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Politique extérieure - Page 5

  • 2018 : La vraie décolonisation de l’Afrique commence

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    L'Afrique Réelle N°97 - Janvier 2018

    Editorial de Bernard Lugan

    Dans les pays du nord où priment l’économique et l’idéologie, l’analyse de la situation africaine est désespérément simple, pour ne pas dire simpliste : si le continent est sinistré, c’est par manque de développement. Voilà pourquoi, durant plus d’un demi-siècle, des sommes considérables y furent déversées. En vain.


    L’échec des politiques de développement étant évident, le marasme africain fut ensuite attribué à l’absence de démocratie. Le continent se vit alors imposer la suppression du parti unique qui maintenait un semblant de cohésion des mosaïques ethniques locales. La conséquence d’une telle politique hors sol se lit aujourd’hui à travers l’émiettement politico-ethnique, l’ethno-mathématique et l’anarchie.

    Toujours imbus de leurs principes démocratiques et porteurs de l’arrogant néo-colonialisme des « droits de l’homme » archétypiquement incarné par la CPI, les idéologues des pays du nord, ne voient pas qu’une révolution a commencé au sud du Sahara. Et qu’elle se fait précisément au nom de la contestation de leurs dogmes. Nous sommes en effet en présence de la première véritable tentative de décolonisation en profondeur du continent à travers le rejet global de l’universalisme des Lumières et du contrat social. Contrairement à ce que veulent nous faire croire la plupart des intellectuels africains installés en Europe ou aux Amériques et qui sont tout à la fois des déserteurs du développement et de modernes « Oncles Tom » n’ayant que les mots de démocratie et de développement à la bouche, leur continent d’origine n’accepte en effet plus la doxa occidentale.

    Mais une fois la greffe politico-morale européo-américaine rejetée, les Afriques n’entreront pas pour autant dans le cycle des félicités. Les futures élites africaines devront en effet trouver des solutions urgentes au suicide démographique continental tout en définissant de nouveaux rapports politiques entre les diverses composantes ethniques de leurs pays respectifs.

    A cet égard, la situation du Sahel résume les problèmes du continent. Ici, à partir de la révolution néolithique, les sédentaires sudistes ont vécu dans la terreur des raids lancés contre leurs villages par les nomades nordistes, qu’il s’agisse, d’ouest en est, des Maures, des Touareg, des Toubou ou encore des Zaghawa. La colonisation libéra les premiers, puis elle inversa le rapport des forces en leur faveur.

    Avec les indépendances, l’espace sahélo saharien fut ensuite cloisonné par des frontières artificielles. Pris au piège de l’Etat-nation, sudistes et nordistes furent alors forcés de vivre ensemble. Le traumatisme fut d’autant plus fort qu’après la fin du parti unique, la démocratie électorale ethno-mathématique donna le pouvoir aux plus nombreux, c’est-à-dire aux sudistes qui n’ont pas boudé leur revanche historique. Voilà qui explique d'abord les évènements actuels de cette région, et non le manque de développement ou le « déficit démocratique ».

  • Algérie. Bouteflika vs Tebboune: guerre de tranchées au sommet de l'Etat

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    Rien ne va plus entre le président algérien, Abdelaziz Bouteflika et son Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier est sur la sellette et ses jours seraient comptés. Sa méthode et ses initiatives déplaisent en haut lieu. Décryptage.

    Les médias algériens font leurs choux gras du bras de fer entre le clan Bouteflika, le président Abdelaziz et son frère Saïd en tête, et le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, nommé il y a à peine deux mois, a, semble-t-il, voulu imposer son style et une méthode de travail. Et a également entrepris des démarches "courageuses". Il a surtout envoyé des mises en garde aux entreprises d'Ali Haddad, puissant homme d'affaires, réputé proche de Saïd Bouteflika, le frère du président, et bénéficiant des largesses de l'Etat.

    En s'attaquant à Haddad, Tebboune a franchi une ligne rouge. Et c'est le président himself qui est intervenu pour calmer ses ardeurs. "Abdelziz Bouteflika serait, ainsi, agacé par les décisions d'Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’Etat considère, selon le même canal, que les missions d'inspection qu’envoie le Premier ministre s'apparentent à des actions de harcèlement à l'encontre des entrepreneurs, donnant, donc, «une mauvaise image du pays à l’étranger", écrit le site algerie-focus.com.

    Même son de cloche pour tsa-algerie.com qui se fait l'écho, ce mardi 8 août, de la colère présidentielle contre le chef de l'Exécutif. "Le président Bouteflika est mécontent de l’action et de la méthode de son Premier ministre Abdelmadjid Tebboune. Et il vient de le faire savoir. Selon la chaîne Ennahar TV, le chef de l’État a adressé des instructions urgentes au gouvernement pour lui demander notamment de mettre fin à l’anarchie née des dernières initiatives prises par l’Exécutif, allusion faite aux mesures sur les importations."

    Selon le même média, Bouteflika a pris des mesures allant à l'encontre des décisions ordonnées par son Premier ministre. Une sorte de désaveu. Le président, qui a trop limité ses apparitions publiques, serait surtout agacé par la "publicité" faite autour des mesures prises par Abdelmadjid Tebboune.

    Pour freiner les ardeurs du Premier ministre "zélé", le clan Bouteflika a ainsi mis en branle sa machine médiatique. L’Expression, Ennahar et la chaîne ENTV ont adopté un ton dur à l'endroit de Tebboune. Aussi, les médias officiels, dont l'ENTV, n'ont-ils pas jugé utile de relayer la rencontre entre Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Edouard Philippe.

    Cependant, des observateurs avancent que le président étant malade et peu enclin à suivre ce qui se passe dans son pays, c'est son frère cadet, Saïd, qui serait derrière cette machine à broyer ses détracteurs. D'autant que l'homme a affiché clairement son ambition de succéder à son frère et de se présenter à la présidentielle prévue en 2019.

    Par Abdelkader El-Aine

  • La France et le bourbier libanais

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    Emmanuel Macron a changé de ton au sujet de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’il souhaite désormais renégocier, à l’instar de Donald Trump. Le Président français veut maintenant y inclure une négociation sur l’activité balistique de l’Iran qui jusqu’alors était exclu de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les six grandes puissances (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), également connu sous l’acronyme JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action). Si le président français a réaffirmé son souhait de voir le JCPOA «préservé», il a pour la première fois envisagé de le compléter «avec deux piliers».

    Les deux piliers iraniens de Macron

    A l’instar du président américain, Emmanuel Macron a annoncé comme « premier pilier » qu’il voulait ajouter à l’accord «une négociation sur l’activité balistique de l’Iran, avec des sanctions si besoin». Une disposition qui n’existait pas jusque-là puisque le JCPOA n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran, demandant simplement à Téhéran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires, ce à quoi Téhéran s’est toujours conformé, comme l’a vérifié l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à huit reprises.

    Le second pilier évoqué est plus flou mais marque une prise de position forte dans le conflit qui oppose Riyad et Téhéran, le président français ayant fait part de son souhait «d’encadrer l’hégémonie iranienne dans toute la région». C’est un gage apporté à l’Arabie saoudite et qui apparaît comme le triste résultat d’un marchandage secret pour pouvoir sauver et extrader Hariri, le grand ami de la France et logeur de Chirac à Paris.

    En Arabie Saoudite, il y aurait donc bien eu négociation sur fond de prise d’otage diplomatique. Le président français a bien marchandé avec le nouvel homme fort du pays, le prince héritier Mohammed ben Salmane, l’extradition de Hariri à Paris puisqu’avant cette visite impromptue, début novembre, Macron déclarait haut et fort qu’il ne voulait pas qu’on révise le JCPOA. On dit d’ailleurs qu’à son initiative, Macron s’était entretenu avec Vladimir Poutine par téléphone pour discuter du sujet et que les deux chefs d’Etat étaient tombés d’accord sur ce point. Le Kremlin avait publié à cet effet un communiqué de presse dans lequel il notait que les deux dirigeants s’étaient prononcés «pour la réalisation stricte du Plan global d’action conjoint sur le programme nucléaire iranien», soulignant «le caractère inadmissible d’une révision unilatérale de cet accord extrêmement important». Ce qui surprend c’est que le revirement de la position française sur la question iranienne s’est déroulé en quelques jours.

    Or rappelons que la démission du Premier ministre libanais a été faite depuis Riyad où il n’était apparemment plus totalement libre de ses mouvements, ce qui confirmerait bien les spéculations d’une mission des Saoud qui l’aurait contraint à prendre cette décision. L’Arabie saoudite avait ensuite immédiatement annoncé que le Liban lui avait déclaré la guerre en raison de ce qu’elle considère comme des agressions commises dans le royaume par le Hezbollah libanais – soutenu par l’Iran – et avait demandé à ses ressortissants à Beyrouth de quitter au plus vite le pays. Les événements comme à chaque fois qu’on fait bouger des pions aux échecs se sont donc déroulés rapidement et il s’agissait pour le camp israélo-américano-saoudien de faire bouger les choses après la victoire russe en Syrie.

    De fait, la volonté nouvelle de la diplomatie française de négocier le programme balistique iranien a été accueillie froidement par Téhéran qui y a apporté une fin de non-recevoir sans équivoque. Un conseiller du numéro un iranien s’en est pris directement à la France, le 18 novembre, affirmant que le programme balistique de son pays ne regardait pas le président Emmanuel Macron (déclaration d’Ali Akbar Velayati, porte-parole de la diplomatie iranienne à la télévision d’État). Le 17 novembre, l’Iran avait déjà critiqué la France après les déclarations du chef de sa diplomatie, Jean-Yves Le Drian qui avait prêté à Téhéran des «tentations hégémoniques» au Moyen-Orient. Le porte-parole de la diplomatie iranienne avait affirmé que la «partialité» de la France était en train d’aggraver les crises régionales.

    Israël a prévenu qu’elle n’hésitera pas à agir seul contre Téhéran (discours prononcé par visioconférence devant l’assemblée générale de la Fédération juive d’Amérique du Nord à Los Angeles le 14 novembre), évoquant la possibilité d’une action militaire israélienne unilatérale contre l’Iran. Or, il est clair que dans une telle action, Israël demandera le soutien d’autres Etats pour contrer les intentions supposées de l’Iran. On comprend ainsi que malgré les efforts américains et russes pour instaurer un cessez-le-feu en Syrie (communiqué conjoint du 11 novembre), Israël veut la guerre et cherche à continuer son action sur le territoire syrien, notamment au sud du pays où d’ailleurs, elle mène sans répit des opérations aériennes (une centaine de frappes) en violation du droit international. La France devra peser ses décisions dans la région car toutes ses déclarations l’engageront à terme : la chute de Daesh ne marque pas  la fin du conflit dans la région et la reprise de combats au Liban pourrait être imminente.

    Dans ce jeu controversé (Etats-Unis, Israël, Arabie Saoudite, France), la Turquie, membre des Frères Musulmans s’engage  à soutenir le Qatar, pays phare des Frères Musulmans. Pendant que Donald Trump et Emmanuel Macron visitaient Ryad, Erdogan était  au Qatar (deuxième visite officielle du président turc depuis le début des tensions entre Ryad et Doha). Le dictateur turc Erdogan a promis au Qatar qu’Ankara continuerait à apporter une aide militaire à ce pays. Il a aussi indiqué que le secteur privé turc était prêt à aider Doha dans les projets en construction dans le cadre des préparatifs pour la Coupe du monde 2022 qu’organise le Qatar (cette coupe aura-t-elle d’ailleurs vraiment lieue ?). Cette visite ottomane souligne le soutien continu de la Turquie à l’État du Qatar dans tous les domaines mais tout spécialement industriel et militaire.

    Quelle est donc la position de la France face au Qatar et surtout à la Turquie ? En se positionnant comme elle le fait , n’ouvre-t-elle pas aussi sur son propre territoire, en raison de la diaspora turque, un nouveau front civil ?

    Michel Lhomme ♦
    Philosophe, politologue

  • Nouvelle mise au point de Bernard Lugan

    Éditorial de Bernard Lugan dasn l'Afrique réelle.

     

    Spécialiste de l'Afrique, unanimement reconnu (même et surtout par ceux qui évitent de parler de lui), Bernard Lugan rétabli la réalité de la situation africaine. C'est bref, synthétique et difficilement contestable !

     

    Quand une « chercheuse » de l’IRSEM s’aventure à parler des ethnies… 

     

    Lugan1.jpgDurant des années, des  membres du CNRS (Jean-Pierre Chrétien, Jean-Loup Amselle, Catherine Coquery-Vidrovitch ou Elikia M’Bokolo), nièrent l’existence des ethnies. Puis, rejoints et dépassés par les évidences, ils attribuèrent l’origine de ces dernières à la colonisation. Comme si les Africains n’avaient pas eu d’identité avant l’arrivée des colonisateurs... 

    Aujourd’hui, comme il n’est plus question de nier l’évidence ethnique en raison de l’actualité, les « baise-cul » de l’idéologie officielle ont donc recours à la vieille méthode marxiste consistant à déconsidérer ad absurdum la thèse qu’ils attaquent en lui donnant un énoncé caricatural. 

    Sonia Le Gouriellec, « chercheuse » à l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire), publie ainsi dans Le Monde du 16 octobre 2017, un article archétypique en la matière intitulé « La lecture exclusivement ethnique des conflits en Afrique est fallacieuse ». 

    Or, nul esprit sensé n’a jamais écrit que l’ethnie explique tout. En revanche, ceux qui connaissent l’Afrique autrement que depuis l’algeco de la place Joffre, savent que rien ne s’explique sans l’ethnie…

    Pour fonder sa dialectique, Sonia Le Gouriellec prend l’exemple du Rwanda, société qu’elle ne connaît pas plus que la question ethnique elle-même, en caricaturant outrancièrement ce qui y constitue le soubassement de toutes les relations sociales : « Selon cette lecture (sous-entendu, celle de ceux qui ne pensent pas comme elle), les Tutsi et les Hutu seraient destinés à s’affronter et les massacres seraient le résultat d’une opposition raciste héréditaire et pratiquement constitutive de l’ADN des Rwandais et, plus largement, des Africains, condamnés aux tueries et aux barbaries spontanées sans dimension politique ni instrumentalisation ».

    Mais où donc ailleurs que dans ses fantasmes, Sonia Le Gouriellec est-elle allée chercher de telles inepties ? On le comprend quelques lignes plus loin quand elle écrit, paraphrasant Jean-Pierre Chrétien : « C’est à partir du XIXe siècle (sous-entendu avec la colonisation) que le critère racial est intégré… ». Et nous voilà revenus à la théorie de la fabrication de l’ethnie par la colonisation… Bel exemple de pensée à la fois biaisée et totalitaire.

    Plus loin, vautrée sous le truisme, notre « chercheuse » à l’IRSEM écrit : « l’ethnie n’est pas une réalité figée ou immuable, mais au contraire se trouve en constante évolution ». 

    Une fois encore, qui soutient le contraire ? Cependant, est-ce parce que leurs contours évoluent, ce qui est le propre de toutes les sociétés humaines, que les ethnies n’existent plus ou n’existent pas ?

    Que Sonia Le Gouriellec utilise les colonnes du Monde pour développer ses élucubrations est une chose. Qu’elle le fasse es-qualités de « chercheuse » à l’IRSEM, en est une autre. Nos soldats qui risquent quotidiennement leur peau en étant confrontés, eux, au réel ethnique, ont en effet besoin de véritables connaissances du milieu sur lequel ils sont projetés, et non de fantasmes idéologiques inspirés de l’air du temps. 

    Mais allons plus loin: en ces temps de drastiques réductions budgétaires, est-il concevable que, depuis les bureaux feutrés de l’IRSEM, loin de l’ennemi, - et pour quelle utilité ? -, des manieurs de concepts hors sol, fendent les eaux de la sociologie et du contentement de soi en « consommant » des crédits qui font si cruellement défaut à ceux qui, sur le terrain, constatent chaque jour l’inanité de leurs postulats ?

  • ARRIBA ESPANA !

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    (Cliquez sur les photos pour mieux les visualiser)

    Henri Bec - Conseiller départemental

    Avec son implacable lucidité tirée des leçons de l’histoire, Jacques Bainville écrivait que « trop tard est un grand mot, un mot terrible de l’histoire ».

    Il évoquait dans cette phrase l'erreur majeure du principe des nationalités, politique inconséquente et irréfléchie, mise en œuvre par Napoléon III. Elle aboutira à l’unité italienne et surtout allemande, génitrice de trois épouvantables guerres. L’empereur réalisait les rêves de son oncle, codifiés dans les écrits de Sainte-Hélène, qu’une sage politique capétienne avait veillé, pendant des siècles, à ne pas voir réalisés. Il s’agissait, pour les héritiers de la révolution, de bouleverser l’équilibre européen, abolir les traités de 1815, accomplir la politique des nationalités, pour instaurer "la justice et la liberté des peuples". Lorsque Bismarck comprit le parti qu’il pouvait tirer de cet esprit révolutionnaire, on sait comment il s’est appliqué à soutenir en France les partisans d’une grande Allemagne.

    Le peuple français était alors satisfait. Son chef comblait ses vœux romantiques. La marche vers les trois embrasements cataclysmiques de l’Europe avait commencé. Le réveil fut terrible. C'était trop tard.

    Est-ce aujourd'hui trop tard pour l'Espagne ?

    La question est d'importance parce que nous savons que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Et ce sont toujours les mêmes qui sont à la manœuvre, toujours les mêmes révolutionnaires au service, volontairement ou pas, des états étrangers intéressés par l'affaiblissement des autres nations. Et, de fait, la Catalogne est minée de l'intérieur, et ceci n'a fait que croitre et empirer depuis la disparition de Franco, par des mouvements séparatistes, d’abord souterrains puis officiels, qui ont reçu le soutien moral et surtout financier des américains. Ces derniers ont en effet un intérêt évident à la disparition des nations européennes, puissantes et bien défendues, pour les remplacer, éclatées et brisées, par des entités sans mémoire et sans unité.  Peu nombreux sont Catalogne-Américains-1.JPGceux qui ont relevé que les slogans imprimés et brandis dans les manifestations séparatistes étaient, en grand nombre, écrits en américain et doublés du drapeau européen. Le premier ambassadeur officieux nommé par la généralité de Catalogne se nommait Andrew Davis (consonance typiquement catalane !), diplômé d’universités d’Angleterre et de Washington, chercheur à l’institut européen de Londres. M. Senen Florensa, secrétaire aux affaires étrangères du gouvernement de Catalogne a fait ses études en Amérique et obtenu une bourse Fullbrigth. Les anciens boursiers de cet institut sont attentivement surveillés par les services de contre-espionnage du monde entier, comme étant des agents potentiels de la CIA

    Les américains, toujours pragmatiques, ont bien vu le bénéfice qu’ils pouvaient tirer du financement des minorités gauchisantes dont le rêve est justement de briser leC.JPG consensus national. Celles-ci ne sont que des instruments ignorants et niais, des pantins désarticulés savamment manœuvrées par d'habiles marionnettistes. Car tout cela ne vise qu’à l’éclatement de l’Espagne, dans la perspective d’une Europe des régions, peuplée d’individus isolés, détachés de toute racine nationale, intellectuelle, culturelle et religieuse, parfaitement formatés à un consumérisme anglo-saxon. En France, l'instauration des grandes régions vise la même finalité. Avec notre nouveau président, efficace VRP de la fortune anonyme et vagabonde, nous sommes C-3.JPGà la veille de très désagréables surprises ... qui n’en seront pas pour ceux qui ont un soupçon de réflexion.

    Les idées romantico-révolutionnaires, parce que détachées de toute analyse réaliste et critique des phénomènes naturels, conduisent la plupart du temps à des drames.

    L'Espagne n'y échappe pas. La Catalogne s’est peu à peu enfoncée dans l’impasse d’un régionalisme asphyxiant, étroit et confiné, alors que son statut lui permettait au contraire de préserver une forte autonomie, sa langue, sa culture, sa richesse, sans altérer l’appartenance protectrice à une nation historique.

    Mais, fort heureusement, et contrairement à ce que peuvent affirmer les héritiers de ces mêmes révolutionnaires inconséquents, ou quelques libéraux qui jouent à se faire peur, ce n’est pas tout un peuple qui sollicite son indépendance, seulement une minorité, d’ailleurs divisée, d’écolo-gauchistes, subventionnée par des forces et des intérêts qui la dépassent. Espérons qu'elle se heurtera aux saines réactions du sursaut national. Il n'est jamais trop tard.

    Tel qu'il est prévu, un référendum si proche, même s'il s'agit d'une subtile manœuvre politicienne, comme savent le faire nos démocraties soumises à une fuite en avant permanente, n'est peut-être pas la meilleurs idée. On voit bien que, pour l'instant, la tentative indépendantiste a totalement échoué. Il eut été certainement préférable de laisser le peuple espagnol reprendre et concrétiser son unité dans la quiétude, plutôt que de provoquer de nouvelles raisons de division.

    L'action politique demande de la réflexion et de l'expérience, une connaissance des phénomènes historiques, de la durée et de la sagesse. Il n'y a aucune place pour l'improvisation, le romantisme et les idées abstraites. A défaut, "on aura les conséquences" disait également Bainville.

     Henri Bec

     

       Carte établie par l'European Free Alliance (Verts européens).

    La France est dépecée.

    Une patiente construction de plus de mille ans est menacée.

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    CURIEUSEMENT L'ALLEMAGNE S'EN SORT PARFAITEMENT

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  • Allemagne: 75% des migrants seront chômeurs de longue durée et allocataires sociaux à vie

     

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    L’idée que la Hijrah (immigration musulmane) résoudrait le problème de main d’œuvre en Europe est aussi absurde, que la politique du multiculturalisme et la politique de tolérance (conforme à la charia) de l’UE face à l’intolérance islamique.

     

    90% des demandeurs d’asile en Autriche finissent à l’aide sociale.

    60% des 50 millions de musulmans en Europe vivent de prestations sociales financées par nos impôts. Et cela est aussi reconnu par le Cheikh Khalid Yasin, que l’on ne saurait traiter d’islamophobe :

    En Allemagne, le nombre de migrants au chômage atteint un chiffre record. Le rêve de Merkel de voir les “réfugiés” remplacer la main d’œuvre vieillissante allemande s’évanouit en fumée.

    Souvenez-vous de cette phrase magique: les « réfugiés » sont une chance pour l’Europe.

    « Ce que nous apportent les réfugiés est plus précieux que l’or » avait assuré Martin Schulz à ses compatriotes, assistant médusés à l’invasion de leur pays.

    Angela Merkel à son tour rassura le Allemands de plus en plus anxieux en leur promettant que le boum sur le marché du travail était juste au coin de la rue.

    “L’Allemagne a besoin de solutions viables pour intégrer les réfugiés sur le marché du travail » avait déclaré Angela Merkel l’année dernière , à la Deutsche Welle

    « De nombreux réfugiés suivent des cours d’intégration ou sont sur la liste d’attente. Nous devons tous être patients, mais nous devons être toujours prêts à développer des solutions viables. »

    Non seulement les politiciens allemands, mais aussi les médias officiels des deux côtés de l’Atlantique continuaient à colporter de fausses narrations.

    « La Société allemande voit les réfugiés comme une opportunité » écrivait Der Spiegel, quelques semaines avant l’ordre de Merkel d’ouvrir les frontières du pays à plus d’un million de migrants.

    « Les migrants apportent leurs compétences, leurs qualifications, leur savoir faire et peuvent les transmettre à leurs collègues allemands. » affirmait avec autorité le Huffington Post en 2015. Et la diversité sur les lieux du travail peut « booster » la productivité » !!! Les travailleurs allemands devaient apprécier !

    « Les migrants, un espoir pour la main d’œuvre vieillissante allemande!  » Wall Street Journal

    « La vague de migrants affluant en Allemagne pourrait être exactement ce dont la plus grande économie européenne aurait besoin pour rajeunir sa main d’œuvre grisonnante » US Business Daily

    Mais après l’euphorie, retour à la réalité, et c’est loin d’être un joli rêve bleu.

    Plus de deux ans après la fatidique décision de Merkel d’ouvrir les frontières de son pays à des centaines de milliers de migrants illégaux, l’Allemagne a toujours une main d’œuvre vieillissante et les « réfugiés » supposés répondre aux offres d’emploi restent invisibles. Les migrants – majoritairement des hommes jeunes, en âge de combattre, arabo-musulmans – au lieu de répondre à l’appel des Teutons se sont réfugiés dans le généreux système social allemand. Les statistiques de l’Agence fédérale pour l’emploi (Bundesagentur für Arbeit – BA) révèlent que le taux d’emploi parmi les réfugiés plafonne à 17%.

    Selon le Bild Zeitung de plus en plus de réfugiés dépendent de l’État allemand. L’an dernier, le nombre d’étrangers à la recherche de prestations sociales avait augmenté de 25%. Si vivre aux crochets de l’État à vie est une façon de « booster » l’économie, c’est une théorie nouvelle, à laquelle seuls les idéalistes d’une politique migratoire débridée peuvent encore y croire.

    D’après les dernières statistique publiées par l’Agence fédérale pour l’Emploi, le nombre de migrants bénéficiaires d’allocations de chômage a atteint des niveaux records : 1.997.519 étrangers pointaient au chômage fin juin, soit 25.6% de plus qu’en 2016 à la même période.

    Cerise amère sur le gâteau, l’intégration de ces populations risque d’être très dure et très longue. L’exemple de l’immigration turque, la plus proche culturellement parlant, ne prête pas à l’optimisme, puisque de tous les immigrés présents sur le sol allemand, ce sont ceux qui s’intègrent le plus difficilement sur le marché du travail, contrairement aux immigrés originaires des pays slaves. Ils se bercent d’illusions ces politiciens, qui s’imaginent pouvoir intégrer une communauté, dont la mission sacrée est d’islamiser les mécréants. Le musulman appartient avant tout à l’Oumma, la communauté des croyants et n’obéit qu’à Allah.

    S’imaginer compenser la pénurie de main d’œuvre et le vieillissement démographique de la population par un accueil massif de réfugiés du Moyen – Orient et d’Afrique est une erreur monumentale, qui va s’avérer dramatique pour les peuples européens. Pour résoudre ces problèmes, il ne suffit pas de faire venir des centaines de milliers de gens de pays du tiers monde, aux cultures, valeurs et traditions diamétralement opposées aux nôtres, leur demander de se former et de s’intégrer et croire que le pari est gagné. Non ! Pour qu’ils puissent s’intégrer facilement et remplacer les Occidentaux qui partent à la retraite, les migrants doivent avoir les mêmes valeurs, le même niveau d’éducation, de qualification, de maîtrise de la langue que les futurs retraités. Or c’est loin d’être la cas.

    Aydan Özoguz, ministre de l’intégration, d’origine turque, a déclaré au Financial Times:  "moins d’un quart des réfugiés intègreront le marché du travail au cours des 5 prochaines années et pour beaucoup d’autres, peut-être dans 10 ans. Le pays est confronté à un défi énorme face au problème d’intégration d’un nombre aussi énorme de migrants".

    L’Institut pour la Rechercher sur l’Emploi, (IAB) a dévoilé que seulement 45% des réfugiés syriens en Allemagne possèdent un certificat scolaire et 23% un diplôme de l’Enseignement secondaire.

    L’immigration de masse a été présentée par la classe politique et les médias comme une chance inouïe pour l’Europe vieillissante. Dans la réalité, ce ne fut qu’un tas de mensonges. Les statistiques publiées par l’Agence fédérale pour l’Emploi lèvent le voile sur le désastre en cours. Mais ne vous attendez pas à ce que les « élites » ou les médias corrigent leurs hypothèses à la lumière de la nouvelle accablante réalité.

    Ce que l’Allemagne importe avant tout, c’est l’extrémisme islamique, l’antisémitisme arabo-musulman, les conflits ethniques de gens venus d’ailleurs, une compréhension différente de nos Sociétés et de nos lois, la déstabilisation de nos pays et du continent européen.

    Concerts, festivals, marchés de Noël, célébrations du Nouvel An, fêtes populaires traditionnelles disparaîtront peu à peu de la vie publique dans le but très louable de prévenir les risques d’attentats, d’attaques meurtrières, d’agressions sexuelles… sans toutefois préciser l’origine ethnique et la « religion » des fauteurs de troubles, à savoir les membres d’une certaine communauté, soi-disant importée pour « enrichir » nos pays et payer nos futures retraites.

    A leur place, sous le faux prétexte de respecter l’islam, nous aurons l’immense joie d’assister aux rituels et traditions « culturelles » musulmanes.

    Au pays d’Angela, deux ans après la décision fatidique de Mutti Merkel d’ouvrir les portes de son pays à plus d’un million de « réfugiés » les jeunes migrants, l’avenir de l’Allemagne, manifestent leur gratitude à leur façon.

     Fellbach2.jpgUn exemple parmi d’autres rapporté par le Stuttgarter Nachrichten : une soixantaine de jeunes migrants, âgés entre 15 et 19 ans, ont créé des émeutes et perturbé une fête populaire allemande à Fellbach, petite ville viticole au pied de la Kapelberg près de Stuttgart.

    C’est la manière islamique de montrer de la « reconnaissance » à ces cafards de mécréants pour leur généreux accueil en Germanie ou « Germoney » et un avant-goût de ce que ces « richesses » réservent à leurs hôtes à l’avenir.

    Fellbach3.jpg La « Fellbacher Herbst » est à la fois une fête d’action de grâce pour la récolte d’automne et la fête du vin, qui se déroule le deuxième week-end d’octobre.

    Les citoyens de Fellbach, tout comme les femmes de Cologne avant eux, ont eu l’occasion d’expérimenter les joies de cet « enrichissement » culturel prophétisé par Merkel & Co .

    Si l’Europe échoue à endiguer cette vague de migrants au plus vite , ces incidents ne seront que le prélude de futurs conflits, qui s’amoncellent déjà à l’horizon, tels de gros nuages noirs .

    La période bénie, au cours de laquelle l’Allemagne et les autres pays occidentaux jouissaient de la paix, de la sécurité , de la prospérité et du respect international, est maintenant révolue. Cet âge d’or, cette période heureuse, où les Européens se sentaient libres chez eux ne sont plus que de beaux souvenirs.

    © Rosaly pour Dreuz.info.

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  • Les critères du "vivre-ensemble" de la gauche caviar

    Pendant 5 jours, la gauche morale a tenté d’étouffer les agressions sexuelles de l’un des siens, le magnat d’Hollywood Harvey Weinstein, gros donateur au parti Démocrate : il est l’ami d’Hillary Clinton depuis 25 ans.

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    A Hollywood, épicentre de la gauche milliardaire et totalitaire qui se pense supérieure aux simples mortels à en donner des leçons de bonne conduite, tout le monde savait. Et se taisait. Angelina Joly, Gwyneth Paltrow, Rosanna Arquette, Emma De Caunes, parmi tant d’autres, ont été victimes de son harcèlement sexuel. Glenn Close a reconnu qu’elle savait que des jeunes actrices passaient sur le billard pour obtenir des rôles du puissant Weinstein. Et elle se taisait. Belle solidarité féminine. Belle gauche féministe. Belle bande d’hypocrites.

    Où étaient les féministes d’Hollywood qui dans la minute où l’enregistrement d’une conversation de vestiaires entre Trump et un journaliste a été rendu public on hurlé au violeur ? On les cherche encore.

    Où est passé Robert de Niro qui promettait de mettre son poing dans la gueule de Trump tellement il le dégoûtait ? Apparemment, de Niro a le dégoût sélectif.

    Le scandale Harvey Weinstein a été révélé il y a une semaine. Les leaders de la gauche sont restés silencieux pour protéger ce puissant donateur dans l’espoir qu’il serait étouffé. Il n’a pas été étouffé.

    Le New-Yorker avoue seulement maintenant que les rumeurs d’harcèlement du prédateur sexuel Harvey Weinstein sont connues depuis 20 ans. Seulement Weinstein menaçait, soudoyait, récompensait ou écrasait les carrières (il a produit entre autres “Sex, Lies, and Videotape,” “The English Patient,” “Pulp Fiction,” “The Crying Game,” “Shakespeare in Love,” et “The King’s Speech…) pour étouffer celles de ses victimes qui voulaient parler.

    13 femmes pour l’instant ont parlé d’avoir été agressées ou violées par Weinstein entre les années 90 et 2015.

    Et puis Ambra Gutierrez, une jeune actrice plus courageuse que les autres a déposé plainte. Le FBI lui a fait porter un micro-espion pour vérifier ses allégations. L’enregistrement qui a été rendu public par le New Yorker donne froid dans le dos. Weinstein y admet avoir fait des attouchements sur le modèle philippino-Italienne Ambra Battilana Gutierrez.

    Bill Clinton, Harvey Weinstein, Anthony Weiner : trois des plus gros scandales sexuels tout près d’Hillary

    • L’affaire Lewinsky – les jeunes générations ne sont pas informées car les médias prennent un soin minutieux à effacer l’histoire qui dérange les siens – implique Bill Clinton alors président des Etats-Unis. Il a forcé sa jeune assistance Monica Lewinsky à lui faire des fellations et une procédure d’impeachment a été lancée lorsqu’il a juré être innocent et que les faits ont éclaté au grand jour. Ce qu’on sait encore moins est qu’il a violé plusieurs femmes qu’Hillary Clinton a tenté de traîner dans la boue et détruire leurs carrières, elle qui maintenant se pose en grande défenseur des femmes sexuellement abusées et protectrice du droit des femmes.
    • Anthony Weiner était le mari d’Huma Abedin, la proche collaboratrice et confidente et amie d’Hillary Clinton, engagée à la Maison-Blanche lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat, employée de la fondation Clinton, et directrice de campagne pour l’élection présidentielle. En 2011, alors qu’il était député de New-York, Weiner a été une première fois impliqué dans une affaire de voyeurisme avec six femmes, où il leur a envoyé des photos explicites sur Twitter. Il a dû démissionner du Congrès.

    Mais le scandale sexuel ne s’est pas arrêté là, un an plus tard. il recommençait. En 2013, alors qu’il est dans la course pour la mairie de New-York, il envoie des photos de lui, nu, à une jeune femme de 22 ans, Sydney Leathers.

    En 2016, le New York Post révélait que Weiner avait recommencé, et le Daily Mail annonçait que sa dernière victime sexuelle était une mineure de 15 ans. Le 19 mai de cette année, Weiner se rendait au FBI et plaidait coupable. Il a été condamné à 21 mois de prison le 25 septembre dernier.

    • Pour que CNN (Clinton News Network) soit choquée par Hillary Clinton, il en faut beaucoup. Et là, elle a dépassé les bornes. « Il lui a fallu 5 jours pour publier un communiqué sur Harvey Weinstein » titre la chaîne.Hillary Clinton est amie avec Weinstein depuis 25 ans. Et son comportement sexuel est tellement connu de tous à Hollywood et dans sa propre compagnie Miramax que personne ne peut croire qu’elle l’ignorait. D’autant que le mot qui la qualifie le mieux selon les sondages est « menteuse ».Seulement voilà, le 21 juin 2016, Weinstein faisait une deuxième levée de fonds de 1,8 million de dollars lors d’une soirée de soutien à la campagne présidentielle de son amie Hillary auprès des stars qu’il avait invitées pour la soirée (dont DiCaprio, Jennifer Lopez, Sarah Jessica Parker, et Matthew Broderick). Il en organisera au moins deux autres en automne
      2016 (Stronger together rapporta 2 millions de dollars le 17 octobre). En été 2014, elle louait une villa de vacances pour 100 000 dollars (alors qu’elle venait de déclarer qu’elle était ruinée) attenante à celle de son ami Harvey.Weinstein, rapporte en juin 2016 the Washington Times, a également fait un don de 250 000 dollars à la fondation Clinton.Voilà pourquoi Clinton a attendu 5 jours dans l’espoir que l’affaire soit étouffée par les médias, comme lorsqu’un Démocrate est impliqué.

    © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  • Paradoxe algérien: quand la gérontocratie gouverne un pays de jeunes

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    Abdelmadjid Tebboune se retrouve, à 71 ans, à la tête du gouvernement algérien.

    © Copyright : DR

     

    Un président de la République âgé de 80 ans, un nouveau Premier ministre qui en a 71 et un président du Parlement qui en compte 79. Pays jeune et composé majoritairement de jeunes, l’Algérie continue d’être dirigée par des leaders d’un autre âge. Décryptage.

    Le constat est sans appel. La caricature, poussée à l’extrême. Certains espéraient un changement, ne serait-ce que de façade, de la classe régnante en Algérie à l’issue des élections législatives du 4 mai dernier. Mais on sait désormais qu’il n’en sera rien. La même coalition au pouvoir (Front de libération nationale - Rassemblement national démocratique) a été reconduite avec un score stalinien (respectivement 164 et 97 sièges sur un total de 462 à pourvoir). Pire, c’est la même génération de leaders qui continue de régner. En atteste la nomination, ce mercredi, d’Abdelmadjid Tebboune, 71 ans, à la tête du gouvernement algérien.

    Abdelmajid Tebboune nouveau premier ministre algérien: la grande farce

    Le doyen de la chambre basse du Parlement algérien, Said Bouhadja, âgé de 79 ans, a, lui, été élu mardi, président du perchoir. Sans grande surprise. Tous deux sont issus du parti au pouvoir, le FLN, au même titre, faut-il le rappeler, qu’un président Abdelaziz Bouteflika, 80 ans et à l’état de santé défaillant depuis des années. Si l’on ajoute aux trois dirigeants déjà nommés, Abdelkader Bensalah, âgé de 76 ans, et qui est le président du Conseil national (la chambre haute), on trouve que les premier, deuxième, troisième et quatrième personnages de l’Etat algérien sont tous âgés de plus de 70 ans. C’est sans doute le pays qui a à sa tête les dirigeants les plus âgés au monde.

    Après les législatives, le FLN consolide sa mainmise sur le Parlement algérien

    Il ne s’agit pas d’être "gérontophobe" et encore moins insulter l’expérience des septuagénaires et octogénaires, mais l’âge des dirigeants algériens tranche cruellement avec cette réalité, reflétée par les très officielles données de l’Office national algérien des statistiques: 55% de la population sont âgés de moins de 29 ans. 80% sont âgés de moins de 49 ans. La tranche d’âge à laquelle appartiennent les dirigeants algériens cités plus haut, soit 70 ans et plus, est de… 3,87%. Plus qu’une affaire d’âge, ce sont des références, idéaux, idées et visions de l’Algérie dont il est question. Quelles réponses aux questions d’aujourd’hui peut apporter une gérontocratie, imbue d’elle-même, et qui continue de rabâcher une gloire d’antan (la guerre de libération) pour justifier son maintien dans le jeu politique? Quelles réformes peut-elle incarner alors qu’elle a cumulé tout le passif et les échecs d’hier et d’aujourd’hui? La réponse est évidente: aucune. Pas pour un peuple algérien avide de changement et qui en a apporté la preuve lors des mêmes législatives…avec une abstention, selon les chiffres officiels, de plus de 65% et près de 2 millions de votes blancs.

    Assez pour faire réfléchir les Bouteflika, Bensalah, Boumahdja ou Tebboune? Nul n’en espérait tant de la part d’une génération dont le parti est inscrit, plutôt deux fois qu’une, dans la Constitution du voisin de l’Est. Le FLN peut certes se targuer d’avoir sorti le pays du joug colonialiste. Mais il l’a surtout, et depuis, plongé dans le sous-développement. Et à ce jour, aucune perspective de sortie n’est envisagée. Pour changer de cap, il faudra changer d’hommes. Mais cela, la classe régnante ne veut pas l’entendre, enfermée comme elle l'est dans des archétypes antérieurs à la chute du mur de Berlin et dans une haine maladive du Maroc. Cette situation est aussi désespérante pour le peuple algérien que pour les pays qui aspirent à un changement de génération au sommet de l’Etat en Algérie.

     

    Tarik Qattab

    Le360

  • Catalogne – La tentation de tous les dangers

    L’alliance des indépendantistes catalans,

    de l’extrême gauche espagnole

    et des islamistes

    pour briser la nation

     

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    Quel est le point commun entre Younès Abouyaaqoub, le tueur islamiste des Ramblas, Arnaldo Otegi, le marxiste et ancien membre de l’ETA à la tête du parti séparatiste d’extrême gauche basque EH Bildu, Nicolás Maduro, le président-dictateur, également marxiste, du Venezuela, Pablo Iglesias, le chef du parti espagnol d’extrême gauche (financé à l’origine par Chávez puis Maduro) et les indépendantistes catalans ? Leur engagement, à des degrés divers, en faveur d’un référendum d’autodétermination en Catalogne. A cette coalition des gaucho-libertaires, des marxistes et des séparatistes, il faut ajouter, comme dans les années 1930, les nationalistes basques de centre droit (PNV).
     
    D’après la mère du terroriste islamiste des Ramblas qui a parlé au journal italien Corriere della Serra, Younès Abouyaaqoub se sentait catalan et était favorable à l’indépendance de la Catalogne. Il avait même fait du travail bénévole en faveur du « Oui » au référendum illégal prévu pour le 1er octobre. Surprenant ? Pas du tout, cela fait des années que les séparatistes catalans encouragent l’immigration musulmane, font obstacle à la lutte contre l’immigration illégale menée par la police espagnole dans leur région et ferment les yeux sur l’activité des très nombreuses mosquées salafistes.
     
    On ne rappellera jamais assez les mots prononcés en 2010 par Abdelwalhab Houizi, imam de la mosquée Ibn Hazn de Lérida, devant des fidèles musulmans (l’enregistrement avait été diffusé sur Internet) : « Ils [les indépendantistes catalans] cherchent notre soutien pour obtenir des votes, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que quand ils nous laisseront voter, nous voterons tous pour les partis islamiques, car nous ne raisonnons pas en termes de gauche et de droite. Ceci nous fera gagner les mairies, et à partir de là, avec les compétences étendues des collectivités territoriales, l’islam commencera à s’implanter. » Lors de la « Consultation populaire » de 2014, les séparatistes catalans avaient encouragé – avec succès – les musulmans à voter et ils avaient même autorisé les résidents sans nationalité espagnole à se prononcer eux aussi sur la séparation de la Catalogne du reste de l’Espagne.
     

    L’extrême gauche en faveur de l’autodétermination de la Catalogne

     
    Pour le président vénézuélien Maduro, dont on connaît l’attachement à la démocratie et à l’État de droit, le Premier ministre espagnol, en refusant un référendum aux Catalans, agit en dictateur. Son allié et ami en Espagne, Pablo Iglesias, du parti d’extrême gauche Podemos, considère que les hauts fonctionnaires arrêtés la semaine dernière par la Garde civile dans le cadre de perquisitions du gouvernement de la Généralité de Catalogne sont des prisonniers politiques.
     
    Iglesias ne reconnaît pas en revanche la qualité de prisonniers politiques aux opposants de Maduro emprisonnés au Venezuela. S’il ne soutient pas directement le référendum illégal du 1er octobre (contrairement à sa branche catalane Podem), le parti Podemos se prononce en faveur d’un référendum d’autodétermination convenu avec Madrid en Catalogne et dans toute région d’Espagne qui pourrait vouloir se prononcer sur la question de son appartenance à une nation commune. Même chose pour la très gauchiste Ada Colau qui dirige la mairie de Barcelone. La non moins gauchiste maire de Madrid, l’ancien juge Manuela Carmena, va encore plus loin en soutenant ouvertement la tenue du référendum illégal. Et au sein même du camp séparatiste catalan, il y a bien sûr le parti d’extrême gauche CUP, et ses milices violentes.
     

    Les islamistes, favorisés par les indépendantistes catalans, voient dans la décomposition de l’Espagne une chance pour restaurer Al-Andalus

    Catalogne-Islam-1.jpgLes séparatistes basques voient bien sûr dans ce référendum  une chance pour leur propre programme d’autodétermination. Si le gouvernement espagnol laisse faire la Catalogne, d’autres régions pourront suivre, car avec le développement de l’individualisme et du libéralisme libéral-libertaire – qui s’accommode si bien du socialisme, à moins que ce ne soit l’inverse – depu

    is le retour de la démocratie dans les années 70, la nation n’est plus rien face aux « désirs » des communautés qui la composent. L’instauration d’un « mariage gay » par le gouvernement Zapatero en 2005 et la montée du séparatisme catalan ne sont que les deux facettes d’un même effort révolutionnaire de décomposition-recomposition de la société dont comptent bien profiter les islamistes pour faire avancer leur propre projet pour Al-Andalus.
     

    Olivier Bault

    reinformation.tv

  • SPECIAL MAROC - UNE BELLE LEÇON POLITIQUE

     

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    A l’occasion de la Fête du Trône, le roi du Maroc, Mohamed VI, a prononcé une allocution qui est, comme il se doit, demeurée ignorée. Les principaux journaux français, dont on sait maintenant qu’ils sont la propriété de quelques-uns et se doivent d’obéir aux instructions qui leur sont données, n’en ont soufflé mot. E. Macron a été élu grâce à eux.

    Très rapidement on constate que nous rentrons dans le même processus qu’avec les précédents présidents. Les promesses en plus ou en moins ne sont pas tenues, les mauvaises surprises apparaissent, l'impression générale est désastreuse, d’où le mécontentement accéléré de l’opinion qui se rend compte, toujours trop tard, qu’elle a été trompée. Se met alors systématiquement en place une succession de mises en scène médiatiques pour tenter de sauver les apparences.

    Au cours de la campagne présidentielle, nous avons, maintes fois dans ce blog, développé cette analyse. Parce qu'il ne faut pas être grand devin pour comprendre que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. On qualifie fréquemment la Vème république de monarchique, parce qu'elle varie, au cours des années, sur les pouvoirs plus ou moins importants donnés au Président. C'est un faux sens, et même un contre-sens. Avec la remise en cause de ce Président tous les cinq ans (ce serait la même chose tous les sept ans) qui a pour effet de plonger le pays dans une campagne démagogique permanente et de paralyser toute réforme nécessaire, nous en sommes loin. Ce président n'est ni indépendant ni capable de s'attaquer à une politique de longue haleine. Ce n'est pas l'homme qui est en cause mais le système. Les meilleures volontés se heurteront toujours à la même mécanique.

    Nous avons, en revanche, avec le Maroc et son chef de l’État une très belle leçon politique. Son indépendance et l’assurance de pouvoir gouverner dans la durée, soutenues par un véritable amour de son peuple, lui ont permis de remettre chacun à sa place, ici les fonctionnaires chargés du fonctionnement de l’État et les partis politiques, et de demander un travail plus efficace et plus constructif. Assurément, ils ont entendu et compris le mécontentement du roi. Immédiatement les responsables ont mis en œuvre les moyens susceptibles de rectifier la situation.

    Gageons que dans les années prochaines une attention toute particulière sera portée par le Palais sur le résultat de ces demandes.

    Les français devraient y réfléchir.

     

    Prenez connaissance des documents relatifs à l'intervention du roi du Maroc en cliquant sur les titres :

     

    1 - Le roi met les partis politiques face à leurs responsabilités

    2 - La réaction du chef du gouvernement

    3 - Le commentaire de Tahar Ben Jelloun

  • Au bord de l’effondrement, Alger calomnie désespérément le Maroc

     

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    Abdelaziz Bouteflika vote en fauteuil roulant.

    © Copyright : DR

    Face au dynamisme du Maroc, Alger a entrepris une démarche de dénigrement de Rabat, dans l’espoir d’apaiser l’opinion publique algérienne de plus en plus prompte à établir des comparaisons entre un pays qui avance et un autre qui fait du surplace. Décryptage.

    Rien ne va plus à Alger. Un président grabataire, la rente des hydrocarbures qui rétrécit chaque mois comme une peau de chagrin, des élections législatives où le parti unique au pouvoir (le FLN, inscrit dans le marbre de la Constitution algérienne) a recueilli à peine 7% des suffrages, un désintérêt complet de la chose politique, sanctionnée par une abstention record (officiellement 65% d’abstentionnistes aux législatives, mais selon des sources indépendantes ils seraient plus de 85%). La liste noire de la déliquescence du régime algérien est aussi longue que les faits mémorables dans un obélisque dans l’Égypte pharaonique. En diplomatie, Alger s’est fait très méchamment recadrer par le parlement libyen qui a récusé en des termes d’une crudité inhabituelle l’ingérence d’un pouvoir qui essaie d’obtenir par la force ce que l’on construit par le dialogue. Sur la défensive, ce régime multiplie les mesures d’intimidation comme la convocation de l’ambassadeur tunisien à Alger, rien que parce que le ministre tunisien des Affaires locales, Riadh Mouakher, a dit ce qui est pourtant écrit noir sur blanc dans la constitution du voisin de l’est : la République algérienne démocratique et populaire est un pays communiste.

    Pourquoi le ministre tunisien a eu raison de qualifier l’Algérie de pays communiste

    En économie, l’Algérie est considérée comme un marché où on écoule des marchandises, en faisant semblant de répondre aux lubies d’un régime qui veut se donner l’illusion d’imposer aux opérateurs étrangers de construire localement, alors qu’il paie plus cher quelques pièces démontées et remontées dans des «usines» en Algérie, comme en atteste la supercherie de l’usine Hyundai à Tiaret qui importait des voitures auxquelles manquaient seulement les roues. Ce pays, qui reçoit chaque semaine des alertes et mises en garde de spécialistes, think tanks et journaux de référence sur son écroulement imminent, continue pourtant de mobiliser toutes ses forces contre le Maroc.
    Un magazine politique américain se demande si l’Algérie peut encore être sauvée de la faillite

    «L’Algérie n’a plus rien et elle a en face d’elle un pays qui, sans la rente des hydrocarbures, est en train de s’imposer comme une puissance continentale. Le Maroc est le pays qui renvoie à l’Algérie tout ce qu’elle n’a pas pu ou réussi de faire. Rabat est un miroir cruel pour Alger. Alors elle se lâche dans une entreprise de dénigrement contre notre pays, en espérant par cette initiative apaiser la rancœur de son opinion publique de plus en plus prompte à établir des comparaisons entre un pays qui avance et un autre qui est immobile», explique un observateur averti à le360.

    Mobilisation sur le Net et les réseaux sociaux


    Alger agit avec la rage du désespoir pour enrayer la machine Maroc qui avance. Elle mobilise le Polisario dans une entreprise à la fois d’intox et de désinformation, comme en atteste la fausse information au sujet d’éléments de la marine royale «capturés», jeudi dernier à Lagouira, alors qu’il n’en est strictement rien. Peu importe. «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose». Cette formule, rendue populaire par l’écrivain français Beaumarchais, est la devise qu’applique avec ardeur Alger à l’encontre du Maroc.

    Le mode opératoire de cette entreprise de calomnie est simple : transformer, via les réseaux sociaux, le banal en fait notable, hausser l’epsilon au rang du quantifiable. Ce projet repose sur l’amplification du moindre fait divers survenant au Maroc, le cas échéant les revendications à caractère social à Al Hoceïma, son instrumentalisation à grand roulement de tambours via divers canaux de communication, notamment la centrifugeuse des réseaux sociaux, pour tenter à la fois de nuire à l’image du royaume du Maroc et souffler sur des bûches éteintes dans l’espoir d’attiser le feu. 

    Pourtant le régime algérien devrait garder à l’esprit que les manifestations pacifiques sont autorisées au Maroc et qu’il en existe chaque jour dans plusieurs endroits du royaume, parce que cette liberté de rassemblement est garantie par la Constitution marocaine. Ce qui n’est pas le cas de la région d’Alger (25% de la population algérienne y vivent) où il est interdit de manifester.

    Dans ce projet d’amplification, Alger manipule, encourage, finance -par le truchement des réseaux sociaux et le Net- à la fois le Polisario qui lui est acquis et une poignée de réfractaires, de pseudo opposants au régime qui ne représentent rien et de marginaux en quête de gloire comme un ex-champion des combats de rue et un pseudo youtubeur qui porte le nom de arroubi (paysan) et qui s’est illustré depuis le retour du Maroc à l'Union africaine. Ce qui en dit long sur la panique que le dynamisme du souverain crée chez l’oligarchie immobile du voisin de l’est. Critiquer son pays est une chose, mais le pourfendre sur l’instigation d’une autre partie, cela s’appelle une trahison. Les traîtres à la solde d’Alger ne trahissent qu’eux-mêmes. Le Maroc est debout, marche et avance. Tout le monde connaît le plus célèbre des proverbes arabes sur les chiens qui aboient alors que la caravane passe, avance.

    Par Aziz Bada

    Le 360

  • Un discours de Donald Trump que la presse aux ordres s'est bien gardée de reprendre

     

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    A Riyad, devant le roi d’Arabie saoudite et 50 dirigeants de pays musulmans, le Président américain a fait discours historique, puissant et sans compromis, d’une intelligence, d’une finesse et d’un réalisme que personne n’a jamais osé prononcer.

    Trump s’est adressé au monde musulman comme s’il parlait à des enfants, de façon ferme mais respectueuse.

    Il a donné aux dirigeants musulmans réunis une leçon de morale, tout en insistant sur le fait que « l’Amérique ne cherchera pas à imposer son mode de vie sur les autres, mais à tendre la main dans un esprit de coopération et de confiance ». En expliquant qu’il n’entend pas que les Etats-Unis leur dictent ou tentent de réformer leur façon de vivre – un virage à 180° par rapport aux néo-conservateurs qui voulaient démocratiser l’Irak, ou à celui d’Obama qui voulait incliner l’Amérique en direction de l’islam, Trump a habilement malaxé le cuir des leaders pour les préparer à entendre ce qu’il est venu leur dire…

    Les dépêches ont été très oublieuses des parties les plus importantes de son discours : l’évocation du christianisme, du judaïsme, d’Israël et de Jérusalem, du terrorisme islamique

    Avec élégance et fermeté, le Président américain a fait ce qu’aucun homme politique occidental n’avait jamais fait ni même songé à faire : il a remis à leur place 50 leaders musulmans, y compris le roi d’Arabie saoudite, médusés, subjugués par autant de force et de résolution, alors que son prédécesseur leur faisait des courbettes.

    Pour des raisons évidentes – éviter la désinformation extrême qui entoure tout ce qui touche au Président Trump, j’ai préféré regarder son discours plutôt que me fier aux retranscriptions et commentaires politiques. Grand bien m’en fit, puisque les dépêches ont été très oublieuses des parties les plus importantes de son discours : l’évocation du christianisme, du judaïsme, d’Israël et de Jérusalem, du terrorisme islamique, et semblent n’avoir retenu que la partie où Trump pointe son doigt vers l’Iran.

    Après le narratif banal du roi Salman (Islam religion de paix et de tolérance bla bla bla), Trump a consacré la première partie de son discours à – littéralement – passer la brosse à reluire au roi d’Arabie pour ses « mots extraordinaires », l’accueil fabuleux que le « magnifique royaume d’Arabie » lui a réservé, et dont « les mots ne rendent pas justice de la grandeur de ce remarquable lieu et l’incroyable hospitalité qui lui a été offerte ».

     

    Puis Trump est passé à la partie la plus intéressante – et réjouissante – au plan géopolitique, dont voici les extraits les plus significatifs :

    « Notre but est de former une coalition de nations qui partagent le désir d’écraser l’extrémisme et d’apporter à nos enfants un futur d’espoir qui honore Dieu.

    Et cette réunion historique et sans précédent de leaders—unique dans l’histoire des nations —est un symbole envoyé au monde de notre respect mutuel et de notre commune volonté.

    […]

    Hier, nous avons signé des accords par lesquels le royaume va investir près de 400 milliards de dollars dans nos deux pays et créer plusieurs milliers d’emplois en Amérique et en Arabie saoudite.

    […]

    Plus tard aujourd’hui, nous allons à nouveau marquer l’Histoire en ouvrant un nouveau Centre destiné à combattre l’idéologie extrémiste  — situé ici, dans la partie centrale du monde islamique. Ce nouveau centre, unique en son genre, représente une déclaration claire que les pays à majorité musulmane doivent être à l’avant-scène du combat contre la radicalisation, et je veux exprimer ma gratitude au roi Salman pour sa puissante démonstration de leader.

    […]

    Nous ne sommes pas ici en donneur des leçons—nous ne sommes pas ici pour dire aux autres peuple comment ils doivent vivre, ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils doivent être, ou qui ils doivent vénérer. Au lieu de ça, nous sommes ici pour offrir un partenariat — basé sur nos intérêts et nos valeurs communs — la poursuite d’un meilleur futur pour chacun de nous.

    […]

    Les jeunes garçons et filles musulmans devraient être libérés de la peur, être à l’abri de la violence, et les innocents protégés de la haine. Et les jeunes hommes et femmes musulmans devraient avoir la possibilité de construire une nouvelle ère de prospérité pour eux-mêmes et les leurs.

    Avec l’aide de Dieu, ce sommet marquera le début de la fin pour ceux qui pratiquent la terreur et répandent leur vile croyance. Et par la même occasion, nous prions pour que cette rencontre unique puisse un jour être évoquée comme le début de la paix au Moyen-Orient—et peut-être, même partout dans le monde.

    Mais ce futur ne peut être atteint que si l’on vainc le terrorisme et l’idéologie qui le pousse.

    […]

    Le vrai coût de l’Etat islamique, d’Al Qaeda, du Hezbollah, du Hamas, et de tant d’autres, ne doit pas seulement être compté en nombre de morts. Il doit aussi être compté en générations de rêves disparus.

    Chaque fois qu’un terroriste tue un innocent, et invoque fallacieusement le nom de Dieu, c devrait être une insulte envers tout croyant.

    Les terroristes ne vénèrent pas Dieu mais la mort.

    Ceci n’est pas une bataille entre différentes fois, entre différentes sectes ou différentes civilisations.

    C’est une bataille entre des barbares criminels qui cherchent à éliminer la vie humaine, et des personnes décentes, de toutes les religions, qui cherchent à la protéger.

    Ceci est une bataille entre le bien et le mal.

    Quand nous découvrons les scènes de destruction après un attentat terroriste, nous ne voyons pas les signes que ceux qui ont été tués étaient juifs ou chrétiens, chiites ou sunnites. Quand nous voyons le flot de sang innocent pénétrer cette terre ancienne, nous ne pouvons pas voir la croyance ou la secte ou la tribu des victimes —nous ne voyons qu’une chose : ils étaient des enfants de Dieu dont la mort est une insulte à tout ce qui est saint.

    Mais nous ne pourrons vaincre ces forces du mal que si les gens de bien sont unis et forts — et si tout le monde dans cette salle remplit une part équitable des responsabilités qui lui incombe et assume sa part du fardeau.

    Le terrorisme s’est étendu dans le monde. Mais le chemin de la paix commence exactement ici, sur cette terre ancienne, cette terre sacré.

    L’Amérique est prête à vous assister dans la poursuite de nos intérêts communs et de notre sécurité commune.

    Mais les nations du Moyen-Orient ne doivent pas attendre que l’Amérique écrase cet ennemi pour eux. Les nations du Moyen-Orient devront décider quel genre de futur ils veulent pour eux-mêmes, pour leurs pays, et pour leurs enfants.

    C’est un choix entre deux futurs — et c’est un choix que l’Amérique ne PEUT PAS faire à votre place.

    Et cela veut dire aussi se dresser ensemble contre le meurtre d’innocents musulmans, l’oppression des femmes, la persécution des juifs, et le massacre des chrétiens

    Un meilleur futur n’est possible que si vos nations se débarrassent du terrorisme et des extrémistes. JETEZ – LES – DEHORS.

    JETEZ-LES HORS de vos lieux de culte.

    JETEZ-LES HORS de vos communautés.

    JETEZ-LES HORS de vos terres saintes, et

    JETEZ-LES HORS DE CETTE TERRE.

    Les pays musulmans doivent être prêts à assumer leurs responsabilités, s’ils veulent que nous vainquions le terrorisme et que nous envoyions cette idéologie perverse dans l’obscurité.

    Chaque pays de cette région a un devoir absolu de s’assurer que les terroristes ne trouvent aucun abri sur leur sol.

    […]

    Cela veut dire affronter honnêtement la crise de l’extrémisme islamique et les groupes terroristes islamiques qu’il inspire. Et cela veut dire aussi se dresser ensemble contre le meurtre d’innocents musulmans, l’oppression des femmes, la persécution des juifs, et le massacre des chrétiens.

    […]

    Du Liban à l’Irak et au Yémen, l’Iran finance, arme et entraîne des terroristes, des milices, et d’autres groupes extrémistes qui sèment la destruction et le chaos partout dans la région. Pendant des décennies, l’Iran a jeté de l’huile sur le feu des conflits sectaires et sur la terreur.

    L’Iran est un gouvernement qui parle ouvertement de meurtre de masse, qui promet de détruire Israël, qui hurle mort à l’Amérique, et apporte la ruine de nombreux leaders et nations présents dans cette salle.

    Tant que le régime iranien ne sera pas d’accord pour être un partenaire pour la paix, toutes les nations doivent travailler pour isoler l’Iran, refuser son financement du terrorisme, et prier pour le jour où le peuple iranien aura le gouvernement juste et droit qu’il mérite.

    […]

    Les leaders religieux doivent être très clairs là-dessus : la barbarie n’apportera aucune gloire – l’adoration du mal ne vous apportera aucune dignité. Si vous choisissez le chemin de la terreur, votre vie sera vide, votre vie sera courte, et VOTRE ÂME SERA CONDAMNÉE. [Ici, je dois faire une parenthèse importante : peu de gens savent que le musulman très pratiquant ne craint pas la mort, contrairement à l’Occidental, il craint l’enfer. Et c’est exactement à cette crainte cauchemardesque que le Président Trump fait référence ici]

    Pendant des siècles, le Moyen-Orient a été le lieu où vivaient côte à côte les Chrétiens, les musulmans et les juifs. Nous devons pratiquer la tolérance et nous respecter les uns les autres à nouveau — et faire de cette région un endroit où chaque homme ou femme, quel que soit sa foi et son ethnie, puisse vivre dans la dignité et l’espoir. [Songez que Trump dit cela devant le roi d’Arabie saoudite et de 50 pays musulmans qui ont chassés les juifs et les chrétiens et traitent les femmes comme des êtres de seconde zone]

    Dans cet esprit, après avoir conclu ma visite à Riyad, je me rendrais à Jérusalem et Bethlehem, puis au Vatican—pour visiter de nombreux lieux saints des trois religions Abrahamiques.

    Si ces trois religions peuvent se joindre et coopérer, alors la paix dans ce monde est une chose possible – y compris la paix entre les Israéliens et les Palestiniens. Je rencontrerai le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.

    […]

    Mais aucune discussion pour écraser cette menace terroriste ne serait complète sans mentionner le gouvernement qui donne aux terroristes — un lieu protégé, un soutien financier, et la stature sociale dont ils ont besoin pour recruter. C’est un régime qui est responsable pour beaucoup d’instabilité dans la région. Je parle évidemment de l’Iran.

    Serons-nous indifférents à la présence du mal? Serons-nous là pour protéger nos citoyens de cette violente idéologie ? Laisserons-nous son venin se déverser sur nos sociétés ? Le laisserons-nous détruire les lieux les plus saints de la terre ? Si nous ne confrontons pas cette terreur mortelle, nous savons quel futur nous aurons — plus de souffrance et de désespoir. Mais si nous agissons — si nous quittons cette magnifique salle unifiés et déterminés à faire ce qui est nécessaire pour détruire cette terreur qui menace le monde — alors il n’existera aucune limite pour notre futur et nos citoyens.

    © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

     

  • Le chef du FLN prépare les Algériens à la présidence de Saïd Bouteflika

     

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    © Copyright : AFP

    Tour de chauffe pour les élections présidentielles algériennes prévues en 2019. La récente sortie du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, défendant le droit de Saïd Bouteflika à se porter candidat, sonne comme un avis de tempête.

    Djamel Ould Abbes, le SG du FLN, n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, le prochain président de la République algérienne doit être Saïd Bouteflika ou bien son frère aîné, Abdelaziz, qui en est déjà à quatre mandats, en dépit d’une incapacité flagrante à gouverner, suite à un accident cardiovasculaire qui a considérablement diminué ses facultés.

    Dans une interview accordée, le 22 juillet, à la chaîne El Bilad, Ould Abbes n'a pas tari d'éloges à l'égard de Saïd Bouteflika qui, selon lui, a «le droit comme tout citoyen algérien de se présenter aux élections présidentielles de 2019».

    «Saïd Bouteflika est un homme humble. Son frère Abdelaziz lui a inculqué des valeurs qui ont fait de lui un homme droit. Il n’est pas une personne extravagante. Il a travaillé depuis 19 ans au côté de son frère comme conseiller. Il a toujours été dans l’ombre. Il ne s’occupe pas de politique. D’ailleurs, on ne le voit que lors des enterrements», a déclaré le chef du FLN dont les propos font les choux gras des médias algériens. 

    Homme humble, timide, intellectuel, jouissant d'une grande popularité et de l'amour du peuple... Les termes valorisants ne manquaient pas pour qualifier le cadet des Bouteflika. Et Ould Abbes d'ajouter: «Saïd Bouteflika est un enseignant universitaire en informatique, un ancien syndicaliste rude, il a apporté beaucoup dans le domaine de l’informatique au niveau de la présidence». Les éloges du SG du FLN, le parti historique algérien inscrit deux fois dans la Constitution du pays, ont deux buts: préparer l’opinion publique algérienne à la candidature de Saïd Bouteflika aux présidentielles de 2019 et dissuader tout autre éventuel prétendant à la course aux élections.

    Mais cette candidature reste conditionnée à l’incapacité d'Abdelaziz Bouteflika -dont les apparitions se font de plus en plus rares et les annulations des rencontres avec les chefs d’Etat plus nombreuses- à briguer un cinquième mandat. «Si le président Bouteflika se porte candidat pour un cinquième mandant, nous allons naturellement le soutenir», a affirmé Ould Abbes. Autrement dit, pour le chef du FLN qui parle au nom de ses “militants“, la présidence du pays restera entre les mains des Bouteflika. Si Abdelaziz recouvre par miracle un minimum de motricité et d’aptitude à gouverner, ce sera lui. Sinon, c’est à son frère qu’iront les suffrages du parti politique le plus influent en Algérie.

    Nul n'ignore que Saïd Bouteflika est l’homme fort en Algérie. Le très influent conseiller d’Abdelaziz fait et défait les hommes politiques et les hommes d’affaires. Sa soif de pouvoir n’est un secret pour personne. Jusque-là, il a bataillé coûte que coûte pour que son frère impotent reste au pouvoir, éliminant ceux qui s’étaient opposés à un quatrième mandat d’Abdelaziz comme le général Toufik qu’on pensait pourtant indéboulonnable. Le fait que Saïd Bouteflika lance une première salve relative à sa candidature et sorte des bois est moins un signe sur ses ambitions présidentielles qu’un indice sur l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika. Etat qui ne lui permet probablement plus de se porter candidat à un cinquième mandat.

    Il reste maintenant à savoir quelle sera la réaction de l’armée algérienne et du très ambitieux général Gaïd Salah qui guette l’occasion pour s’emparer du pouvoir présidentiel. Laissera-t-il Saïd Bouteflika se positionner comme le successeur de son frère? Rien n’est moins sûr et les prochains mois s'annoncent comme des temps incertains en Algérie.

    Par Abdelkader El-Aine

    Le 360

  • Une défense européenne ?

    Résurrection de la défense européenne :

    La plaisanterie !

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    « L’histoire est un perpétuel recommencement » nous enseigne Thucydide ! Nous avons l’occasion de le vérifier chaque jour. C’est devenu un classique du genre. La période actuelle n’échappe pas à la règle. Quand la construction européenne se meurt, ce qui est le cas de nos jours, on nous ressort du chapeau bruxellois la martingale usée de la défense européenne qui renaîtrait tel Lazare de ses cendres. Sans la moindre hésitation, nos folliculaires préférés nous annoncent à grands coups de trompette la renaissance prochaine d’une Europe de la défense. Alléluia.

    À gauche avec le Monde, c’est « une étape décisive vers une Europe de la défense » complété sous la rubrique éditoriale par « Défense européenne : la fin d’un tabou ». Bigre. À droite, avec le Figaro, on choisit la voie d’une certaine retenue : « UE : un fonds pour redémarrer la politique de défense ». Mazette ! Personne ne nous avait avertis qu’elle avait été interrompue. Les Européens seraient décidés, cette fois-ci, de tirer tous les enseignements du « Brexit », des facéties de Donald Trump (sur l’OTAN) et des menaces posées par le terrorisme (multiplication des attentats en Allemagne, Belgique, France, Royaume-Uni…) et la prolifération des armes de destruction massive (multiplication des provocations de la Corée du nord). On reste sans voix devant tant d’audace.

    Un retour en arrière s’impose pour mieux appréhender la décision prise par la Commission européenne (organe le moins démocratique de l’Union européenne) et, surtout, ses limites intrinsèques (tenant à l’existence d’un machin qualifié d’Alliance atlantique).

    LA DÉFENSE EUROPÉENNE, TOUT SAUF UN LONG FLEUVE TRANQUILLE

    Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nombreuses ont été les initiatives lancées en vue de mettre sur pied ce que l’on qualifie improprement dans le langage journalistique de défense européenne. Nous devons établir une distinction entre les grands projets et les petits projets.

    L’acte de décès des grands projets

    De facto, ce sont trois coups de poignards successifs qui vont tuer dans l’œuf le projet d’une défense européenne imaginée, au départ, pour amarrer l’Allemagne au continent et prévenir les folies du IIIème Reich. C’est d’abord la France qui est la manœuvre. Le projet de Communauté européenne de défense (CED) envisage la mise en place d’une armée européenne permettant d’intégrer les futures unités allemandes dans un ensemble placé sous une autorité européenne unique, militaire et politique. Il suscite de très vifs débats en France. Accepté par la plupart des États occidentaux, le projet est rejeté en août 1954 par l’Assemblée nationale française. Finalement, le refus de l’Assemblée nationale française de ratifier le traité instituant la CED entraîne également automatiquement l’abandon du projet de Communauté politique européenne dont il est le corollaire institutionnel.

    Ensuite, c’est l’Allemagne qui œuvre. S’il scelle le rapprochement des deux anciens ennemis, la traite d’amitié franco-allemand du 22 janvier 1963, dit traité de l’Élysée soulève un problème de la plus haute importance. En effet, il est vidé de son contenu par le préambule unilatéralement voté par le Bundestag, le 15 juin 1963 : les députés allemands réaffirment à cette occasion leur lien avec les États-Unis et le Royaume-Uni, à la grande colère de De Gaulle, qui voit réduite à néant son aspiration à une Europe indépendante… Enfin, les Britanniques s’opposeront à toutes les velléités françaises de développer une politique de sécurité commune à travers l’Union de l’Europe occidentale (UEO) pour éviter toute duplication avec l’OTAN. Faute de disposer d’architectes, l’Europe doit se contenter de pompiers.

    La prolifération des petits projets

    Faute de penser un avenir, un grand dessein pour l’Europe sur le long terme, les Européens en sont conduits à multiplier les déclarations et initiatives sans lendemain. À l’évidence, elles relèvent de l’inventaire à la Prévert et sont d’une importance inégale : création en 2001 d’un État-major de l’Union européenne (EMUE) chargé de fournir une capacité d’alerte rapide, de planifier, d’évaluer et de faire des recommandations relatives au concept de gestion des crises et la stratégie militaire générale ; adoption d’une stratégie européenne de sécurité en 2003 ; lancement en 2003 de première opération militaire autonome de l’Union européenne baptisée Artemis ; création en 2004 de l’Agence européenne de défense (AED) visant à soutenir les efforts de défense de l’Union européenne ; adoption en 2006 du concept de « groupements tactiques » en application des décisions du Conseil européen d’Helsinki de 1999 (importance d’une capacité de réaction rapide) ; … conclusions des conseils européens de 2013 et de 2015 dans le domaine de la défense ; proposition franco-allemande de revitalisation de la PSDC du 11 septembre 2016…

    Les dernières initiatives européennes sont les suivantes : adoption d’un « paquet défense » en novembre 2016 complété en mars 2017 par la déclaration de Rome promettant d’œuvrer à une industrie de la défense plus compétitive et plus intégrée « en complément de l’OTAN ». Chassez le naturel, il revient au galop dans une Europe atlantiste sans parler de la France depuis qu’elle a retrouvé les chemins de l’organisation militaire intégrée grâce à Nicolas Sarkozy en 2009.

    Quelles sont les novations principales de la dernière des initiatives prise par la Commission pour relancer l’idée d’une défense européenne ?

    LA DÉFENSE EUROPÉENNE, UN SIGNE D’ÉMANCIPATION ?

    À en croire les récents écrits de la presse gavée aux éléments de langage (EDL) bruxellois, nous assisterions au grand retour de la défense européenne rendu possible grâce au grand retour du moteur franco-allemand en espérant qu’il ne fonctionne pas au diesel.

    Le grand retour de l’Europe de la défense européenne

    On l’aura compris, ce que l’on nous présente aujourd’hui, c’est du sérieux. Oubliés les états-majors fantômes, les « groupements tactiques » et autres « Eurocorps » qui ne s’animent que sur le papier et parfois dans les défilés. Brisé le tabou vieux de plusieurs décennies, celui qui voulait que le projet européen dans le domaine de la sécurité ne soit que civil (le « soft »), le militaire (le « hard ») étant de la compétence exclusive de l’Alliance atlantique (plus précisément de la puissance tutélaire, les États-Unis) située à Evere à quelques arpents de terre du Berlaymont à Bruxelles. On va voir ce que l’on va voir, les Européens vont prendre leur destin en main. En effet, la Commission européenne a proposé le 7 juin 2017 la création d’un tout premier Fonds pour la Défense. Elle suggère aux États membres un plan ambitieux : un budget annuel de 500 millions d’euros pour la recherche à partir de 2020 auquel s’ajouterait la mobilisation (par l’Union et les États) de 5,5 milliards d’euros dans le cadre d’un « volet capacités » doté d’un instrument financier (le mot est lâché) permettant aux pays d’acquérir des équipements militaires en réduisant leurs coûts. Les capitales définiraient en commun leurs besoins d’investissement.

    L’objectif poursuivi, parfaitement logique au demeurant, est de dépenser mieux en période de fortes restrictions budgétaires. Dans les milieux bien informés, on précise que l’objectif n’est pas de créer un fonds mais de « mettre en place toute une palette de financements pour soutenir l’intégralité du cycle de développement des capacités de défense ». Telle Ponce Pilate en évitant de parler d’armée européenne, la Commission propose aux États membres le choix entre trois options allant de la minimaliste à la maximaliste : plus de coopération, une sécurité partagée et une défense vraiment commune. Une sorte de QCM.

    Le grand retour du moteur franco-allemand dans la construction européenne

    Signe supplémentaire de cette volonté d’aller de l’avant au niveau européen (celle des 28 et bientôt des 27 après le départ du Royaume-Uni), l’Allemagne et la France prépareraient des propositions sur un fonds de défense de l’Union européenne à présenter lors d’une réunion ministérielle bilatérale prévue le 13 juillet, déclare la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen. Une coopération sur des drones, des moyens de transport militaires et sur des efforts conjoints pour stabiliser la région du Sahel sont autant de projets qui pourraient être financés par ce nouveau plan, explique-t-elle. « L’Allemagne et la France veulent devenir le moteur d’une union européenne de la défense et mettre en œuvre intelligemment le fonds de défense » précise-t-elle. « Le référendum sur le Brexit et les élections américaines nous ont ouvert les yeux. Les Européens doivent davantage assumer leur propre sécurité ». Elle conclut en indiquant que les ministres des Finances des deux pays œuvrent pour mettre au point des mécanismes, tandis que les ministres de la Défense s’emploient à définir les différents chantiers à lancer.

    La Commission européenne n’aurait fait qu’apporter cette semaine son soutien aux projets franco-allemands d’intégration des armées et des industries de l’armement de l’Union européenne. Heureuse initiative. Reste désormais à savoir ce qu’en penseront nos partenaires peu enclins à faire l’Europe de la défense ailleurs que sous la forme d’un vulgaire pilier européen de l’OTAN et sous la tutelle exigeante du grand frère américain ? Même si nous ne disposons pas encore de leur réponse à cette question, nous imaginons ce qu’elle pourrait être : au mieux embarrassée, au pire dilatoire pour ne froisser personne mais surtout pour ne rien faire de très concret pour faire avancer la recherche de la solution du problème.

    Mais quand est-il au juste dans la réalité ? Essayons d’aller un petit peu plus loin que les analyses aseptisées que nous servent quotidiennement nos brillants journalistes français « embedded » sous contrôle.

    LA DÉFENSE EUROPÉENNE, OTAGE DE L’ALLIANCE ATLANTIQUE

    Si novateur et si attrayant soit-il, le projet tel qu’il nous est présenté par la Commission européenne, est malheureusement grevé de plusieurs hypothèques qui tiennent aux différentes logiques qui le sous-tendent.

    Tout d’abord, il privilégie une logique financière à une logique politique. Il met la charrue avant les bœufs. Nous n’avons aucune précision sur le véritable dessein politique qui préside à ce qui nous est présenté à Bruxelles comme une révolution copernicienne. Robert Azevêdo, directeur général de l’Organisation mondiale pour le commerce souligne que : « L’OMC a besoin de capital politique ».

    C’est bien ce qu’il manque à l’Union européenne. Sur un sujet aussi important, il aurait été plus logique que cette décision de la Commission européenne (l’administration de l’Union) se cantonne à mettre en œuvre sur le plan technique et financier une décision éminemment politique adoptée sous forme de déclaration politique formelle par l’instance politique suprême de l’Union, à savoir le Conseil des chefs d’État et de gouvernement des 27 (l’exécutif sans le Royaume-Uni). Or, il n’en est rien. Mais, comme aurait dit Coluche dans son sketch sur les journalistes : « ne rigolez-pas, c’est avec votre pognon ! ». Les solutions aux problèmes politiques ne sont pas uniquement financières. Elles sont avant tout politiques.

    Ensuite, corollaire de la précédente, il privilégie une logique institutionnelle à une logique fonctionnelle. Comme souvent dans la construction européenne, on met en place des structures couteuses sans leur assigner auparavant d’objectif politique précis. À titre d’exemple, on crée un Service européen d’action extérieure (SEAE), sorte de corps diplomatique européen (pléthorique, une authentique armée mexicaine), ayant à sa tête un haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’évanescente Federica Mogherini (sorte de ministre des Affaires étrangères qui parle pour ne rien dire si ce n’est réciter quelques éléments de langage de pure langue de bois) pour mettre en œuvre une politique étrangère et de sécurité commune (PSDC qui n’existe toujours pas).

    Avec cette logique d’épicier, nous sommes à l’évidence plus au royaume de Franz Kafka et d’Alfred Jarry que dans celui du général de Gaulle attachée à une Europe qui fonctionne dans l’interdépendance entre ses membres et dans l’indépendance avec les États-Unis. Cette manie du millefeuille institutionnel n’est-elle pas la cause de la crise de confiance croissante entre les citoyens et les institutions européennes ?

    Enfin, et c’est là que le bât blesse assurément le plus, il privilégie une logique de soumission (à l’OTAN) à une logique d’indépendance (de l’Union européenne). Dans ce domaine, comme dans tant d’autres, il faut que tout change pour que rien ne change. Tout est dit par la taiseuse Federica Mogherini qui déclare : « il n’est pas question non plus de remplacer l’OTAN » même si le plan de la Commission nous explique doctement en langage diplomatique que : « la protection de l’Europe dépendrait désormais d’une responsabilité commune se renforçant mutuellement, celle de l’OTAN et de l’UE ».

    En définitive, l’Union européenne demeurerait, ce qu’elle a toujours été dans le passé, une « succursale de l’OTAN ». Comme l’a écrit un jour Régis Debray : « L’occident n’a qu’un seul numéro de téléphone en cas de crise, celui de la Maison-Blanche ». Quand la Maison-Blanche tarde à répondre, c’est l’affolement général. Le président Trump de les rassurer en réaffirmant qu’il ne les abandonnera pas et qu’il restera le chef suprême d’une organisation « obsolète » comme il l’a pourtant dit avec raison. Tant que ce point essentiel n’aura pas été éclairci et que les 28 n’auront pas abandonné leur ambiguïté constructive en la matière (vouloir plus d’Europe dans les mots en se ruant dans la servitude de l’Amérique dans les faits), rien ne se passera et la défense européenne restera pour longtemps encore dans l’ordre des chimères. « Jouer le bon élève et le meilleur allié des États-Unis ne paie pas ».

    « La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude » nous enseigne Etienne de la Boétie dans son célèbre, et trop méconnu de nos dirigeants politiques, Discours de la servitude volontaire. Est, c’est bien de cela dont il s’agit lorsqu’on évoque la problématique de la défense européenne ! Que n’a-t-on vu les membres de l’Union européenne, allongés devant leur maître, Donald Trump posant devant le nouveau bunker de l’OTAN à Evere lors du récent sommet des chefs d’État et de gouvernement du 25 mai 2017 après avoir quémandé son engagement envers l’Organisation qu’il avait auparavant qualifiée « d’obsolète » ?

    À cette occasion, notre grand inquisiteur tweeter écarte de la photo de famille le premier ministre du Monténégro, État tout juste admis à prier dans l’église de la famille occidentale. C’est du bout des lèvres qu’il vient de leur concéder, le 9 juin 2017, son engagement à mettre en œuvre les dispositions de l’article 5 du traité de Washington en cas d’agression contre l’un de ses membres.

    Mais, il attend d’eux qu’ils mettent la main au portefeuille pour augmenter leurs budgets de défense avec de l’argent qu’ils n’ont pas, pour la plupart d’entre eux. Au fond, ce n’est pas la création de ce fonds ou de tout autre bidule technocratique qui contribuera, de près ou de loin, à mettre sur pied une véritable défense européenne. Aujourd’hui, ce concept galvaudé relève encore et toujours de l’ordre de la grande illusion, de la plaisanterie.

    Source : Proche & Moyen Orient, Guillaume Berlat,  
    19 juin 2017

  • L'Algérie à la veille de s'effondrer.

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    Ali Benouari, ancien ministre au Trésor (fondateur du parti Nida El Watan).

    © Copyright : dr

     

    Un ancien ministre algérien prédit l’effondrement de l’Algérie en 2019

    Une nouvelle sinistre prédiction de l’effondrement du régime algérien à l’horizon 2019, établie cette fois par l’ancien ministre au Trésor, Ali Benouari. Il explique comment le président Bouteflika a réuni tous les ingrédients d’un chaos total en Algérie.

    «Attention à ce qui se passe en Algérie! Ce grand pays, le plus grand d’Afrique et du monde arabe, est menacé d’effondrement, dans l’indifférence générale». L’alerte n’émane pas cette fois d’une quelconque «partie ennemie», elle n’est donc pas l’oeuvre d’un «complot extérieur», comme le régime de Bouteflika a tendance à le claironner à chaque mise en garde internationale contre le scénario de chute de ce régime rentier, grabataire et en rupture de ban. Non, l’avertissement provient de l’intérieur de l’Algérie, précisément de l’ancien ministre algérien au Trésor, Ali Benouari. Dans une tribune libre publiée sur le site algérien CNP News, il détaille les uns après les autres les syndromes d’une faillite inévitable. «Cela ne se voit pas encore, mais tel un meuble mité, il (le pays) est rongé de l’intérieur», diagnostique-t-il, mettant le doigt à la plaie. L’Algérie est «mitée par une gestion désastreuse qui n’a jamais fait l’objet de la moindre autocritique, en cinq décennies de gestion populiste, nourries par la rente pétrolière», assène-t-il.


    A défaut de travail d’auto remise en question, il va donc incomber à d’autres de le faire à la place du régime. Ali Benouari, ancien argentier sous le gouvernement Ahmed Ghozali (91-92), en fait partie. Dans sa tribune libre, il va droit au but et pointe l’index vers  le régime et précisément «l’artisan en chef du Système politique algérien à l’Indépendance», en l’occurence Abdelaziz Bouteflika, qui «a fini par l’incarner totalement à partir de 1991». «Son triomphe total aura été paradoxalement l’accélérateur de la débâcle d’un système qui a réussi à diviser les Algériens, détruit le rêve d’une union des peuples nord-africains et compromis la stabilité et l’avenir de la région», pointe Ali Benouari. Elevant la servilité au rang de critère absolu pour accéder aux hautes fonctions, au détriment de la méritocratie, «l’actuel pouvoir a poussé à l’exil des centaines de milliers de cadres et perdu une occasion unique de rattraper les retards accumulés dans tous les domaines», relève M. Benouari, lui-même amené à chercher une autre nationalité, en l’occurence la nationalité suisse, à défaut d’opportunités dans le cadre d’un régime incroyablement méprisant envers les compétences nationales algériennes. «Le refus obstiné (du régime) de voir l’Algérie telle qu’elle est, dans un monde qui a profondément évolué, l’a conduit à refuser d’introduire la moindre réforme à un système de gouvernance aussi inefficace que dangereux», relève-t-il encore. Avant de larguer cette bombe à fragmentation: «Il est quasiment certain qu’en 2019, au terme de son quatrième mandat, le pays sera passé à côté de quelque chose de géant: une manne de près de 1000 milliards de dollars engrangés en 20 ans, fruits de ressources non renouvelables. Qui aurait suffi à financer les besoins en développement de tout le continent africain»!


    Vous avez bien lu: une manne de 1000 milliards qui aurait suffi à financer les besoins en développement de tout le continent africain!

    Circulez, rentrez, il n’y rien à voir. Cette manne «céleste» aura plutôt servi à "créer les conditions d’un chaos indescriptible, au lieu de servir à remettre (rien que) le pays sur les rails grâce à des réformes hardies que personne n’aurait pu contester» !, indique l’ancien Trésorier de l’Algérie, la mort dans l’âme. Pire encore, «les énormes besoins sociaux, dopés par la rente pétrolière et une démographie galopante (un accroissement de plus de 20 millions d’habitants au cours de la période 1999-2019) ne pourront plus être couverts par suite de la dissipation de la rente pétrolière», observe-t-il. Et d’enfoncer encore ce clou: «Le pays ne produit presque rien. Il survit grâce aux importations»! Rien donc hors des hydrocarbures (98% des exportations), alors que le reste, soit les 2% restants, sont aussi un don de la Nature, en l’occurence les minerais dont regorge l’Algérie!

    L’ancien Trésorier de l’Algérie étaie ses prévisions par des arguments chiffrés. «Le déficit de la balance des paiements atteindra des sommets en 2019, de même que le chômage et l’inflation. Son ampleur exposera le pays à une crise de la dette analogue sinon plus grave que celle qui a résulté de la crise pétrolière de 1986-1987. Il tourne à 30 à 35 Milliards de dollars par an depuis trois ans», chiffre-t-il. «Le déficit budgétaire dépasse déjà 15% du PIB et restera au moins aussi important qu’aujourd’hui. Il ne peut plus être couvert par les recettes fiscales accumulées au titre du Fonds de régulation de recettes, qui sont déjà épuisées», prévient-il. Une prévision qui, qu’à Dieu ne plaise, entraînera des conséquences désastreuses. «Ce déficit empêchera, s’il n’était résorbé d’une manière ou d’une autre, de payer les fonctionnaires, d’assurer les services publics et maintenir les subventions aux catégories sociales les plus vulnérables». «En 2019, ces déficits ramèneront les avoirs extérieurs du pays à zéro. Ce scénario n’a rien d’exagéré, le pays l’ayant déjà vécu»


    Il en ressort qu’à l’issue du quatrième mandat du président Bouteflika, l’Etat algérien, ou ce qu’il en reste, n’aura même pas de quoi payer les salaires de ses fonctionnaires, à plus forte raison «acheter la paix sociale» via la subvention tout azimut des besoins de la majorité des citoyens habitués à la rente.


    Une éventualité qui risque de sonner le glas définitivement du régime algérien, qui ne doit sa «survie» qu’à l’ «achat de cette paix sociale». Le spectre du début des années 90 et donc de la guerre civile, avec son long cortège funèbre (250. 000 morts), risque ainsi de se reproduire. «A mon arrivée au gouvernement en 1992, les caisses étaient vides et la banque centrale ne pouvait plus dénouer les opérations de swaps sur or (c’est-à-dire racheter l’or vendu au comptant) effectuées l’année précédente. Il manquait, pour ce faire, 1,5 milliards de dollars. Autant dire que les réserves de changes étaient négatives!», rappelle Ali Benouari. «Cette situation nous avait conduits à mobiliser tout l’appareil de l’Etat dans une gigantesque opération de mendicité internationale dont les seuls résultats étaient de nous maintenir dans le même état de précarité financière mais avec des abandons progressifs de souveraineté et un enlisement progressif du pays dans la guerre civile».


    Voilà, le mot est lâché: la «guerre civile» risque de se reproduire au bout du quatrième mandat de Bouteflika. Autant que le spectre d’un «rééchelonnement en bonne et due forme qui fût décidé en 1994, permettant de reporter sur 15 ans les échéances de la dette qui absorbaient la quasi-totalité de nos recettes extérieures». «Le risque est donc sérieux de se retrouver de nouveau dans la situation de ne pas pouvoir couvrir les besoins du pays en nourriture, biens d’équipements et matières premières pour maintenir l’économie en état de fonctionnement minimal», prévient encore Ali Benouari. Une prévision confirmée par les rapports internationaux mais que le régime de Bouteflika, qui fait de la fuite en avant une "politique d'Etat"!, ne veut pas regarder en face.
     

    Ziad Alami

    Le 360

  • Premier et grave couac diplomatique ! Leila Aïchi, la pro-Polisario investie par Macron

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    Les ratés (in ?)volontaires du nouveau président de la République n'ont pas tardé. Alors que nos relations avec le Maroc sont excellentes et que ce pays constitue encore un rempart contre l'islam radical, E. Macron ne trouve rien de mieux que d'investir pour les législatives un soutien du Polisario qui s'acharne à déstabiliser la région avec l'appui de l'Algérie.

     

    Les réactions fusent contre l’investiture par la République En marche! de Leila Aïchi, franco-algérienne, sénatrice MoDem et soutien du Polisario, en tant que candidate à la députation dans la 9e circonscription des Français de l'étranger. Qui est-elle et représente-t-elle vraiment un danger?

    Elle s’appelle Leila Aïchi, elle est Française d’origine algérienne, elle appartient au MoDem (Mouvement démocrate, parti présidé par François Bayrou) et elle a été investie, jeudi 11 mai, comme candidate à la députation dans la 9e circonscription, réservée aux Français de l'étranger (dans 16 pays dont le Maroc) par le mouvement En marche! du nouveau président élu en France, Emmanuel Macron. Ceci, pour le compte des législatives du mois de juin prochain.

    Une investiture qui suscite un rejet unanime au Maroc. Leila Aïchi est un relai diplomatique d'Alger et un soutien au Front Polisario. Même si des rumeurs parlent d’un retrait de son nom, à ce jour, il figure toujours sur la liste des investis aux élections législatives par la République En marche!. «C’est François Bayrou en personne, et dont elle est très proche, qui a imposé sa candidature», précise à le360 une source proche des milieux politiques français. Une décision prise dans l’urgence. Augustin Augier, dont le nom avait été investi dans cette circonscription, a annoncé dans la journée qu’il n’était plus candidat…  «Et un bug de plus. Compte tenu de la grosse colère de François Bayrou contre les premiers choix retenus par En Marche!, il ne fallait pas priver ses amis d’une circonscription gagnable. Ce fut la chance de Leila Aichi», lit-on dans Mondeafrique.

    Ancienne militante d’Europe Écologie les Verts, puis le MoDem il y a 3 ans avant d’intégrer le mouvement d'Emmanuel Macron, Leïla Aïchi est surtout connue pour ses affinités avec le Polisario. Elle s’était d’ailleurs illustrée en 2013 quand, sénatrice de Paris, elle avait amené ses collègues de la commission des Affaires étrangères à organiser un débat sur «les droits de l'homme au Sahara occidental». «Un débat à charge, où des responsables du Polisario et de l’Algérie étaient présents en force. En face, le seul Marocain présent était une journaliste invitée pour couvrir l’événement. Et les discussions se sont limitées au seul sud marocain. Rien n’a été dit sur les droits de l’Homme à Tindouf, ni sur les détournements des aides internationales au profit des leaders du Front Polisario», ajoute notre source. Résultat, un communiqué final où elle prophétise que le Sahara pourrait connaître le même sort que le nord du Mali et dénonce la politique de la France pour «son alignement avec le Maroc».

    Au Maroc comme en France, la mobilisation est à son comble. «Non à l'investiture de Leila Aïchi… Nous demandons à la commission des investitures de En Marche! d'intervenir pour retirer cette candidature contre laquelle les Franco-Marocains s'élèvent et se battront», écrit le militant associatif franco-marocain Ahmed Ghayet sur sa page Facebook. «Il faut dénoncer cette candidature et faire comprendre à En Marche! qu'une telle erreur de débutant ne se répare que d'une seule manière: voter pour le camp adverse», tranche pour sa part Samira Sitaïl, également binationale.

    La candidature de Leila Aïchi est d’autant plus fâcheuse que le Maroc représente le plus gros des électeurs dans la 9e circonscription (plus de 51.109 inscrits sur un total de 152.000, soit le tiers). «Choisir Aïchi, c’est aller vers une défaite», commente notre source. Regroupant les élus français d’origine marocaine, le Cercle Eugène Delacroix n’y va pas non plus de main morte. «Madame Aichi n'a eu de cesse d'entretenir des relations de connivence avec l'insignifiant groupe Polisario en vue de déstabiliser la relation séculaire qui unit la France et le royaume du Maroc… L'annonce de son investiture constitue une faute morale de la commission d'investiture. Elle s'inscrit en total contresens de la dynamique engagée par le mouvement En Marche!».  La polémique ne fait que commencer. Et la résonance de ce qui ressemble à un pas précipité de la République En marche! va sans doute s'amplifier, tant cette investiture ne passe pas.

    Par Tarik Qattab

    Le 360

  • L'Europe fait part à Emmanuel Macron de ses directives

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    Macron est bien le successeur de Hollande. Ses déclarations inconséquentes vont encore nous ridiculiser.

     

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    France 2France Télévisions

    Emmanuel Macron aime l'Europe, et l'Union européenne l'a bien compris. Toutefois, elle a fait comprendre qu'il n'y aurait pas de traitement de faveur. Alors qu'Emmanuel Macron dit dans une vidéo diffusée sur internet vouloir refonder l'Union européenne, les dirigeants de la Commission européenne ont voulu calmer le jeu.

    Des réticences

    Un poste de ministre des Finances de la zone euro serait-il possible comme le proposait le président élu ? "Il faut réfléchir à deux fois avant de se lancer comme un desperado dans cette jungle", lance Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Quid du patriotisme économique européen, également suggéré par Emmanuel Macron ? "L'UE ne peut tout simplement pas se le permettre", assène Jyrki Katainen, le vice-président de Juncker.

    De fortes réticences, et déjà plusieurs rappels à la rigueur budgétaire : Paris doit faire baisser son déficit public de 3,4 à moins de 3 % du PIB. Un objectif réaffirmé à Berlin par la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui la France doit faire des efforts.

  • Alger amplifie les faits divers pour nuire au Maroc

     

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    Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères,

    triste symbole d'une hostilité anti-marocaine gratuite

     

    Alger instrumentalise la moindre contestation sociale à des fins de propagande anti-marocaine, mettant à profit ses barbouzes pour guetter les déplacements du Roi, amplifier des faits divers et souffler sur les manifestations pacifiques avec l’objectif de les embraser. Les explications.

    28 avril 2017, siège de l’ONU, situé à l’East River, Manhattan, New-York. Il est 22 heures quand, après le vote de la résolution 2351 sur le Sahara, l’ambassadeur représentant du royaume du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, se présente devant un parterre de journalistes et ouvre le bal des questions-réponses. «Euh... peut-être que je vais faire une extrapolation, il y a le mouvement de l'indépendance du Rif qui a pris de l'ampleur... euh... il y a des appels pour sensibiliser la communauté internationale sur une partie des terres occupées du Rif», lâche une journaliste à l’agence de presse algérienne (APS), à la surprise générale. On s’attendait à une question sur la nouvelle résolution sur le Sahara, on a eu droit à une question sur «le Rif occupé!» A ce train-là, ne soyons pas étonnés que des journalistes de l’agence de presse officielle algérienne parlent du «Doukkala et du Haouz occupés!»

    Vidéo. ONU: la réponse foudroyante de l'ambassadeur Hilale à une journaliste algérienne agent du régime

    Une saillie que ni le timing, ni le contexte, encore moins la pertinence ne permet. Mais ne nous y trompons pas: cette sortie ne doit rien au hasard. Loin s’en faut, elle participe d’une politique d’Etat en Algérie qui consiste en deux axes. Primo, l’amplification du moindre fait divers survenant au Maroc, le cas échéant les revendications à caractère social à Al Hoceïma, son instrumentalisation à grand roulement de tambours via divers canaux de communication, notamment la centrifugeuse des réseaux sociaux, pour tenter à la fois de nuire à l’image du royaume du Maroc et souffler sur des bûches éteintes dans l’espoir d’attiser le feu. Deuxio, une fois que l’effet surdimensionné est garanti, les services algériens entrent en ligne pour mobiliser leurs agents exécutants et rameuter autour de la question, via des officines du droit-de-l’hommisme bon teint, appelés en renfort pour se répandre en imprécations contre le «Makhzen oppresseur»… La chanson, vous ne la connaissez que trop!

    Il n’est pas étonnant que la presse algérienne ait été la première à souffler sur les braises des manifestations de colère contre le décès accidentel de Mohcine Fikri, fin octobre 2016. Il n’est pas étonnant non plus que les revendications sociales à Al Hoceima fassent la «UNE» de sites algériens subventionnés à l’aune de leur capacité de nuisance au «Makhzen ennemi»…

    Alger est en crise diplomatique ouverte avec trois pays de son voisinage

    Comble de la pyromanie, érigée curieusement en politique d’Etat par l’oligarchie anarcho-miltaire qui détient les rênes de l’Algérie, comme en attestent des Libyens exaspérés par l’ingérence algérienne dans leurs affaires internes et les récentes tensions avec les Tunisiens, les services voisins poussent l’hostilité jusqu’à mobiliser des activistes du «séparatisme du Rif» dans les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne.

    Remarquez que la stratégie de sape anti-marocaine orchestrée par Alger vise particulièrement le Rif et le Sahara. Les vociférations de l’ambassadeur algérien à Bruxelles, le très pitoyable Amar Belani (qui a obtenu son poste pour bénéficier d’une bonne prise en charge médicale en Belgique), ainsi que ses attaques ubuesques servies à longueur de phrases sur les colonnes des journaux algériens à la botte des hauts galonnés, n’auront servi à rien. La résolution 2351 adoptée à l’unanimité des Quinze membres du Conseil de sécurité a fait l’effet d’un séisme à Alger, qui en guise de revanche veut désormais contre-attaquer tous azimuts: contre le Rif marocain, les villes du Sahara et même la mobilité et le dynamisme du chef de l’Etat!

    Pourquoi Alger joue l’escalade contre le Maroc

    Au fil des percées réalisées par le Maroc, à la faveur d’une diplomatie royale pragmatique faisant de la «soft power» un moyen de conquête diplomatique et économique, le royaume a fini par devenir la «mauvaise conscience» de l’oligarchie ossifiée tapie au luxueux Club des Pins, à Alger.

    Pourquoi le Maroc est devenu la mauvaise conscience d'Alger

    Retour triomphal du Maroc au sein de l’Union africaine, acté fin janvier 2017 à la majorité écrasante des chefs d’Etat africains; percée marocaine dans des sous-régions africaines jusque il y a peu inconnues politiquement, inexplorées économiquement, à l’instar de l’Afrique de l’est et l’Afrique australe (Rwanda, Tanzanie, Ethiopie, Zambie, entre autres pays considérés jadis comme une «zone d’influence algérienne»), sans compter ce géant africain le Nigéria qui constituait avec Alger et Pretoria un axe d’hostilités contre le Maroc; leadership incontesté en Afrique de l’Ouest (le Maroc, premier investisseur) et deuxième, après la république populaire de Chine, à l’échelle de tout le continent africain… Autant de succès qui valent désormais au royaume d’être le passage obligé pour tout investissement étranger en Afrique.

    Le dynamisme et l’esprit d’initiative de Mohammed VI, fondés sur un pragmatisme visionnaire, dérangent au plus haut point le voisin de l’est. Ce dynamisme rappelle cruellement à ce pays combien il est embourbé dans des querelles et des enjeux qui appartiennent au passé. Le roi en mouvement renvoie à l’oligarchie de ce pays l’image de sa paralysie. Contre le dynamisme du souverain, les services algériens multiplient les manœuvres sur les réseaux sociaux, fuitent des informations sur le calendrier du roi. Son déjeuner avec François Hollande a été annoncé depuis longtemps à Alger, mais à des fins qui sont à mille lieues de la réalité. Ce dynamisme est d’autant plus insupportable pour nos voisins qu’il porte ses fruits.

    Or, cette success story dérange au plus haut point à Alger. Le royaume est devenu le miroir pour renvoyer l’Algérie à ses propres ratages, à ses faux paris, à ses propres échecs… On comprend pourquoi chaque réussite réalisée par le Maroc donne du fil à retordre à Alger, en Afrique ou en Amérique Latine (rétablissement des relations avec Cuba), en Europe (coopération sécuritaire saluée à l’échelle de tout le vieux-continent) ou en Asie (accords stratégiques avec la Russie et la Chine)… Est-ce un hasard si le Maroc est devenu un leitmotiv, voire une obsession pour la diplomatie algérienne, pour ne pas parler d’une presse contrainte à l’hostilité sinon le régime lui coupe les vivres ?

    Alger, championne des occasions ratées

    Le bon sens veut  que chaque pas franchi par le Maroc soit une raison pour que le voisin de l’Est s’applique un travail de remise en question, tire les conclusions de ses échecs et réajuste son système à l’aune des changements géopolitiques que connaît la région, le continent, voire le monde. Or, ce n’est pas de cet œil salutaire que le voit le voisin de l’est habitué à la rente des hydrocarbures qui a favorisé l’insouciance face à l’échec, le je-m’en-foutisme en cas d’incompétence et l’absence de méritocratie. Quant au peuple, il est interdit de prendre la parole, de se rassembler, de s’exprimer librement… Oui, vous avez bien lu ! A Alger, il est interdit de se rassembler et de manifester publiquement. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a tenté lamentablement d’expliquer, hier, à l’Office des Nations Unies à Genève, que cette situation digne d’une dictature est «une exception en Algérie». Une exception qui dure plusieurs années devient une règle, M. le ministre. Et interdire dans la ville où vit plus du tiers des Algériens de manifester pacifiquement, c’est juguler la liberté d’expression et installer la terreur. La presse et les barbouzes algériennes devraient faire profil bas devant cette tare honteuse au lieu de centupler chaque jour les manifestants du Rif où il n’y a pas un seul mort.

    Le chef de l’armée algérienne, Gaïd Salah, fait campagne pour succéder à Abelaziz Bouteflika

    Cette volonté populaire est confisquée au seul profit d’oligarques justes bons pour le musée de l’histoire, et dont le seul enjeu, si tant est qu’il faille ainsi l’appeler, est de rivaliser de servilité au régime personnifié par un président malade, incapable de la moindre motricité, depuis son accident vasculaire cérébral diagnostiqué en 2013 à l’hôpital Val-de-grâce, à Paris.

    Une vacance institutionnelle qui a aiguisé l’appétit et exacerbé la lutte pour le pouvoir, entre le clan présidentiel incarné par le frère d’Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, et le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général Gaïd Salah. Une guerre de clans qui se déroule sur les ruines d’une Algérie au bord de la faillite, aggravée par la chute continue des cours de pétrole (98% des exportations et 60% des recettes de l’Etat algérien)! Une dégringolade qui fait planer à nouveau le spectre d’une nouvelle explosion sociale, à l’image des émeutes du pain du début des années 80 et qui ont mis l’Algérie à feu et à sang. Une situation explosive qui ne semble pas inquiéter le régime de Bouteflika, accusé d’avoir dilapidé pas moins de 1000 milliards de dollars depuis son arrivée au pouvoir en 1999!

    Genève: Lamamra tente lamentablement d'expliquer l'interdiction de manifester à Alger

    Ce régime autarcique, resté prisonnier d’un discours tiers-mondiste éculé, n’a cure de la faillite qui menace l’Algérie, ni des alertes sur l’effondrement de l’Etat algérien, encore moins de l’explosion sociale contre laquelle les services occidentaux, sans parler des instituts d’études stratégiques, le mettent en garde quasiment chaque semaine.

    Le régime continue de fuir en avant. Il ne regarde rien, pas même l’abstention record de 65% d’Algériens qui ont refusé de voter aux élections législatives de la semaine dernière, tellement le désabusement et le dégoût sont profonds. Au lieu de prendre acte de sa faillite annoncée et chercher à en atténuer l’effet, il continue à se jeter à fonds perdus dans le soutien d’une cause en toc, celle de la «RASD». Les 300 milliards de dollars dépensés jusqu’ici dans le soutien de cette entité fantoche ne semblent pas suffire, encore moins les soutiens achetés coups de milliards de pétrodollars auprès des organismes internationaux… à la seule fin de nuire au Maroc.  

    Par M'Hamed Hamrouch

    Le 360

  • Politique étrangère - Résultats des Législatives en Algérie : une dictature nommée FLN

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    Le taux d'abstention est de 61,75 % !

     

    Sans grande surprise, le FLN et son allié le RND ont été les grands vainqueurs des élections législatives algériennes. Le changement chez le voisin de l’Est n’est donc pas pour demain.

    Les résultats sont aussi officiels que sans appel: le FLN maintient sa mainmise sur la scène politique algérienne. Parti historique monopolisant tout le combat du peuple algérien pour l’indépendance, le Front de libération nationale FLN) continuera donc de monopoliser l’Algérie indépendante. Il s’est pour cela arrogé quelque 164 sièges, sur un total de 462 à pourvoir, suivi de très loin par son allié au sein de la coalition présidentielle, le RND (Rassemblement national démocratique) qui obtient 97 sièges.

    Blanc bonnet, bonnet blanc: alors que le FLN recule fortement, en perdant 57 députés (25%), le RND, lui, progresse avec 29 députés supplémentaires.

    Loin, très loin, derrière, figure l’alliance MSP (Mouvement de la société pour la paix) islamiste, avec seulement 33 sièges, des indépendants avec 28 sièges, le TAJ (Tajamoue amal El Jazair) avec 19 sièges, le FFS (Front des forces socialistes) avec 14 sièges et le PT (Parti des travailleurs) avec 11 sièges.

    On l’aura compris : le parti au pouvoir en Algérie depuis 1962 et son principal allié ont de nouveau remporté la majorité absolue. Un signe de plus, et s’il en faut, que le pouvoir en Algérie n’est pas près de changer de visage, ni de forme.

    Au grand dam d’un peuple algérien qui n’a pas hésité à marquer son refus de ce statu quo. On retiendra que le taux d’abstention a été de 61,75%. Chiffres officiels. Aux législatives de 2012, 42,90% des électeurs avaient voté. C’est dire que le peu d’espoir que les Algériens avaient dans leurs politiques est, désormais, définitivement déçu.

    Par Tarik Qattab

    Le 360

    C'est auprès de ces gens-là que Macron est allé insulter la France et son histoire. Pas un seul français digne de ce nom ne doit  lui lui apporter sa voix.

  • Macron : un crime contre l'honneur

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    « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul, l’amour pouvait oser pareil défi… Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants » (Boualem Sansal – 2002) 

     

    Les nouveaux porteurs de valises

     

    On prend les mêmes et on continue. Il fut une époque où les lâchetés, accouplées aux trahisons, ont provoqué la perte de notre empire colonial, à l’issue d’une guerre qui avait été gagnée sur le terrain. L’ennemi n’était pas le peuple algérien mais une minorité d’agitateurs révolutionnaires, financés, manipulés et entrainés par des puissances étrangères (URSS et Chine en particulier) qui ont eu vite fait de nous remplacer dès notre départ.

    Des français n’ont pas hésité à aider et collaborer avec l’ennemi et se faire complices des massacres les plus abjects ; les mêmes qui en 1939 avaient soutenu le pacte germano-soviétique entre l’Allemagne de Hitler et l’URSS de Staline.

    Françoise Sagan avait pu écrire que « le Monde du spectacle et le Tout Paris littéraire furent mis à contribution pour porter les valises du FLN ». Rien n’a changé, ils sont toujours là ceux qui ont pour vocation de représenter l’Anti-France. Le réseau Jeanson est toujours actif.

    "Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile,

    Une tête coupée en fait renaître mille". (Corneille - Cinna)

    Tel Esaü qui perdit son âme pour un plat de lentilles, Macron, pour quelques voix, vient de déclarer la colonisation « crime contre l’humanité ». C’est une insulte intolérable et inacceptable faite à cette œuvre civilisatrice où les meilleurs des français avaient donné le meilleur d’eux-mêmes, une insulte aux pieds noirs qui avaient fait passer ces terre africaines de l’état de misère et de violences tribales à un pays riche, civilisé et heureux. C’est une insulte à tous les harkis qui avaient, depuis des années, compris que le salut de leur pays venait de la France, à laquelle ils ont donné leur fidélité et leur vie. C'est une insulte à la France.

    Peut-on imaginer avoir un chef de l’État, chef des armées, qui à son tour renie, trahit et déshonore ? Il ne lui suffisait pas d’être la marionnette des puissances d’argent apatrides, de ceux qui rêvent de mettre le monde en coupe réglée au profit de quelques-uns et au mépris des peuples et des nations. Il lui fallait en plus cracher sur son pays.

    Nous n’avions aucune raison de voter pour lui. Nous les avons désormais toutes pour le renvoyer manger son plat de lentilles.

    Henri Bec

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