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le pays réel - Page 2

  • Il sait de quoi il parle

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    L'expérience de Philippe e Villiers, sa participation au gouvernement de Giscard, sa connaissance de l'histoire en font un témoin privilégié.

    Il s'exprime régulièrement sur les chaines de télévision avec un succès renouvelé.

    On se souvient que le clan Ménard l'avait fait venir à Béziers avant que les vestes se retournent… plusieurs fois. Lui n'a pas changé !

    Écoutons-le avant de le regretter :

    "Il faut que tous les Français comprennent que nous sommes au bord du gouffre.
    A la France qui veut rester la France, je dis ceci :
    Ne vous laissez plus intimider.
    Ne vous laissez plus culpabiliser.
    Ne vous laissez plus désigner par les incendiaires et les démolisseurs"

  • C'est l'unanimité !

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    Un florilège de commentaires repris des réseaux sociaux

     

    ATTENTION À L’INTOX !

    Ce matin 18 juin, sur France Bleu Hérault, #Ménard n’a pas donné de consigne de vote pour l’élection législative. Dans la 6e circonscription ne soyons pas dupes. Attention à l'intoxication de ce spécialiste de la propagande tortueuse : il suit toujours la direction des vents ! En sous-main, il bataille ferme pour faire élire son épouse et son faux-semblant ne doit pas nous tromper même s’il laisse croire qu’il ne veut pas s’associer à la défaite électorale de sa candidate préférée.

    Électrices, électeurs du Biterrois, dès le premier tour du 30 juin, ne vous laissez pas gruger : votez pour le RN, votez pour Jordan BARDELLA et sans aucune hésitation votez Julien GABARRON !

    Jacques Nain

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    Bonsoir, quand Mr. Ménard participait aux débats, surtout sur BFM, on se demandait qu'y il soutenait vraiment il y avait de quoi perdre son latin.

    Pinjon Michel

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    Dans le Biterrois, sur la 6e circonscription, Emmanuelle MÉNARD a engagé une démarche strictement personnelle, sans véritable programme et sans perspective sérieuse pour l’avenir de la France. Inféodée à la Macronie, elle n'est plus crédible ! Il faut un grand gouvernement d’Union Nationale en vue de redresser le pays.

    Jean-Paul Radut

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    Pour Emmanuelle MÉNARD, suppléante Nicole ZÉNON, conseillère départementale dont l'époux est adjoint au maire de Béziers et conseiller communautaire de la Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée. L'entre-soi dans sa splendeur ! Cela tend à prouver que les candidats ne se sont pas bousculés pour soutenir le clan des opportunistes Biterrois !

    Paul Grignon

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    Dans le Biterrois, sur la 6e circonscription la candidature d’Emmanuelle MÉNARD est une démarche strictement personnelle, sans véritable programme et sans perspective sérieuse pour l’avenir de la France.

    Michèle Merlot

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    Sur la 6e circonscription de l'Hérault, l'UNION DE LA DROITE soutenue par le Rassemblement National est représentée par Julien Gabarron, le responsable départemental du RN comme candidat titulaire, et par Olivier Stroobants, comme candidat suppléant.

    Les 30 juin et 7 juillet, nous avons une opportunité historique d’élire une véritable majorité de députés patriotes et républicains à l’Assemblée nationale .

    La France a besoin de vous !

    Emmanuelle Ménard n'a servi à rien. À l'Assemblée Nationale, Emmanuelle Ménard a toujours voté avec la Macronie et les LR sans jamais joindre son vote sur les amendements, propositions de lois et censures déposés par les élus du Rassemblement National. Pourquoi les électeurs du RN, de Reconquête, du CNIP, de Debout la France, etc. lui donneraient-ils leurs suffrages ? Pourquoi a-t-elle été députée ? Pour son confort personnel et celui de son mari ; en effet il a pu ainsi bénéficier d'un "point de chute parisien" payé à la Députée par l'Assemblée Nationale pour venir déblatérer chaque semaine contre le RN sur les plateaux de télévision ! Si Madame n'est pas élue, nous conseillons à Monsieur d'aller "loger" sur la péniche de l'Armée du Salut, sous le Pont d'Austerlitz, après le Waterloo électoral qu'ils auront eu à subir !

    Canal Telegram

    Son élection a été une arnaque

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    Olivier Ventura

    Donc un candidat du RN face à la Députée Sortante Emmanuelle Ménard ? Voici venu le temps de vérité et de la clarification !

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    Robert MÉNARD TENTE UNE NOUVELLE FOIS DE RETOURNER LA VESTE À SON PROFIT ! Non, monsieur le maire, vous avez filtré avec la Macronie et vous avez appelé à voter dans tous les médias pour François-Xavier Bellamy des LR en dénigrant systématiquement le Rassemblement National. CE N'EST PAS VOTRE VICTOIRE, mais bien celle de votre opposition, CELLE DES MILITANTS DU RASSEMBLMENT NATIONAL. Quant à votre épouse, elle a toujours voté à l'Assemblée Nationale avec la Macronie et les LR et elle n'a jamais soutenu les textes, les amendements et les motions de censure présentés par le Groupe du Rassemblement National dirigé par Marine Le Pen. Cette fois, à Béziers, nous ne nous laisserons berner !

    Jacques Nain

    Ménard le courageux vient de supprimer son post dans lequel il évoquait "notre victoire". C'est vraiment un dangereux manipulateur qui n'assume aucune de ses multiples erreurs !

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    Il radote le pépère ! Il répète toujours les mêmes choses ! Il défend Macron et son Gouvernement ! Il tape sur le Rassemblement National ! "Putain", "bordel, etc. ! Le donneur de leçon est un grossier personnage ! C'est le Grand Guignol de l'Info !

    Thibault Parnault

    La campagne dans l’urgence va paraître longue aux Menard. De jour comme de nuit, ils savent désormais qu’ils sont dans l’impasse. Le macroniste est fini, le clan Menard compte et les jours, et les heures, au bord du précipice où ils se sont conduits seuls…. C’est Mme Zenon la suppléante de Menard… ils ne trouvent même plus de candidats pour les rejoindre alors ils recyclent. C’est la mort de l’espèce qui se déroule sous nos yeux.

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    Depuis dimanche soir, Robert Ménard passe son temps sur les plateaux télés parisiens et les interviews. Jamais un maire de ville moyenne avec un bilan aussi médiocre n’aura eu cette projection médiatique.

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    Thibault Parnault

    Coup de tonnerre à Béziers : l’affiche de la féria 2024 ne sera pas a priori le fameux dessin de Jean Moulin qui a cristallisé les passions et… les vives critiques. C’est le conseiller municipal Thierry Antoine qui avait soulevé des questionnements légitimes début mai.

    Pourtant Robert Ménard déclarait encore hier dans un article du Parisien : « Dans cette affaire, il n’y a même pas le début d’une polémique puisque vous pensez bien que nous utilisons ce croquis avec l’autorisation de la famille de Jean Moulin obtenue en dix minutes et sans aucune animosité ». Robert Ménard soutient d’ailleurs que Jean Moulin adorait la corrida provoquant alors l’indignation de la famille.

    Une communication habituelle du Maire de Béziers, toujours dans l’excès et dans un certain mépris des autres, un autocrate dont le pouvoir se veut absolu. Ce n’est pas l’avis de Gilbert Benoit, lui-même membre de la famille de Jean Moulin : « Tous les membres de la famille que j’ai interrogés sont farouchement opposés aux pratiques de la tauromachie sanglante que Jean Moulin n’a certainement jamais adorée ».

    Après l’épisode des bus pour l’ASBH concernant la demi-finale contre Vannes que Ménard n’a pu fournir à hauteur de ce que les supporters réclamaient , le problème du logo de l’ASBH où une forme d’amateurisme s’est révélée, le fiasco du soutien à la liste aux élections européennes « Alliance rurale » et la retirada de Ménard qui s’en est suivi, les multiples trahisons politiques dont le maire de Béziers est coutumier (qui n’a t’il pas trahi d’ailleurs?), voilà une autre séquence négative qui raconte beaucoup : la stratégie que mène Robert Ménard s’essouffle désormais mais gonfle beaucoup, beaucoup de monde et pas que des biterrois.

    Il est fort possible que les erreurs continuent de s’accumuler pour lui dans le temps… n’oublions pas que les caisses de la ville et de l’agglomération sont vides et que les agents des collectivités grondent secrètement.

    Quand on sait ce que pèsent par leur attraction l’ASBH et la féria pour le territoire biterrois et le traitement qui confine au minimum à de la légèreté par Robert Ménard et les services de la ville, on a de quoi s’interroger…

  • Le RN a fini par comprendre la supercherie !

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    C'est en effet le moment de clarifier la situation. Depuis son élection au Parlement, E. Ménard, en total accord avec son mari ("le clan", comme on les nomme depuis longtemps), n'a cessé de se distinguer par son opposition au RN et ses manœuvres de séduction auprès de la clique macronienne. Mais quelques semaines avant chaque scrutin local, il laissait croire à un rapprochement "imminent", de manière à empêcher une candidature RN, pour reprendre quelques semaines après l'élection, en guise de remerciements, ses critiques, souvent violentes . Malgré les mises en garde, avertissements, conseils et explications qui ont été donnés aux cadres du RN, celui-ci persistait à croire aux promesses avec un angélisme qui frisait la naïveté. 

    Déjà, dans son édition du 1er septembre 2017, le Figaro avait titré :

     

    Robert et Emmanuelle Ménard,

    le couple d'ambitieux qui veut dynamiter le FN

     

    C'était on ne peut plus clair, et d'ailleurs cette affirmation n'a jamais été démentie. Mais à ce jour, c'est plutôt raté !

    Aujourd'hui le clan se plaint de la présence, sur le territoire dont il estimait être sa chasse réservée, d'un candidat RN. C'est un étonnement qui ne manque pas de nous étonner ! Soyons assurés d'avoir jusqu'au 30 juin des séances de colères bruyantes, relayées par les copains de la presse, des périodes d'abattements  à nous briser le cœur ou des airs martiaux sur les dangers de ne pas voter correctement, bref le théâtre habituel…

    Les yeux se sont désormais ouverts et c'est tant mieux : l'imposture avait assez duré !

    Henri Bec

  • Dossier Amra : on ne comprend pas que Dupond-Moretti n'ait pas démissionné

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    La cellule à la Santé de l’évadé du fourgon

    était une véritable cabine téléphonique

     

    Ce criminel disposait, à Paris, dans sa cellule, de 9 boîtiers téléphoniques. Pas un, pas 2, 9 !!! Et sans doute encore plus de puces… 

    On ne sait pas exactement comment l’ennemi numéro 2 en France (l’ennemi numéro 1 s’appelle Macron) a pu se fournir tout ce dont il disposait en prison, digne d’un hôtel de grand luxe, alcool, alimentation… en sus des téléphones. Assurément par une armée de petites mains…. C’est sans doute par les mêmes canaux qu’il communiquait et envoyait les ordres pour ordonner assassinats, enlèvements, livraisons et même sans doute un assassinat. Depuis la prison ! Il est de plus en plus vraisemblable qu'il ait lui-même organisé son évasion…

    On sait également que le bornage d’une puce mise en service par Amra à la Santé montre qu’elle a suivi le criminel à la prison de Rouen puis qu’elle est revenue avec lui à la Santé. Stupéfiant ! (c'est de circonstance !): pas de fouille au corps de AMRA dans 2 prisons ? 

    Le trafic téléphonique d'AMRA n'a cessé que lors de son séjour en quartier disciplinaire, et a repris  dès son retour dans une cellule traditionnelle… Étonnant ? Le Français moyen n’est même pas étonné. Juste désespéré.

    C’est aussi en détention que Mohamed Amra a fréquenté entre 2022 et 2023 une certaine Nawel K, 31 ans, rencontrée à la Seyne-sur-Mer en 2020, alors qu’il était libre. Au parloir, lorsqu’elle lui rend visite sous une fausse identité, elle et "la Mouche auront même des relations sexuelles.

    “Elle se présente à l’entrée avec la carte d’identité de la sœur de Mohamed Amra. Ils vont avoir plusieurs échanges dans les parloirs, on parle de relations amoureuses très furtives ou très rapides”, explique Stéphane Sellami, journaliste police-justice BFMTV.

    Cette jeune femme, employée d’un salon de massage à Marseille, est aussi suspectée d’avoir fourni à “la Mouche” une aide logistique dans un règlement de compte datant de juin 2022.

    On est en droit de se poser des questions ou plutôt de les poser aux responsables du gouvernement Macron.  

    Nous vivons une époque formidable !

  • L'image du jour : Non, pas possible… ?! Si si !

     

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    L’américain Michael John Cirillo, dit "Sarah Ashton" depuis sa "transition de genre", avait été nommé porte-parole de l’armée ukrainienne pour le public anglophone. Il vient d'être démissionné non pour ce qu'il est mais pour des propos jugés "inconvenants" !

    L’américain Michael John Cirillo, dit « Sarah Ashton », était sergent dans l’armée ukrainienne.

  • Bonne année !

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    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-2.jpgIl était une fois… En ce temps-là, celui qui exerçait la fonction de chef de l’État en France, était un homme calme et mesuré, plein en toute circonstance d’une dignité souveraine. Grave quand il assumait ce qu’il considérait comme son devoir d’état, enjoué et amène dans la vie courante, sans jamais rien d’excité ni de précipité.

     Quand il répondait aux journalistes ou aux citoyens qui l’interrogeaient, il ne prétendait pas leur faire la leçon, ne cherchait pas à les dominer par un flot de paroles plus ou moins incongrues, débitées à toute allure et de fort haut, comme jaillies d’un ciel jupitérien et dont l’infaillible élocution ne saurait être contestée ; non, il écoutait poliment et attentivement et quand il ne savait pas, il affirmait tout bonnement qu’il étudierait la question à tête reposée et ne se lançait pas dans des logorrhées incompréhensibles, aussi péremptoires que vaniteuses. Bref, un homme vraiment homme, intelligent et instruit, mais ne jouant pas au monsieur qui sait tout et qui répond à tout. C’était, bien sûr, en ce temps-là qui était devenu, comme chacun le devine, le plus heureux des temps dont on souhaiterait qu’il fût effectivement là et pour le plus long temps possible. Oui, en ce temps-là…

    Ce chef de l’État français respecté et aimé avait une épouse plus jeune que lui, comme il convient, et les enfants de sa femme étaient ses enfants à lui. Il avait une vie de famille en public et en privé ; il n’avait rien à cacher, mais il menait cette vie familiale avec la pudeur requise, laissant à son épouse tout son rôle et, dans les cérémonies officielles, lui donnant toute la place qui revient de droit à l’épouse légitime d’un chef de l’État, reconnu comme tel et traité en successeur de la longue lignée de ceux qui, avant lui, avaient exercé la même haute fonction : chef de l’État de la France, le plus vieux royaume d’Europe, dans la suite des quarante rois qui ont fait la France. Lui savait ce que cet énoncé représentait.

    Il avait un entourage politique, amical aussi, où certains détenaient des charges ministérielles, où d’autres s’impliquaient dans des fonctions de conseillers. Là, les messieurs étaient des messieurs et les dames des dames, ce qui était naturel et rassurant, et non pas l’inverse, ce qui ne laisse pas d’inquiéter, non pas tant en tant que tel, mais du fait que, dès lors, se trouve affichée ostensiblement comme une règle de comportement une manière d’être intime et qui doit rester personnelle. Il n’était pas dit dans cet entourage qu’il fallait absolument un nombre équivalent dans chaque sexe, quel que fût le mérite des détenteurs des différents portefeuilles. La compétence était la norme, si bien que chacun savait les vraies raisons qui l’avaient fait choisir ; la confiance du chef de l’État reposait sur le principe de vérité. Pas de calculs sordides ni d’équilibre de façade, d’autant plus que les choix n’étaient inspirés que par l’intérêt du pays.

    Le chef de l’État aimait la France

    Et, en effet, pour étonnant, voire pour stupéfiant, qu’une telle assertion puisse paraître, quand l’historien se souvient de ce qui a précédé, en ce temps-là le chef de l’État était un homme qui d’abord aimait la France et même la France seule, d’un amour singulier et à part, ce qui ne l’empêchait nullement de porter son intérêt ailleurs et, bien sûr, en priorité, sur les pays traditionnellement amis de la France, avec qui de vieilles alliances avaient été nouées lors de longues et cruelles guerres où tant de services réciproques avaient été rendus.

    L’affection du chef de l’État pour les Français, le peuple en général, mais chaque Français en particulier, se sentait dans chacun de ses propos : jamais une injure, une invective pour condamner, vilipender, rejeter, mépriser, écraser ses compatriotes quels qu’ils fussent. Pas du tout du genre à dire : « je les emmerde » ou « je n’ai rien à en foutre de ces réfractaires idiots », propos invraisemblables dans sa bouche, littéralement impossibles à sortir de son esprit, totalement inexistants dans son cœur. D’une vulgarité dégoûtante qui lui aurait spontanément répugné, mais qui, pourtant avaient été tenus avant lui.

    C’était l’inverse de tels sentiments qui animait la pensée et l’action de ce chef de l’État. En ce temps-là… Oui, l’inverse. Il louait la France d’exister, de continuer malgré les épreuves et les difficultés ; il exaltait son passé héroïque, ses vertus dont son œuvre à travers les âges rendait compte, son intelligence, son goût, son raffinement, sa politesse légendaire et il lui arrivait même de comprendre, peut-être même d’apprécier ses défauts. « La sotte vanité nous est particulière », dit le fabuliste avec justesse. Raison de plus pour la ménager !

    Plus question de salir le drapeau français

    Jamais, au grand jamais, il n’eût soutenu qu’il n’y avait pas de culture française et qu’il ne l’avait pour sa part jamais rencontrée. C’était pour lui plus qu’une culture, une civilisation et qu’il chérissait par-dessus tout, son architecture incomparable depuis les cathédrales, ses arts, ses villes, ses villages, ses paysages, ses jardins, sa littérature unique en son genre, son art de vivre, sa cuisine, sa conversation, sa langue… Il aimait tout ce qui était français, ce qui était marqué du sceau du génie français. Il n’aurait jamais imaginé qu’il fût possible de prétendre que tout ce patrimoine reçu comme un héritage béni pût être critiqué ou de concevoir d’en réviser les lignes directrices, l’esprit, les normes que l’usage des siècles avait consacrées. Par exemple de chambouler le langage « françois », façonné par tant d’histoire, pour émettre d’innommables borborygmes, sous prétexte de féminisation qui, loin de relever de l’éternel féminin, le souille d’abominables contrefaçons : « celles zé ceux » ou autres prétendues formules inclusives. Toute cette barbarie qui avait essayé d’envahir le pays jadis ou naguère, il la rejetait résolument, s’en tenant au bon sens qui doit régir en France les rapports humains.

    Surtout, il ne supportait même pas l’idée qu’il puisse être admissible que la France fût coupable. Et encore moins de crime contre l’humanité. Comme l’avait claironné un imposteur de prédécesseur, publiquement et face à de fausses autorités prises comme juges et devant lesquelles il avait cru bon de dénoncer, d’accuser et de condamner la France. Ce salopard, au nom de la France, avait osé faire cette démarche, puis avait eu le culot de maintenir ses accusations pour la honte de la France. C’était au point qu’il était permis de se demander comment le peuple français avait pu accepter une telle insulte et quelle compensation avait pu recevoir celui qui avait commis un tel sacrilège dont la seule énonciation convenait si bien aux intérêts de ceux qui profitaient de cette rente de situation établie sur le déshonneur français.

    Alors, la résolution avait été prise par le nouveau chef de l’État : plus question de salir le drapeau français, de conchier l’œuvre de la France qui fut ce qu’elle fut avec toutes ses grandeurs et même ses faiblesses humaines.

    Immigration jugulée et trafics bannis

    En ce temps-là, donc, le chef de l’État français, à la différence des prédécesseurs, se préoccupait de la France et des Français. Le gouvernement n’était plus un réseau de parvenus qui cherchaient le pouvoir pour les avantages, les honneurs et la gloriole qui s’y attachaient, ni un panier de crabes où chacun se poussait pour gagner une place plus prépondérante. Le ministère avait été réduit à l’essentiel, les fonctions régaliennes ramenées à leur véritable finalité : justice, ordre intérieur, autrement dit sécurité, défense, diplomatie, monnaie et finances, économie générale dans ses grands axes. Il y avait suffisamment de grands fonctionnaires et de serviteurs de l’État pour assurer une excellente répartition des tâches. La justice était simplifiée, les juges étant cantonnés dans leur strict devoir, sans empiètement sur la politique ; les codes et les lois étaient revus à la baisse ; leurs rédactions étaient clarifiées ; l’esprit des légistes du XVIIIe siècle était retrouvé et continué. Pas question non plus de soumettre le droit français à quelque subordination étrangère, anglo-saxonne ou germanique, ou prétendument européenne ou mondiale. Le droit français, selon son ancienne habitude, se construit par lui-même dans sa logique nationale sans directives contraignantes qui le dominent. Les hautes juridictions françaises étaient redevenues souveraines. Et le chef de l’État était le garant de l’ordre juridique et juridictionnel, la justice étant, par principe, déléguée selon l’antique adage : les juges ne possèdent pas la justice.

    ll en était de même de l’ordre intérieur. Être ministre de l’Intérieur ne consistait pas à s’agiter pour se donner de l’importance et briguer les plus hauts postes. Les mesures les plus précises étaient prises pour assurer l’ordre sur tout le territoire sans exception ; l’immigration était jugulée par les décisions les plus simples ; les trafics en tous genres bannis, punis des peines les plus sévères. Inutile de faire lois sur lois qui ne résolvent jamais rien. Le chef de l’État avait démontré sa détermination et ça suffisait.

    Intégration, assimilation, le vrai problème était de faire respecter la France, d’en faire la règle suprême, d’obliger à s’y rallier, sauf à la quitter sur le champ. Même pas besoin d’OQTF, l’État de droit n’était plus rien d’autre que la France dans toute sa réalité, ses lois, son passé, son avenir. Ne pas vouloir entrer dans ses normes, même progressivement, c’était s’en exclure. « Les valeurs de la République », la « laïcité » et autres calembredaines d’une vaine rhétorique avaient suffisamment montré précisément leur insuffisance.

    Dans l’intérêt de la France

    L’esprit militaire typiquement français avait été remis à l’honneur. Les lois de la Défense n’étaient plus des marchandages et des chiffres jetés pour cacher une misère profonde. Le chef de l’État, chef des Armées, lui-même formé militairement dans la grande tradition nationale, avait tenu à restaurer dans ce domaine essentiel l’intégrale souveraineté française en lui donnant tous les moyens appropriés et surtout le souffle spirituel qui doit l’animer. Enfin parti le jeune freluquet qui occupait la place précédemment, qui ne savait même pas tenir un fusil, qui n’avait jamais pris d’autre risque dans sa vie que financier, qui ne connaissait d’aventure que politicienne et qui se permettait de jouer au chef en répétant comme un gamin immature : « c’est moi le chef » !

    L’industrie d’armement française avait été heureusement relancée et, cette fois-ci, dans l’intérêt de la France ; les accords avec les autres puissances s’établissaient en fonction des besoins supérieurs de la nation. Pas question de se laisser avoir par un prétendu couple franco-allemand qui n’a jamais existé que pour brider l’indépendance française. Car, auparavant, dans l’État français, c’était perpétuellement à la limite de la trahison.

    La trahison au sommet de l’État, le chef de l’État y avait mis fin, en assumant lui-même les directions nécessaires et les grandes options, dans la visée stratégique de remettre la France à niveau dans les domaines financiers, économiques, militaires. L’industrialisation n’était plus laissée au seul argent du capitalisme international, principalement étranger, invité comme c’était le cas jadis à Versailles pour répondre aux charmes d’un faiseur sans consistance. Il s’agissait de renouer avec une séculaire tradition française et d’arrêter de jouer au « startuper » d’une nation sans histoire et sans avenir.

    C’en était fini des partis de gouvernement

    La diplomatie française s’inscrivait à nouveau dans l’esprit de la France de toujours, cette France qu’avaient attendue vainement, pendant tant d’années, des peuples qui l’aimaient et qui, du coup, se sentant abandonnés, s’étaient tous éloignés. Comment croire en effet en une France représentée en ces mauvais temps par un agité qui ne connaissait rien à rien, qui méprisait ses interlocuteurs, qui faisait son malin avec son « en même temps » dont ne sortait aucune solution, ni la moindre ligne directrice. Avec le nouveau chef de l’État, la France avait retrouvé son rang international. D’ailleurs, il avait rétabli le corps diplomatique dans toutes se prérogatives, comme aussi le corps des préfets.

    Tout le reste de l’administration, en grande partie inutile ou complètement démantibulé, fut révisé selon le principe que l’État n’était pas chargé de mener les Français du berceau au cercueil, de manier l’aiguille de l’avortement et la seringue de l’euthanasie, de s’occuper de la formation de tous les esprits selon des normes concoctées dans des bureaux fermés. En outre, les résultats de l’État éducateur et moralisateur et docteur et « socialisateur » étaient si catastrophiques qu’il n’était pas besoin de longs discours pour définitivement le disqualifier : le nombre de professeurs assassinés ou déprimés ou démissionnaires était suffisamment éloquent pour justifier la réforme. Elle se fit simplement et chacun y gagna en liberté à commencer par les familles, les institutions et les établissements. Faut-il préciser que toutes les agences, autorités, instituts qui offraient mille prébendes aux caciques de la République, furent supprimés sans inconvénient.

    Restait à restaurer la représentation française tellement mise à mal par les jeux imbéciles et destructeurs d’un exécutif transformé en machine à tout faire et pratiquement à tout détruire, mais aussi bien par les inconvénients d’un système qui par lui-même annihile et ridiculise le Parlement. De multiples scènes grotesques avaient scandé les rapports chaotiques d’un exécutif manipulateur et d’un législatif sans envergure. Tout le monde avait compris que c’en était fini des partis de gouvernement, ce dont avait profité l’énergumène qui s’était à l’époque emparé du pouvoir et de tout le pouvoir.

    La France se retrouvait comme à la veille de 1789. Cinq républiques successives – sans compter quatorze constitutions – n’avaient pas su régler la question de la direction de l’État ni celle de la représentation. Représentation non pas d’un peuple fictif – dit légal – tel que le définit la conception rousseauiste et constitutionnaliste, mais vraie représentation d’un peuple réel.

    Comment cet incroyable retournement put-il s’accomplir ?

    À cet effet, il fallait fonder la représentation nationale sur la base solide de ce qu’on appelle les territoires, à la condition que de mauvais découpages et de fausses lois de décentralisation ne pervertissent pas la réalité sociale. Le chef de l’État s’était attelé à cette œuvre, reprenant l’idée originaire du Sénat qui redevenait ainsi ce qu’il aurait toujours dû être, l’assemblée représentative des intérêts français dans leur diversité territoriale, sociale, économique, culturelle, à partir de représentations locales, non plus partisanes, mais en symbiose avec les populations concernées. Pour quelles raisons, s’il vous plaît, une ville, une région, un territoire, appartiendraient-ils à un parti ? Il est évident que c’est un non-sens. Voilà pourquoi les républicains pur jus ont toujours voulu abolir le Sénat et les tyranneaux de passage à l’Élysée avec leurs affidés l’ont toujours considéré comme leur ennemi.

    Si les partis veulent être représentés, avait déclaré le chef de l’État, fermement assis sur son fauteuil de représentant permanent de la France, libre à eux de former une chambre à leur convenance pour continuer leurs disputes et leurs chamailleries indéfinies. Il y aura toujours des rhéteurs pour s’époumoner derrière des micros, en s’illusionnant sur leur importance de prétendu député du peuple qui n’est jamais qu’un ridicule hochet de vanité que le peuple français, dans son ensemble, a toujours profondément méprisé.

    Et alors ? Comment cet incroyable retournement put-il s’accomplir ? À ce jour, nul ne le sait vraiment. Une sorte de grâce descendue d’En-Haut qui ouvrit les yeux des Français au milieu des ténèbres de leur nuit et qui illumina d’un coup le ciel du plus beau royaume qui fut jamais sur la terre. Il est ainsi des mystères qui ne s’expliquent pas. Les chimères qui encombraient et obscurcissaient l’intelligence des Français, trompés depuis si longtemps, ont laissé place aux clartés musicales d’un ciel de vérité. Ils ont été heureux d’avoir été apostrophés pour se rendre eux-mêmes à la rencontre de leur Salut. Car, oui, maintenant, ils ont le droit de se rendre à la Crèche, de la voir et de la contempler : elle n’est plus interdite. Et le chef de l’État lui-même, avec toute sa famille, s’y rend, lui aussi, en tête de son peuple.

    Alléluia, alléluia ! Noël, Noël !

    Tant on crie Noël qu’à la fin il s’en vient.

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    Paru dans Politique magazine

    n° 231 - Janvier 2024

  • La meilleure nouvelle de la fin d'année 2023 ! Naissance d'Alphonse d'Orléans le 31 décembre

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    Le Comte de Paris, prétendant légitime au trône de France, est désormais le père de six enfants : Gaston, Antoinette, Louise-Marguerite, Joseph, Jacinthe et Alphonse, né le 31 décembre 2023.

    Ici le Comte et la Comtesse de Paris entourés de leurs cinq premiers enfants. Une superbe famille française.  (Photo de David Nivière).

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    L'excellent site JE SUIS FRANÇAIS a eu la bonne idée de reproduire un article du journaliste Péroncel-Hugoz, paru en 2017 (ce qui explique la référence à l'élection d'Emmanuel Macron), plus que jamais d'actualité. Au-delà de la bonne nouvelle qu'apporte la naissance du sixième enfant de la famille de France, le 31 décembre dernier, ces propos ne peuvent que nous faire réfléchir aux solutions susceptibles d'assurer la pérennité de notre nation.

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    Peroncel-Hugoz.jpgL’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour « financier »), il n’aura pas de postérité. 

    Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » – mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de  Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne. 

    Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois… 

    Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.). 

    Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.

    Rendez-vous dans 50 ou 100 ans !  

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  • Notre civilisation ne serait pas de culture chrétienne ? Ah bon !

    Au début d'une année qui s'annonce difficile, il nous a paru opportun de s'évader du médiocre spectacle quotidien de nos saltimbanques de plateaux et montrer quelques unes de nos plus belles abbayes, afin de ne pas oublier, au-delà de ces pitoyables et insignifiantes chamailleries politiciennes, l'essentiel de ce que nous avons à préserver. 

    La lutte contre l'ennemi de l'intérieur est désormais l'affaire de tous.

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  • L’année 2023 en Afrique : bilan et perspectives pour 2024

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    Par Bernard Lugan

    Lugan1.jpgEn 2023 un nouveau paradigme s’est imposé en Afrique, celui du rejet des universalismes occidentaux, à commencer par la démocratie.

     Retour en arrière. Au mois de juin 1990, lors de la Conférence franco-africaine de La Baule, François Mitterrand conditionna l’aide de la France à l’introduction du multipartisme.

     Obéissant à cette injonction de nature néo-coloniale, contrainte et forcée, l’Afrique francophone accepta ce diktat socialiste. Résultat, elle connut une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là canalisés dans le parti unique. Ce fut alors le triomphe de l’ethno-mathématique électorale, les ethnies les plus nombreuses l’emportant dans les urnes sur les moins nombreuses. D’où une déstabilisation générale.

     Trois décennies après le « discours de La Baule », la démocratie postulée être le remède aux maux du continent n’y ayant apporté ni développement économique, ni stabilité politique et encore moins sécurité, l’Afrique se tourne donc peu-à-peu vers des pouvoirs autoritaires, tout en cherchant des modèles et des soutiens ailleurs que parmi les démocraties occidentales.

     En 2023 la migration de masse déferlant sur l’Europe a encore augmenté, conséquence d'une démographie africaine devenue folle, interdisant tout développement, exacerbant les conflits et poussant les habitants au départ.

     Or, cette explosion démographique s'explique parce que, hier, au nom de leur « amour de l’autre », les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde, de la fièvre jaune etc., cependant que les militaires les libéraient de leurs frères esclavagistes.

     Résultat, avec la colonisation, en un siècle, la population du continent a été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990, à un milliard en 2014 et à 1,4 milliard en 2022. Selon l’ONU, dans les années 2050 les Africains seront plus de 2 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis plus de 4 milliards en 2100 et ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines (Unicef. Afrique/Génération).

     Dans ces conditions, l’aide au développement revient à labourer l’océan, tout progrès étant immédiatement avalé par la démographie qui créé automatiquement de nouveaux besoins… et qui provoque les migrations massives qui se déversent sur l’Europe.

  • Les saints Céphalophores

    À l’occasion de la fête de la Toussaint, nous vous proposons quelques images de saints Céphalophores.

    Du grec képhalê (tête) et phorein (porter), le nom est attribué aux saints qui ont été décapités et ont ensuite porté leur tête. C’est le cas de nombreux martyrs dont les légendes rapportent qu’ils se sont déplacés après avoir eu la tête tranchée. Le cas le plus connu est celui de saint Denis de Paris, évêque martyrisé au IIIe siècle. Mais de sainte Quitterie à saint Aphrodise de Béziers en passant par sainte Solange, il existe des dizaines d’autres saints céphalophores. Selon les légendes, la céphalophorie est souvent accompagnée de jaillissement de sources miraculeuses et parfois de tremblements de terre.

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    ET BIEN SÛR

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    Tiré du site Alétaia

     

  • L’arc républicain ou le désastre annoncé

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    Comme en vendémiaire an IV, comme en fructidor an V, comme en 1879-1880, comme en 1958, comme à chaque crise de régime, tout sera fait pour garder la République aux républicains, en dépit de la volonté populaire.

    Par Hilaire de Crémiers

    Hilaire-1.jpgLe dimanche 27 août se tenait à Tourcoing la réunion de rentrée politique de Gérald Darmanin. Dans le fief électoral qu’il a réussi par ruse et détournement d’héritage à capter à son profit, le petit Gérald qui fut un sémillant jeune homme de bonne et vraie droite catholique et nationale, et qui, aujourd’hui, se complaît, comme tant de ses confrères et collègues, à rappeler, à chaque bout de phrase, du haut de ses rapides élévations, ses origines dites modestes et immigrées – en fait tout à fait honorables –, est devenu l’un des principaux barons de la République et, croit-il, l’homme fort de l’État républicain, le ministre de l’Intérieur qui n’a besoin et ne rêve que de devenir encore plus fort, comme naguère son chef et son modèle Sarkozy, pour le plus grand bien de la République, bien sûr, dont il a vocation à devenir le sauveur face à l’hydre redoutable du nationalisme sans cesse renaissant, nationalisme français qui fut tout de même, du moins pour les idées, comme pour beaucoup d’autres de son espèce, sa première et apparemment sincère conviction intellectuelle.

    Cette ascension, sans être fulgurante dans une république aussi platement nulle que la chiraco-sarkozie et la hollando-macronie et aussi mal, sinon de plus en plus mal gouvernée, s’est accomplie, somme toute, en très peu de temps, non tant par des coups de génie à la Bonaparte, mais plus vulgairement par le développement délibéré d’un appétit violent de pouvoir qui ne se dissimule jamais, avec la hardiesse un peu folle et téméraire d’un jeune loup, sûr de lui-même, et dans cette quête insatiable de tous les instruments de domination comme autant de hochets de satisfaction à procurer à sa gloire personnelle, quitte à publiquement se renier et à renier sans scrupule ce qu’il crut et ce qu’il fut, en particulier dans l’ordre familial. L’arrivisme ne se maîtrise plus, une fois que ce démon s’est emparé de sa proie.

    Il paraît, à l’évidence, qu’il lui plaît pareillement de signaler urbi et orbi ce qu’il pense être une réussite exceptionnelle, avec cette morgue aristocratique qui est la caractéristique de tous les grands féodaux, surtout quand, issus d’origine sans illustration notable, ils sont parvenus au sommet des honneurs étatiques et de la renommée mondaine. C’est alors, dit le proverbe, qu’il convient de tout particulièrement se méfier, la roche tarpéienne étant toute proche du Capitole.

    C’est ça, la politique

    Darmanin n’en a cure. Sa ville en cette fin août s’illuminait d’une célébrité qui la hissait au rang de capitale politique, ce dont il n’était pas peu fier, puisque l’éclat en rejaillissant encore sur sa personne qui se cherchait, presque gênée, une humilité de façade dans la modestie d’attitude et de propos, ce qui ne pouvait que susciter le sourire !

    Réunion donc autour des sacro-saintes « saucisses-frites » pour attirer le chaland et dégager cette sympathique atmosphère populaire aux odeurs vraies dont il veut faire sa marque de fabrique et son signe de ralliement. Ah ! Le brave homme, vraiment bien ancré dans son terreau fécondant ! Et digne des plus hautes destinées !

    Réunion, aussi et surtout, – mais l’avait-il vraiment voulu à ce point ? – du gratin ministériel, ceux qui pensent à l’avenir sans se croire nécessairement des chefs –, et avec la Première ministre en morceau de choix, ce qui n’était pas prévu initialement. Sans doute un changement de tactique de la part du chef – ou de la cheffesse – du gouvernement, et qui fut vite perceptible dans les comportements de tout un chacun.

    Élisabeth Borne a rempli son rôle à la perfection. Elle a d’abord fait le lien avec la haute pensée du président de la République, ce qui est la norme suprême à ne jamais oublier, comme elle l’a rappelé, et en dehors de laquelle il est interdit de penser ou même d’envisager de penser, un peu comme en Chine, en Russie, en Corée du Nord et comme dans tant d’autres pays qui se flattent, comme la France, d’être des républiques et des démocraties populaires. Elle n’a pas manqué de rappeler également le lien juridique et politique essentiel avec l’action gouvernementale dont il était superflu de signaler qu’elle en était la principale instigatrice et dont Darmanin faisait, certes, partie, mais pas seulement lui, d’autres aussi, ce qui fut suggéré avec autant de finesse que de gentillesse. Ce qui autorisait la dame qui met un talent singulier – bien meilleur que celui de Macron et de Darmanin – à faire résonner presque euphoniquement le fameux « celles-z-et ceux » si significatif de l’obligatoire, laïque et gratuite sottise qui illustre l’inculture et la vilenie démocratiques modernes, à prendre un petit ton supérieur, voire presque maternel, en tous cas protecteur, encourageant, volontiers professoral – car elle fait toujours la leçon comme Macron –, usant du compliment avec adresse, de la louange même, mais toujours mâtinée de bienveillance condescendante qui ressemblait par moments à une sorte d’indulgence, pour un jeune homme – il fallait l’entendre susurrer « cher Gérald » –, certes méritant, mais dont l’ambition devait être modérée, tempérée, apaisée, par une sagesse d’expérience et de culture qui lui faisait si évidemment défaut – à lui ! –, sagesse dont elle – elle bien sûr ! –, fille de la République par excellence, comme elle s’est proclamée, incarne par sa vie même tous les principes et, en conséquence, le destin supérieur, passé, présent et, donc, sans qu’il soit besoin de le préciser, à venir. Cette sagesse, elle la respire comme son air politique, avec l’aisance de la connaturalité, peut-être même de la consubstantialité, sagesse qui ne peut s’acquérir comme elle l’a souligné, que par une compétence technique d’une perfection incontestable et reconnue comme telle, doublée d’une longue pratique des cabinets ministériels et des plus hauts postes de direction, tels ceux qu’elle a fréquentés. Il n’y avait plus qu’à écouter et apprendre ! La réunion de Darmanin échappait à Darmanin et sa déconvenue presque visible était risible.

    Ainsi nous fut donné comme sur un théâtre le spectacle où se représente et se résume tout un régime. La République, au fond, ce n’est que ça : des mots qui sonnent, des ambitions qui se croisent et se heurtent, sans autre souci de la France que verbal, pour séduire un peuple trompé.

    La République en tous ses états

    Ainsi en va-t-il de toute cette vie politique qui s’agite à nouveau en cette rentrée à l’occasion des manifestations qui s’appellent pompeusement des universités d’été et qui ne sont que des moyens pour des chefs de parti de se rappeler au bon souvenir de leurs militants et de leurs électeurs, en se faisant valoir par des vaticinations aussi péremptoires que ridicules. LFI, EELV, présence de Médine acceptée ou non, vraiment quel haut degré de conscience politique ! Et Ségolène Royal qui revient dans la boucle ! Mais de même LR avec un Eric Ciotti qui essaie d’exister et où le seul à tenir des propos raisonnables est François-Xavier Bellamy le philosophe catholique et français qui sait de quoi il parle ; franchement, que va-t-il faire dans cette galère ?

    Les jeux sont faits, archifaits : LFI avec la Nupes est, malgré l’apparence, l’allié le plus utile de la macronie ; Mélenchon avec ses cris horribles et ses bras agités, sert de rabatteur de tous les perdreaux apeurés vers la ligne de tir de la macronie. Ça marche toujours et encore. Et le Rassemblement national a beau se républicaniser avec l’honnête conscience du bon élève qui se nettoie correctement les mains et s’efforce de tenir le langage convenu, il reste et demeure le repoussoir indispensable à la prochaine échéance présidentielle, la seule élection qui compte, sénatoriales et européennes, ne changeant jamais fondamentalement la donne politique. Darmanin n’a pas manqué de commencer par déclarer que Marine Le Pen pouvait gagner en 2027, pour montrer l’indispensable nécessité de sa candidature. D’autres envisagent la même posture avantageuse. C’est ce à quoi se ramène toute la vie politique française !

    Et, dans ces circonstances, Marine y arriverait-elle – ou un autre, peu importe – croit-on, vu l’état du pays et son délitement, que Bercy obéirait, que Grenelle suivrait, que Beauvau marcherait, que tout se mettrait au pas ? La France est arrivée à ce point de maladie républicaine qu’aucun traitement ne la tirera d’affaire, surtout pas dans le cadre des principes dits républicains.

    Reste l’événement imprévisible, ou peut-être trop prévisible, la catastrophe inéluctable, sociale, migratoire, économique, financière, politique, militaire, morale, culturelle et même aujourd’hui religieuse. Il est à craindre que ça vienne ! Et malheureusement assez vite. Trop vite ! Les Jeux olympiques n’y changeront rien, quel que soit leur déroulement.

    Autosatisfaction et déni des réalités

    « L’arc républicain » de Macron, dirigé uniquement contre tout esprit national français authentique, tout en invoquant la nation et même le « faire-nation » – c’est du Macron pur jus ! – se voudrait la solution, annoncée dès le début de l’été dans l’attente de la rentrée, comme « l’initiative politique d’ampleur », afin de recomposer le corps politique autour du président de la République et donner un sens à son deuxième mandat.

    Ainsi a-t-il convoqué les chefs de parti à la Légion d’Honneur à Saint-Denis – tout un symbole – pour s’entretenir avec eux des problèmes français, du malaise social, des émeutes, de la politique intérieure et de la politique internationale, en présentant des propositions et même des suggestions référendaires à plusieurs niveaux, manière de récupérer la chose à son profit ! Il est facile de prévoir que rien ne sortira de pareilles rencontres. Il suffit de lire le long entretien que Macron a accordé au Point fin août pour comprendre que l’homme ne sortira jamais de sa ligne d’autosatisfaction et de complet déni des réalités où il se complaît et que, de plus, il camoufle derrière de fausses concessions.

    Il est totalement incorrigible. Il faudra aller jusqu’au bout de cette politique insensée qui se refuse à toute remise en cause. Darmanin le pressent sans l’avouer, en s’avançant hardiment et le premier pour se situer au plus vite dans l’axe du compas sur le point fixe qui va définir l’arc républicain et autour duquel devront se placer les partenaires du jeu politique. Les autres concurrents ont parfaitement compris la manœuvre et tâcheront de briguer la même place. Ainsi finissent les institutions de la Ve République comme elles ont commencé. Car la République en France se définit essentiellement comme l’absence de roi et, donc, comme une lutte perpétuelle pour récupérer le pouvoir. Quitte à créer une République consulaire voire impériale, ou même une monarchie républicaine, en substituant au roi ce qui n’est jamais qu’un faux roi.

    État de la France

    Et pendant ces beaux discours les gosses tombent percés de balles dans les villes de France. Les règlements de comptes font l’actualité quotidienne. Darmanin, accompagné de ses CRS, court les scènes de meurtres, débitant les mêmes rodomontades. Le trafic de drogue domine la France. Le palais de justice d’Aurillac est pris d’assaut par la jeunesse formée dans l’école de la République. La vie sociale devient impossible sur la moitié du territoire. Les lois de la République achèvent de détruire la famille. Comment peut-on parler encore d’ordre et d’autorité ? L’inflation galope malgré les objurgations de Le Maire, toujours content de lui. La réindustrialisation est, en fait, un rêve, un jeu de dupes et un effet d’annonce, trompeur comme tous les chiffres affichés. L’industrie française – la nucléaire singulièrement – a été saccagée par de véritables actes de trahison qui ne seront jamais sanctionnés. Notre agriculture est livrée à une concurrence déloyale. Les intérêts français ne sont plus protégés. L’Europe, l’Allemagne singulièrement, œuvre maintenant ouvertement contre les intérêts français. La France devra payer son endettement, y compris européen, et de plus en plus cher. Les impôts augmenteront nécessairement, ne serait-ce que le produit de la TVA. Tout est de la frime et de la communication. Le pays a perdu son moral et cette morosité se ressent dans toutes ses activités. Sauf exception notable, les Français n’y croient plus. À quoi sert d’enseigner ? D’assurer la sécurité et l’ordre public ? Même de juger ? De soigner ? D’administrer ? De travailler ? Tout est systématiquement démoli. Gabriel Attal s’imagine qu’il va réussir à redresser le lourd navire de l’Éducation nationale qui est en train de sombrer, par ses ordres itératifs. Il n’arrivera à rien.

    Une partie des communautés qui fragmentent la France n’ont aucune intention de « faire nation ». Elles le feront savoir de nouveau et sans doute dans peu de temps. La partie est perdue d’avance, selon la logique républicaine qui ne sait jamais que céder et qui préférera, selon sa vieille habitude, livrer les populations fidèles à la France – et il y en a ! – aux voyous et aux assassins avec lesquels elle cherchera des accords – même électoraux – jusqu’au déshonneur, pour garder le pouvoir ! Macron, dans la suite de ses prédécesseurs, n’est-il pas allé en Algérie accuser lui-même la France de crime contre l’humanité devant ceux qui s’instituent pour exister comme ses accusateurs et ses juges, tout ça pour gagner des voix et quelques autres avantages évidemment non dits.

    L’Afrique est perdue

    S’ajoute à cette décrépitude intérieure une politique extérieure aussi défectueuse que grotesque. Macron faisant son cours de géostratégie aux ambassadeurs est aux limites de la prétention et du ridicule. Son Europe n’existe pas ; son rêve aboutit au néant. C’est pourtant sur ce faux tremplin qu’il prétend rebondir, en pensant vraisemblablement à la fin de son mandat. Les USA mènent leur politique. L’Allemagne a fait le choix de l’Allemagne, comme la Pologne celui de la Pologne. Rien de bon ne sortira pour la France de la guerre russo-ukrainienne, sauf des risques de plus en plus fréquents de cobelligérance.

    L’Afrique est définitivement perdue, aboutissement de cinquante ans d’incohérences et d’abus d’influences. Qui ose se souvenir que la Françafrique gaulliste ne fut qu’un trompe-l’œil pour permettre aux partis politiques d’exploiter les financements africains, avec retours de mallettes de billets ? Même trafic au Liban, en Syrie, en Irak et en Libye. Mais oui ! L’héritage des Lyautey, des Foucauld, des Gallieni, a été perdu dans toutes ses composantes, même spirituelles. La République ne développe plus que des principes absurdes censés justifier moralement des conduites parfaitement immorales. Même les interventions nombreuses et, d’ailleurs, remarquables qui sont à l’honneur de nos armées n’aboutissent à rien, faute de vraie politique. Ce qui fut sa zone d’influence échappe maintenant à la France, et totalement. Elle risque aujourd’hui un clash violent au Niger. Les pays de la francophonie passent les uns après les autres soit au Commonwealth, soit aux influences anglo-saxonne, russe ou chinoise. Cependant que les horreurs se poursuivent en Afrique sahélienne et en Afrique centrale, avec tueries, razzias, rapts, dans le silence de toutes les bonnes consciences de chez nous, car ces horreurs ne font pas partie des luttes intersectionnelles ! Jamais l’hypocrisie n’est allée aussi loin.

    Que faire ?

    Darmanin veut prendre la succession de Macron, on lui souhaite bien du plaisir. Aux autres pareillement. La politique républicaine s’achève dans le crime quotidien, l’abrutissement généralisé, le désastre d’un anéantissement sans nom et sans fin. Y aura-t-il des Français pour enfin comprendre ? Il est réconfortant de connaître des jeunes gens qui en prennent conscience.  

  • FERIA de Béziers 2024 : un partenariat avec "Qui veut gagner des millions" ? (LA REDACTION IMAGINAIRE)

     

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    Dessin de Mathieu

     

    Par Jean-Pierre Pélaez

    Pélaez1.jpgLa Féria 2023 de Béziers a connu un succès planétaire avec, selon la municipalité, un chiffre historique d’un million de participants, toutes catégories confondues, biterrois mais aussi touristes et vacanciers, pilotes de caisses à savon, aficionados fervents, simples badauds, amateurs de bon vin, buveurs d’eau et de limonade, gens d’église, propriétaires de chiens en possession de leur test ADN, pédagogues ivres, automobilistes ayant fait leur alcootest dans les centres prévus à cet effet et autres, tous réunis dans les bodegas, et venus voir la Petite Culotte ou écouter les chansons de Ricoune. 

    Hélas, le succès claironné de cette grande fête populaire s’est trouvé gâché par une vive polémique, le chiffre de la municipalité se trouvant contesté par certains. Comment a-t-il été établi ? A-t-il été arrêté, depuis le balcon de l’hôtel de ville, par un policier municipal, comptant les têtes qui passaient sur l’avenue, ou bien a-t-il été relevé grâce aux nombreux horodateurs installés sur les avenues ou par les enregistreurs automatiques de forfaits post-stationnement à 30 euros les cinq minutes ? On ne sait pas. 

    Les responsables écologistes locaux, encore plus verts qu’à l’ordinaire, ont également tenu à faire la différence entre les spectateurs des corridas, à peine quelques milliers, et les simples chercheurs de convivialité. 

    Enfin le journal Midi-Libre a refusé de publier dans ses pages un encart publicitaire payé par un contribuable ravi de célébrer ce succès, avant de revenir sur sa décision, face à des affiches exprimant l’indignation municipale contre une censure digne d’une médiathèque hiérarchisée, porteuse de différenciation.

     Cependant, en présence du sous-préfet, du chef de la police, du curé de Cucugnan et du capitaine des pompiers, le maire de Béziers s’est déclaré heureux de ce chiffre qualifié d’historique et confiant pour la suite ; et il le peut car déjà plusieurs rumeurs font état pour 2024 d’éléments susceptibles de l’augmenter encore.

    Ainsi, et même si rien n’est confirmé à ce jour, le pape François, confondant la future Féria avec une nouvelle Journée Mondiale de la Jeunesse, aurait prévu en août prochain de venir à Béziers et d’y célébrer dans les arènes la messe de compassion dédiée aux taureaux qui vont périr courageusement, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Même si, dit-on, à l’issue de la cérémonie, et en hommage aux chrétiens morts jadis de la même façon dans les arènes romaines, il appellerait à ce qu’ils soient tous graciés, au nom du vivre-ensemble, et qu‘après avoir fait un tour de piste sous les applaudissements, ils soient reconduits vers leurs prairies originelles où ils pourraient continuer, avec leurs vaches et leurs veaux, à couler des jours heureux.

    Par ailleurs, mais pour l’instant la rumeur n’a pas été confirmé par l’Élysée, le Président Macron en personne, accompagné de Gérald Darmanin et d’un bataillon de CRS, viendrait annoncer pendant la Féria 2024 un nouvel allongement de l’âge de départ à la retraite, qui serait porté à soixante-six ans au lieu de soixante-quatre. Il compte en effet sur l’ambiance festive et joyeuse pour faire passer une mesure qui reste, de l’avis de tous, très impopulaire. Reste que cette annonce devrait attirer, outre un renfort important de policiers, un nombre record de manifestants en colère, munis de casseroles, et qui seraient assimilés à des participants, exprimant leur joie de vivre et leur créativité.

    Mais surtout, côté médiatique, dit-on, un événement de la plus haute importance se prépare. Il est question en effet d’inviter le maire de Béziers, grand habitué des plateaux TV, à l’émission Qui veut gagner des millions ? animée par le célèbre Jean-Pierre Foucault. Il s’agirait là d’une nouvelle formule inventée pour la circonstance : à chaque réponse exacte du candidat maire, il engrangerait un million de participants supplémentaire pour son chiffre record de la Féria. Exemple de questions prévues : Qui est l’actuel(le) président(e) de la région Occitanie ? Réponse A Jean-Pierre Pelaez. Réponse B Carole Delga. Réponse C Louis XIV. Réponse D Jean Michel Du Plaa. Viendraient s’ajouter en prime quelques millions, mais d’euros, pour renflouer la supérette culturelle de la ville, dont les rayonnages sont aujourd’hui quasiment vides, entre quatre boîtes de sardines, une dizaine de paquets de pâtes et trois bocaux de petits-pois.

     On attend donc avec impatience la confirmation de toutes ces rumeurs, et notamment celle d’un futur partenariat entre la municipalité de Béziers et Qui veut gagner des millions ? Il devrait en être question lors du prochain conseil municipal. Mais l’on parie déjà sur un nombre bien supérieur de participants en 2024, au moins plusieurs millions, ce qui placerait Béziers, devant Miami et Las Vegas, en tête des villes de fiestas les plus festoyantes du monde.

  • Gérontocratie et climat de guerre civile dans l’Empire américain

    Par Antoine de Lacoste

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    Trump est pris dans un filet judiciaire, Biden est encombré de son fils scélérat, mais les deux séniors s’accrochent au pouvoir, image même d’États-Unis incapables de renoncer à leur leadership, quoi qu’il en coûte au monde.

    Gérontocratie et climat de guerre civile dans l’Empire américain

    L’inculpation de Trump a augmenté sa popularité

    Les prochaines élections américaines (novembre 2024) promettent d’aimables réjouissances. Les deux camps sont plus divisés que jamais, la haine y est implacable et le gouffre entre deux modèles de société, vertigineux. De plus chaque protagoniste a ses soucis judiciaires qui atteignent un niveau inédit.

    Donald Trump est, comme prévu, l’objet de multiples attaques de la part des juges. Quatre inculpations lui ont été notifiées : « l’assaut » du Capitole, la tentative de « fraude électorale » en Géorgie, le recel de documents classifiés et des paiements secrets à une actrice porno en échange de son silence. Cela peut sembler impressionnant mais comme plus personne ne croit à l’impartialité de la justice dans nos démocraties occidentales, cela peut aussi s’interpréter comme une tentative de coup d’État judiciaire.

    La France a connu cette intrusion des juges avec l’élimination de François Fillon sur laquelle nos médias mettent bien peu d’énergie à se demander si ce qui s’est passé fut normal. Le Parquet National Financier a mis un zèle inaccoutumé à déclencher, en pleine campagne électorale, une offensive majeure pour, au fond, des peccadilles. Certes, si Fillon avait moins aimé les beaux costumes et les pourboires nés de fiches de lecture fantômes, rien ne serait arrivé. Mais tout de même, tout ça pour ça, cela devrait interpeller, comme on dit dans le monde moderne…

    Les délices du vote par correspondance

    Pour Trump, les affaires peuvent sembler plus sérieuses. Mais si l’on y regarde de près, tout tourne (mis à part le vaudeville) autour du résultat de l’élection et surtout de l’organisation de son dépouillement. Il faudrait tout de même s’interroger sur l’invraisemblable archaïsme du mode de scrutin américain. La « plus grande démocratie du monde » (il est permis de sourire) repose sur un système totalement anarchique où chaque État (voire les comtés) a une organisation différente : le vote par correspondance peut se faire avant comme après le scrutin, avec des durées extraordinairement variables, parfois sans contrôle d’identité et avec l’intervention de militants autorisés à relancer les électeurs chez eux pour leur faire perforer un bulletin (quelle modernité !) remis ensuite au bureau de vote, mais tout de même transporté au préalable par la police municipale dans de grands sacs postaux. On croit rêver mais c’est ainsi que cela se passe dans l’Empire. Il veut imposer son modèle au monde entier, a bombardé beaucoup de récalcitrants qui avaient du mal à assimiler le concept d’« hégémonie bienveillante », mais n’est pas capable de dépouiller correctement un scrutin. Le feuilleton du duel de 2000 entre George Bush jr et Al Gore est encore dans toutes les mémoires : le dépouillement en Floride, clé de l’élection, s’est étiré en longueur. On vit des images surréalistes de scrutateurs examinant, indécis, des bulletins de vote longs comme le bras en se demandant s’ils étaient perforés ou non et au bon endroit. Aucun progrès n’a été fait depuis.

    Avant la prise en compte des bulletins par correspondance, Trump avait la partie gagnée. Ensuite, un interminable comptage se mit en branle et, au terme d’heures puis de jours d’attente, les résultats s’inversèrent. Dans certains bureaux, ce sont 90 % des votes par correspondance qui se portèrent sur Biden. Normal nous expliquaient nos spécialistes des États-Unis sur les plateaux : les Démocrates votent bien plus par correspondance que les Républicains. On ne sait pas pourquoi mais c’est ainsi, mon bon monsieur.

    La Géorgie fut le cas le plus emblématique de dépouillement opaque avec inversion des résultats à la clé. Trump, persuadé de la triche, exigea un retour au premier résultat, ne l’obtint évidemment pas et lança l’offensive médiatique qui aboutit à “l’assaut” du Capitole. Assaut bien relatif, aux zones d’ombre multiples : des enquêtes indépendantes du très démocrate FBI seront les bienvenues. Que donneront les résultats judiciaires de ces quatre inculpations ? Nul ne le sait mais ce qui est sûr c’est que leur calendrier se bousculera avec celui des élections.

    L’ordinateur d’Hunter Biden

    Joe Biden a ses propres ennuis mais par le biais de son fils, le sympathique Hunter : drogué, alcoolique, corrompu, érotomane, c’est ce qu’on appelle un cumulard. Hunter a renoncé à tout cela, jure-t-il et Joe est « fier » de son fils. Le plus intéressant dans les frasques d’Hunter concerne ses liens avec l’Ukraine. Coïncidence intéressante avec la grande guerre de Joe contre la Russie, par Ukrainiens interposés. De 2014 à 2019, Hunter siégea au conseil d’administration de Burisma holding, une des plus grandes sociétés privées ukrainiennes de production de gaz naturel. Il n’avait aucune expérience dans ce domaine, faut-il le souligner. Sa nomination est intervenue après une visite de son papa, alors vice-président, en Ukraine.

    En 2016, Joe va intervenir auprès du président Petro Porochenko pour faire limoger le procureur général Viktor Shokin. Le prétexte est tout trouvé : ce procureur ne met aucune énergie à lutter contre la corruption. C’est Biden lui-même qui a révélé cet épisode. Oui mais Shokin déclarera haut et fort qu’il a été renvoyé parce qu’il s’apprêtait à enquêter sur Hunter. Nous ne saurons sans doute jamais ce qui s’est vraiment passé.

    Mais le plus cocasse était à venir. Son ordinateur ayant connu un léger dégât des eaux, Hunter le déposa chez un réparateur et ne vint jamais le récupérer. Le FBI finit par mettre la main dessus et analysa le disque dur. Son contenu fuita dans le New York Post quelques jours avant l’élection présidentielle de 2020. Il révéla entre autres des échanges de courriels entre Hunter et des Ukrainiens, son salaire (50 000 dollars par mois), les liens de la famille Biden avec un fonds d’investissement chinois ou Hunter brandissant une arme à feu en fumant du crack.

    Les contre-feux ne tardèrent pas. Twitter (c’était avant Musk) et Facebook bloquèrent tout relais de ce disque dur pour ne pas diffuser « de fausses nouvelles ». Plusieurs responsables du renseignement américain publièrent une lettre ouverte où ils affirmaient que les courriels étaient des faux et que derrière tout cela il y a « un complot russe ». Poutine est tout de même très fort ! Une omerta quasi-complète recouvrit le dossier jusqu’à l’élection. Les médias conservateurs qui en parlèrent étaient bien sûr complotistes et complices des Russes.

    Le danger étant passé et le bon Joe élu, la justice commença à s’intéresser à Hunter et l’inculpa de fraude fiscale et de détention d’arme illégale (les drogués n’ont pas le droit de posséder une arme, même aux États-Unis). Hunter s’engagea dans une procédure de plaider-coupable qui devait lui épargner un procès. Le procureur en charge du dossier donna son accord mais la juge du Delaware (l’État de la famille Biden) a refusé de le valider. Car d’autres affaires, révélées par les journaux, pointent leur nez, notamment des liens d’Hunter avec une société énergétique au Kazakhstan ou avec un conglomérat chinois. Les Chinois ont de bons côtés finalement. Un procès devient donc probable et risque de perturber l’agenda électoral de Biden.

    Le duel des vieillards géants

    Il devrait logiquement opposer Joe Biden, qui aura 82 ans, à Donald Trump, qui en aura 78. Ce parfum de gérontocratie ne semble pas troubler le Parti républicain. Trump caracole dans les sondages et les primaires s’annoncent, pour l’instant, très favorables. Celui qui était présenté comme son rival le plus dangereux, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, est à la peine. Sa célébrité issue de son bras de fer avec les wokistes de Disney ne lui a pas permis de transformer l’essai : emprunté, raide, parfois maladroit, les commentaires des observateurs américains sont sévères et l’écart se creuse avec le redoutable Donald, bête de scène et des médias.

    À l’heure actuelle, personne ne semble en mesure de lui contester la victoire aux primaires, même si certains au Parti républicain s’inquiètent du rejet dont il fait l’objet dans l’électorat gauchiste, cela va sans dire, mais aussi modéré.

    Chez les Démocrates, l’ambiance est plus fébrile encore. Les problèmes cognitifs (soyons polis) que connaît parfois le président ont fait le tour des réseaux sociaux. Mais Biden a d’ores et déjà annoncé sa candidature, coupant tout débat sur son âge et son état de santé. La vice-présidente, Kamela Harris, a démontré son incompétence et n’est plus considérée comme un recours crédible. Un nouveau venu, Robert Kennedy jr, est en lice. Il a défrayé la chronique avec des positions assez distrayantes sur le covid et la guerre en Ukraine mais n’a, semble-t-il, que peu de chances.

    Cette élection qui verra peut-être s’affronter deux des plus vieux candidats de l’histoire, résonne comme un symbole. Le symbole du déclin d’un pays qui veut toujours dominer le monde mais n’a pas encore compris que celui-ci avait changé et ne voulait plus se soumettre à la prétendue « destinée manifeste ».

    Article paru dans Politique magazine

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