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Politique - Page 14

  • Premier et grave couac diplomatique ! Leila Aïchi, la pro-Polisario investie par Macron

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    Les ratés (in ?)volontaires du nouveau président de la République n'ont pas tardé. Alors que nos relations avec le Maroc sont excellentes et que ce pays constitue encore un rempart contre l'islam radical, E. Macron ne trouve rien de mieux que d'investir pour les législatives un soutien du Polisario qui s'acharne à déstabiliser la région avec l'appui de l'Algérie.

     

    Les réactions fusent contre l’investiture par la République En marche! de Leila Aïchi, franco-algérienne, sénatrice MoDem et soutien du Polisario, en tant que candidate à la députation dans la 9e circonscription des Français de l'étranger. Qui est-elle et représente-t-elle vraiment un danger?

    Elle s’appelle Leila Aïchi, elle est Française d’origine algérienne, elle appartient au MoDem (Mouvement démocrate, parti présidé par François Bayrou) et elle a été investie, jeudi 11 mai, comme candidate à la députation dans la 9e circonscription, réservée aux Français de l'étranger (dans 16 pays dont le Maroc) par le mouvement En marche! du nouveau président élu en France, Emmanuel Macron. Ceci, pour le compte des législatives du mois de juin prochain.

    Une investiture qui suscite un rejet unanime au Maroc. Leila Aïchi est un relai diplomatique d'Alger et un soutien au Front Polisario. Même si des rumeurs parlent d’un retrait de son nom, à ce jour, il figure toujours sur la liste des investis aux élections législatives par la République En marche!. «C’est François Bayrou en personne, et dont elle est très proche, qui a imposé sa candidature», précise à le360 une source proche des milieux politiques français. Une décision prise dans l’urgence. Augustin Augier, dont le nom avait été investi dans cette circonscription, a annoncé dans la journée qu’il n’était plus candidat…  «Et un bug de plus. Compte tenu de la grosse colère de François Bayrou contre les premiers choix retenus par En Marche!, il ne fallait pas priver ses amis d’une circonscription gagnable. Ce fut la chance de Leila Aichi», lit-on dans Mondeafrique.

    Ancienne militante d’Europe Écologie les Verts, puis le MoDem il y a 3 ans avant d’intégrer le mouvement d'Emmanuel Macron, Leïla Aïchi est surtout connue pour ses affinités avec le Polisario. Elle s’était d’ailleurs illustrée en 2013 quand, sénatrice de Paris, elle avait amené ses collègues de la commission des Affaires étrangères à organiser un débat sur «les droits de l'homme au Sahara occidental». «Un débat à charge, où des responsables du Polisario et de l’Algérie étaient présents en force. En face, le seul Marocain présent était une journaliste invitée pour couvrir l’événement. Et les discussions se sont limitées au seul sud marocain. Rien n’a été dit sur les droits de l’Homme à Tindouf, ni sur les détournements des aides internationales au profit des leaders du Front Polisario», ajoute notre source. Résultat, un communiqué final où elle prophétise que le Sahara pourrait connaître le même sort que le nord du Mali et dénonce la politique de la France pour «son alignement avec le Maroc».

    Au Maroc comme en France, la mobilisation est à son comble. «Non à l'investiture de Leila Aïchi… Nous demandons à la commission des investitures de En Marche! d'intervenir pour retirer cette candidature contre laquelle les Franco-Marocains s'élèvent et se battront», écrit le militant associatif franco-marocain Ahmed Ghayet sur sa page Facebook. «Il faut dénoncer cette candidature et faire comprendre à En Marche! qu'une telle erreur de débutant ne se répare que d'une seule manière: voter pour le camp adverse», tranche pour sa part Samira Sitaïl, également binationale.

    La candidature de Leila Aïchi est d’autant plus fâcheuse que le Maroc représente le plus gros des électeurs dans la 9e circonscription (plus de 51.109 inscrits sur un total de 152.000, soit le tiers). «Choisir Aïchi, c’est aller vers une défaite», commente notre source. Regroupant les élus français d’origine marocaine, le Cercle Eugène Delacroix n’y va pas non plus de main morte. «Madame Aichi n'a eu de cesse d'entretenir des relations de connivence avec l'insignifiant groupe Polisario en vue de déstabiliser la relation séculaire qui unit la France et le royaume du Maroc… L'annonce de son investiture constitue une faute morale de la commission d'investiture. Elle s'inscrit en total contresens de la dynamique engagée par le mouvement En Marche!».  La polémique ne fait que commencer. Et la résonance de ce qui ressemble à un pas précipité de la République En marche! va sans doute s'amplifier, tant cette investiture ne passe pas.

    Par Tarik Qattab

    Le 360

  • L'Europe fait part à Emmanuel Macron de ses directives

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    Macron est bien le successeur de Hollande. Ses déclarations inconséquentes vont encore nous ridiculiser.

     

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    France 2France Télévisions

    Emmanuel Macron aime l'Europe, et l'Union européenne l'a bien compris. Toutefois, elle a fait comprendre qu'il n'y aurait pas de traitement de faveur. Alors qu'Emmanuel Macron dit dans une vidéo diffusée sur internet vouloir refonder l'Union européenne, les dirigeants de la Commission européenne ont voulu calmer le jeu.

    Des réticences

    Un poste de ministre des Finances de la zone euro serait-il possible comme le proposait le président élu ? "Il faut réfléchir à deux fois avant de se lancer comme un desperado dans cette jungle", lance Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Quid du patriotisme économique européen, également suggéré par Emmanuel Macron ? "L'UE ne peut tout simplement pas se le permettre", assène Jyrki Katainen, le vice-président de Juncker.

    De fortes réticences, et déjà plusieurs rappels à la rigueur budgétaire : Paris doit faire baisser son déficit public de 3,4 à moins de 3 % du PIB. Un objectif réaffirmé à Berlin par la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui la France doit faire des efforts.

  • Une élection en trompe-l'oeil

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    Macron, président élu à la minorité,

    et moins que ça encore…

     

    Pourquoi les journalistes se priveraient-ils d’annoncer la victoire écrasante d’Emmanuel Macron, puisqu’il n’existe aucune presse pour les contredire, et que les rares intellectuels qui le pourraient sont interdits d’antenne.

    Pourquoi les médias, qui pendant des mois ont accusé Donald Trump de ne pas avoir de légitimité, car au vote populaire il a été battu par Hillary Clinton (alors que l’élection repose sur le nombre de grands électeurs et qu’il a remporté, là, une victoire vraiment écrasante), auraient-ils maintenant l’honnêteté de faire le même reproche à Macron, puisque le totalitarisme a supprimé l’honnêteté.

    Pourquoi diraient-ils qu’avec 20 millions de voix, Emmanuel Macron n’est élu qu’avec une minorité de 43%, quand ils peuvent afficher un chiffre autrement plus reluisant de 63%.

    Juridiquement, Macron a été légitimement élu président, reconnaissons-le. Politiquement, il a été battu, écrasé même, disons-le.

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    Sondage IPSOS/SOPRA STERIA

    • De cette petite minorité de 20 millions de Français qui ont voté pour lui, il faut en outre retirer les 43% qui n’ont pas voté Macron, mais on fait obstacle à Marine Le Pen.
    • Cela donne qu’à peine 12 millions de Français – sur 47,6 millions – ont voté pour Emmanuel Macron, que ce soit parce qu’ils pensent qu’il incarne le renouvellement politique (33% selon IPSOS/SOPRA STERIA), parce qu’ils croient en son programme (16%), ou qu’ils aiment sa personnalité (8%).

    Vous me répondrez – et vous aurez raison – qu’être politiquement approuvé par 25% des Français, cela ne dérange en rien la gauche, car il y a belle lurette que la démocratie, lorsqu’elle se dresse en travers de son ambitieux et délirant programme de transformation de l’être humain et de la société, ne lui inspire que la rage de la combattre.

    Il paraît que 61% des Français ne veulent pas donner la majorité parlementaire à Macron. J’ai vécu cela avec Barack Obama. Cela ne l’a pas empêché de détruire l’Amérique par décret et chantage. Je serais le dernier surpris si Macron en fait autant.

    Conclusion :

    Ma fortune est que je ne suis pas impliqué dans la vie politique, je me contente de la commenter pour les lecteurs en manque d’analyses honnêtes.

    N’interpellez pas les Français de droite qui ont voté Macron pour fait obstacle à Le Pen. Ils n’auront, pour se justifier pendant 5 ans, que « vous préfériez Le Pen ? »

    © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  • Marie-France Garaud : pour Marine Le Pen et contre un IVe Reich !

     

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    La vie politique française, parfois tourmentée, surtout en les temps qui nous occupent, offre parfois de délicieux moments de grâce. D’où la sortie, ce vendredi matin, de Marie-France Garaud dans Le Figaro, et non point de Marie-France Garo dans Le Figaraud, qui appelle à voter pour… Marine Le Pen.

    À quatre-vingt printemps largement sonnés, le loup-garaud a donc les crocs toujours bien aiguisés, et pas seulement les nuits de pleine lune. Il y a quelques années, dans l’émission « Ce soir (ou jamais !) », jadis animée par Frédéric Taddeï, elle n’hésitait pas à rappeler que Jean Monnet, père de l’Europe, n’était autre « qu’un agent américain payé par la CIA ». Grand moment de fraîcheur cathodique et de jouissance télévisuelle…

    Gaulliste revendiquée et figure historique du souverainisme, elle ne se contente plus aujourd’hui de renverser la table, mais de dynamiter le salon tout entier : « J’ai le sentiment que monsieur Emmanuel Macron n’a ni amour propre, ni lucidité. Il étale ses faiblesses avec un extraordinaire masochisme. Il a un petit côté chien battu. Il ne respecte pas la France et il est même en train de détruire le support de son existence politique. » Première salve d’avertissement…

    Car ce n’est qu’un début, le meilleur étant à venir : « Macron n’a pas de programme économique. Il ne peut pas en avoir parce que nous ne sommes plus qu’un territoire de l’intérieur de l’Union européenne. Il faut sortir de là le plus rapidement possible, quel qu’en soit le coût, car mieux vaut la liberté que l’esclavage. » Là, on passe du tir de mortier à celui de barrage, juste histoire de préparer la bataille à suivre…

    Réduction ad hitlerum prise à l’envers oblige, voilà maintenant que cette indécrottable chipie retourne à son profit les heures les plus pénibles de notre histoire, telle une chaussette ou une bande molletière, assurant, à propos de la sortie de l’Union européenne : « Il suffit de décider ce que nous voulons. À la fin de la guerre, deux hommes avaient compris cela, de Gaulle et Churchill, qui n’a jamais aliéné les pouvoirs de son pays.  

    Nous assistons à une tentative de domestication des pays européens, nous sommes placés devant l’éventualité d’un IVe Reich. » Bombardements massifs avant offensive terrestre… 

    À propos de l’Allemagne, donc : « La France n’a rien à lui dire. Elle doit sortir de l’Union européenne et ensuite, elle pourra échanger d’égal à égal. […] Nous n’avons plus d’État. Le quinquennat qui s’achève aura été inexistant et je note une carence historique extraordinaire chez nos dirigeants. Aujourd’hui, l’économie et la finance veulent remplacer la souveraineté. » Manu, si tu nous entends, sous ce tapis de bombes à phosphore et à fragmentation…

    D’ailleurs, ce pauvre Petit Chose, qu’en pense-t-elle ? La réponse coule de source : « Mais qui est Emmanuel Macron ? » Apocalypse Now et douce odeur de ce napalm largué au petit matin, ratiboisant tout sur son passage, hormis les quelques chrysanthèmes destinés à fleurir la tombe du sex-toy à la mère Trogneux…

    Marie-France Garaud, jadis vigie pompidolienne et pygmalion de Chirac, parle peu, mais toujours d’or. Il y a, chez cette vieille dame indigne, un je-ne-sais-quoi de réjouissant, quelque part entre la Ma Dalton de Morris et Goscinny et la Bette Davis du All About Eve de Joseph Mankiewicz. Mauvaise comme la gale et teigneuse comme pas deux. À chaque instant prête à sortir la pétoire de son sac Lancel et à tirer dans le tas tout en visant juste. Ainsi, à propos de Marine Le Pen : « Aujourd’hui, elle est la seule candidate qui n’est pas pieds et poings liés devant les Allemands. Manifestement, elle est la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France. »

    D’autres questions ? Non. Évitons, d’ailleurs. Des fois qu’une balle perdue…  

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain

    Boulevard Voltaire

  • Le vibrant réquisitoire de Régis Debray contre Emmanuel Macron

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     Une insoumission résolue à l’ordre libéral-libertaire et post-national

     

    Guyot-Jeannin Arnaud.jpegRégis Debray s’avère un brillant pourfendeur du candidat d’En marche ! Emmanuel Macron. À l’occasion de la publication de son livre ce 4 mai, Civilisation – Comment nous sommes devenus américains (Gallimard), il commente l’actualité de l’élection présidentielle dans la presse.

    D’abord, Régis Debray plante le décor dans Le Monde du jeudi 4 mai lorsqu’il rappelle les deux destinations qui ont le plus profité électoralement à Macron « le patriote » autoproclamé : « Mais où a-t-il obtenu son meilleur score, au premier tour, avec une majorité absolue ? Chez les Français de New York et de la City, patriotes un peu étranges, disons : évasifs. » Une ironie qui fait mouche !

    De la City à la Rotonde, il n’y a qu’un pas que Régis Debray franchit sans hésiter en affirmant qu’il faut empêcher que le monde se défasse, « c’est-à-dire conserver autant que faire se peut l’imparfait du subjonctif, la Sécurité sociale, les poulets de ferme, une vieille méfiance envers les banques d’affaires, plus une tendance invétérée à préférer la souveraineté du peuple à celle du people, des copains du Fouquet’s ou de la Rotonde ». Et d’avouer sincèrement : « Certes, quand on est un bobo, et j’en suis un, on aime mieux le chic rive gauche que le fric rive droite, mais il y a tant de passerelles entre Neuilly et Montparnasse. » Et sur ce que symbolise la fête de la Rotonde : « Et cette fête impudique, sans attendre, avec les vedettes très in du Tout-Paris branché… Allez les ploucs, vous n’avez pas le choix, alignez-vous, et vite ! »

    Mais revenons au résultat du premier tour… S’adressant cette fois-ci à Alain Finkielkraut dans L’Express, Régis Debray constate qu’un vote de classe a eu lieu et auquel correspond une attitude type de l’électorat : « […] Le clivage des classes aura rarement été aussi net. Le Pen : petites villes industrialisées et zones rurales, les paumés [NDLR : un dernier terme un peu condescendant]. Fillon, la bourgeoisie tradi, à Paris, le XVIe et le XVIIe, les satisfaits, vieux patrimoine. Mélenchon : 34 % en Seine-Saint-Denis et à Mantes-la-Jolie, les mécontents qui ont raison de l’être.

    Macron : le haut de gamme aisé, diplômé et heureux » (« L’autre débat de l’entre-deux-tours », propos recueillis par Alexis Lacroix et Anne Rosencher, du 3 au 9 mai).

    Debray fait appel alors à ses souvenirs : « Notre vaillant et futur président a, en effet, réussi une belle synthèse entre la tradition catholique sociale [NDLR : plutôt « démocrate-chrétienne »], Bayrou et Delors, et la ligne protestante, Rocard et Jospin. Cette martingale miraculeuse avait fait défaut à son lointain prédécesseur, Lecanuet, candidat à la présidentielle de 1965, démocrate-chrétien, agrégé de philo, jeune et photogénique, européen et atlantiste qui lui aussi voulait casser le système et remettre, textuellement, “la France en marche” » (Le Monde).

    Il reste à Régis Debray de décrire Macron comme un archétype hypermoderne, une tête de pont du néolibéralisme mutant : « Le néo-protestantisme sécularisé, c’est le substitut culturel du self-made-man […] Le post-moderne estime pouvoir tout choisir de son existence, y compris lui-même, sans fil à la patte. Pas de destin, pas d’appartenance à subir et le moins de passé possible. On préfère le conceptuel au charnel. D’où l’attrait pour une Europe hors-sol, la cité conceptuelle par excellence » (L’Express).

    À l’instar du candidat Mélenchon, pour lequel il a voté au premier tour – même s’il ne partage pas toutes ses vues -, Régis Debray ne tient pas à dire pour qui il votera au deuxième tour. En tout cas, il va lui être difficile de glisser un bulletin Macron dans l’urne. Ses arguments assument une insoumission résolue à l’ordre libéral-libertaire et post-national.

    Arnaud Guyot-Jeannin

    Journaliste et essayiste

  • Lettre ouverte aux catholiques perplexes : "L’enjeu de cette présidentielle est un enjeu de civilisation"

    Golnisch.jpgBruno Gollnisch, député européen, membre du bureau politique du FN et

     

     

    Gannat Pascal.pngPascal Gannat, président du groupe FN au conseil régional Pays-de-la-Loire et membre du bureau politique du FN,

     

     

     

     

    tous deux catholiques pratiquants, publient aujourd'hui cette lettre ouverte destinée aux catholiques :

     

    "À la veille de cette échéance décisive pour l’avenir de notre pays, vous vous interrogez peut-être encore. Au-delà de sa personne, vous n’avez pas de sympathie particulière pour le programme de Monsieur Macron, ni pour l’action passée de ceux qui le soutiennent aujourd’hui, mais vous hésitez à voter pour sa concurrente.

    Peut-être êtes-vous de ceux qui avez cru, en votant pour François Fillon, soutenir des convictions plus proche des vôtres, bien qu’en matière de défense de la vie il se fût empressé de dire que ses convictions personnelles n’auraient aucune conséquence sur son action politique, et d’ailleurs n’en avaient jamais eu. Aujourd’hui les masques sont tombés ; l’intéressé déclare à qui veut l’entendre que la principale cause de son échec est le soutien que lui a apporté « Sens Commun », cette frange de catholiques courageux qui pourtant l’avaient soutenu jusqu’au bout et qui en dépit de la publicité faite sur les faiblesses du personnage, ne l’avaient pas abandonné au milieu du gué, contrairement à ses amis politiques les plus proches, et avaient permis, lors de la grande manifestation du Trocadéro, de maintenir une candidature bien compromise. Dans ces conditions, vous n’êtes évidemment pas tenu, bien au contraire, de le suivre dans un ralliement immédiat et inconditionnel à l’ancien ministre de l’Économie de M. Hollande, dont la veille encore il dénonçait le programme néfaste pour la France.

    Certains aujourd’hui voudraient aussi vous faire croire que le vote en faveur d’Emmanuel Macron est celui de l’ouverture, de la générosité aux antipodes de celui en faveur de Marine Le Pen, représentant le repli, l’hostilité au monde extérieur, l’égoïsme, etc. L’une de vos principales réticences tient peut-être à la volonté de la candidate nationale de restreindre voire d’inverser le courant migratoire : on veut faire croire aux chrétiens que ce serait un manque de charité, une violation du devoir d’hospitalité, la force de la propagande est telle que certains vont le répétant, qui sont de bonne foi.

    N’en croyez rien : le devoir d’hospitalité qui s’impose au chrétien dans sa vie personnelle ne saurait déboucher sur je ne sais quelle obligation de morale politique qui voudrait que l’État, protecteur de la nation, laissât pénétrer sur son territoire quiconque voudrait y rentrer. Car si l’action politique doit dépendre de la morale, la morale politique a ses règles propres, qui sont ordonnées au bien commun. Par exemple : c’est une obligation faite aux chrétiens que de pardonner les offenses qui leur sont faites. Mais que dirait-on d’un État dont les dirigeants, sous prétexte de fidélité à l’Évangile, renonceraient à poursuivre le crime, et à punir les coupables ? On dirait que cet Etat manque gravement à ses devoirs. C’est la raison pour laquelle Saint Paul dit que c’est à juste titre que le prince use du glaive contre les criminels (Romains, 13).

    Au cours des 20 dernières années, la France a accueilli 9 millions d’étrangers. Si beaucoup se sont intégrés, dont souvent les enfants ou petits-enfants sont dans nos rangs, il faudrait être aveugle pour ne pas en voir les conséquences sur la cohésion sociale, sur la montée du communautarisme, sur l’islamisation progressive, mais radicale de bien des secteurs de nos villes, et aussi, sur la progression de la délinquance : en effet, quelle que soit l’honnêteté de beaucoup, si l’immigration n’en est certes pas le seul facteur, elle en est certainement l’un des plus importants. Le déracinement, la perte des repères de la société d’origine, et trop souvent le refus d’accepter ceux de la société d’accueil, sont autant de facteurs qui y prédisposent naturellement. Ceux qui, sous des prétextes humanistes, où sous couvert de générosité, veulent continuer à maintenir cette situation ne tiennent en fait aucun compte des souffrances de nos compatriotes parmi les plus démunis, contre lesquels joue de fait une préférence étrangère, dont le cadre de vie se modifie et qui, sans jamais avoir été consultés sur ce point, deviennent chaque jour un peu plus étrangers dans leur propre pays. Qui ne voit que la situation, si elle perdure, va directement à l’encontre de ce qu’affirme le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, en reprenant l’enseignement de saint Jean-Paul II, à savoir que « la nation possède un droit fondamental à l’existence ; à garder sa propre langue et sa culture par lesquelles un peuple exprime et défend ce que j’appellerai sa souveraineté spirituelle originelle ; à mener sa vie suivant ses traditions propres ».

    Marine Le Pen sait aussi bien que nous la différence qu’il y a entre les véritables réfugiés, comme par exemple les malheureux chrétiens d’Orient, et ceux qui cherchent essentiellement des conditions économiques meilleures. L’enseignement de l’Eglise sur l’immigration n’est pas la préconisation d’un accueil illimité et inconditionnel de « l’autre ». l’Eglise, responsable, pose que l’immigration peut être limitée pour des motifs relevant du bien commun. Or, il est évident que le Front National ne souhaite limiter l’immigration pour d’autres motifs que le bien commun.

    L’accueil d’un million de migrants comme l’a fait l’Allemagne est objectivement irresponsable, comment rendre possible le devoir exprimé par le pape Benoit XVI qu’ont les migrants de s’intégrer à leur pays d’accueil : « Les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale » ? On ne trouve pas dans l’Evangile une ode au multiculturalisme, idéologie prônant la dissolution des identités et des nations dans un monde où les individus seraient « libérés » du joug des normes sociales et culturelles.

    Depuis que le poète Paul Valéry a écrit la célèbre phrase : « Le temps du monde fini commence », le raccourcissement des distances et l’augmentation des communications ont provoqué une plus grande interdépendance entre les nations. C’est un fait, et nous sommes parfaitement conscients des conséquences de ce fait. Mais il ne faut pas confondre cette « planétisation » avec le projet mondialiste : projet économique, politique, moral (ou plutôt amoral), animé par de puissants réseaux financiers, idéologiques, politiques, médiatiques, qui se proposent la négation de toutes les différences et de toutes les identités : ethniques, culturelles, nationales, spirituelles… sexuelles, pour aboutir à un Homme indifférencié, soumis au dogme de la libre circulation indistincte des marchandises, des capitaux et des êtres humains.

    L’Union européenne, mise au service de ce projet, accable de règles, de normes, de contraintes, de charges, cet espace européen, tandis qu’elle l’ouvre à la concurrence sauvage de pays qui n’ont ni règles, ni normes, ni contraintes, ni charges. Sa prétention à régir dans les moindres détails la vie de 500 millions d’européens en a fait une machine à tendance totalitaire, contraire au véritable génie de l’Europe : le continent qui, dans l’histoire de l’humanité, a inventé la liberté et l’égalité des nations. Elle viole allègrement, dans cette perspective véritablement luciférienne, le principe de subsidiarité dont la doctrine sociale de l’Eglise avait fait un élément essentiel du respect des collectivités naturelles. Au nom des droits de l’Homme, mais plus exactement des « droits de l’Homme sans Dieu », elle pratique cette dictature du relativisme que dénonçait Benoît XVI, et dans laquelle se retrouvent toutes les forces politiques qui soutiennent aujourd’hui la candidature de M. Macron. Elle se voue en faveur de la généralisation de l’avortement massif, de la promotion du « LGBT » (lesbian, gay, bi — et trans-sexuel), de la théorie du genre, et demain de l’euthanasie, avec un prosélytisme qui vous stupéfierait si, comme nous, vous aviez accès à ses travaux. Il est urgent d’y mettre un terme et de revenir à une coopération faite de projets communs, de coopération scientifique, culturelle, industrielle ou autre, si possible dans ce cadre, sinon, dans le cadre d’autres coopérations qui, comme Airbus ou Ariane Espace, ne doivent rien au système de Bruxelles.

    Ne croyez pas à la générosité des véritables initiateurs du mondialisme dont aujourd’hui Monsieur Macron est, de fait, le candidat. Sous des dehors « humanistes », il y a la volonté, évidente pour quiconque fréquente les milieux politiques, de porter atteinte aux identités nationales comme à la véritable identité européenne, de peser à la baisse sur les salaires, d’organiser les flux économiques entre une partie du monde travaillant dans des conditions proches de l’esclavage et des îlots de consommation (au moins provisoirement), avec comme conséquence inéluctable l’appauvrissement du plus grand nombre et l’enrichissement sans vergogne de la petite caste qui profite de ces flux.

    Ce n’est d’ailleurs pas en « tiers-mondisant » la France que l’on résoudra les problèmes du tiers-monde, mais c’est, comme l’a proposé Marine Le Pen dans son ambitieux programme en direction de l’Afrique, par une politique de développement différente de celle que l’on a menée jusqu’à présent, qui consistait trop souvent à prendre l’argent des pauvres des pays riches, pour le donner aux riches des pays pauvres.

    Dans votre légitime souci d’universalité spirituelle, ne confondez pas l’égalité ontologique de tous les Hommes avec brassage des populations, et, quoi que l’on vous dise, sachez que la préférence nationale n’est pas contraire à la justice distributive, car il est légitime que les Français soient prioritaires chez eux, comme les étrangers le sont légitimement dans leur propre pays. Rappelez à cet égard les justes propos du Cardinal Feltin, alors archevêque de Paris : « L’Eglise qui proclame que tous les hommes sont frères, corrige l’interprétation erronée qu’on donne parfois à cette fraternité universelle. Elle déclare, en effet, que chacun doit aimer particulièrement ceux qui sont nés sur le même sol que lui, qui parlent la même langue, ont hérité des mêmes richesses historiques, artistiques, culturelles, qui constituent dans l’humanité cette communauté spéciale que nous appelons notre patrie, véritable mère, qui a contribué à former chacun de ses enfants. Elle a droit à un amour de préférence ».

    Nous ne prétendons pas vous imposer un choix électoral au nom de vos valeurs spirituelles, qui sont aussi les nôtres. Toutefois nous osons affirmer que notre projet n’est en rien incompatible avec celles-ci. Rappelons par exemple la « Note doctrinale sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » donnée en 2002 par le cardinal Ratzinger alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et confirmée par lui, alors devenu pape, devant les représentants d’un groupe parlementaire européen en 2007 : « protection de la vie dans toutes ses phases ; reconnaissance et défense de la structure naturelle de la famille — union entre un homme et une femme fondée sur le mariage — ; protection du droit des parents à éduquer leurs enfants ; protection sociale des mineurs ; libération des victimes des formes modernes d’esclavage ; droit à la liberté religieuse ; développement d’une économie au service de la personne et du bien commun ; respect de la justice sociale, de la solidarité et de la subsidiarité ; sauvegarde de la paix ». À cette aune, si le programme de Marine Le Pen vous paraît imparfait, comme toute initiative humaine, celui d’Emmanuel Macron demeure le plus éloigné de ces principes, n’en déplaise au journal « La Croix » et à certains membres de l’épiscopat.

    En effet, ce programme ne va pas à l’encontre des valeurs chrétiennes dont nous connaissons l’importance dans la formation de la civilisation française et européenne. C’est finalement à un véritable retour au réel et au sens commun que nous aspirons légitimement et nous voyons avec espoir se dissiper progressivement la chape de plomb affective et idéologique qui pesait sur une grande partie des catholiques, clercs ou laïcs, et qui, tout en les empêchant de rappeler à temps et à contre temps les vérités enseignées par le Magistère, les incitait au contraire à hurler avec les loups contre les seuls mouvements de résistance politique face à la décadence de notre Europe.

    Vous avez donc le droit de voter « National ». Vous en avez la possibilité, et c’est peut-être l’une des dernières qui vous soient données d’enrayer la décadence de nos mœurs, de notre culture, et de notre Patrie.

    Nous affirmons avec Marine Le Pen que « l’enjeu de cette présidentielle est un enjeu de civilisation » et pour notre part, nous continuerons notre pacifique combat, nous souvenant des paroles de Jean-Paul II qui, il y a 30 ans, lors de sa rencontre à Rome avec le premier groupe de nos députés européens, leur avait adressé ce message :

    « Continuez à vous battre contre la décadence morale de l’Europe ! ».

    Bruno Gollnisch, député européen, membre du bureau politique du Front National

    Pascal Gannat, président du groupe FN au conseil régional Pays-de-la-Loire et membre du bureau politique du Front National

  • Tout sauf Macron

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    DUPONT-AIGNAN A RAISON :

    IL FAUT VOTER MARINE LE PEN

     

    Vaneste.jpegBien sûr que de Gaulle était souverainiste ! C’était l’axe d’une politique qui lui avait fait pratiquer la politique de la chaise vide à Bruxelles, refuser l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun et quitter l’OTAN. Le RPR qui incarnait l’héritage avait, dans ses débuts, maintenu cette ligne en prônant la préférence nationale, et en étant plutôt eurosceptique avec Pasqua et Séguin. Or, par un incroyable renversement de la vérité, qui correspond bien à la post-démocratie à laquelle nous sommes désormais soumis, des gens qui n’ont jamais été gaullistes, ou qui ne le sont plus, osent aujourd’hui injurier, traiter d’imposteur Nicolas Dupont-Aignan parce qu’il a passé un accord avec Marine Le Pen, qu’il soutient désormais pour la présidentielle.

    Cette élection aura été d’un bout à l’autre obscurcie par un brouillard de calomnies et de mensonges. De Gaulle aurait-il pu dire « La France aux Français » ? Telle est la question d’une stupidité abyssale posée sur France 2 à Nicolas Dupont-Aignan. Les journalistes d’aujourd’hui ont remplacé les connaissances et la réflexion par des préjugés et des réflexes. Parce que l’extrême droite a combattu le Général sur le devenir de l’Algérie, le gaullisme serait son adversaire éternel. Non, le général de Gaulle faisait appel à tous les patriotes de bonne volonté. Il y avait des hommes très à droite autour de lui à Londres. D’autres l’ont entouré pour créer le RPF en 1947. D’autres, encore, ont contribué à son retour au pouvoir en 1958. Les Comités de défense de la République qui l’ont aidé à vaincre la chienlit en 1968, et que j’ai fréquentés à l’époque, n’étaient pas précisément des centristes. Quant à ce slogan, il était tellement au cœur de sa politique qu’il n’avait pas besoin de l’énoncer : il le pratiquait. La France aux Français, cela voulait dire deux choses : d’abord que c’était aux Français de choisir leur destin, pas à quelques Français, au peuple français ! Ensuite, cela signifiait que les nations devaient se diriger elles-mêmes, sans être inféodées à des blocs ou à des entités supranationales.

    Dans la confusion mentale qui les habite, certains ont construit un « de Gaulle » illusoire quasiment de gauche, mobilisé pour les droits de l’homme contre l’extrême droite.

    De Gaulle était un patriote humaniste qui pensait qu’il ne fallait pas mélanger des peuples trop différents pour que chaque nation puisse garder son identité et son indépendance. Macron, mondialiste, eurolâtre, immigrationniste, communautariste, qui soumet la politique à l’économie, est aux antipodes du gaullisme. En revanche, les idées défendues par le Front national sur ces questions sont, évidemment, compatibles avec le gaullisme.

    Les Français sont devant un dilemme auquel l’oligarchie régnante les a conduits par ses manœuvres. Élire Macron serait couronner le bilan d’un quinquennat désastreux qu’une manipulation politicienne aurait ainsi sauvé. Ce serait poursuivre l’effacement de la France et la destruction de ses bases les plus solides, comme la famille. Ce serait faire entrer à l’Élysée le candidat de Bergé…

    La machine de diabolisation du Front national est à nouveau en route. Elle ne vise pas l’intelligence, mais procède par suggestions, elle suscite le réflexe plus que la réflexion. Le comportement des élus de ce parti ne pose cependant plus de problème. En revanche, les positions économiques, sociales, sociétales de Mme Le Pen ne sont pas satisfaisantes. Elles ne mettent pas fin à la dérive suicidaire d’un État-providence à bout de souffle et annoncent, avec l’Europe, une rupture brutale qui ne pourra pas être réalisée sans conséquences néfastes pour le pays. La France n’est pas le Royaume-Uni. Qu’il faille revenir aux monnaies nationales et reconstruire l’Europe sur d’autres bases est un objectif souhaitable, mais qu’on doit envisager de manière réaliste. Il semblerait que l’accord passé entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen aille, sur ce point, dans la bonne direction. Les élections législatives doivent, de toute manière, permettre de recomposer la droite en l’appuyant sur ses valeurs authentiques, en la délestant des opportunistes prêts à toutes les compromissions. Elles seront décisives !

    Christian Vaneste

    Boulevard Voltaire

     

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    Les français ouvrent les yeux et ne craignent plus de dire tout haut ce qu'ils pensaient autrefois tout bas. Voici une lettre de lecteur du "Salon Beige" qui illustre leur réalisme et leur courage. Un véritable espoir de patriotisme et de retour à la France de toujours se lève. Ne laissons pas passer la chance.

     

    "Bonjour Cher Monsieur,

    Dimanche dernier fût le Munich des « républicains ». Moins de deux minutes après la défaite François Fillon se prosternait devant la dictature socialiste et faisait allégeance à ceux-là même qu’il accusait d’être, via un « cabinet noir » , à l’origine de ce qu’il appelait un « coup d’état contre la démocratie ».

    Ceux qui accusent aujourd’hui Nicolas Dupont Aignan de trahison et de collabos se sont tous soumis au dictat de la mediatico-socialisto bien pensance prônant justement un gouvernement de collaboration avec les LR et Macron (qui est soutenu par la sinistre Taubira, Cohn Bendit Cohen, Robert Hue et l’apprenti dictateur Emmanuel Valls).

     Ces gens qui n’ont de mot à la bouche que « De Gaulle » et qui s’auto – déclarent héritiers des résistants de la guerre de 1940 me dégoutent désormais car ils ne sont que l’humiliante image d’une France de l’abandon, de la corruption, de la trahison et de la capitulation. Le pire c’est que leur motivation unique est d’obtenir une pitance éventuelle par les fossoyeurs socialistes que représente Macron aujourd’hui.

    J’admire le courage de Monsieur Dupont Aignan, d’être digne et droit dans les circonstances dramatiques que traversent notre pays. J’ai adhéré ce matin à Debout la France pour vous soutenir (à mon humble niveau) car vous savez parfaitement que depuis hier soir Monsieur Dupont Aignan vous  allez devenir l’aversion du système médiatico-politique et que vous allez rejoindre le camps des «  mauvais français » pour subir la haine, le mensonge, l’insulte de ceux qui essayent de sauver leurs fesses ( comme disait Marion Maréchal Le Pen).

    Grâce à l’action et à la décision de Monsieur Dupont Aignan et de toute l’équipe de Debout la France le combat des capitulards est, à mon sens définitivement perdu. En effet je suis persuadé qu’hier soir sur France deux, un grand mouvement de résistance, ou plutôt, un grand « conseil national de la résistance patriotique » vient de se créer. Le 9 novembre 1989 le mur de l’est est tombé, le 28 avril 2017 le mur de la honte médiatico-politico -bienpensante française vient également de tomber."

  • Le Front National et la Résistance française, une histoire méconnue

    FN-Résistance.jpg

    A une dizaine de jours du second tour des élections présidentielles, le Front National est, une nouvelle fois, embarqué dans une polémique médiatique autour de la question de la Seconde Guerre mondiale. Cette fois-ci, c’est au tour de Jean-François Jalkh d’en faire les frais. Le vice-président et député européen doit faire face aujourd’hui à des accusations de négationnisme. Des accusations qui interviennent alors que celui-ci était pressenti pour prendre la présidence temporaire du parti depuis le choix de Marine Le Pen de ne pas occuper ce poste le temps de l’élection présidentielle.

    Cet article lu sur le site Lenga d'oc info permet aussi de comprendre pourquoi Nicolas Dupont-Aignan, en tant que gaulliste, n'est pas effrayé par un ralliement vers Marine Le Pen :

    "Si le parti de Marine Le Pen est présenté régulièrement par ses adversaires comme un parti de « collabos », il ne faut pas oublier que le Front National a compté dans ses rangs, et depuis sa fondation, de nombreux résistants et déportés dont voici quelques noms célèbres :

    Maître Jean-Baptiste BIAGGI, avocat, ancien député de Paris, ancien conseiller régional de Corse, ancien maire de Cagnano (Corse), officier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 1939-1945, médaille de la Résistance.

    Rolande BIRGY, ancienne de la JOC (1928), membre du Sillon catholique (1930), de la CFTC (1929) et du MRP (1945), résistante (Réseau Valette d’Osia), croix du Combattant volontaire de la résistance, Yad-Waschem (titre de « Juste » décerné par l’Etat d’Israël, en 1984), membre de SOS Tout Petits.

    Jean-Charles BLOCH, Croix de Guerre, Président du comité des Français Juifs.

    Roger BLOCH (Var), commerçant (ER), Croix du combattant 1939-1945, médaille des opérations de sécurité en Algérie, Reconnaissance de la Nation pour faits exceptionnels, ancien conseiller municipal de Toulon.

    Nicole de BOISGUILBERT, médaille de la Résistance.

    Claude BRABANT (Cher), ancien combattant, réfractaire au STO, évadé de France (1943), agriculteur-éleveur, maire (H) d’Annoix (30 ans), père de 7 enfants, chevalier du Mérite agricole.

    Jean-Louis de CAMARET (Vaucluse), Médaille militaire, Croix de Guerre 39-45 avec citations, Croix du Combattant volontaire de la Résistance, ancien membre des réseaux de la France combattante et des FFI, médaille d’argent de la Ville de Paris.

    Camaret Michel de.jpegMichel de CAMARET, ambassadeur de France, député Front National au Parlement européen (1984-1987), Compagnon de la Libération.

    Michel CARAGE, Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 39/45 (6 citations), Médaille Coloniale avec agrafes « AFL » « Fezzan-Tripolitaine » « Tunisie », Médaille des Blessés, Médaille des Services Volontaires dans la France Libre, Presidential Unit Citation (USA), Officier du Nicham Iftikar (Tunisie).

    Colonel Maurice CATALAN (Charente-Maritime), certificat national d’appartenance aux FFI, père de 6 enfants, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, croix de guerre des T.O.E., croix du combattant et diverses décorations étrangères, candidat FN Cantonnales en 2004 à La Rochelle.

    Roger CHADUC (Haute-Loire), retraité des finances, combattant volontaire de la Résistance, candidat FN Cantonnales en 2004 à Blesle.

    Albert CHAMBON, ancien ambassadeur de France, grand Officier de la Légion d’honneur, médaille de la Résistance, ancien déporté.

    Commandant CHALLE, Commandeur de la Légion d’Honneur (dix citations), pilote à Normandie-Niémen.

    Capitaine de Vaisseau (H) Pierre CHESNAIS (Var), officier de la Légion d’honneur (6 citations), croix de guerre 1939-1945 et T.O.E., croix de la valeur militaire, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille de la Résistance, médaille des services volontaires dans la France libre.

    Gilbert DEVÈZE, grande figure de la Résistance qui rejoint Londres en 1940, Ancien député européen Front National en 86.

    Jacques DORÉ, Adhérent au Front National depuis 84, Membre du Comité Central, Secrétaire national aux français de l’étranger, Directeur de cabinet aux affaires étrangères, Croix de guerre, Médaille des Déportés, Médaille des Evadés, Croix du combattant de la Résistance, Croix de la France libre.

    Pierre DUFOUR, Ancien Conseiller régional FN de Seine-Saint-Denis, engagé volontaire à la 2ème DB.

    Ghislaine de FIQUELMONT, première Française entrée à Metz le 19 novembre 1944, dans les rangs du XXe Corp d’armée américain.

    Edouard FONTANA (Val-de-Marne), président de Chambre (H) à la Cour d’appel de Paris, Croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille de la France libre, candidat FN législatives 2002 et sénatoriales 2004 (Val-de-Marne).

    Édouard FRÉDÉRIC-DUPONT, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance, Député (1986-88) sur la liste « Rassemblement national » conduite par Jean-Marie Le Pen.

    Robert HEMMERDINGER, médaillé de la Résistance, médaille de la France Libre, Croix de guerre, Président du Comité National des Français Juifs, Ancien Conseiller Régional FN d’Ile-de-France (1992-1998), Commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite.

    Holeindre Roger.jpgRoger HOLEINDRE (Seine-Saint-Denis), Membre fondateur du Front National, Vice-président du Front National, résistant, écrivain, grand reporter, ancien député de Seine-Saint-Denis, conseiller régional d’Ile de France, Médaille militaire, Croix de Guerre des T.O.E., croix de la Valeur militaire.

    Robert JACOB dit LUZIE (Corse), officier ER, officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, Médaille militaire, croix de guerre (10 citations).

    Serge JEANNERET, Croix de guerre 1939-1945, Croix du combattant volontaire de la résistance. Fondateur du FN en 1972, il le quitte en 1975 pour devenir directeur de cabinet de Bernard Lafay, Ministre du gouvernement Chirac. Son épouse Germaine Jeanneret est candidate aux élections législatives de mars 1973 à Paris.

    Augustin JORDAN (Paris), ancien ambassadeur, Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre 1939-1945 (4 citations), Membre des premiers SAS, Military Cross (GB), Commandeur du Mérite Allemand.

    Jacques LAFAY, Adhérent au Front National depuis 84, Membre du bureau politique, conseiller national à la santé, Officier de la légion d’honneur, Croix de guerre 39-45 ( 5 citations), Croix du combattant volontaire de la Résistance.

    Robert LIMONDIN (Seine-Saint-Denis), ancien combattant 1939-1945, prisonnier de guerre (1940-1945) en Prusse orientale.

    Francis MASSART (Gironde), combattant volontaire de la Résistance, interné-résistant, évadé, Croix de Guerre 1939-1945, chevalier des Palmes académiques.

    Chef de Bataillon (H) Charles MET (Sarthe), ancien président du directoire de la Société laitière de Normandie, vice-président du Cercle national des Combattants, commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre 1939-1945 et des T.O.E., valeur militaire, Candidat FN législatives 1997 (2e circonscription Sarthe), Candidat FN Européennes 2004 (région ouest).

    Jean NICOLET (Hauts-de-Seine), retraité de la Police nationale, conciliateur judiciaire (H) de la cour d’Appel de Paris, médaille d’honneur de la police nationale, Croix du Combattant 1939-1945, médaille commémorative 1939-1945.

    Général Georges NOËL (Yvelines), de l’Armée de Terre, grand invalide de guerre, officier de la Légion d’honneur, Médaille militaire (1944), commandeur de l’ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, croix de la valeur militaire.

    Professeur Jacques ROBICHEZ, professeur à la Sorbonne, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, ancien président du Conseil scientifique du FN.

    Professeur Pierre ROUTHIER (Haute-Marne), ancien élève de l’Ecole normale supérieure, professeur émérite de géologie à l’Université Pierre et Marie Curie, chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 1939-1945.

    Albert SAUVANET (Hérault), officier de cavalerie, ancien cadre supérieur des industries mécaniques et métallurgiques, officier de la Légion d’honneur (5 citations, 2 blessures), médaille des évadés, combattant volontaire de la Résistance, chevalier du Mérite agricole.

    Lieutenant Colonel Marcel TIBERGHIEN (Nord), ancien de Jeunesse et Montagne (centre-école, maquis Renaud (Thollon) et CR6), puis Rhin et Danube, officier de l’ordre national du Mérite, Croix de Guerre 1939-1945 (2 citations).

    Pierre TINSEAUX (Var), engagé volontaire 1939-1945, ancien de la division Leclerc, conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

    Pierre SAILLY, candidat aux municipales de Saint-Cyr-sur-Mer, ancien déporté à Buchenwald, le Struthof et Dachau.

    Pierre SERGENT, Résistant dans le réseau Vélite-Thermopyles avant de rejoindre un maquis en Sologne, Ancien député Front National (1986-1988), Ancien officier.

    Jean VALETTE d’OSIA, général de Corps d’Armée. Commandant du 27e B.C.A. de 1940 à 1942, chef militaire de Haute-Savoie en 1943 jusqu’à son arrestation en septembre 1943, évadé puis passé à Londres et Alger en 1944. Grand Croix de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 14-18, T.O.E., 39-45., fondateur du maquis des Glières, Grand Croix de la Légion d’Honneur président du Comité de soutien à la candidature de Jean Marie Le Pen.

     

  • Mise au point nécessaire et bien venue

     

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    Mise au point historique de Vincent Tournier,

    maître de conférence de science politique

    à l’Institut d’études politiques de Grenoble.

     

    "Le nationalisme, c’est la guerre", ne cesse de répéter François Hollande, maintenant suivi par Emmanuel Macron. Cette convergence dans la condamnation du nationalisme n’est pas surprenante en ces temps d’intégration européenne et de montée du FN. Mais elle est malgré tout inquiétante tant elle témoigne d’une vision simpliste de l’histoire. Associer le nationalisme à la guerre est terriblement réducteur, et même totalement faux. La guerre est un phénomène ancien, sans doute éternel dans l’histoire humaine, alors que le nationalisme est très moderne puisqu’il émerge avec les Lumières et la Révolution française.

    Le terme même de « nationalisme » date de 1798. A cette époque, les guerres sont d’ailleurs surtout attribuées à l’ambition des Princes et aux intérêts des castes dirigeantes, alors que les peuples sont vus comme sages et pacifiques. Aujourd’hui, le raisonnement a basculé : les élites sont vues comme une source de paix alors que les peuples sont considérés comme un problème. C’est un signe supplémentaire de la crise que connaît l’idée démocratique dans l’Europe contemporaine.

    Mais réduire la guerre au nationalisme revient à ignorer que les guerres ont des causes multiples, variables selon les époques. Ces causes mêlent le pouvoir, l’économie, les intérêts, la religion. Le nationalisme n’est pas en lui-même un facteur de guerre : la Suisse ou la Finlande, pourtant très nationalistes, ne menacent personne. En fait, le nationalisme ne devient un facteur de guerre que lorsqu’il s’est accompagné d’une logique impérialiste d’expansion territoriale ou, surtout, sur une volonté de regroupement des minorités nationales éparpillées, comme ce fut le cas pour la guerre de 1914, laquelle avait davantage à voir avec l’impérialisme allemand qu’avec le nationalisme français.

    Et puis, tout de même : comment peut-on sérieusement soutenir que le nationalisme c’est la guerre, alors que la France est aujourd’hui menacée par un phénomène (l’islamisme) qui se caractérise justement par la négation des nations au nom d’un projet d’unification universelle autour d’une communauté religieuse ? (...)

    Les « nationalistes » remplacent les « fascistes » dans la détestation sociale. Le nationalisme, voilà l’ennemi. Or, le nationalisme n’a pas du tout les mêmes caractéristiques que le fasciste, notamment dans son rapport à la démocratie. Faire du nationalisme le mal absolu, c’est justement oublier que celui-ci a été la condition d’émergence de la démocratie moderne.

    La démocratie ne peut en effet exister sans un demos, sans un peuple qui partage une langue, des valeurs, une volonté commune. Aujourd’hui, certains pensent qu’il est possible de créer une démocratie post-nationale. Or, c’est un pari pour le moins audacieux car rien dans l’histoire ne permet de justifier cette thèse. Les philosophes des Lumières en étaient même arrivés à la conclusion inverse, à savoir que les empires plurinationaux ne sont pas compatibles avec la démocratie car la coexistence de plusieurs peuples nécessite d’avoir un pouvoir central autoritaire. Le « Printemps des peuples » a précisément marqué la volonté d’émancipation des nations contre la prison impériale.

    Faire du mot nationalisme le point de polarisation des clivages fait donc courir un risque majeur : celui de renier tout un pan de notre héritage démocratique. En somme, en voulant se débarrasser de ce qu’on tient pour la source de tous nos maux, on risque de jeter le bébé avec l’eau du bain.

  • Le bobo Macron et ses "jeunes soutiens", symboles de l'Antifrance

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    La "gueule" du renouveau proposé par Macron

     

    Après les catastrophiques cinq dernières années, qui ont montré de quoi étaient capables des idéologues obtus accouplés à des énarques incompétents, le parti socialiste s'est posé la bonne question : comment rester au pouvoir avec un tel bilan ?

    Ainsi est née l'idée de la fabrication d'un candidat qui serait issu du sérail et dans le même temps donnerait l'impression de se détacher de cette gauche en faillite, pour rallier à lui tout ce que le pays compte de bobos, de crédules et d'ignorants, ce qui, en effet, pouvait constituer une importante base de départ.

    Il fallait également qu'il soit compatible avec l'ensemble des ligues de vertu qui n'ont pour seules pensées et seul catéchisme qu'un salmigondis d'expressions indigestes, telles que "le vivre ensemble", "les droits de l'homme", "les valeurs de la République, et " les heures les plus sombres de notre histoire", autant de formules concrètes ayant une incidence directe sur les intérêts et la sécurité des français !

    Il était de même indispensable de respecter les souhaits ou les injonctions de ceux qui mènent le monde, cercle Bilderberg, Trilatérale, loges diverses et variées, finance internationale anonyme et vagabonde ...

    Enfin, la mise en œuvre de cette grossière stratégie satanique exigeait la complicité bienveillante de la quasi totalité de la presse, ce qui ne fut pas difficile à obtenir, celle-ci étant soutenue et financée par les précédents. Qui paye commande.

    La recherche de la perle espérée ne fut pas non plus très compliquée, chacun pouvant, dans son propre giron, présenter une marionnette susceptible de répondre à ces critères. C'est finalement le candidat d'Attali, découvert chez Rothschild ("mon adversaire c'est la finance" disait celui auquel il s'est rallié), qui a été retenu. Et c'est ainsi que nous avons, de plus en plus souvent depuis plusieurs mois, aperçu sur les premières de toute la presse, un jeune homme sans grande personnalité, à la fois beau parleur, ignorant, léger et irresponsable, le type parfait de la carpette obéissante.

    Le numéro de cirque que nous subissons depuis des mois pourrait être repris  par les meilleurs chansonniers, qui doivent d'ailleurs y puiser une inspiration inépuisable. Tout cela en effet ne serait que comique si le sort du pays n'était pas en jeu, dans un moment où la bascule dans le camp ennemi est imminente. Les collaborateurs de cette espèce et tous leurs affidés devront, un jour, rendre des comptes.

    Quand il qualifie la colonisation de crime contre l'humanité, tout en lui reconnaissant des éléments de civilisation (on a ainsi appris qu'un crime contre l'humanité comportait des éléments de civilisation - Hitler et Staline n'en demandaient pas tant !), quand il réprouve l'humiliation faite à la Manif pour tous, pour approuver la PMA quelques heures après, qu'il se dit socialiste à la radio et non socialiste au Puy du Fou, favorable à la dépénalisation du cannabis tout en souhaitant un renforcement des contrôles ... (il y en a des pleines vidéos que chacun a pu visionner), son indigence en matière politique apparaît au grand jour. Mais c'est le propre de ces représentant du pays légal de prendre le pays réel pour un ramassis d'imbéciles. Gare à l'effet boomerang !

    Avec des phrases comme :"C’est le printemps, le printemps sera à nous, il faut penser printemps" ou "Les Français ont du talent et du potentiel qui n’attend que d’être reconnu pour partir de l’avant" on peut s'attendre au pire.

    Espérons que les français, qui ne disent rien mais n'en pensent pas moins, feront exploser cette bulle artificielle. Sinon, comme disait Bainville "on aura les conséquences".

    Henri Bec

  • Macron : l'essence de l'escroquerie politique

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    Comment Macron

    a dragué toutes les minorités,

    l'une après l'autre

    Un article de Capital

    Le candidat d’En Marche reprend à son compte la recette qui avait permis, en 2012, à François Hollande, de réunir dans l’isoloir les bobos des métropoles et les habitants des cités de banlieue. L’édito de Patrick Fluckiger.

    A Orléans, il célèbre Jeanne d’Arc… non sans narcissisme, puisque son discours est un long parallèle entre le destin de la Pucelle et sa propre trajectoire. Au Puy-du-Fou en Vendée, il s’affiche avec le très droitier Philippe De Villiers, parangon du roman national. Mais à Alger il accuse la France coloniale de « crime contre l’humanité » et à Lyon, il affirme qu’il « n’y a pas de culture française », seulement « une culture en France » qui est « diverse ».

    Dans L’Obs il déplore que les adversaires au mariage pour tous aient été « humiliés ». Mais dans son programme, il veut aller plus loin encore en ouvrant aux lesbiennes le droit à la procréation médicale assistée (PMA). Ce que François Hollande avait prudemment évité pour ne pas provoquer (et humilier à nouveau ?) les opposants.

    Lors du débat sur TF1 il s’attaque vivement à Marine Le Pen qui s’en prend au burkini. Tout en précisant que « le burkini est un problème » et que certains arrêtés municipaux antiburkini étaient « parfois justifiés ».

    Segmentation des cibles

    En bon candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron s’adresse à tous les Français. Mais il le fait à sa manière : non pas comme un De Gaulle sublimant la Nation une et indivisible mais à l’inverse, en segmentant minutieusement ses cibles. Les catholiques, les musulmans, les femmes, les minorités sexuelles : il y en a pour tout le monde… successivement.

    Le think tank Terra Nova, proche du Parti socialiste, avait formalisé cette stratégie en 2011, en prônant la constitution d’une majorité « progressiste » par l’amalgame de toutes les minorités possibles et imaginables. Voyant partir l’électorat ouvrier de plus en plus massivement vers le Front National, Terra Nova conseillait, non sans cynisme, au candidat socialiste de 2012 de faire une croix sur ce vote traditionnel de la gauche et de s’appuyer sur des électorats ciblés façon « marketing » : les enfants d’immigrés, les jeunes, les minorités sexuelles et religieuses, les femmes.

    L'alliance des bobos et des banlieues

    François Hollande avait parfaitement appliqué la stratégie terranovienne en 2012, en réalisant notamment l’alliance inattendue des bobos des métropoles et des habitants des cités de banlieue. La gauche, pourtant loin d’être majoritaire dans le pays, raflait la mise comme l’avait raflée en 2008 aux Etats-Unis un Barack Obama qui avait réussi, lui aussi, à segmenter les électorats. Les noirs, les hispaniques, les musulmans, les homosexuels, les femmes avaient massivement voté pour le premier président métis.

    Aujourd’hui, le candidat socialiste ne peut plus refaire le coup : Benoît Hamon traîne comme un boulet le bilan du quinquennat (il s’en plaint) et, au sein de ce bilan, le mariage homosexuel, qui a mis fin au mythe de l’alliance des « progressistes ». Ca, il n’en souffle mot. On a beaucoup écrit sur l’opposition des catholiques au mariage pour tous, mais celle des musulmans est au moins aussi profonde. Et elle ne se restreint pas à une minorité, comme chez les catholiques…

    Devenir milliardaires

    Hamon plombé, c’est donc Macron qui reprend (avec brio) la stratégie de Terra Nova. Il sait parler aux bobos, bien sûr, et tout autant aux jeunes des banlieues. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires », explique-t-il en janvier 2015 depuis le salon high-tech de Las Vegas. Rien que le mot milliardaire, soigneusement choisi, fait tilt, tout particulièrement dans les cités où le chômage règne en maître. Et Macron refait tilt chez le même électorat des cages d’escalier quand il désapprouve « l’humiliation » imposée aux opposants au mariage pour tous. Bien sûr, il n’oublie pas l’association LGBT pour autant, et jure quelques jours plus tard : « La communauté homosexuelle trouvera toujours en moi un défenseur. » Il vient de cocher toutes les cases du sceptre sociétal…

    La volonté de ne fâcher personne risque parfois de mécontenter tout le monde. François Hollande en sait quelque chose. Emmanuel Macron, s’il est élu, pourrait vite en faire l’expérience et d’abord sur la « mère des réformes », le marché du travail. Il promet – comme Hollande – de favoriser le dialogue social, tout en annonçant qu’il passera par des ordonnances pour simplifier le code du travail et pour rendre la loi El Khomri « beaucoup plus radicale ». La carotte et le bâton, mais attention : tenu par une main gantée de velours. Toujours est-il que le 49-3 si contesté sous Valls pourrait passer pour une aimable taquinerie face aux ordonnances d’Emmanuel Macron.

    A propos de Hollande, Martine Aubry avait lancé : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. » Avec Macron, le loup est déguisé en mère-grand, comme dans le Petit chaperon rouge.

    Patrick Fluckiger, journaliste, sillonne la vie politique depuis 40 ans. Il fut notamment rédacteur en chef adjoint du bureau parisien des journaux du groupe EBRA (L'Est républicain, Dernières Nouvelles d'Alsace, Le Progrès...). Il a également signé les éditos politiques du quotidien l'Alsace de 2000 à 2012.

  • Cet homme est dangereux ...

     

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    La nouvelle coqueluche des médias et, hélas, de 21 % des Français – si l’on en croit les sondages -, a l’incroyable pouvoir d’effacer sa vie passée, profitant de notre mémoire courte et de la complicité universelle de la presse. Car, enfin, comment ce sourire d’angelot habillé par quelque grand couturier peut-il à ce point effacer le passé d’un Emmanuel Macron ?

    Lui qui s’affirme n’être ni de gauche, ni de droite, ni sans doute du centre et surtout pas socialiste, lui qui fut secrétaire général adjoint de François Hollande puis ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, et participa à la chute de la maison France, lui qui, de meeting en meeting, nous promet le paradis et se moque de la France comme du peuple français, le voilà au pied du perron de l’Élysée.

    J’ose espérer que ce même peuple « qu’il aime comme sa femme Brigitte » saura se ressaisir, qu’il aura un ultime sursaut, un éclair de lucidité dans l’isoloir. Car, enfin, qui est Macron ?

    Il est, pour faire court, la marionnette de Jacques Attali qui, en découvrant le côté beau gosse du personnage, l’a poussé dans les bras de François Hollande, espérant ainsi en faire un poulain bien frais pour sauver des griffes de Fillon ou de Marine, la mondialisation, le pouvoir de la finance et l’élite de l’industrie.

    L’imposture du golden boy Macron a été démasquée par « Le Petit Journal » et Bernard Asselineau dans un sujet à voir absolument sur YouTube. On y apprend que son clip de campagne a utilisé une partie du clip de Bernie Sanders, faisant passer pour de bons petits Français quelques Américains ! Asselineau y décrypte le discours vide de sens de ce candidat « marionnette » du style : « Les Français ont du talent et du potentiel qui n’attend que d’être reconnu pour partir de l’avant. » Un charabia qui nous a été offert à Lyon, pendant une heure, sur toutes les chaînes d’info, à tel point que les milliers de jeunes gens qui étaient venus l’écouter semblaient être tombés sous le charme d’un gourou, énonçant des mots n’ayant souvent aucun sens et qui, professés avec la diction d’un curé, semblaient être le summum de la béatitude…

    Et que dire de cette réunion à Clermont-Ferrand où, comme un prophète, il répéta plusieurs fois avec un air éberlué : « C’est le printemps, le printemps sera à nous, il faut penser printemps. » C’est sûr que voilà un programme.

    Mais que dire de la réalité de ce qu’il a réalisé comme ministre ou comme numéro 3 de l’Élysée ? Qu’il a vendu Alstom Energie à General Electric, mettant des centaines de Français au chômage. Qu’il a permis à son nouvel ami Patrick Drahi de pouvoir racheter SFR, devenu Numericable, et qui, désormais, avec son empire de la presse écrite, fait une campagne inouïe pour Macron. Qu’il n’ait pas été indifférent à la nomination de Mathieu Gallet à la place enviée de patron de Radio France atteinte de macronite aiguë.

    Avec les médias à sa botte, il sera difficile de savoir qui finance les millions d’euros que coûte la campagne de ce candidat, qui s’affirme être hors système, mais qui en est issu, qui en est même la créature. Il sera difficile, durant les dix semaines qu’il nous reste, de se refaire une opinion authentique sur le personnage. De réaliser que le vide de son discours tend à nous endormir, nous le peuple de France, afin de mieux veiller sur les intérêts de ceux qui l’on créé.

    Ce n’est plus « Allons enfants de la patrie », c’est « En marche toute », ce qui est curieux pour un homme qui avait déclaré que « passer par l’élection est un cursus de l’ancien temps »

     

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    IL NOUS AURA AU MOINS PRÉVENU !

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