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Politique - Page 15

  • Une absence de «décence ordinaire»

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    Cet article est tiré du magazine Causeur et date du 15 février 2016. Bien que légèrement dépassé par l'actualité, il expose parfaitement à quel individu nous pourrions avoir à faire. Sa trajectoire politique, que chacun connaît maintenant, à ses prises de position récentes, tout nous incite à tenter d'écarter du pouvoir ce représentant de l'Anti-France.

     

    L’infirmité d’Emmanuel Macron

    Une extraordinaire absence de «décence ordinaire»

    Par Régis de Castelnau

    La participation aux gouvernements de la présidence de François Hollande aurait-elle un caractère toxique ? Ce fut d’abord Thomas Thévenoud souffrant d’une « phobie administrative » qui l’empêchait de déclarer et de payer ses impôts, en temps et en heure. Aujourd’hui, c’est Emmanuel Macron qui nous annonce souffrir d’un « inconfort philosophique ». Qu’un brutal retournement de veste soit physiquement inconfortable, certes, mais pourquoi philosophiquement ?

    À la réflexion, quelque chose de très simple. Emmanuel Macron se fout du monde, et prenant en compte la réalité de la nasse dans laquelle François Hollande s’est enfermé avec son histoire de déchéance de nationalité, il a mesuré tout l’intérêt qu’il y avait à changer de posture. De pour, il serait devenu contre, sachant que lorsque l’on veut se faire passer, contre l’évidence, pour un homme de gauche, c’est probablement plus décoratif de prétendre avoir des états d’âme « philosophiques » pour le justifier.

    C’est également une coquetterie pour nous rappeler qu’il est philosophe, comme d’ailleurs presque tout le monde aujourd’hui. Sauf que lui a des titres universitaires à faire valoir et qu’il a été collaborateur d’un vrai philosophe celui-là, le grand Paul Ricoeur. On sait bien que la proximité des grands hommes ne protège de rien, et finalement, cette nouvelle saillie nous renvoie à l’opération médiatique que le mainstream nous fourgue depuis quelques semaines.

    Juppé et Macron, nos sauveurs ?

    L’Europe est au bord de l’effondrement, la crise des migrants est ingérable, la situation internationale est très inquiétante, chômage et terrorisme pourrissent la vie des Français, et ce n’est pas la petite bande qui prétend au gouvernement de la France qui est de nature à les rassurer. Et c’est qu’ils sont capables de faire des bêtises les Français, comme les Hongrois ou les Polonais d’un côté ou les Espagnols et les Portugais de l’autre. Alors on va leur concocter un casting imparable qui devrait permettre de poursuivre comme avant, de rester dans les salons et de garder les bons fauteuils.

    D’abord, le politicien loser qui a soutenu toutes les réformes, tous les abandons qui ont conduit notre pays dans l’impasse où il se trouve : Alain Juppé. Celui-ci a très bien compris l’opportunité, s’est rendu rapidement aux États-Unis pour s’y faire adouber, et chez Bilderberg pour recevoir sa feuille de route. Mais dites donc, il y a quand même un problème, toutes les études démontrent que les Français souhaitent un renouvellement. Et Nestor n’est quand même pas un perdreau de l’année. Idée lumineuse, on va le flanquer d’un jeune, aimable et souriant bien coulé dans le moule obligatoire. Ça aurait de l’allure quand même Juppé président et Macron Premier ministre ! En habit de grande coalition à l’allemande, pour faire plaisir à tous ceux qui, de Franz-Olivier Giesbert à Laurent Joffrin, en passant par Jean Quatremer, et de Cohn-Bendit à Cambadélis, en passant par François Bayrou, ont si peur des Français et de la démocratie.

    Un pur produit de l’énarchie

    Alors, au-delà de l’image complaisante et utilitaire qui nous est servie, que peut-on dire d’Emmanuel Macron ? « Il incarne l’élitisme républicain » répond Jean-Pierre Chevènement, qui aurait pu d’éviter de se renier à ce point. Effectivement, pur produit de l’énarchie, appartenant à la caste des inspecteurs des finances, pratiquant des allers-retours lucratifs avec la finance privée pour valoriser son carnet d’adresses. Un petit coup d’œil sur sa trajectoire et celles de ses camarades de promotion est de ce point de vue tristement édifiant.

    Jusque récemment inconnu au bataillon, il vient d’être parachuté dans la sphère politique. Il s’est spécialisé depuis qu’il est ministre dans l’agitation de chiffons rouges sous le nez de cette gauche orpheline et désemparée par la catastrophe François Hollande. Gauche qu’il regarde goguenard essayer de le transformer en tête de Turc. Il serait fastidieux de dresser la liste de ces provocations, ou de revenir sur la « loi Macron » dont beaucoup disent qu’elle n’est qu’un décalque du « consensus de Washington ». On soulignera simplement que lui aussi est allé se faire adouber à Davos.

    Le vrai Macron révélé

    Je vais simplement relever quatre séquences qui établissent pour moi la réalité du personnage :

    - Il y a d’abord le sourire de Jean-Pierre Jouyet, son parrain, prononçant son nom de nouveau ministre de l’Economie sur le perron de l’Élysée. Jouyet, incarnation concentrée de la caste, jubilant du bon tour joué aux Français.

    - Il y a ensuite le « dérapage » à propos des ouvrières de l’entreprise Gad. Pour sa première interview radio sur Europe 1, parlant d’un dossier suivi par son ministère, il proféra la phrase suivante : « Dans mes dossiers, il y a la société Gad : il y a dans cet abattoir une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées ! » Aucune méchanceté, aucun mépris dans cette phrase, juste une inconscience meurtrière. Monsieur Macron, même si cet illettrisme est réel et constitue une difficulté supplémentaire pour reclasser ces ouvrières promises au chômage, on n’a pas le droit de faire état publiquement de ce qui est toujours vécu comme une humiliation. La langue et l’écriture sont un terrible marqueur social, et si l’on peut encore être fier d’être ouvrier, on a toujours honte d’être illettré. Si vous aviez un minimum d’expérience, et de sensibilité sociales, vous auriez évité, en vous disqualifiant, de faire blêmir ces femmes déjà dans la détresse. Vos excuses postérieures n’y changeront rien.

    - Devant Jean-Claude Bourdin sur BFM ensuite, nous avons eu cette petite leçon adressée aux chômeurs, ces paresseux, ces assistés : « Si j’étais au chômage, je n’attendrai pas tout des autres ». Pouvait-il faire preuve de plus de morgue, sachant qu’il ne sera jamais au chômage ? Emmanuel Macron, avec son diplôme de l’ENA, a son passeport pour une tranquillité confortable, voire très confortable, toute sa vie. Les alternances politiques ne lui poseront aucun problème, et avec quelques allers-retours public-privé dont il a déjà eu la pratique, il pourra même, marchant sur les traces de ses prédécesseurs Naouri et Pigasse, amasser une jolie fortune.

    - Plus récemment, notre récidiviste a remis le couvert : « La vie d’un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d’un salarié. Il ne faut jamais l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties ». Parce que le salarié, ne peut pas tout perdre lui ? Parmi ceux de Goodyear, foutus à la porte parfois après trente ans de maison, il y en a quatorze qui ont vraiment tout perdu. Jusqu’à leur vie, suicidés, morts de désespoir. Qui peut contester que la vie d’un petit patron peut être très dure, difficile et risquée, mais elle a le premier mérite d’être un choix, et le second de permettre de commander. Pour avoir fait les deux, je sais ce que cela veut dire. Mais Monsieur Macron qui n’a fait ni l’un ni l’autre, n’hésite pas à comparer ce qui n’est pas comparable. Il se prétend philosophe, alors on ne saurait trop lui conseiller de jeter un coup d’œil sur les écrits d’un autre philosophe, allemand, barbu et d’un certain calibre celui-là. Il y apprendrait, que si chef d’entreprise est un métier, le salariat c’est un rapport. Un rapport de production dans lequel, le salarié vend sa force de travail qui devient une marchandise, le travail salarié étant alors une dépossession et une aliénation. Qui peut être confortable, pour certains protégés, mais pour le plus grand nombre, surtout aujourd’hui, terriblement difficile.

    Alors, ces quatre séquences, caractérisent pour moi, l’infirmité qui frappe Emmanuel Macron, nouvel emblème que nous sert complaisamment le mainstream pour essayer de sauver les meubles. L’absence totale chez lui de ce qu’Orwell repris par Michéa, appelle la « décence ordinaire ». Acculturation qui s’explique par la trajectoire déjà empruntée, et les ambitions affichées. Le service de l’oligarchie ne nécessite pas de s’intéresser au peuple.

  • LES SOUTIENS DE MACRON - TOUS LIÉS CONTRE LA FRANCE

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    Pierre Bergé, Jacques Attali, Alain Minc, Bernard Kouchner, Daniel Cohn-Bendit

     

    LES SOUTIENS DE MACRON

     

    Par Eric Zemmour

    Ils l'aiment. C'est beau comme ils l'aiment. Ils lui déclarent leur flamme, le trouvent beau, jeune, intelligent, moderne, humaniste. Et plus encore. Leurs patronymes incarnent les années Mitterrand, mais la plupart ont été très proches de Sarkozy aussi.

    Ils s'appellent Attali, Minc, Bergé, Kouchner, ou encore Tapie ou Cohn-Bendit. Macron est leur chouchou, Macron est leur chéri, Macron est leur candidat. Macron ne leur demande rien comme ils ne lui demandent rien. Ni poste ni circonscription : ils sont au-dessus de ça !

    Ils sont au-dessus de tout. Ils incarnent, avec un éclat souvent hautain, l'establishment. Les « élites mondialisées », comme disait naguère Jean-Pierre Chevènement. Le « système », comme dit Marine Le Pen. Les « belles personnes », comme dit Mélenchon.

    Chacun incarne un petit morceau de la vraie croix d'une gauche qui a imposé ses valeurs depuis quarante ans. Minc, c'est «la mondialisation heureuse » ; Bergé, c'est « le Mariage pour tous » ; Attali, c'est entre autres, la guerre aux rentes et l'ubérisation de la société ; Kouchner, l'ingérence humanitaire ; Tapie, le capitalisme débridé des années 80 et la politique de la ville ; Cohn-Bendit, l'héritage libéral-libertaire de Mai 68. Tous sont pour l'Europe, le libre-échange, le multiculturalisme. Tous sont probusiness et promigrants. Anti-Brexit et anti-Trump.

    Depuis le début de sa campagne, Emmanuel Macron ne dit pas grand-chose. Ne propose rien de précis. Reste dans une ambiguïté protectrice. Incarne la nouveauté, la modernité, le changement.

    Parfois, il laisse échapper un mot, un signe, un geste qui le révèle, comme son discours fait en anglais devant un parterre allemand. Ses soutiens parlent pour lui. L'éclairent malgré lui. Lui donnent une épaisseur idéologique, historique, politique. Sociologique aussi.

    On sait aussitôt d'où il vient et où il va. On détermine « d’où il parle », selon le vieux langage marxiste. Il est le candidat de l'establishment de gauche. Le candidat de la mondialisation, de l'Europe, du multiculturalisme.

    Il a raison de se dire et de droite et de gauche : il est le candidat de la gauche qui se veut libérale et de la droite qui se veut moderne. Plus encore que les élus centristes qui l'ont soutenu, et leurs collègues socialistes qui, écœurés par la victoire d'Hamon sur Valls, le rejoindront, ces quelques noms prestigieux fixent la candidature Macron dans sa « pureté de cristal ».

    Déjà, Ségolène Royal le couve du regard de Chimène, tendresse qui annonce le ralliement ultime de François Hollande. Avec des amis comme ça, Macron n'a pas besoin d'ennemis.  • 

  • MACRON ET LES AFFAIRES - UN PUITS SANS FOND

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    MACRON IMPLIQUÉ DANS LES AFFAIRES

     Les médias n'en parlent pas

     

    Un militant payé par … l’Assemblée nationale

    Marianne révèle  que :

    « Florian Humez… le fondateur des Jeunes avec Macron est employé par le député macroniste de Fresnes Jean-Jacques Bridey, à mi-temps. En deux jours, il gagne donc assez pour militer pour Macron les autres jours de la semaine, tout en contournant la loi qui interdit aux assistants parlementaires de participer à la campagne d’un candidat »

    Gêné, Florian Humez avait évité « de rendre public ce nouvel engagement professionnel…il se présente uniquement, sur les réseaux sociaux, comme « militant » et « cofondateur des Jeunes avec Macron »

    Et puisqu’on parle beaucoup ces temps-ci des emplois des assistants parlementaires, Marianne précise que Bridey a une enveloppe de « 9.561 euros à distribuer entre trois temps partiels. Ou quand le budget de l’Assemblée aide à militer l’esprit léger… »

     

    L’Elysée aide Macron à lever des fonds à l’étranger pour financer sa campagne

    • Le 25 janvier 2017, Les inrocks lâchent que :

    « le président de la République a discrètement organisé le déplacement de son ancien ministre de l’Economie au Liban, “l’occasion pour ce dernier de se donner une stature internationale et d’organiser quelques levées de fonds”

    […]

    Emmanuel Macron aurait reçu un sérieux coup de pouce de la part de l’Elysée, du ministère des Affaires étrangères, et de l’ambassade de France au Liban au cours de sa visite à Beyrouth les 23 et 24 janvier.

    […]

    Lors de ce déplacement, le président d’En marche s’est entretenu avec le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri. Une rencontre qui aurait été, une fois de plus, organisée par l’Elysée.

    Emmanuel Macron aurait été également présent à deux repas de levée de fonds.

    • le vent se lève : “une place dans de ces dîners aurait coûté de 10 000 à 15 000 euros”, alors que le plafond légal de dons pour une campagne présidentielle s’élève à 4 600 euros pour ceux provenant de personnes privées et que le financement d’un parti politique par des dons privés ne peut dépasser les 7 500 euros.

    La Grande braderie

    Alstom : vendu ! Aéroport de Toulouse-Blagnac : vendu ! SFR : vendu ! Aéroport de Nice, de Lyon : vendus aussi. Emmanuel Macron brade des entreprises françaises à des firmes étrangères.

    Aéroport de Toulouse-Blagnac, une affaire chinoise très opaque

    • Mediapart a dénoncé les mensonges de Macron autour de la vente de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac aux Chinois de Casil Europe. Le 16 juin 2016, le journaliste Laurent Mauduit écrivait :

    « le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron [est] piégé par le retentissant mensonge qu’il avait commis lors de la privatisation [de l’aéroport]. À l’époque, il avait en effet promis publiquement que la société resterait contrôlée par ses actionnaires publics, la société chinoise restant minoritaire. Mais avec ces investisseurs chinois, l’État avait au même moment conclu un pacte d’actionnaires secret, aux termes duquel il lui donnait l’assurance qu’il voterait à ses côtés toutes les résolutions qu’il présenterait.

    L’affaire du dividende qui survient un an plus tard prend donc valeur de test : on apprendra le 28 juin si Emmanuel Macron a menti à ses concitoyens ou aux investisseurs chinois.

    L’affaire risque donc d’avoir un grand retentissement, d’autant que le ministre de l’Économie rêve depuis peu un destin national. »

    • Et pan ! le 19 octobre, écrit ladepeche.fr, les actionnaires, c’est-à-dire les Chinois, se versent 15 M€ de dividendes. Macron, comme le soupçonnait Mediapart, a menti.

    Aéroport de Nice : vendu à l’italien Benetton pour calmer les réticences d’Estrosi

    • 28 juillet 2016, le Figaro annonce que « Le consortium Azzurra, détenu majoritairement (65%) par l’italien Atlantia contrôlé par la famille Benetton, avec à ses côtés l’aéroport de Rome et EDF Invest, se porte acquéreur des 60% détenus par l’Etat. Produit de la vente : 1,22 milliard d’euros. »

    Problème, « c’est la même erreur que pour les autoroutes » commentent ceux qui suivent le sujet :

    « Les pouvoirs publics (et donc nos impôts) ont réalisé ces investissements très lourds qui commençaient seulement à être amortis. Leur vente va certes apporter du cash à court terme, mais va aussi nous priver des bénéfices qui iront aux acheteurs pendant des décennies, au lieu de rentrer dans les recettes publiques. »

    • Le 25 janvier 2017, la vente est contestée en justice, selon Nice-Matin. En cause, « une clause illégale aurait été introduite [par Bercy, c’est à dire Macron] dans le cahier des charges de la vente », qui avantagerait l’acheteur, mais représente pour les compagnies aériennes et donc les voyageurs qui paieront la note, « une inflation des redevances aéroportuaires ».

    Aéroport de Lyon : polémique sur un régime de faveur

    • Fin juillet 2016, Macron boucle la vente de l’aéroport de Lyon à Vinci.

    Immédiatement, »le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, annonce son intention, avec le département du Rhône, d’intenter une action en référé devant le tribunal administratif de Paris … visant à annuler le processus de privatisation.

    « L’élu critique le fait que le deuxième tour prévu pour l’examen des six candidatures n’ait pas eu lieu et que la décision finale se soit résumée à un choix entre Vinci et l’australien Macquarie », rapportent Les Echos.

    Alstom : bradé aux Américains, une affaire de corruption à la clef

    Bloqué par décret par son prédécesseur Arnaud Montebourg, Emmanuel Macron passe outre, et crée le scandale en vendant ce fleuron industriel français, en lui faisant payer une amende de 630 millions d’euros à la place de GE.

    Macron aurait participé directement à la mort d’Alstom, et Patrick Kron, le PDG du groupe Alstom, n’aurait pas averti le gouvernement de la vente à General Electric.

    Montebourg avait pourtant pris un décret négocié avec le gouvernement et Alstom pour bloquer la vente … Hélas A. Montebourg est coiffé au poteau par Macron, favorable au rachat par General Electric, qui vend Alstom dès qu’il le remplace à Bercy.

    SFR : pour Drahi, avec un beau retour d’ascenseur de BFMTV

    Alors que Numericable est sous le coup d’un contrôle fiscal, que Montebourg avait critiqué ce projet, Macron a donné son feu vert au rachat de SFR par Numericable appartenant au groupe de Patrick Drahi, rapporte BFM Business du groupe de Patrick Drahi.

    En mars 2014, Arnaud Montebourg s’était opposé au rachat de SFR par Numericable (surendettement, absence de concurrence dans le câble, problèmes fiscaux), détenu par des capitaux étrangers et domicilié dans un paradis fiscal, préférant l’offre rivale de Bouygues.

    Son successeur, Emmanuel Macron le voyait d’un autre œil. Le 28 octobre, le ministre de l’Économie donnait discrètement son feu vert à l’opération avec Numericable.

    Bercy confirmait cette opération, en précisant, pour rassurer, qu’Emmanuel Macron sera « attentif aux suites de l’opération, notamment dans un secteur aussi stratégique que les télécoms ». D’attention il ne fut point puisque Macron donna sa démission.

    Ainsi vont les affaires pour qui a la mémoire courte.

    Depuis, BFMTV est devenu l’organe quasi officiel de la campagne Macron.

    Alain Leger

  • BOURRAGE DE CRÂNE

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    Notre peuple a montré à de multiples occasions combien il n’aime pas qu’on le trompe en lui bourrant le crâne.

     

    Par Floris de Bonneville

    Journaliste
    Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

     

    BFM TV n’est vraiment plus la télé à regarder. L’influence, que ses propriétaires ont sur les rédactions de celle qui se veut être la première en audience, est remarquable ! Marianne a relevé que, depuis les quatre derniers mois, Macron, le chouchou de Drahi et de ses potes millionnaires, a eu droit à 426 minutes de direct alors que l’ensemble de ses concurrents a eu droit à 440 minutes : 182 pour Fillon, 135 pour Mélenchon, 63 pour Marine et 60 minutes pour Hamon – à savoir, pour les deux derniers, la seule diffusion d’un de leurs meetings…

    Et sur le même plateau de BFM TV, samedi soir, j’entends deux journalistes du Point et de L’Express, soutenus sans doute par le lecteur de prompteur de la station, affirmer que tout cela est un complot que de penser que Macron est favorisé. Le FN, soulignent nos trois confrères, a la culture du complot, c’est bien connu. Complots médiatique et judiciaire qui sont, pourtant, incontestables.

    Ne serait-il pas plus correct, chers confrères, d’avouer que vous êtes financés tous les trois par l’argent de la haute finance, celui de Patrick Drahi et François Pinault, tous deux soutiens du jeune Manu ?

    Est-il utile de répéter que Patrick Drahi, dont les dettes ne s’élèvent qu’à 50 milliards (on ne prête qu’aux riches, n’est-ce pas, MM. les banquiers ?), n’a acquis le groupe SFR que grâce à l’intervention personnelle d’un certain ministre de l’Économie dont je ne vous ferai pas l’injure de vous donner le nom – celui que vous entendez du matin au soir.

    La cerise sur le plateau d’En Marche ! est la nomination de Bernard Mourad comme conseiller financier du candidat. Mourad, patron d’Altice Media Group, propriétaire d’un empire médiatique, racheté par SFR/Drahi, ami de quinze ans de Macron, a, en effet, été détaché auprès de son vieux copain pour toute la durée de la campagne. Et n’oublions pas le transfert de Guillaume Dubois, directeur de BFM TV, à la direction de L’Express.

    Et on voudrait nous faire croire que la pub gratuite faite à Macron n’a rien à voir avec quelque favoritisme… Une pub qui s’est transformée en des dizaines de couvertures de magazines et des heures de télé…

    Pour le bourrage de crâne, on ne pouvait mieux faire, et comme Hollande a institué que la campagne officielle contrôlée par le CSA ne commencerait que deux semaines avant le premier tour, le… tour est joué !

    Mais le scandale risque d’éclater à la figure du sémillant candidat. Enfin, si la Justice se fait tout à coup impartiale dans cette campagne présidentielle. Car, qui a accordé à Patrick Drahi le droit de racheter SFR et de constituer un empire médiatique considérable ? Un droit que seul Bercy peut accorder pour le rachat d’une société de télécom et qu’Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Économie et du Redressement productif, avait refusé à Drahi. Mais trois mois plus tard, en septembre 2014, Macron arrivait à Bercy et revint sur le refus de son prédécesseur. On suppose, sans rire, que Drahi lui sera redevable à jamais…

    Ainsi va la politique des gredins. Ainsi le veut le système dont Emmanuel Macron se défend d’être l’un des plus illustres représentants. Ainsi pense-t-il tromper le peuple français sur sa véritable personnalité.

    Mais ce peuple a montré, à de multiples occasions, combien il n’aime pas qu’on le trompe en lui bourrant le crâne.

  • Bernard Lugan : "M. Macron, vous êtres un ignorant butor !"

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    Lancé sur le marché politique tel un nouveau smartphone, vous êtes, Monsieur Macron, un ignorant butor dont les propos concernant la colonisation sont doublement inadmissibles.

    1. En premier lieu parce qu’ils furent tenus à Alger, devant ces rentiers de l’indépendance qui, pour tenter de cacher leurs échecs, leurs rapines et la mise en coupe réglée de leur pays, mettent sans cesse la France en accusation. Certains qui, parmi votre auditoire, applaudirent à vos propos d’homme soumis (cf. Houellebecq), et devant lesquels vous vous comportâtes effectivement en dhimmi, sont en effet ceux qui, le 1er novembre 2016, publièrent un communiqué exigeant que la France : « (…) présente des excuses officielles au peuple algérien pour les crimes commis durant les 132 ans de colonisation et pour les crimes coloniaux perpétrés à l’encontre du peuple algérien afin de rappeler les affres de la répression, de la torture, de l’exil, de l’extermination et de l’aliénation identitaire car l’histoire du colonialisme restera marquée par ses crimes de sang et ses pratiques inhumaines ».

    Candidat à la présidence de la République française, vous avez donc donné votre caution à de telles exigences autant outrancières qu’insultantes. Ce faisant, vous vous êtes fait le complice des pressions et chantages que l’Algérie exerce à l’encontre de la France afin d’obtenir d’elle une augmentation du nombre des visas ou tel ou tel avantage diplomatique ou financier. En d’autres temps, vous auriez donc pu être poursuivi pour « Atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ».

    2. Ensuite parce que vos propos constituent non seulement un recul de l’état des connaissances, mais également le viol de ce consensus historique auquel étaient arrivés les historiens des deux rives de la Méditerranée. Or, par ignorance ou par misérable calcul électoraliste, vous les avez piétinés. Au nom de quelle légitimité scientifique avez-vous d’ailleurs pu oser les tenir ? Avez-vous seulement entendu parler des travaux de Jacques Marseille, de ceux de Daniel Lefeuvre ou encore des miens ?

    Oser parler de « crime contre l’humanité », maladroitement rectifié en « crime contre l’humain », au sujet de la colonisation revient en réalité à classer cette dernière au niveau des génocides du XXe siècle, ce qui est proprement scandaleux. Sur ce terrain, vous voilà donc encore plus en pointe que Christiane Taubira, ce qui n’est pas peu dire... Pierre Vidal-Naquet, pourtant militant de la décolonisation et « porteur de valises » assumé du FLN écrivait à ce sujet : « Assimiler peu ou prou le système colonial à une anticipation du 3e Reich est une entreprise idéologique frauduleuse, guère moins frelatée que l’identification, à Sétif, (…)  de la répression coloniale aux fours crématoires d’Auschwitz et au nazisme (…). Ou alors, si les massacres coloniaux annoncent le nazisme, on ne voit pas pourquoi la répression sanglante de la révolte de Spartacus, ou encore la Saint-Barthélemy, ne l’auraient pas tout autant annoncé… En histoire, il est dangereux de tout mélanger. Un sottisier peut-il tenir lieu d’œuvre de réflexion ? (…) L’air du temps de la dénonciation médiatique (…), le contexte social, économique et politique actuel est encore fécond qui continuera à générer de telles tonitruances idéologiques à vocation surtout médiatique ».  J’ajoute électoralistes.

    Vous devriez pourtant savoir, Monsieur le candidat à la présidence de la République, qu’en créant l’Algérie, la France donna un nom à une ancienne colonie ottomane, traça ses frontières, unifia ses populations, y créa une administration et toutes ses infrastructures.

    Ce faisant, y aurait-elle commis  un « crime contre l’humanité » ou « contre l’humain » ? Les chiffres de l’accroissement de la population ne semblent pas l’indiquer puisqu’en 1830, la population musulmane de l’Algérie n’excédait pas 1 million d’habitants alors qu’en 1962 elle avait bondi à 12 millions. Serait-ce donc en commettant des « crimes contre l’humanité » que la France, ses médecins et ses infirmiers soignèrent et vaccinèrent les populations et firent reculer la mortalité infantile ? Serait-ce parce qu’elle commettait des « crimes contre l’humain » que chaque année, à partir du lendemain du second conflit mondial, 250 000 naissances étaient comptabilisées en Algérie, soit un accroissement de 2,5 à 3% de la population, d’où un doublement tous les 25 ans ? A ce propos, relisons René Sédillot : « La colonisation française a poussé l’ingénuité - ou la maladresse - jusqu’à favoriser de son mieux les naissances : non seulement par le jeu des allocations familiales, mais aussi par la création d’établissements hospitaliers destinés à combattre la stérilité des femmes. Ainsi, les musulmanes, lorsqu’elles redoutaient d’être répudiées par leurs maris, faute de leur avoir donné des enfants, trouvaient en des centres d’accueil dotés des moyens les plus modernes tout le secours nécessaire pour accéder à la dignité maternelle. (…) (L’histoire n’a pas de sens, Paris, 1965, page 71).

    Enfin, puisque vos propos indécents tenus à Alger obligent à faire des bilans comptables, voici, Monsieur le candidat à la présidence de la République, celui qui peut être fait au sujet de l’Algérie française : en 132 années de présence, la France créa l’Algérie, l’unifia, draina ses marécages, bonifia ses terres, équipa le pays, soigna et multiplia ses populations, lui offrit un Sahara qu’elle n’avait jamais possédé après y avoir découvert et mis en exploitation les sources d’énergie qui font aujourd’hui sa richesse. Comme je ne cesse de l’écrire depuis des années, en donnant l’indépendance à l’Algérie, la France y laissa 70.000 km de routes, 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels qui étaient propriété de l’Etat français ; 31 centrales hydroélectriques ou thermiques ; une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités. Dès l’année 1848, et alors que la conquête de l’Algérie était loin d’être achevée, 16 000 enfants en  majorité musulmans étaient scolarisés. En 1937 ils étaient 104 748, en 1952 400 000 et en 1960 800 000 avec presque 17 000 classes, soit autant d’instituteurs dont les 2/3 étaient Français (Pierre Gourinard, Algérie : l’œuvre française. Paris,  1986).

    En 1962, il y avait en Algérie, un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Tous ces équipements, toutes ces infrastructures, tous ces établissements ainsi que les personnels qui les faisaient fonctionner avaient été payés par la France et avec l’argent des Français.

    Monsieur le candidat à la présidence de la République, je vous poste ce jour en RAR mon dernier livre « Algérie, l’histoire à l’endroit »*, afin que vous puissiez mesurer l’abîme séparant la réalité historique de vos inacceptables propos. 

    Bernard Lugan  

    * Ce livre est uniquement disponible via l’Afrique Réelle. Pour le commander, c'est ICI

  • Emmanuel, le candidat du vide

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    Un article bien vu de M. Gregory Vanden Bruel, collaborateur parlementaire belge, paru dans Boulevard Voltaire.

    Compte tenu du formidable emballement médiatique, il est parfois difficile de réaliser la nocivité de cet individu qui, à part d'avoir amassé des millions au service de ceux pour lesquels il œuvre maintenant, et qui ont curieusement disparus, n'a connu que des échecs économiques depuis son arrivée à l'Elysée.

    Avec une outrecuidance et une arrogance éhontées, il n'hésite pas à s'attaquer à la culture française, modèle de beauté, d'équilibre et de sagesse, enviée par tout le monde civilisé.

     

    Tout amoureux épris de culture française, qui savoure un paragraphe de Chateaubriand comme une toile de Jacques-Louis David, a dû s’étrangler en entendant Emmanuel Macron prétendre qu’il n’existe pas de culture française.

    Dans l’esprit du candidat, qui marche à en perdre haleine et pour qui le monde est le seul pèlerinage qui vaille, la France elle-même n’a probablement pas d’existence propre et doit être envisagée, à ce titre, comme vestige du passé qu’il faut effacer au profit du village planétaire.

    Emmanuel Macron, ou Emmanuel Hollande (comme l’a surnommé avec malice François Fillon), ou encore Big Chouchou (selon le sobriquet peu flatteur dont l’affuble Marine Le Pen), est le candidat du monde mondialisé, du Monde et des autres médias, du monde des élites hors-sol, du monde sans racine.

    Il est l’homme du vide compris comme absence de matière et du vide entendu comme le gouffre qui s’ouvre devant l’imprudent qui s’approche trop près du bord de la falaise.

    Que peut-on, en effet, retenir du programme du candidat ? Parmi d’autres joyeusetés, Macron veut réaliser 60 milliards d’économie sur cinq ans, assouplir les 35 heures, transformer le RSA, instaurer un système de retraites à la carte, instaurer un pass culture pour les jeunes. Rien, donc, qui puisse transcender.

    Rien qui suscite l’espoir d’une relance économique et morale. Rien qui augure d’une reprise en main nationale et civilisationnelle.

    Preuve du manque d’enthousiasme, de nombreux sympathisants de Macron quittent ses « métingues » de campagne avant la fin de ceux-ci.

    Lorsqu’ils sont interrogés, les déçus pointent la « banalité » des propos tenus et la « superficialité » de l’impétrant.

    De programme, Emmanuel Macron n’a, en fait, que sa belle gueule érigée en idéologie moderne. Il appartient à la caste des hommes fringants – comprenez des « beaux gosses » – mise en avant par le système pour terrasser les infréquentables. Il est à la fois le Canadien Justin Trudeau, le Wallon Paul Magnette ou le Néerlandais Jesse Klaver, eux-mêmes autant de rejetons de Barack Obama.

    Sans surprise, Macron, « de gauche » et « libéral » (en fait, de gauche parce que libéral), se revendique de la « troisième voie » comme, avant lui, Tony Blair, Bill Clinton ou Gerhard Schröder. Et François Hollande, dont il est l’héritier et dont il perpétuera la politique mortifère.

    Au bord du gouffre, la France pourrait se voir précipitée dans le néant dès le 7 mai au soir si elle confie les clefs de son cœur à un homme sans consistance et sans ambition pour elle, un homme qui prend son style pour son génie et qui élève le vide au rang de programme

  • Pour l'Education, Macron a trouvé pire que Najat Vallaud-Belkacem

     

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    Lu dans Agoravox

    Le macronisme est une idéologie politique aux contours difficilement perceptibles. L’ambiguïté traverse de part en part Emmanuel Macron et les différentes personnalités politiques, essentiellement des caciques du PS et des élus de droite en déshérence, qui composent En Marche.

    Certes, la divagation en politique n’est pas née avec Macron, même si semble-t-il ce dernier œuvre continuellement à la légitimation et à la glorification de ces conduites qui ne font pas honneur à la fidélité et à la loyauté. Mais passons, car derrière la confusion et l’ambiguïté, on trouve parfois des zones d’ombres inquiétantes, qui laissent présager le pire pour une France exsangue après cinq années interminables de hollandisme.

    Tapis dans l’ombre du rassemblement se cachent parfois des personnalités inquiétantes, qui sous des aspects politiques rassurants et prétendument modernes s’avèrent être des porte-voix d’idéologies sournoises et mortifères pour la France.

     

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    Bariza Khiari fait partie de ces personnalités de l’ombre, qui à quelques jours de l’élection présidentielle, doivent impérativement être mises au jour. [...] Cette personnalité centrale d’En Marche, membre de la garde rapprochée de Macron et potentielle ministre de l’éducation en cas d’élection de ce dernier, a de quoi inquiéter les Français soucieux de préserver une certaine idée de la France, ainsi que de ne pas livrer la France aux idéologies mortifères. [...] En effet, cette franco-algérienne, née à Ksar Sbahi en Algérie de parents fervents militants du FLN et sénatrice PS de Paris depuis près de 15 ans, n’a jamais caché son militantisme pro-islam. [..] L'idéologie portée par Bariza Khiari est un danger pour la République, car sa proximité avec le CCIF, et notamment avec l’inénarrable Marwan Muhammad, est révélatrice de ce double discours insidieux que pratique à merveille une certaine frange de l’élite de la communauté musulmane.

    Pour rappel, en 2011, Bariza Khiari déclarait que pour elle, « le problème ce n’est pas Tariq Ramadan, c’est le gouvernement ». Cette phrase venant exempter Tariq Ramadan de toute logique idéologique tendant à paver la voie à l’islamisme a de quoi surprendre. [...] Pour la sénatrice PS, parler d’islam revient de facto à « créer des peurs » en agitant le chiffon rouge de l’immigration, et en procédant à des raccourcis fallacieux entre religion et fondamentalisme. [...] Et à ce titre, cette proche de Macron et future ministrable, s’est gravement fourvoyée il y a quelques mois dans un appel publié dans le JDD en faveur d’une réflexion sur la place de l’islam en France. Dans cet appel publié fin juillet 2016, et impulsé par Bariza Khiari, 42 « intellectuels » musulmans se déclarent être prêt à « assumer [leurs] responsabilités » en matière de réflexion autour de la structuration de l’islam. Si l’on excepte le flou inhérent à cet appel, et la confusion des genres tiraillant ce discours qui oscille perpétuellement entre politique et religieux, c’est surtout l’absence de toute référence aux victimes juives des attentats qui ont touché la France au cours de ces dernières années qui a suscité l’émoi. Alors que cet appel débute par une énumération des différents attentats ayant ciblé notre territoire, n’importe quel lecteur est très vite interloqué et choqué par l’absence de tout hommage aux victimes de l’école Ozar Hatorah à Toulouse et aux victimes de l’HyperCacher de Vincennes. [...]

    Dans Non je ne me tairai plus, livre publié le 8 mars de cette année, Amine El Khatmi, élu socialiste et musulman montre la face cachée des collusions entre une certaine élite socialiste et l’islamisme radical. Pour cet élu, difficilement soupçonnable d’islamophobie, les socialistes tendent à nouer des pactes du diable avec des acteurs ouvertement antirépublicains. « Sur des questions aussi fondamentales que celles de la laïcité et de la résistance au communautarisme, les socialistes ne sont pas en ordre de bataille. Sur le terrain, des élus passent des compromis inacceptables » écrit le jeune élu socialiste. Parmi les élus accusés de collusion avec l’islamisme radical par Amine El Khatmi on retrouve notamment une certaine Bariza Khiari. L’auteur explique ainsi que des élus locaux et des parlementaires ont trouvé la parade pour financer des lieux de culte sans enfreindre l’article 2 de la de 1905, qui précise que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Pour contourner cette loi majeure de notre République, certains élus versent leurs subventions à des associations présentées officiellement comme engagées dans un combat uniquement culturel, mais qui poursuivent en réalité une finalité bien plus perfide et sournoise : mettre en place des montages financiers complexes pour financer la création de mosquées grâce à de l’argent public.

    Archétype même de ces montages financiers complexes, l’Institut des Cultures d’Islam dirigé par Bariza Khiari est révélateur de ces pratiques qui bafouent ouvertement les valeurs républicaines. De concert avec Anne Hidalgo, toujours aussi complaisante à l’égard d’acteurs qui gravitent pourtant dans des sphères foncièrement anti-républicaines, Bariza Khiari a fait voler en éclats les frontières entre culturel et cultuel. L’ICI est situé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, et cohabite en son sein une école où est enseigné l’arabe littéraire et…une salle de prière pilotée par la Grande Mosquée de Paris, mais financée par de l’argent public. Interrogée en septembre 2016 par Bernard de La Villardière dans le cadre de son émission « Dossier Tabou », Bariza Khiari, acculée par les faits manifestes et incontestables, reconnaîtra du bout des lèvres que le centre, financé par la municipalité de Paris, est bel et bien une seconde mosquée de Paris. [...]"

    Elle est déléguée nationale du mouvement En marche ! 

  • Macron, fils d’Hypnos ?

     

    Les sondeurs pensent dorénavant que rien n’entravera la course de l’homme « en marche » vers l’Élysée : hors-système, au-dessus des partis, l’Emmanuel universel qui semble savoir déceler l’énergie vitale dont le peuple est traversé, celui dont chaque discours est une occasion toujours renouvelée de communier avec ses « amis », ses « semblables », peut-il faillir dans son irrésistible ascension ? Vous a-t-il échappé qu’il dépassait de cent coudées tous les autres candidats ? Et feriez-vous partie de ceux qui ne savent pas repérer la grandeur où elle se trouve ?

    En réalité, il suffit d’écouter une seule fois l’un de ses discours pour comprendre qu’Emmanuel Macron n’a ni charisme, ni profondeur, sa vacuité est désespérante. L’homme  en marche, pour finir, n’a peut-être pas plus d’épaisseur que l’Homme qui marche de Giacometti. Inutile de perdre son temps à examiner les lignes « naissantes » de son programme flou, je laisse le soin à d’autres de faire le tour… des trous.

    Ce qui m’intéresse davantage, c’est de rappeler qu’on peut s’évertuer autant qu’on veut, à se donner la carrure d’un chef charismatique, le fait même de s’y évertuer signale déjà qu’on est dépourvu des qualités qui sont inhérentes au grand homme. Je renvoie le lecteur au livre de l’historien Patrice Gueniffey qui aborde la question de la genèse du grand homme, à travers l’étude de deux figures exemplaires, Napoléon et De Gaulle (Perrin, 2017).

    Pour le cas modeste qui nous occupe ici, il faut se référer au discours que Macron a prononcé à Lyon pour repérer, dès le début du discours, une tentative désespérée du bonhomme pour transfigurer sa petite personne. D’autres usent d’hologrammes, façon Guerre des Etoiles. Lui, plus classique, convoque la littérature de la Résistance. La salle une fois chauffée et l’assurance étant donnée par le candidat qu’il s’adressait à ses « amis », celui-ci évoque une scène des Feuillets d’Hypnos du poète résistant, René Char. Il s’agit de la fameuse scène des Feuillets située au fragment 128, où René Char, qui dirige un maquis, a trouvé refuge dans un village pour se cacher des Allemands. Or ceux-ci investissent le village et torturent un jeune maçon pour l’obliger à leur livrer le chef du maquis. C’est alors, raconte Char, que de partout la marée des femmes, des enfants et des vieillards, sortant de leurs maisons, entourent les nazis, les obligeant à refluer. Entre ces êtres magnifiques d’abnégation et le chef tapi derrière les rideaux d’une maison d’où il observe la scène sans pouvoir bouger, circule un sentiment très fort et  Macron cite alors la phrase qui l’intéresse plus particulièrement : « Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre » et « J’ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là… »

    Macron a trouvé dans cette remarque la matrice même du lien puissant qui l’unit aux français, il n’hésite d’ailleurs pas à comparer immédiatement la situation du peuple Français à celle des villageois : eux, poussent les nazis, le peuple français, lui, pousse la « peur, la mauvaise colère, les passions tristes qui veulent gagner le pays ». Quant à Macron, nouveau résistant, il peut déclarer que lui aussi tient à ses amis par mille fils confiants.

    D’assimilation en assimilation, les vertus du chef maquisard sont reversées au profit du candidat qui finira par s’approprier sans vergogne les propos du poète en les adressant à son public ce soir-là : « je vous aime farouchement. »

    Pour qui y réfléchit deux secondes, les situations n’ont rien de comparable, il y a un abîme entre la situation de Char, cerné par les Allemands et celle de Macron, cerné…par deux candidats que les médias s’emploient à anéantir, la comparaison est ridicule. On se récrie : les déclarations de Char ont évidemment un sens tragique qu’on ne peut, en aucun cas, retrouver dans la situation de Macron. Technique de banquier après tout : Macron aura tenté une OPA sur le texte de Char.  Elle signale un cynisme habituel chez ce professionnel de la finance et sans doute aussi une impuissance chez cet homme, éduqué chez des jésuites chafouins, à évaluer avec justesse et pudeur les situations humaines. OPA réussie ? Pour le « gros populas », dirait La Boétie, sans doute. Ecouter sans broncher un discours de Macron suppose déjà une bonne dose d’inculture. Pour ceux, tout de même plus critiques qu’on ne l’imagine et plus nombreux qu’on ne le croit, certes non.

    Cela étant, on serait tenté de dissiper chez ces derniers un léger malaise subsistant : tout de même, un homme qui cite Char n’est-il pas meilleur qu’un Sarkozy qui n’avait même pas lu La Princesse de Clèves ? Lire Char n’est-il pas un gage d’humanité ? Je serais tenté de soutenir qu’on peut, au-delà des contextes, déceler une filiation entre le poète surréaliste et le politicien socialiste, habitué à placer l’imagination au pouvoir. Sommés que nous sommes depuis cinq ans de trouver une profondeur dans les propos les plus nuls de nos gouvernants, de prendre pour des vérités d’Evangile les mensonges que la réalité dément à l’évidence, nous devrions, dans la foulée, profiter de l’occasion pour garder quelque distance critique à l’égard des poètes surréalistes que des cohortes d’enseignants-à-la-sensibilité-de-gauche s’emploient à faire admirer aux élèves.  René Char ne peut échapper à cette mise en garde. Je relève, au hasard, dans le fragment 27, cette remarque du poète, à propos d’une réflexion d’un de ses hommes :

    « Léon affirme que les chiens enragés sont beaux. Je le crois. »

    Exemple typique d’un propos surréaliste. C’est lapidaire, cela ne tombe pas sous le sens, mais c’est abrupt : on ne peut songer à le mettre en question. Vous êtes prié d’en trouver la raison dans la subjectivité parfois bizarre du poète. Par un tour de passe-passe, qui est aussi un véritable coup de force, on vous invite à considérer avec sérieux les propos les plus décousus. Mais chacun le sait depuis Breton et Desnos : c’est en s’abandonnant à l’automatisme qu’on a des chances de voir surgir les vérités les plus hautes !

    Vous mettez ainsi en sommeil votre bon sens, vous acceptez les niaiseries sans broncher car ce serait faire preuve d’une singulière étroitesse d’esprit que de jeter le discrédit sur une démarche aussi géniale. Je m’offusquais plus haut que Macron se soit approprié le discours de Char en faisant fi du contexte : je ne suis décidément pas réceptif aux grands moments surréalistes de notre génial tribun.

    C’est que je refuse qu’on m’endorme, je me méfie d’Hypnos le dieu grec du sommeil. Hypnos est le nom de code du chef de maquis qu’était René Char.
    Macron serait-il le fils d’Hypnos ?

     

    Edouard de Saint-Blimont -Politique magazine

     

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  • Macron : un crime contre l'honneur

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    « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul, l’amour pouvait oser pareil défi… Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants » (Boualem Sansal – 2002) 

     

    Les nouveaux porteurs de valises

     

    On prend les mêmes et on continue. Il fut une époque où les lâchetés, accouplées aux trahisons, ont provoqué la perte de notre empire colonial, à l’issue d’une guerre qui avait été gagnée sur le terrain. L’ennemi n’était pas le peuple algérien mais une minorité d’agitateurs révolutionnaires, financés, manipulés et entrainés par des puissances étrangères (URSS et Chine en particulier) qui ont eu vite fait de nous remplacer dès notre départ.

    Des français n’ont pas hésité à aider et collaborer avec l’ennemi et se faire complices des massacres les plus abjects ; les mêmes qui en 1939 avaient soutenu le pacte germano-soviétique entre l’Allemagne de Hitler et l’URSS de Staline.

    Françoise Sagan avait pu écrire que « le Monde du spectacle et le Tout Paris littéraire furent mis à contribution pour porter les valises du FLN ». Rien n’a changé, ils sont toujours là ceux qui ont pour vocation de représenter l’Anti-France. Le réseau Jeanson est toujours actif.

    "Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile,

    Une tête coupée en fait renaître mille". (Corneille - Cinna)

    Tel Esaü qui perdit son âme pour un plat de lentilles, Macron, pour quelques voix, vient de déclarer la colonisation « crime contre l’humanité ». C’est une insulte intolérable et inacceptable faite à cette œuvre civilisatrice où les meilleurs des français avaient donné le meilleur d’eux-mêmes, une insulte aux pieds noirs qui avaient fait passer ces terre africaines de l’état de misère et de violences tribales à un pays riche, civilisé et heureux. C’est une insulte à tous les harkis qui avaient, depuis des années, compris que le salut de leur pays venait de la France, à laquelle ils ont donné leur fidélité et leur vie. C'est une insulte à la France.

    Peut-on imaginer avoir un chef de l’État, chef des armées, qui à son tour renie, trahit et déshonore ? Il ne lui suffisait pas d’être la marionnette des puissances d’argent apatrides, de ceux qui rêvent de mettre le monde en coupe réglée au profit de quelques-uns et au mépris des peuples et des nations. Il lui fallait en plus cracher sur son pays.

    Nous n’avions aucune raison de voter pour lui. Nous les avons désormais toutes pour le renvoyer manger son plat de lentilles.

    Henri Bec

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  • La leçon politique de Patrick Buisson

     

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    "La démocratie, rien d'autre qu'un pis-aller,une forme

    de résignation, un expédient pour basse époque ?"

     

    La Cause du Peuple.jpg« Il y a quelque chose de particulièrement sinistre dans l'atmosphère qui nimbe les heures crépusculaires d'une fin de règne en régime démocratique. Au sentiment d'inachevé, que souligne l'impuissance à s'inscrire dans le temps long de l'histoire, se mêle la sourde aversion que suscite chez tout esprit épris d'unité la perspective d'être de nouveau confronté au fanatisme mou d'une campagne électorale, au mimodrame d'une guerre civile. Telle est ma fracture intime : avoir développé une expertise au sujet d'un processus dont la résultante collective ne me paraît pas toujours ordonnée au bien commun. Car si l'élection présidentielle est bien ce moment où l'on confronte les projets, c'est aussi le moment où s'accomplit un rituel de séparation qui dresse les Français d'abord en plusieurs factions rivales, puis en deux camps apparemment irréconciliables. Là est la malédiction du nombre abstrait, anonyme, informe, que Victor Hugo résuma en une formule fulgurante : « Je suis le Médiocre immense. [...] Je suis Tous, l'ennemi [...] de Tout. » Là est aussi la critique la plus aiguë de la démocratie : la multitude opposée à l'unité, la fragmentation à l'indivisibilité, le dénombrement contre le rassemblement. Le doute n'habite-t-il pas le système lui-même ? La célèbre sentence de Churchill qui fait de « la démocratie le pire régime à l'exclusion de tous les autres » ne semble-t-elle pas nous dire que, finalement, la démocratie n'est rien d'autre qu'un pis-aller, une forme de résignation, presque un expédient pour basse époque ? Dans le feu de l'action, le gérant démocratique ne se pose que rarement ce genre de question. Sauf à l'heure des comptes. Alors, il vacille, titube, se perd dans une interminable introspection traversée par un fort sentiment d'injustice dès lors qu'il en vient à envisager la défaite. »

    Patrick Buisson

    La Cause du peuple - Perrin - 2016 [Pages 283-84]

  • Nouvelle offensive du totalitarisme à l’école

     

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    L’année 2016 aura vu, entre autres, une nouvelle offensive socialiste contre l’enseignement libre. Sur la suggestion de Mme Vallaud-Belkacem, le gouvernement a pris deux mesures dirigées contre ces établissements…

    – invoquant l’article 14 déciès de sa liberticide loi Egalité et Citoyenneté, adoptée en décembre dernier, il a obtenu du Parlement l’autorisation de préparer dans les six mois une ordonnance instituant un régime d’autorisation remplaçant la simple déclaration actuelle ;

    – par le décret n° 2016-1452 du 28 octobre 2016, relatif au contrôle de l’enseignement dans les établissements libres ou dans les familles, il fait du « socle commun » de connaissances le critère majeur de ladite autorisation. Ainsi, les établissements libres devront aligner leurs programmes et méthodes sur ceux de la « grande maison ».

    Ces mesures ont été adoptées au mépris de l’opposition des établissements privés, de leurs personnels, de la Fédération nationale de l’Enseignement privé, de l’association des parents d’élèves des établissements hors contrat (FPEEI), de l’Association des Maires de France et des parlementaires d’opposition. De plus, afin de s’épargner toute joute parlementaire et d’empêcher le débat de s’installer dans le pays, avec le risque de se trouver acculé au retrait de son projet, comme en 1984, le pouvoir s’apprête à légiférer par ordonnances.

    Belle leçon de démocratie de la part de gens qui n’ont que ce mot à la bouche ! Mme Vallaud-Belkacem inscrit son projet dans le cadre de la lutte contre la radicalisation de la jeunesse.

    Ne feignons pas de ne pas comprendre le dessein réel du pouvoir socialiste. Il ne s’agit pas de lutter contre la radicalisation des jeunes, mais d’assurer l’alignement idéologique, moral et politique de l’enseignement libre sur l’Éducation nationale. Un propos d’une collaboratrice du ministre en dit long : Mme Caroline Beyer affirme que « la liberté de l’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect des valeurs de la République ».

    C’est clair : non le respect de la morale et du droit, mais celui des « valeurs de la République », c’est-à-dire du conformisme de gauche, du politiquement correct qui imbibe toute notre société et enserre les âmes et les cœurs. La radicalisation musulmane importe peu aux socialistes ; ce dont ils se défient, c’est de la morale chrétienne des écoles catholiques hors contrat, de leurs programmes originaux, de leurs pratiques pédagogiques différentes, si loin de l’idéologie universaliste et égalitaire « républicaine ».

    L’actuel ministère aura-t-il le temps de légiférer avant l’élection du printemps prochain ? Et, dans l’affirmative, François Fillon défera-t-il ce qui aura été fait, s’il est élu ? On ne sait, mais assurément la liberté de l’enseignement (quoique inscrite dans la Constitution) ne va vraiment pas de soi dans ce pays.

    Yves Morel

    Politique magazine

  • Le n° 159 de Politique magazine est paru - Un exemplaire magistral !

     

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    Un chef d’État, un vrai !

    C’est ce qu’attend la France. Pas un candidat qui réussit, mais un chef. Et qui sera en mesure de prendre toutes les décisions qui s‘imposent pour le salut de la France.

    Serait-il possible que la France ait un jour un chef de l’État ? D’une légitimité telle qu’elle soit incontestable ? Qu’il puisse être cette personne dont la constitution de la Ve République définit la fonction en son titre II, de l’article 5 à l’article 19 ? Mais voilà : son mode de désignation est aujourd’hui tel qu’il empêche l’exercice correct de cette magistrature parce qu’il porte atteinte à l’esprit même de l’institution.

    La France sans chef

    De l’effroyable chaos partisan que crée, maintenant de manière durable, l’élection présidentielle, avant, pendant et après, peut-il émerger une personnalité capable « d’assurer, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État », « d’être le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités », « de nommer » souverainement « le Premier ministre », « de soumettre au référendum » un projet de loi, « de signer les ordonnances et les décrets » délibérés en Conseil des ministres, sans provoquer immédiatement l’effervescence des factions opposées ; et que dire s’il s’avisait de prendre des mesures extraordinaires qui seraient exigées par des circonstances exceptionnelles ?

    À trois mois de la prochaine élection présidentielle qui mettra fin au calamiteux quinquennat de François Hollande et qui est censée ouvrir une ère nouvelle, n’y a-t-il donc personne pour énoncer avec simplicité cette évidente contradiction qui est au coeur de notre système politique et qui en altère profondément le fonctionnement ? Chacun des candidats, actuels ou futurs – et ils sont déjà nombreux ! – est trop persuadé que son tour viendra une prochaine fois pour vouloir mettre en cause des procédés institutionnellement aussi nocifs. Et les partis qui vivent politiquement et financièrement de ce désordre permanent ne se risqueront pas à en interrompre le cours, la France dût-elle en périr. En France – et parce qu’elle est la France et que son histoire est une leçon en elle-même –, cette situation est plus grave qu’elle ne le serait en aucun autre pays civilisé. Cette chienlit perpétuelle lui est funeste. Pas un Français qui ait le cœur un peu haut placé, pour ne pas le ressentir !

    L’avilissement de la fonction

    Les primaires de la gauche comme celles de la droite ont illustré la vanité et la vacuité de la politique politicienne en France. Quel avilissement ! Ravaler la dignité du chef de l’État à cette comparution devant des jurys de journalistes ! Quel misérable spectacle que celui d’une nation réduite dans son expression à une salle de classe ! Des petits « profs » qui font les savants et qui harcèlent de questions péremptoires de minables élèves qui doivent répliquer à la moindre injonction. Mais la direction de la France ne relève pas d’un concours !

    D’où l’absurdité de tant de paroles et d’engagements : à droite, des palanquées de chiffres soupesées aux balances d’improbables budgets ; à gauche, des palanquées de promesses, de droits à « qui qu’en veut »,  selon la chanson, de faire naître des enfants ou de les tuer à volonté et gratuitement, de mourir, de jouir, de ne plus travailler, jusqu’au revenu universel financé sur le miracle de recettes introuvables. Voilà un futur chef de l’État qui doit dire ce qu’est l’école « républicaine », comment il faut y enseigner, à quel âge l’enfant doit être orienté, mais tout aussi bien comment l’hôpital devrait fonctionner, quel est le périmètre de la Sécurité sociale, ou encore combien de gendarmes, de policiers, de juges, de médecins il convient de déployer sur le territoire. Et chacun de rajouter des précisions, des projets dans son programme, sans jamais s’arrêter sur les vraies causes de tant de gabegies, de pagailles, d’incuries, de désorganisation généralisée.

    Où est le chef de l’État ?

    Qui aura le courage de dire : « Et la France ? » Le vrai chef de l’État s’occupe de la France et de la France seule, ce qui ne veut pas dire isolée. C’est sa mission essentielle. Il assure la politique générale du pays ; il lui donne sa place dans le monde ; il garantit l’ordre intérieur qui permet la prospérité et conforte les libertés réelles. Si le chef de l’État remplit bien sa fonction, les affaires de la France se porteront d’autant mieux ; tout le monde en tirera profit. Comment ces vérités élémentaires ne sont-elle jamais rappelées ? Le chef de l’État n’a pas à répondre à toutes les envies du moindre hurluberlu qui se prend pour un citoyen supérieur, aux réclamations des éternels agités, aux hurlements des groupuscules qui s’imaginent être la conscience avancée du monde et qui ne sont généralement que des instruments de puissances obscures et financièrement vicieuses. Et il n’est pas chargé de répartir les richesses, de juger des bons et des mauvais élèves, de promouvoir l’égalité partout, de changer les mœurs, d’endoctriner le peuple, d’accueillir l’étranger au mépris des intérêts les plus certains du Français, de légaliser à tour de bras les dispositifs qui aboutissent à la destruction des familles, des traditions, des patrimoines, des consciences, de la vie. L’État a usurpé toutes ces fonctions qui justifient le politicien dans ses prétentions ; il se comporte exactement comme une contre-Église, mais totalitaire, ce qu’il est devenu de fait et de droit et ce qui est voulu. Les dernières lois en sont l’illustration. Aucun homme politique n’est vraiment libre par rapport à cette sourde et continuelle pression qui est une oppression. Il ne peut pas parler de la France et à la France ; il est contraint à un langage convenu, ce qu’on appelle des éléments de langage. Pour plaire à qui ?

    C’est une fin de régime

    L’élu de la primaire de la gauche sera confronté, d’une part, à Jean-Luc Mélenchon et, d’autre part, à Emmanuel Macron. Il n’a évidemment aucune chance et il devra se désister, ce qui sera une fin ridicule. Cela a déjà été prévu dans ces colonnes. Aujourd’hui Macron rallie les suffrages ; il se montre plus candidat que tous les autres candidats. Est-ce la marque d’un futur chef de l’État ? Il dit tout et le contraire de tout, autrement dit rien. Ça plaît ! Sauf qu’il se croit et ce n’est jamais bon de trop se croire.

    Fillon, lui, sera attaqué de toutes parts – et ça ne fait que commencer ! – de l’extérieur et de l’intérieur de son parti et, à chaque fois qu’il cédera à quelque chantage, il fragilisera sa position. Il oscillera, au milieu de factions et d’ambitions qui se déchirent, entre la crainte d’être soupçonné de quelques velléités réactionnaires à cause de son électorat premier et la peur de perdre le soutien des puissants à qui il sera forcément redevable.

    Marine Le Pen joue sa partie. Elle a l’avantage d’une position patriotique nette qui plaira de plus en plus à des Français dépouillés de leur nationalité, de leur civilisation, de leur travail, de leur milieu de vie. Mais, à force de réduire son programme, sous l’influence de son entourage, à la seule économie dirigée et assistée, sans tenir compte des aspirations d’une France qui veut revivre spirituellement, elle risque de perdre son souffle dans une guerre impitoyable où, malgré toutes ses protestations, elle sera considérée comme l’Ennemi du genre humain.

    Le plus probable et même le certain, c’est que l’élu de la présidentielle – quel qu’il soit – se trouvera dans une situation de déliquescence politique telle que, même avec une majorité à la chambre, il sera bien en peine de gouverner malgré les rodomontades des campagnes électorales et qu’il suffira de quelques difficultés majeures, dès aujourd’hui prévisibles, sécuritaires, économiques, sociales et surtout financières pour que la question du pouvoir se repose dans toute son acuité.

    À quand la recherche d’une vraie légitimité ? 

    Hilaire de Crémiers

  • A TOUTES ET A TOUS BONNE ANNEE !

    Cathédrale Saint-Nazaire de Béziers

     

    Nul ne peut se prévaloir de sa connaissance de l’avenir qui n’est fait que de craintes et d’espoir.

    Or, les motifs de craintes ne manquent pas. Les menaces sur notre civilisation se rapprochent. Nous constatons tous les jours que le système est incapable d’y faire face et que l’homme providentiel est un mythe addictif qui en a entraîné plus d’un dans des déceptions récurrentes. Les primaires des uns et des autres ont démontré leur vacuité. Il ne faut pas être grand devin pour prédire que les campagnes qui se profilent ne vont pas combler le vide.

    Mais des signes de réaction apparaissent. Les peuples ne sont plus dupes. Fi ! des sondages truqués, des journalistes inconséquents et aux ordres, de la finance mondialiste, des lois liberticides et mortifères, des désinformations de toute nature ! À nous tous de participer et d’amplifier ce grand mouvement de fond.

    « Un peuple, une nation sont des substances sensiblement immortelles ! Elles disposent d’une réserve inépuisable de pensées, de cœurs et de corps. Une espérance collective ne peut donc pas être domptée. Chaque touffe tranchée reverdit plus forte et plus belle. Tout désespoir en politique est une sottise absolue » (Charles Maurras)

    Ce sont les vœux que nous formulons pour notre pays, vous-mêmes et vos familles à l'aube de cette nouvelle année.