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Société

  • L'image du jour : Non, pas possible… ?! Si si !

     

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    L’américain Michael John Cirillo, dit "Sarah Ashton" depuis sa "transition de genre", avait été nommé porte-parole de l’armée ukrainienne pour le public anglophone. Il vient d'être démissionné non pour ce qu'il est mais pour des propos jugés "inconvenants" !

    L’américain Michael John Cirillo, dit « Sarah Ashton », était sergent dans l’armée ukrainienne.

  • Notre civilisation ne serait pas de culture chrétienne ? Ah bon !

    Au début d'une année qui s'annonce difficile, il nous a paru opportun de s'évader du médiocre spectacle quotidien de nos saltimbanques de plateaux et montrer quelques unes de nos plus belles abbayes, afin de ne pas oublier, au-delà de ces pitoyables et insignifiantes chamailleries politiciennes, l'essentiel de ce que nous avons à préserver. 

    La lutte contre l'ennemi de l'intérieur est désormais l'affaire de tous.

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  • Avignon In 2023 : Un festival super bobo, super maso !

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    Par Jean-Pierre Pélaez

    Pélaez1.jpgLe programme du In d’Avignon et de franche rigolade 2023 vient de se terminer. Olivier Py l’avait mis sur les rails du conformisme subventionné et de la propagande sarkhollando-macrono-européiste. Avec le nouveau directeur, le Portugais Tiago Rodriguez, à ne pas confondre avec le syndicaliste Martinez, encore moins avec Pélaez, c’est la vitesse de croisière, une caricature post Py-enne, du superPy à gogo et en veux-tu en voilà…

    La route est bien tracée, sans virage. Il suffit de la goudronner, à présent, et de bétonner le désastre. Et l’on éclate de rire à chaque spectacle, en pensant aux masos qui sont allé voir ça, qu’ils soient snobs ou cu-cultureux, bobos branchés ou simples débranchés. Heureusement, Le MondeLibéré par Télérama, éclairera l’ensemble de ses commentaires appropriés !

    Tout y était des rengaines à la mode avec, cette année, la surprise du chef, en vedettes américaines et principales, les femmes et les violences faites aux femmes. Et en basse continue ou toile de fond, le racisme, le décolonialisme, la montée de l’extrême droite et du populisme.

    Tout cela soigneusement enveloppé mais difficile à lire car les titres sont pour la plupart incompréhensibles à qui ne connaît pas l’anglais, l’espéranto ou le volapük : G.R.O.O.V.E, Welfare, Neandertal, A Noiva e o Boa Noite Cidarela, An Oak Tree, Baldwin and Buckley at Cambridge, Kono atari no dokora, etc…, comprenne qui pourra ! Et Jean Vilar n‘est plus là pour nous parler du théâtre populaire…

    On plonge dans une sorte d’internationalisme vaguement anglo-saxon où la moitié des titres évitent le français, cette langue désuète et démodée, déconnectée de la vraie culture d’avant-garde. Mais c’est peut-être mieux, car ainsi, le spectateur naïf n’a pas la moindre idée ce ce qu’il va voir, donc il y va, curieux, ou bien, s’il est maso-culturel, il peut déjà souffrir dès le titre.

    Un festival qui n’est plus un festival de théâtre ou d’ouvrages dramatiques mais de mise en scène de numérique artistique, de philosophie scénique, d’engagement militant rabâché, de tout adaptable, de spectacles d’après, de braillements ou de silences habités, un immense happening de tout et n’importe quoi. Ce qui est, depuis plusieurs décennies, la quintessence de l’art officiel, un post-soixante-huit scénique parvenu à son apogée, un éparpillement abscons ne sachant plus comment progresser dans une nouveauté devenue routine.

    Et certes on le sait, en ces temps macronistes, le Français aime souffrir, et chaque jour lui apporte un peu plus de joie dans la douleur, et lorsqu’il s’agit de chercher au théâtre un peu de rire, de rêve ou d’émotion, il doit souffrir encore et encore…

    Le Festival In ayant annoncé avoir mis à disposition cent-vingt mille places, plus de cent mille Français, bobos ou masos sont allés « se taper ça », comme conseillait le Président Hollande à Fleur Pellerin, son ministre de la Culture, lorsqu’elle prit ses fonctions. Et c’était tout à fait judicieux et, pour une fois, j’ai partagé son avis. Les politiques qui entretiennent « ça » devraient être obligés de « se taper » l’intégralité des spectacles qu’ils subventionnent avec l’argent d’un peuple contribuable qui n’y met pas les pieds. L’intégralité du In d’Avignon. Je pense que, l’année suivante, ils deviendraient plus économes. On leur ferait jouer L’Avare !

  • En finir avec les "valeurs de la République"

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    Article paru dans Politique magazine

    Par Yves Morel

    Cache pitoyable de la décrépitude de notre société et de son système politique, les « valeurs de la République » sont, par là même, un venin dont il convient de se purger.

    Les valeurs de la République dont on nous rebat continuellement les oreilles sont devenues la référence dernière de la gauche et de la droite, particulièrement du PS, des Républicains et de Renaissance, amalgame des deux précités. Ces formations se rabattent sur elles dans la mesure où elles ont perdu leur clientèle électorale, leurs idéaux d’autrefois, ont vu (et tous nos compatriotes avec eux) leurs idées démenties et la mise en œuvre de leurs programmes respectifs échouer totalement, si bien qu’elles n’ont plus de raison d’exister et n’intéressent plus personne. L’invocation permanente et assommante des « valeurs de la République » résulte de la faillite et de la mort des idéaux et idéologies politiques, et de l’échec patent des projets de société et programmes politiques qu’ils ont inspirés.

    Au temps où tous les partis de gouvernement se devaient de proclamer leur caractère républicain dans leur dénomination

    Depuis la Convention, les Français ont la République chevillée à l’âme. Au XIXe siècle, le parti républicain gangrena tous les régimes monarchiques de notre pays (sauf le Premier Empire en raison de sa puissance politique, et parce que Napoléon avait restauré en France une paix intérieure et une stabilité dont elle avait été cruellement privée sous la Révolution et le Directoire) et constitua le ferment d’un prurit révolutionnaire constant qui finit par provoquer l’instauration définitive de la République en 1870. Une fois les républicains définitivement maîtres du pouvoir (janvier 1879), ils se scindèrent entre « opportunistes » gambettistes et ferrystes (conservateurs) et « radicaux ». Ces derniers finirent par former le Parti républicain radical et radical-socialiste en 1901, cependant que les opportunistes, devenus la composante essentielle de la droite du régime, se groupaient en diverses formations (Alliance républicaine démocratique, Fédération républicaine, Républicains progressistes, etc.). Aucune formation politique, y compris celles qui contestaient la démocratie et le parlementarisme, ne se dispensait d’intégrer l’adjectif « républicain(e) » à sa dénomination, à l’exception notable de quelques monarchistes obstinés, de catholiques affirmés et peu ou prou « ralliés » (de Mun, Jacques Piou), et des divers partis socialistes, fondus en 1905 dans la Section française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). Ceux-là, sans renier la République, la mettaient entre parenthèses pour faire prévaloir un projet de société qui leur était propre, inspiré du catholicisme social pour les uns, du socialisme d’orientation marxiste pour les autres. Les adversaires déclarés de la République, comme l’Action française, jouissaient d’une aura intellectuelle et faisaient grand tapage mais se tenaient en dehors de toute compétition électorale et ne disposaient donc d’aucune force au Parlement ou ailleurs.

    Le temps de l’oubli relatif de la référence expresse à la République

    Socialistes, nationalistes et catholiques progressistes provoquèrent, au fil des décennies, un glissement du débat politique de la question constitutionnelle (censément réglée, puisque plus personne ou presque ne contestait la République et ne se trouvait en mesure de l’abolir ou, tout au moins, de la menacer sérieusement) vers celle du type de société en lequel on souhaitait vivre, et considéré comme le plus juste ou le plus efficace. Ce glissement sembla être devenu définitif après 1945. Répartis entre gauche et droite, l’une et l’autre in essentia républicaines et n’imaginant pas une seconde une alternative institutionnelle à la République, les Français s’opposaient ou se rejoignaient, suivant les moments, sur des projets de société articulés sur les questions économiques et les rapports entre les classes (ou entre les groupes socio-professionnels) et le rôle de l’État dans leur règlement, et se divisaient entre communistes, socialistes, radicaux, centristes et conservateurs libéraux, et non plus entre « républicains » (démocrates) et anti-démocrates (monarchistes maurrassiens et autres nationalistes anti-parlementaristes) ou révolutionnaires de type blanquiste ou anarchiste. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la question de la forme du régime avait disparu du débat politique et, avec elle, les mots « République », « républicain » et ce qu’ils recouvraient de consensuel. L’usage de ces mots dans le discours politique était devenu rare et anodin, et aucun candidat, élu ou dirigeant ne les employait avec une volonté revendicative ou le désir d’affirmer ainsi une forte conviction.

    Les formations de gauche ne les incluaient pas dans leur dénomination courante. On disait : « le parti radical », non « le parti républicain radical », « le parti communiste », non « le parti communiste français ». Et la SFIO puis le PS n’incluaient pas l’adjectif « républicain(e) » dans leur dénomination officielle. Les formations de droite les utilisaient pour masquer la vacuité de leur projet politique, leur absence de références intellectuelles, leur attachement aux institutions et le désir de montrer que l’on pouvait être républicain et démocrate sans être de gauche, ce qui n’allait pas nécessairement de soi dans un pays comme le nôtre, empreint d’idéal révolutionnaire.

    Les « valeurs de la République », bouée de sauvetage des naufragés de la gauche et de la droite

    Mais de nos jours, répétons-le, tous les idéaux, toutes les idéologies, tous les projets politiques et de société se sont fracassés contre la dure réalité qu’on ne modèle pas comme de la glaise, qu’on ne rebâtit pas sur des idées. Ayant perdu tout crédit, les partis se raccrochent à ces fameuses « valeurs de la République » comme à une bouée de sauvetage, comme à la dernière planche d’un bateau naufragé. Les socialistes ne parlent plus depuis longtemps de socialisme, ou de « changer la vie ». La République est devenue leur seule référence, ils n’ont qu’elle et ses « valeurs » à la bouche, et leur parti devrait s’appeler « parti républicain ». Toute notre classe politique ne jure donc plus que par les « valeurs de la République ». D’ailleurs, en son temps, Manuel Valls proposa le changement de nom de son parti. Les adhérents du PS refusèrent ; beaucoup d’entre eux étaient inhibés par un scrupule, où la crainte superstitieuse le disputait à la mauvaise conscience et à la nostalgie, qui les empêchait de jeter aux orties, avec l’adjectif « socialiste », un idéal et un projet de société auxquels ils avaient renoncé depuis longtemps. On songe au mot d’un politologue disant que le parti radical des années 1950 n’était plus qu’un vieux parti frileux et petit-bourgeois qui, « en souvenir d’une folle jeunesse, s’appelle encore radical-socialiste ». Le même jugement pourrait s’appliquer, mutatis mutandis, aux adhérents du PS tenant, au mépris de la réalité, à qualifier leur parti de « socialiste ».

    Conséquence : les partis de droite n’ont plus le droit moral de s’intituler officiellement « républicains »

    La droite, elle, parce qu’elle était traditionnellement dépourvue de références idéologiques, de culture de parti et d’esprit militant, et du fait de son absence de projet de société, inclinait davantage à changer de nom lorsque les circonstances l’y invitaient. De plus, l’introduction de l’adjectif « républicain(e) » dans ses dénominations présentait deux avantages : elle montrait son attachement aux institutions démocratiques de la France contemporaine, elle permettait de la distinguer des socialistes et autres partis de gauche en la présentant comme le groupement des républicains purs, sans idéologie, celle-ci pouvant se révéler funeste. Ainsi, sous la Ve République, les héritiers de la droite parlementaire classique se regroupèrent sous l’appellation de Républicains indépendants (RI). Leurs successeurs sont moins heureux. Mais la récupération ostentatoire de la référence à la République et à ses inestimables « valeurs » (évitons d’employer l’expression peu laïque « sacro-saintes ») par les socialistes et toute la gauche a rendu très difficile pour eux la possibilité d’insérer les mots « République » et « républicaine(e) » dans leur dénomination. Le cas de leur principale formation actuelle est significatif à cet égard. En mai 1977, les Républicains indépendants décidaient de se constituer en Parti républicain sans que nul n’y vit le moindre inconvénient. Pendant vingt ans (de mai 1977 à juin 1997, date à laquelle ce parti décida de s’appeler Démocratie libérale, laquelle devait se fondre dans l’UMP en 2002), on parla du Parti républicain et de ses parlementaires – les députés et sénateurs républicains – sans que nul n’y trouvât à redire. Il n’en alla pas de même lorsque, en 2015, l’UMP décida de prendre le nom de Les Républicains. Cette décision provoqua, à gauche, un tonnerre de protestations indignées. Le PS tenta d’empêcher, par voie de justice, l’adoption officielle de cette appellation, invoquant l’appropriation abusive par la droite de ce qu’elle appelait un « patrimoine commun », et affirmant que ce nouveau nom sous-entendait, fort indûment, que les adhérents de ce parti conservateur étaient les seuls vrais républicains, ou étaient plus républicains que leurs adversaires de gauche… lesquels avaient pris l’habitude, depuis déjà plus d’une quinzaine d’années, de se réclamer de leurs fameuses « valeurs de la République », et non plus du socialisme, auquel plus personne ne croyait.

    Les socialistes ne parvinrent pas à interdire cette appellation de Les Républicains. Ils eurent cependant la consolation de faire en sorte, grâce à leurs relais dans les médias, que le parti de la droite constitutionnelle fût désigné par l’expression de « parti Les Républicains » (et non par leur simple dénomination de Les Républicains), et que leurs représentants au Parlement fussent appelés « députés LR » et « sénateurs LR » et non pas « Républicains ».

    Les « valeurs de la République », caution morale de la décadence

    L’expression, les « valeurs de la République » est le paravent de la vacuité intellectuelle, morale et politique de la gauche et de toute la classe politique. On se demande d’ailleurs ce que recouvre cette expression continûment assénée. Assurément, elle repose sur la devise républicaine Liberté-Égalité-Fraternité, dont on connaît la vanité. Ajoutons que tous les pays occidentaux se réclament de la liberté, de l’égalité et de la fraternité sans être nécessairement républicains, sans avoir connu l’équivalent de notre Révolution, sans rien nous devoir, et en entendant ces mots d’une façon différente de la nôtre. Il est vrai que nos vaillants républicains, socialistes et autres se sont trouvés une autre valeur cardinale : la laïcité. Mauvaise pioche : la laïcité, quand elle n’est pas le pur et simple alibi de l’offensive anti-chrétienne, est une notion juridique qui ne fonde en rien une civilisation. Mais nos gens de gauche ne sont jamais à court d’imagination. Depuis trois bonnes décennies, ils ont élargi le champ des « valeurs de leur République ». Ainsi, de nos jours, nos hommes et femmes politiques de tous bords estiment que les « valeurs de la République » imposent la reconnaissance du droit constitutionnel et illimité à l’interruption volontaire de grossesse, du mariage homosexuel, de la procréation médicale assistée (PMA, en attendant celle de la gestation pour autrui, GPA), de la plus large tolérance en matière d’immigration et, par ailleurs, légitiment une propagande aussi matraqueuse qu’insidieuse, diffusée par les médias, l’enseignement d’État et l’intelligentsia, destinée à étayer un conformisme intellectuel et moral totalitaire à base d’une conception sommaire, spécieuse et perverse des droits de l’homme, et impliquant la persécution des rebelles à l’orthodoxie instituée de ce fait. Bref, les « valeurs républicaines » sont celles du gauchisme le plus débridé et de la décadence de notre civilisation.  

    Yves Morel a publié La névrose française. Essai sur les causes de l’éternel malaise politique de notre nation, Dualpha,éd. 2022, et aussi La fatale perversion du système scolaire français, Via Romana, 2011.

  • C’est d’abord l’idéologie de gauche qui a tué à Nanterre !

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    Cet article est tiré du site Riposte laïque. Il fustige avec raison l'idéologie gauchiste, creuset du drame que nous connaissons. Mais il ne faut surtout pas oublier ceux qui, au pouvoir depuis des dizaines d'années, ont refusé de prendre les dispositions qui s'imposaient pour préserver l'unité nationale. Ils se faisaient et se font toujours qualifier de droite (?!), uniquement préoccupés de leur réélection, de leur place et de celle de leurs affidés. Ils portent, sur la situation désastreuse de notre pays, une lourde responsabilité.

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    Des justifications ethniques et culturelles à la pelle pour des immigrés accueillis en masse et sans aucun souci de leur intégration au corps national ; des invectives contre quiconque suggère le recours à l’autorité ; une stigmatisation de la France à tous les niveaux et une exaltation de sa destruction identitaire ; un refus de rendre la vraie justice ; une propagande culturelle et éducative incessante couplée à une censure féroce  ; un recours systématique à l’intimidation des dissidents, avec de fréquentes violences physiques ; une réécriture imposée de l’Histoire ; une haine viscérale de la famille, etc.

    Voici ce qu’a apporté la gauche à notre pays depuis plus de quarante ans. Aussi, et peu importe que l’on considère ma proposition comme un syllogisme digne de Ionesco, mais le jeune garçon de 17 ans, mort à Nanterre, a d’abord été tué par l’idéologie de gauche et ses effets dévastateurs.

    Une idéologie qui s’est greffée sur la France pour en ronger les fondations et offrir en échange le chaos des ruines. Car, au risque de paraître réactionnaire, sans un minimum d’ordre et de règles il n’est rien de viable dans une société, alors en proie à la loi du plus fort. Une loi que subissent les habitants de Marseille et des cités en général.  Étonnant, à ce propos, de voir le nombre de personnes issues de l’immigration exiger l’armée pour rétablie l’ordre dans ce qu’on appelle les quartiers. Comme quoi, contrairement aux éructations de la gauche, tout n’est pas une affaire raciale dans ce dossier !

    Rappelons aussi que l’acte fondateur de la gauche fut le vote – à une très faible majorité – par la Convention nationale de la mort de Louis XVI, le 15 janvier 1793, conduisant l’intéressé à l’échafaud le 21 janvier de la même année. Ceux qui avaient voté pour la mort du roi se rangèrent à gauche et ceux qui avaient voté contre, à droite. Cette disposition est toujours en vigueur à l’Assemblée nationale.

    À partir de là, la gauche française embryonnaire devint la Terreur de la Nation, depuis la Vendée jusqu’aux exécutions de masse, dont l’aristocratie constitua un très faible pourcentage. Je conseille à chacun de visiter le cimetière de Picpus à Paris, où reposent de nombreuses victimes de ladite Terreur dans des fosses communes. Dans la chapelle attenante, Notre-Dame-de-la-Paix, on peut y lire les noms des guillotinés et se rendre compte que la plupart étaient des gens du peuple.

    Oui, la gauche n’est qu’un mensonge qui se pare des attributs de la vertu et la générosité quand elle n’est en réalité qu’un maelström de mauvaises intentions. Par exemple, la Commune de 1871, en plus des exécutions sommaires dont elle se rendit coupable, se proposait de brûler le Louvre et ses collections. Elle parvint, hélas, à incendier le palais des Tuileries et l’ancien Hôtel-de-Ville, entre autres.

    La gauche, qui entraîne toujours dans son sillage les plus humbles pour servir ses dessines ignobles, se dédouane de tout pour fustiger le camp adverse – c’est-à-dire tous ceux qui ne sont pas entièrement d’accord avec elle, ce qui fait du monde ! –, ainsi que l’a encore démontré Jean-Luc Mélenchon dans le drame de Nanterre.

    Lequel Mélenchon, s’il avait le pouvoir, serait un dictateur stalinien, rien de moins. Ainsi, ce personnage effrayant de fanatisme ose parler de peine de mort lorsque lui et sa bande ignorent superbement les victimes très nombreuses de l’immigration. LFI est un parti ennemi déclaré de la Nation. Idem pour les Verdâtres, dont l’une des représentantes les plus stupides, Marine Tondelier, a prétendu que le drame de Nanterre était de nature… raciste… ! Donc, si je la suis, le fait que des flics noirs – de plus en plus nombreux – tabassent des manifestants blancs, c’est du racisme ?! Pauvre carotte bio de gauche !

    Quant à Omar Siphonné, qui n’a jamais de pensées ni de prières pour les Blancs assassinés en France parce que Blancs, son avis sur la question nous est indifférent

    Abolir les règles, comme on aime à le faire à gauche, c’est abolir la cohésion nationale. C’est aussi livrer à elle-même une jeunesse qui, au lieu d’apprendre à se construire, se déconstruit et cède à toutes les bouffées délirantes, dont le refus de sa réalité morphologique, avec la folie transgenre, n’est pas des moindres.

    Alors non, je ne me réjouis pas de la mort d’un môme qui aurait pu bénéficier d’une éducation réelle au lieu d’un amalgame idéologique informe de gauche et, ainsi, ne pas mourir dans une rue de banlieue à un âge où l’on ne doit avoir que l’avenir comme phare. Quant au policier, je ne peux que le plaindre en même temps, car sa vie est détruite. Ce, quelles que soient les décisions de justice ultérieures.

    Pour conclure, à force d’avoir voulu tout abolir, la gauche a aboli la Nation. Et je crains que le chemin ne soit bien long avant de la retrouver telle qu’en elle-même. Si cela est encore possible…

    Une chose est sûre : la gauche doit prendre sa part pleine et entière dans cette mort, car, si elle n’a pas directement tiré sur ce conducteur de 17 ans – qui roulait déjà sur l’autoroute de la délinquance, faute d’une société forte pour lui mettre des limites –, elle a indéniablement causé ce drame par sa politique néfaste et ainsi tacitement autorisé Naël à se moquer de la loi et mépriser ses représentants, avec le résultat que l’on sait.

    Mes pensées vont aux familles des deux victimes du système gauchiste criminel, le policier autant que le jeune Naël, lequel ne serait pas mort s’il avait eu affaire plus tôt à l’autorité de l’État, aujourd’hui absente des cités pour cause d’antiracisme imbécile et… gauchiste. Enfin, ceux qui menacent la vie de l’enfant et la femme du policier incriminé doivent être, quant à eux, neutralisés sans complexe.

    Charles Demassieux

    Riposte laïque

  • Les cloches reviennent de Rome - Elles vont retrouver nos clochers-murs bien de chez nous

    Clocher-peigne, clocher arcade, clocher-jour, clocher-pignon ou bien encore campapenard, le clocher-mur — terme générique plus communément employé — ne manque pas de dénominations. On en dénombre plusieurs centaines à travers la France.

     

    Cliquez sur chaque image pour l'agrandir

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    Rustique avec parfois des allures de forteresse, le clocher-mur est un élément majeur du paysage religieux français. Au début du siècle, l’historien et archéologue René Fage estimait à 1.600 le nombre de clochers-murs en France et au moins à 50 rien que dans le Cantal. Sa caractéristique ? Construit le plus souvent sur la façade d’une église, il se présente sous la forme d’un mur plat et vertical percé de plusieurs arcades accueillant des cloches.

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    Bien loin des beaux clochers à plusieurs étages richement ornés, le clocher-mur est d’une grande simplicité. Difficilement datable, les premiers exemples remontent cependant à l’époque romane. Rencontré davantage dans les campagnes, le clocher-mur est généralement signe de pauvreté. Avec ses lignes simples et brutes dépourvues de décorations, sa construction ne nécessitait pas l’intervention d’un architecte. Pour réaliser les plans d’un clocher aussi rudimentaire, un simple maçon pouvait suffire. Robuste et résistant dans le temps, le clocher-mur a ainsi vite été adopté par les sanctuaires reculés.

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    En pierres ou en briques, le clocher-mur s’adapte à chaque région ! Sa forme varie également offrant une diversité incroyable. Des styles variés qui ont naturellement engendré des dénominations multiples. Parmi elles, le fameux clocher-peigne ! Sa caractéristique ? En forme de rectangle, la largeur du clocher-peigne est généralement la même que celle de l’église et le haut est arasé à l’horizontal. Coiffé ou non d’un petit toit en bois pour le protéger, il est percé de plusieurs arcades sur un ou plusieurs étages. Sa forme si caractéristique, qui fait indéniablement penser à la forme des peignes à cheveux, lui a naturellement valu ce surnom original !

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    Tiré du site Aleteia

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  • La journée des droits de la femme à Béziers ! Vive le hidjab pendant que les Iraniennes meurent pour ne pas le porter

    Les réseaux sociaux n'ont pas manqué de relayer cette photo et de se scandaliser. On le serait à moins. Malheureusement elle est une illustration de ce qu'est devenue la politique biterroise : un mélange très homogène de démagogie et de trahison.

    Merci pour celles qui subissent partout dans le monde, et maintenant en France, la dictature de la charia ! Honteux !

    Comment des Français qui, jusqu'hier critiquaient la politique immigrationiste mise en place et la subversion qui nous envahit, accompagnée d'une religion qui est là pour tuer notre civilisation, peuvent-ils poser avec des femmes représentant cette même religion, vêtues du voile, une de leurs armes de conquête ?

    Comment des pieds noirs, et il y en a plusieurs sur cette photo, victimes et oh! combien de la barbarie musulmane, peuvent-ils s'abaisser à ce point ?

    Le clan Ménard et tous ses affidés s'enfoncent toujours un peu plus dans le déshonneur. 

    Tout cela n'est vraiment pas bien beau !

    Henri Bec

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    2-1.jpgLa France de demain c’est Roubaix, Marseille Nord, Trappes, Mantes-la-Jolie, la Paillade, Château d’eau, Villeneuve Saint-Georges, les Mureaux, Château Rouge, Grigny, Corbeil, Sarcelles, et… Béziers.

    Pas besoin de vivre encore plus longtemps pour la découvrir, on la croise à tous les coins des rues des villes, elle commence à montrer le bout de son nez dans les villages. Elle se fait de plus en plus visible.

    Nous ne serons pas là pour dire il fut un temps où l’on pouvait manger son sandwich jambon- beurre et boire sa cannette de bière dans ses parcs et jardins en toute sécurité et pouvoir manger un morceau pendant le Ramadan dans la journée, car désormais les restos et les bistrots ont porte close comme n’importe quelle ville musulmane dans les pays d’Allah.

    On entendra les appels à la prière 5 fois par jour diffusés par des haut-4.jpgparleurs aux décibels de la puissance d’un avion en décollage. Comme si la France n’avait jamais existé en tant que France, peut-être qu’elle prendra le nom de Francestan. Ses églises et ses cathédrales subiront le même sort que Sainte-Sophie.

    La justice sera rendue au nom de leur satané Allah, ses codes juridiques et sa constitution disparaîtront au profit des lois naturelles prétendument d’essence divine, c’est-à-dire la Charia de malheur.

    Voltaire, La Boétie, Molière, Montesquieu, Rousseau, Diderot, Corneille, etc.. passeront dans les oubliettes et leurs livres seront brûlés comme les livres de la Grande Bibliothèque d’Alexandrie au VIIe siècle. De son héritage grandiose et mémorable, il ne restera plus grand-chose. On enseignera dans ses écoles une autre histoire que la sienne, celle de ses nouveaux colons. Sa mort culturelle semble inéluctable ainsi qu’en tant qu’entité humaine

    6-1.jpgLa faute à ses dirigeants politiques laxistes, irresponsables, sourds et aveugles, eux qui n’ont jamais voulu entendre les mises en garde de tous les patriotes sincères, voire de Georges Marchais et prendre conscience de la gravité du danger en laissant entrer dans la bergerie le loup qui la convoite depuis Charles Martel.

    Ils ont creusé leur propre tombe en faisant venir des femmes et des hommes avec lesquels ils savaient pourtant, pour les avoir colonisés, que la cohabitation est impossible et que leur mode de vie est antinomique au notre, nonobstant leur dessein cosmogonique de coloniser la terre tout entière et la soumettre à la dure loi de leur religion.

    Salem Benammar

     

    le voile islamique, symbole de la trahison5-1.jpg de la gauche féministe

    Comme le signale l’excellent site Fdesouche, à l’occasion du 8 mars, Journée internationale du droit des femmes, de nombreuses structures françaises, municipalités, préfectures, osent mettre en avant le voile islamique pour célébrer cette date.

    Pourtant, en 1989, à l’occasion de la première offensive du voile dans nos écoles, à Creil, même Arlette Laguillier décrivait le voile islamique comme le symbole de l’oppression des femmes.

    Depuis, de l’eau a passé sous les ponts. Encore plus grave, des militants de gauche, souvent Insoumis, réclament des conseillères municipales voilées, des députés voilées et se battent pour abolir la loi du 15 mars 2004 interdisant le voile à l’école.

    Pendant ce temps-là, en Iran, des femmes meurent pour retrouver leur liberté.

    Ces deux articles sont tirés de

    Riposte laïque 

  • Oui, il faut y revenir. La gauche s'est déchaînée : il doit y avoir du bon !

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    Écoutez la belle chanson de Jean-Pax Méfret en cliquant ICI

     

    La gauche s’est déchaînée contre ce film en en critiquant méthodiquement tous ses aspects : mal pensé, mal joué, mal filmé, mal financé, mensonger, Vaincre ou mourir est-il vraiment un condensé d’infamie ou le révélateur du fanatisme rance des républicains nostalgiques de la Terreur ? 

     

    Par François La Choüe

    Politique magazine

    Vaincre ou Mourir, le premier film produit par le Puy du Fou, donne manifestement des sueurs froides à Libération, le journal de Sartre ayant eu la bonne idée de lui consacrer sa Une fin janvier. Faut-il y voir une énième illustration du fameux effet Streisand ? L’hallali sonné par la bonne presse a visiblement stimulé les spectateurs qui, en nombre, ont passé le pas des salles obscures pour contempler cet OVNI cinématographique. Car, après trois semaines à peine de diffusion dans un nombre réduit de cinémas de France et de Navarre, le film dépasse déjà les 200 000 entrées. Bien sûr, les esprits chafouins objecteront qu’il s’agit là d’un public de niche, taillé sur mesure pour le film, ce dernier trouvant d’abord son public en Vendée, au Cyrano de Versailles ou dans le XVe arrondissement. Soit. Toujours est-il que les très démocratiques notes laissées par le quidam sur le site Allociné sont majoritairement excellentes. Enfin, par contraste avec les quolibets de Libération, notre salle de cinéma, pleine à craquer, a applaudi à tout rompre. Alors, puisque des profs d’histoire au collège de Stalingrad-sur-Oise sont capables de donner leur avis éclairé sur le film, nous nous hasardons, cinéphile du dimanche, à livrer le nôtre.

    Navet cinématographique ?

    Pas vraiment. Certes, on peut juger que le début du film est un peu rapide :Femme-Vendée-2.jpg une mise en abime eut été la bienvenue : pourquoi pas en évoquant les aventures de Charette en Amérique ? Les premières batailles sont techniquement réussies grâce aux prouesses des cascadeurs professionnels du Puy du Fou, mais l’ensemble des scènes de guerre s’avère globalement décevant : les plans sont trop rapprochés, les mêlées indistinctes et trop ressemblantes d’un choc à l’autre. Pour autant, l’histoire prend corps progressivement, avec ses ombres et ses lumières, et le spectateur plonge peu à peu dans l’épopée des gars du Bocage. Ombres et lumières : il y a là comme une signature esthétique du film, où chaque scène est un tableau. De ce point de vue, l’œuvre offre de petites merveilles photographiques. Et, par certains côtés, il y a du Caravage dans les nombreuses scènes en clair-obscur où, par-delà les paysages et les scènes d’actions, les doutes et angoisses de Charette s’expriment à la lueur tremblante d’une bougie. Partant, le film, bien plus complexe que ne l’ont vu les journalistes de Libé, offre une dimension psychologique fort intéressante.

    Vaincre ou Mourir a été tourné presque intégralement au Puy du Fou. Cet enracinement est une qualité (talents d’escrime, profusion de chevaux, figurants en costumes, lieux de tournage coïncidant peu ou prou avec ceux de l’Histoire avec un grand H). Mais c’est aussi un défaut : au bout d’un moment, le spectateur attentif finit par remarquer que les scènes sont tournées peu ou prou au même endroit : les mêmes plaines pour de nombreux chocs (y compris l’échec de Nantes), les mêmes rues dans un village bas-poitevin ou place Viarme. Les scènes nantaises auraient pu être tournées dans de petites villes de l’Anjou ou du Poitou, devant de belles façades de pierre blanche faisant écho à la grande cité ligérienne. De même, lorsque Charette et Pfeiffer discutent, aux alentours de la signature du traité de La Jaunaye, on distingue clairement que la scène est tournée… au Fort de l’An Mil, au Puy du Fou. Les aficionados des Herbiers ne s’y tromperont guère ! Heureusement, il y a de belles bouffées d’oxygène avec les scènes littorales, lors du débarquement manqué du comte d’Artois. On respire, on prend enfin du champ : une nécessité, pour un film consacré à un ancien officier de marine.

    Un mauvais Braveheart du Bocage ?

    Après quelques dizaines de minutes, le film prend une belle consistance. Les personnages ont une vraie épaisseur. Libé nous peint un film univoque exaltant Charette, un film sans nuances quant au héros. Il n’en est rien. LRDLV JOUR 10-105.jpgL’exaltation de Charette passe au contraire par la description de ses faiblesses comme de ses forces, de ses doutes et de son panache, de son ivrognerie comme de sa gentilhommerie. Le personnage de Pfeiffer est peu développé mais celui de Couëtus (Gilles Cohen) a du relief, et l’acteur incarnant Prudent de La Robrie (Rod Paradot) est très convaincant, avec beaucoup de chien. En outre, à l’heure du féminisme spectaculaire, on s’étonne que nul journaliste n’ait vu la belle place faite aux femmes, à travers les Amazones de Charette (Céleste Bulkeley, Adélaïde de la Rochefoucauld). Quant au général Travot, émule de Hoche, vainqueur de la traque, son portrait est éloquent : officier républicain doué d’honneur et de courtoisie, meneur d’hommes intelligent, il semble un adversaire à la hauteur de Charette. Il prend progressivement sa place dans la seconde moitié du film, jusqu’à la fameuse scène de la capture (« Que d’héroïsme perdu ! ») et au paroxysme que constitue l’exécution du général rebelle.

    Là encore, les sycophantes de Libé nous peignaient une œuvre univoque et caricaturale. Oui, il y a un parti pris assumé (quel film n’en a pas ?) en faveur de Charette, mais le parti pris n’est pas l’univocité, et le film a clairement ses nuances.

    La scène de la harangue avant la bataille de Torfou est sans doute piquée à Braveheart, mais le Charette incarné par l’excellent Hugo Becker est peut-être plus complexe à l’écran que le Wallace joué par Mel Gibson (par ailleurs excellent et, au passage, bien moins fidèle à la réalité historique que notre petit film vendéen). En bref, les moyens du film ne sont pas hollywoodiens et les batailles n’ont pas été signées Ridley Scott, mais le résultat est plus qu’honorable. Il y a même parfois un côté Besson, avec les hallucinations fantomatiques de Charette filmées sur fond noir (une sorte de « quatrième dimension », mystérieuse et ésotérique). Vraiment, on est loin du documentaire planplan tendance martyrologe pour bigots miteux.

    Un film bâtard, entre docu-fiction et série B ?

    On échappe au docu-fiction, un genre d’autant plus périlleux que, s’agissant de la Vendée, une excellente œuvre de télévision avait été produite en 1993 pour France 3 par Jacques Dupont. Inutile, donc, de produire une redite, transposée du petit au grand écran. En revanche, le passage du projet initial (docu-fiction) au film abouti (et c’est le cas) se ressent par moments, et pas uniquement par le manque relatif de moyens. Certaines scènes ou dialogues sont clairement empruntés à d’autres films.

    La scène du tirage au sort des conscrits et de l’exemption du fils du maire ? Presque mot pour mot, c’est celle du film Chouans de Philippe de Broca (1988). Idem pour la scène de la plage, quand Charette prophétise l’évanouissement de son armée devant un émissaire des princes : scène complètement copiée sur le docufilm de Jacques Dupont. Et, le film étant produit par le Puy du Fou, on n’échappe pas aux dialogues tirés du Roman de Charette. Ainsi, lorsque le général vendéen refuse d’ôter son ostensible panache blanc, arguant qu’ « un officier de Marine n’abdique pas l’honneur d’être une cible ». Belle répartie, que Villiers attribue à Charette dans son livre, sauf que la phrase est d’Edmond Rostand, que le dramaturge met dans la bouche de Cyrano de Bergerac. On peut regretter que l’esprit de famille aille jusqu’à ces approximations ; mais cela reste un divertissement.

    Enfin, plutôt que de faire débuter le film par des témoignages d’historiens (au passage, il y a parmi eux Anne Rolland-Boulestreau, disciple de Jean-Clément Martin : pour un tract d’extrême-droite, on fait pire), on aurait pu imaginer une scène où Napoléon raconte à Las Cases combien Charette, selon lui, laisse « percer du génie ». Comme dans Le Dernier Panache (nom du spectacle du Puy-du-Fou), et cela aurait probablement bien fonctionné au cinéma.

    Un tissu de mensonges historiques ?

    LRDLV JOUR 8-45.jpgQuant au fond, on cherche en vain le « Puy du Fourbe » (titre racoleur utilisé par Libé) et les mensonges historiques évoqués par les critiques de gauche. Que les dialogues soient inventés, c’est tout à fait normal pour un film (et comment donc font les romanciers ?). Mais le fond de l’affaire, lui, est exact. On n’ose imaginer ce qu’entendent les plumes de la grosse presse lorsqu’elles disent de l’œuvre qu’elle est mensongère. Est-ce à dire que les motivations du soulèvement sont fausses ? Que les faits d’armes n’ont pas existé ? Que les massacres sont pure légende ? Le film n’évoque d’ailleurs jamais la « thèse » du génocide puisque, précisément, c’est un film, une narration, une belle histoire pleine de rebondissements, et non un documentaire. L’ouverture du film donne la parole à Secher, mais son adversaire, l’éminent sorbonnard et robespierriste Jean-Clément Martin, est aussi l’un des conseillers du film. D’après le réalisateur Vincent Mottez, si Martin n’apparaît pas à l’écran, c’est parce que ce dernier comptait apparaître dans le projet initial de docufiction, pas dans un film de cinéma : nul désaccord de fond, donc. À nouveau, l’accusation de « tract révisionniste » est spécieuse : si l’on osait, on se demanderait même si ces critiques n’avaient pas été écrites avant visionnage…

    Il est évident que le film est un hommage au combat des Vendéens : du début à la fin, tout l’indique, jusqu’à l’omniprésente voix off de Charette. Mais il est faux et malhonnête d’y voir une tentative de « réécrire l’histoire », c’est-à-dire de la réécrire faussement.

    Navet ? Non. Mensonges ? Non plus.

    Ce que prouve la diarrhée verbale de Libé, c’est que ces gens ne supportent pas que l’on touche, un tant soit peu, à la Révolution française. Qu’on l’égratigne à la loyale, cela les fait vomir. Qu’on tire des guerres de Vendée un beau spectacle, ils ne le supportent pas. La Révolution est leur totem, Bolloré est leur père Fouettard. Les pauvres ! Ils ont peur d’un panache blanc sur écran noir. Les fanatiques, ce sont eux.  

    Le film a dépassé les 300 000 entrées en cinq semaines. Slava Ukraini, le film de BHL qui a bénéficié d’une promotion insensée, a fait 300 entrées en une semaine.

    Si vous ne l'avez déjà fait, allez voir ce film !

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    LES TRIBULATIONS DE BERNARD HENRI LEVY

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  • Jean-Luc Coronel de Boissezon : une décision politique du Conseil d’État ?

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    Cet article est paru le 25 janvier dernier dans le site Boulevard Voltaire sous la signature de Marie d'Armagnac.

    Nous avons attendu pour le publier de connaître l'arrêt de la Cour d'appel de Montpellier qui devait se prononcer sur le volet pénal de l'affaire. Nous devons, avec une grande satisfaction, constater qu'elle a considérablement réduit la décision du tribunal. Il n'en reste pas moins que l'article que nous reprenons met très justement l'accent sur le caractère inique des poursuites maintenues par l'administration dans un esprit de sectarisme difficilement admissible.

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    Le 18 mars 2018, une cinquantaine d’étudiants envahissaient la faculté de droit de Montpellier, taguant et dégradant locaux et matériels : pour ces étudiants extérieurs à la faculté, il s’agissait de manifester contre la loi Orientation et réussite promulguée par le gouvernement. Une façon de fêter dignement le cinquantième anniversaire de Mai 68. À Montpellier comme partout en France, à Lille, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Paris, les manifestants avaient ainsi bloqué et saccagé les locaux universitaires, au grand dam de ceux qui voulaient tout simplement étudier.

    Curieusement, à Montpellier, les appels du doyen Pétel à la préfecture pour faire rétablir l’ordre sont restées lettre morte, laissant la situation se pourrir davantage. Las ! Un groupe d’une quinzaine d’individus cagoulés fait irruption dans un amphi pour y déloger les squatteurs et rétablir l’ordre public, l’État faisant défaut, comme trop souvent dès qu’il s’agit d’aller chatouiller du gauchiste. Le professeur d’histoire du droit Jean-Luc Coronel de Boissezon assiste à la scène, prend quelques coups et se défend.

    Coronel.jpgIl ne sait pas encore que sa carrière universitaire vient de prendre fin. Lâchés par le président de l’université, Jean-Luc Coronel et le doyen Philippe Pétel terminent en garde à vue : première étape d’un processus qui consacre l’inversion des valeurs en matière de maintien de l’ordre (sur ordre des autorités). Ce sont les deux universitaires qui sont poursuivis, désignés tout autant à la vindicte populaire qu’à l’opprobre de l’université. Il leur est reproché de ne pas avoir laissé les fauteurs de troubles agir en toute impunité. Leur faute : avoir réagi. Le péché capital de Jean-Luc Coronel de Boissezon : avoir des idées non conformes, c’est-à-dire être conservateur. Et pourtant, jamais ses compétences sur le plan universitaire ne sont remises en cause. On l’accuse plutôt d’avoir participé au « commando de la fac de droit ».

    Le 7 février 2019, Jean-Luc Coronel est sanctionné par l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche : il est révoqué de l’enseignement supérieur et interdit d’exercer dans tout établissement public. À l’époque, il avait réagi au micro de Boulevard Voltaire.

    Saisi en appel, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) modifie cette sanction, la révocation se transforme en suspension de quatre années, sans traitement évidemment. Cependant, fin décembre 2022, le Conseil d’État annule cette sanction à la demande du ministre de l’Enseignement supérieur qui s’est pourvu en cassation : « Article 1er : la décision du 23 mars 2022 du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, statuant en matière disciplinaire, est annulée. Article 2 : l’affaire est renvoyée au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, statuant en matière disciplinaire. »

    Le Conseil d’État estime en effet que "la sanction infligée par le CNESER, qui correspond au 5e niveau de sanction possible, est trop faible par rapport à la gravité des fautes de Jean-Luc Coronel de Boissezon. C’est pourquoi le Conseil d’État renvoie l’affaire devant le CNESER qui devra revoir la sanction à prononcer, les deux autres niveaux de sanctions possibles étant la mise à la retraite d’office ou la révocation."

    Le Conseil d’État, échelon suprême de la juridiction administrative, pratique ici une belle inversion de l’État de droit. Le fauteur de troubles est celui qui a voulu rétablir l’ordre. Dans une tribune parue dans Le Figaro, Anne-Marie Le Pourhiet, constitutionnaliste et professeur de droit public, et François-Xavier Lucas, professeur de droit privé, évoquent "le malaise [qui] vient aussi de l’ignorance délibérée du contexte par le juge administratif. […] Aucune mention n’est faite des carences manifestes du président de l’université et du préfet à l’origine de la détérioration de la situation, alors que dans d’autres facultés, les forces de l’ordre étaient requises pour protéger les locaux et garantir les cours. Faut-il comprendre qu’un rétablissement de l’ordre musclé tendant à rendre un amphithéâtre à sa vocation naturelle est une faute disciplinaire capitale méritant, même en l’absence de dommages corporels, l’éviction définitive de l’université française ?" Ils rappellent également qu’"aucune action n’a d’ailleurs, bien entendu, été engagée contre les étudiants auteurs de voies de fait, que ce soit au plan civil, pénal ou disciplinaire. Jean-Luc Coronel de Boissezon ne faisant de surcroît pas mystère d’idées politiques conservatrices, il était le coupable idéal, le "briseur de grève" à offrir en sacrifice. »

    Les casseurs, Black Blocs, zadistes en tout genre ou « syndicats étudiants » peuvent dormir tranquilles : alliés objectifs du pouvoir macroniste dans l’entreprise de destruction de la société française – ici, l’université -, ils ne seront jamais inquiétés. Quant à ceux qui résistent, leur destin est scellé : c’est la mort sociale. De quoi alimenter la défiance et le ressentiment des Français vis-à-vis de leurs institutions.   

    Marie d’Armagnac

    Journaliste à BV, spécialiste de l’international, écrivain

  • Livre - Notre sélection : Covid 19 , ce que révèlent les chiffres officiels

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    Quand le silence se fait sur un événement quelconque, on ne risque pas de se tromper en estimant qu'il y a quelque chose à cacher. Ce livre est sérieux ; les chiffres et analyses sont tirés d'organismes officiels. Il est bien évident que si tout ce qui est avancé était inexact, les grands esprits politiques et scientifique n'auraient pas manqué de hurler au complotisme, de démonter cette étude et de prouver, a contrario la justesse des décisions prises.

    Mais… rien de tout cela. Un silence pesant s'est abattu sur ce livre. Il en devient ainsi très intéressant et apporte à tous ceux qui, dès le début, ont crié à l'imposture, les justifications qui, enfin, se font jour. Mieux vaut tard que jamais !

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    Pierre Chaillot est statisticien.
    Depuis le début de la crise du Covid, il a collecté scrupuleusement toutes les semaines l’intégralité des données officielles disponibles sur les sites d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la DREES et des différents ministères. Mortalité, occupation des lits, positivité des tests, âges, etc…
    Deux ans d’un travail méticuleux, qu’il a rendu public régulièrement sur sa chaîne Youtube « Décoder l’éco  ».
    Qu’a-t-il constaté ? De gigantesques anomalies.
    En France comme dans tous les autres pays européens, la mortalité de l’année 2020 standardisée (c’est-à-dire étudiée par tranches d’âges et non pas en données brutes) est au niveau de celle de l’année 2015 soit la septième année la moins mortelle de toute l’histoire de France.
    Quant à la mortalité de l’année 2021, elle au niveau de celle de 2018, la troisième la moins mortelle de toute l’histoire de France.
    Les chiffres présentés par les médias et les organes publics sont partiels et tronqués, aussi bien en ce qui concerne la mortalité que l’activité hospitalière ou l’efficacité vaccinale.
    Il expose dans ce livre la totalité de ses recherches pour qu’enfin un débat scientifique serein puisse avoir lieu sur cette crise dont les conséquences sont loin d’être derrière nous.

  • Le Figaro : « Requiem, marche aux flambeaux… Cette jeunesse de France qui vibre au souvenir de Louis XVI »

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    Nous reproduisons ici une article paru dans la Figaro le 21 janvier dernier.

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    Chaque année, le 21 janvier, quelques milliers de jeunes se réunissent dans la rue et dans les églises pour commémorer la mémoire du roi guillotiné. Un engagement qui associe spiritualité et volonté politique.

    Ringard, le royalisme ? S’il n’était pas rare de croiser des monarchistes au siècle dernier, leur existence aujourd’hui est perçue comme une incongruité par une majorité de Français. Quand ils ne sont pas considérés comme une dangereuse mouvance d’extrême-droite. Pourtant, d’après un sondage BVA paru en 2016, 17% des Français verraient bien la fonction présidentielle être assurée par un roi. Un chiffre identique à celui d’un autre sondage, datant de 2007, confirmant qu’il existe bien une base royaliste établie et stable.

    Chaque 21 janvier, la France redécouvre ses royalistes, presqueMarche aux flambaux.jpg avec étonnement. À cette date, il y a tout juste 230 ans, le roi Louis XVI était guillotiné place de la Révolution (actuelle place de la Concorde) par les révolutionnaires. Tous les ans, monarchistes ou simples passionnés d’Histoire commémorent la mémoire du souverain qu’ils considèrent "martyr". Ce samedi encore, des messes de requiem auront lieu dans toute la France, et une marche aux flambeaux se rendra à la Chapelle expiatoire, où furent inhumés Louis XVI et Marie-Antoinette en 1793.

    Quelque chose de sacré

    Loin des caricatures mais légèrement anachroniques, ces événements ne rassemblent pas que des vieillards réactionnaires. «Une multitude de jeunes gens, désireux d’être en lien avec leur Histoire», se rendent par exemple chaque 21 janvier à l’église Saint Eugène-Sainte Cécile, dans le 9e arrondissement de Paris, souligne le Père Jean-François Thomas, prêtre jésuite qui y prononcera l’homélie ce samedi. Mais aussi à l’église Saint-Germain l’Auxerrois, dans le 1er arrondissement. Cette dernière réunit surtout la branche orléaniste, qui désigne la maison d’Orléans comme héritière des rois de France.

    Certains prennent l’événement très au sérieux. La journée de Madeleine, professeur d’histoire-géographie au lycée, sera "littéralement dédiée à cette commémoration". Vêtue de noir en signe de deuil, la jeune femme de 27 ans, ancienne militante de l’AF, ira déposer une gerbe le matin place de la Concorde. Comme tous les ans depuis sa majorité, elle se rendra ensuite à la messe à Saint-Germain l’Auxerrois et rejoindra en fin de journée la marche aux flambeaux organisée par le collectif du Souvenir de Louis XVI. Cette association, créée il y a quatre ans par une bande de copains, entend "raviver l’image de la monarchie en rendant hommage au roi martyr".

    Marche-2.png"C’est presque une dimension de fête religieuse, explique-t-elle. Il y a quelque chose de très sacré dans cette journée, que je vis comme une sorte de pèlerinage en solitaire". Robin, 21 ans, étudiant en histoire originaire du Nord, et actuellement en reconversion pour devenir artisan brasseur, a anticipé les grèves pour se rendre à Paris et ne pas manquer les commémorations. Lui aussi ressent cette dimension spirituelle : "Il y a quelque chose d’assez christique dans la mort de Louis XVI, un côté sacrificiel", estime-t-il. Un raisonnement que ne réfutera pas le Père Thomas : "Pour un catholique monarchiste, il est important de prier pour les morts et le salut de l’âme du défunt".

    Monarchie contre république

    Mais cette journée du 21 janvier est également éminemment politique. «Organiser des messes est très respectable, mais cette journée n’est pas seulement une commémoration», confirme Antoine, 20 ans et membre du Souvenir de Louis XVI. «L’association a été fondée pour réunir une jeunesse qui voit dans la monarchie l’avenir de la France», confie le jeune homme, lui aussi étudiant en histoire. «Le but, c’est vraiment d’attirer les curieux non-royalistes, qui s’intéressent à l’Histoire», abonde Henri, un ingénieur de 25 ans, cofondateur du collectif. Organisée depuis quatre ans, la marche aux flambeaux a réuni plus de 1000 personnes l’année dernière, selon lui. Elle sera suivie ce samedi d’une soirée sur une péniche parisienne.

    Outre la restauration de la monarchie, les royalistes de tous horizons entendent œuvrer pour la défense de l’intérêt national, en attendant le retour du roi. Le patriotisme est au cœur de leur combat, et c’est en ce sens qu’ils sont fréquemment désignés comme "nationalistes" ou d’"extrême droite".

    La marche aux flambeaux du 21 janvier a d’ailleurs pour vocation de marquer les esprits, et de faire passer des messages. "On n’y réclame pas le retour du roi, ce serait s’illusionner", sourit Madeleine. Mais "l’action de Louis XVI pourrait inspirer des gouvernances aujourd’hui, à une époque où le 49-3 et les décisions unilatérales sont devenus la norme", suggère Robin, qui se rendra aussi à la marche pour "rappeler que la République n’a pas fait la France". "Quand on voit la répression dans les manifestations de "gilets jaunes" ou contre la réforme des retraites, on ne peut que constater la perversité du régime politique actuel", ajoute Henri, rappelant que «Louis XVI n’avait pas voulu faire tirer sur la foule aux Tuileries».

    Goût de l’Histoire et volonté politique

    Ces jeunes monarchistes affirmés ont un point commun : le goût et la passion de l’Histoire. Madeleine a été bercée enfant par la Petite Histoire de France de Jacques Bainville, historien monarchiste et figure majeure de l’Action française. Née dans un environnement familial très royaliste, on lui a "toujours appris à considérer la monarchie". Robin s’est, lui, forgé tout seul, sans héritage particulier : "J’ai découvert le royalisme et la pensée politique avec mes cours de philo de terminale et je les ai trouvé très pertinents".

    Et en dehors du 21 janvier ? Certains sont engagés politiquement, à l’Action française ou "dans des mouvements politiques plus actifs aujourd’hui". D’autres pensent à s’engager car "la politique est l’affaire de tous : nous sommes des hommes dans une cité". "Aujourd’hui, plus que de militer dans la rue, le fait d’incarner des idées et de les accorder avec ses actes possède un vrai sens politique", assure Robin. "La jeunesse a soif d’avoir des racines, de retrouver un terreau dans lequel s’ancrer", résume le Père Thomas en guise de conclusion. ■ 

    Hugues Maillot

  • Nous ne pouvions pas mieux commencer l'année !

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    C’est un beau cadeau que nous a fait notre ami Jean-Pierre Pélaez en ce début d'année. Voilà une autre illustration du talent français évoqué dans l'article précédent.  Auteur bien connu de nos lecteurs et bien au-delà, il nous livre ici l’idée qui a présidé à l’écriture de la Trilogie Molière, textes désopilants, mais aussi, comme il le dit lui-même subversifs, s’attaquant à tout ce que le monde dit culturel et théâtral compte de « précieux, snobs et pédants », à ce conformisme de nombreux metteurs en scène qui ne réussissent qu’à contrarier l’esprit d’une pièce.

    Merci Jean-Pierre

    L'œuvre de Jean-Pierre Pélaez ne se déduit pas à ces trois ouvrages. Vous pouvez retrouver la bibliographie et commander sur son site en cliquant ICI

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    SUR « LA TRILOGIE MOLIERE » *

    LECTURE PUBLIQUE

    AU THEATRE MUNICIPAL DE BEZIERS 

    24 Novembre 2022

    « Si Molière était parmi nous »

     

              Laction de chacun des volets de cette Trilogie Molière se passe dans une ville différente. Le premier a pour cadre  Montpellier, le second Paris, le troisième Marseille. Ainsi me suis-je promené en diverses endroits de notre pays, mais bien sûr, aucun des travers qui ont servi de sujets pour ces comédies, les mêmes que chez Molière, nest spécifique de la région où elles se déroulent. Par contre, l’époque n’étant plus la même, les précieux, les hypocrites, ou ceux qui veulent soumettre les femmes sont bien différents de ceux de Molière, même si les vieux fonds intemporels de l’âme humaine restent identiques

              Cest en partant de ce constat que lidée mest venue du principe de cet ouvrage, qui est à la fois un jeu d’écriture et une provocation. La Trilogie Molière est subversive à deux titres, sur le fond et sur la forme : subversive par sa critique dun certain théâtre officiel et de son formalisme, subversive par la satire quelle fait dun certain nombre dabus de pouvoirs et de conformismes, politiques, culturels  et sociaux.  

              Dans le premier volet, Les Singes Savants, jai représenté les précieux daujourdhui, ces pédants et ces snobs pleins de sottise et de prétention qui peuplent notre milieu culturel et dont le milieu théâtral est particulièrement pourvu. Dans le deuxième, Le Tartuffe Nouveau,  jai voulu montrer ce que sont les hypocrites de notre temps et leurs dupes, comment ils fonctionnent, non plus en se référant à lEglise et à la morale chrétienne pour étaler leurs faux bons sentiments,  mais en fréquentant assidument la nouvelle Eglise Médiatique. Dans le troisième, La Soumission des Femmes, jaborde un problème quon croyait en voie dextinction en France, celui des mariages forcés et de la domination des femmes par les hommes, mais que lon voit revenir insidieusement, à travers le communautarisme et lislamisation grandissante de notre pays.

               Jeu d’écriture donc. En minscrivant, comme dans un autre de mes ouvrages, énormément joué depuis sa première parution, Le Barillet -Exercices de Théâtre-, dans la tradition littéraire de Raymond Queneau et de lOULIPO, je me suis imposé une contrainte stricte, qui est le principe même de cette Trilogie, une sorte de jeu littéraire, consistant, par-delà le clin dœil au modèle, à garder la structure de lœuvre, le canevas en cinq actes, lordre des scènes et les alexandrins (des alexandrins plus fluides, souvent disloqués, nappliquant systématiquement ni la diérèse, ni la césure à lhémistiche) ; mais les situations, les personnages, les problèmes auxquels ils sont confrontés ne sont plus les mêmes, ils sont ceux daujourdhui. Il sagit dinventer sur ce canevas une histoire actuelle, conduite par des hommes et des femmes de notre époque, d’écrire une pièce, à la manière de Molière, mais sur le monde contemporain.

              En aucun cas cette Trilogie ne constitue un pastiche ou une réécriture. En même temps quun hommage à lun de nos plus grands auteurs dramatiques classiques, dont elle reprend largument de trois des pièces majeures, transposées à notre époque, elle est une application à l’écriture dramatique dun principe que jai inventé dans les années 90 avec Le Barillet puis avec Le Fantôme de la Cité Démocratie et que jai appelé la supra-modernité. Ce principe consiste à dépasser le vieux clivage classique/moderne, lillusoire avant-gardisme formel, en détournant les différents styles dramatiques à des fins satiriques, burlesques ou autres, sur le monde contemporain, quelquefois même en les fusionnant pour donner naissance à une forme originale, supra-formelle. Utiliser la surprise de certaines rimes, le clin dœil en forme de contrepoint à la langue classique pour parler de notre temps !      

               Mais par-delà le jeu sur l’écriture, cette Trilogie est fondamentalement subversive. Sur la forme d'abord,  puisquelle sattaque à ce conformisme actuel de certains metteurs en scène, dans leur rabâchage de Molière, lorsquils prétendent parfois « moderniser » ses ouvrages! Mon intention -que le succès et la réponse enthousiaste du public ont confortée- était de montrer que la seule mise en scène ne peut prétendre à la « modernisation », à la « réactualisation » dune œuvre. Le texte de Molière parle de son temps, et si la mise en scène parle du nôtre, on voit alors les deux avancer comme les rails dun chemin de fer, sans jamais se rencontrer. Pire, quelquefois, la mise en scène vient même contrarier lesprit de la pièce et ce que son auteur a voulu quelle soit.

              Comment ne pas voir dès lors que  toutes ces « modernisations » et autres « relectures » de Molière ou dauteurs du Répertoire, ne peuvent vraiment fonctionner, pour la bonne raison que le texte reste lui-même ?  Et, quoiquon fasse, il parle de son temps. Même lorsquil évoque des travers ou des caractères intemporels, son vocabulaire, ses expressions, ses références culturelles, politiques, sociales, sont celles de son époque et, dès lors, ces spectacles censés « réactualiser » -en fait destinées surtout à mettre en avant le travail de mise en scène, à se servir de lœuvre au lieu de la servir- apparaissent comme des sortes de leçons plaquées sur la pièce elle-même. Si bien que le spectateur se demande ce quils font lun avec lautre, et ne manque pas, le plus souvent , de trouver cela ridicule.

              En vérité, si lon veut moderniser une pièce classique, il ny a quune seule façon de le faire : cest de la réécrire. Mais alors -et cest très bien ainsi- on crée véritablement une oeuvre nouvelle. Et nest-ce pas précisément ce que firent Molière lorsque de lAulularia fabula (La Marmite) de Plaute il fit lAvare, ou Giraudoux lorsque il écrivit Amphitryon, ou Jean Anouilh, quand il sinspira de celle de Sophocle pour écrire une Antigone de son temps - et lon pourrait multiplier les exemples ? Cest à dire qu’à partir dune légende, dun épisode de la mythologie, ou dune simple histoire, inventés par nos anciens, on crée une œuvre moderne, contemporaine, qui parle véritablement de son temps, non dune époque révolue. Moderniser Molière, lui faire écho aujourdhui, cest écrire une autre pièce, une pièce nouvelle.

               Voyant tous ces « revisiteurs » prétendre « réactualiser » Molière, parce quils plaquaient sur son texte une mise en scène dite « modernisante », je voulus il y a quelques années leur offrir une véritable réactualisation, cest à dire par l’écriture Pas une réécriture ou une adaptation : non, une véritable pièce, sinspirant du sujet de Molière -comme les Classiques le faisaient avec les mythes ou les auteurs anciens- mais résolument contemporaine, originale ! Ainsi naquit ce que jai appelé La Trilogie Molière

               Sur le fond, cette Trilogie est née du désir de retrouver tout ce que le théâtre de Molière a pu avoir de subversif dans son temps. Car un autre paradoxe -et non des moindres  !- est la manière dont ce rabâchage, même lorsquil est dit « modernisant », occulte de surcroit -au lieu de le mettre en lumière !- laspect tellement décapant de bon nombre de pièces du Répertoire, notamment celles de Molière, et, au lieu de leur redonner toutes leur force et leur sens originel, contribue à les aseptiser.

              Nest-il pas étonnant en effet quun des auteurs les plus subversifs de notre Théâtre soit aussi lun des plus joués dans les théâtres de la bien-pensance actuelle,  et les lieux du ronron culturel ? Oui, lauteur qui vit en son temps plusieurs de ses pièces interdites, notamment Le Tartuffe -interdit pendant cinq ans !-,  lhomme de théâtre qui, sans la protection de Louis XIV, monarque absolu et donc au-dessus des coteries, naurait jamais pu accéder à la notoriété qui fut la sienne, détesté par les puissants, et par lEglise dalors, se voit de nos jours adulé, glorifié, et mis à toutes les sauces par les Trissotins de la Culture officielle et les curés et Tartuffe  de lEglise Médiatique.

               Cest que jouer Molière ne dérange plus grand monde en France aujourdhui. Les effets, les manières des travers en question ont changé. Qui connaît  les précieux du XVIIème siècle ? Qui se préoccupe des faux-dévots, à supposer quils existent encore -il reste déjà si peu de simples dévots et lEglise na plus de pouvoir-? On saccorde donc à célébrer la beauté de la langue, lefficacité dramatique, la justesse des caractères, on rit de Trissotin, on condamne les faux-dévots, les médecins ou les mariages forcés du temps de Molière, et tout le monde est content. Mais montrer les équivalents actuels de ces personnages, ces légions de Trissotin de notre milieu culturel, chasseurs de subventions publiques, toutes ces coteries prétentieuses pour qui, comme chez les Femmes Savantes, nul naura de lesprit hors eux et leurs amis , railler le conformisme quils nous servent ; montrer tous les Tartuffe qui peuplent le milieu politique, et nos grands médias, puisquils ont un pied dans lun, un pied dans lautre, toutes ces bonnes âmes, ces grands donneurs de leçons, -spécialistes des postures et surtout imposteurs, dont les actes sont à lopposé de ce quils affectent d’être-, tous ces gens qui se gargarisent du mot de démocratie -le pouvoir du peuple (démos) !- mais qui méprisent tellement le peuple (populus) que la plus grande injure de leur vocabulaire est le mot populiste, bref ces mêmes pédants, ces  mêmes hypocrites que Molière a ridiculisés, faire réapparaître aujourdhui ce que fut cet auteur en son temps, sen prendre aux pouvoirs et aux hypocrisies du nôtre, dire : Voyez ce que Molière écrirait sur notre société, sil vivait aujourdhui ! Alors, la censure tombe, sous sa forme actuelle : le silence, faire comme si celui qui a cette audace nexistait pas

              Mais alors, à quoi servent les auteurs, les gens de théâtre, sils ne doivent déranger rien ni personne, à commencer par le catéchisme culturel cher aux esprits frileux et aux engagés conformes ? A quoi sert le Théâtre sil doit rester un art de mollusques subventionnés, diconoclastes de salons, un élitisme auto-proclamé de bureaucrates culturels ?! A chaque époque, tout est à recommencer. Et la nôtre est une époque ou la tartufferie est devenue une véritable institution, la boite à outils indispensable des nouveaux carriéristes !

               A la fin des années 90, voyant les dérives du théâtre public, et comment bon nombre de Trissotin se servaient de Molière pour leurs carrières et pour masquer -au lieu de les révéler- les travers de notre société, notamment les leurs, alors que cet auteur s’était tellement moqué de leurs  homologues du XVIIème, lidée me vint de faire le parallèle entre notre époque et la sienne ; en montrant les mêmes imposteurs aujourdhui, rappeler le caractère subversif de ses pièces, retrouver aujourdhui la même audace, le même esprit de comédie que Molière en son temps. En quelque sorte, imaginer ce quil aurait pu écrire, si Molière était parmi nous

              

    JEAN-PIERRE PELAEZ 

     

    Les singes savants.jpgLes Singes savants 2005 Editions Domens - Pézenas (Création Mirondela Dels Arts 2005 Mise en scène de Jean-Louis Sol)

    Préface de Serge Begou

     

     

     

     

     

     

    Le tartuffe nouveau.jpgLe Tartuffe nouveau 2014 Editions LHarmattan - Paris (Création Théâtre du Chêne Noir - Scène Permanente dAvignon 2013 / Festival dAvignon 2014 Mise en scène de Gérard Gélas)  

    Préface de Michel Maffesoli

     

     

     

     

     

    La soumission des femmes.jpgLa Soumission des femmes 2021 Editions LHarmattan - Paris

  • Un appel de la fédération des clubs taurins du biterrois - Mobilisation !

    appel 23 10 22.JPG

    TEXTE DE LA PROPOSITION DE LOI LIBERTICIDE

    Voici donc la proposition de loi en intégralité du vegan A. Caron. La plupart des paragraphes (sinon tous) montre une méconnaissance totale de la Tauromachie et particulièrement de la Corrida. L'exposé des motifs releve davantage d'un mauvais tract anti-corrida que d'un texte parlementaire... il est vrai que les associations animalistes l'ont largement aidé (elles s'en vantent) à rédiger ; finalement c'est mieux ainsi. Cela montre le niveau intellectuel des rédacteurs. Les députés signataires devraient avoir honte de présenter un tel texte liberticide.

    (PPL signée par LFI : 74 - écolo-Nupes :19 - Liberté, Indépendants, outremer : 1)

    assemble-7-groupes-parlementaires

    ASSEMBLÉE NATIONALE - CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 - SEIZIÈME LÉGISLATURE
    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 20 septembre 2022.

    PROPOSITION DE LOI
    visant à l’abolition de la corrida

    (Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.),

    présentée par Mesdames et Messieurs

    Aymeric CARON, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Bastien LACHAUD, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Christine ARRIGHI, Clémentine AUTAIN, Julien BAYOU, Lisa BELLUCO, Karim BEN CHEIKH, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Guy BRICOUT, Sylvain CARRIÈRE, Cyrielle CHATELAIN, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Charles FOURNIER, Perceval GAILLARD, Marie-Charlotte GARIN, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Hubert JULIEN‑LAFERRIÈRE, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Julie LAERNOES, Maxime LAISNEY, Arnaud LE GALL, Antoine LÉAUMENT, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Benjamin LUCAS, Élisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Jean‑Philippe NILOR, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, Mathilde PANOT, Francesca PASQUINI, Sébastien PEYTAVIE, François PIQUEMAL, Marie POCHON, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Jean-Claude RAUX, Sandra REGOL, Sébastien ROME, Sandrine ROUSSEAU, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Eva SAS, Sabrina SEBAIHI, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Sophie TAILLÉ‑POLIAN, Bénédicte TAURINE, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Nicolas THIERRY, Aurélie TROUVÉ, Paul VANNIER, Léo WALTER,

    députés.

     

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    « Sentir le sable
    Sous ma tête, c’est fou comme ça peut faire du bien
    J’ai prié pour que tout s’arrête
    Andalousie, je me souviens
    Je les entends rire comme je râle et je les vois
    Danser comme je succombe
    Je pensais pas qu’on puisse autant
    S’amuser autour d’une tombeEst‑ce que ce monde est sérieux ? »

    Francis Cabrel, La corrida, 1994

    Mesdames, Messieurs,

    « La corrida davantage qu’un spectacle est un art » estimaient en 2019 quarante personnalités françaises du monde de la culture, inquiètes de l’interdiction possible des corridas aux moins de 18 ans. L’argument est bien connu : l’arène serait un théâtre mettant en scène une lutte métaphorique, celle de la vie contre la mort.

    La corrida, un art ? Ceux qui l’affirment se fourvoient : il s’agit en réalité d’un acte sanglant, dont la finalité est la mort de taureaux préalablement torturés en public. A contrario, parmi les œuvres d’art, on compte la chanson de Francis Cabrel qui décrit l’incompréhension, la lutte et les souffrances d’un taureau qui vit ses derniers instants dans l’arène. « Je ne pensais pas qu’on puisse autant s’amuser autour d’une tombe », s’étonne‑t‑il avant d’expirer.

    D’après l’article 521‑1 du code pénal, les sévices graves ou les actes de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, s’ils entraînent la mort de l’animal, sont punis de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Qui oserait soutenir que les traitements infligés à un taureau pendant une corrida n’entrent pas dans cette catégorie ?

    *

    Une corrida dure deux heures. Elle comprend six combats de vingt minutes chacun, opposant un taureau à trois matadors. Chacun des combats se déroule en trois phases appelées « tercios »

    Le premier tercio est celui des picadors, qui manient des piques destinées à sectionner ou cisailler les muscles releveurs de la tête du taureau. L’animal souffre, évidemment, mais commence aussi à perdre tous ses repères, ce qui le rend d’autant plus vulnérable.

    Le deuxième tercio est celui des banderillos, qui manient des bâtons terminés par un harpon de 4 cm de long. Plantés dans la masse musculaire proéminente située à la base du cou du taureau, ils déclenchent des hémorragies internes accrues par les déplacements brusques et saccadés du taureau, stimulé par le jeu de cape du torero. Les nerfs sont eux aussi atteints, portant la douleur à son paroxysme.

    Le troisième tercio est celui de la mise à mort qui commence par l’estocade, au cours de laquelle l’épée est plongée au niveau du sommet de l’omoplate droite pour atteindre la cage thoracique.

    Après l’estocade, le coup de grâce est donné par un poignard à lame courte et large, planté entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale pour détruire le cervelet et le début de la moelle épinière. Le temps imparti au torero (ou « matador ») pour tuer le taureau est d’un quart d’heure. S’il ne réussit pas à l’achever dans ce délai, l’animal est conduit au toril où il est abattu. En trophées, le torero recevra les oreilles coupées, voire la queue du taureau massacré.

    Tout cela relève‑t‑il de l’art ou de la torture ?

    *

    L’ordre national des vétérinaires a tranché. En 2016 il affirmait : « Dans les spectacles taurins sanglants, la douleur infligée aux animaux n’est pas contestée. Dans la pratique de la corrida, c’est précisément cette douleur qui augmente les réactions défensives des animaux, leur stress psychologique et physique et donc leur agressivité. Elle conditionne ainsi le succès du spectacle. La courte durée du spectacle (20 minutes) et la sélection d’animaux agressifs et génétiquement prédisposés à combattre paraissent une atténuation peu significative de l’intensité des souffrances physiques forcément ressenties par les animaux.
    Les spectacles taurins sanglants, entraînant, par des plaies profondes sciemment provoquées, des souffrances animales foncièrement évitables et conduisant à la mise à mort d’animaux tenus dans un espace clos et sans possibilité de fuite, dans le seul but d’un divertissement, ne sont aucunement compatibles avec le respect du bien‑être animal ».

    La législation française suit logiquement l’avis de l’ordre des vétérinaires : en vertu de l’article 521‑1 du code pénal, la corrida est interdite dans notre pays.

    *

    Plusieurs départements français bénéficient pourtant encore aujourd’hui d’une exception à la loi, au nom d’une « tradition locale ininterrompue ». Dans le Gard, les Pyrénées Atlantiques ou les Bouches du Rhône est donc admis ce qui est considéré comme une barbarie répréhensible dans la Sarthe ou dans les Vosges. Dans les départements dits « taurins », l’acte de cruauté sur les taureaux n’est pas nié, il n’est simplement pas condamné.

    La justification d’un tel dispositif au nom d’une « tradition locale ininterrompue » est factice. La corrida n’est en rien une tradition française, mais espagnole. Elle n’est arrivée en France qu’en 1853, pour faire plaisir à Eugénie de Montijo, l’épouse andalouse de Napoléon III. Et elle n’a d’ailleurs bénéficié d’une exception aux peines prévues pour les actes de cruauté qu’en 1951. De plus, cette corrida espagnole ne peut se prévaloir d’appartenir au patrimoine culturel immatériel de la France, ce qu’a confirmé le Conseil d’État en 2016, appuyant la décision de la cour administrative de Paris prise un an plus tôt.

    Par ailleurs, ce « spectacle » qui bénéficie de fonds européens, par le biais de la Politique agricole commune (PAC), et de subventions locales, soulève l’opposition et l’indignation d’une majorité de Français et Françaises. D’après un sondage Ifop de février 2022, 87 % des Français et Françaises se déclarent favorables à ce que tout acte de cruauté volontaire ayant entraîné la mort d’un animal soit puni, sans exception pour les corridas. En 2017, un autre sondage Ifop avait montré que 75 % des habitants et habitantes des départements où sont autorisées les corridas sont opposés aux corridas avec pique, banderille et mise à mort.

    Le Chili, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay ont fait le choix d’interdire les corridas. En Europe, le Danemark, l’Italie et le Royaume‑Uni ont formellement interdit cette pratique, tout comme la Catalogne. Les Français et Françaises expriment très fortement le souhait que notre pays suive l’exemple. En tant qu’élu.e.s de la Nation, il nous revient d’agir dans l’intérêt général, en tenant compte de l’attente sociétale. Nous avons le devoir de suivre le sens de l’Histoire et d’abolir les corridas. Cette proposition de loi vise donc à interdire les corridas, sans affecter les autres activités taurines.

    En affirmant solennellement que la torture et la mort d’un animal ne peuvent légalement constituer un divertissement digne de l’éthique contemporaine, nous ferons un pas historique en faveur des droits des animaux et par là‑même en faveur de notre humanité.

    L’article unique prévoit l’abolition de la corrida sur tout le territoire français.

    proposition de loi
    Article unique
    Le titre II du livre V du code pénal est ainsi modifié :

    1° Au onzième alinéa de l’article 521‑1, les mots : « aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables » sont supprimés ;
    2° Au second alinéa de l’article 522‑1, les mots : « aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Il n’est pas non plus applicable » sont supprimés.

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  • Sofiane Hambli, un « bon Français bien de chez nous », et parrain de la drogue, condamné à 20 ans de prison au Maroc

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    Un tribunal marocain a condamné un parrain français à 20 ans de prison pour une série d’accusations liées aux stupéfiants.

     

    Sofiane Hambli, 46 ans, est considéré comme l’un des plus gros importateurs de cannabis en France. Il a un casier judiciaire long comme le bras, et a l’habitude d’échapper à la détention. Il s’était soustrait à la justice française en mars dernier alors qu’il était jugé pour une affaire de cannabis, et a été arrêté en octobre dans un hôpital marocain où il était soigné pour une blessure au visage.

    Vendredi, un fonctionnaire du tribunal a confirmé les informations du site d’information Hespress selon lesquelles un tribunal de Rabat avait condamné Hambli, qui est algérienne d’origine, à 20 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle. On s’attends à ce que les organisations de défense des droits de l’homme, en France, hurlent à l’injustice.

    Les chefs d’inculpation incluent « trafic international de drogue », « blanchiment d’argent » et « détention forcée » au Maroc, a déclaré le fonctionnaire à l’AFP.

    Hespress a précisé qu’il était incarcéré dans une prison près de Rabat « sous haute sécurité ».

    Hambli est toujours recherché en France pour d’autres accusations comme l’importation de tonnes de cannabis, mais les autorités marocaines ont refusé de l’extrader, selon les médias marocains : sans doute ont-ils compris qu’en France, la justice est clémente avec certaines minorités.

    L’année dernière, Hambli avait fait l’objet d’une notice rouge Interpol à la demande des autorités françaises, après qu’il ne se soit pas présenté à une audience concernant des accusations d’avoir organisé l’importation de quatre tonnes de cannabis. Le journal Parisien rapportait à l’époque qu’il avait tiré 2,5 millions d’euros de cette transaction, accusations démenties par son avocat Hugues Vigier.

    Hambli est également connu pour avoir été un informateur de la police anti-narcotique française et a été impliqué dans l’importation de sept tonnes de cannabis lors d’une opération en 2015. Une vraie chance pour la France, en somme.

    Dreuz info