir que les honneurs des funérailles chrétiennes risquent de leur être refusés, point qui est sans doute le plus sensible de tous, même pour des gens moyennement croyants. Il appartiendrait aux spécialistes en droit canon d’étudier cette question si l’Église voulait donner suite à cette suggestion. Elle m'apparaît comme le seul moyen fort pour elle de manifester clairement et publiquement sa désapprobation. Laquelle se place bien évidemment dans la perspective de la repentance des pécheurs et de l’enseignement du peuple de Dieu demeuré fidèle.

    Le Salon beige

  • Le clan et le "syndrome du caméléon"

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    Des milliers d'opposants au pass sanitaire défilent en France « pour la liberté » (Le Point)

    L’allocution prononcée le 12 juillet dernier par Emmanuel Macron a déclenché une vague de protestations que le pays n’avait pas connue depuis longtemps. On a vu les Villiers, Poisson, Zemmour, Le Pen, Philippot, Marion Maréchal… et nombreux autres proclamer avec force leur hostilité aux décisions liberticides annoncées. C’est en effet, une fois de plus la réalisation de ce que Maurras analysait dans un de ses ouvrages prophétiques De Démos à César : la République balance toujours entre un anarchisme ingérable et un césarisme brutal.

    La décision sur l’obligation du pass sanitaire n’a pas arrangé les choses.

    Comment, en effet, peut-on tolérer de la part d’un président de la République un air aussi suffisant, une attitude aussi méprisante et des décisions aussi agressives ? Il n’est pas admissible, ce qui, en outre, est vraisemblablement juridiquement infondé, d’imposer à toute une population, l’injection dans le corps d’une substance qui n’est, faut-il le rappeler, qu’au stade expérimental ; et alors que nombre d’éminents professeurs (professeur Éric Caumes, professeur Perronne…), médecins et autres spécialistes émettent de sérieuses réserves, tant sur la cohérence des méthodes employées depuis un an et demie que sur leur efficacité. Sans parler du personnel médical, le mieux placé en principe, qui, dans une forte proportion refuse cette injection… Le professeur Montagnier, prix Nobel, affirmait récemment : « Une science que l’on apprenait autrefois à l’école primaire : on ne vaccine pas en pleine épidémie, ça crée des variants », aussitôt qualifié de complotiste.

    Mais force est malheureusement de constater que les adversaires de la vaccination obligatoire sont pratiquement interdits de plateau.

    Quant au passe sanitaire, il s’agit d’une atteinte intolérable aux libertés les plus élémentaires. « Nous sommes en dictature » titrait Le Point il y a quelques jours, sous la signature de Franz Olivier Gisbert.

    « Quand on importe les méthodes de l’Arabie Saoudite et du Pakistan, seuls pays au monde à avoir osé rendre la vie impossible aux non vaccinés pour mieux les contraindre, quand on singe la Chine qui prévoit d’interdire l’accès à l’hôpital ou à l’université aux non-vaccinés, oui il y a basculement. » (Marion Maréchal)

    Seul le clan Ménard fait entendre, comme d’habitude, une voix discordante pour tenter d’attirer à nouveau à lui une attention qui s’en détourne chaque jour un peu plus. Il faut bien se faire remarquer d'une manière ou d'une autre, comme plaider pour le vaccin et le pass sanitaire obligatoires. Il est vrai que ses immenses connaissances médicales sont sans commune mesure avec celles de ces spécialistes !

    Devant cette levée de boucliers qu’il n’avait pas prévue, le clan Ménard tente maintenant un rétropédalage qui ne trompera personne. Nécessité fait loi : il ne faudrait pas qu’à quelques mois des législatives, même le carré des derniers et peureux courtisans prenne la poudre d’escampette ! Alors on dépose un amendement à l’Assemblée pour demander que le pass soit limité à la durée de l'épidémie. Ridicule initiative qui consiste à demander la suppression d'une mesure lorsqu’on n’en a plus besoin ! Il n’en reste pas moins qu’E. Ménard n’a pas voté contre cette loi, la seule du groupe des non-inscrits, représentant ce qui reste de droite. Il faudra s’en souvenir…

    Oh ! N’allez pas vous imaginer que toutes ces déclarations et manœuvres soient le résultat de savantes réflexions et de convictions profondes. Après avoir joué au yoyo pendant six ans avec le RN (on pense ce qu’on veut de ce mouvement, la question n’est pas là), faisant assaut d’éloges à l’approche des élections, puis le critiquant, parfois violemment, lorsque le risque disparaissait, puis recommençant la comédie, surtout avant les législatives de 2017 (!), il a démontré son absence totale de sérieux et sa grande maitrise du retournement de veste, ce que les plus perspicaces avaient subodorée depuis le début. Les compliments destinés à Marine Le Pen sont d’une bouffonnerie achevée quand on sait qu’il l’avait menacée de monter une liste concurrente aux élections régionales quelques semaines auparavant. Sans compter les qualificatifs plus que désobligeants dont il la gratifiait.

    Aujourd’hui, le clan ne dissimule plus la finalité de la stratégie mise en place : le succès lors des prochaines législatives, au prix de tous les renoncements (inauguration il y a quelques jours d’un buste du socialiste Giacomo Matteotti ! – Nous y reviendrons) ou des alliances les plus ambiguës (appel à voter UDI aux élections sénatoriales !)… Nous pourrons dans les jours et semaines suivantes, sans risque de nous tromper, commenter les futurs agissements qui ne vont pas tarder de voir le jour et ne manqueront pas de sel. On voit déjà, avec la prise de position sur le vaccin et le pass obligatoires, que mettre ses pas dans ceux de Macron a dû être jugé électoralement rentable. C’est ce que l’on appelle « le syndrome du caméléon ». Médias-Presse-Info titrait récemment : Robert Ménard rejoint la meute au service de la dictature sanitaire.

    Il nous avait berné, la main sur le cœur, avec « l’union des droites ». Elle n’avait en réalité de valeur à ses yeux, que s’il en était le pilote. Lorsque la pantomime de « Oz ta droite » s’est effondrée trois jours après, on n’en a plus entendu parler. C’est désormais à la désunion des droites à laquelle il travaille.

    Sachez que nous ne laisserons pas perdurer cette mascarade sans la commenter et la dénoncer.

    Henri Bec

    PS : si vous souhaitez connaître le nom des députés qui on voté contre le pass sanitaire, cliques ICI

  • Marion Maréchal : "oui, il y a basculement"

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    Marion Maréchal a accordé un entretien à Valeurs actuelles. Nous en donnons ci-dessous un extrait

    *****

    Que craignez-vous ?

    Un véritable changement de société, où la norme n’est plus la liberté mais la contrainte, où la solidarité nationale s’efface au profit d’une société de défiance et de contrôle, où la culpabilisation et la délation sont devenues la norme dans les rapports sociaux. L’émergence d’une société de la suspicion divisée entre les “bons” et les “mauvais” citoyens où l’Etat, plutôt que d’apporter des réponses sur le plan hospitalier, industriel et technologique dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, organise la relégation sociale et le licenciement massif des récalcitrants. Il y a encore deux ans, le secret médical était considéré comme sacré, sa violation était criminalisée. Et maintenant, on devrait justifier de son état de santé à un inconnu pour avoir le droit de prendre un café en terrasse ? Il y a une dérive évidente, avec une radicalisation de ceux qui détiennent les instruments de pouvoir (…)

    Le sujet n’est pas d’être “pour” ou “contre” le vaccin. On peut parfaitement être vacciné et opposé au pass vaccinal. De même, il est fréquent de ne pas être vacciné contre la COVID sans pour autant être un “antivaxx” primaire. Ma fille a fait ses 11 vaccins obligatoires et pourtant je suis résolument opposée à l’obligation vaccinale contre la COVID et au pass sanitaire. Il me semble que le doute devrait encore être permis au pays de Descartes ! Accessoirement, il y a eu de nombreux scandales sanitaires retentissants en France (le sang contaminé ou encore le Distilbène, le Mediator, la Dépakine, les implants mammaires PIP, etc.) qui rendent compréhensibles les précautions d’une partie de la population.

    Par ailleurs, rappelons que l’obligation vaccinale, avec un produit en phase expérimentale, est illégale. Les vaccins actuels sont encore en phase III des essais cliniques jusqu’en 2022 voire 2023 pour certains. Cette obligation se heurte au libre consentement de la personne et ce droit est protégé au niveau national dans le code de la santé publique et au niveau européen par une directive du 4 avril 2001. C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement met en place une obligation indirecte déguisée. (…)

    Quand on est prêt à mettre au ban de la société des enfants dès 12 ans parce qu’ils ne sont pas vaccinés contre une maladie totalement inoffensive pour eux, oui je pense que l’on peut parler de basculement. Quand on importe les méthodes de l’Arabie Saoudite et du Pakistan, seuls pays au monde à avoir osé rendre la vie impossible aux non vaccinés pour mieux les contraindre, quand on singe la Chine qui prévoit d’interdire l’accès à l’hôpital ou à l’université aux non-vaccinés, oui il y a basculement.

  • Le masque et la vie

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    Par Michel Rosenzweig (philosophe et psychanalyste)

    Rosenzweig.jpgVivre masqué en permanence dans les espaces clos et à l’extérieur alors que ce virus circule à bas bruit est un non-sens total. Et quoi qu’en pensent les adhérents au masque obligatoire qui n’y voient toujours rien d’autre qu’une simple mesure d’hygiène envers les autres, ce qui reste encore à démontrer, c’est toute la vie quotidienne qui est affectée et durablement. Car tout est à présent soumis au règne du masque obligatoire, les moindres gestes, la moindre action, les moindres déplacements, les visites, les rendez-vous, c’est toute notre vie quotidienne qui est à présent régie et rythmée par ce régime du masque : sortir, faire ses courses, aller chez le coiffeur, au restaurant, dans un bar, un musée, au cinéma, faire du sport, de la danse, etc. etc.

    Et si ce régime est imposé aujourd’hui dans des conditions sanitaires saines, qu’en sera-t-il lorsque les autres coronavirus mutants et les influenza reviendront bientôt ?

    Au moindre rhume, aux moindres symptômes grippaux, que fera-t-on ?

    Si ces contraintes limitantes drastiques sont imposées alors qu’elles ne se justifient pas aujourd’hui, à quelles mesures aurons-nous droit à la saison des grippes ?

    Dans ces conditions, il est clair que ce régime sera maintenu sans aucune limite de temps. C’est un peu comme si on avait érigé un immense barrage face à une hypothétique vague démesurée, un tsunami dont la survenue est loin d’être certaine. C’est un peu aussi comme le désert des Tartares avec sa forteresse érigée contre un ennemi qui ne venait jamais.

    Nous avons basculé dans un univers de précaution absolue visant l’asepsie et le risque zéro pour préserver la vie et nous sommes en réalité en train de perdre la vie. Car la vie n’est pas la survie.

    Lorsque vous marchez dans une rue commerçante de votre quartier et qu’un inconnu masqué vous fonce dessus pour vous prévenir que la police vient de verbaliser deux personnes pour non port du masque alors que rien n’indique qu’il est obligatoire dans ce secteur, vous réalisez qu’il se passe quelque chose qui n’a strictement rien à voir avec la santé. Lorsque vous prenez les transports en commun et que des patrouilles de police sanitaire arpentent la plateforme en dévisageant les passagers, vous comprenez que ce monde est devenu invivable. Lorsque vous entrez dans votre bistrot familier et qu’on exige de vous de mettre votre masque pour faire 2m50, et qu’en vous installant, la serveuse masquée vous présente un carnet dans lequel vous êtes invité à indiquer votre nom et votre numéro de téléphone pour être autorisé à manger, vous comprenez que rien ne sera jamais plus comme avant et que la joie, le plaisir de sortir, la convivialité, les échanges et les partages dans ces conditions, c’est terminé.

    Je suis désolé pour toutes les personnes qui approuvent ce régime de dictature sanitaire, sincèrement, car je pense qu’elles ont perdu leur sens commun, leur bon sens, leur faculté de juger et de discriminer. Et je le pense sincèrement. Ces personnes qui en insultent d’autres sont en réalité atteintes d’un autre virus bien plus toxique, celui de l’intoxication médiatique et du formatage des cerveaux alimenté et entretenu par la propagande médicale et politique anxiogène et contre lequel il n’y a aucun remède ni aucun vaccin.

    Ce masque qu’ils exigent parfois avec violence au nom de leur santé en masque en réalité un autre, celui qui voile leur conscience et surtout leur liberté de conscience, de penser, d’apprécier et d’évaluer correctement la situation, celui qui voile la raison au profit du fantasme de la maladie mortelle qui rode à chaque coin de rue, celui de la peur panique d’être contaminé par la peste.

    D’abord il y a eu un virus. Ensuite des malades, puis des morts. Comme chaque année à la même saison, cette année l’aire des morts aura juste été plus concentrée sur une plus courte période. Mais au total, comparé aux pics épidémiques annuels et saisonniers ? Prenez la peine honnêtement de regarder un graphique de santé publique étalé sur les dernières années.

    C’est la visibilité de cette épidémie qui a choqué les consciences et construit une image, une représentation erronée de la réalité, une discordance, ce sont les discours et les messages changeants, les injonctions contradictoires et paradoxales, les conflits d’intérêts de toute catégorie, l’instrumentalisation, la récupération et l’exploitation politiques de l’épidémie qui ont brouillé la lisibilité correcte et rationnelle de cet épisode.

    Oui il y a eu une épidémie due à un coronavirus dont l’origine demeure mystérieuse pour moi et pour d’autres.

    Oui les plus fragiles et les plus âgés en ont été victimes. Soit. Et alors ? Est-ce une raison suffisante pour imposer ce régime de dictature sanitaire totalement disproportionné au moment où nous avons besoin de légèreté et d’air ?

    Est-ce une raison pour enfermer et astreindre toute une population au moment où rien ne le justifie lorsqu’on regarde les courbes des hospitalisations et des décès ?

    Et après ?

    Le contrôle électronique et numérique des contaminés ?

    Des codes de couleurs ?

    Un bracelet électronique pour les pestiférés ?

    Et puis pourquoi faire croire que ce régime prendra fin avec un vaccin alors que l’on sait parfaitement bien qu’aucun vaccin contre un coronavirus n’a jamais vraiment fonctionné ? Si les vaccins contre la grippe saisonnière fonctionnaient massivement, on le saurait me semble-t-il. A-t-on éradiqué la grippe avec un seul vaccin ?

    Alors j’avoue, oui, j’avoue et je reconnais volontiers que je suis atteint d’un syndrome très connu : celui du canari dans la mine. Vous savez, cet oiseau que les mineurs emportaient pour les prévenir du gaz méthane qui s’échappait du charbon, un gaz incolore inodore et indétectable.

    Lorsque que le canari s’endormait, ou mourait, il était temps de sortir.

    Source : le blogue de Jean-Dominique Michel

  • François Furet : "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789"

    Pierre Chaunu-La révolution.jpg

    Avec Jacques Bainville,

    déconstruire le premier et le plus sordide

     des pseudo "mythes fondateurs" de la Révolution et du Système

     

    « Les ridicules légendes de la Bastille », les « canailles et les plus sinistres gredins de mauvaises gens, des criminels capables de tout », disait Bainville… Ridicules et tragiques légendes, oui, mais annonciatrices et créatrices de la Terreur.

    Il n'y a a jamais eu de "prise" de la Bastille, mais la perfidie d'une poignée d'émeutiers sanguinaires, brutes avinées, assassins et terroristes dans l'âme, qui, après avoir promis liberté et vie sauve aux quelques dizaines d'hommes présents dans le lieu, n'eurent rien de plus pressé que de les massacrer, de couper leurs têtes et de les promener dans les rues au bout de piques ! C'est le même geste qui a tué Hervé Cornara à Saint Quentin Fallavier le 26 juin 2015 ou le père Hamel le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray. Ce qui légitime la question : comment peut-on à la fois organiser des hommages à leur égard et se réjouir du 14 juillet ? Il est vrai que nous ne sommes pas à quelques confusions prêt. 

    Et tout cela a commencé avec et par la pseudo "prise" de la Bastille, vocabulaire convenu employé pour masquer une horreur et une monstruosité, matrice de la Terreur, comme l'a fort bien montré l'historien François Furet qui avait pourtant commencé sa trop courte carrière… à l'extrême-gauche ! Furet écrit que, dès cet épisode du 14 juillet 89, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...

    Certes, c'est la Fête de la Fédération (14 juillet 1790) que l'on commémore le 14 juillet, mais l'ambigüité persiste. De nombreux journalistes et autres ignorants répètent à satiété tous les 14 juillet : c'est "la prise de la Bastille" que l'on célèbre. Une ambigüité malsaine et savamment entretenue par le Système, qui persiste à parler des "valeurs républicaines".

    Denis Tillinac a écrit : "Les valeurs républicaines, ça n'existe pas !" À sa suite Chantal Delsol, Eric Zemmour et bien d'autres, de plus en plus nombreux le répètent…

    Les seules "valeurs républicaines" que nous rapporte ce monstrueux "14 juillet 1789", c'est la Terreur, le Totalitarisme, le Génocide

    ***

    Lisons l'historien Jacques Bainville, qu'Éric Zemmour nomme "le grand Bainville"  (Journal, Tome III, note du 15 juillet 1929) :

    "Supposons qu'on apprenne ce soir qu'une bande de communistes, grossie des éléments louches de la population, a donné l'assaut à la prison de la Santé, massacré le directeur et les gardiens, délivré les détenus politiques et les autres. Supposons que cette journée reste dépourvue de sanctions, que, loin de là, on la glorifie et que les pierres de la prison emportée d'assaut soient vendues sur les places publiques comme un joyeux souvenir. Que dirait-on ? Que se passerait-il ?

    D'abord les citoyens prudents commenceraient à penser qu'il ne serait pas maladroit de mettre en sûreté leurs personnes et leurs biens. Tel fut, après 1789, le principe de l'émigration. Mais peut-être y aurait-il aujourd'hui plus de français qu'en 1789 pour accuser l'imprévoyance et la faiblesse du gouvernement et pour les sommer de résister à l'émeute.

    Aujourd'hui le sens primitif du 14 juillet devenu fête nationale est un peu oublié et l'on danse parce que c'est le seul jour de l'année où des bals sont permis dans les rues. Mais reportons-nous au 14 juillet 1789 comme si nous en lisions le récit pour la première fois. Il nous apparaîtra qu'il s'agissait d'un très grave désordre, dont l'équivalent ne saurait être toléré sans péril pour la société, qui a conduit tout droit en effet à la Terreur et au règne de la guillotine, accompagnée des assignats. Et le gouvernement qui a laissé s'accomplir sans résister ces choses déplorables serait digne des plus durs reproches.

    Nous avons connu un vieux légitimiste qui disait, en manière de paradoxe, que Louis XVI était la seule victime de la Révolution dont le sort fût justifié. Quel avait donc été le tort de Louis XVI ? Quand on lit les Mémoires de Saint-Priest, on s'aperçoit que l'erreur du gouvernement de 1789 n'a pas été d'être tyrannique (il n'était même pas autoritaire) ni d'être hésitant, ni d'être fermé aux aspirations du siècle. Son erreur, énorme et funeste, a été de ne pas croire au mal. Elle a été de ne pas croire qu'il y eût de mauvaises gens, des criminels capables de tout le jour où ils ne rencontrent plus d'obstacle.

    Saint-Priest montre Louis XVI dans toutes les circonstances, et jusqu'au 10 août, ou peu s'en faut, convaincu que tout cela s'arrangerait et que ni les émeutiers de la Bastille ni les révolutionnaires n'étaient si méchants qu'on le disait, et d'ailleurs, au moins au début, bien peu de personnes le lui disaient. A la Convention, pendant son procès, Louis XVI répondait encore poliment, comme à des juges impartiaux et intègres. D'ailleurs on peut voir dans les Mémoires de Broussilof, par le général Niessel, que Nicolas II avait sur l'espèce humaine exactement les mêmes illusions, les mêmes illusions mortelles.

    Malheur aux peuples dont les chefs ne veulent pas savoir qu'il existe des canailles et restent incrédules quand on leur dit qu'il suffit d'un jour de faiblesse pour lâcher à travers un pays ses plus sinistres gredins !"

    Cette analyse est toujours d'actualité. Puissent tous ceux qui vont défiler en hommage à ces jours de terreur, se dire que ce n'est peut-être pas aussi glorieux qu'ils l'imaginent.

    Henri Bec

  • Le système est à bout de souffle

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    Nous avons le plaisir de reprendre, sous une nouvelle version, La Lettre que nous avons diffusée au cours des six années de mandat au Conseil départemental. Si ce n’est le nouveau titre de ce bulletin, La voix du pays réel, il n’est pas, sur la forme, bien différent du précédent. Sur le fond, il poursuivra ses efforts d’analyse des phénomènes politiques et sociaux, mais nous le ferons avec toujours plus de liberté. La vie politique, qui s’apparente désormais à un cirque ambulant, peuplé de jongleurs et de clowns indignes de ce peuple français qui fut, on s’en souvient à peine, le phare du monde civilisé, ne peut plus recevoir l’assentiment de ceux pourvus d'un minimum de réflexion et de dignité. Nous continuerons à dénoncer toutes les dérives démagogiques et idéologiques, de ceux, quels qu’ils soient, qui s’imaginent pouvoir persister, par des propos ou attitudes irresponsables, dans l’unique recherche de leur intérêt propre, au mépris de l’intérêt général. Au-delà des commentaires "savants" sur les dernières élections, force est de constater simplement plus de 65 % des français ne sont pas allés voter, malgré des appels déchirants lancés entre les deux tours. Quelles que soient ses motivations, c'est une immense majorité qui ne se sent plus concernée, sans qu'il soit besoin de s'interroger sur ses options, peu importe. Viendra-t-il à l'idée des élus, misérablement élus, que le système n'est plus adapté au génie français, à sa diversité, à son histoire. Son administration pléthorique, toujours et toujours renforcée, ses multiples strates de représentation locale, pour la plupart totalement inutiles, mais bien utiles pour satisfaire les ambitions des amis, sa représentation nationale artificielle qui ne représente plus qu'elle-même, ses libertés les plus élémentaires sans cesse bridées, et la lutte artificielle et stérile des partis sont des obstacles majeurs à tout développement social, économique, politique et moral de notre nation. Le système est à bout de souffle, au bord de l'asphyxie. 

    Patrick Buisson, dont on ne présente plus les remarquables analyses et la justesse de ses prévisions, écrivait dans son premier ouvrage : « Le slogan "élection piège a con" est le slogan le plus partagé du monde, pour le peuple parce qu’il ne vote plus et pour l’élite car elle souhaite que le peuple ne vote pas pour ne pas biaiser ses élections ». Nous y sommes !

    Mais rien n'est jamais perdu. Il est toujours temps de dénoncer les tartuferies, mensonges, tromperies, trahisons et autres impostures du pays légal, de plus en plus arrogant et méprisant, appliqué depuis tant d'années à détruire l’âme même de notre pays. Et malheureusement pour ce pays, nous ne manquons pas de matière première !

    Nous allons continuer à nous y employer.

    Vous avez été, depuis six ans de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire. Merci. C'est aujourd'hui près de trois mille personnes qui sont destinataires de ce bulletin. Il est envoyé gratuitement et continuera de l'être bien sûr. Si vous estimez que, dans l'ambiance malsaine et délétère que nous connaissons, il peut contribuer à remettre les idées à l'endroit, n'hésitez pas à demander à vos amis ou membres de vos familles que vous souhaitez voir en être les destinataires, de nous adresser leur adresse courriel à : aupaysreel@gmail.com.  Elle sera protégée par la plus stricte et totale confidentialité.

    Henri Bec

  • Affaire Darmanin : l’écran de fumée de la présomption d’innocence, par Julie Klein

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    Gérard Darmanin se permet tous les excès, dont la dissolution de Génération Identitaire est un des exemples récents. Mais au lieu de chercher dans l'œil autres (surtout celui de droite, dont il est issu) la paille qu'il ne trouve pas, il serait bien inspiré de s'intéresser, avec un minimum de dignité, à la poutre qui est dans le sien. Sur le plan de la simple logique juridique, cet article, d'un professeur de Sciences Po remet les pendules à l'heure.

     

    Attaquée de toute part, la nomination de Gérald Darmanin au poste si stratégique de ministre de l’Intérieur en dépit des accusations de viol, d’harcèlement et d’abus de confiance dont il est l’objet, n’en finit plus de susciter la controverse.

    En réaction, le Gouvernement a convoqué la présomption d’innocence. Nicolas Sarkozy vient à son tour de suivre un même argumentaire, non sans emphase, pour défendre la promotion de Gérald Darmanin : « sans la présomption d’innocence, il n’y a pas de démocratie ». L’argument délivre une vérité d’évidence : le ministre – qui au demeurant peut se prévaloir de deux classements sans suite et d’un non-lieu prononcé dans cette affaire, avant que la chambre de l’instruction ne décide de rouvrir l’information judiciaire – doit, comme tout citoyen, être tenu pour innocent. Les infractions sexuelles ne sauraient, en raison de leur gravité, relever d’un droit d’exception qui se verrait amputé des principes les plus fondamentaux de la défense. Aucune accusation, aucune dénonciation, aucune plainte, aucune enquête préliminaire, aucune ouverture d’information judiciaire ne peut valoir reconnaissance de culpabilité. Le respect de la parole des victimes, qu’il n’est évidemment pas question de mettre en cause, n’impose pas d’ériger une déclaration ou un témoignage en vérité judiciaire. La récente relaxe d’Ibrahim Maalouf par la Cour d’appel de Paris des faits d’agression sexuelle qui lui étaient reprochés, après trois ans de purgatoire médiatique, vaut à nouveau mise en garde : l’opinion publique ou la rumeur ne peuvent se substituer aux décisions de justice.

    Mais la présomption d’innocence a ici trop bon dos. Voilà bien longtemps qu’elle n’est plus ce rempart dont les hommes politiques pourraient se prévaloir face aux accusations. Richard Ferrand, contraint à la démission après l’ouverture d’une enquête préliminaire sur sa gestion des Mutuelles de Bretagne, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, écartés du gouvernement en raison de l’ouverture d’une information judiciaire sur de possibles emplois fictifs au Parlement européen, François de Rugy, démissionnant à la suite de révélations sur ses repas à l’Assemblée, n’avaient pas fait l’objet d’une condamnation définitive, ni même été mis en examen. Le juridisme du Gouvernement ne doit pas faire illusion : en politique, le curseur n’est pas celui de la reconnaissance de culpabilité mais celui de l’exemplarité. La présomption d’innocence est en réalité ici hors sujet.

    Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est en premier lieu la nature très spécifique du ministère de l’Intérieur que Gérald Darmanin pilote désormais et, avec ses nouvelles fonctions, le lien hiérarchique qui l’unit aux officiers de police chargés d’enquêter sur les faits dénoncés. Le ministre a beau jeu de se réfugier derrière une « lettre de déport » qu’il aurait rédigée pour éviter que les informations le concernant ne remontent à son cabinet. Aucune muraille de Chine ne protégera jamais de l’autocensure un corps chargé d’enquêter sur son supérieur hiérarchique. Et, en toute hypothèse, le doute est à présent là, qu’aucune déclaration de déport ni présomption d’innocence ne pourront lever. Entendons-nous : n’importe quelle plainte ne doit pas automatiquement fermer l’accès à toute fonction ministérielle, au risque de la multiplication des constitutions de partie civile abusives. Mais le ministère de l’Intérieur n’est ni celui du Budget, ni celui de l’Aménagement du territoire ou encore de l’Agriculture. Le conflit d’intérêts qu’emporte la promotion à la tête de la police d’un ministre visé par une information judiciaire a aussi pour effet de nourrir une méfiance envers la classe politique, qui n’avait pourtant guère besoin d’être ainsi alimentée.

    Surtout, dès lors que le curseur n’est pas la culpabilité mais l’exemplarité, Gérald Darmanin ne peut s’abriter derrière une argutie purement juridique pour échapper à la discussion. Sur ce point, le ministre, qui ne conteste pas la relation sexuelle avec la plaignante mais l’affirme librement consentie, a choisi un étrange slogan pour défense : « j’ai eu une vie de jeune homme ».

    Diantre ! Qu’est-ce qu’une « une vie de jeune homme » ? L’expression fleure bon le romantisme du XIXe siècle. Elle convoque L’Éducation sentimentale (dont le sous-titre n’est autre qu’« Histoire d’un jeune homme »), elle fait surgir Frédéric Moreau, héros romantique en pleine initiation amoureuse, elle fait apparaître les personnages croqués par Gavarni, portraits flamboyants d’une jeunesse insouciante, celle d’avant l’engagement matrimonial. Ah le jeune homme ! Il y aurait donc un Darmanin d’hier et un Darmanin d’aujourd’hui, le jeune homme et le ministre, et ce dernier ne saurait se voir reprocher celui qu’il fut hier. Subtile argument temporel. À rebours de celui qui prédomine toutes les fois qu’il est question de relire le passé à l’aune de la morale présente, il ne repose pas sur un quelconque changement des mœurs entre hier et aujourd’hui, qui pourrait éclairer une inconduite passée ; il se prévaut du cycle de la vie humaine, qui rendrait légitimes certains comportements parce que tenant à la jeunesse. Mais c’est un peu court.

    À supposer qu’une vie de jeune homme s’incarne dans la soirée décrite par la plaignante, entre visite de club libertin et chambre d’hôtel, ce qui, reconnaissons-le, n’est pas avéré, on ne peut occulter que le chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, qu’était alors l’actuel ministre de l’Intérieur, a bénéficié des faveurs sexuelles d’une femme venue solliciter son intervention dans un dossier judiciaire. Son âge ou son statut matrimonial ne change rien à l’affaire. La question n’est pas de savoir ce que la frivolité d’une « vie de jeune homme » justifierait, mais ce que doit être le respect de l’éthique en politique.

    Julie Klein

    Professeur à l’École de droit de Sciences po
  • Jacques Bainville : "on aura les conséquences"

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    Par Henri Bec

    Henri.jpgLes stupides mesures annoncées par Emmanuel Macron dans son intervention du 24 novembre ont mécontenté plus d’un français, en particulier celle tenant à la limite de 30 personnes dans les églises, véritable insulte adressée non seulement aux chrétiens, non seulement à tous ceux qui pratiquent une religion, mais à tous les français ayant le sens de la dignité. Le dimanche précédent, de nombreux catholiques s’étaient rassemblés dans plusieurs villes de France pour demander le rétablissement de la messe. Belles et saines initiatives en faveur du maintien d’une liberté essentielle, celle du culte. Nous avons participé à celle de Béziers devant la cathédrale St Nazaire. Le parvis était comble, les retardataires ont dû se positionner plus loin. Bravo aux organisateurs !

    Mais il faut, malheureusement faire deux constats :

    Premier constat : L’ensemble du clergé de l’Église catholique, de ses plus hauts responsables au plus simple curé, ne s’est nullement mobilisé pour demander le rétablissement de la messe dominicale, quand il n’est pas venu au secours de ces mesures liberticides. Mgr Aupetit n’a-t-il pas fustigé ceux qui font leur « petit business » alors qu’une négociation était en cours ou Mgr Michel, évêque de Valence expliquant qu’ « il est préférable que nous prenions le chemin du service, du dialogue et de la fraternité, plutôt que le chemin de la confrontation ». Nous avons vu le résultat !

    Sur le parvis de la cathédrale de Béziers, sauf trois ou quatre prêtres énergiques, dignes de leur magistère, la quasi totalité du clergé biterrois était absent le 22 novembre. Inadmissible et pitoyable débâcle devant l'épreuve. Il est vrai que dans les temps troublés le courage n'est pas la qualité la plus répandue...

    Fort heureusement, après les malheureux mots blessants de l’archevêque de Paris  à l’égard des prêtres refusant de se soumettre aux illégitimes et illégaux oukases gouvernementaux, plusieurs évêques téméraires ont exprimé leur soutien à ceux, très majoritairement jeunes et de plus en plus nombreux, qui manifestent contre ces insupportables coups de force gouvernementaux.

    Dans la même semaine, les commissaires politiques de la République, régime paraît-il de liberté, n'ont fait que confirmer qu'elle n'était rien d'autre que le royaume de Foutriquet, entre les promesses du président et les rétropédalages du premier ministre. Le camouflet gouvernemental n'était plus supportable pour le président de la Conférence des évêques qui a fini par découvrir l'existence du référé-liberté. Mieux vaut tard que jamais !

    Deuxième constat : Lors des élections présidentielles de 2017, 62 % des catholiques ont voté Macron. À titre d'exemple, est très révélatrice de l'absence totale de réflexion, l'attitude de la population versaillaise qui a fourni le gros des organisateurs et des troupes à « La Manif pour tous », puis a donné 76,15 % de ses voix à Emmanuel Macron et 23,85 % à Marine Le Pen. Si la bonne volonté, le souci de voir abolir une législation mortifère, le courage de s'impliquer n'étaient pas absents de ces défilés, force est de constater qu'ils se sont limités à de simples protestations sans tirer les leçons de la situation. C'est au contraire volontairement que les responsables ont refusé d'élever le débat et de pratiquer la seule réflexion judicieuse qui s'imposait, rechercher la cause de nos maux, la cause politique.

    On a vu la brillante suite de ces mouvements sans colonne vertébrale : plus rien !... et les lois sont passées... jusqu'aux prochaines : "Les doctrines inconsistantes et mal définies ne poussent jamais à l'action".

    Ce n’est pas faute d’avoir prévenu avec insistance. Dans ce blog, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour expliquer les dangers supérieurs que représentait la candidature d’Emmanuel Macron, qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’a pas de vagues idées brouillées « d’en même temps », mais une idéologie bien assise et un dessein bien construit, ICI ou ICI ou ICI ou ICI ou ICI (et il y a de nombreux autres articles). On ne peut à cet égard que constater qu’il n’a, depuis son arrivée, modifié en rien ses options malgré les oppositions quelque fois difficiles qu’il a eu à gérer, manifestations nombreuses, « Gilets jaunes » et autres CGT. Il est là pour réaliser un projet. Il s’y tient, sachant que ses sponsors ne lui pardonneraient pas de s’en éloigner.

    Ne croyez pas que nous faisons ici du prosélytisme pour Marine Le Pen. Ce n'est pas la question. Nous ne faisons que prendre acte des institutions actuelles de la France : le Président est élu au suffrage universel. Vous savez que nous contestons radicalement ce système, mais nous ne sommes rien d'autres que réalistes. En attendant mieux il faut faire avec. Nous disons simplement que lorsqu’on a le choix il faut éviter de se tromper d’adversaire et surtout de l'aider dans sa prise de pouvoir ! même si le concurrent ne reçoit pas notre totale approbation. « La politique du pire est la pire des politiques ».

    Il serait grand temps de réaliser que le Politique (le masculin n’est pas une faute) est le moteur, comme l'est celui d'une voiture, la condition nécessaire de l’ensemble de la vie d’une nation, activités économique, sociale, culturelle, religieuse, etc… ; que la réflexion et la solution politique ne sont pas, bien sûr, les premières dans l’ordre de la dignité, mais qu’elles le sont dans l’ordre chronologique. Elle ne sont que le moyen qui précède la réalisation, la route qu’il convient, d’abord, de prendre pour arriver au but fixé. C’est tout le sens de l’expression « Politique d’abord ». L’ignorer c’est patauger, sans pilier mental solide, dans la bourbe des idées marécageuses et des opinions instables, et, concrètement, comme on le fait en France depuis longtemps, tenter de s’attaquer aux conséquences sans s'interroger sur les causes. Et ces causes ne sont rien d'autres que politiques.

    Si nous avons maintenant un gouvernement issu des milieux d’affaire les plus antinationaux, avec tout ce que cela implique de renoncements et de trahison, c’est bien à l’erreur de ceux qui l’ont élu que nous le devons, et qui n’ont peut-être pas encore réalisé qu’ils en seront les premières victimes. Si nous subissons les innombrables atteintes à nos libertés, c'est bien au pouvoir politique que nos le devons et à rien d'autre.

    "On aura les conséquences", disait Bainville.

    Absit reverentia vero « Ne craignons pas de dire la vérité »

     

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